Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 08:38

200808030638_h192.jpg

 

MÉMOIRE.

 

C'est le secrétaire du Parti communiste espagnol, José Luis Centella qui le lui a glissé à l'oreille, ce 21 avril: «nous ne nous sentons plus tenus par le pacte de transition». Jean Ortiz rentre ce matin de Madrid fourbu et bouleversé.

Si la société outre-pyrénéenne se considère mûre au point de sortir du post-franquisme, ce fils de guérillero maître de conférence à l'université de Pau et des Pays de l'Adour l'aura au moins aidée à ouvrir les yeux. La pétition de soutien au juge Garzon (voir à LibéToulouse-pétition) qu'il a lancée la semaine dernière et amenée hier à Madrid, tend à mettre en évidence que, l'apaisement démocratique maintenant consolidé, il ne peut plus être question d'enfouir l'histoire dans l'oubli.

Le juge Baltazar Garzon connaîtra aujourd'hui son sort pour avoir commencé à détricoter la loi d'amnistie votée en 1977 par la parlement madrilène. La mobilisation internationale et les plus de mille signatures d'universitaires français font que c'est sous les yeux du monde que l'Espagne, ce jeudi, va aussi juger son passé:

 

«Dans le forum permanent des élus, des artistes, des syndicalistes ouvriers et des intellectuels qui s'est mis en place sur le sujet à l'université Complutense de Madrid, raconte Jean Ortiz, une vielle dame est venue me dire en pleurant que ses deux parents avaient été fusillés quand elle avait neuf mois». Elle ne supporte plus de ne pas pouvoir s'en plaindre.

Soixante et onze ans après le renversement de la République et la prise du pouvoir par le Caudillo, le devoir de mémoire semble l'emporter sur l'obligation légale d'oublier imposée par cette amnistie de 1977.

Le juge Garzon a eu l'audace d'ouvrir une enquête sur les crimes du franquisme et ses 150.000 disparus. Ce que ne lui pardonne apparemment pas la justice de son pays, par ailleurs actionnée par quelques organisations phalangistes.

Le Sud Ouest français où se concentrent les enfants de républicains espagnols exilés a été le premier et le plus vif à réagir. Son émotion a fait tâche d'huile jusqu'au Royaume Uni ou en Belgique. Et enfin jusqu'à Madrid où une grande manifestation devrait être organisée ce samedi 24 «contre l'impunité du franquisme».

 

GLv.

 

http://www.libetoulouse.fr/2007/2010/04/m%C3%A9moire-cest-le-secr%C3%A9taire-du-parti-communiste-espagnol-jos%C3%A9-luis-centella-qui-le-lui-a-gliss%C3%A9-%C3%A0-loreille-ce-21-avril.html

Partager cet article
Repost0

commentaires