Pour la Corse du sud, le BF élargi, avec le Front de gauche et les élus à l’Assemblée de Corse, s’est réuni lundi 22 mars en fin d’après-midi pour examiner les résultats du second tour et les conditions de l’installation de l’Assemblée de Corse de jeudi prochain.

La réunion est introduite par Maxime NORDEE, le secrétaire départemental. Il évoque la situation paradoxale de la victoire de dimanche soir, avec la joie de la victoire contre la droite et le regret de ne pas avoir atteint les 40%.

Le Front de gauche, en Corse, avec sa principale composante qu’est le parti communiste, s’était fixé trois objectifs principaux :

  • battre la droite
  • changer de politique à la CTC
  • faire entrer la question sociale à l’Assemblée de Corse

Le premier objectif a été atteint dimanche. Les deux autres sont encore à atteindre et sont donc l’enjeu de l’installation de jeudi prochain. Une réunion est prévue avec Paul GIACOBBI et les partenaires de la liste d’union de la gauche mardi 24 à Bastia. Il convient donc de se mettre d’accord sur la situation et de mandater les camarades qui y participeront avec Dominique BUCCHINI.

La droite est battue. La liste de rassemblement à gauche obtient la majorité avec 52 661 voix et 36,62%. Cependant, ce pourcentage, qui fait gagner 24 sièges à la gauche, reste insuffisant pour atteindre la majorité absolue.

Ce résultat crée une situation nouvelle et implique un tournant politique important.

Le scrutin traduit aussi une progression des nationalistes avec des déplacements de voix entre les 2 tours.

Une relative démobilisation de la gauche au second tour s’est traduit par une perte en voix et en pourcentage, fruit d’une union sans dynamique d’une part, et de la montée d’un anticommunisme violent d’autre part.

Cette situation crée des responsabilités nouvelles au Front de gauche en terme de solidarité et d’autonomie et en terme d’animation du débat public.

Un échange riche a animé le débat. Chacun cherche à comprendre, à analyser avec précision le scrutin, à mesurer les enjeux à venir.

Cependant l’urgence est de se positionner pour la réunion de la gauche du lendemain et d’arrêter clairement la position du Front de gauche. Des échanges tenus entre D. BUCCHINI et P. GIACOBBI, il ressort que les engagements pris à Venaco doivent être tenus, évacuant toutes les spéculations plus ou moins fantaisistes qui circulent.

En résumé de toutes les interventions, certaines idées sont confirmées :

* Application des engagements pris lors de la constitution de la liste d’union de la gauche et donc refus d’un renversement d’alliance, argumenter sur une juste représentation ( noter par exemple CSD à 6% a 5 élus et le FDG à 10% a 7 élus)
* Un représentant à l’Exécutif avec une responsabilité ( présidence d’1 office ou Agence) puisque le FDG représente 25% des voix de gauche, ce qui aurait du se traduire par 2 sièges à l’Exécutif
* La présidence de l’Assemblée de Corse
* La CCM

C’est sur ces bases, claires, transparentes, démocratiques, respectueuse du suffrage universel, que sont donc mandatés les camarades.

D’abord pour s’accorder avec les camarades de Haute Corse puis pour la rencontre avec l’union de la gauche. Confiance leur est évidemment faite pour obtenir le maximum dans l’union de la gauche pour réaliser les objectifs de changer de politique et faire entrer la question sociale à l’Assemblée, question sociale fortement d’actualité avec l’action nationale pour les retraites de ce mardi 23 mars.