À dates régulières, par complaisance ou bousculée par les pressions, la presse nous ressort la question Pétain.
Au moment ou la droite monte des mayonnaises pour voir comment déchoir quelqu'un de la nationalité française, il est bon de rappeler que philippe Pétain n'est que Pétain, sans grade ni titre et, autre rappel, qu'il fut par la complicité de forces politiques et sociales en même temps que lui discréditées, le chef d'un État français dont la République a à assumer l'Héritage.
Que Le Pen en même temps qu'il félicite Hortefeux pour ses traques au faciès tente de réhabiliter Pétain et son gouvernement est une chose en soit déjà aussi juridiquement historiquementcondamnable.
Que la Presse dont "Le Monde" qui ne doit son existence qu'à la chute du gouvernement de la collaboration reprenne l'appellation dont l'origine n'est plus légalement utilisable de maréchal en est une autre.
Sauf infirmation, ce qui suit, repris non pas du fond des Éditions Sociales ou des archives de Moscou mais de Wikipédia donne le socle juridique du débat :" Jugé à la Libération pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice, il est, par arrêt du 15 août 1945, frappé d'indignité nationale et condamné à la confiscation de ses biens, destitué de ses titres grades, appellations et à la peine de mort". Plus chanceux que bien des anciens de 14 qu'il a fait fusiller pour l'exemple, que les réprimés sous son commandement de la Commune de Strasbourg de fin 1918 ou que les assassinés et déportés par les choix de son gouvernement de 1940 à 1944, il fut gracié par De Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République, sa peine étant commuée en prison à perpétuité."
Mitterrand fleurira sa tombe sans discontinuer durant ses mandats. Il aura eu ainsi plus de chance que Péri ou d'Estienne d'Orves.
Au passage, notons-le : pas de déchéance de la nationalité comme demandé pour ce type qui au premier abord argumente d'une façon qui ne m'est pas sympathique. Ce type qui dès lors qu'il n'a commis de crime sauf à requalifier d'éventuels délits, sachant que la force du droit français…sauf sous Pétain… ,est de refuser la rétroactivité des lois, ne peut sur cette base se voir retirer cette nationalité que les pères d'hommes très célèbres ont pu obtenir après un passage-blanchiment par la légion étrangère dès engagé l'après Yalta.
Comme les juristes du gouvernement sont tout sauf des imbéciles, comme on le dit dans mon entourage, ils ont pesé les patates et en ont conclu que si le "people" ne marche plus, si le volcan se calme, si les "footpalleurs et leurs putes, le dobing et le bot pelge ne mopilisent blus", un détour par la case "FN" peut servir dans la période. Quitte comme dit par ailleurs sur ce blog à ce que les voiles hissées ne servent qu'à pousser la Marine à Le Pen.
L'autre, plus fin que ses imitateurs, en profite pour avancer les pions du révisionnisme et du négationnisme. Pourquoi s'en priver puisque ses copains anciens néo nazi, pour cela, cependant ou malgré cela, membre de ce gouvernement (le lecteur choisira en son âme et conscience la piste à explorer), sont invités d'honneurs aux commémorations des massacres de la division "Das Reich" à Maillé ou ailleurs. Merci, mais la Canaille n'y ira jamais tant qu'ils y seront accueillis.
Comment savoir si le sinistre de l'intérieur est troublé par cet hommage ?
Par contre, de même que les crimes de guerres ne peuvent être rendus prescriptibles (et la Canaille fera signer la pétition faisant que la France les rendent imprescriptibles), à chaque dérapage de ce type à propos de Pétain et de la collaboration interpellons les rédactions, les élus, les associations.
Mettons le pouvoir en demeure de faire respecter les lois de la République. Notre vigilance arrivera à pousser le gouvernement à adopter les textes interdisant ces pratiques inadmissibles, une façon simple et efficace de porter la mémoire qui n'est pas qu'un devoir mais pour tous les démocrates la simple expression de la conscience.
canaille le rouge