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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 05:52

                                                             cerveau animé

 

               Faut-il dissoudre le peuple ?
Lundi 11 novembre 2013

 A écouter les commentateurs médiatiques aux ordres, et même certains militants politiques et syndicaux, sur l’élection de Brignoles ou sur la révolte des « bonnets rouges » en Bretagne, ne faudrait-il pas en effet se poser la question de Bertolt Brecht : « Ne serait-il pas plus simple de dissoudre le peuple » ?
Que se passe-t-il à l’élection de Brignoles ? Une partie significative des couches populaires habituées au vote à gauche choisit l’abstention. Elle en a assez de l’alternance sans alternative entre les néolibéraux de droite et de gauche alors que sa situation se dégrade. La droite ne mobilise pas. Le front pseudo-républicain de deuxième tour entre les néolibéraux de droite et de gauche ne fonctionne plus. Il n’y a pas de gauche de gauche sur place. L’extrême droite du FN, en embuscade, ramasse la mise.
Que se passe-t-il chez les « bonnets rouges » bretons ? Le refus de l’écotaxe n’a été que la « goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Rien de plus. Nous avons dit dans notre dernière chronique d’Evariste tout le mal que nous pensons de cette écotaxe, qui n’est qu’une façon que de mettre du péage sur des routes gratuites, car le raisonnement capitaliste de la taxe qui fait changer les comportements n’est plus de mise. Cela n’est défendu que par les capitalistes verts.

Le modèle productiviste du monde agricole et agro-alimentaire breton est à bout de souffle. Les difficultés du tissu industriel breton laissent présager des lendemains de misère. C’est la conséquence de la logique hyper européiste qu’ont suivie le petit patronat breton, les agriculteurs de la FNSEA et les élus solfériniens et UMP, bretons et hexagonaux. Il est à noter que les bassins d’emploi bretons sont beaucoup plus segmentés que dans la moyenne des bassins d’emplois hexagonaux, ce qui accroît la désespérance en cas de crise. Certains cantons n’ont qu’un seul employeur !1
La filière porcine, par exemple, est prise en étau entre les promesses et les subventions néolibérales et le dumping salarial organisé en Allemagne par le « socialiste » Gerhard Schröder avec ses réformes Hartz et poursuivi par la réactionnaire Angela Merkel. On ne dira jamais assez que l’Union européenne, c’est l’instauration de « la guerre des territoires ».

Mais ce n’est pas tout ! Toute cette désespérance est amplifiée par le fossé qui ne se comble pas entre les couches populaires ouvrières et employées et les couches moyennes intermédiaires d’une part et les organisations syndicales revendicatives et la gauche de la gauche d’autre part. La faible mobilisation, pour ne pas dire plus, de la manifestation sur les retraites d’octobre 2013 en est l’illustration.
Devant cette réalité, soit nous proposons de dissoudre le peuple qui n’accepte plus certains discours soit, au lieu d’injurier les salariés qui ont manifesté avec les « bonnets rouges » en Bretagne, au lieu de répéter les pratiques militantes sans prise avec le réel, nous constatons tous ensemble la nécessaire révolutionnarisation des pratiques sociales et militantes, syndicales et politiques.

Alors que le rapport des forces de la lutte des classes est aujourd’hui défavorable aux couches populaires et aux couches moyennes intermédiaires, alors que l’intensification des politiques de désespérance est à l’œuvre, alors que toutes les “rustines » sautent les unes après les autres, alors que toutes les idées simplistes à la mode prônant la prééminence surplombante (qui résout tout à elle toute seule) se dévaluent rapidement, il faut ouvrir le débat démocratique sur la question centrale : « Que faire ? »

Vous connaissez notre thèse : nous serions à la fin d’un pli historique et donc la centralité politique est d’engager la bataille pour l’hégémonie culturelle, au sens d’Antonio Gramsci. Pour cela, de notre point de vue, il faut :
- engager le processus de transformation de la gauche de la gauche en gauche de gauche ;
- comprendre pourquoi la bataille du Front de gauche contre l’abstention et le FN est à court terme perdue et comprendre ce qu’il faut faire pour la gagner à moyen terme ;
- comprendre pourquoi les couches populaires ouvrières et employées (53 % de la population) ne prennent le vote Front de gauche qu’en 5e choix, ce qui empêche la transformation sociale et politique ;
- réagir contre  le phénomène de gentrification (déport des couches populaires vers les zones périurbaines et rurales) et de prendre les mesures politiques qui s’imposent ;
- faire de  l’éducation populaire  une priorité pour gagner la bataille de l’hégémonie culturelle ;
- engager le débat démocratique sur les sujets qui intéressent les couches populaires ouvrières et employés et les couches moyennes intermédiaires : santé et protection sociale, école, services publics, laïcité, union européenne, chômage et emploi, politique industrielle, immigration et droit de la nationalité, démocratie, etc. Puis, mais seulement dans un deuxième temps, globaliser l’analyse sur les causes économiques, politiques et culturelles de la désespérance et des injustices ;
- penser  un nouveau modèle politique alternatif au modèle politique néolibéral (car le capitalisme n’est plus réformable). Pour nous, ce modèle alternatif, est le modèle politique de la République sociale

Pour nous, ce modèle alternatif, est le modèle politique de la République sociale, actualisation sociale, actualisation au XXIe siècle de ce concept étudié en son temps par Jean Jaurès, dont beaucoup méconnaissent la pensée profonde (notamment ceux qui l’instrumentalisent contre ses vraies idées !). Ce modèle, qui a resurgi en juin 1936, puis de nouveau le 15 mars 1944 avec le programme du Conseil national de la Résistance, permet aujourd’hui de penser le processus de sortie du capitalisme selon la stratégie jaurésienne de l’évolution révolutionnaire, de ses ruptures nécessaires, de ses exigences fondamentales.
Si vous êtes gagné à ces idées, continuez à nous lire, contactez-nous…

Post-scriptum au soir du 11 novembre

Ce week-end du 11 novembre aura vu une augmentation de la tension en France.  D’abord, dans la droite ligne des années 30,une instrumentalisation par l’extrême droite, de la commémoration du 11 novembre dans le scandaleux chahut organisé contre le président Hollande sur les Champs-Élysées. Ensuite, une instrumentalisation des « bonnets rouges », dénoncés, aussi bien par le maire « divers gauche » de Carhaix, l’un de leurs porte-parole, que par toute la gauche bretonne, celle qui a manifesté à Quimper et celle qui a manifesté à Carhaix.
Nous aurions tort de prendre cela à la légère, tant l’analogie avec les années 30 est forte. De plus en plus, il faut lier la bataille contre les politiques néolibérales et contre l’extrême droite, car cette dernière sait qu’elle peut devenir l’ultime recours des néolibéraux. De plus, cette extrême droite joue double jeu (avec une sorte de takia comme chez les intégristes islamistes). D’un côté, Marine Le Pen a repeint la façade du FN pour faire croire que derrière le Rassemblement Bleu Marine, le FN est devenu un parti comme les autres, et de l’autre côté, des organisations formellement séparées font le travail de provocation. Mais leur séparation, comme dans toute période de crise, ne trompe que ceux qui manquent de culture historique et politique.
Nous avons déjà suffisamment dit que le mouvement syndical revendicatif, et même le Front de gauche, n’avait pas été à la hauteur des enjeux en laissant l’initiative à d’autres forces. Alors nous pouvons saluer le mot d’ordre de la marche du 1er décembre, lancé par Jean-Luc Mélenchon. Oui, il faut s’opposer aux politiques fiscales néolibérales de Nicolas Sarkozy et de François Hollande,  et revendiquer une révolution fiscale républicaine. Oui, il faut s’opposer aux cadeaux fiscaux demandés par le Medef et faire une politique favorable aux couches populaires et aux couches moyennes intermédiaires. Mais là, bien sûr, l’engrenage de la crise globale nous obligera à intégrer cela dans l’émergence d’une République sociale comme alternative anticapitaliste au modèle économique et social néolibéral.

  1. Voir ce qu’en dit le géographe Ch. Guilluy : « Le pays est scindé en deux. Il y a d’un côté les métropoles – qui réalisent 80 % du produit intérieur brut - et le reste du pays, la France rurale des employés, des fragiles. Ce qui se passe en Bretagne illustre cette fracture. Certes, il y a de grandes agglomérations dynamiques, comme Rennes et Nantes, à côté de territoires sinistrés. Et un plan social dans un territoire comme celui-ci fait des ravages. Parce que les gens ont compris que ce qui les attend, c’est le chômage total. Pour la première fois dans l’histoire, la majorité de cette classe moyenne basse, ces nouvelles catégories populaires (ouvriers, employés, retraités qui vivent avec le niveau du salaire médian c’est-à-dire autour de 1500 euros) sont exclus des territoires actifs. » http://www.lopinion.fr/17-octobre-2013/christophe-guilluy-pays-est-scinde-en-deux-5193 []
Par Évariste  
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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 15:55
  •                                                                  

                                  ujfp-titre.gif

     
  • Paris, le 25 octobre 2013

    Direction nationale du PCF,
    à l’attention de Pierre Laurent,
    Secrétaire national,
    2 place du colonel Fabien,
    75019 Paris

    Cher-e-s amis,

    L’Union Juive Française pour la Paix s’étonne de votre récente rencontre avec une délégation du CRIF.

    Vous savez que le CRIF ne représente en aucun cas la majorité des Juifs français. Il s’agit d’un regroupement d’associations qui s’est autoproclamé représentant de tous les Juifs de France.
    Vous savez que le CRIF est devenu une officine qui défend inconditionnellement la politique israélienne, quelles que soient les exactions que ses dirigeants commettent à l’encontre du peuple palestinien. Cette politique a été qualifiée comme une politique d’apartheid par le tribunal Russell initié entre autres par Stéphane Hessel.
    Vous savez que le CRIF s’affiche avec des groupes d’extrême droite (LDJ, BNVCA) et qu’ils ont comme objectif commun de criminaliser, avec le vocable infâme d’antisémite, toute critique de la politique israélienne. Vous savez que c’est Roger Cukierman, son président actuel, qui vous a traités hier de « Vert-brun-rouge ». Qu’est-ce qui a changé pour que le CRIF devienne aujourd’hui un interlocuteur légitime ?
    Vous savez que le CRIF a obtenu de l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie une circulaire criminalisant la campagne BDS, initiée à l’appel en 2005 de la société civile palestinienne toute entière, alors que vous soutenez le boycott des produits des colonies.

    Dans ces conditions, nous ne comprenons pas cette rencontre. Elle ne peut que conforter l’association malhonnête entretenue par le CRIF et d’autres officines sionistes entre BDS et antisémitisme, légitimer la complicité des États de l’Union Européenne (dont celle de la France) avec l’État israélien et favoriser l’impunité de ses dirigeants. Nous souhaiterions vous rencontrer pour vous faire part de notre profonde inquiétude.

    Nous vous adressons nos salutations militantes,

    Pour le bureau national de l’UJFP,

    Jean-Guy Greilsamer et Pierre Stambul, coprésidents

     
        CI-DESSOUS l'  ARTICLE DEJA PUBLIE SUR BANDERA ROSSA:
 
Dimanche 7 avril 2013

Honte à ceux qui font de l’antisémitisme leur fond de commerce !

 

Des officines zélées (CRIF, BNVCA* …) ont pris l’habitude de dégainer instantanément pour faire taire toute critique de la politique israélienne.

 

Une propagande bien rodée

Vous vous réclamez du droit international, vous revendiquez l’égalité des droits pour les Palestiniens ? Vous êtes antisémites.

Vous dénoncez l’occupation et la colonisation ? Vous êtes antisémites.

Vous n’acceptez pas l’expulsion du peuple palestinien de son propre pays en 1948-49 et vous êtes pour le droit au retour des réfugiés palestiniens ? Vous voulez « jeter les Juifs à la mer » et vous êtes antisémites.


Le tribunal Russell sur la Palestine utilise les mots justes pour qualifier ce qui est à l’œuvre : apartheid, sociocide … ? Ce tribunal est bien sûr antisémite.


Sur le modèle de ce qui s'est fait en Afrique du Sud, 172 associations de la société civile palestinienne lancent un appel mondial au BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) de l’État d’Israël ? Les Palestiniens veulent bien sûr « achever l’œuvre des Nazis ». D’ailleurs « Arafat était un nouvel Hitler ». Et ceux qui pratiquent le BDS sont des antisémites.


Des personnalités juives françaises critiquent publiquement la politique israélienne ? On les traîne dans la boue. On fait un procès à Edgar Morin qui fut un grand résistant. On récuse la judéité et les combats dans la résistance de Stéphane Hessel et on proclame qu’il fut « un maître à ne pas penser » (lire Prasquier, président du CRIF). On orchestre une campagne de diffamation contre Charles Enderlin accusé d’avoir « bidonné » un reportage sur l’assassinat de Mohamed al-Durah. Tous ces Juifs critiques sont des « traîtres  ayant la haine de soi », voire des Juifs nazis.


Les Pays-Bas décident de demander l’étiquetage des produits des colonies ? Cette décision est qualifiée d’antisémite. Et le ministre de l’intérieur israélien déclare que les Pays-Bas n’ont pas correctement indemnisé les Juifs néerlandais victimes du nazisme. Bref, vous leur parlez colonialisme, droit international, égalité des droits et ils vous répondent Shoah.

 

Comprendre ce qu’est l’antisémitisme …

C’est le christianisme qui a inventé l’antijudaïsme à la fin de l’Empire Romain quand il est devenu religion d’État. Il y a eu l’accusation de déicide et de crimes rituels, les stéréotypes racistes (« les Juifs veulent dominer le monde »), les nombreux interdits professionnels (notamment à la possession de la terre), les expulsions et spoliations répétées, l’enfermement dans les juderias et les ghettos, puis les pogroms qui commencent dès la première croisade et connaîtront leur apogée en Espagne et en Ukraine.


Une réécriture de l’histoire est en marche, à la fois pour masquer l’antijudaïsme chrétien et pour prétendre que les Juifs ont vécu l’enfer dans le monde arabo-musulman. Les Juifs ont eu le statut de « dhimmi » (= « protégé ») auquel avaient droit les adeptes des « religions du livre » non musulmanes : chrétiens, zoroastriens, juifs … Ce n’était certes pas la citoyenneté (elle n’existait nulle part à l’époque). Il y a eu des moments difficiles, mais rien de comparable (avant l’apparition du sionisme) avec les massacres et discriminations incessants subits par les Juifs dans l’Europe chrétienne. Et d’ailleurs c’est au Maghreb ou dans l’empire Ottoman que la majorité des Juifs expulsés d'Espagne trouveront refuge et accueil.


L’émancipation des Juifs commence en Europe à la fin du XVIIIe siècle et c’est paradoxalement elle qui va provoquer la transformation de l’antijudaïsme chrétien en antisémitisme racial. En sortant du ghetto et en se laïcisant, les Juifs deviennent une minorité invisible et un obstacle au rêve fou d’États ethniquement purs. Le consensus antisémite parmi les dirigeants européens apparaît en Europe dans une période d’exacerbation de nationalismes niant les droits de « l’autre ». C’est pourtant sur ce terreau idéologique qu’est né le sionisme.

 

qui n’a rien à voir avec l’antisionisme

Les Juifs ont été les parias de l’Europe, réputés être des « asiatiques inassimilables ». Balfour était Premier ministre anglais en 1905. Il prononce devant la Chambre des Communes un discours antisémite virulent considérant les Juifs polonais comme des agitateurs révolutionnaires et il interdit leur immigration en Angleterre. Plus tard en 1917, il envoie à Lord Rothschild (choix pas vraiment neutre) la fameuse déclaration Balfour promettant aux Juifs que la Palestine (où moins de 10% de la population est juive) deviendra un « Foyer National Juif ».

Il n’y a là aucune contradiction.


Pour Balfour comme pour la plupart des dirigeants européens, les Juifs considérés comme étrangers inassimilables en Europe, vont devenir naturellement des colons européens s'ils partent en Palestine. Le sionisme a sciemment choisi de jouer ce rôle. Il est passé de l'autre côté du miroir. Il a transformé, parfois à l'insu de leur plein gré, des victimes en colonisateurs racistes. Le sionisme a « blanchi » les Juifs. Il les a rendus acceptables par les antisémites.

 

L'antiracisme est universel

Face à l'antisémitisme et au génocide nazi, il faut dire : « que cela n'arrive plus jamais » ! C'est-à-dire qu'on doit examiner toutes les causes qui mènent à la haine raciste, au militarisme, à l'impérialisme, aux discriminations, à la folie meurtrière et que l'on combatte pour un monde meilleur. Les sionistes disent : « que cela ne NOUS arrive plus jamais ». Et cela veut dire exactement le contraire. Cela veut dire qu'au nom d'une persécution subie, tout est permis contre tout le monde : le vol, le crime, la haine. De telles idées sont porteuses de guerre sans fin. Une telle conception recopie jusqu'à la caricature ce qui a produit l'antisémitisme racial : une essentialisation des êtres humains en fonction de leur religion, de leur nationalité ou de leur identité supposée. Une affirmation que le « vivre ensemble » dans l'égalité des droits est impossible et qu'il faut donc se séparer et dominer ou expulser ceux qui apparaissent comme un obstacle au rêve fou d'un État juif ethniquement pur.

 

Le génocide nazi n'appartient pas aux sionistes.

Il ne reste que quelques dizaines des milliers de survivants du génocide en Israël et la plupart d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté avec des pensions misérables. Il est plus facile d'exploiter sans vergogne leur mémoire que de leur donner les moyens de vivre dignement.

Au moment de la fondation de l'État d'Israël, il y avait beaucoup de mépris à l'égard des victimes du génocide accusées d'être entrées dans les chambres à gaz sans se révolter alors que les Israéliens « transformaient le désert en jardin » pour reprendre un des mythes fondateurs. C'est plus tard avec la création du musée Yad Vashem** et le procès Eichmann que les dirigeants sionistes ont vu tout le profit qu'ils pouvaient tirer du martyr des Juifs européens.


Pourtant, s'il y a eu une résistance juive au nazisme (la MOI***, l'insurrection du ghetto de Varsovie …), les sionistes n'y ont joué qu'un rôle marginal. Pire, de nombreux dirigeants sionistes ont eu un comportement plus que coupable vis-à-vis du fascisme. jabotinskyVladimir Jabotinsky, maître à penser des dirigeants israéliens actuels, était dans les années 1930 un admirateur de Mussolini et il s'est inspiré de ses méthodes expéditives. En 1933, quand Hitler arrive au pouvoir, malgré l'appel au boycott de l'Allemagne nazie des Juifs américains, Ben Gourion signe avec le régime hitlérien l'accord de Haavara pour obtenir le « transfert » des Juifs allemands vers la Palestine.


Un des groupes terroristes juifs opérant en Palestine, le Lehi (ou groupe Stern) assassinera des soldats britanniques jusqu'en 1943 (alors que des millions de Juifs européens ont déjà été exterminés et il essaiera de négocier avec le régime nazi. Plus tard, le dirigeant de ce groupe, Yitzhak Shamir, sera à plusieurs reprises Premier ministre d'Israël. Enfin, dans Eichmann à Jérusalem, Hannah Arendt affirme que, sans la collaboration des dirigeants des communautés juives d'Europe, une partie des 6 millions de morts aurait pu échapper à l'extermination. Un de ces dirigeants, Rudolf Kästner, négociera avec Eichmann à Jérusalem le sauvetage de 1600 Juifs hongrois. Il fournira en échange la liste de centaines de milliers de Juifs qui seront gazés à Auschwitz. Kästner était sioniste. Il sera assassiné en Israël en 1957 et son assassin acquitté.


La propagande sioniste utilise sans arrêt le cas du Mufti Amin al-Husseini. Ce dirigeant palestinien fut un authentique Nazi qui a recruté et dirigé des milices musulmanes venues des Balkans et engagées avec l'Allemagne hitlérienne. Mais utiliser son cas très isolé pour affirmer que les Palestiniens poursuivent le génocide nazi en taisant ce que fut la collaboration sioniste est assez indécent.

 

Il n'y a ni culpabilité occidentale, ni « judéophilie ».

Certains s'imaginent que la complicité occidentale avec la politique israélienne est le résultat d'un sentiment de culpabilité. C'est une erreur. Ce n'est pas parce qu'ils sont mal informés que les dirigeants occidentaux ferment les yeux devant les exactions incessantes commises par les dirigeants israéliens et leur accordent une impunité inconditionnelle. C'est parce que cet État surarmé, dépensant 60% de son budget dans l'armement et les technologies de pointe, c'est ce qu'ils désirent. Un Israël vivant en paix et sur un plan d'égalité avec ses voisins, acceptant d'être un pays du Proche-Orient et pas une pointe avancée de l'Occident dans la région ne les intéresse pas. Tenir le Proche-Orient pour l'Occident, c'est être allié à la fois à Israël et aux monarchies pétrolières du Golfe. Cette réalité stratégique est la principale explication de la complicité scandaleuse à laquelle on assiste.


De 1945 au début des années 50, des centaines de milliers de rescapés du génocide ont vécu dans des camps de « transit » essentiellement en Allemagne et en Autriche. Le Yiddishland avait disparu, ils demandaient de pouvoir émigrer vers l'Ouest. S'il y avait eu un « sentiment de culpabilité », on leur aurait dit : « vous avez été persécutés pendant des siècles, maintenant vous aurez l'égalité des droits ». Au contraire, on leur a dit : « maintenant vous avez un pays, vous partez quand vous voulez ». Et la majorité de ceux qui étaient dans ces camps (comme 40 ans plus tard les Juifs soviétiques) ont été envoyés, souvent contre leur gré, en Israël. L'Europe s'est débarrassée de son crime sur le dos du peuple palestinien qui n'avait aucune responsabilité dans l'antisémitisme. En même temps subsiste toujours cette idée raciste que le pays des Juifs , ce n'est pas ici, c'est Israël, bref qu'ils sont toujours des « étrangers » en Europe.

 

L'extrême droite

Pendant des décennies, tous les partis ou groupuscules d'extrême droite ont eu pour dénominateur commun l'antisémitisme et encore récemment les déclarations répétées de Jean-Marie Le Pen sur « le point de détail de l'histoire » attestaient la permanence du rôle « fédérateur » pour ces idéologies de l'antisémitisme.


La réalité a beaucoup évolué. L'islamophobie a largement remplacé l'antisémitisme comme destination de la haine ordinaire. Le « choc des civilisations » défini par Samuel Huntington et sa reprise sous forme de « guerre du bien contre le mal » par Georges Bush Junior ont clairement placé Israël dans le camp du « bien », le mal étant l'Islam, les Arabes, les bronzés, les terroristes … Le fait qu'en Europe, les Musulmans soient des post-colonisés discriminés et prolétarisés explique qu'ils sont depuis longtemps la cible principale de l'extrême droite. Le norvégien Breivik qui a commis un meurtre de masse pour « protester » contre l'islamisation de la société est l'exemple de la virulence de cette haine qui se développe dans les sociétés occidentales.


Les dirigeants de l'extrême droite européenne sont devenus de grands amis d'Israël. En décembre 2010, ils sont allés en Israël. Il y avait le flamand Dewinter, le néerlandais Wilders, le dirigeant du FPÖ autrichien Strache dont le parti abrite beaucoup de néo-nazis. Ils ont discuté avec leur partenaire Avigdor Lieberman de l'interdiction de l'Islam. Marine Le Pen rêve de pouvoir elle aussi être reçue officiellement à la Knesset et à Yad Vashem.


En Europe Orientale (Pays Baltes, Pologne …), les partis politiques antisémites qui sont parfois les descendants de ceux qui ont accompagné les Einsatzgruppen dans l'extermination des Juifs européens, sont tous pro-israéliens. Toujours le même phénomène. Les Juifs du Yiddishland étaient des « étrangers inassimilables » mais en Israël, ils deviennent des colons sympathiques.


celia-belin.jpgD'autres antisémites jouent un rôle fondamental dans l'aide à Israël et surtout dans l'aide à la colonisation et à l'expropriation des Bédouins du Néguev de leurs terres : ce sont les « Chrétiens Sionistes » particulièrement puissants et nombreux aux États-Unis. Pour eux, les Juifs doivent revenir en Terre Sainte, expulser le mal (Armageddon), c'est-à-dire les Arabes puis se convertir à la « vraie foi » faute de quoi ils disparaîtront.


Ces divers antisémites sont devenus des partenaires même plus encombrants en Israël. Le CRIF ou le BNVCA ne critiquent jamais ce partenariat.

 

A quoi servent les antisémites ?

La question peut paraître provocatrice. Tous les racismes sont immoraux et criminels.

Les sionistes martèlent partout que juif = sioniste. Ils ne combattent pas l'antisémitisme. Ils l'instrumentalisent, ils l'utilisent, ils s'en servent comme carburant pour interdire à l'intérieur de la société juive israélienne ou des communautés juives organisées toute dissidence, tout doute, toute critique de la voie criminelle contre les Palestiniens et suicidaire pour les Juifs qui est en cours. Ils utilisent l'antisémitisme pour essayer de relancer l'Alyah, l'émigration juive vers Israël. L'antisémitisme alimente le « complexe de Massada », cette « certitude » inculquée aux Israéliens que les victimes ont été, sont et seront toujours les Juifs et que le suicide est préférable au compromis.

La politique israélienne provoque (volontairement) un antijudaïsme en plein essor et met en danger les Juifs. Face à cela, les « protestations » sionistes sont totalement inopérentes. On ne combat pas le racisme avec une idéologie raciste ou en défendant inconditionnellement un régime qui pratique l'apartheid.


Le combat le plus conséquent contre cette nouvel vague d'antisémitisme, c'est de faire comme l'UJFP. Manifester sous une banderole : « Juifs et Arabes ensemble pour la justice en Palestine », organiser des missions communes en Palestine avec nos partenaires arabes comme l'Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), montrer partout que, de même qu'il existe une minorité d'Israéliens anticolonialistes, il existe des Juifs qui défendent les droits du peuple palestinien.


Lutter contre l'antisémitisme, c'est expliquer inlassablement que cette guerre n'est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. Elle porte sur des questions essentielles : le refus du colonialisme et l'égalité des droits. Lutter contre l'antisémitisme, c'est refuser toute logique communautaire alors que les sionistes ont un comportement de plus en plus tribal.

Les antisémites existent toujours. Il y a une poignée de grands malades qui rivalisent dans la nostalgie du IIIème Reich ou dans la négation du génocide nazi. Mais il y a incontestablement, dans la grande variété des antisémites, des gens qui essaient de s'infiltrer dans le combat pour les droits des Palestiniens.


Fondamentalement, ces personnes pensent (comme les sionistes) que juif = sioniste. Pour eux, les causes du sociocide infligé aux Palestiniens viennent de la nature même des Juifs, de la Torah et du Talmud. Ils reprennent les stéréotypes sur les « Juifs maîtres du monde » contrôlant tout (le courant complotiste est bien représenté parmi eux). Ils pensent que Juifs sionistes et Juifs antisionistes sont les deux faces d'un même problème. Ils écrivent que là où la parole antisémite est brimée, la cause palestinienne est mal défendue alors que là où elle est libre, elle est bien défendue. Ils en déduisent donc que la parole antisémite doit être libre.


En dehors de l'aspect immoral (pour ne pas dire criminel) de telles idées, ELLES FONT TOTALEMENT LE JEU de ce qu'elles sont censées combattre. Elles confortent la névrose entretenue par les sionistes, l'idée que ceux qui critiquent Israël sont des antisémites qui « veulent jeter les Juifs à la mer ». Bref, si on pense qu'un des moyens de mettre fin à la colonisation et à l'apartheid, c'est aussi de « briser le front intérieur » en Israël ou dans la communauté juive organisée, les antisémites sont objectivement des complices du sionisme.

 

Combattre tous les racismes

L'antisémitisme est-il un racisme à part ? Il l'a été. Tous les racismes n'ont pas pour finalité l'extermination de la communauté humaine désignée à la haine. Mais aujourd'hui en France, le racisme frappe essentiellement les Noirs, les Arabes et les Roms. Les agressions et les discriminations qui les frappent sont beaucoup plus fréquents que les actes antisémites. Et donc l'antisémitisme n'est plus un racisme « à part ».


Il est significatif que toutes les associations religieuses ou communautaires ont exprimé leur désapprobation du comportement des autorités françaises à l'égard des Roms, des immigrés, des Sans Papiers à l'exception notable du CRIF et du Consistoire. Comment ces associations qui affirment que les Juifs français sont en danger et qui sont complices de la propagande israélienne pour les faire émigrer peuvent-elles être silencieuses devant la répétition de processus d'exclusion qui ont été expérimentés contre les Juifs et qui ont fini par aboutir après un changement de régime, aux horreurs de Vichy ? Comment peuvent-elles se rendre complices de l'islamophobie comme Roger Cukierman, ancien président du CRIF, qui estimait que la présence de Le Pen au second tour des présidentielles de 2002 était un message aux Musulmans leur indiquant de se tenir tranquille ? Ces associations sont en rupture complète avec de nombreuses figures du judaïsme qui ont toujours considéré qu'il fallait lutter contre tous les racismes.

Pire, ces associations cautionnent un racisme épouvantable qui est intrinsèque à la société israélienne.


Racisme contre les Palestiniens dans une société d'apartheid. Pour le rabbin Rosen, les Palestiniens sont des Amalécites et la Torah autorise qu’on les tue ainsi que leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux. Pour le grand rabbin de Safed, Shmuel Eliyahou, la Halakha (loi traditionnelle judaïque) interdit de louer un logement à un « Arabe ». Il n’y a pas que les religieux qui versent dans le racisme à l’état brut : les Palestiniens sont régulièrement traités de « serpents » ou de « terroristes » par tous les politiciens.

Vis-à-vis des immigrés d’Afrique de l’Est qui arrivent à pied en traversant le Sinaï, Israël utilise les grands moyens : construction d’une barrière électrifiée entre Gaza et Eilat, d’un gigantesque centre de rétention à Beersheba, déclaration de Nétanyahou expliquant qu’on ne peut pas scolariser les enfants de ces immigrés car « cela atteindrait au caractère juif de l’État », manifestations à Tel-Aviv aux cris de « Israël est pour les Juifs, le Soudan pour les Soudanais ».


Mais il y a aussi le racisme à l'intérieur de la société juive israélienne. Racisme et discriminations contre les Juifs séfarades et orientaux. On les a appelés les « Schwartz » quand ils sont arrivés. On les a logés dans des régions inhospitalières (la frontière, le désert du Néguev). Dans les premières années d'Israël, on a expérimenté des irradiations mortelles sur des enfants de Juifs orientaux soupçonnés d'avoir la teigne, on a enlevé des bébés juifs yéménites qui ont été adoptés par des familles ashkénazes. Aujourd'hui on stérilise sans leur demander leur avis des femmes falashas (juives éthiopiennes).

 

Ne nous laissons pas intimider

Face à ceux qui instrumentalisent l'antisémitisme pour en faire une « arme de destruction massive » contre toute critique d'Israël, nous devons être cohérents.

Nous nous battons pour les droits du peuple palestinien au nom de valeurs universelles : le refus de l'occupation, de la colonisation, de l'apartheid. L'égalité des droits, le refus de tous les racismes, de toutes les discriminations.

Nous dénonçons aussi bien ceux qui mélangent volontairement antisémitisme et antisionisme que leurs complices. La présence régulière des représentants des plus hautes autorités de l'État ou des dirigeants de nombreux partis politiques aux dîners du CRIF constitue un soutien à la manipulation. La caution apportée par le Président de l'Assemblée Nationale à un « colloque » du BNVCA est un vrai scandale. Rendons à la lutte contre l'antisémitisme son efficacité et sa dignité.

 

Pierre Stambul


BNVCA* : Bureau Nationale de Vigilance Contre l'Antisémitisme. C'est une officine d'extrême droite créée par Sammy Ghozlan qui porte plainte systématiquement pour antisémitisme dès qu'on critique Israël.

 

Yad Vashem** : ce musée de la Shoah à été construit près de Jérusalem sur le territoire de Deir Yassin, village palestinien où les terroristes de l'Irgoun et du groupe Stern massacrèrent 200 villageois palestiniens en 1948. Comme si un génocide pouvait excuser un nettoyage ethnique.

 

MOI*** : Main-d'oeuvre immigrée, nom de la résistance communiste des immigrés vivant en France.

 

Les illustrations ont été choisies par le webmestre. Le billet de banque israélien représente Jabotinsky.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 15:42
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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 14:18

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 13:36

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Nucléaire iranien/Genève : « La politique étrangère porte atteinte à la crédibilité de la France »

Il n'y aura donc pas d'accord international ce week-end à Genève sur le nucléaire iranien.

L'arrivée in-extremis du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour exiger des "concessions" à l'Iran a fait capoter ce cycle de trois jours intenses de négociations multi-partites entre l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France.

 

On sait que ces négociations constituaient le résultat de plusieurs mois de travail entre Américains, Iraniens et de l'Union européenne, portant des avancées réelles. Un accord est donc possible, c'est encourageant et ce qui a, sans nul doute, permis aux négociateurs de se quitter, certes sans accord mais en prenant date pour le 20 novembre prochain.

Hasard des calendriers ? cette date correspond au lendemain de la visite officielle que François Hollande va effectuer en Israël, et Palestine.

 

Quelle politique la France poursuit-elle exactement ? Quels intérêts défend-elle ? celui de la paix, du désarmement et de la dénucléarisation du Proche et du Moyen-Orient ? Rien n'est moins sûr.

L'intervention de Laurent Fabius dans les négociations de Genève peine à cacher, sous les circonvolutions rhétoriques d'usage et un vocabulaire technique prétendument responsable, un parti pris partagé avec l'Arabie saoudite et Israël, doté - faut-il le rappeler ?- de la capacité nucléaire. L'Arabie saoudite a, quant à elle, investi dans le programme nucléaire du Pakistan avec l'intention d'en retirer le bénéfice et de se doter de l'arme nucléaire à des fins "pacifiques", dit-elle.

 

Exiger des "concessions" à l'Iran dans le cadre de ces négociations, c'était donc exiger de lui publiquement de se plier devant la "communauté internationale". C'était s'assurer d'un refus iranien, et donc d'un blocage -au prix, d'ailleurs, d'un renforcement de l'isolement de la France.

Ce n'est pas de la diplomatie, et encore moins de la politique. C'était abandonner, et pousser tous les négociateurs à abandonner, l'objectif des discussions : éloigner le danger nucléaire pour tous les peuples de la région, et pour le monde tout entier.

 

Le PCF ne félicite pas le ministre français des Affaires étrangères dont la politique, depuis plusieurs mois en mettant ses pas dans ceux de son prédécesseur, porte maintenant atteinte à la crédibilité de la France sur la scène internationale et contribue à compliquer l'action diplomatique particulièrement déployée par l'ONU, notamment pour tenter de dénouer la crise syrienne.

Ce que la France doit faire aujourd'hui est tout autre. Elle doit libérer sa politique internationale des injonctions des milieux d'affaires, des lobbies militaro-indutriels, des pressions de ses "alliés" surtout quand ceux-ci poursuivent une politique militariste et de domination régionale, elle doit s'émanciper d'une conception rétrograde et vouée à l'échec de relations internationales fondée sur les menaces.

La France peut changer sa politique extérieure. Elle ne resterait pas très longtemps seule sur ce terrain, et contribuerait avec d'autres à jeter les bases de résolution réelle des souffrances profondes et nombreuses, des facteurs de crises et de conflits que le capitalisme financier mondialisé a dramatiquement multipliés.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 12:43

humour !!!!!

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George Bush veut convertir les juifs au christianisme messianique

 

 
 

Dans quatre jours, George W. Bush participera – en invité vedette - à une collecte de fonds à Irving (Texas) au profit de l’Institut de la Bible juive messianique (Messianic Jewish Bible Institute - MJBI), une organisation évangéliste chrétienne-sioniste qui cherche à convaincre les juifs de se convertir au christianisme messianique. Le MJBI demande aux juifs de reconnaître Jésus comme étant le Messie pour sauver leur âme car la fin du monde serait imminente.

[...]

Le 14 novembre, George W. Bush parlera de son expérience à la Maison-Blanche tandis que seront proposés aux participants des forfaits comprenant des invitations VIP avec séances photo avec l’ancien président, des copies dédicacées de ses mémoires et un billet pour visiter gratuitement le Musée–Librairie George W. Bush à Dallas.

                                Prix des forfaits :  de 100 à 100 000$.

Source : George W. Bush to Raise Money for Group That Converts Jews to Bring About Second Coming of Christ, par Sarah Posner (Mother Jones – 8/11/13)

http://www.motherjones.com/politics/2013/11/george-w-bush-jews-for-jesus-messianic-jewish-bible-institute

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 12:27

                                                            cerveau animé

 

 

 

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 11 novembre 2013.

Le 25 octobre dernier, se tenait à Bruxelles une conférence-débat intitulée « Sortir de l’euro ? ». Elle était organisée par l’Association Culturelle Joseph Jacquemotte et Les Amis du Drapeau Rouge.

Avec :

  • Jacques Nikonoff, porte-parole du M’PEP, professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8, ancien président d’ATTAC-France, auteur de « Sortons de l’euro ! » (Mille et une nuits, Paris, 2011).
  • Henri Houben, membre du Parti du travail de Belgique, économiste chercheur au Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA) et au Centre d’études marxistes (CEM), auteur de « La crise de 30 ans » (Aden, Septembre 2011).
  • Débat animé par Vladimir Caller, rédacteur en chef du « Drapeau Rouge ».

              Pour regarder la vidéo du débat, cliquez ci-dessous :
             
http://www.m-pep.org/spip.php?article3454

 

Pour une lecture par intervenant, voir ci-dessous le suivi minuté :

  • Introduction Vladimir CALLER : 0 à 8 :23
  • Henri HOUBEN : 8 :40 à 29 :00
  • Jacques NIKONOFF : 29 :17 à 49 :35
  • Henri HOUBEN : 49 :48 à 55 :02
  • Jacques NIKONOFF : 55 :03 à 1 :02 :37
  • Interventions de la salle : 1 :02 :46 à 1 :17 :33
  • Henri HOUBEN : 1 :17 :42 à 1 :23 :06
  • Jacques NIKONOFF : 1 :23 :07 à 1 :38 :00
  • Interventions de la salle : 1 :57 :50 à 2 :09 :19
  • Intervention de la salle : 2 :09 :30 à 2 :10 :28
  • Jacques NIKONOFF : 2:10:30 à 2 :13 :40
  • Henri HOUBEN : 2 :13 :45 à fin
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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 09:22

                                                                         REP.-metissee.jpg

 

 

LE « COMMUNISME MUNICIPAL » A-T-IL EXISTÉ ? EXISTE-T-IL ENCORE ?

 communisme municipal,communisne,pcf

Béziers le 8 novembre 2013 

 

 

Le communisme, un idéal, encore nulle part atteint, pourrait-il, peut-il, être accolé au mot municipal ? Ce sont deux mots associés couramment à l'expérience sociale et politique des territoires dits « rouges ». Le communisme municipal a assuré au Parti Communiste au cours du 20ème siècle une représentation parlementaire et un espace de sociabilisation, de légitimation et de ressourcement. Le PCF s'est longtemps distingué par son ancrage municipal qui lui a procuré sur la scène politique une légitimité et un rayonnement auprès des populations et tout particulièrement des classes populaires. Il tentait de faire vivre avec enthousiasme et générosité, et même quelques maladresses que « rien n'était trop beau pour la classe ouvrière ». 

  

Quelle est la singularité de la gestion communiste ? Les mairies communistes ont assuré des politiques qui ont profondément restructuré la morphologie de leur cité. L'ampleur des dépenses sociales a singularisé la gestion de ces villes populaires aux prises avec le chômage des années 30 et la désindustrialisation amorcées dès les années 1960. D'autres spécificités sont à souligner : le modèle social des colonies de vacances et des structures d'encadrement de la jeunesse et d'éducation populaire, la politique de santé articulée autour de ses dispensaires, la politique foncière qui tend à municipaliser une partie considérable du territoire communal et la construction de logements sociaux, réalisés par des offices publics en nombre bien supérieur à ceux des villes bourgeoises. Les mairies communistes se rangent aussi parmi les plus grands employeurs locaux en raison de leurs services publics plus étendus. Elles sont aussi le lieu d'une promotion d'élus issus des classes populaires. Alors même que le fonctionnement de la vie politique tend à exclure les ouvriers de la gestion des affaires publiques, les communistes ont encouragé et valorisé l'établissement des « municipalités ouvrières » au nom de la lutte contre l'exploitation capitaliste qui se joue aussi sur le terrain communal. 

  

Mais vouloir qualifier le communisme territorialement, le figer dans un espace n'est-ce pas le réduire à un état ? Alors que le communisme, en ce qui me concerne, doit être le mouvement de transformation de l'ordre existant. Le sens de cette transformation, l'horizon vers lequel cette évolution doit nous conduire doit être une conception des rapports humains débarrassée de la domination des uns par les autres, c'est à dire l'exploitation. Cette évolution doit être l'horizon d'une société dans lequel ses rapports sont de mieux en mieux marqués par le partage, la réduction des inégalités, la solidarité, le respect mutuel, la transparence, la fraternité. La commune peut donc être un de ces lieux comme l'entreprise, les lieux de formation, de santé, de culture, de sports, la famille...

 

Le combat pour faire partager ces valeurs ne saurait se cantonner qu'à la source de la politique institutionnelle même si l'administration de la cité est importante. Il doit aussi se décliner dans le mouvement associatif, syndical, familial, culturel y compris cultuel pour celles et ceux qui se réclament d'une foi religieuse. L'objectif de la transformation du monde vers plus d'humanité, il faut le montrer partout à l'endroit où l'on se trouve. La commune est un de ces lieux. Pour un communiste, accepter d'assumer une responsabilité citoyenne dans quelque domaine que ce soit, c'est s'engager à faire vivre dans ses actes, dans les projets qu'il soutient, les décisions qu'il prend, les valeurs auxquelles il a choisi de se référer.   

 

Nous vivons une autre époque. Depuis de nombreuses années, le communisme municipal s'estompe en tant que mécanique pensée pour le bien des populations, parfois un peu sans elles. Cette participation des élus communistes a aussi suscité de la défiance et des dissidences. En effet, le communisme municipal s'inscrit dans la filiation du socialisme et du réformisme municipal amenant des contradictions. Mais la plus grande richesse de l'héritage du communisme municipal, c'est le respect des personnes qui participent au collectif de la ville. L'application de chaque élu communiste à être l'élu de toutes et de tous est forte, constituant de fait une ligne politique. Ce refus de clientèlisme va à contre courant des pratiques mises en oeuvre plus ou moins clandestinement par les maires dits « médiatiques ». Au contraire, c'est dans l'engagement dans la vie collective des habitants, votants ou non, en donnant tous les moyens nécessaires que s'ancrera le processus démocratique dans la durabilité. Il faut faire confiance à l'intelligence des personnes. La souveraineté populaire est seule garante de la cohésion sociale, de force des mobilisations nécessaires à l'obtention des moyens nécessaires à la concrétisation de leurs projets.   

 

Le communisme municipal a de très beaux jours devant lui, faut-il qu'il devienne l'outil de transmission de paroles, de transmission de savoir, de pouvoirs, permettant aux habitantes et habitants de décider de leur avenir. L'élaboration des solutions collectives est la seule valable pour assurer une continuité des services publics quelques soient les aléas des échéances électorales. Le partage démocratique durable est la signature du communisme communal. Cela implique que nous allions à la rencontre de tous les citoyens sans préjugés en étant du mieux que nous le pouvons nous-mêmes. C'est à dire pétris et porteurs des valeurs qui ont conduit à notre engagement de communistes.

 

Aimé COUQUET

                                  source:Béziers pcf

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 16:40

 

 

 

      Le "scandale Ecomouv' se confirme, les politiques savaient et les parlementaires communistes étaient contre [vidéo]

Les doutes semés autour du contrat signé en 2011 entre l’État et l’entreprise Ecomouv’ se confirment. Au cœur du scandale, le partenariat public-privé et la rémunération accordée à la société pour collecter la taxe.
Un «scandale politico-financier», selon le PS, par la voix de son porte-parole, David Assouline. Après le mouvement breton de contestation de l’écotaxe qui a conduit à sa suspension par le gouvernement, c’est désormais le flou qui entoure les modalités de l’appel d’offres, lancé en 2009, préalable au contrat passé en 2011 entre le gouvernement Fillon et la société Ecomouv’, qui suscite l’indignation. Le partenariat public-privé (PPP) donne à l’entreprise le pouvoir de récolter les fonds engendrés par l’écotaxe. Ces jours derniers, les politiques sont montés au créneau. Certains à droite font un semblant de mea culpa, comme Rachida Dati ou Xavier Bertrand, qui estime qu’« un impôt (…) doit être collecté par l’État ».
Pourtant, le 4 mai 2012, soit deux jours avant de perdre la présidentielle, la droite en fixe les modalités par décret. La facture est salée : sur un rendement annuel escompté de la taxe de 1,2 milliard, Ecomouv’ touchera 250 millions, 750 revenant à l’État et 150 aux collectivités locales. Soit un pourcentage de rémunération de la société privée de 20 % sur les recettes, au lieu des 2 à 3 % d’usage dans les PPP. Un procédé dénoncé devant les députés, la semaine dernière, par Jean-Marc Ayrault, alors en pleine tourmente sur l’écotaxe. Le premier ministre avait pointé la responsabilité de la droite dans cette affaire.
Pourtant, à gauche comme à droite, il est difficile de feindre la surprise. Car, dès le 14 février 2013, la sénatrice PCF Évelyne Didier avait alerté le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, sur « le choix de recourir à un PPP au bénéfice de la société Ecomouv’», détaillant scrupuleusement « le retour sur investissement » démesuré qu’elle percevrait.
Mais l’affaire va plus loin, jusqu’à des soupçons de corruption. François-Michel Lambert, député EELV, pointe un possible « scandale d’État », soulignant un lien douteux : le consultant extérieur, la société Rapp Trans AG, « chargé d’aider l’État à évaluer les candidatures (à l’appel d’offres – NDLR) serait également le conseiller de la société Autostrade », société mère d’Ecomouv’, dans d’autres projets. Dès 2011, le tribunal administratif de ­Cergy-Pontoise, saisi par ­Alvia, concurrent d’Ecomouv’, avait d’ailleurs estimé que «l’impartialité des conseils de l’État n’(était) pas suffisamment établie». Eva Joly, qui demande une enquête parlementaire en parallèle de celle déjà ouverte par le parquet de Nanterre depuis 2011, juge clair que le PPP « a été conçu pour produire de l’argent pour le concessionnaire ». Elle demande, comme Anne Hidalgo, des comptes aux deux ex-ministres de l’Écologie, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet. marie-france-beaufils.png
Autre élément à verser au dossier la chaîne Public-Sénat vient d'exhumer une vidéo d'une commission du Sénat de 2011 dans laquelle on voit bien que cette collecte d'impôts par une "boite privée" posait déjà à l'époque problème... notamment par rapport au coût. Notre camarade Marie-France Beaufils sénatrice d'Indre et Loire faisait partie des sénateurs qui critiquaient cette "usine à gaz". Ceux qui feignent de découvrir ce "scandale" auront du mal à tenir longtemps cette ligne de conduite.
Moralité : peindre "le capitalisme en vert" comme le faisait le Grenelle de l'environnement ne suffit pas pour changer notre monde. Nous autres communistes le savons depuis longtemps, espérons que cette affaire permettra à d'autres citoyens d'en prendre conscience.
La vidéo de la commission filmée pour Public-Sénat est consultable en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

                                               
                source: SECTION GARD RHÔDANIEN du PCF

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 14:06

 

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                            L' ANGE ET LE VOILE.

Par Arezki Metref

Le Soir D' Algérie 10 novembre 2013.

Ça se passe sur un vol Paris-Alger, le 6 octobre : l’histoire vient de m’être racontée par un passager qui en a été témoin, stupéfait de la tournure qu’allaient prendre les événements.
Le hasard du sitting fait qu’une jeune femme voilée doit prendre place entre deux hommes. Elle regarde à gauche, à droite puis interpelle le personnel de bord, demandant un siège à côté d’une femme. Le personnel lui explique qu’il est impossible d’accéder à sa demande, les places imparties ne pouvant être échangées qu’entre les attributaires, du moins avec leur accord. En aucun cas, le personnel ne peut octroyer un siège ou le retirer à un passager d’autorité.

L’avion est à quelques minutes du décollage. Les négociations patinent. La jeune femme s’entête. Elle défend mordicus ce qu’elle croit être un droit, et qui n’en est pas un : la ségrégation hommes-femmes appliquée aux lois de l’aviation civile qui sont, on le sait, universelles ! Son incapacité à entendre que la norme ne se modifie pas en fonction du desiderata de chacun, de ses croyances religieuses ou de ses goûts personnels fait que l’affaire prend de telles proportions que l’avion reste cloué au sol. Et pour corser une situation déjà tendue, des passagers zélés s’en mêlent. Des grosses gueules, à n’en pas douter défenseurs implacables des droits des femmes brimés par le Code de la famille, se découvrent dans la promptitude à venir à la rescousse de la femme voilée qu’ils envisagent comme une victime d’un déni.

Seule autorité à bord, le commandant n’arrive pas à faire entendre raison. L’heure du décollage est passée depuis un bon moment, et on continue de frôler l’émeute. Devant cette situation bouchée à l’émeri, le personnel n’a d’autre alternative que de faire appel à la police. Solution rarissime, témoignant de la rigidité du refus du règlement par cette femme. Une policière, accompagnée de collègues, grimpe à bord. Elle explique à la femme voilée que le règlement impose à tout passager d’accepter la place qui lui est impartie, faute de quoi elle sera contrainte de quitter l’avion. La loi ne saurait tenir compte des convictions religieuses ou des goûts personnels de chaque passager. Les zélés défenseurs du droit de cette femme à exiger la ségrégation entre hommes et femmes menacent de quitter l’avion à sa suite. L’imbroglio est enfin dénoué grâce à un homme qui accepte d’échanger sa place. Conséquences : une heure de retard et le fait exceptionnel qu’on ait dû faire appel à la police pour régler un problème survenu dans un avion. Le témoin qui m’a rapporté cette histoire est un habitué des voyages en avion. Il m’a fait part de sa stupeur devant cet acte inédit. L’appareil a fini par décoller mais le problème reste en suspens.

Le fait est loin d’être anodin. Toutes les personnes présentes au moment où notre témoin racontait cette histoire ont réagi de la même façon : si cette dame voyage en avion, elle est tenue de se plier comme tout un chacun aux règlements qui régissent les transports aériens. Faute de quoi, elle a le loisir de rester chez elle ou d’emprunter des jets privés. Aucun autre choix. Même les voyages pour le pèlerinage à La Mecque sont mixtes, de même que sont soumis aux règles internationales du setting les vols internationaux de Saudi Airlines, la compagnie du pays wahhabite, adepte de la ségrégation entre hommes et femmes. Dans les mêmes eaux, ou plutôt dans les mêmes airs, quelqu’un d’autre raconta une histoire dont il avait été témoin sur un vol d’Air Algérie, il y a une dizaine d’années. Un passager que le sitting avait placé dans l’interclasse, entre première et classe économique, refusait de s’asseoir sous le panneau sur lequel était peint un angelot. Auprès du chef de cabine qui lui rétorquait qu’il n’y pouvait rien, et qu’il était obligé de garder cette place, le passager récalcitrant invoqua ses convictions religieuses et sa conception de l’islam qui lui interdisaient de se placer sous le dessin de malaïkas. L’affaire fut tranchée par le commandant de bord : «Il y a un moyen de voyager sans que les anges ne vous ceignent la tête, c’est de prendre un chameau.» Déjà remonté et sûr de son bon droit, le passager apprécia d’autant moins l’humour. Il se déchaîna contre les ennemis de l’islam qui voulaient le faire voyager dans ce qui lui semblait le comble de l’impiété. Il outrepassa les règles de la discussion civilisée pour trébucher dans l’injure. La police, appelée en urgence, dut le faire descendre de l’avion.

Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient il y a dix ans. Et pas seulement chez nous où - même féconde - la régression nous transforme en peuple guidé par l’irrationalité et une forme d’hystérie. Chopée cette info concernant la Turquie : En 1999, une députée du Parti de la vertu dont est issue l’actuel AKP, avait été chassée de l’Assemblée nationale pour port du voile sans qu’aucun député ou presque émette la moindre protestation. Le 31 octobre dernier, quatre femmes, élues de l’AKP, se sont présentées au Parlement, pour la première fois au pays de la laïcité d’Atatürk, la tête couverte d’un voile. Cette fois, il ne s’est trouvé personne pour s’insurger. Quel rapport avec la femme voilée du vol Alger-Paris ? Eh bien, c’est un peu la même histoire: tu tends le doigt, c’est le bras qui passe.
A.M.

www.lesoirdalgerie.com

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