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19 mars 2013 : Il y a 51ans : entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie
cette année, suite au vote du Sénat du 8 novembre 2012, dix ans après le vote de l’Assemblée nationale, le 19 mars est enfin devenu officiellement « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».
Il a fallu déjà attendre 1999 pour que la « guerre sans nom » soit enfin reconnue comme la « Guerre d’Algérie » et non comme les « événements d’Algérie » ou des « opérations de maintien de l’ordre ».
Les négociations aboutissent enfin aux accords d’Evian, signés le 18 mars 1962. Le cessez-le-feu le lendemain en est une clause. La guerre s’est prolongée plus de 7 ans. Elle a coûté des centaines de milliers de morts, la destruction de centaines de villages, des souffrances indicibles avant que le peuple algérien accède à son droit à disposer de lui-même. 2 millions de soldats français, pour la plupart des appelés, ont été entraînés dans cette sale guerre. 27.000 sont morts, des dizaines de milliers d’autres blessés, tous ou presque marqués à jamais par les horreurs de cette guerre injuste.
Pour tous ceux-là, Algériens et Français, le 19 mars représentante la date essentielle : l’arrêt de la guerre.
Le colonialisme français s’est acharné à défendre ses intérêts jusqu’au bout. Le pouvoir gaulliste a prolongé pendant des années, au mépris de toutes les populations algériennes, une guerre qu’il savait ne jamais pouvoir gagner, avec l’ambition de préserver les intérêts de l’impérialisme français sur le commerce, le pétrole, le Sahara.
Le 19 mars 1962, c’est enfin terminé. Enfin, la paix en Algérie, ouvrant la voie à la liberté et à la justice !
Voilà ce que nous commémorerons ce jour.
La commémoration française du 19 mars se distingue par son sens, sans s’y opposer, de celle de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.
Mal intentionnés sont ceux qui proclament ou insinuent qu’elle représenterait une négation des souffrances, parfois terribles, endurées dans les mois suivants, par les Algériens, par les harkis, par les pieds noirs, par toutes les victimes de ceux qui, justement, n’acceptaient pas la paix, qui voulaient la saboter, en premier lieu les terroristes de l’OAS.
51 ans après, il se trouve encore des politiciens français pour refuser la commémoration du 19 mars 1962, parce qu’ils en refusent le sens. La mémoire de la guerre d’Algérie n’a malheureusement pas cessé d’être un enjeu politique actuel. […]
Le 19 mars est une journée importante pour les anciens combattants des deux rives, pour le peuple français et le peuple algérien, dans la promesse, encore si largement à réaliser, de développer une coopération mutuellement avantageuse, dans l’amitié. […]
d'après: section du PCF Paris XVème