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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 14:39
 Sur le site de Nicolas Maury:

Au côté des grévistes

La droite réactionnaire mobilise contre la CGT

 

Le conflit au Port Autonome de Marseille est un prétexte pour relancer le discours anti-CGT. Un discours archaïque aux relents fascistes pour le plus grand bonheur de l'UPE 13 (MEDEF local) et de l'UMP

 Vous ne les entendrez pas dans la foule, car les français soutiennent la CGT, vous ne les verrez pas dans les manifestations car une lutte ce n'est jamais pour le plaisir, vous ne les verrez pas sur les lieux de travail car ils ne connaissent pas le travail, ce sont les ragots anti-CGT. Ces ragots sont toujours les mêmes: "la CGT ruine le pays par ses grèves", ils émanent des couches sociales les plus aisées qui ne connaissement pas les condition de travail sur le PAM, ou même n'ont jamais travaillé sur le PAM... en somme "des experts".

Parmi ces "experts" toujours invités par les médias, on retrouve l'UPE 13, la vitrine méditerranisée du MEDEF. Ces chantres de la privatisation du PAM se battent depuis des années pour prendre le contrôle du port et y imposer une vision archaïque du système portuaire: dumping social, manque de sécurité sur les processus de débarquement, économie sur les formations du personnels, manque d'investissements qui aboutissent à l'obsolescence du matériel portuaire et à sa dangerosité. Bref un port qui s'effondre économiquement.



Le projet du gouvernement est de confier l'ensemble des opérations de chargement et de déchargement des navires aux entreprises privées, qui emploient déjà les dockers. Ces entreprises devraient donc se voir transférer les grues et les portiques, ainsi que les personnels qui les pilotent et les entretiennent, soit entre 1.800 et 3.000 personnes.

Face à une opinion publique au côté des salariés du PAM, les chantres du libéralisme tentent une offensive contre la CGT. Sur le site de
La Provence vous pouvez voir le nombre de messages anonymes (comme en 1940 avec les lettres de dénonciations des "bons français" contre la vermine communiste et syndicaliste) qui attaquent la CGT, vous vous livre une sélection, un "best off" de la connerie de ces privilégiés qui défendent la privatisation.

" -entendu hier sur RMC info le témoignage d'un conducteur d'engin lynché ( nez et jambes cassés) parce qu il refusait de prendre la carte de la CGT
-La CGT, veut interdirent la modernisation du port, ils ne veulent plus que les étudiants et salariés gagnent de l'argent le dimanche à Plan de Campagne...
-Une question ? est ce qu'ils sont payés pendant qu'ils mettent les ports Francais à genoux?
-marre de cette CGT!!!!!!!!!!!!!! on leur doit la faillite du port (pôvre imbéciles) vous avez cassé votre jouet
-La privatisation sur les dockers-CGT c'est comme la pénicilline sur les germes nocifs, le seul remède efficace
-tu peux CROULER bécasse..... la CGT elle COULE le pays année par année
-Conspirateur Gêneur Tricheur "

Le gouvernement, dit-il, "est sur une démarche idéologique et politique et non pas économique". Surtout, "on a l'impression depuis le départ qu'il n'y a rien à négocier", déplore le responsable CGT M. Galeoté. Par solidarité et par crainte d'être "impactés" par la réforme portuaire, les dockers de la manutention privée ont décidé de cesser le travail trois nuits par semaine.

Lorsqu'une entreprise privée est compétitive, elle cherche à accroitre ses bénéfices aux détriment des salariés et au détriment de la qualité de la production et des services. Le Port Autonome de Marseille, entreprise semi-public, suit la direction de la privatisation et de l'ouverture à la concurrence. Le bassin industriel du PAM est un véritable vivier pour l'emploi dans nos villes, il doit être utilisé pour favoriser le développement des communes et aider à la lutte contre le chômage.

Rien ne justifie la privatisation du port autonome de Marseille, ni juridiquement, ni socialement, ni économiquement, cette proposition n'aurait-elle pas pour objectif tout simplement de livrer les terrains portuaires aux appétits des promoteurs immobiliers en mal d'espaces en bord de mer ?

La CGT se bat pour le bien de tous et pas pour des privilèges, alors
rejoignez la CGT




Au côté des grévistes

Les appétits du privé sur le domaine public maritime

Mercredi 23 Avril 2008 - 16:21

Annoncée en janvier dernier la réforme sur la gouvernance des ports autonomes doit passer devant l'Assemblée Nationale le 20 mai prochain. L'objectif affiché du gouvernement consiste en « une reprise des investissements de l'Etat, et un recentrage des ports autonomes sur leurs missions régaliennes »

 

Mais surtout le plan prévoit la poursuite du transfert vers le privé des terminaux et de leurs personnels. Ce dernier point se heurte à la colère des quelque 2 000 grutiers et portiqueurs concernés par la mesure. Les personnels manutentionnaires des principaux ports français dont ceux de notre Département (76), se sont mis en grève le 26 mars dernier, soutenus par les dockers, qui ont vu, depuis 1992 leurs activités confiées au privé.

Ainsi, au prétexte de réduire les déficits publics, la Droite fait le choix politique de confier au privé le soin d'investir sur les ports autonomes, ce qui permet ensuite aux entreprises privées de revendiquer la maîtrise pleine et entière des personnels intervenants sur ces investissements.
La notion même d'EPIC des ports autonomes est en cause dans la mesure où les ports n'auraient plus d'activités industrielles et commerciales proprement dites et l'on peut donc craindre que cette nouvelle étape de la réforme portuaire soit suivie d'autres…


Les Conseils d'Administration des ports autonomes devraient, dès la présentation de la loi, être modifiés, avec la création d'un directoire et d'un conseil de surveillance. Ces structures nouvelles faisant une large place au secteur privé.
Cette ouverture au privé se double de transferts aux collectivités locales, dans les moyens de fonctionnement des ports, mais aussi dans l'établissement des transports terrestres dont l'insuffisance fait cruellement défaut, au Havre notamment.

C'est donc un retrait massif de l'Etat qui s'annonce, dans le domaine portuaire comme il se fait déjà dans d'autres secteurs ; on peut donc craindre que les ports autonomes n'aient plus que les rôles d'aménageurs de surfaces et de facilitateurs d'intervenants divers, publics et privés, sur le domaine public maritime…

Il est donc clair qu'un tel projet, ne saurait recevoir, en l'état qu'un rejet des élus communistes, rejet que j'ai notifié lors du Conseil d'Administration du PAH qui traitait de cette question. Nous refusons une déréglementation totale, mais si nous ne sommes pas opposés à un commandement unique pour les dockers, grutiers et portiqueurs et à une organisation du travail harmonisée.

Jean-Louis JEGADEN Conseiller Général PCF du Havre

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 14:13


 

La raison, la recherche scientifique et l’avenir de la planète              
                     
(Hélène Langevin-Joliot et Edouard Brézin)
 

 L'aventure humaine ne saurait être dissociée du rôle fondamental de la raison. Cet exercice d'une fonction critique fondée sur le libre examen du réel, s'il est indispensable à la science, l'est tout autant pour faire progresser la démocratie.

 

Le rôle de la science et la notion même de progrès sont aujourd'hui contestés. Beaucoup reconnaissent que le progrès scientifique a contribué à rendre possible l'allongement considérable de l'espérance de vie et l'amélioration du niveau de vie moyen dans les pays développés, et dans une moindre mesure dans le reste du monde. Mais ils constatent aussi que le développement de l'économie que ces progrès ont permis n'a pas fait disparaître l'inacceptable misère qui est encore le sort de tant d'êtres humains, qu'un gaspillage des ressources et des atteintes de plus en plus graves à l'environnement l'ont accompagné. Nous savons désormais que l'avenir de la planète est en question et que l'on ne peut plus poursuivre aveuglément le modèle de développement qui a jusqu'ici servi de référence. La situation exige des changements profonds dans les priorités économiques comme dans les comportements. Elle exige aussi, avec la prise en compte du principe de précaution, celle du principe de progrès ouvrant la voie aux découvertes futures.

    Le progrès scientifique n'entraîne pas automatiquement celui de la société, mais il en est plus que jamais une condition nécessaire. On ne saurait agir efficacement face aux problèmes d'environnement mondiaux, aux endémies, aux menaces de pandémie ou au sous-développement sans des efforts pour mieux comprendre notre monde, alors que certains voudraient que les chercheurs aient pour seul rôle de répondre aux préoccupations immédiates des institutions, des entreprises ou de la société. Nous appelons les communautés scientifiques à s'impliquer plus fortement dans les réflexions collectives et les actions à engager pour l'avenir de la planète. Elles sont les mieux placées, dans un effort international, pour établir et actualiser régulièrement les bilans de connaissances acquises et pointer celles à approfondir. Nous appelons à mobiliser sans frilosité les technologies disponibles, à en développer de nouvelles, à développer les débats démocratiques sur les choix à effectuer pour permettre la transition nécessaire vers un développement durable assurant une meilleure qualité de vie.

Il n'y aura pas de contribution significative de la France à de tels objectifs sans un nouvel élan à la recherche scientifique. Une politique de recherche ambitieuse ne peut réussir qu'en s'appuyant sur l'initiative des chercheurs dans les universités comme dans les centres de recherches publics ou privés,en leur donnant la parole et en les libérant du fardeau d'une bureaucratie envahissante, en soutenant vigoureusement la recherche fondamentale dans sa diversité. L'histoire montre que c'est de celle-ci que surgissent les applications de la science les plus novatrices. Des avancées réelles face aux défis posés par la préservation de l'environnement appellent de même une vision à long terme du développement de nos connaissances, sur la nature et sur les sociétés humaines, combinant projets finalisés et exploration de domaines sans rapports directs avec les préoccupations immédiates.

 

Les sociétés modernes ont des besoins croissants de chercheurs, d'ingénieurs et de techniciens, mais elles ont aussi impérativement besoin de citoyens formés à l'esprit et aux méthodes de la science. Nous appelons à agir pour changer une situation où la science et la recherche n'ont aucune place ou une place très réduite dans la culture générale, y compris celle des élites intellectuelles et politiques. L'enjeu est aussi important pour la démocratie que l'alphabétisation en d'autres temps. Un objectif majeur de l'enseignement, scientifique en particulier, devrait être de promouvoir l'esprit critique, la curiosité et la rigueur de raisonnement illustrés par les processus de recherche. C'est le moyen de préparer les esprits à reconnaître et rejeter les fausses sciences, de faire reculer les tentations obscurantistes et le développement d'un relativisme pernicieux. Si la science se remet perpétuellement en question, cela ne saurait signifier qu'elle efface l'œuvre du passé, elle la transforme et l'enrichit.

Nous défendons l'apport des Lumières et récusons les offensives spiritualistes en science. On ne saurait réduire celle-ci à ses aspects utilitaires en oubliant sa valeur culturelle, en sous estimant ou même en niant le rôle émancipateur du progrès des connaissances. Il n'y a pas de culture humaniste moderne sans intégration des apports de ces progrès au mouvement historique des idées, de la morale et de l'éthique. Il n'y a pas de culture humaniste moderne sans intégration des valeurs de la laïcité : la laïcité est un puissant facteur d'unité entre des citoyennes et des citoyens, croyants ou incroyants, confrontés aux mêmes difficultés, appelés à se construire un même avenir. C'est un garant du refus d'endoctrinement des esprits, de l'indépendance de la recherche scientifique par rapport aux tabous religieux ou autres, une référence pour celle des moyens de communication et des média, une garantie essentielle pour la liberté d'expression.

  Nous appelons à réhabiliter le rôle de la raison dans son exercice critique. Nous appelons à une refondation des rapports de la science et de la société, au développement de la culture scientifique dans la culture générale et à la défense de la laïcité comme garantie du respect des droits de l'homme et de la liberté de penser.

 

                                              site:     UNION RATIONALISTE

 

 

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 14:02
En direct et en archives sur : www.campuslille.com
                                                                                                         « Je suis un Martiniquais, un Africain transporté, mais je suis avant tout un homme, et un homme qui veut l’accomplissement de l’humanité de l’homme. » (Aimé Césaire, « nègre fondamental »)

Les hommages pleuvent, dont certains ont le goût amer. "Son oeuvre nous rappelle que la reconnaissance d'une identité ne signifie pas le repli d'une communauté". Brice Hortefeux, parmi tant d’autres, s’approprie une once d’une poésie qui lui est à jamais étrangère, trichant avec les mots, lui qui ne sait jouer qu’aux chiffres – ceux des expulsions dont il se vante et qui endeuillent jusqu’à « l’humanité de l’homme ».

Nègres fondamentaux sont Cisse N’Famara et Touré Sanoussi, cueillis par la police de la République , livrés à une justice d’exception, arrachés des griffes du Préfet Canepa par les soutiens et sans-papiers du CSP 59. « Donc, camarade, te seront ennemis – de manière haute, lucide et conséquente – non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus, non seulement macrotteurs politiciens léche-chèques et magistrats aux ordres (…/…).

Nègre fondamental, Bacha Miloud, parent d’enfant français, ex-gréviste de la faim, transporté en catimini à Lyon, vers l’expulsion, soustrait au juge des libertés par un préfet décidé à tout, y compris le moins avouable, pour se défaire des « nègres fondamentaux » du CSP 59, et casser la marche entamée sur Paris. « Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde ».

Nègres fondamentaux aussi, ces salariés de La Redoute , en grève depuis trois semaines, tout simplement parce que les maigres salaires consentis par les maîtres ne garantissent plus la survie quotidienne. Nègres oui, car niés, nègres car méprisés, et nègres car debout. Vous noterez que les drapeaux qui flottent au vent du Nord, « chez les ch’ti salaires », sont les mêmes, de la même couleur nègre, de la même couleur sang – ce rouge qui monte aux fronts dignes des « instruments de production » quand ceux-ci s’élèvent contre le système qui les broie. Les mêmes drapeaux donc, dans ces rues creusées par le travail de générations d’ouvriers, toujours venus d’ailleurs, et d’ici pour cela, les mêmes drapeaux que ceux qui se sont levés des arrière-cuisines et autres cachots modernes du salariat, quand 300 nègres fondamentaux, sans-papiers, ont brandi l’arme de la grève. Travailleurs nous sommes, travailleurs nous resterons.

« Un symbole d'espoir pour tous les peuples opprimés ». Ainsi tricha avec la langue l’un de ceux qui président à l’oppression, pensant ordinairement que ceux qu’il opprime ne sont finalement pas entrés dans l’Histoire – cet objet bien trop vaste pourtant, pour de si mesquins intérêts. Laquais de l’impérialisme le plus brutal à l’extérieur, le même joue au maître à l’intérieur, sur le dos d’un peuple qu’il a cru soumettre. Il peut, grandiloquent, invoquer le « poète national », il ne fera pas oublier que ce dernier n’avait pas accepté de recevoir le ministre des expulsions et des quotas qu’il fut avant que d’être vraiment.

Il peut, prouvant par là que décidément le ridicule ne tue pas, se draper dans les valeurs que prétendument il incarne. « …C’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste. »

Nègres fondamentaux sont les Palestiniens, littéralement écrasés par un colonialisme à propos duquel le discours - l’acte d’accusation - reste étouffé par le martèlement de la Grande Caravane Publicitaire qui nous informe. Il y a, paraît-il, des « violences » à Gaza… On y a même tué, parmi des résistants, parmi des civils, parmi des enfants, on y a même tué un journaliste. Des nègres, d’accord, mais parmi eux, un journaliste. Que dit Robert Ménard ? Il pense qu’il s’agit d’une erreur de Tsahal. Alors, « balaie-moi tous les obscurcisseurs, tous les inventeurs de subterfuges, tous les charlatans mystificateurs, tous les manieurs de charabia. Et n’essaie pas de savoir si ces messieurs sont personnellement de bonne ou de mauvaise foi, s’ils sont personnellement, c’est-à-dire dans leur conscience intime de Pierre ou Paul, colonialistes ou non, l’essentiel étant que leur très aléatoire bonne foi subjective est sans rapport aucun avec la portée objective et sociale de la mauvaise besogne qu’ils font de chiens de garde du colonialisme. »

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 13:53

Liban : 18ème report de la présidentielle

mercredi 23 avril 2008.

 

 

 

 

 

Le Parlement libanais a échoué mardi, pour la 18e fois, à élire un nouveau président du Liban, faute de réunir un nombre suffisant de députés, alors que la majorité et l’opposition, restent en profond désaccord sur le partage du pouvoir au sein d’un futur gouvernement.

Le Parlement tente sans succès depuis septembre d’élire à la présidence le chef de l’armée, Michel Sleimane, un candidat de consensus, en raison du boycottage des députés de l’opposition, qui empêche d’atteindre le quorum nécessaire pour procéder au scrutin. Plongé dans une grave crise politique, le Liban est privé de président depuis le départ du Président Emile Lahoud en novembre 2007.

Prenant acte de l’absence des députés de l’opposition, le président du Parlement Nabih Berri a reporté mardi une nouvelle fois la séance, sans fixer immédiatement la date de la prochaine convocation. Il a renouvelé son appel au dialogue entre les deux camps.

Il a précisé qu’il fixerait la date d’une nouvelle séance si la majorité refuse de discuter. La solution "ne peut passer que par le dialogue", a-t-il insisté. Au yeux de la coalition gouvernementale, de tels pourparlers ne doivent avoir lieu qu’après l’élection du nouveau président, et elle souligne que de précédentes tentatives de dialogue n’ont rien donné.

 

           Gaza martyre                                                                            


L’autorité d’occupation ouvre un point de passage avec Gaza pour permettre l’acheminement de nourritures


Pour la première fois depuis quatre jours, l’autorité d’occupation a annoncé l’ouverture
d’un point de passage clé avec la Bande de Gaza pour permettre l’acheminement de nourritures vers l’étroite bande côtière palestinienne.

Un porte-parole de l’armée d’occupation a annoncé mardi l’ouverture du point de passage pour marchandises de Sufa, dans le sud-est de la Bande de Gaza. Shlomo Tzaban, le directeur de ce point de passage a déclaré que des camions tr

ansportant de l’huile et de la farine étaient entrés dans la Bande de Gaza.

 

 

Elle avait fermé tous les points de passage de la Bande de Gaza vendredi après plusieurs attaques meurtrières et les résistants considèrent ces points de passage comme le symbole de l’occupation israélienne du territoire où vivent 1,4 million de Palestiniens.

Si Israël s’est retiré de Gaza en 2005, il continue de contrôler la plupart de ses points de passage. Le Hamas a pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin dernier aux mains des forces proches du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 13:49

APPEL DES COMMUNISTES EGYPTIENS

Appel de solidarité avec les communistes, les forces progressistes et la classe ouvrière en Egypte.

7 avril 2008 (traduction de l’anglais pour vivelepcf)

Depuis tôt ce matin, le centre-ville du Caire comme les principales places de la ville sont investies par des forces spéciales de sécurité, des unités anti-émeutes et des agents en civil. Dans d’autres villes comme Alexandrie et Algharbia, les habitants sont témoins d’un important déploiement de forces de sécurité dans les artères principales et les grandes places.

La ville de Mahalla el Koubra a connu les plus grandes manifestations d’aujourd’hui.

Près de deux cents militants ont déjà été arrêtés à un moment ou un autre dans une province ou un autre. Des ouvriers font grève en solidarité avec les revendications des grévistes de l’entreprise de filature et de tissage Ghazl El-Mahalla. Leur revendication centrale est l’indexation des salaires sur le taux d’inflation. Elle ne concerne pas que les ouvriers de Ghazl El-Mahalla mais toute la classe ouvrière égyptienne.

La grève des ouvriers de Ghazl El-Mahalla s’est transformée en une immense manifestation dans toute la ville de Mahalla el Koubra. Les pauvres, les paysans et les ouvriers s’y sont joints. Près de 30.000 citoyens ont scandé des slogans contre la hausse des prix, les monopoles, le néo-libéralisme et les forces du marché.

Les forces centrales de sécurité égyptiennes ont attaqué à coups de grenades lacrymogènes, de balles en caoutchouc faisant des centaines de blessés dans les rangs des manifestants. Elles ont arrêté et détiennent toujours des manifestants blessés ou non.

Les nouvelles de Mahalla el Koubra font état d’au moins deux morts, une petite fille de neuf an et un homme de vingt ans.

Les « forces noires », une branche des forces de sécurité, ont incendié des magasins, des bâtiments publics, des trains et voitures pour fabriquer des charges contre les manifestants et les ouvriers arrêtés. Ils veulent resserrer le contrôle de la police et de l’Etat sur la classe ouvrière et contenir la montée de la protestation sociale en Egypte, très importante dans les cinq dernières années.

Nous en appelons à vous pour soutenir les revendications justes et légitimes des ouvriers de Ghazl El-Mahalla et leur droit de les exprimer par les moyens de leurs choix, manifestations, grèves ou tout autre méthode.

Communistes, avec toutes les forces démocratiques et sociales, nous vous alertons de façon pressante sur le fait que la police, agissant sur ordre de l’Etat, s’apprête à engager une immense campagne de répression contre la classe ouvrière en général et les ouvriers de Ghazl  El-Mahalla en particulier. Nos inquiétudes augmentent devant la violence de la réaction des forces de sécurité aujourd’hui à Mahalla el Koubra et notre signal alerte devant les charges fabriquées délibérément par les forces de sécurité contre les dirigeants ouvriers.

Fraternellement,

Parti communiste d’Egypte. 

 

Ont répondu à cet appel 41 partis communistes et autres partis progressistes du monde entier dont les partis communistes de Grèce, du Portugal, le PDCI, le DKP…

 

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 15:18
HUMEURS CAPCORSINES

   Sur le site : http://amata.unblog.fr


Mon village est beau et ses habitants accueillants, tous ceux qui y sont venus une fois désirent y revenir, mais s'il est bien tenu, il ne vit plus que pendant les vacances, et surtout en été, quand reviennent les estivants, qu'ils soient originaires du pays ou étrangers ; si vous montez au village dans une journée d'hiver vous ne rencontrerez pas âme qui vive. la majorité des habitants sont des retraités âgés et passifs .La dernière élection municipale
n'a pas changé la donne ;On a bien écrit au maire pour regretter l'absence dans le conseil municipal de "jeunes actifs" (il en existe dans le village, peu nombreux certes mais courageux et travailleurs), mais leur candidature n'avait aucune chance , tant les règles du jeu électoral sont faussées , les jeux étant fait avant que ne commence la partie. C'est pourquoi il faudrait inventer d'autres moyens d'exister pour changer les choses.




INCOMPETENCE ? INDIGNATION                                                                


22 avril 2008
Vous qui aimez la nature, la mer, la transparence et la pureté de ses eaux, savez-vous qu'il existe encore dans notre île de ces lieux préservés ?
Peut-être avez vous admiré, de la route en corniche, notre jolie plage de galets, sa tour génoise et le cabanon au bord de l'eau sur un promontoire rocheux.
Très belle image inscrite dans notre imaginaire, comme elle l'était dans celui de nos parents et de nos grands parents, comme elle le sera dans les souvenirs de nos petits enfants.
Dans ce lieu privilégié, le récent propriétaire du cabanon a installé le 4 mars 2008 au pied de la tour, sous les galets où les baigneurs, l'été, s'allongent au soleil, une FOSSE SEPTIQUE qui déverse son contenu librement dans les eaux réputées pour leur transparence et leur pureté; et ce au mépris de la règlementation et avec apparemment l'accord tacite de la mairie, qui ne semble pas étonnée de l'absence de dépôt de demande d'installation.
Le propriétaire devant la protestation des habitants de la marine , s'est engagé à faire retirer sa fosse mais il ne semble pas pressé et la mairie estime le dossier clos .
Incompétence ou connivence ?
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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 09:11

EGYPTE  

Dîner de travail Sarkozy-Moubarak mardi 22 avril

Le président Nicolas Sarkozy reçoit mardi son homologue égyptien pour un dîner de travail consacré aux principaux dossiers régionaux, processus de paix israélo-palestinien, Liban et Iran, a annoncé l’Elysée lundi.

Les relations entre les deux pays "se sont renforcées" lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Caire en décembre dernier, ajoute la présidence de la république, qui souligne le "rôle constructif" de l’Égypte et de son président sur ces dossiers.

Les deux hommes parleront également du projet d’Union pour la Méditerranée, "que l’Égypte a toujours soutenu et dans lequel elle aura un rôle décisif à jouer", poursuit le communiqué.

 
 
Souhaitons que N.Sarkozy  transmette au dictateur égyptien, les protestations indignées de B.Kouchner,  grand donneur de leçons  en matière de libertés et de droits de l'homme ici et là, mais jamais où il faut,  contre la répression dont sont victimes  les travailleurs de la Compagnie Egyptienne des fils et textiles de
  Mahalla  al Koubra, et qui mènent une dure grève. (voir notre article du
  20 avril dernier) 
                                                                                                       


PALESTINE OCCUPEE

Selon le site Al Oufok, le Hamas dit qu’il ne reconnaîtra pas Israël contrairement aux affirmations de Carter

Le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal a annoncé lundi que le mouvement palestinien proposait une trêve de dix ans, valant reconnaissance implicite d’Israël, si ce dernier se retirait des territoires occupés depuis la guerre des Six-Jours de 1967. Il a également déclaré que le Hamas -même s’il ne reconnaîtrait jamais formellement Israel- était prêt à accepter la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

Ces propos d’un rare pragmatisme pourraient constituer une évolution de la position du Hamas, qui a toujours refusé de reconnaître Israël et même prôné sa destruction. Ils interviennent dans la foulée de la tournée proche-orientale de l’ancien président américain Jimmy Carter, qui s’est attiré les foudres d’Israël et de Washington pour avoir rencontré des responsables du Hamas, qu’ils considèrent comme une entité terroriste.

Le chef politique du Hamas a expliqué que son mouvement était prêt à accepter la création d’un Etat palestinien comprenant la Cisjordanie, la Bande de Gaza et Jérusalem-est (territoires occupés par Israël en 1967), et laissé entendre qu’il tolérerait l’existence aux côtés de cet Etat palestinien d’Israel sur le reste du territoire israélien tel qu’il est depuis 1948.

Les commentaires de Khaled Mechaal apparaissent donc comme la plus grande ouverture faite par le Hamas en vue d’une solution à deux Etats. Jusqu’à lundi, le Mouvement de la résistance islamique revendiquait la totalité du territoire israélien actuel, en plus de la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Sa charte appelle également à la destruction d’Israël, et Mechaal n’a pas précisé si elle serait modifiée.

Khaled Mechaal a expliqué avoir fait cette offre de "hudna", ou "trêve", lors de sa rencontre samedi avec Jimmy Carter : "Nous avons offert une trêve si Israël se retire jusqu’aux frontières d’avant 1967, une trêve de dix ans comme preuve de reconnaissance".

Plus tôt lundi, Carter avait assuré dans un discours prononcé à Jérusalem et clôturant sa tournée de n

euf jours dans la région que le Hamas était prêt à soumettre à référendum tout accord de paix, et disposé à accepter le droit d’Israël à "vivre comme un voisin en paix" aux côtés des Palestiniens.

 

Vilipendé par Israël, dont Olmert a refusé de le recevoir, et par l’administration américaine actuelle, Carter a de nouveau justifié son initiative en soutenant que la stratégie de l’isolement est contre-productive.

"Nous ne croyons pas que la paix soit vraisemblable, et certainement pas que la paix puisse être durable, à moins de trouver une façon d’inclure le Hamas dans les discussions", a souligné Carter. "L’actuelle stratégie visant à exclure le Hamas et à exclure la Syrie ne marche tout simplement pas".

Selon Carter, le Hamas l’a assuré qu’il ne saperait pas les négociations de paix entre Israël et le président palestinien Mahmoud Abbas, dont le Fatah est l’ennemi juré du Hamas, tant que tout accord est soumis à référendum aux Palestiniens. Les responsables du Hamas qu’il a rencontré ont dit, selon lui, qu’ils "accepteraient le droit d’Israël à vivre comme un voisin en paix".

"Nous donnons notre accord à un Etat sur la base des frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem comme capitale, avec une souveraineté véritable, sans colonies de peuplement", a confirmé Mechaal lundi, ajoutant cependant : "mais sans reconnaître Israël".

Il a déclaré qu’il proposait aux Israéliens une "hudna", ou trêve, de dix ans s’il se retirait des terres occupées au-delà de ces frontières lors de la guerre des Six-Jours, dont la Cisjordanie, Jérusalem-est et la Bande de Gaza. Khaled Mechaal a utilisé le terme arabe de "hudna", plus concret que le mot "tahdiya" (qui signifie une période de calme), que le Hamas emploie souvent pour décrire un simple cessez-le-feu. "Hudna" implique la reconnaissance du camp opposé.

Ces propos pourraient donc indiquer une évolution de la position du Hamas vers une reconnaissance -tacite- d’Israël.

Mais dans la Bande de Gaza, un porte-parole du Mouvement, Abou Jandal, a déclaré lundi à un journal lié au Hamas que les attaques contre des points de passage entre la Bande de Gaza et Israël, qui ont tué deux civils et trois soldats des forces d’occupation ces derniers temps, allaient s’intensifier, assurant que les opérations effectuées à ce jour n’étaient qu’un "entraînement". Jimmy Carter avait regretté, lundi, que le Hamas n’ait pas accepté sa suggestion d’arrêter les tirs de roquette vers Israël depuis la Bande

de Gaza.
                                                                                                   u cursinu rossu


                                                                      
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 11:48

                 
LE PARTI

Gayssot ou l'an zéro du communisme français

Dimanche 20 Avril 2008 - 20:47

L'ancien ministres des privatisations (ou des transports) sous Jospin, Jean Claude Gayssot, se voit à la place de Marie George Buffet afin de liquider une bonne fois pour toute le PCF

 

Dans le Monde de 19 avril, Jean Claude Gayssot, ancien ministres de Jospin ne veut pas "laisser le champ libre à Marie-George Buffet pour la préparation du congrès de décembre sur l'avenir du parti" et parle de "s'impliquer".(la bonne blague).

Ce bras droit de Robert Hue rêve de "rompre avec la conception qui a prévalu à la création du PCF" pour créer une force sociale démocrate de gauche en capacité de participer à un gouvernement socialiste en 2012, sous le prétexte de déclin de l'électorat communiste. Il est sûr qu'en critiquant Marie George Buffet, Gayssot ne supporte pas le résultat des élections qui a vu le PCF reprendre du poil de la bête parce que nombre de militants ont décidé de relever les couleurs du PCF.

Chantre la mutation du PCF passé aujourd'hui chez les liquidateurs sociaux démocrates.



Gayssot regarde vers les élections (notamment européennes de 2009) et sa déclaration ne fait pas la moindre allusion au sort de nos concitoyens. Il porte une part très importante dans le déclin du PCF, cela dès 2001 (celui qui a fait perdre le "bastion imperdable" de Drancy et sa circonscription alors qu'il fût maire et député) en étant un bon et loyal sujet de la social démocratie libérale anticommuniste. Le même qui avait dit : "JE NE SERAIS JAMAIS LE MINISTRE DES PRIVATISATIONS !" et pourtant il privatisa Air France/SOGERMA/Ouverture de capital des Autoroutes/Scission SNCF-RFF etc.

Jean Claude Gayssot et ses amis Huiste (comme Marie Pierre Vieu) représentent une vision archaïque du PCF, une vision passéiste de la politique et complaisante avec le PS. Le temps de la "gauche plurielle" et du "programme commun" est fini, il faut renforcer le PCF avec une vraie ligne politique révolutionnaire en rupture avec le PS.



Voir l'article du Monde

                                                         Nicolas Maury

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 11:24

COMPRENDRE encore plus:
 (Rappel : Haïti, c'est cette colonie française où les esclaves révoltés,  ont, au début du XIX° siècle,
 battu l'armée de Napoléon Bonaparte, bien avant la capitulation de Dupont devant les Espagnols et la défaite  de Leipzig en 1813, et, de fait, c'est la première colonie européenne à avoir conquis  son indépendance, indépendance très chèrement payée
).
 au début du XIX° siècle
Haïti n'est pas le Tibet : Les misères du double discours.
par Raúl Zibechi

Dans les dernières semaines nous avons pu voir comment les grands médias et les gouvernements conservateurs du monde ont lancé une campagne contre les Jeux Olympiques à la suite de la répression du gouvernement de la Chine au Tibet. En même temps nous avons aussi vu comment les gauches latinoaméricaines et les médias progressistes ont critiqué avec énergie le gouvernement d'Alvaro Uribe pour l'action militaire de la Colombie contre un campement des FARC sur le sol équatorien.
 
Ces derniers jours la population d'Haïti est sortie dans les rues pour protester contre l'augmentation scandaleuse des prix des aliments, qui ont triplé depuis novembre, et contre la présence des troupes de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (MINUSTAH). La répression ordonnée par le commandement de la mission a provoqué jusqu'à présent cinq morts et des dizaines de blessés. Toutefois, ceux qui ont poussé des cris d'orfraie à cause de la répression au Tibet et une bonne partie de ceux qui critiquent avec raison le gouvernement d'Uribe, gardent le silence devant les crimes en Haïti.

 Le deux poids, deux mesures des droites du monde n'est d'aucune nouveauté, ni ne peut surprendre. Plus encore, cette double morale fait partie d'une culture des droites. Ça fait mal, toutefois, que les gauches n'aient pas le courage d'être conséquents quand la répression est menée par troupes de pays gérés par des partis de gauche. En effet, le volume des troupes de la MINUSTAH provient de pays comme le Brésil (1.211 effectifs) qui en plus commande la mission, l'Uruguay (1.147), l'Argentine (562) et le Chili (502). Tous ces pays sont gérés par des personnes qui sont dites de gauche ou progressistes.

 Cette présence militaire « progressiste » contraste avec les brigades de santé que Cuba maintient dans l'île. Comparé au quatre pays du Cône Sud qui maintiennent des soldats en Haïti, Cuba est un pays pauvre qui a montré toutefois que l'aide humanitaire peut être faite pour les peuples sans recourir à la violence. Selon le président Réné Preval, les 400 médecins cubains qui sont en Haïti depuis plus de cinq ans « se sont occupés de 8 millions de cas, plus de 100.000 opérations chirurgicales, dont 50.000 à haut risque ». Et il souligne en outre la coopération en matière d'agriculture, pêche et aquaculture et l'appui d'ingénieurs cubains dans la seule usine haïtienne qui produit du sucre. Le Cuba a reçu 600 boursiers haïtiens qui étudient à l'université Santiago de Cuba.

 Les médecins cubains sont dispersés dans tout le pays, même dans les régions les plus éloignées. En contraste, Haïti a seulement deux mille médecins dont 90% sont installés dans la capitale, Port au Prince. Dans les zones assurées par des médecins cubains la mortalité infantile est tombée de 80 à 28.000 nouveau-nés et on estime que plus de 100.000 vies ont été sauvées par l'aide cubaine. Selon Preval, « le type d'aide dont nous avons besoin est comme celle de Cuba » au point qu'il assure que pour les haïtiens « après Dieu, il y a les médecins cubains ».

 Pourquoi Cuba peut envoyer de l'aide qui sauve des vies et le Brésil et l'Uruguay, dont les présidents sont dits de gauche, envoient des balles et la mort ? La réponse est une évidence : Cuba est un pays solidaire qui combat le capitalisme tandis que les pays du Cône Sud encouragent les mêmes politiques qui affament les haïtiens, dont l'expansion des agrocombustibles au prix de la souveraineté alimentaire. Comme l'indique un communiqué de « Serpaj d'Amérique Latine », « Haïti produisait il y a 20 ans 95% du riz qu'il consommait ; il importe aujourd'hui des Etats-Unis 80% de ce produit ».

 Même le président de la Banque Mondiale , Robert Zoellick, a admis la relation entre l'augmentation du prix des aliments et la production des agrocombustibles. Fidel Castro en 2007, l 'avait déjà signalé après la visite de George W. Bush au Brésil quand ce dernier a décidé avec le président Lula le développement de ces combustibles sur la base de la canne sucre et du maïs.

 Didier Dominque, dirigeant de l'association de syndicats Batay Ouvriye, indique : « Haïti est détruit par intention explicite de ceux qui construisent progressivement un grand sac de main d'ouvre bon marché pour leurs buts capitalistes. L'état de grave destruction sociale justfie l'argument de l'aide de la Communauté internationale avec des paramètres hégémoniques qui dissimulent un projet d'exploitation comme le sont les zones franches et leur ensemble de maquilladoras (ou Maquilas) [Petit atelier d'assemblage, souvent dans de containers] ». Les gauches qui régissent en Amérique du Sud font partie de ce projet hégémonique du capital.

 Ça fait mal et ça fait pitié de constater tant de silence complice. Bravo à l'initiative du sociologue péruvien Aníbal Quijano [1] et de l'économiste mexicain Ana Esther Ceceña de promouvoir un manifeste pour réclamer la sortie de la mal dénommée mission de paix de Haïti et une enquête indépendante sur les meurtres commis par la MINSUTAH qui garantisse la punition des responsables. Mais la punition politique que méritent nos dirigeants pourra seulement venir de la pression des mouvements sociaux, pour les forcer à tordre la direction néolibérale et rompre une fois pour toutes avec les politiques assujetties à l'empire.



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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 11:18

COMPRENDRE....
Haïti, le ventre des pauvres sous contrôle des ploutocrates.

LOTY MALEBRANCHE Camille

 

Au moment où les émeutes de la faim font rage, il est un aspect essentiel que le cas d’Haïti révèle à tous : la volonté du nord ploutocratique à contrôler le ventre des pauvres du Sud. En Haïti, le dumping des denrées étasuniennes subventionnées par l’État étasunien pour détruire la production locale sans subvention ni moyens, a fini par avoir raison de l’alimentation produite sur place.

Victime de cette concurrence déloyale éliminatrice des agriculteurs pauvres, la république haïtienne est peu à peu devenue une sorte de cloaque des produits agricoles, avicoles et piscicoles de bas étages des Etats-Unis. À un pays qui mangeait opulemment sa viande saine, ses vivres, ses fruits (bananes, oranges, corossols, melons, papayes, ananas, cachimans) et ses céréales naturelles et en exportait, on a fini par imposer les poulets aux hormones, toutes sortes d’abats d’oiseaux, des rebuts de poissons méphitiques des piscines de Miami, poissons déjà de carne que les repus malades des Usa refusent sur leur table elle-même si peu hygiénique. Il faut aussi dire ici que le homard, la langouste et le poisson haïtiens sont pêchés en haute mer par des chalutiers étasuniens qui n’en laissent que les petits aux haïtiens qui ne disposent guère de technique de pêche pouvant rivaliser avec les étasuniens violant les eaux territoriales haïtiennes en toute aisance.

Bref survol historique d’une marche au supplice.

En 1971, Bébé Doc n’a été - à la mort de son père, le cannibale François Duvalier - accepté et investi président haïtien par le département d’État étasunien, que pour initier ce genre de changements alimentaires susdits au pays, avec l’intervention du Fmi et de la Banque mondiale avec ses organismes régionaux. On s’est mis à remplacer par un cheptel porcin rose venu des Etats-Unis, le cheptel porcin noir d’Haïti tué par un certain organisme spécialisé en l’enraiement de la peste porcine africaine soi disant imminente en Haïti. Ledit organisme d’élimination des porcs haïtiens, nommé Peppadep, opérait sous l’instigation étasunienne via la banque interaméricaine de développement et avec l’appui complice d’autres pays continentaux tels le Canada, ce bon larbin en toutes basses œuvres des étasuniens, qui a fait pression sur le gouvernement haïtien selon le fallacieux prétexte de prévention de ladite peste porcine d’ailleurs jamais vérifiée au pays selon les paysans éleveurs ! C’est à croire que David Cooper avait raison de traiter de « porchumain » le bourgeois du nord, lequel bourgeois, dans cette occurrence particulière, a bel et bien évincé la race proprement porcine, sa rivale ! On a également tué la volaille haïtienne par une armée de mangoustes répandues en Haïti, encore une fois par les Usa pour combattre une prétendue dangereuse infestation ophidienne du pays ! Il faut dire qu’en Haïti, pays à forte majorité paysanne et à tradition vaudoue où l’attachement familial à la terre excède le profane pour s’ancrer dans une mystique que les paysans désignent sous le nom créole de « bitasyon », c’est-à-dire (habitation), sorte de microfundi logeant les plantations et les planteurs qui les considèrent comme domaine des esprits et des ancêtres parmi les vivants où ces planteurs paysans menaient leur dure existence besogneuse sans encadrement de l’État moloch haïtien, nourrissant alors le pays, fournissant des produits d’exportation tout en entretenant un lopin de polyculture de subsistance. La politique de Wilson de transformer les terres haïtiennes en domaines étasuniens pour les latifundi exclusivement voués à la canne à sucre et à d’autres produits d’exportation à la solde de la Banana Fruit, avait échoué même au plus fort de la première Occupation yankee du pays allant de 1915 à 1934. La résistance paysanne, malgré les mitrailleuses et les massacres, avait empêché l’application de la politique économique de la puissance continentale qui l’avait réussi dans bien d’autres pays du continent. Alors, comme par revanche, après la mort de papa doc (François Duvalier) l’immonde et rétrograde criminel contre l’humanité néanmoins quand même nationaliste sur certains points, notamment au sujet de l’autarcie alimentaire du pays, les étasuniens ont donc sauté sur l’occasion, acceptant et adoubant à la tête d’Haïti, Jean-Claude Duvalier - fils et dauphin de François, jeune ignare de 19 ans - qui ne connaissait alors que le tir, le volant et le sexe. Ainsi, le département d’État étasunien avait, à la tête de l’État haïtien, son instrument de destruction de l’autarcie alimentaire du pays. Question de réaliser enfin le rêve étasunien de détruire quoique par un crime économique sans précédent, cette autarcie alimentaire haïtienne, ravageant triomphalistement le bastion d’autonomie voire de rébellion résistante d’un petit pays à tradition révolutionnaire qui avait mis Napoléon avec son expédition de plus de 40.000 de ses meilleurs hommes de troupe en déroute en 1803 et renvoyé bredouilles, au sujet de la transformation agraire préconisée par Wilson, des dizaines de milliers d’étasuniens pillards ayant mis à sac comme dans un western la banque nationale d’Haïti, avant la désoccupation et le départ des yankees en 1934. L’on sait par ailleurs que les présidents étasuniens Jefferson au 19ème siècle et F.D.Roosevelt au 20ème siècle ne cachaient pas leur haine pour « cette peste indépendantiste et antiesclavagiste de nègres qui ont pris leur indépendance par les armes » (1) ! La fierté des masses haïtiennes de toujours dire non aux prédateurs colonialistes, racistes, négrophobes et affameurs de la planète avait enfin été rayée du paysage, touchant le fond de l’abysse par les assauts d’un commerce déréglementé par les Etats-Unis infligeant un supplice impitoyablement orchestré contre Haïti.

Fin de l’histoire et victoire criminelle et affameuse du dumping.

L’imposture criminelle diabolique du dumping s’est allègrement poursuivie à la chute de Jean-Claude renversé à la suite de soulèvements populaires en février 1986. Le Cng (conseil national de gouvernement) qui succéda à Jean-Claude, ouvrit le pays aux produits peu couteux des Etats-Unis - parce que subventionnés par l’État étasunien - désormais vainqueurs dans leur politique de destruction de la production agricole haïtienne. Les États-Unis purent donc poursuivre leur abomination raciste et antihaïtienne avec la bénédiction de la politique-alibi du Cng prétendant combattre sans nuance et de cette manière expéditive, la cherté de la vie. Ainsi, le riz, le pois, la farine, le lait en conserve et bien d’autres produits comme des pieds de poulets made in Usa ont bombardé les marchés publics haïtiens à des prix providentiels pour les acheteurs à faible revenu, mais enclenchaient le désastre d’aujourd’hui sans que les gouvernants haïtiens, hommes de mains des étasuniens, crient gare ou intervinssent d’une quelconque façon !

Avec la fin des années 90, le néolibéralisme et ses menus fretins dits économistes que je ne citerai pas pour ne pas leur faire de la publicité, on entendit sur les ondes de certaines radios haïtiennes comme un évangile du salut économique par la libéralisation du marché pour libérer le peuple haïtien de la misère. Ces piètres émules tropicaux d’Alain Mink, lui-même répugnant, ont convaincu les classes moyennes et petits-bourgeois que les Etats-Unis veulent du bien au pays et qu’il fallait faire pression sur le pouvoir pour qu’Haïti s’ouvre encore plus à un dumping qui se préparait déjà à se convertir en prix exorbitants une fois la mise à mort de l’agriculture et de l’élevage haïtien totalement réussie et définitive... L’Usaid, l’usis, l’Iri, le Food for care… tous organismes étasuniens en Haïti nourrissaient et nourrissent ces sortes de mufles économistes pour mystifier intellectuellement des imbéciles des classes moyennes scolarisées, certains secteurs désinformés des masses et mythifier ce qui est en fait un mécanisme simplet de destruction d’un pays par l’escroquerie de la concurrence déloyale du plus riche pays du monde. Avec leur lugubre succès contre Haïti, non seulement les étasuniens se débarrassent de leur salissure de produits sans valeur, vendent leurs saletés rédhibitoires à prix inabordables aux haïtiens ; mais, ce qui est du terrorisme exterminateur, ils ont aujourd’hui la clef du ventre des haïtiens, le terrifiant pouvoir de créer des famines factices pour détruire tout gouvernement ou mouvement patriote voulant changer de politique pour transformer le faciès patibulaire de ce pays valétudinaire et martyrisé !

La nouvelle terreur du monde est donc la faim comme arme de destruction massive des peuples entre les mains de quelques transnationales et d’états du nord qui leur garantit leur règne de jungle où la vie des peuples du sud et des petits états de la périphérie, n’est rien qu’une marche létale au supplice planifié.

(1) Propos de Jefferson repris en d’autres mots par Roosevelt sur l’indépendance haïtienne.

Né en Haïti, Camille Loty Malebranche est professeur de philo. Il a écrit pour tous les principaux journaux haïtiens et également sur des sites cubains comme Lettres de Cuba et Cubarte. Auteur du livre L’EXÉCUTION DU PROMÉTHÉE paru en 1999.

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