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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:27

Bastia 3 : il faut construire à gauche une alternative populaire de transformation sociale.

10 Octobre 2016

Le binôme de la majorité municipale, formé du nationaliste José Gandolfi et de la socialiste Emmanuelle De Gentili soutenu par la droite et Corsica Libéra a gagné l’élection départementale partielle dans le 3ème canton de Bastia avec une avance de 118 voix.

Au premier tour, plus d’un électeur sur deux avait jugé cette élection sans intérêt. Au second tour le sursaut de participation de 8 % aura été plus favorable au binôme de la majorité municipale et régionale. Au premier tour ce dernier enregistrait un retard de 345 les trois autres binômes recensés à gauche. Ce retard a été comblé et augmenté de 263 voix au second tour.

Le binôme, issu du conclave de l’Annonciade et de l’alliance hétéroclite, réalisée aux municipales entre la droite, les nationalistes de Femu a Corsica et la pseudo « gauche moderniste », après un mauvais premier tour conforte la position acquise en 2014 sous la bannière de Gilles Siméoni avec une progression de 608 voix.

A gauche les reports de voix se sont réalisés correctement. Le binôme PRG progresse de 145 voix. Cependant, l’affrontement entre les alliés d’hier, gonflé des querelles intestines au PRG ont affecté le scrutin. L’augmentation significative des votes blancs et nuls qui passent de 81 au premier tour à 187 au second le confirme alors que l’abstention reste élevée à 48.5 % contre 56.2 % au premier tour.

Les enjeux ont été brouillés par le renversement d’alliances et la division du PRG. La candidate du MCD Marie Claire Poggi a rejoint un PRG officiel en froid avec la frange zucarrelliste qui soutenait le binôme Martelli-Piacentini affirmant sa légitimité après avoir été distancé en 2015 que de 137 voix au second tour par le binôme de la majorité municipale alors constitué de Marie Claire Poggi-Joseph Gandolfi.

Le retour aux accents d’union de la gauche avait encore de l’amertume. Sans parler d’absence de dynamique au second tour cette concurrence n’était pas faite non plus pour la stimuler. Inversement dans la configuration électoraliste de la majorité municipale, la droite, les nationalistes et le PS, sans le MCD cette fois-ci, ont pu, en mobilisant à droite et en puisant dans l'électorat FN, anéantir les espoirs de la gauche majoritaire au premier tour.

Les candidats, sauf ceux du PCF Front de gauche, réclamaient ou acceptaient la dissolution de l’institution départementale dans laquelle les uns et les autres prétendaient siéger jusqu’à son sabordage en décembre 2017. Sur la politique d’austérité du gouvernement ou la très symbolique loi Travail… le silence a prévalu à l’exception du PCF Front de gauche (1).

Toutefois, dans ce concert orchestré par les appareils électoraux de la majorité municipale et du PRG, cette candidature a été peu audible et siphonnée par le mécanisme de vote utile visant à départager les candidats du PRG avec en toile de fond les prochaines échéances et l’ambition de dominer l’opposition municipale bastiaise.

Dans ces conditions et dans cette élection, le recul du PCF ne peut être interprété, sauf à prendre un raccourci, comme les prémices d’une disparition. Ce lieu commun, ressassé sans succès depuis des décennies, a pour seul objectif de satisfaire l’exigence patronale selon laquelle la docilité de la classe ouvrière est la garantie des bonnes affaires.

L’imprudente satisfaction de Julian Mattei (qu’aurait-il écrit si le PCF avait renoncé comme d’autres à présenter des candidats), ironisant dans l’entre deux tours sur « le soutien d’un PCF en voie de disparition du paysage politique bastiais », souligne ainsi une ligne éditoriale de Corse Matin plus partisane que conforme à l’information.

Au final la cuisine électoraliste bastiaise est de plus en plus indigeste pour les ménages populaires confrontés à la vie chère, au chômage, à la pénurie de logements sociaux, aux difficultés pour se soigner et se déplacer. Elle produit la désaffection constatée et le désespoir perceptible préalablement nourrit par la politique antisociale et libérale du gouvernement Valls-Hollande en rupture avec les valeurs de gauche. Les communistes malgré ce revers restent déterminés et disponibles pour construire à gauche une alternative populaire de transformation sociale.

Michel Stefani

Les électrices et les électeurs du 3ème canton de Bastia ont massivement refusé d’aller aux urnes ce dimanche 2 octobre. Par rapport au précédent scrutin ils sont plus nombreux à s’abstenir. Dans un contexte particulier ou la souffrance des ménages populaires a été ignorée, notre message a été écrasé par les querelles de personnes à l’œuvre depuis les élections municipales.

L’intérêt de ce scrutin a également été galvaudé par la courte durée du mandat et la dissolution du département soutenue par les autres candidats. De même, à par nous, aucun candidat n’a pris clairement position contre la politique d’austérité du gouvernement Valls Hollande.

La droite engagée sous la bannière de la majorité municipale conduite par la première adjointe socialiste et le conseiller sortant nationaliste ne peut se prévaloir d’aucun résultat probant. Avec le soutien de Corsica Libéra la majorité municipale enregistre une triple sanction s’agissant de la politique locale, régionale et gouvernementale.

L’extrême droite est en recul, nous nous en félicitons.

105 électrices et électeurs nous ont fait confiance malgré tout. Nous les remercions vivement. Leur choix conforte un engagement reconnu au-delà par de nombreuses personnes que nous avons rencontrées durant la campagne mais qui ont été sensibles au vote utile. Notre engagement clair et cohérent demeure pour la défense et la promotion des intérêts populaires.

Au second tour la sanction de la majorité municipale et régionale peut être amplifiée par la victoire du binôme du PRG Martelli Piacentini. Aucune voix de gauche ne doit manquer dimanche prochain pour imposer les valeurs républicaines, les valeurs de la gauche que le PS piétine. C’est le sens de l’appel que nous lançons ce soir aux progressistes, aux républicains, aux femmes et aux hommes de gauche.

Marina Luciani et Pascal Rossi

Marie-Ange Moracchini et Philippe Ristorcelli

Bastia le 02 10 2016

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commentaires

C
Continuez à tenir des propos comme ceux que je lis ici et la disparition du PCF sera inéluctable. Comment peut on qualifier de Gauche des centristes affairistes clientélistes les soutenir alors qu'ils ont contribué à détruire la SNCM font du tourisme la seule valeur de développement Nous n'avons rien à faire avec ces gens là
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