« Que les bouches s'ouvrent » (M.Thorez)
Conférence départementale du Rhône : intervention de Marie-Christine BurricandJe partage ce qu’ont dit plusieurs camarades : La transformation de la société et l’activité du PCF ne peuvent se réduire aux élections.
Effectivement, il nous faut occuper tous les terrains : les luttes, le rassemblement, la bataille d’idées...et la période est propice pour le faire.
Les effets de la crise éclairent en effet la nature du capitalisme et la nécessité d’un changement de système. Rien n’est acquis, mais la colère nous ouvre un espace nouveau. Si nous faisons le choix de nous occuper réellement du PCF, cela résoudrait sans aucun doute bon nombre des questions que nous nous posons aujourd’hui !
En même temps, je reviens sur la question des élections, nous ne pouvons perdre de vue qu’elles constituent un moment de la construction du rapport de force.
Des camarades disent aussi, " les gens s’en foutent des histoires du PCF". Cela existe bien sur. mais c’est à nous communistes d’expliquer pour quoi l’avenir du PCF est important pour tous. Entendre les questions, ce n’est pas renoncer à y répondre.
Sur la question du Front de Gauche, je partage l’avis exprimé par de nombreux camarades : il est inacceptable que la direction -Marie-Georges Buffet- engage ainsi les communistes alors même que le congrès ne s’est pas encore réuni et que la souveraineté des communistes n’a pas pu s’exprimer sur de telles questions. Et ce serait tout aussi inadmissible s’il s’agissait de participer aux primaires du PS. Ces choix doivent être tranchés souverainement par les communistes.
Les résultats obtenus aux régionales ont été commentés par plusieurs camarades, je n’y reviens pas.
Tou d’abord, je ne mets pas de signe d’égalité entre un élu PG et un élu PCF. Je revendique l’originalité des élus communistes du point de vue des propositions, du point d’appui pour les luttes, de la défense des intérêts populaires et des forces sociales représentées. D’autre part, on nous a présenté le Front de gauche comme le moyen de s’émanciper du PS. Je constate en Rhône-Alpes que cette stratégie nous a ramené dans le giron du PS encore plus affaibli.
Au travers du Front de gauche, deux questions stratégiques nous sont posées : Quelle conception avons nous du rassemblement ? Nous voulons rassembler tous ceux qui ont intérêt à la transformation de la société. Il n’y a pas d’issue dans une séparation entre les deux gauche. Il n’y a qu’un peuple et c’est l’existence et la force du PCF qui permettra l’existence de la gauche.
Le PCF ne peut pas être soumis à une supra organisation. Une association pour les partisans du Front de gauche, c’est la porte ouverte à une nouvelle force politique - sur le modèle des verts-, c’est le dernier coup contre l’autonomie du PCF.
Ce congrès ne respecte déjà pas les statuts. Ne laissons pas la direction passer en force par un déni de démocratie.