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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 15:44

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 15:21

Mardi 16 février 2016: Un numéro spécial de l'Humanité

Publié le 14 février 2016 par anonyme

Mardi 16 février 2016

Un numéro spécial de l'Humanité

OPERATION VERITE

SUR LA CASSE DU CODE DU TRAVAIL

Le rapport de la commission Badinter publié intégralement et décrypté point par point.
• Temps de travail, démocratie sociale, contrat de travail… les menaces que fait peser le projet de réforme du Code du travail.

• Les analyses et points de vue de :
- Fabrice Angéi, membre du bureau confédéral de la CGT,
- Emmanuel Dockès, professeur de droit à l’université Paris-Ouest Nanterre,
- Gérard Filoche, ex-inspecteur du travail, auteur de Vive l'entreprise ? Le Code du travail en danger.

Vous pouvez réserver ce numéro auprès de votre marchand de journaux avant midi lundi prochain, 15 février. Merci de confirmer auprès du service des ventes de l’Humanité au 01 49 22 73 47.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 15:05

Le PCF à l’initiative d’une « Conférence mondiale pour la paix et le progrès » le samedi 12 mars 2016 à Pantin

Publié le 14 février 2016 par anonyme

Le « chaos du monde » provoque chez nos concitoyens de profondes inquiétudes auxquelles le chef de l'État et le gouvernement apportent des réponses principalement militaires sur fond de compétition économique renforcée, de libéralisation accrue, de tactiques d'alliances douteuses et de reculs démocratiques. Les attentats de 2015 ont ainsi permis la mise en place d'un discours (« nous sommes en guerre ») pour justifier les choix mis en œuvre depuis le début du quinquennat. Nous sommes des rares forces qui proclamons au contraire, avec Jaurès, que c'est la paix qui est « le plus grand des combats » et toute notre action et notre engagement internationaliste sont tendus vers cet objectif.

Le Conseil national des 16 et 17 janvier a lancé la préparation de notre 37e Congrès qui se déroulera en juin en région parisienne, les enjeux internationaux y tiendront une place centrale. Trois catégories de questions auront à être traitées au cours du Congrès :

Comment qualifier la période que nous vivons ? Quelles sont les stratégies à l’œuvre ? Quelles sont les grandes tendances qui se dessinent sous la pression des forces ultralibérales ? Quelles sont les recherches d'alternatives et expériences historiques résistant aux politiques d'hégémonie et de domination ?

Quelles sont les responsabilités et le rôle du PCF dans ce contexte ? Quel projet pour l'Europe, quelle vision du monde à faire naître et quelles ambitions et objectifs sont les nôtres ? Comment rendre majoritaire dans notre pays l'aspiration à un monde de paix, de co-développement, d'égalité, de justice et de solidarité ?

Quelles actions et initiatives devons-nous engager pour contribuer à une nouvelle étape du rassemblement des forces transformatrices et émancipatrices en Europe et dans le monde ? Sommes-nous suffisamment ou correctement organisés pour mener ce travail ?

Nous avons également décidé que notre congrès serait précédé, le 1er juin, d'une Conférence mondiale pour la paix et le progrès que nous voulons construire avec de nombreuses forces, en Europe et dans le monde, engagées dans la lutte pour l'émancipation humaine.

Le Secteur international, pour aider à impulser ce travail dans toutes les sections et fédérations, se propose de réitérer l'initiative de Rencontre nationale des militantes et militants communistes qui s'était tenue pour la première fois en novembre 2013.

Nous invitons tous les communistes engagés dans des actions de solidarité et de coopérations internationales dans leur activité militante ou d'élu-es à participer à cette journée.

No

source: http://31.pcf.fr/82799

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 12:33

La jeunesse syrienne communiste: « Nous ne nous rendrons jamais! »

14 Feb

Cet interview du responsable de la jeunesse communiste syrienne aux questions internationales qui a été faite par les communistes italiens et traduite pour Histoire et societe, témoigne du double combat mené par les communistes, contre l’agression impérialiste contre leur pays, mais aussi pour la démocratie et contre le néo-libéralisme du gouvernement syrien, là où le premier combat leur en laisse la latitude(note de danielle Bleitrach)


13 février 2016

Interview spécial de Wessam Kahel, membre de la Commission des relations internationale de la jeunesse communiste de Syrie. Bagdash

Quelles sont les dynamiques et les positions internes des communistes sur les différents thèmes en Syrie aujourd’hui?

Je voudrais donner quelques informations sur les derniers événements. L’armée syrienne a progressé dans des endroits différents. Comme vous le savez, nous sommes un pays assez grand. Donc, l’armée syrienne ne peut pas disperser toutes les forces dans tout le pays. Cette avancée est due à la Russie, mais nous reviendrons plus tard. Alep, par exemple. Le sud d’Alep est principalement contrôlée par les rebelles et les réactionnaires de l’armée syrienne ont tous été balayés. Cette armée syrienne forte et de faire progresser rapidement a été soutenue par la Russie. Plus de 75 endroits dans le sud d’Alep sont maintenant contrôlés par l’Armée syrienne. Non seulement la ville, mais la campagne ouverte. Dans certaines petites villes l’armée a anéanti les rebelles en quelques heures. Nous avons été surpris par cette rapide avancée.
Dans l’Ouest d’Alep ils ont aussi eu des progrès importants réalisés contre Daesh cette fois. Dans le sud, il y a les principales organisations terroristes, le Front Al-Nusra affilié à Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes plus petites contrôlées par le Front Al-Nusra. A l’Ouest d’Alep, il y a eu des progrès vers Rakka, la capitale dite de Daesh. Nous sommes étonnés par ce progrès, mais nous sommes en même temps plein d’espoir. Aussi autour de Damas, où la plupart des quartiers sont sous le contrôle du gouvernement dans la province, surtout dans l’Ouest, où il y a le Front islamique, une organisation contrôlée par l’Arabie Saoudite. Le chef de cette organisation a été tué par une opération syrienne et russe. Son nom était Zehran Hallush. Ce qui est un gros problème pour cette organisation car ils étaient tous dépendants d’une seule personne, pas d’une idéologie. Dans le sud de Damas, Dara, près de la Jordanie et Israël, où il y a aussi le Front Al-Nusra, l ‘ armée syrienne a repris le contrôle de certaines grandes villes et des lieux importants. C’est une grande région, mais l’armée syrienne a fait beaucoup de progrès dans tous les lieux. Dans le centre de la Syrie, à Homs, il y avait une petite base où les rebelles étaient cantonnés. L’armée syrienne les a encerclé, et elle a forcé les rebelles à quitter la ville. Homs a été nettoyé. Comme le territoire au Liban est maintenant nettoyé.

ICP: Qu’en est-il de Palmire ?

Malheureusement, comme vous le savez il y a eu une grande attaque par des centaines, voire des milliers de rebelles pour prendre cette petite ville. C’est une ville importante, car elle est un site historique. L’armée syrienne a battu en retrait parce qu’elle ne voulait pas que les œuvres d’art aient été endommagés. Elle est encore sous le contrôle d’Isis, mais l’armée syrienne est à 10 kilomètres. C’est le lieu le plus important pour le moment, malheureusement, il y a de grandes villes que l’armée syrienne tente de reprendre.

ICP: cette ville antique a-t-elle subi des dommages?
Oui, malheureusement .. Comme vous le savez, Daesh et d’autres organisations n’ont aucune humanité, aucune raison; seulement combattre et tuer, détruire toute découverte historique, parce qu’ils sont des organisations réactionnaires avec des idées réactionnaires, ils pourraient être considéré comme relevant d »’ idéologies fascistes. « Si vous ne venez pas avec nous, nous vous tuerons» ou «Si ce lieu appartient à votre idéologie, je le détruis »: Voilà comment ils agissent.

ICP: Comment vous communistes qui luttent dans cette situation difficile, comment considérez-vous l’intervention russe et le rôle de d’autres, comme le Hezbollah, ou l’Iran, qui disent qu’ils s’opposent à l’impérialisme américain?

Nous savons que la Russie est aujourd’hui un pays capitaliste, elle n’est plus l’Union soviétique. Mais nous savons aussi que l’ennemi actuel est l’impérialisme américain, est celle contre laquelle nous devons lutter aujourd’hui. Nous pensons que l’intervention russe est positive, car elle a donné et donne encore à l’armée syrienne et au peuple syrien une force croissante contre les organisations qui luttent contre notre peuple et notre armée. Depuis le début, cette intervention militaire russe est légitime, parce que c’est le gouvernement syrien, qui a appelé la Russie à intervenir. Donc vous ne pouvez pas appeler cela une invasion ou d’une attaque. Cela a été d’une grande aide. Dès le début, il y a eu beaucoup d’activités positives, des progrès importants pour l’armée syrienne. Un rôle similaire a été joué par le Hezbollah et l’Iran. Nous avons reçu un soutien militaire. Pour l’armée syrienne et le peuple syrien. Nous pensons que tout cela a été très positif jusqu’à maintenant pour nous, tout comme le soutien à la lutte contre l’agression impérialiste. Il nous a aussi donné plus de temps.

ICP: Et qu’en est-il des activités de la jeunesse communiste? Nous pensons que vous êtes activement impliqué dans la défense de la patrie, et aujourd’hui, il s » »’agit d’être contre une position réactionnaire, mais un jour ce sera différent. Vous pouvez parler de stratégies futures de votre organisation?

Dans certains endroits, nous ne pouvons pas bouger, on ne peut rien faire, le choix est entre « tenir ou mourir ». Dans ces endroits, il faut maintenir les positions avec l’armée, et nous avons pas d’activités indépendantes dans ces lieux. Mais dans des endroits contrôlés par le gouvernement, l’armée syrienne, comme je le disais, nous sommes actifs tel que nous l’étions avant la guerre. Je divise nos activités en deux parties: la première est sous la grande bannière « La Syrie ne s’agenouillera pas, » qui a été créé par notre leader historique Halid Bagdash il y a plusieurs années. Ce drapeau patriotique est toujours d’actualité. Sous cette bannière, nous continuons notre lutte, nous soutenons l’armée syrienne, nous soutenons la résistance syrienne. Nous partageons ce drapeau non seulement avec les communistes, notre union, notre parti, mais aussi avec d’autres forces nationales importantes qui partagent ce patriotisme. Nous voyons cela non seulement comme notre devoir national et de classe, mais aussi comme un devoir international, parce que la Syrie est une lutte internationale contre l’attaque impérialiste. La deuxième partie se déroule sous la bannière «À la défense des droits des jeunes syriens ». Il est relié à notre lutte sociale et économique contre le libéralisme de notre gouvernement. Nous sommes contre les activités libérales du gouvernement sur ​​la santé, l’éducation, et partout dans le monde. Nous essayons d’avoir des réalisations en matière de santé, des écoles et d’autres domaines. Nous essayons aussi de poursuivre la lutte pour les nouveaux progrès de l’homme en matière de logement et sur ​​le travail de la jeune génération. Nous soutenons également la nationalisation de la production pour le pays, parce que nous pensons que c’est un facteur important dans le soutien de la Syrie. Nous avons également organisé des événements. Avant la guerre, nous avons organisé un centre de carnaval pour tout le pays. Mais maintenant, à cause de la situation, il est devenu local. Une autre activité est la ‘ Réunion annuelle Halid Bagdash »dans laquelle nous invitons les artistes et chanteurs progressistes. Également en tant qu’organisation, nous avons des discussions et des analyses sur les questions d’aujourd’hui. Nous avons aussi une école de formation pour notre parti et pour les membres de l’Union. Dans nos universités, en particulier à Damas et à Alep, nous représentons notre union dans la plupart des collèges et même au sein de l ‘ «Union des étudiants syriens' ». Grâce à elle, nous pouvons nous rapprocher de la demande des étudiants et de diffuser nos idées communistes, notre analyse et nos opinions auprès des autres étudiants. En outre, il agit de faire connaître les exigences des étudiants et des jeunes en général. Nous Continuons notre lutte malgré la guerre, et nous ne nous rendrons pas …

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 13:56

Pour faire gagner le peuple

12 Février 2016

ll fut un temps il était question de faire place au peuple mais la courte période qui nous sépare maintenant de l’échéance reine qu’est la présidentielle voit s’affirmer un frénétique besoin de candidater éloignant de ce juste mot d’ordre.

De place au peuple à l’annonce unilatérale de candidature, c’est la négation de la construction citoyenne d’un projet et d’une candidature en mesure de le porter efficacement. Autrement dit de faire renaitre l’espoir populaire d’une politique de changement, incarnée par une femme ou un homme respectueux de ses engagements à gauche dans le combat contre la domination capitaliste et antisociale de la finance.

Certains ont considéré que ce cheminement devait passer par une primaire. Pierre Laurent a eu raison de rappeler que ce n’était pas notre tasse de thé mais qu’il fallait néanmoins prendre en compte cette demande exprimée avec une attente forte à la fois sur le contenu à promouvoir et l’objectif à atteindre.

Les élections régionales ont marqué les esprits et reflété le refus de la politique d’austérité gouvernementale. La sanction des renoncements de François Hollande s’est vérifiée dans un recul de la gauche et une poussée de l’abstention dans son électorat populaire.

La progression électorale du FN sur ces bases est un paramètre que tous les progressistes ne peuvent négliger sauf à commettre une erreur politique lourde de conséquences pour l’élection présidentielle elle-même mais au-delà pour le monde du travail et de la création.

Cette élection structure la vie politique française en assurant l’élection d’un monarque républicain pour cinq ans. Cette juxtaposition avec les élections législatives assèche de plus en plus la démocratie dans une alternance où l’exécutif apparaît de plus en plus inféodé au Medef.

Aucune perspective de changement ne peut résister dans ce schéma mortifère pour l’expression et l’existence même d’un courant révolutionnaire à gauche. L’enjeu dans la période actuelle c’est donc de parvenir à briser ce piège établi par les forces politiques et économiques détenant le pouvoir.

Les Lundis de gauche participent de cette volonté indispensable. Ils sont ouverts à la réflexion et à la participation de tous ceux qui, interpelés par la situation, s’intéressent à l’action politique à mettre en œuvre afin que le peuple parvienne ainsi à se dégager d’un scénario où la question du changement est évacuée derrière le choix réducteur du moins pire pour faire barrage au FN.

Le choix du Parti de gauche et de Jean Luc Mélenchon d’annoncer prématurément la candidature de ce dernier, en repoussant l’exigence de cette construction politique citoyenne, constitue un obstacle au succès d’une démarche de rassemblement parce qu’il divise les forces de progrès capables d’offrir une alternative antilibérale crédible. Pour autant il faut poursuivre les Lundis de gauche avec détermination dans le même esprit pour faire gagner le peuple.

Michel Stefani

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 08:38

Michel Stefani

Conseiller à l'Assemblée de Corse PCF

SNCM : Le parquet du pole financier de Bastia doit ouvrir une enquête préliminaire

10 Février 2016

Délestée de la SNCM Veoilia peut à présent aller au bout de l’opération de sortie du groupe Transdev contrôlé par la Caisse des dépôts. C’est en substance l’annonce faite par Antoine Frérot PDG de Véolia le 9 février. Le passage de la compagnie nationale au Tribunal de commerce de Marseille (TC) en procédure de redressement judicaire était avant tout la conséquence de ce choix politique poussé par le premier ministre conformément à la volonté des dirigeants de Veolia Transdev.

Dans cette manœuvre les travailleurs et le service public de continuité territoriale ne comptent pas. Et si d’aventure il devenait possible de liquider en méditerranée le pavillon français premier registre et la contestation sociale de l’ordre low cost, ce serait une aubaine pour les armateurs sans scrupule et la très libérale Commission européenne en charge à cet effet des basses besognes antiservice public. Reste les petites mains qui se complaisent localement dans un comportement crapuleux aux frontières des pratiques affairistes et mafieuses. C’est ainsi que le patronat corse, dans ses déchirements sur le dos de la bête encore chaude, en arrive à passer outre une clause de non concurrence, signée par tous les candidats à la reprise de la SNCM, pour protéger la nouvelle entité d’un assaut déloyal durant les six premiers mois suivant la cession.

L’amnésie générale, s’agissant de cette clause confidentielle mais de forme exécutoire, laisse perplexe, celle de Monsieur Rocca interpelle plus encore. Et ce n’est pas tout ! L’autre caractéristique essentielle de la décision du TC du 20 novembre 2015 réside dans l’obligation de stabilité du capital de la nouvelle SNCM sur les deux premières années d’exercice pour conforter le schéma de reprise sur les trois axes essentiels que sont le projet industriel, la structure financière, le cadre social ce dernier incluant le statut, l’emploi et le respect des règles du pavillon français premier registre. Sachant cela on ne peut que relever l’étrange passivité de la puissance publique garante de l’Etat de droit dans cette phase sensible de redémarrage des activités de la nouvelle SNCM. Sauf à considérer que la Corse ne fasse plus partie de la République, le silence du gouvernement, s’il devait persister, serait le signe d’une complicité digne d’une république bananière.

L’Exécutif de la CTC qui s’est montré plus soucieux de l’avis de Mme Vestager, commissaire européen à la concurrence, que du jugement du TC, voire du CA de l’OTC et de l’Assemblée de Corse, s’expose à la même critique pour avoir privilégié la création d’une compagnie régionale tout en se défendant d’avoir subi la pression du consortium des patrons corses et du groupe Berrebi. Or, le président de l’Office des transports, dans un courrier adressé aux organisations syndicales le 10 janvier, affirme : « la recherche immédiate d’un protocole d’accord, puis d’un pacte d’actionnaires entre les parties directement engagées, au travers de la MCM et de Corsica Maritima notamment, autour de la création d’une compagnie publique corse, évoquée précédemment, contribuant à l’apaisement et à la redéfinition du paysage des opérateurs, dans le cadre de l’intérêt général ».

Ce faisant c’est bien d’une remise en cause du jugement du TC qu’il s’agit identique à celle des dirigeants de Corsica linea qui ouvraient au même moment leur ligne Marseille Bastia en traitant les marins et leurs organisations syndicales de voyous alors qu’ils réclamaient légitimement l’arrêt de ce service irrégulier. Le comble c’est que les dirigeants de Corsica Linea ont saisi le Tribunal de grande instance (TGI) de Marseille et que les administrateurs judiciaires n’aient même pas pris la peine de transmettre au juge du TGI le document stipulant la clause de non concurrence dont Messieurs Berrebi et Patrona étaient signataires. Cette entrave permettra en fait qu’il ne soit pas rendu justice aux marins qui empêchait, à bon droit, le Stena Carrier d’accoster Marseille.

A ce stade on peut parler d’une magouille de grande ampleur pour envoyer par le fond la nouvelle SNCM et ses 900 salariés dans le seul but de permettre à certains de s’accaparer à vil prix une flotte financée par la dotation de continuité territoriale inscrite au budget de la Nation. Pour ces raisons nous demandons au parquet du pôle financier de Bastia d’ouvrir une enquête préliminaire pour examiner dans quelles conditions Corsica Linea a pu bénéficier des autorisations politiques et administratives lui permettant de se positionner sur la desserte mais également sur la fusion entre Corsica Linea et la nouvelle SNCM. Le gouvernement, qui porte à travers ses choix la responsabilité d’avoir précipité la compagnie sur ces récifs d’un affairisme mafieux doit empêcher qu’intervienne une liquidation judiciaire « frauduleuse » de la nouvelle SNCM.

Pierre DHAREVILLE Michel STEFANI

Secrétaire du PCF des Bouches du Rhone Secrétaire régional du PCF en Corse

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 10:49

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 16:35
tualités et informations

Aux communistes qui partagent les articles de la "fachosphère"

Ces articles sont souvent tournés contre les Etats-Unis, le gouvernement, l'Union européenne. Ils donnent l'impression d'être dans l'anti-impérialisme, d'être "anti-système", du bon côté de la barrière. Mais tous ont un point commun, ils sont issues de "fachosphère", soit affiliés au Front national, ou au réseau Soral.

Les communistes qui partagent les articles de ces sites doivent faire attention car c'est toute la crédibilité du communisme, du Parti communiste, qui est mise à mal. Imaginez vous un instant a partager des articles de Marcel Déat ou Jacques Doriot. J'ai déjà averti les communistes sur la même situation sur le Donbass (ICI)

Parmi ceux qui veulent se donner une image de révolutionnaire, mais qui agissent pour l'extrême droite, on retrouve Ariane Walter (une ancienne du PG passée de Mélenchon à Vladimir Poutine), Marco Freyssonnet (une personne qui se revendique du PRCF - alors que le PRCF est tout sauf d’extrême droite - et qui fricote avec l'extrême droite), Alain Benajam (un ex-communiste devenu fasciste), Jacques Tourtaux (un ex-communiste passé de Karl Marx à Rouhollah Khomeini).

Les sites web a bannir lorsque l'on se dit communiste, donc internationaliste: (Liste hélas non exhaustive)

- Saker Francophone (lesakerfrancophone.fr), un site de "réinformation" surfant ouvertement sur une image fausse d'anti-impérialisme. Ces animateurs de ce site sont ouvertement affiliés à Egalité réconciliation, le web de Soral.

- MetaTV (metatv.org), site ouvertement d'extrême droite proche de Soral.

- Egalité et Réconciliation (egaliteetreconciliation.fr), le site web d'Alain Soral.

- Nation-Presse (nationspresse.info), site web géré par le Front national.

- Réseau voltaire (voltairenet.org), site web adepte de théories farfelues. Site jadis proche de la gauche progressiste passé, sous l'impulsion de Thierry Meyssan, sous des couleurs sombres de la désinformation et du fascisme sous-marin.

- Le blog de Jacques Tourtaux, (jacques-tourtaux.com) le "Sanglier rouge" (brun), un ancien communiste devenu porte parole des Hayatollahs iraniens (SaharTV). Les communistes iraniens seraient content de savoir que des "communistes" français soutiennent ceux qui les persécutent. De plus il partage les positions des oligarques de "Russie Unie" (SputnikNews - qui remplace Ria Novosti).

- Réseau international (reseauinternational.net), site web tout aussi farfelue que le précédent. Classé à gauche, il y a quelques temps, ce site est passé à l'extrême droite sous l'impulsion de Thierry Meyssan.

- Medias presse (medias-presse.info), site ouvertement fasciste et réactionnaire.

- Nouvel Ordre Mondial (nouvelordremondial.cc), le site le plus délirant qu'il soit. Les gens qui écrivent là dedans ayant été bercés trop prêt du mur souffrent de maladies mentales importantes. Ici se regroupe toutes les théories farfelues des complots illuminatis, reptiliens ...

- Les Moutons Enragés (lesmoutonsenrages.fr), site web proche des idées d'Alain Soral.

- DONi News, Novorossia Today ... et ces soit-disant agences d'informations contrôlés par des fascistes, des nationalistes, des rouges brunes. Ils sont tous nostalgiques de l'ordre, de pouvoirs autoritaires, de Douguine ... On retrouve aux manettes les Alain Benajam (réseau Voltaire) et André Chanclu (ancien skinhead du GUD).

- Arrêt sur Info (arretsurinfo.ch), site web défenseur des négationnistes et de l’extrême droite.

- Wikistrike (wikistrike.com), Un site d'intox (hoax) de grande envergure, la désinformation est ici à l'état pure.

- Dreuz info (dreuz.info), site ouvertement d'extrême droite et réactionnaire.

- Boulevard Voltaire (bvoltaire.fr), site fondé par l'ancien agent de la CIA, Robert Ménard, et qui soutient les idées nauséabondes de l'extrême droite.

- Le cercle des volontaires (cercledesvolontaires.fr), un média d’extrême droite fondé en 2012 aujourd'hui proche de l'UPR.

- Panamza (panamza.com), site qui utilise l'antisionisme pour dissimuler des idées d’extrême droite et des rumeurs (hoax).

- News360x (news360x.fr), un média d’extrême droite proche de l'UPR adepte des rumeurs et fausses informations (hoax).

- La Gauche m'a tuer (lagauchematuer.fr), site d'extrême droite adepte des fausses informations (hoax).

- Comité Valmy (comite-valmy.org), site jadis progressiste passé entre les griffes de l'UPR et Riposte Laïque.

Liste, hélas, non exhaustive tant l'extrême droite hante le web.

Nicolas Maury

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 11:21
Nadir Dendoune, résistant au sarkozysme
Mardi, 13 Mars, 2007
L'Humanité
La Lettre ouverte à un fils d'immigré (1), le pamphlet de Nadir Dendoune, remporte un franc succès en librairie. Un texte salutaire à l'heure où Sarkozy parle de créer un « ministère de l'immigration et de l'identité nationale».
Lettre ouverte à un fils d'immigré. Nadir Dendoune.
Éditions Danger public, 187 pages. 14,50 euros.
Il a conservé intactes la sensibilité à fleur de peau et la repartie rageuse des gamins des cités. La sienne : la cité Maurice-Thorez, à l'Île-Saint-Denis. Cette petite ville populaire est posée sur l'eau, à quelques encablures seulement de la très chic île de la Jatte. Deux univers pourtant diamétralement opposés, que confronte Nadir Dendoune dans un essai implacable et convaincant, une Lettre ouverte à un fils d'immigré adressée à Nicolas Sarkozy. Usant de l'argument massue de son vécu social, celui d'un fils d'immigré algérien dans une cité populaire aux portes de la capitale, Nadir Dendoune détricote une à une les idées reçues, les fantasmes et autres mensonges dont le ministre de l'Intérieur fait son fonds de commerce. Le jeune homme, aujourd'hui journaliste, est un rescapé et, en même temps, un modèle de méritocratie, de ceux dont le candidat UMP raffole. Seulement, voilà, tout l'objet de cet essai est de démonter l'antienne sarkozyste selon laquelle « quand on veut, on peut ». « Je ne suis pas un exemple, mais une exception, affirme-t-il. J'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont tendu la perche. Dans une cité, ce n'est pas une fatalité de devenir délinquant. Mais tu as le mode d'emploi et les exemples sous les yeux. » Son camp : celui de cette « racaille » dont le ministre candidat prétend débarrasser les cités.
Le point de départ de sa réflexion : certains commencent leur vie avec plus de handicaps que de chances. Une hypothèse remarquablement démontrée par la plongée que l'auteur nous offre dans le quotidien d'une jeunesse des cités à l'avenir bouché. Une plongée aussi passionnante que celle de Younes Amrani et Stéphane Beaud dans Un jeune de cité écrit à un sociologue, paru il y a quelques années. Tout y passe. Les questions humiliantes des instituteurs sur les cadeaux reçus à Noël. L'ennui des mercredis passés dehors à ne rien faire. Le recul de la mixité scolaire et sociale. Le paternalisme de la municipalité de gauche. La came. Les rixes en bas des immeubles. Les squats dans les halls pour s'évader de l'exiguïté des appartements. La petite délinquance. La violence. La prison ferme qui vous met, à tous les coups, la tête sous l'eau. Fil rouge de ce témoignage : la question posée, n'en déplaise aux populistes de tout poil, est avant tout sociale. Ce qui n'empêche pas l'auteur de conduire une réflexion saisissante sur cette « identité française » à laquelle Nicolas Sarkozy veut consacrer un ministère pour flatter les instincts les plus bas des électeurs qui font les heures de gloire de l'extrême droite.
Nadir Dendoune dissèque avec colère et humour cette suspicion quotidienne qui pèse sur « les indiens » qui ont le malheur d'avoir « un peu trop pris le soleil ». De boîtes de nuit en boîtes d'intérim, en passant par les humiliations policières, il décrit par le menu le harcèlement et l'exclusion qui pourrissent la vie d'une partie de la jeunesse de France. Et tacle, au passage, les mensonges et les peurs dont le candidat UMP fait son miel. Imaginaires, les moutons égorgés dans les baignoires des HLM. Marginale, la polygamie. Douteuse, l'idée d'une génération plus violente que celle qui l'a précédée. En cause, aussi, une « histoire de la colonisation mal digérée ». Là-dessus, l'auteur renvoie dos à dos la pitié pour les ex-colonisés, considérés comme d'éternelles victimes, et le racisme des nostalgiques, fruits, à ses yeux, d'un même mépris.
« Comment aimer la France, quand elle ne vous aime pas ? » conclut sobrement le jeune homme. Lui qui vit toujours dans la cité Maurice-Thorez, « parce qu'il est désespérant de voir partir tous ceux qui s'en sortent », se sent désormais français, fier de ses origines, fier de ce qu'ont fait ses parents, ouvriers qui ont contribué à reconstruire ce pays. Il aura fallu, pour cela, un long séjour en Australie et un tour du monde à vélo, conclu, drôle de coïncidence, un certain 21 avril 2002. Cet essai politique sans concessions, en forme de récit de vie, est servi, pour ne rien gâcher, par une plume aussi juste qu'enjouée. À lire absolument.
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 11:09

Février 2016

Publié par Michel El Diablo

« UN COMBAT POUR LA LAÏCITÉ – Témoignage » : Un livre de Mireille POPELIN

La laïcité est actuellement un enjeu fort et Mireille Popelin, institutrice retraitée et membre de notre réseau, a une expérience irremplaçable dans ce combat. Et comme elle a commis un livre de témoignage sur le sujet, nous nous faisons un plaisir de vous en informer. D’ailleurs le titre de son ouvrage parle de lui-même : "Un combat pour la laïcité - Témoignage" (aux éditions Inclinaison). C’est évidemment avec plaisir que nous en publions quelques extraits.

Cela fait déjà plusieurs décennies que la laïcité est remise en cause par les pouvoirs successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche. Ce terme de laïcité a tellement été utilisé et galvaudé, entre autres par l’extrême droite qui a notamment profité de la démission de la direction du PCF sur ce thème, qu’aujourd’hui, se réclamer de la laïcité vous fait regarder de travers, voire même traiter de raciste, puisqu’il est maintenant utilisé comme alibi par le FN pour rejeter les musulmans.

Au contraire, Mireille Popelin nous rafraichit la mémoire. Ce thème a toujours été du combat des communistes français, non pas le combat contre les religions qui sont comme une sorte de soupape de sécurité des peuples soumis à l’exploitation capitaliste, mais pour la laïcité, c’est-à-dire ce mode de vie qui renvoie les religions dans le domaine du privé et de l’intime, à des désaccords secondaires. Ces dernières décennies, le fondamentalisme islamique ayant fait son apparition plus particulièrement dans les banlieues, c’est évidemment de ces lieux que les problèmes les plus criants sont apparus (service état-civil des mairies, services de santé, écoles…), ghetto et lieux de développement de tous les communautarismes qui sont à l’opposé de la laïcité. Et n’en déplaise à la petite bourgeoisie gauchiste et gauchisante des centres-villes, ignorante de ce poison, c’est bien un maire communiste d’une de ces banlieues, André Gerin, qui a mené avec courage et détermination le combat contre le voile intégral, devant l’aggravation des problèmes quotidiens qui pouvaient mener parfois jusqu’à la violence. Et bien Mireille nous le raconte dans son livre : elle en était de ce combat, ainsi que de celui contre le voile à l’école. Quant à la violence, encouragée par le communautarisme et poussée à son extrême avec les attentats de l’année 2015, inutile de démontrer son existence.

Mireille fait partie de ces héritières des « Hussards de la République », ceux qui implantaient jusque dans les campagnes les plus reculées, dans des conditions de dénuement, l’école laïque, gratuite et obligatoire, tous des thèmes qui ont bercé mon enfance. Car la laïcité n’existe pas au-dessus de nous, dans les airs, venue de nulle part, mais elle s’est bien ancrée dans la réalité des faits et de la mémoire collective, comme un progrès concret. Pour nos générations et celles de nos parents, l’école publique, symbole de la laïcité, ouvrait à la classe ouvrière le monde de la connaissance et était de ce fait émancipatrice, même si contradictoirement, cela était accepté par la grande bourgeoisie afin d’accompagner le développement du capitalisme et de ses forces productives. Je dis accepté, car bien sûr le capitalisme aurait préféré que l’école ne soit pas publique, mais privée et confessionnelle afin de parfaire son contrôle idéologique. Et bien pour les communistes, de ce fait, l’école laïque, c’était sacré ! A-t-elle encore aujourd’hui une telle force dans les têtes ? Je ne pense pas, et c’est bien pour cela que c’est toujours un combat, comme nous le témoigne notre camarade.

Que ce soit la France qui ait réussi tant bien que mal à assagir le pouvoir de nuisance des religions par la loi de 1905, est une vraie fierté. Cela s’est fait au détriment du capitalisme qui aurait préféré troubler un peu plus les esprits et affaiblir le combat de classe par des conflits religieux vains et inutiles. Et c’est bien pour cette raison que la bourgeoisie n’a pas dit son dernier mot et cherche encore et toujours à remettre en cause cette loi. Je donnerai le mot de la fin à Lénine qui s’était confronté à ces problèmes de religion et qui nous livre ce texte sans doute écrit pour commenter le bénéfice pour les révolutionnaires d’une loi comme celle de 1905 : « La bourgeoisie réactionnaire a partout eu soin d’attiser les haines religieuses pour attirer de ce côté l’attention des masses et les détourner des problèmes économiques et politiques réellement fondamentaux (…). Cette politique réactionnaire de morcellement des forces prolétariennes, (…) trouvera peut-être demain des mesures plus subtiles. Nous lui opposerons dans tous les cas une propagande calme, ferme, patiente, qui se refuse à exciter des désaccords secondaires, la propagande de la solidarité prolétarienne et de la conception scientifique du monde.
Le prolétariat révolutionnaire finira par imposer que la religion devienne pour l’État une affaire vraiment privée. Et, dans ce régime politique débarrassé de la moisissure médiévale, le prolétariat engagera une lutte large et ouverte pour la suppression de l’esclavage économique, cause véritable de l’abêtissement religieux de l’humani
té. » (Lénine, Socialisme et religion, 3 décembre 1905).

Pascal Brula

Sommaire du livre de Mireille Popelin :

I - L’expérience d’une DDEN (Déléguée départementale de l’Éducation Nationale)

II - L’affaire du voile à l’école

III - Défendre la laïcité au sein de l’école et de la société

IV - La question communautaire

V - Les transformations de l’école - « L’Europe et l’école des compétences »

Extrait...

Présentation

Durant sa longue carrière d’institutrice, Mireille Popelin porta une attention constante à la vie politique et syndicale, elle s’attacha notamment à la défense des principes d’une République laïque, démocratique et sociale.

La retraite venue n’amoindrit nullement ses engagements. Au sein d’associations laïques, elle milite contre les dangers qui menacent l’école publique laïque, plus spécialement contre des atteintes que font peser des groupes extrémistes religieux ("affaire du voile" notamment). La défense de la laïcité n’est-elle pas aussi un enjeu de souveraineté ? Dans le cadre de la défense des principes de l’école publique, elle est nommée par l’inspection académique en 2011, déléguée départementale de l’Éducation nationale (DDEN), jusqu’à l’interruption de son mandat pour raisons de santé.

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II - L’affaire du voile à l’école

Ah ce voile ! Il avait divisé tous les partis politiques, les syndicats, les associations. On avait débattu, on s’était étripé, on avait menacé les militants qui luttaient pour une loi contre les signes religieux à l’école.

J’avais milité avec un bon nombre d’associations, qui avaient bien vu le danger : ce voile n’était pas qu’un bout de tissu, il était un marqueur, un diviseur et un drapeau pour les islamistes qui s’attaquaient à l’école publique et laïque.

Des associations menaient le combat avec nous : Ni putes ni soumises (NPNS), Regards de femmes, Femmes solidaires, Femmes contre les intégrismes, des associations féministes (pas toutes). Le SNES soutenait le combat. La FCPE pourtant directement concernée ne voulait pas d’une loi. Le SNUIPP était réticent (ce fut mon syndicat), lui qui mena la bataille en 1984 pour un « grand service unifié et laïque de l’Éducation » ! Bataille perdue d’ailleurs, lâchés que nous fûmes par... la gauche au pouvoir ! Et l’on rangea les drapeaux et on ne parla plus de laïcité ! Les militants de ce temps-là, amers, reconnaissent maintenant que les trente années suivantes... furent trente ans de démissions.

La bataille pour la loi contre les signes religieux à l’école fut rude. Mais nous l’avons gagnée ! Et j’en suis fière. Nous avons mené des débats où des cohortes de barbus en kamis, suivis par des femmes voilées, insultaient les intervenants et tentaient d’empêcher le débat, y parvenaient parfois (à Montreuil notamment).

Où des militants non barbus ceux-là, mais militants de l’islam politique, s’en prenaient à notre militant UFAL "d’origine" marocaine, homme cultivé, laïque et calme. Il fut traité « d’affidé ». Un militant de la laïcité à la française d’origine immigrée, ne pouvait être pour eux qu’un traître. L’association "Les indigènes de la République", surfant sur le colonialisme, ne lâchera plus ce filon, utilisant le colonialisme contre tous les français (même contre ceux qui avaient lutté contre ce colonialisme et j’en fus). Ils s’opposaient donc violemment à une loi contre les signes religieux, qui allait discriminer ces pauvres filles voilées : cette loi était évidemment pour eux une loi raciste et colonialiste. « Et pourtant, nous ne sommes pas spécialement religieux », nous disaient-ils.

Nous avons vu se former la "communauté" musulmane, avec les prêcheurs religieux et les prêcheurs de l’islam politique.

Un débat organisé par l’UFAL avec NPNS m’a marquée. L’association créée par Fadela Amara a mené un combat exemplaire ; ces militantes "d’origine" immigrée, de "culture" musulmane, ont affronté des salles hostiles, le climat était tendu. La salle était pleine cette fois ! C’est la présence de NPNS qui avait fait le plein, femmes voilées et barbus d’un côté et public laïque de l’autre.

Je me souviens du courage de cette jeune femme (NPNS) très belle avec son pull dénudant une épaule, ironisant après l’intervention virulente d’un barbu vociférant :
Mais Monsieur, ne vous ai-je pas déjà vu à un autre débat ? Vous nous suivez alors ? Nous sommes flattées de cet intérêt que vous nous portez !
Rires dans la salle.
Puis, s’adressant à une femme voilée qui revendiquait le port du voile partout :
Mais madame, en ne portant pas le voile, croyez-vous que je suis moins musulmane que vous ?

Et me voilà en 2010, dans cette école de Vaulx-en-Velin. Cette première visite, dans ce quartier sensible, a été pour moi un choc. J’ai eu l’impression en prononçant le mot laïque d’avoir proféré une insulte raciste. J’ai pensé à la phrase faussement attribuée à Hermann Göring : « Quand j’entends le mot culture, je sors mon révolver » [1]. C’est à ce moment que j’ai pris conscience du désastre causé dans les banlieues, dans leurs écoles par les islamistes, mais aussi hélas par une gauche et surtout une extrême gauche qui ont refusé de les combattre !

Les associations laïques ont participé à ce combat. Pas toutes. Le débat sur le voile à l’école a divisé toutes les associations, les mouvements de « gauche comme de droite », les syndicats, les partis politiques.

L’association Ni putes ni soumises fut créée à ce moment-là et ce fut un choc dans les médias. Sa présidente, Fadela Amara, connaissait bien le problème de l’islamisation des banlieues. Elle disait : « Quand nous frappons aux portes, dans les quartiers, les barbus sont passés avant nous ! ». On peut déplorer le parcours politique de cette femme engagée, mais on ne peut nier son courage et sa détermination. Elle a entrainé de nombreuses militantes, issues de l’immigration, qui ont défilé, cheveux au vent : elles criaient leur désir farouche de défendre leur liberté de filles, de femmes, contre ce voile qui n’était "pas qu’un bout de tissu", disaient-elles.

L’affaire du voile : rappel

Il aurait fallu juste un peu de courage politique pour éviter "l’affaire du voile". Rappelons les évènements liés aux premières filles voilées à Créteil en 1985. La principale du collège, au nom de l’équipe enseignante unanime (apprécions ce mot, unanime) modifie le règlement intérieur : « les élèves doivent se garder… de toute marque ostentatoire tendant à manifester ou promouvoir leur adhésion à une conviction religieuse, philosophique ou politique ». Le ministre de l’Education Nationale, Jean-Pierre Chevènement, ardent défenseur de la laïcité, appuya sans réserve.

Quatre ans plus tard, le ministre a changé, c’est Lionel Jospin. Un cas similaire à Creil, et le ministre se défausse sur le Conseil d’Etat ! Et voilà les magistrats qui redéfinissent les principes de laïcité. Un collège, Jean Jaurès, un principal courageux qui décide d’exclure trois filles voilées. Ce principal, issu de l’immigration, donnait une belle leçon de laïcité à la France, République laïque ! Avec un tel nom, Jean Jaurès, refuser la décision d’un représentant de la République laïque ! Un arrêt de jurisprudence annula sa décision. Il parait que Lionel Jospin regrette aujourd’hui, son erreur. Mais il a lui-même engagé la "bataille du voile" !

En 1989, une majorité de français était favorable à l’interdiction du voile à l’école. Il faudra attendre quinze ans d’incidents, de batailles, pour le plus grand plaisir des intégristes qui profitaient des divisions du camp laïque pour prendre en mains et former la "communauté musulmane", pour la séparer de la communauté nationale.

Les islamistes, très influents, incitaient les filles à se voiler et à forcer l’entrée du voile à l’école. Les enseignants étaient déstabilisés, divisés : ils sont en majorité laïques, mais leur hiérarchie devait appliquer les décisions du ministre... Le climat était tendu dans les établissements...

A Lyon, c’est au lycée La Martinière qu’un groupe de professeurs s’opposa, avec courage, à l’entrée de filles voilées dans l’établissement. Jean-Claude Santana menait la bataille.

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Pour lire la suite, rendez-vous avec le livre de Mireille Popelin :

"Un combat pour la laïcité - Témoignage"
au prix de 6 euros
aux éditions Inclinaison
20, rue du Docteur Blanchard, 30700
Uzès
http://www.inclinaison.fr

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