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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 15:59

                    34ème congrès du PCF (11,12,13 et 14 décembre 2008)

                                       
Une contribution du Réseau PCF - Proposition/action Lutte de Classe de La Courneuve

Pour en finir avec plus d’une décennie de navigation à vue et de renoncement à notre identité.

 

Depuis l’arrivée de Robert Hue la direction du PCF n’a eu qu’une seule stratégie : subordonner son action politique à la réussite de l’élection politique suivante. Partant du postulat toujours réaffirmé et jamais démontré que en se présentant seul le parti communiste est condamné à l’échec.

Selon la nature de la prochaine élection le discours dominant au sein de la direction change.

Au moment des Européennes (prochaine édition 2009), on nous ressort les collectifs antilibéraux ou le pôle de radicalité, censés rassembler les partisans d’une Europe dite « sociale ».

Au moment des régionales (prochaine édition 2010), on nous exhorte de nous souvenir que nous sommes un parti de gouvernement. On nous rappelle que nous partageons des exécutifs avec le PS et ses satellites. Nous sommes alors priés de privilégier une alliance avec la défunte gauche plurielle.

Les électeurs et les militants ne sont plus prêts à accepter cette valse à deux temps. Ils attendent de notre direction de demain qu’elle affirme mieux  notre identité communiste. Le résultat de 8,5 % de notre parti aux dernières élections est largement basé sur un retour à nos fondamentaux.

Le capitalisme est le mal sans fin dont souffrent les populations depuis l’avènement de la république. La croissance et le progrès social sont confisqués par une minorité qui fait de son enrichissement personnel la seule règle. Dans les deux dernières décennies, le capitalisme a pu profiter de l’affaiblissement des forces progressistes qui a accompagné la fin du bloc soviétique. Imposant partout sa domination, il a accentué une concurrence interne lui permettant de justifier un recul général des normes sociales (retraite, santé, temps de travail, salaire). Cette politique s’appuie sur une mondialisation accrue des échanges et un poids grandissant de la finance. Cette aggravation de l’état du monde porte un nom : l’impérialisme. Il n’est pas une découverte pour les communistes. Lénine y consacra en 1917 un ouvrage resté la référence en matière de « mondialisation ».

C’est en réaffirmant notre condamnation de ce système que nous sommes le mieux reconnus aujourd’hui. C’est quand le parti communiste dénonce les profits fabuleux des patrons du CAC 40 et la misère des travailleurs pauvres que nous sommes le mieux compris. Dans ce monde, tout se paye de plus en plus cher (l’essence, les produits frais, le logement, les banques…). Dans ce monde, les salaires et les retraites ne cessent de baisser du fait de réformes successives conduites par nos gouvernants sous couvert de l’Europe. De plus en plus de nos concitoyens sont prêts à partager avec nous ce rejet du système, à chaque référendum sur les institutions européennes, les Français, les Hollandais et aujourd’hui les Irlandais ont désavoué la cohorte des partis bourgeois qui les poussaient au OUI.

Nous devons cesser de courir après les échéances électorales et renvoyer à plus tard la question d’un programme communiste.

Nous devons nous saisir de chaque nouvelle remise en cause des acquis sociaux pour dénoncer ce système. Nous devons défendre un programme d’urgence sociale qui permette de faire reculer la pauvreté et le sentiment de fatalité. De grandes campagnes permanentes notamment pour l’augmentation des salaires, pour un programme de construction de logements financé par un prélèvement sur les profits, doivent être portées de manière permanente. Il faut dénoncer sans retenue les guerres impérialistes en Irak, en Afghanistan l’exploitation des travailleurs sans papiers.

C’est à cela que servaient nos cellules de quartier et d’entreprises ; il faut revenir sur l’abandon de cette forme d’organisation. Les directions qui se sont suivies n’ont jamais eu d’autres formes d’organisation crédibles à nous proposer. A n’en pas douter nous ne sommes pas seuls sur un tel combat de valeurs. Nombreux sont ceux qui s’abstiennent aux élections et qui n’attendent que cela de nous. En nous engageant résolument dans cette voie, les militants communistes sortiront du doute existentiel dans lequel la presse bourgeoise et une partie de nos dirigeants veulent nous enfermer. 

C’est fort de ce combat au quotidien que nous pourrons présenter sans peur des candidats communistes à chaque échéance. Ne doutons pas que dans ces conditions ils soient capables de progresser largement sur le score de 8,5% atteint aux cantonales.

Voila ce que notre congrès pourrait décider pour les trois prochaines années et les deux prochaines échéances électorales. Il n’y a là aucune solution miracle mais un projet commun à porter ensemble : redevenir pleinement un parti communiste au service du peuple de France.

par Vive le Parti Communiste Français

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