1 er mai en Grèce : les travailleurs en première ligne pour la riposte, avec le syndicat de classe PAME
Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Des milliers de manifestants à Athènes, Salonique et dans des dizaines de villes grecques ont participé à des manifestations lors de ce 1 er mai organisées par le Front militant des travailleurs (PAME).
Le PAME a organisé son rassemblement à Athènes dans la principale place de la ville, Syntagma, devant le Parlement.
Dans son discours principal, Giorgios Perros, membre du Secrétariat exécutif du PAME, a dénoncé le gouvernement turc qui a lancé l'assaut contre le 1 er mai des travailleurs à Istanbul.
G.Perros a fait également référence au 15 ème anniversaire de la création du PAME :
« Sa création a donné de la force, de la combativité, de l'espoir à la vie et l'activité du mouvement syndical. Il a contribué à la formation du mouvement sur des positions de classe et est devenu un pôle de rassemblement pour tous ceux qui subissent le joug des monopoles, de l'Union européenne et des partis qui estiment que l'UE et le cap du développement capitaliste sont la seule perspective ».
Il a ajouté qu' « il a contribué à la riposte commune et à la mobilisation de tous ceux qui subissent cette politique anti-populaire, dans l'optique du renforcement de l'alliance sociale des travailleurs, des petits commerçants et artisans, des petits paysans, des jeunes, des femmes ».
Giorgios Perros a précisé que « les mesures qui ont été prises, de réduction des salaires, des retraites, de casse de la sécurité sociale, de rallongement du temps de travail visent à gonfler les profits de la ploutocratie dans la phase d'expansion succédant à la crise, pour cette raison, elles ne sont pas temporaires. Elles sont faites pour durer ».
Il a révélé le fait que cette ligne politique n'est pas une erreur, mais reste le seul moyen pour le capitalisme de surmonter ses crises. Il a fait savoir que le cap du retour à la croissance capitaliste, la compétitivité et la profitabilité du capital exige des sacrifices encore importants de la part de la classe ouvrière.
« Nous ne devons pas laisser les travailleurs être dupés par les histoires qu'on nous raconte : du côté du gouvernement que les sacrifices sont terminés, ou ceux de l'opposition officielle que tout ce dont nous avons besoin pour que les loups deviennent des agneaux, est juste un changement de gouvernement ».
Il a ajouté que « la voie de la lutte pour mettre en échec ces politiques, qui sont fixées par l'UE et le grand capital, est la seule, elle a besoin d'un mouvement résolu, fort et responsable. Il est impératif de mener cette lutte et bien entendu dans la campagne pour les élections européennes, ces politiques doivent être le critère du vote, il faut sanctionner tous les partis qui soutiennent l'UE ».
Giorgios Perros a appelé les travailleurs à réaliser qu'ils peuvent changer la situation, qu'ils en ont les moyens, qu'ils peuvent compter les forces du PAME, PASEVE pour les travailleurs indépendants, PASY pour les agriculteurs, MAS pour les étudiants, OGE pour les travailleuses.
Par rapport aux élections du 18 et 25 mai, il a souligné que « notre intérêt est pour les forces qui soutiennent l'organisation de la classe ouvrière, ses luttes, que l'effort pour former une Alliance populaire en ressorte encore plus fort. Et elles continueront à se tenir aux côtés de ceux qui luttent ».
Il a mis en garde : « si ceci ne devait pas se produire, et que les travailleurs se retrouvent tiraillés parmi les pièges qui leur sont dressés, les choses ne feraient qu'empirer. Demain, ils devront affronter ces pièges. La ploutocratie gagnera le temps nécessaire pour se réorganiser et renouveler son personnel politique, afin de relancer son offensive, nous priver de toute perspective dans nos vies. Cela ne fera que renforcer la désillusion et la résignation parmi les travailleurs ».
Indiquant l'issue à cette situation, il a mentionné entre autres qu'aujourd'hui « toutes les conditions matérielles nécessaires existent pour un emploi stable permanent, pour une réduction du temps de travail et pour l'allongement du temps de loisirs, pour des services exclusivement publics dans la santé, l'éducation, le logement social, la culture et les sports, encore plus de temps libre, pour une des salaires et des retraites à la mesure des besoins populaires de notre temps. Nous pouvons vivre dans un monde qui corresponde à nos efforts, notre travail, nos attentes. Dans un monde qui ne serait pas tourmenté par les guerres, le chômage, les médicaments, le stress et l'insécurité. Où nous vivrons pacifiquement, humainement, sans exploitation de l'homme par l'homme, sans oppression et la barbarie du système dans lequel nous vivons ».
Déclaration du secrétaire-général du KKE
Une délégation importante du KKE, menée par le secrétaire-général du KKE, Dimitris Koutsoumpas a accompagné le cortège.
Dans sa déclaration, il a insisté sur les points suivants : « Nous lançons un message au renforcement des luttes ouvrières, populaires, pour le rassemblement du mouvement populaire et ouvrier à partir de ce 1 er mai place Syntagma. Nous lançons un appel au peuple pour qu'ils joignent ses forces à celles du KKE, renforce le KKE, pour que le peuple devienne plus fort, afin pour nous de créer la chose dont notre peuple, notre pays ont besoin aujourd'hui. Une forte opposition ouvrière et populaire qui ouvrira la perspective, avec l'alliance populaire, qui permettra enfin de briser les chaînes de l'UE, des monopoles, afin d'ouvrir une nouvelle voie où ce sera vraiment le peuple qui aura le pouvoir. »
Plus tôt, le secrétaire-général du KKE, Dimitris Koutsoumpas, à la tête de la délégation du parti a déposé une gerbe sur le peloton d'exécution de Kaisariani, en hommage aux 200 communistes exécutés là le 1 er mai 1944 par les Nazis.