Le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls, en visite à Alger, s’est réjoui de la coopération "excellente" entre les services algériens et français de lutte contre le terrorisme, dans un entretien au journal francophone algérien Liberté paru samedi.
"La coopération est véritablement excellente", a répondu le ministre à une question sur la coopération anti-terroriste entre les deux pays.
"L’information circule, nos responsables se connaissent et leurs relations sont quotidiennes", a-t-il ajouté, saluant "l’engagement sans faille des autorités algériennes".
Concernant l’accord bilatéral de décembre 1968, en cours de renégociation, qui encadre la circulation et l’emploi des Algériens en France, il a estimé que "les discussions entreprises depuis trois ans (...) n’ont pas été inutiles".
Les deux pays tentent en vain depuis plus de deux ans de signer un nouvel avenant à cet accord.
La négociation sous le gouvernement de l’ancienne majorité de droite, dans un contexte de politique de maîtrise de l’immigration, a échoué sur le refus de l’Algérie d’être alignée sur le droit commun et de perdre ainsi les privilèges contenus dans l’accord de 1968.
La France "était prête à certaines avancées, mais en revenant sur quelques dispositions de l’accord de 1968. Elle a, par ailleurs, le souci de faciliter la situation des Français vivant en Algérie et souhaite donc que certaines questions plus larges que l’accord de 1968 soient abordées", a déclaré M. Valls.
"Nous devons continuer à discuter, dans un climat amical et serein", a-t-il conclu, évoquant notamment la nécessité de "faciliter la venue des Français en Algérie" et la question des "déplacements illicites d’enfants de couples franco-algériens".
En visite à Alger jusque dimanche, M. Valls, quatrième ministre français à se rendre en Algérie en moins de trois mois, doit rencontrer notamment le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal, et son homologue algérien Dahou Ould Kablia.