Solidarité internationaliste
Solidarité avec les militants et cadres du Parti communiste turc arrêtés par la police du dictateur Erdogan !
Notre réponse au dictateur
Le communiqué du Parti Communiste Turc (TKP) :
Le règne de la « terreur du parc Gezi » depuis un mois et demi par le gouvernement a continué hier avec une nouvelle fermeture du parc au public et de nouvelles détentions.
Aux côtés de nombreux leaders de syndicats et de partis politiques, Erkan Baş, membre du Comité central du Parti communiste de Turquie, Kamil Tekerek, secrétaire d'Istanbul et membre du Secrétariat du TKP, Erçin Fırat, porte-parole de la Fédération des clubs d'idées, Çağlar Özkan, responsable de la section de Kocaeli et de nombreux autres militants et sympathisants du parti ont fait partie des personnes arrêtées.
Le militant du TKP Alican Sünnetçioğlu et deux sympathisants du parti ont été arrêtés dimanche dernier après la charge de la police, sous prétexte qu'ils portaient des casques de sécurité.
Tout cela ne fait que révéler la cruauté et le désespoir des agents de l’État qui agissent sous les ordres sans fondement juridique de dictateurs. Il est désormais clair aux yeux de tous que le peuple ne cède pas face à la tyrannie. Le Parti communiste de Turquie n'apporte aucun crédit aux ordres absurdes du dictateur. Notre réponse au scandale des arrestations est de continuer, encore mieux, ce que nous faisons déjà.
1 – Le TKP accorde une grande importance au mot d'ordre « Démission du gouvernement » que le peuple porte depuis des semaines. Nous organiserons cette revendications par millions ; nous la porterons à un autre niveau tout comme nous renforcerons la résistance au dictateur.Nous appelons le peuple à participer à la pétition « Démission du gouvernement », à populariser cette exigence et à s'organiser autour d'elle ;
2 – Quels que soit les ordres donnés par le dictateur, nous mettons en garde les agents de la Justice qui ne doivent signer aucun décret sans fondement légal. Le TKP est résolu à dénoncer et couvrir de honte quiconque qui en appellerait à la terreur policière et judiciaire. Les membres de l'appareil judiciaire ne doivent pas s'engager dans de tels actes dont ils auraient plus tard à avoir honte. Toutes les personnes arrêtées doivent être libérées immédiatement et tous les mandats d'arrestation doivent être abrogés ;
3 – L'effort d'organisation du TKP, commencé en juin, continue à toute allure. Manifestement, le Directorat de la Sécurité, certains procureurs et juges ont décidé de participer à cet effort. Nous avons décidé que pour chaque journée que passerait un militant du TKP en prison, violant ses droits et libertés, la section où est inscrit cet adhérent doit se donner la tâche de faire adhérer cinq nouvelles personnes au Parti communiste. Il faut que l'on sache qu'il y aura de nouveaux camarades au poste pour remplir ce vide dans le bras de fer qu'ils tentent de susciter, en arrêtant des militants du TKP.
4– Le TKP souligne encore et encore que les gens derrière le mot d'ordre « Gouvernement, démission » ne doivent pas se trouver sans alternative. Lorsque ceux qui ne lâchent rien mettront en place leur alternative de pouvoir, la fin du dictateur sera proche. Le TKP intensifiera et portera sa lutte dans cette direction en organisation des initiatives publiques partout et en réalisant sa partie du travail, pour dessiner une alternative.
Traduction AC