Résolution adoptée lors de la 46ème réunion du Bureau exécutif du Comité central du Parti de Bohême-Moravie (KSCM), le 11 novembre 2011
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Dans la société Tchèque, il se trouve actuellement une insatisfaction croissante vis-à-vis des conditions économiques et de la situation sociale et économique dramatique d'un nombre toujours plus important de familles et d'individus. Les peurs liés au taux élevé de délinquance, de criminalités et de corruption se développent.
Des valeurs humaines fondamentales sont de plus en plus considérées comme de simples marchandises échangeables à tout prix. Pauvreté, isolement social et peur de perdre son emploi sont devenus choses courantes, le quotidien en fait. C'est dans ce climat que nous réfléchissons à l'anniversaire du 17 novembre, une date inscrite de façon indélébile dans l'histoire de notre nation.
Alors que l'anniversaire du novembre 1939, en tant que symbole de la résistance des étudiants Tchèques à l'occupation nazie, rassemble notre nation, l'anniversaire de 1989 divise de plus en plus notre société. Cette année-là, la Tchécoslovaquie disposait alors d'immenses richesses et d'aucune dette.
Ce que la majorité du peuple voulait alors, c'était tout simplement plus de place pour leurs ambitions créatives, moins d'esprit de parti et de contrôle bureaucratique. Elle voulait aussi conserver le système socialiste, les emplois et la sécurité sociale.
Les « leaders » politiques des événements de Novembre 1989, en particulier Vaclav Havel et son entourage de pseudo-dissidents, ont menti au peuple depuis le début – comme l'ont fait la majorité des gouvernements de l'après-Novembre. Tout comme l'actuel gouvernement de droite de Peter Nečas ment au peuple Tchèque.
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Les réformes du gouvernement, adoptées de façon autocratique au Parlement par la coalition des trois partis au pouvoir (ODS, TOP 09 et VV) vont continuer à miner les conditions de vie de la grande majorité de la population.
Ces prétendues 'réformes' gouvernementales ne sont rien d'autre qu'une porte ouverte à la vente de ce qui reste du patrimoine public qui a jusqu'ici échappé à la privatisation – les fonds accumulés par nos citoyens pour les retraites et la sécurité sociale.
Le gouvernement actuel achève donc ce qui était l'objectif de ceux qui ont pris le pouvoir par ce coup d’État : qu'une toute petite partie des citoyens s'enrichisse au dépens de tout les autres.
La seule chose que l'élite au pouvoir n'ait pas encore envisagé est la persécution politique directe (si nous faisons abstraction des lois de sélection et de purges dans les universités ou la fonction publique).
Une indication que la possibilité qu'elle abuse de son pouvoir politique n'ait pas à exclure, cependant, ce sont les efforts constants du Gouvernement pour trouver, à n'importe quel prix, une raison pour interdire ou suspendre l'activité du seul parti parlementaire qui n'a pas participé au pillage systématique de la nation.
Il y a des preuves de cela également dans la réaction face à certaines actions syndicales, y compris certaines décisions de justice discutables [plus que 'discutables', peut-être 'contestables' ou 'controversées' est plus approprié]. Les pressions économiques sur nos citoyens et leur peur de perdre leur emploi ne suffisent plus.
Il est vrai que le Gouvernement a pu récemment paraître battre en retraite – il veut reporter certaines réformes. Il ne l'a pas fait par pitié pour le peuple mais juste parce qu'il n'en a pas les moyens. Il retarde son coup en attendant que nous soyons plongés plus profondément dans la récession, lorsque l'impact des réformes sera encore plus fort.
Le KSCM lance donc un appel au peuple : ne laissons plus se faire ce pillage ! Cessons d'être intimidés ! Ne nous laissons pas tromper par la proposition gouvernementale de recul des réformes. Notre pouvoir est immense – n'ayons pas peur de le montrer. Les forces de droite déclarent : « La rue ne va pas nous imposer sa volonté! ». Mais si nous descendons TOUS dans la rue, nous pouvons obtenir la chute de ce gouvernement et l'organisation d'élections anticipées.