Publié le : 18 mars 2016
Nous engageons la diffusion en feuilleton de la base commune alternative "Unir les Communistes, le défi renouvelé du PCF".
Elle est consultable sur le site lepcf.fr.
Elle peut être signée en ligne.
Il est nécessaire de remplir une attestation individuelle de signature,
et de demander à son ADF une attestation de cotisation.
Ces documents doivent être scannés et transmis par mail à contact@lepcf.fr
Préambule
Au 37ème congrès, les communistes sont confrontés à un défi historique. Alors que notre pays, sa classe ouvrière, ses travailleurs, ses intellectuels, la jeunesse, tous ceux qui souffrent de cette société capitaliste inhumaine, n’ont jamais eu autant besoin d’un parti communiste, celui-ci paraît de moins en moins en état de démontrer son utilité et de favoriser l’intervention populaire vers le progrès, la justice et la paix, son existence est menacée.
Ce besoin est objectif, il est le besoin d’un parti révolutionnaire capable d’être au plus près de ceux qui subissent l’exploitation, la solitude, la dureté de cette société, en développant luttes au quotidien, solidarité, en traçant une perspective de changement de société sans laquelle tous les acquis sont sans cesse remis en question. Cette perspective, c’est le socialisme que nous construirons ensemble à partir d’un rassemblement majoritaire, un nouveau Front populaire.
Faute d’une telle perspective, ce sont les forces de la réaction, droite et extrême droite fascisante qui l’emporteront. Ils marquent déjà une société française dont les acquis sociaux et les services publics sont massivement mis en cause alors que la gauche est dans une impasse. Le parti socialiste mène une politique profondément réactionnaire, militariste, à la pointe de la remise en cause de ce qui reste du programme du conseil national de la résistance, défaisant même le cadre démocratique républicain, entraînant la France dans les guerres de l’OTAN. Le Front de Gauche est dispersé et incompréhensible, les frondeurs et autres primaires dites citoyennes se réduisant à des tentatives médiatiques de sauver un système électoral dépassé. Cette impasse de la gauche était inscrite dans le recul du parti communiste en 1981 au profit du parti socialiste. Chacun peut le constater, il n’y a pas de gauche possible sans un parti communiste influent, ancré dans le monde du travail, porteur de l’exigence d’un véritable changement de société.
Le bilan des choix des derniers congrès est clair. Plus le parti communiste se met au second plan, au profit des alliances, des fronts, des collectifs, plus il remet en cause son histoire et ses repères politiques en changeant de vocabulaire, de références théoriques, plus il tente d’apparaître ’moderne’ dans le système médiatique et institutionnel, plus en fait il s’affaiblit, se coupe du monde du travail, du peuple, et plus la gauche se délite et dérive vers la concurrence avec la droite dans la gestion de la crise capitaliste.
Pourtant, l’exaspération populaire commence à se ressentir dans la multiplication des conflits sociaux. Le puissant mouvement de refus de la réforme du code du travail montre la possibilité d’un réveil social. La question de l’issue politique est plus que jamais posée, et la question communiste plus que jamais inscrite dans les conditions historiques. Comme ils l’avaient fait en 2007 dans une assemblée nationale extraordinaire qui avait rejeté la proposition de la direction d’une "métamorphose" et qui avait choisi de maintenir le PCF, les communistes peuvent décider à leur prochain congrès de reconstruire la légitimité et l’influence de leur parti dans la société française en portant un projet de rupture avec le capitalisme. Ils peuvent décider d’un examen sans tabou de l’activité, de l’organisation et des choix stratégiques du PCF, de ses échecs électoraux de 2012, 2014 et 2015. Ils peuvent décider d’unir les communistes dans leur diversité pour faire vivre et renforcer le PCF. Plus encore qu’en 2007, l’urgence est de répondre à l’exigence de l’existence du PCF car celle-ci est menacée.
Les textes validés par le Conseil National ne répondent pas à cette exigence car ils évitent tout examen critique des stratégies suivies, confirment l’engagement dans une primaire dont de nombreux communistes ne veulent pas, s’inscrivant dans la continuité des stratégies suivies depuis Martigues et le texte du dernier congrès « Rallumer les étoiles ».
C’est pour contribuer à un dialogue indispensable entre communistes pour de nouvelles orientations stratégiques, que nous décidons de présenter une base commune alternative dans la suite de nos textes déposés aux congrès depuis Martigues, où le PCF a accéléré une « mutation » qui s’est traduite par la rupture avec son histoire, la fracture avec le monde du travail, la confusion théorique et des abandons organisationnels qui pèsent lourd dans la situation présente.
La France est marquée par l’approfondissement de la crise sociale et politique, l’accaparement des richesses produites et de la plus-value du travail par les détenteurs du capital, la violence croissante de la bourgeoisie contre la classe ouvrière et l’immense majorité des salariés.
Au plan international, l’impérialisme a recours à la guerre pour détruire des nations, repartager territoires et marchés, imposer un nouveau colonialisme qui pille la planète, mettant en cause les équilibres écologiques et les conditions de vie humaine, et les gouvernements français successifs se sont engagés dans tous les conflits initiés par les USA.
A l’occasion de la crise grecque, l’Union européenne a confirmé son véritable visage, celui d’une dictature qui prive les peuples de leur souveraineté, efface les nations pour mieux imposer la domination du capital sur tous les aspects de la vie humaine.
Une première partie propose les éléments d’analyse qui devrait conduire à des ruptures avec les choix des 20 dernières années, peut-être même au-delà, pour réaffirmer enfin l’autonomie politique du parti communiste, son refus définitif de toute soumission au parti socialiste, l’affirmation de son existence propre dans les fronts et les rassemblements nécessaires aux luttes.
Une deuxième partie traitera un certain nombre de points qui font l’objet de discussions entre communistes parfois depuis plusieurs années :
- Notre position sur l’Union européenne et l’euro en prenant en compte les événements de ces derniers mois, notamment en Grèce
- Le contenu d’une bataille efficace contre le Front National et le fascisme
- L’élection présidentielle de 2017
- Le contenu des luttes : emploi, salaires, retraites, protection sociale...
- La situation internationale, notre bataille pour la paix, notre combat contre le terrorisme qu’il faut caractériser
- L’état de notre organisation, l’unité des communistes, la reconstruction des liens du PCF avec la classe ouvrière, la reconquête des catégories populaires.
Dans une troisième partie, nous voulons caractériser notre projet et le chemin pour y parvenir. Il n’y a pas de marge de manœuvre aujourd’hui dans le capitalisme et il faut construire la rupture pour aller vers un nouveau mode de production et d’organisation de la société qui en finisse avec l’exploitation, la marchandisation des activités humaines, le pillage des ressources de la planète pour le profit de quelques uns.
Sommes-nous toujours le parti du communisme, idéal d’une société nouvelle ? Ne faut-il pas nommer clairement « socialisme » la société qui pourrait ouvrir une rupture politique avec la situation actuelle ? Toute rupture avec le capitalisme suppose un parti porteur du changement de société, un parti communiste.
Il faut redéfinir les moyens et les perspectives de rassemblement des exploités, prenant en compte les déconvenues des dernières décennies. Le combat pour la rupture avec le capitalisme ne peut se déléguer ni se réduire à un bulletin de vote : luttes, unité de la classe ouvrière, rassemblement populaire, programme. Nous avons besoin d’un véritable parti communiste. Oui, le défi du parti communiste !
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