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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 09:12

                           MARE NOSTRUM-copie-1                                              

 

 

 

2013-01-24-L.jpgLe procès politique contre le député communiste arabe Mohammed Barakeh continue en Israël

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Deux semaines après sa ré-élection, le député communiste et dirigeant du Front démocratique pour la paix et l'égalité (Hadash) Mohammed Barakeh est à nouveau inquiété par la justice israélienne.

 

Le procès, entamé en 2010, porte sur deux motifs d'accusation remontant pour le premier en 2005 lors d'une manifestation dans le village palestinien de Bil'in en territoire occupé, le deuxième place Rabin à Tel-Aviv en 2006 contre la guerre au Liban.

 

Deux incidents regroupés sous le même acte d'accusation : « insulte, agression et obstruction à agent ».

 

Selon le parquet, Barakeh se serait interposé et aurait saisi à la gorge un soldat israélien à Bil'In pour empêcher l'arrestation d'un jeune manifestant palestinien en 2005, tandis qu'il aurait frappé un contre-manifestant d'extrême-droite en 2006 qui s'en prenait au vétéran pacifiste Uri Avnery.

 

Deux des quatre plaintes initialement formulées – portant sur de supposées agressions verbales – ont déjà été abandonnées par le Tribunal d'instance, tombant sous le coup de son immunité parlementaire.

 

Ce dimanche 20 janvier, ce fut au tour du député communiste Dov Khenin de témoigner pour son camarade Mohammed Barakeh, une semaine après leur ré-élection au Parlement.

 

Le député communiste Dov Khenin témoigne pour Barakeh

 

Selon Dov Khenin, l'idée que Barakeh ait frappé quelqu'un est de la pure « science-fiction » :

 

« Notre but n'est pas de susciter des actes violents ou des arrestations pour pousser ceux qui regarderaient ces événements à la télévision à venir nous rejoindre ». Au contraire, la mise en scène de cette violence dessert la cause de la lutte contre l'occupation, a-t-il ajouté.

 

Il précise que la plupart « des manifestants ne connaissent pas leurs droits, et les esprits s'échauffent vite avec les forces de police, et la police déteste le désordre », ajoutant que le député peut alors être l'intermédiaire entre les manifestants et la police.

 

Le député communiste en a profité pour rappeler que les députés du Hadash ont toujours précisé qu'il luttait « contre des politiques de gouvernements, non contre les policiers à titre personnel ».

 

Reprenenant à son compte une citation de Karl Marx synthétisant selon lui l'essence de la participation en démocratie, il a déclaré que « l'émancipation des Hommes devait être l’œuvre des Hommes eux-mêmes. »

 

Khenin a ajouté que pour sa part, il avait régulièrement participé à des manifestations, en tant que militant communiste à la fois contre l'occupation et dans le mouvement de classe.

 

Lorsqu'on lui a demandé si il était interdit de manifester dans une zone militaire fermée dans les territoires occupés, il a répondu : « votre question montre que vous n'avez jamais été dans une manifestation, je vous invite à venir avec nous et à manifester contre l'occupation ! »

 

« Dites-moi ce qu'est une zone militaire fermée ? Les manifestations commencent dans un village, continuent dans sa périphérie. Je ne sais pas ce qu'est une zone militaire fermée ».

 

« Une croisade politique »

 

Mohammed Barakeh a dénoncé avant le début de l'audience une « croisade politique, mais nous en viendrons à bout ». Il a ajouté qu'il « nous incombe de défendre nos droits à protester et à s'opposer aux politiques destructrices du gouvernement ».

 

Barakeh avait été encore plus clair l'an dernier lorsque la presse lui avait posé la question de la nature de ce procès : « C'est un procès politique. Je suis poursuivi parce que je suis communiste et arabe ! ».

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