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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 16:43

                       SARKOZY, BAYROU, LE PEN, DE VILLIERS…

               OU COMMENT LIRE L’AVENIR DANS LE RETROVISEUR...

Répétons-le, martelons-le, le seul critère d’évaluation de la politique d’un pays, c’est le partage de la richesse créée par le travail.
Ainsi, de 1978 à 2003, en 25 ans :

* Le revenu national, en monnaie courante a été multiplié par 4,57
* La part des salariés (neuf actifs sur dix) a été multipliée par 4,32
* La part des revenus du patrimoine, c’est-à-dire du capital par 11,3 !!

Trois remarques à ce propos :

* Depuis vingt cinq ans, patronat et pouvoir politique mettent en avant les difficultés des PME (plus de 20 salariés) ou des TPE (moins de 20 salariés) en prétendant qu’elles viennent des « coûts salariaux » des « charges salariales » qui ne leur permettraient pas d’embaucher : même repris par 95% des médias publics et privés, c’est un mensonge : la première cause vient de la dévalorisation du travail salarié dont pourtant la productivité horaire est toujours la première du monde ; du reste les patrons les plus lucides se plaignent surtout de la faiblesse de leur carnet de commande c’est-à-dire du pouvoir d’achat de leurs clients.

* D’autre part, la production de biens et de services est fortement concentrée en France. Avec l’aide, et les fonds publics, se sont constitués quelques dizaines de grands groupes industriels et financiers qui en dominent l’essentiel : leur position de « donneur d’ordres », leur politique de « sous-traitance », « d’externalisation des services », de « commercialisation », leur permet de faire remonter vers la tête de groupe une partie de la richesse créée par les PME.
En 2003, on comptait en France, 78 groupes dominants 103.000 entreprises employant 7.700.000 salariés !
Dans l’industrie la plus concernée par ce système, la « valeur ajoutée » par chaque salarié des PME (20 à 250) est inférieure de 45% à celle de chaque salarié des grandes entreprises (+ de 500 salariés) et le profit brut inférieur de 60% ! et le travail y est pourtant aussi dur dans les deux cas.

* C’est dire l’ampleur des prélèvements des groupes sur l’ensemble du travail salarié. Ceux que Mr DE VILLEPIN appelle avec tendresse « nos champions » sont de véritables prédateurs. Et le gouvernement ne fait pas que dire, il les gâte : 65 milliards de subventions, allègements de charges, baisses des impôts prélevés sur le travail en 2005. D’ailleurs c’est un tic chez nos gouvernants : par exemple quand les médecins protestent contre le triplement de leurs assurances professionnelles, ils décident d’en financer le surcoût … non pas à l’assuré mais à l’assureur en prélevant sur le budget de la sécu, c’est-à-dire sur le salaire socialisé !

* Depuis son investiture, Monsieur SARKOZY a rangé sa « matraque » pour se tourner vers le peuple, vers la gauche il cite Jaurès, Blum, et même Guy Mocquet, jeune communiste fusillé par les fascistes ! Il nous le jure; « Il aime le travail et les travailleurs ». Il prétend être « moderniste », mais ceux qui le connaissent nous disent son admiration…. Pour le Second Empire, dont le fondateur, Louis Napoléon se fit élire Président de la république par plébiscite en Décembre 1848 et finit par se proclamer Empereur part un coup d’état sanglant, avant de finir avec la déculottée de Sedan, la tuerie, le massacre des Communards et la perte de l’Alsace-Lorraine. En 1848 soucieux de rallier à sa cause les ouvriers il leur avait adressé quelques pages intitulées : « Vers l’extinction du paupérisme » du même tonneau que « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy !!!
Ceci s’appelle « Regarder l’avenir dans le rétroviseur ! »

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