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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 07:44

Et maintenant ?

(Ma chronique sur Radio Arts-Mada, tous les lundi en direct à 19h)

Les lampions sont éteints. La clameur des meetings s’est tue et la gauche ne sera pas présente au 2 ème tour de l’élection présidentielle. Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon portent une lourde responsabilité dans la voie ouverte à la droite et à Le Pen : leurs ambitions personnelles ont pris le pas sur l’intérêt général.

Une constatation s’impose : une élection sans union de la gauche ouvre grandes les portes aux forces de l’argent et de la haine.

Macron et Le Pen, ont désormais les mains libres pour rivaliser, sans contestation possible pendant les deux prochaines semaines, dans la poursuite et l’aggravation de la politique d’injustice sociale, de rejet, de tensions.

Les deux responsables de l’effacement de la gauche au second tour auraient pu trouver le chemin de l’unité. En vain. Le premier, Benoît Hamon, ancien ministre, ex frondeur n’a jamais clairement pris ses distances avec François Hollande. Lâché par les siens, quel sera son sort ? Le second, Jean-Luc Mélenchon a suscité un large engouement populaire rassemblant sur son nom des citoyens d’opinions diverses, la grande majorité de l’électorat communiste et
siphonnant une partie du vote socialiste pas suffisamment pour accéder au second tour.

Au lendemain de ce 23 avril, force est de constater que dans tous les cas de figure la note sociale sera salée, la confusion des esprits durera un long moment et la déception pourrait se traduire par la démoralisation.

La gauche affiche sa faiblesse. Le Parti socialiste sort laminé affichant d’un côté une tendance ultralibérale prête à toutes les compromissions avec le patronat et la finance, et de l’autre une composante qui a démontré son positionnement à gauche lors de la « primaire » plaçant Manuel Valls hors jeu. C’est avec cette gauche là qu’il faudra travailler en faveur de l’union. Quant aux fumeux discours sur la disparition du clivage gauche/droite, ils sont démentis par les urnes. La gauche, la vraie gauche existe et continuera d’exister.

Quant au parti communiste qui a loyalement mené campagne pour le candidat qu’il s’était majoritairement donné, il lui faudra analyser le nouveau contexte une fois les législatives passées. Une réflexion sereine, constructive et fraternelle est nécessaire, surtout pas dans la précipitation, d’autant qu’une urgence nous est infligée à tous : la menace le Pen. Pour la combattre, pour éviter le pire, que cela plaise ou non, ceux qui ont vécu dans leur chair familiale le fascisme me comprendront : nous ne disposerons malheureusement que d’un seul bulletin de vote. On ne transige pas avec le fascisme.

Le 1 er mai sera notre premier rendez-vous de lutte. Puis, lors des législatives, au mois de juin, il s’agira d’ériger un rempart face à la politique réactionnaire qui s’annonce. Sa construction passe par l’élection de nombreux députés communistes et progressistes. Sans groupe communiste et républicain dans la future assemblée nationale, la droite et son extrême pourraient avoir les coudées franches pour casser les conquêtes sociales et installer un pouvoir autoritair

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