Robert Ménard, qui l’a fait roi?
Le cas Robert Mesnard illustre selon moi l’hypocrisie de ceux qui aujourd’hui nous appellent à faire barrage au Front National alors qu’ils n’ont cessé de le faire monter pour diviser la droite et d’utiliser des individus aussi douteux que lui dans des campagnes anticommunistes. Si quelqu’un illustre bien la manière dont il y a eu une mise au pas atlantiste de la France avec la collaboration de la droite Sarkozyste et de la gauche des Kouchner et autres Fabius, c’est à travers des personnages de ce type que l’on peut la suivre. La plume d’un Balzac permettrait de décrire comment dans des temps de contrerévolution, la France de De gaulle et des communistes a été attaquée par des stratégies à géométrie variable pour mieux la vassaliser aux Etats-Unis.
RSF et la lutte contre Cuba
Passons sur les passages du trotskisme au PS…pour voir le parcours de cet aventurier jusqu’à son score inespéré à Béziers où l’enfant de rapatriés pied noir s’est installé..une ville que jadis un cacique du PCF, Gayssot espérait prendre… Il a d’ailleurs perdu à la fois Drancy et Béziers , ce n’est plus de l’incapacité politique cela devient de la négligence… Mais pour revenir à Robert Ménard qu’il me soit permis de rappeler aux élites du PS, qui n’ont pas le cœur à gauche mais à l’ouest, Fabius en tête, leur collaboration à ses bonne œuvres et à son irrésistible ascension en tant que défenseur de la liberté contre le communisme.
Fabius s’était refendu à l’époque d’un article dans le Nouvel Observateur dans lequel il en appelait aux mannes d’Allende contre Fidel Castro. Ce qui est tout de même un étrange travestissement de l’Histoire. le PS de Fabius n’ayant jamais beaucoup soutenu Allende qui lui par contre était un proche de Cuba. Ce enthousiasme de Fabius pour la liberté de la presse à Cuba correspondait à un campagne contre Cuba lancée par la CIA, soutenu en Europe par le franquiste Aznar, dont l’élection avait été financée par les anticastristes de Miami… La dite campagne en France était menée par le dirigeant autoproclamé de Reporters sans frontières, Robert Ménard . Il avait même provoqué un assaut de l’Ambassade de Cuba à Paris. Des affiches sous verre plcardées dans toute la ville à grand frais, appelaient à une manifestation au Théâtre des champs Elysées avec tous les artistes de la gauche… je me souviens m’être faite insulter par Ariane Ascaride quand j’ai tenté de lui expliquer qui était Robert Ménard, un stipendié selon l’ aveu de Ménard lui-même, de la CIA. Elle m’a traitée de tous les noms et bien sûr de "stalinienne" . nous étions en pleine campagne de diabolisation: Fidel Castro était le nouvel Hitler. Nous étions une poignée à oser dénoncer la nature réelle de l’opération menée par les Etats-Unis. C’était également l’époque où j’étais interdite de l’humanité et où ce journal acceptait de parrainer un dissident Cubain sous l’influence du dit Robert Ménard.
Robert ménard et le pouvoir économique
Robert Ménard commençait à fatiguer les journalistes mais il jouissait de l’appui des patrons de presse qui l’imposaient à leur rédaction. Il n’hésitait pas à faire du lobbying auprès d’entreprises privées comme Sanofi, Pathé, Suez ou Areva. Il se rapprochait même d’Omar Harfouch, un ami du colonel Kadhafi, « mais aussi un ami de RSF, qui répond toujours présent quand on le sollicite », comme il l’explique au Monde en mai 2005 »Cette attitude sera de fait assumée par Robert Ménard, notamment dans son livre Ces journalistes que l’on veut faire taire (2001), où il écrit qu’en s’attardant sur le cas de la France, « nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien des patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique ».
Chevalier de la légion d’honneur par Kouchner et la campagne contre Pékin
Robert Ménard est promu chevalier de la Légion d’honneur le 23 mars 2008 sur proposition de Bernard Kouchner. Vous savez celui qui est le premier à déclarer légale la séparation du Kosovo de la Serbie. Comme on se retrouve. Au moment même où, afin de protester contre les violations des droits de l’homme en Chine avant les Jeux olympiques en Chine, il a décidé de s’approcher de la tribune officielle lors du discours du responsable chinois à Olympie sous le slogan : « Freedom in China ! »Il organise des manifestations lors du passage de la flamme à Paris : plusieurs grimpeurs accrocheront des drapeaux représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes, symboles de la campagne de Reporters sans frontières, sur un grand nombre de monuments emblématiques de Paris. Robert Ménard grimpera lui-même, de nuit, sur Notre-Dame, et chacun note qu’il n’a pu le faire qu’avec la complicité de la police.
Quelques mois plus tard, il est encore une fois interpellé sur les Champs-Élysées alors qu’il proteste contre la présence du président syrien Bachar el-Assad à la tribune officielle du défilé du 14 juillet 2008. Démission de reporters sans Frontières et là c’est l’épisode du Qatar…
Défendre la liberté de la presse sous le parrainage du Qatar
Le 1er mars 2008, après une proposition faite à Cheikha Mozah, Robert Ménard avait pris les fonctions de directeur général d’un centre pour la liberté de l’information à Doha au Qatar créé en décembre 2007 sous l’impulsion de RSF, censé accueillir et soutenir des journalistes persécutés dans leur pays, et doté d’une subvention annuelle de 3 millions de dollars par l’émir. On peut s’étonner de ce choix, en effet, le pouvoir y est transmis par hérédité et la presse n’a pas le droit d’émettre des critiques contre la famille régnante ni le gouvernement. RSF elle-même « classait régulièrement le Qatar au fin fond du tableau de la liberté de la presse, vers la 80e place ». Pour de sordides questions d’argent avec un membre de la famille royale, il démissionne et revient en France littéralement converti? Prêt à soutenir les identitaires à Lyon et à prendre la parole pour que ceux-ci et tous les négationnistes aient le droit à la parole.
En septembre 2012, il rejoint le Comité consultatif international de Channel, une chaîne de télévision géorgienne contrôlée par l’homme d’affaires et politique Bidzina Ivanichvili. Là nous sommes toujours dans le même camp celui de la CIA.
Le rapprochement avec l’extrême-droite et les négationnistes au nom de la liberté
Le 1er octobre 2012, il lance avec Dominique Jamet un site d’information intitulé « Boulevard Voltaire » et dont le contenu est fourni par des éditorialistes comme André Bercoff, Éric Brunet, Gilles-William Goldnadel, Pierre Hillard, Jean Sévillia ou Denis Tillinac.
Il est revenu comme signataire d’une pétition lancée par l’extrême-droite contre la loi Gayssot considérée comme liberticide et là au miracle la dite pétition regroupait l’ineffable bricmont, l’ami de Soral et autres Dieudonné et quelques altermondialistes y compris la plume des Cubains Jean Guy Allard qui avait jadis écrit un livre pour dénoncer les liens de la CIA avec Roberts mesnard et qui s’était fait piéger par les spécialistes de la confusion, tirant l’extrême-gauche vers l’extrême-droite. Robert mesnard avait une autre mission, il dévoilait désormais ses liens avec l’extrême-droite au profit de qui? Avait-il pour autant changé de bailleurs de fond, à qui servait toute cette confusion entretenue entre les bobos anticommunistes bien que socialistes, toujours mobilisés dans une campagne humanitaire et pour la défense de la liberté de l’information et celui qui désormais se retrouvait aux côtés de l’extrême-droite toujours au nom bien sûr de la liberté d’expression.
Périodiquement je reçois des articles de son blog Boulevard Voltaire, articles que diffusent en toute innocence des gens qui s’estiment de gauche et qui ne mesurent l’entreprise de confusions qui est menée et qui a débuté très tôt, une manière que l’on retrouve dans toute l’Europe et qui poursuit la lutte anticommuniste sous le prétexte des droits de l’homme, tout en déconsidérant toutes les positions populaires en les faisant assumer par l’extrême-droite. le fascisme est un simulacre qui prétend concilier les contraires au bénéfice des intérêts patronaux… Quand la gauche au pouvoir est ce qu’elle est ce travail est grandement facilité… Le Front National est alors à la fois un repoussoir et un éclaireur de tous les abandons… Une sorte de vaccin, une opposition qui évite un véritable mouvement populaire qui mettrait en danger les responsables et les profiteurs de la situation… En ce qui concerne Robert Ménard l’entreprise vient de loin… je ne suis pas sûre que toutes ses métamorphoses ne soient pas commandité par les mêmes, je suis mêmes sûre du contraire.
Le roi de la confusion avec un seul vecteur l’anticommunisme
ce n’est pas parce qu’il y a la moindre ressemblance entre communistes et nazis mais parce que tout a été fait dans le cadre de la lutte anticommuniste au niveau européen pour entretenir la confusion et des gens se sont voués à cette tâche avec la complicité des la droite et du PS. Plutôt Hitler que le front populaire.
Et bien c’est le même individu qui aujourd’hui présente le Front national à Béziers et y fait un score inespéré, avec quels appuis? Alors même que le Front National récupère la volonté de paix et de non ingérence des Français pour mieux la transformer en appui de dictateurs et non des peuples.
Je viens d’entendre Robert Ménard ce matin il fait appel à la gauche, il brouille encore une fois les lignes, alors franchement quand on vécu tout ça vous croyez vraiment que l’on peut se laisser convaincre par les braiments hurlant au danger du Front national.
Danielle Bleitrach