U Rossu vous informe que le site Mediapart http://www.mediapart.fr/club/blog/m...présente remarquablement le film de Enrico Porsia qui sera débattu lors de la fête de l'
« Low cost, voyage au pays du capitalisme sauvage»

Vendredi 10 septembre 2010 à l’Agora de la fête du journal l’Humanité par Enrico Porsia, avec à l’image Ettore Malanca et monté par Sandra Paugam. Le film sera prochainement disponible sur le web.
Enrico Porsia, les lecteurs assidus le savent déjà, - les autres le découvrent là – n’est pas un homme ordinaire. C’est un journaliste, un enquêteur, un reporter, un « fouille-merde »
Jean-Pierre Lovichi écrit sous le titre « Enrico Porsia, l’homme à débattre » (ndlr : in n° 7 de la revue Fora) : « Il est des individus qui incarnent la liberté et participent de la possibilité effective de celle des autres hommes, peut-être moins courageux. Que l’on partage ou non ses idées et ses prises de position, on ne peut contester deux choses à Enrico Porsia : son courage et sa liberté. »

Depuis bientôt 25 ans, je « suis » la trajectoire professionnelle d’Enrico Porsia. J’ai connu et partagé ses débuts dans le photojournalisme. Vécu son intransigeance – déjà - dans le travail d’enquête, la base du journalisme. Il publie alors dans le Figaro Magazine, pour lequel il va pour la première fois en Corse. Il arpente la France de la désindustrialisation en N&B pour le magazine Géo puis travaille avec l’agence Sipa press.
La photographie ne lui suffit pas. Il se lance dans l’écriture en créant notamment avec Didier Daeninckx un site d’investigation : Amnistia.net. Il publie des tribunes dans Le Monde, dans Libération, collabore à Bakchich.info, mais reste un individuel, un indépendant.
Après avoir été le journaliste qui a obligé le Président de la République à ordonner à l’Assemblée de Corse d’annuler son futur Plan d’occupation des sols (PADDUC), il est attaqué en justice par les élus corses de l’UMP. (Une affaire à suivre).
Habitant la Corse, il est confronté dans sa vie professionnelle au problème de la « continuité territoriale » - (ndlr: il a également des soucis avec son automobile) - et, se tournant vers la vidéo, il commence alors une longue enquête sur tous les types de transports publics qui relient l’île au continent.
C’est ainsi qu’il commence à comprendre les mécanismes de subventionnement des compagnies « low cost ».
Il pointe Ryanair, et se lance dans trois mois d’enquêtes intenses, au terme desquelles passent devant la caméra toutes les parties qui ont à se plaindre de Ryanair. Et il y en a, même si la règle est le mutisme. L’omerta, Enrico Porsia connait. Il a même publié quatre pages dans Le Monde Magazine sur la question… Encore un procès ?

En s’attaquant au bouillonnant patron de Ryanair, et en mettant à jour, avec minutie et pédagogie, les mécanismes complexes de financement… le film arrive à l’Ile de Mann, paradis fiscal si il en est. C’est semble-t-il là-bas, sur un compte qu’arrive l’argent des contribuables. On sait combien arrive sur l’ile, on ne sait pas combien en ressort, ni au profit de qui. Enrico Porsia va encore se faire des amis.
Mais à Paris, comme à Perpignan, on peut rencontrer des journalistes tenaces et courageux vendredi 10 septembre à 17 heures, et (sous réserve) samedi 11, cette enquête sera projetée en avant-première à l’Agora de la Fête de l’Humanité en présence d’Enrico Porsia. Il faut espérer qu’il trouve les moyens financiers de continuer son très instructif et passionnant voyage au pays du capitalisme sauvage.
Une belle série ? Un long métrage ? Un web-documentaire ?
Michel Puech
Issy-les-Moulineaux 9 septembre 2010
Pour prolonger
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