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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 12:47

                                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

             CADTM: Bulletin électronique n°70 - Lundi 31 janvier 2011

                                                      Extraits

 

Hypocrisie impérialiste

Après des décennies de silence et de coopération militaire et commerciale, les grands dirigeants de ce monde, présents au Forum économique mondial de Davos ou à Washington, ont appelé soudainement à respecter les droits humains fondamentaux. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants égyptiens à éviter de nouvelles violences et à respecter les libertés de rassemblement et d’information en Egypte, tandis que la secrétaire d’État Hillary Clinton, après avoir clamé la stabilité du régime, s’inquiète trois jours plus tard de la tournure des événements : "Nous sommes très inquiets au sujet des événements en Egypte. Les droits fondamentaux doivent être respectés, la violence endiguée, et la liberté de communication rétablie." dit-elle |5| . De belles phrases que les égyptiennes et égyptiens auraient sans doute apprécié entendre plus tôt, alors que le peuple était réprimé, les médias aux ordres ou bâillonnés, et l’opposition incarcérée depuis 30 ans par le régime autoritaire et dictatorial de Moubarak. Le Président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, John Kerry, a quant à lui, osé appeler les Egyptiens à des manifestations "pacifiques", évoquant les précédents non violents de Gandhi et Martin Luther King tout en omettant de mentionner que l’armée égyptienne, financée par des subventions étatsuniennes (1,3 milliard de dollars en 2010), maintient depuis trois décennies l’oligarchie au pouvoir par la répression. Rappelons par ailleurs que les États-Unis soutiennent la dictature en place et envoient chaque années 2,2 milliards de dollars d’« aide » économique.

Sous certains aspects, les États-Unis ont bien plus à craindre d’une déstabilisation en Egypte qu’en Tunisie. En plus d’être un fidèle allié, l’Egypte est un pilier important de l’ordre établi arabe et est le garant de la stabilité régionale vis-à-vis d’Israël. Le vice-président étatsunien Joseph Biden ne pense pas que le leader égyptien doive démissionner et déclare : « Moubarak a été notre allié pour normaliser les relations avec Israël, je ne le qualifierais pas de dictateur |6| » . Toutes ces déclarations cachent mal la volonté de protéger les intérêts économiques et stratégiques dans la région. En réaction aux événements, la Bourse de New York creusait ses pertes, tandis que les prix du pétrole bondissaient…

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