Interrogé au sujet d’un éventuel report du scrutin, le président de la Commission électorale s’est borné à préciser qu’une annonce serait faite "demain (dimanche), au cours d’une conférence de presse". Selon un autre membre de la Commission, le report a été décidé en concertation avec des experts des Nations unies qui travaillent avec la Commission et qui leur "ont proposé de choisir une date au cours de la première semaine de juillet". "Mais si nous ne sommes pas prêts à cette date, les élections seront encore reportées au mois d’août, après le ramadan", mois de jeûne musulman, a-t-il dit.
Selon la déclaration constitutionnelle adoptée par le Conseil national de transition (CNT), au pouvoir depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi, les élections doivent avoir lieu avant le 19 juin, soit 240 jours après l’annonce de la libération du pays du régime de Muammar Kadhafi, faite le 20 octobre 2011. Le 3 juin, la Commission électorale a sommé les candidats de ne pas commencer leurs campagnes électorales, "directement ou indirectement", avant l’annonce de la date des élections. Plus de 2,7 électeurs se sont enregistrés pour le scrutin, soit un taux estimé à 80%, la Libye comptant six millions d’habitants, dont 3,4 millions d’électeurs potentiels, selon la Commission électorale.
Les 200 membres de l’assemblée qui sera élue devront nommer un comité d’experts chargés de rédiger un projet de Constitution qui sera ensuite soumis à référendum. Un total de 120 sièges est réservé aux candidats indépendants, et les mouvements politiques vont s’affronter pour les 80 restants. Selon la Commission, 4 000 candidats indépendants ou inscrits sur des listes de mouvements politiques ont soumis leur candidature. Des dizaines de partis ont vu le jour ces derniers mois dans la perspective de cette élection. Depuis le début du Printemps arabe, les élections ont en majorité bénéficié aux islamistes. La même tendance est attendue en Libye.
( As Assara 09 juin 2012 - Avec les agences de presse)