Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 07:15
               35 ème Congrès  du Parti              

                                                           comunismo1           

                                      « Que les bouches s'ouvrent » (M.Thorez)

Les communistes s’adressent unaninement à la direction nationale
Conférence départementale de l’Eure
dimanche 13 juin 2010
par ruiz.eric

Comme dans beaucoup de fédérations, la mobilisation en assemblées de section et pour cette assemblée locale n’a pas été au rendez-vous. Décalage trop grand par rapport à la réalité du terrain et aux batailles en cours.

Pour les participants, notamment à la conférence départementale, le contenu des textes proposés au niveau national n’est pas au niveau, voir décalé. Mais, ce qui a suscité la colère des militants, c’est la signature d’un accord de principe par la direction du Parti avec le PG et la GU nous engageant plus avant dans le Front de Gauche AVANT le congrès du PCF.

A l’issue des débats, l’unanimité des participants a voté en faveur d’une résolution rappelant la souveraineté des communistes sur les décisions engageant le PCF, repoussant toute décision sur les prochaines échéances électorales au congrès de juin 2011, interpellant la direction sur l’enjeu des sénatoriales de fin 2011 et, enfin, rappelant l’attachement des communistes à leur Parti comme outil de lutte contre le capitalisme.

Cette résolution sera portée au Congrès nationale par les 6 délégués eurois.

Eric RUIZ, membre du CD du PCF 27, délégué au congrès

Partager cet article
Repost0
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 07:03

La pire chose qui soit arrivée au peuple juif, après l’Holocauste. William BLUM

[Nous laissons à l'auteur la responsabilité du terme "peuple juif"que des historiens israéliens  comme Schlomo Sand contestent__u cursinu rossu]

 

arton10864-393d9.jpg

La pire chose qui soit jamais arrivée au peuple juif, après l’Holocauste, c’est la création de l’état d’Israël.

Sur le plan international, les choses sont si désespérantes qu’il ne reste plus qu’à rêver.

Alors je rêve d’une Turquie, membre de l’OTAN, qui exige que l’alliance vienne la défendre d’une attaque israélienne. Selon l’article 5 de la charte de l’OTAN, une attaque armée contre un de ses membres constitue une attaque contre tous ses membres. C’est la raison avancée par l’OTAN pour combattre en Afghanistan – une attaque contre les Etats-Unis le 11 septembre 2001 a été considérée comme une attaque contre tous les membres de l’OTAN (tout en omettant le fait que l’Afghanistan n’avait rien à voir avec les attentats). L’attaque israélienne contre un navire battant pavillon turc, opérée par une organisation humanitaire turque, tuant neuf citoyens turcs et blessant beaucoup d’autres, constitue sans aucun doute une attaque contre tous les membres de l’OTAN.

Ainsi, après que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et autres membres importants de l’OTAN ont présenté des arguments ridicules non-sequitur pour expliquer pourquoi ils ne peuvent... euh... invoquer l’Article 5, et que les médias internationaux ont avalé l’histoire tout rond sans la moindre indigestion, la Turquie exige qu’Israël perde au moins sont statut informel de membre associé à l’OTAN en tant que membre du Dialogue Méditerranéen. Cette dernière demande aussi est sévèrement rejetée par les puissances mondiales éminentes de l’OTAN parce qu’une telle décision représenterait une victoire pour le terrorisme. Et pour l’antisémitisme aussi, évidemment.

Alors la Turquie se retire de l’OTAN. L’Azerbaïdjan et cinq autres pays de l’Asie centrale, membres du Partenariat pour la Paix de l’OTAN envers les communautés turkmènes, lui emboîtent le pas. L’OTAN connaît alors une crise. Les autres membres commencent à questionner la politique de l’organisation... et veulent enfin savoir pourquoi nos jeunes tuent et meurent en Afghanistan, et pourquoi on les a envoyés au Kosovo et en Irak et à d’autres endroits que les Américains considèrent comme cruciaux pour leur Sécurité Nationale qui est sans cesse menacée.

Lorsque le Vice-président Biden déclare à la télé au célèbre conservateur déguisé en progressiste, le pseudo intellectuel Charlie Rose, que « nous avons exercé toute la pression possible et tenté de convaincre par tous les moyens Israël d’autoriser l’entrée des matériaux de construction (à Gaza), » (1), Rose pour une fois se comporte comme un véritable journaliste et demande à Biden : « Avez-vous menacé Israël de mettre fin à l’aide économique et militaire ? ... Avez-vous inscrit des officiels israéliens sur la liste des étrangers qui ne sont pas autorisés à entrer aux Etats-Unis et avez-vous gelé leurs comptes en banques aux Etats-Unis comme vous l’avez fait pour de nombreux officiels qui ne soutiennent pas l’Empire ? ... Puisque Israël a commis à la fois des crimes contre la paix et des crimes contre l’humanité et puisque ces crimes ont une juridiction internationale, certains membres des appareils politique et militaire israéliens peuvent être cités à comparaître devant n’importe quel tribunal dans le monde. Allez-vous donner des instructions au Ministère de la Justice pour lancer de telles mises en examen ? Ou si un autre pays membre de la Cour Internationale de Justice demande à la Cour de poursuivre ces individus, est-ce que les Etats-Unis tenteront de bloquer la procédure ? ... Et pourquoi est-ce que les Etats-Unis n’ont-ils pas délivré eux-mêmes les matériaux de construction ? »

Lorsque Israël justifie ses meurtres par « l’autodéfense », les comédiens de la télé Jay Leno et David Letterman trouvent ça très drôle et font remarquer qu’une nouvelle note biographique du Premier ministre chinois en poste au moment de la répression violente de la Place Tienanmen en 1989 vient de justifier l’action des militaires en déclarant que les soldats ont agi par « autodéfense » lorsqu’ils ont tiré sur les militants démocrates. (2)

Lorsque Israël qualifie de « terroristes » les passagers des bateaux qui ont offert une certaine résistance aux envahisseurs israéliens, le New York Times fait remarquer que les passagers qui ont résisté aux pirates le 11 septembre (2001) lors du détournement d’un avion qui s’est écrasé en Pennsylvanie sont qualifiés de « héros ». (Soi dit en passant, il mérite d’être rappelé que les Etats-Unis utilisent le 11 Septembre comme Israël utilise l’Holocauste – comme une excuse pour justifier tous leurs comportements illégaux et violents sur la scène internationale.)

Pendant ce temps, le Washington Poste rappelle à ses lecteurs qu’en 2009 Israël a attaqué un bateau dans les eaux internationales qui transportait de l’aide médicale à Gaza avec à son bord l’ex-membre du Congrès Cynthia McKinney, et qu’en 1967 Israël a attaqué un navire américain, le USS Liberty, faisant 34 morts et environ 173 blessés, et que le Président Johnson a fait exactement ce qu’Obama est en train de faire aujourd’hui et qu’il aurait fait à l’époque : rien.

Et enfin, la Secrétaire d’Etat Clinton déclare qu’elle a eu une révélation. Elle réalise que ce qu’elle a récemment déclaré au sujet de la Corée du Nord accusée d’avoir torpillé un navire de guerre sud-coréen s’applique aussi à Israël. Mme Clinton a exigé que Pyongyang « cesse ses provocations, cesse ses menace de guerre contre ses voisins, et prenne des mesures irrévocables pour sa dénucléarisation et respecte le Droit International. » (3) Elle ajoute que la culpabilité de la Corée du Nord n’est pas clairement établie, tandis qu’Israël ne nie pas son attaque contre la bateau ; pire encore, il n’est même pas certain que la Corée du Nord possède l’arme nucléaire, alors qu’il ne fait aucun doute que Israël en possède une bonne quantité.

Voilà le tableau. L’hypocrisie règne. Malgré mes rêves les plus fous. L’hypocrisie est-elle une absence de morale ou un manque d’intelligence ? Lorsque le Président Obama déclare, comme il l’a souvent fait, que « personne n’est au-dessus des lois » et qu’il enchaîne aussitôt pour affirmer que son administration ne mettra pas en examen Bush et Cheney pour crimes, est-ce qu’il pense que personne ne remarquera la contradiction de son propos, son hypocrisie ? Il s’agit d’un mépris pour l’opinion publique et/ou une idiotie digne de son prédécesseur.

Et lorsqu’il déclare : « l’avenir n’appartient pas à ceux qui rassemblent des armées sur un champ de bataille ou enfouissent des missiles sous terre », (4) ne lui vient-il pas à l’esprit qu’il est en train de décrire crûment l’avenir des Etats-Unis, ou sa propre politique, consciente et délibérée, qui consiste à accroître encore la taille de l’armée américaine et son stock de missiles ?

Camarades, l’hypocrisie et les mensonges peuvent-ils atteindre une telle ampleur que suffisamment d’Américains sincères commencent à se poser des questions sur leur foi et que leur nombre atteigne une masse critique et provoque une explosion ? Eh bien, c’est chose faite pour d’innombrables Américains mais la tâche est immense lorsqu’il s’agit de contrer la quantité de propagande produite par l’éducation et les médias. Ils sont très doués pour ça. Tant pis. Mais n’abandonnez pas la lutte pour autant. Quelle meilleure façon pour mener nos vies que de résister ? Et rappelez-vous, ce n’est pas parce que le monde est passé sous le contrôle d’une bande de cinglés menteurs, hypocrites et tueurs en série que cela devrait nous empêcher de prendre du bon temps.

Les Bons et les Méchants

A Lahore, Pakistan, selon un article du Washington Post du 29 mai, « des militants ont lancé une attaque coordonnée... contre deux mosquées d’un secte minoritaire musulmane, en prenant des otages et en tuant au moins 80 personnes... Au moins sept hommes armés de grenades, de fusils d’assaut et de ceintures de bombes ont pris d’assaut les mosquées alors que les prières du vendredi prenaient fin. »

Super, vraiment super, très civilisé. Il n’est pas étonnant que de bons Américains pensent que c’est contre cela que les Etats-Unis sont en train de se battre – des fanatiques islamistes, des maniaques suicidaires, qui tuent leurs semblables pour un point obscur de dogme religieux, qui veulent tuer des Américains pour un pêché quelconque, parce que nous sommes des « infidèles ». Comment raisonner avec de telles personnes ? Où est leur humanité que les pacifistes naïfs et les militants anti-guerre nous demandent de respecter ?

C’est là que l’on tombe sur le dernier paragraphe de l’article. « Selon des officiels de la région, le même jour, des missiles tirés par un drone US auraient frappé un camp Taliban au sud de la zone tribale du Waziristân, tuant huit personnes. » Nos dirigeants nous demandent de croire que ceci représente un niveau d’humanité supérieur. Les Etats-Unis font ça tous les jours, ils envoient des engins de mort télécommandés appelés Predators au dessus de l’Afghanistan et du Pakistan, pour tirer des missiles Hellfire qui vont s’abattre sur des mariages, des funérailles, des maisons, sans savoir qui sont les victimes, sans se soucier de leurs identités, on en compte désormais plusieurs centaines, tant que Washington peut prétendre à chaque fois – à raison ou à tort – que parmi les victimes se trouvaient un éminent infidèle, qu’on l’appelle le Taliban, Al-Qeada, insurgé ou militant. Comment raisonner avec de telles personnes, les personnes de la CIA qui dirigent les vols ? Quelle différence entre eux et les kamikazes ? Le kamikaze connaît le même sort que ses victimes et les voit de près avant de les tuer. L’assassin de la CIA est confortablement assis dans une salle dans le Nevada ou la Californie et fait semblant de jouer à un jeu vidéo, puis sort pour dîner tandis que ses victimes agonisent. L’assassin de la CIA croit passionnément en quelque chose qu’on appelle le Paradis. L’assassin de la CIA croit passionnément en quelque chose qu’on appelle le drapeau et la patrie.

Le conseiller juridique du Département d’Etat justifie les bombardements par Predator comme étant de... ah oui... de « l’autodéfense ». (5) Essayez donc de raisonner avec ça.

Ces bombardements américains par drones constituent bien sûr le summum de l’agression, l’ultime crime international. Ils ont été employés sur l’Irak dés le début des années 90. Au mois de décembre 2002, peu avant l’invasion US au mois de mars, les Irakiens ont réussi à abattre un de ces engins. En réaction, le porte-parole de la « Commande Centrale US », qui supervise les opérations militaires US au Moyen Orient, a déclaré qu’il s’agissait d’un nouveau signe de la « campagne d’agression militaire » menée par le Président irakien, Saddam Hussein. (6)

En fait, cette démonstration d’hypocrisie a été battue par le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, lorsqu’il a commenté les vols US et les bombardements sur l’Irak durant cette période : « Cela me met hors de moi de savoir que des pilotes US et Britanniques se font tirer dessus, jour après jour après jour, en toute impunité. » (7)

Envoyez-moi une enveloppe timbrée pour recevoir une copie du « Guide d’Incendiaire des Maisons des Officiels du Pentagone ».

Lorsque les politiciens se comportent mal. En disant la vérité.

Le président allemand, Horst Koehler, a démissionné la semaine dernière parce qu’il a dit quelque chose que les officiels du gouvernement ne sont pas censés dire. Il a dit que l’Allemagne combattait en Afghanistan pour des raisons économiques. Aucun référence à la démocratie. Aucune référence à la liberté. Pas un mot sur les Bons contre les Méchants. Le mot « terrorisme » n’a pas été prononcé. Et « Dieu » n’a pas été invoqué. Lors d’une visite aux troupes allemandes stationnées en Afghanistan, il a déclaré qu’un pays comme l’Allemagne, qui dépendait de ses exportations et du libre commerce, devait être préparé à employer la force militaire. Le pays, a-t-il dit, devait agir « pour protéger nos intérêts, par exemple, des routes de commerce libres, ou pour empêcher une instabilité régionale qui aurait très certainement des effets négatifs sur notre commerce, nos emplois et nos revenus. »

« Koehler a dit ouvertement ce qui paraissait évident depuis le début, » a déclaré le dirigeant du parti allemand La Gauche. « Les soldats allemands prennent des risques en Afghanistan pour défendre les exportations de certains gros intérêts économiques. » (8)

D’autres politiciens de l’opposition ont demandé à Koehler de retirer ses propos et l’ont accusé de porter un coup au soutien de l’opinion publique allemande aux missions militaires à l’étranger. (9)

Quel est le contraire d’un théoricien du complot ?

David Remnick, rédacteur du magazine New Yorker en ancien journaliste au Washington Post, vient de publier un nouveau livre, "The Bridge : The Life and Rise of Barack Obama". Dans les trois pages que Remnick consacre aux années 1983-1984 où Obama a travaillé pour Business International Corporation (BIC) à New-York, il ne fait aucune mention des liens bien connus entre BIC et la CIA. En 1977, par exemple, le New York Times a révélé que BIC avait fourni une couverture à quatre employés de la CIA dans différents pays au début de la Guerre Froide, (10) que la BIC avait aussi tenté d’infiltrer la gauche radicale, dont Students for a Democratic Society (SDS). (11)

Est-ce que l’idée de mentionner que le futur président des Etats-Unis a travaillé plus d’un an pour une compagnie appartenant à la CIA a traversé l’esprit de Remnick ? Même si la CIA et BIC n’ont jamais tenté de recruter Obama, chose qu’elles ont par ailleurs peut-être faite ? C’est ce genre d’oubli volontaire qui alimente la pensée conspirationiste de gauche.

Parce que Remnick a une réputation impeccable au sein de l’establishment, son livre a été largement annoncé. Mais aucun de ceux qui l’ont lu n’a cru bon de mentionner cet oubli. Et les choses étant ce qu’elles sont, évidemment, si on n’en parle pas, ça n’a jamais eu lieu. Et si vous mentionnez la chose, vous n’êtes plus qu’un théoricien du complot pathétique. Comme moi, qui en ai parlé au mois de janvier (12).

(...)

William BLUM


http://killinghope.org/bblum6/aer82.html

Traduction VD pour le Grand Soir

Notes

1. Charlie Rose Live, June 2, 2010 program http://www.charlierose.com/view/int...

2. Associated Press, June 4, 2010

3. State Department press conference, May 24, 2010

4.Talk given in Moscow, July 7, 2009, text released by the White House

5. National Public Radio, March 26, 2010

6. Washington Post, December 24, 2002

7.Associated Press, September 30, 2002

8. London Times Online, May 31, 2010

9. Associated Press, May 31, 2010

10. New York Times, December 27, 1977, p.40

11. Carl Oglesby, "Ravens in the Storm : A Personal History of the 1960s Antiwar Movement" (2008), passim

12. William Blum, The Anti-Empire Report, January 3rd, 2009

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/La-pire-chose-qui-soit-arrivee-au-peuple-juif-apres-l-Holocauste.html

Partager cet article
Repost0
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 06:57
Dimanche 13 juin 2010 7 13 /06 /2010 21:35

PredatorAR28x20.jpg

 

Le sourire de Barack Obama est plus doux que celui de George W. Bush, mais son bellicisme est plus agressif encore. A l’ère des restrictions budgétaires et de la communication, la Maison-Blanche a abandonné les bombardements en prime-time et leur préfère l’intervention secrète tous azimuts. Via leurs actions spéciales, les Etats-Unis sont aujourd’hui en guerre dans 75 pays.

La guerre n’est pas que celle qui se voit. En plus des opérations militaires en Irak et en Afghanistan, le Pentagone conduit une guerre secrète où l’Iran est un des objectifs centraux. Elle est coordonnée par le Commandement des opérations spéciales (UsSoCom), qui dispose d’environ 57 000 spécialistes des quatre Armes (Terre, Mer, Air, Marines). Leur mission officielle comprend : le recueil d’informations sur l’ennemi ; l’action directe pour détruire des objectifs, éliminer ou capturer des ennemis ; la guerre non conventionnelle conduite par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; la contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; les opérations psychologiques pour influencer l’opinion publique étrangère afin d’appuyer les actions militaires états-uniennes. Comme il ressort d’une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd’hui déployées dans 75 pays, par rapport à 60 il y a un an [1]. Leur importance croissante est prouvée par le fait que « les commandants des forces spéciales sont aujourd’hui plus présents à la Maison-Blanche que ce qu’ils ne l’étaient à l’époque de Bush ».

L’aire où se concentrent ces opérations, dont le financement se monte officiellement à 10 milliards de dollars, comprend le Proche-Orient, l’Asie centrale et l’Afrique orientale. Il existe cependant « des plans d’attaque préventive ou de représaille dans de nombreux endroits du monde, à mettre en œuvre quand on découvre un complot ou après une attaque ». L’utilisation des forces pour les opérations spéciales offre l’ « avantage » de ne pas demander l’approbation du Congrès et de rester secrète. Ces opérations, selon des fonctionnaires de l’administration cités par l’agence UPI, « pourraient ouvrir la voie à des attaques militaires contre l’Iran si la confrontation sur le programme nucléaire de Téhéran se fait plus aigüe ».

Dans le cadre de la « guerre non-conventionnelle », l’UsSoCom emploie des compagnies militaires privées, comme Xe Services (ex-Blackwater, connue pour ses actions en Irak) qui s’avère employée dans diverses opérations spéciales parmi lesquelles le recueil d’informations en Iran. Ici l’UsSoCom soutient directement ou indirectement les groupes rebelles, surtout ceux qui sont dans la zone sud-orientale à majorité sunnite. Sans trop aller dans la nuance : un de ces groupes, les « Guerriers sacrés du peuple », figure dans la liste des organisations terroristes rédigée par Washington. La même politique est menée en Afghanistan, où les forces pour les opérations spéciales se servent de seigneurs de la guerre locaux. L’un de ceux-ci —rapporte le New York Times [2]— est Matiullah Khan : avec son armée privée, il combat les insurgés avec les forces spéciales états-uniennes (dont le quartier général est à une centaine de mètres de celui de Matiullah Khan) et assure le transit des convois de l’OTAN, qui lui verse un paiement de 1.200 dollars par camion. Il est ainsi devenu, dans sa province, le plus puissant et le plus riche seigneur de la guerre. Grâce à ce que le Pentagone appelle une « guerre non-conventionnelle ».

Par cuba si lorraine

Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 16:22
                            35 ème Congrès  du Parti              

                                                           comunismo1           

                                      « Que les bouches s'ouvrent » (M.Thorez)

Article de PASCAL WALLART pour la Voix du Nord
Jacky Henin candidat à la succession de Marie George Buffet
Comme lors des années héroïques où Rémy Auchedé menait la fronde, la fédération 62 du PCF entame un nouveau bras de fer avec la direction nationale. Un désaccord de fond qui se cristallisera, lors du congrès de décembre 2010, par une candidature dissidente à celle de Pierre Laurent, successeur désigné de Marie-George Buffet.

Hier matin, devant les délégués du Pas-de-Calais réunis en conférence fédérale à Rouvroy, Jacky Hénin a confirmé sa volonté de mettre les pieds dans le plat au cours d'un congrès « où la base n'aura pas son mot à dire ». D'autant que, du côté de la fédération 62, on cautionne de moins en moins le délitement du PCF, dilué dans la stratégie de Front de gauche. « On s'est éparpillés en faisant désormais du sociétal à 90 % ! se lamente le sénateur Danglot.

Depuis l'abandon du centralisme démocratique, sans jouer les nostalgiques pour autant, on a vu le « National » lâcher des fondamentaux sans rien recréer pour autant. Et là, aujourd'hui, on ne veut pas voir le Front de gauche nous aspirer complètement avec à la clé une dissolution à l'allemande comme avec "Die Linke"... » Un devenir en pointillés qui agace au plus haut point : « Le Parti doit redevenir celui de la contestation du capitalisme, surtout en ce moment où ce dernier est en crise et qu'il faut éviter que le peuple paie cette crise ! martèle le secrétaire fédéral, Hervé Poly.

On doit à tout prix faire savoir haut et fort notre volonté de nationaliser le système bancaire, entre autres ! » Une direction fédérale qui exprime également ses plus grandes craintes quant aux conséquences de la future réforme territoriale « qui va se mettre en place sans concertation alors que nous, là-dessus, on exige un référendum populaire.... dans la grande tradition gaullienne » continue Hervé Poly. « On va se retrouver avec des métropoles à partir d'un seuil de 450 000 habitants qui seront plus puissantes que des communautés urbaines, avec une incroyable force de frappe financière et politique. Et ça, ça fait peur » conclut Jean-Claude Danglot. •
Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 16:09
Darmon : "La France est le dernier pays communiste au monde !"

 

 

Jean-Claude Darmon était l’invité de Jean-Pierre Elkabbach vendredi 11 juin pour commenter le lancement de la Coupe du Monde de football.    Réagissant à la polémique lancée par Rama Yade sur l’hôtel de l’équipe de France, il a voulu calmer le jeu : "On se serait bien passé de cette critique. Ça n’a aucun sens. D’autant que les Bleus gagnent grosso modo, chacun d’entre eux, entre 350 000 et 400 000 euros nets par mois et, toute l’année, ils voyagent avec leurs clubs dans des palaces. Ce n’est pas de mise et puis on n’a plus besoin de ça. On n’a plus besoin de polémique. On a besoin de soutenir l’équipe nationale sous toutes ses formes."   Et de poursuivre avec cette curieuse réflexion à la gloire de l’argent : "Ce n’est pas l’argent qui pourrit les hommes. Ce sont les hommes qui pourrissent l’argent. L’argent, le pouvoir… Ce sont les hommes qui sont mauvais, mais ce n’est pas du tout l’argent…".   Sa conclusion laisse rêveur, je vous la laisse méditer : "La France, c’est le dernier bastion communiste ! On sait que c’est le dernier pays communiste au monde ! Il ne faut surtout pas gagner beaucoup plus que les autres ! Il ne faut surtout pas avoir un peu plus d’aura que les autres. On décapite très très vite. On dirait Louis XVI ! Je crois qu’il faut arrêter un peu le populisme et dire aussi que la France a besoin de gens qui gagnent… qui gagnent de l’argent. Ils ne le volent pas. Et des meneurs, on a besoin de ça, dans ce pays".

 

 

http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/darmon-la-france-est-le-dernier-26650

Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 08:52
L’aliénation linguistique : "Le grand Soir Hebdo"
 
Bernard GENSANE

S’il y a “guerre” linguistique, c’est qu’il y a invasion, mais peut-être pas de résistance. « On s’habitue, c’est tout » (J. Brel). Dans les villes, la moitié des magasins ont un nom anglo-américain ou qui imitent l’anglo-américain. Parfois avec bonheur, d’ailleurs. L’aliénation souriante nous donne ainsi “Planet’Hair”. Dans l’alimentation, un tiers, tout au plus, des produits français ont un nom réellement français. Sur les billets d’avions, les cartes bancaires, les noms sont précédés de “ Mr ”, et non “ M. ” (pourquoi pas “Senior” ?).

Il y a quarante ans, le directeur de l’Agence d’information des Etats-Unis (USIA), Frank Shakespeare (sic) exposait crûment : « Si nous définissons la guerre froide comme une lutte entre idéologies, une guerre menée avec d’autres instruments que ceux du conflit militaire, il est alors évident que la guerre froide existe toujours en termes de luttes pour conquérir l’esprit des hommes. Nous devons continuer à nous montrer forts, mais nous devons aussi découvrir la nature de l’ennemi. » Même s’il brandissait sa lance ou, figurativement, branlait son dard (to shake one’s spear), Frank Shakespeare offrait un argument un peu mince : ce n’est pas en raison d’une prétendue rivalité Est-Ouest, ou au nom du danger soviétique que l’Empire avait entrepris depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale d’inonder la périphérie de ses produits culturels. Si les soviets n’avaient pas existé, il aurait fallu les inventer. Y compris jusqu’à inonder les pays latino-américains de bandes dessinées discréditant les mouvements de résistance à l’Empire.

L’exportation de produits manufacturés (de moins en moins, d’ailleurs) assoit moins la domination idéologique que les produits culturels. Encore qu’il soit quelque peu artificiel de dissocier les deux : acheter un “jean” c’est acheter de la toile et de l’idéologie. Acheter une tablette électronique, c’est acheter une vision, une appréhension du monde. Et cette idéologie est celle d’un pays obsédé par la reproduction, l’imitation, par des objets qui sont moins censés restituer le réel que nier sa fonction de signe. Paniqué par le vide, voulant à tout prix faire oublier son manque d’épaisseur historique, ce pays produit du faux en allant jusqu’à combler les trous du réel : ainsi les entreprises Disney ont-elles rendu ses bras à la Vénus de Milo dans leurs parcs d’attraction (voir La Guerre du faux d’Umberto Eco).

Bien sûr, les pays les plus proches de l’Empire sont les plus vulnérables. Il y a longtemps que les grands réseaux de télévision se sont installés dans le continent sud-américain. Tout comme de grands groupes de presse, souvent en s’alliant avec des représentants des bourgeoisies locales.

De la télévision à l’éducation, il n’y a qu’un pas. Dès 1966, la division “télé” de Westinghouse assurait à la demande du gouvernement fédéral la formation des volontaires de la paix en partance pour le Brésil et la Colombie. En 1973, Westinghouse recruta comme vice-président de son département de télé-éducation, l’inévitable Frank Shakespeare qui venait de démissionner de l’USIA.

Vers 1970 on a assisté à l’ascension irrésistible des firmes multinationales du secteur électronique et aérospatial en tant que producteur de culture grâce au contrôle exercé sur la technologie de l’éducation et la technologie des satellites. Il ne s’agissait pas seulement d’universaliser une culture de loisir à travers les “comic strips”, les séries de télévision et autres produits de la culture de masse mais d’universaliser des modes d’éducation.

C’est à l’ombre du "Fourth Network" et de la fondation Ford que naquit en 1966 le Children’s Television Workshop, réalisateur de la première série pour enfants Sesame Street, qui réussit en moins de trois ans à s’imposer sur le marché mondial. Destiné aux enfants de quatre à six ans, ce programme a été acheté par plus de soixante télévisions dans le monde. Avec cette émission, apparut le nouveau visage de l’hégémonie culturelle : derrière la prétendue neutralité du message destiné aux enfants, il y avait un véritable contrôle des esprits L’émission fit l’objet d’évaluations constantes auprès des téléspectateurs. La Fondation Ford subventionna des équipes de chercheurs pour étudier l’impact de l’émission en Amérique latine. Sesame Street a aujourd’hui une version palestinienne. Gary Knell, le P-DG du programme, expliquait récemment à l’Unesco la philosophie de cet atelier planétaire :

« Sesame Street a été créé aux États-Unis à la fin des années 1960, époque où le pays traversait une période très difficile. Une guerre controversée se déroulait, des tensions raciales troublaient les quartiers sensibles et de nombreux enfants vivaient dans la pauvreté. Le but de Sesame Street était de mettre les techniques de la télévision, le média le plus populaire à l’époque, au service de la préparation des enfants à l’école et de l’amélioration de leurs chances de succès. Les fondateurs de l’Atelier Sesame ont eu une approche excellente : ils ont couvert tout ce que l’on appelle “le programme complet de l’enfant” qui comprend non seulement le développement cognitif, mais aussi des approches sociales et émotionnelles. » Sesame Street est également décliné de manière politiquement correcte en Israël : le programme met l’accent sur la diversité (avec Mahboub, une marionnette arabo-israélienne) et évoque les questions d’immigration, en provenance d’Éthiopie ou de Russie.

Ce n’est rien de le dire, mais l’idéologie de l’Empire n’a pas toujours pris les mêmes gants. Rappelons que pour déstabiliser le régime scrupuleusement légal de Salvador Allende au Chili, les propriétaires des moyens de communication de masse de tout le continent américain se liguèrent pour produire et répandre l’image d’un pays en proie au chaos et à la folie. Grâce à la Société Interaméricaine de Presse, rassemblant plus de 800 propriétaires de journaux américains, ils défendirent une conception de la liberté qui devait déboucher sur le coup d’État de Pinochet. Au sein de cette agence continentale, on trouvait en bonne place des propriétaires de United Press International. La lutte contre le gouvernement d’Allende permit aux agences de renseignement étatsuniennes d’inaugurer de nouvelles méthodes d’espionnage. En 1973, l’armée américaine construisit à Porto Rico un complexe secret de communications permettant d’intercepter les informations en provenance du Chili. Tous les programmes de la radio et de la télévision chiliennes où apparaissaient des dirigeants politiques de gauche étaient captés et soumis à l’analyse par ordinateurs par des spécialistes en matière de guerre psychologique.

En matière de presse, le modèle étatsunien a exercé sa fascination jusque dans un pays comme la France, qui pourtant possédait en ce domaine des traditions vieilles de plusieurs siècles. Il ne fut point nécessaire de prendre des participations financières. De solides alliés dans la place (dont d’anciens militants de gauche s’étant ralliés à Washington par anti-soviétisme) aidèrent à la pénétration du modèle. Les années soixante virent la naissance des deux premiers “news magazines” français, L’Express et Le Nouvel Observateur, le premier revendiquant explicitement la filiation américaine. La relance de l’hebdomadaire fondé par Jean-Jacques Servan Schreiber (“JJSS”, comme FDR, JFK, LBJ) avait été préparée par une enquête de plusieurs mois aux États-Unis. Dans l’esprit des rénovateurs, la politique (et donc le politique) devaient se soumettre aux lois du marché. Finis les analyses, les articles de fond : il convenait désormais, pour ne pas ennuyer, de dramatiser le monde, de faire de chaque article un film documentaire, d’accompagner l’événement, mieux de le créer. Par la suite, Le Point (après avoir – par parenthèse – subtilisé son titre à une publication belge de gauche) s’inspira de Newsweek, tandis que L’Expansion, fondé par Jean-Louis Servan-Schreiber (“JLSS”, un cousin de “JJSS”) marcha sur les traces de Fortune. Dans le secteur des sciences humaines, il fallait être aveugle pour ne pas voir que Psychologie était l’épigone de Psychology Today. Dans la publicité, Stratégies reprenait les meilleures idées d’Advertising Age tandis que dans le porno doux, Daniel Filipacchi lançait Lui sur le modèle de Playboy. Par ailleurs, une édition française du Reader’s Digest existe depuis 1947 (une version indienne se vend à 600000 exemplaires). Enfin, 250.000 décideurs, dont 25000 français lisent quotidiennement L’International Herald Tribune, qui a son siège à Paris. Ce quotidien est imprimé dans 35 villes et lu dans 180 pays. Les deux tiers des lecteurs ne sont pas étatsuniens. C’est ce journal (et non L’Humanité ou France-Observateur) que Jean Seberg distribuait sur les Champs-Élysées dans À Bout de souffle de Godard.

Quelques petits exemples divertissants pour nous désaliéner.

En français, le mot agenda désigne, depuis le XVIe siècle, un carnet contenant une page pour chaque jour. Ayant repris le sens latin de ce mot (choses à faire), l’anglais donne à agenda le sens d’ordre du jour. Quel sens est favorisé par les politiques et les gens des médias ?

Cela faisait quelques années que je l’attendais et c’est arrivé : le mot patrouille, utilisé par la DDE, dans le sens et à la manière du mot anglais patrol. En anglais, le terme a un sens militaire, mais aussi civil. Ce qui n’est pas le cas en français. Ce qui est amusant, si je puis dire, c’est qu’autrefois, patrouiller, c’était patauger. J’ai furieusement l’impression qu’aujourd’hui, sous Sarkozy, la DDE patauge.

L’exclamation « Bingo ! », en français, me hérisse le poil. Il n’y a pas si longtemps, on disait : « Gagné ! », « Euréka ! » si on avait des lettres. Ce mot vient tout simplement du jeu de loto. Outre-Manche, quand on a placé plusieurs pions là où il faut, on crie « Bingo ! ». Ça contribue à l’ambiance dans les pubs.

Un courant alternatif, en français, c’est le contraire d’un courant continu, parce qu’il change de sens. Le célèbre groupe de rock australien AC/DC avait choisi ce nom pour bien signifier que ses membres étaient à voile et à vapeur (Alternating Current/Direct Current). En bon français, depuis le XVIIe siècle, une alternative est une situation où il y a deux solutions possibles, comme pour le courant électrique : un sens, puis l’autre. On pourra parler d’une alternative d’excitation et d’abattement. En anglais, alternative signifie autre, différent, de rechange. Une seule solution, donc. Alternative medecine = médecine parallèle. Alternative education = une éducation basée sur des méthodes nouvelles. Alternative n’a pas du tout le vrai sens d’alternative. Si un Anglais veut utiliser le concept d’alternative (cet après-midi, on a eu le choix entre pluie et grêle), il a à sa disposition alternation, qui signifie également alternance, ce mot présupposant une succession d’au moins deux éléments. Si bien que quand on dit qu’Attac est un mouvement alternatif, on parle anglais. Y compris quand on parle des « activistes » (et non des militants) d’Attac. En anglais, activist n’est pas péjoratif, alors qu’il l’est en français. Il vient d’activisme qui, dans son acception politique, date de 1916, et était appliqué aux Flamingants, partisans de la langue flamande, soutenus par l’occupant allemand. Durant la Guerre d’Algérie, on verra l’expression « les activistes de l’OAS ». C’est pourquoi activiste connote normalement, dans notre langue, violence et extrémisme de droite.

Terminons par du plus léger. Dans des dialogues de feuilletons anglais ou étatsuniens, on entend désormais, lorsque le ton monte entre deux protagonistes et que l’un des deux veut clore le débat : « Fin de l’histoire ». Il s’agit évidemment du calque de End of the story. En français normal, on aurait le choix entre : un point c’est tout, ça suffit, on arrête là, tu te tais (etc.) À noter qu’en matière de fin, « point barre » (dot slash) a remplacé « point final », alors que quand on écrit du texte, on n’utilise jamais “ ./ ”. En anglais, slash a plusieurs sens (ex : to go for a slash = aller pisser), mais, pour ce qui nous concerne ici, c’est tout simplement une barre oblique.

Désormais, dans l’université, LRU oblige, les chercheurs sont censés afficher un fort facteur d’impact (impact factor). On ne leur demande pas d’être bon (surtout pas bon enseignant, ce dont tout le monde se contrefiche), on exige que leur signature, seule ou en collaboration, traîne partout sur le net, en particulier dans les revues étatsuniennes. Une seule solution (adoptée par des jeunes universitaires qui n’ont pas forcément les dents longues mais qui ne veulent pas crever) : on forme un groupe de 10 ou 15 et l’on écrit deux ou trois articles en se citant les uns les autres. C’est mathématique : en deux temps, trois mouvements, les moteurs de recherche vous recrachent une centaine de fois votre nom. Vous avez réglé votre problème d’impact. Tout exemple de novlangue recèle, outre un rapport de forces, une petite saloperie, une bassesse, une compromission.

Pour les chanteurs, l’impact factor se mesure non plus au nombre de concerts qu’ils donnent par an mais au nombre de dates (dates). « Allez sur mon site, et vous saurez tout sur mes dates. »

Pour tourner, les chanteurs prennent le train. Plus ils roulent, mieux il en va de la “profitabilité” (profitability) de la SNCF. Dans le français de ma grand-mère, le mot “profitabilité” n’existait pas. Ce qui est profitable, est avantageux ou salutaire (cette leçon lui a été profitable). Le contraire est dommageable ou néfaste. L’anglais profitable signifie rentable, fructueux.

Bernard GENSANE

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/L-alienation-linguistique-suite,10737.html
Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 08:47
Israël a offert des armes nucléaires à l’Afrique du Sud de l’Apartheid pour les utiliser contre ses voisins noirs.
Juan COLE
Un épisode occulté de l’histoire vient de faire surface pour le plus grand embarras d’Israël et des USA dans leur campagne contre le programme d’enrichissement nucléaire iranien à des fins pacifiques de Natanz près de Isfahan.

Dans un interview récent, Tzahi Hanegbi, président du Comité de Défense et des Affaires Etrangères de la Knesset en Israël a dit : "Cela nous inquiète que l’Iran soit insensible aux pressions mondiales et ne tienne pas compte des demandes de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et de l’ONU, parce que le temps presse". Dimanche dernier le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit :"le plus gros danger auquel l’humanité aurait à faire face, serait qu’un régime radical dont la cruauté n’a pas de limites entre en possession d’armes nucléaires".

De telles explosions d’indignation à propos de l’Iran, semblent un peu suspectes quand on sait qu’Israël refuse d’admettre que lui-même possède un petit stock de têtes nucléaires. Toutefois s’il était difficile par le passé de prouver l’existence de cet arsenal, aujourd’hui ce n’est plus le cas.

Selon les services secrets américains, l’Iran ne semble pas posséder de programme nucléaire militaire, et son programme de recherche nucléaire civil respecte les règles du Traité de Non Prolifération Nucléaire. Le Conseil de Sécurité de l’ONU, cependant ne cesse d’insister pour que l’Iran cesse d’enrichir de l’uranium, bien qu’on ne comprenne pas ce qui autorise cet organe à modifier ainsi le TNP à posteriori. Mais il est exact que l’Iran n’a pas informé l’ONU comme il aurait dû le faire quand il a commencé à enrichir de l’uranium à la fin des années 1990. Et il est tout aussi exact qu’aujourd’hui l’Iran n’est pas aussi transparent avec les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique que l’ONU le souhaiterait.

De leur côté, les hommes politiques iraniens comme le porte parole du parlement Larijani et le Président Mahmoud Ahmadinejad ont menacé de se retirer de l’accord conclu la semaine dernière avec la Turquie et le Brésil selon lequel l’Iran enverrait une quantité importante de son stock d’uranium faiblement enrichi en Turquie pour être mis sous séquestre en échange de la fourniture par la communauté internationale de combustible enrichi à la hauteur de 19, 75 pour cent pour le réacteur qui produit des isotopes médicaux.

Barry Posen a démoli l’argument quelquefois brandi par ceux qui veulent "renverser Téhéran" selon lequel l’Iran fournirait des armes nucléaires à d’autres pays, y compris terroristes, s’il en avait. Cet argument fait partie des nombreux arguments fantaisistes invoqués contre Téhéran (puisque l’Iran n’a pas de bombe et n’en aura pas avant au moins 10 ans et que ce n’est même pas prouvé, selon les services secrets américains, qu’il cherche à en avoir).

On peut comprendre que l’allégation selon laquelle l’Iran fournira les pays voisins si l’on ne l’arrête pas, revienne hanter les artisans de la propagande pro-israélienne étant donné l’offre secrète de Tel Aviv de fournir des armes nucléaires à l’Afrique du Sud. Nétanyahu insiste sur le danger spécifique que l’Iran fait courir au monde, pourtant peu de régimes furent aussi cruels et menaçants pour leurs voisins que le régime d’Apartheid de l’Afrique du Sud, et il est loin d’être avéré que l’Iran veuille des missiles pour la même raison que l’Afrique du Sud.

Le Guardian dit avoir trouvé des textes de l’historien Sasha Polakow-Suranski dans les archives sud africaines qui démontrent qu’Israël avait proposé l’arme nucléaire à Prétoria en 1975. Ces documents sont commentés en détail dans le livre de Polakow-Suranski "l’alliance tacite : la relation secrète entre Israël et l’Afrique du Sud de l’Apartheid". les comptes rendus et notes qui concernent l’affaire ont été publiés par le Guardian.

Le gouvernement blanc sud africain semble avoir envisagé d’acheter ces ogives nucléaires pour les utiliser éventuellement contre leurs voisins noirs comme l’Angola, le Botswana, la Zambie et certains des pays du Mozambique dans lesquels le régime criminel faisait des raids.

Il faut rappeler à quel point le régime d’Apartheid d’Afrique du Sud était un régime inique, raciste et répressif. Des résolutions non contraignantes du conseil de sécurité de l’ONU dès 1960 préconisaient de ne pas vendre d’armes conventionnelles à ce régime, et encore moins des armes atomiques ! (La vente d’armes fut interdite par l’ONU en 1977, peu de temps après l’offre israélienne). L’impact de la suprématie blanche imposée officiellement sur la santé et le niveau de vie de la population était connu en 1978.

JPEG - 13.2 ko

La coopération entre Israël et l’Afrique du Sud a même été jusqu’à utiliser la Ligue Anti-diffamation, un organe soit disant civil de défense des droits humains et de lutte contre l’antisémitisme, pour espionner et causer des problèmes à des personnes et des organisations de San Francisco qui soutenaient les Palestiniens ou luttaient contre l’Apartheid sud africain.

L’embarras s’est aggravé à cause des similarités croissantes entre la politique de l’Afrique du Sud contre les noirs sud africains et la politique israélienne contre les Palestiniens. On a l’impression que Gaza et la Cisjordanie se sont mises à ressembler aux homelands crées pour les Sud Africains privés de leurs droits civiques et devenus dans leur propre pays des étrangers soumis à un contrôle permanent.

Mais il n’est pas certain que le gouvernement Sud Africain d’Apartheid ait mis en place quelque chose d’aussi cruel que le siège et le blocus de la bande de Gaza->]. Une flottille de volontaires est en train d’essayer de briser ce blocus mais il est probable qu’elle sera repoussée avant d’avoir pu débarquer l’aide humanitaire qu’elle apporte aux habitants de Gaza à moitié morts de faim, et dont la moitié sont des enfants.

Qu’il soit intentionnel ou non, l’inégalité de traitement du Conseil de Sécurité de l’ONU en ce qui concerne d’une part les armes nucléaires d’Israël (y compris les folles menaces voilées de s’en servir et le dessein d’en fournir à d’autres pays) et d’autre part le programme pacifique d’enrichissement de l’Iran qui ne mènera peut-être jamais à la bombe a été mis en évidence par les révélations de Polakow-Suranski. A cause de ces découvertes, il sera un peu plus difficile aux USA et à Israël de convaincre d’autres états membres de l’ONU que l’Iran est un état hors la loi qu’il faut sanctionner tandis qu’Israël est inoffensif.

Juan Cole
24 mai 2010

Pour consulter l’original :
http://www.juancole.com/2010/05/isr...

Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 08:32
                                                            MARE-NOSTRUM.jpg

Pour mettre fin au blocus qui encercle le peuple palestinien Et en signe de solidarité avec la Flottille de la liberté

JPEG - 71.3 ko

En réponse à l’appel lancé par les partis et les forces de la gauche libanaise, une manifestation a eu lieu,  dimanche dernier  devant le siège de l’ambassade des Etats-Unis au Liban.

Les manifestants ont scandé des slogans contre le nouveau crime perpétré par l’armée israélienne contre la « Flottille de la liberté », ainsi que contre l’administration des Etats-Unis qui supervise et protège les criminels. De plus, des banderoles portaient des mots d’ordre rappelant les droits du peuple palestinien, dont le droit au retour et à la construction d’un Etat indépendant ayant Al Qods pour capitale.

A leur arrivée à la Place de Aoukar, les manifestants ont écouté quatre interventions faites par D. Marie NASSIF-DEBS, vice Secrétaire général du Parti Communiste libanais, Ali FAYÇAL, membre du BP du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDPLP), Abou Firas, membre du BP du Parti du peuple palestinien, et Nazih HAMZAH, secrétaire du Parti démocratique populaire.

Les interventions ont insisté sur les points suivants :

  1. La condamnation du rôle des Etats-Unis dans la supervision des agressions israéliennes et leur appui au terrorisme d’Etat pratiqué par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien et tous les peuples de la région, notamment ceux du Liban et de l’Irak.
  2. L’assurance que seules la résistance et la lutte peuvent casser le blocus imposé au peuple palestinien.
  3. La condamnation des positions prises par la Ligue arabe, notamment à la suite du massacre qui a eu lieu contre les militants de la « Flottille de la liberté », surtout que la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes n’a pris aucune décision claire contre Israël, se contentant de proclamer son appui à la décision du Conseil de sécurité en ce qui concerne la création d’une commission d’enquête.
  4. La solidarité inconditionnelle avec les aspirations du peuple palestinien à retourner sur la terre des ancêtres et à construire l’Etat indépendant de la Palestine.
  5. L’appel à tous les partis, à toutes les organisations non gouvernementales arabes et internationales à poursuivre leur œuvre de solidarité et leurs activités afin de mettre fin au blocus imposé aux citoyens de Gaza.
  6. L’insistance sur l’unité nationale et populaire qui doit prévaloir entre les Palestiniens ; et, ce, afin de pouvoir faire face aux projets sionistes appuyés par l’administration des Etats-Unis.
  7. L’insistance sur le rôle de la Gauche arabe dans les initiatives et les actions communes afin de consolider la résistance contre l’occupation israélienne et étasunienne des territoires arabes .
Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 08:27
                     35 ème Congrès  du Parti              

                                                           comunismo1           

                                      « Que les bouches s'ouvrent » (M.Thorez)

quel rapport de forces dans le monde, quelle place pour un parti communiste ?
jeudi 10 juin 2010

Les communistes Français doivent éviter un piège. Pour sortir des incertitudes, il faut des choix politiques clairs, mais ils sont profondément divisés sur l’histoire, l’organisation, la stratégie communiste, et il faut pourtant de l’unité, du rassemblement contre l’émiettement et la division !

La section de Vénissieux a une histoire d’unité militante dans le débat, même contradictoire. Majoritairement opposée à l’orientation nationale dès la mutation, elle rassemble des communistes de sensibilité différentes. Ses deux parlementaires communistes en sont un symbole, là ou tant de différences se sont traduites en pertes, comme la double candidature aux législatives dans l’Isère.

L’obsession de nos « affaires internes » est un piège qui peut nous rendre aveugle au monde. Nous avons besoin de recul pour comprendre dans quel bouleversement historique les luttes de classe en France se déroulent, dans toutes les dimensions d’une crise qui n’est évidemment pas passagère.

Une crise économique d’un capitalisme qui n’est pas seul…

Du crash de l’immobilier US aux crashs bancaires avant les crashs d’état, c’est une récession plus dure que 1929 qui renforce la lente descente économique du Japon, la violence des restructurations aux USA, et révèle la vacuité des discours sur une Union Européenne idyllique qui se dévoile à tous comme un formidable outil de destruction sociale. Cette crise frappe une population désormais urbaine, quand en 1929, une grande part vivait à la campagne et pouvait survivre en autonomie.

En France, c’est l’opportunité pour la bourgeoisie de briser toute trace du compromis social de l’après guerre et du compromis républicain de 1789. Elle organise un véritable moyen âge politique et économique, la réforme des collectivités locales terminant le détricotage de la république une et indivisible dans l’Europe des métropoles et des régions en concurrence libre et non faussée…

Mais cette récession au Nord se déroule dans le contexte d’une croissance soutenue ailleurs ! C’est un renversement par rapport aux trente glorieuses où le capitalisme développait son niveau de vie interne et ses forces productives, investissant avec force dans la science ce que symbolisait la course à la Lune. Le socialisme se développait lui dans l’affrontement et la dépendance au capitalisme, avec des avancées technologiques que symbolise aussi le premier vol dans l’espace, mais dominée par l’ouest [1].

30 ans plus tard, c’est l’Occident qui est fortement dépendant de la croissance du sud ! Or si le Sud n’est pas le socialisme, les pays du BRIC ne peuvent être réduits à des bourgeoisies montantes et des inégalités. La bourgeoisie chinoise ne contrôle ni la monnaie ni le système bancaire, là ou au Nord, elle s’est construite dès l’origine sur la création des banques centrales ! A lire le Quotidien du Peuple sur les inégalités sociales, les procès contre des patrons ou dirigeants communistes mafieux, une politique économique orientée vers les besoins sociaux et le développement « harmonieux » de toutes les régions… la politique de l’état chinois ne peut être réduite à une politique capitaliste ! La bourgeoisie Indienne fait face à des états dirigés par des communistes à coté d’un Népal qui a réussi la 1ere révolution socialiste asiatique du XXIème siècle ! La bourgeoisie du Brésil repose sur une surexploitation dramatique des espaces naturels et une misère populaire qui fait des ravages, mais dans un état qui accompagne les transformations de l’Amérique Latine, joue un rôle positif contre la tentative de renversement de Chavez, participe à une organisation de l’Amérique Latine incluant Cuba et en opposition à la zone de libre échange des USA. A l’évidence, les stratégies du Sud ne peuvent être analysées comme le « repartage du monde » que Lénine étudiait dans l’impérialisme.

Si le Sud ne peut être vu comme « le camp socialiste », il faut mesurer la différence fondamentale entre la mondialisation de 1900, qui aboutit à ce partage violent du monde dans la grande guerre, et la situation actuelle marquée par la permanence de « traces » de socialisme sur toute la planète. Le socialisme existe sous une forme affirmée à Cuba qui résiste, rejoint par le Venezuela, la Bolivie et le Népal. Il existe dans des situations que nous connaissons mal en Chine ou au Vietnam, dirigée par des communistes ayant organisé une NEP prolongée [2]. Il pèse dans le contenu social et national de politiques de nombreux pays indépendants qui ne se résument pas à des bourgeoisies compradores inféodées aux grandes bourgeoisies occidentales.

Le capitalisme en crise n’est pas seul. S’il a détruit l’URSS, il n’a pas éradiqué le spectre communiste qui s’est diffusé dans toute la planète, jusqu’à cette extraordinaire réapparition de sociétés socialistes, 20 ans à peine après l’effondrement du mur de Berlin !

Une crise géopolitique de la domination mondiale des USA

Dans un livre polémique, Emmanuel Todd évoquait la fin de l’Empire. De nombreux évènements montrent que la puissance états-unienne a ses limites, malgré l’explosion des dépenses militaires et le renforcement du budget des « opérations spéciales » par Obama.

Au moment ou les grandes puissances occidentales font de l’Iran le nœud des politiques mondiales, tentant d’obtenir de la Russie et de la Chine leur neutralité dans l’agression préparée par les USA et l’UE, l’accord entre le Brésil, la Turquie et l’Iran fait l’effet d’une bombe diplomatique ! Il conforte un renversement géopolitique de la Turquie qui était un pilier US au moyen orient. La sauvagerie Israélienne contre la flottille pacifiste pour Gaza a permis ou contraint la Turquie à rompre ses relations militaires avec Israël. Le rapport Goldstone sur les crimes commis à Gaza rend intenable les relations des pays arabes avec l’état sioniste enfermé dans un colonialisme sans autre issue que l’extermination impossible des palestiniens ! Le résultat est une situation politique israélienne que Danielle Bleitrach qualifie de préfasciste.

De même, le développement des relations Sud-sud est un phénomène nouveau et très différent des affrontements économiques des années 1900 où les impérialismes s’affrontaient dans le sud pour ouvrir des débouchés à leur production d’acier. Le développement des pays du BRIC initié dans la maitrise plus ou moins forte de leurs échanges avec le Nord s’orientent toujours plus vers des échanges Sud-Sud déconnectés du dollar et qui, dans un monde multipolaire, sont naturellement « gagnant-gagnant ». Les discours sur l’impossibilité de permettre un développement du Sud « comme au Nord », éclairent indirectement ce fait. Le Sud, là ou il a conquis une relative indépendance politique et économique, se développe, quand des régions se désertifie au Nord !

Et la domination militaire US persiste a un prix exorbitant pour les étatsuniens ! 5 ans après l’ouragan Katrina, des quartiers entiers ne sont pas reconstruits, et près d’un quart des habitants ne sont pas revenus ! La reconstruction se fait dans la violence de classe. Brad Pitt s’est construit une maison luxueuse dans un quartier ou 90% n’étaient toujours pas reconstruites fin 2009 ! Le drame écologique de la gigantesque fuite de pétrole dans le golfe du Mexique est un nouveau choc politique. Nombreux sont ceux qui comprenne que l’incurie de BP est l’exemple d’un capital qui « épuise la terre et le travailleur » comme le disait Marx. Obama peut bien annoncer qu’il envoie une facture de 69M$ au pétrolier, c’est moins de 0,6% des dividendes versés aux actionnaires, et pire encore, qu’une infime poussière des moyens affectés aux guerres US !

Dans son dernier film, Michael Moore montrait a quel point la colère populaire contre la finance avait marqué la fin de Bush et forcé Goldman Sachs a tenté une opération « alternance » avec Obama. Le peuple états-uniens peut nous surprendre !

Une crise politique du modèle social-démocrate

Car, si le capitalisme produit lui-même ses propres fossoyeurs, c’est entre autre que tous les médias du monde ne peuvent cacher un fait de masse, vécu par des millions de personnes. La violence des dictatures militaires en Amérique Latine pouvait tuer et blesser, mais ne leur donnait pas la capacité à développer ces pays, à sortir les peuples de la pauvreté. La succession des crises mettant les couches moyennes à genoux comme en Argentine ont bousculé les agendas politiques et ouvert la voie à des ruptures politiques rompant avec les alternances sans changements.

En Europe, le compromis social de l’après guerre a longtemps protégé une large part du monde du travail, qui pouvait considérer que la rupture avec cette société n’était pas urgente. Mais plus la guerre sociale se développe, plus la nécessité de la résistance apparait à des couches sociales qui n’ont plus vraiment le choix. En Grèce, l’existence d’un parti communiste qui n’a pas muté, met en difficulté le gouvernement social-démocrate. La manifestation de 100 000 communistes à Athènes (600 000 à Paris !) éclaire l’espace ouvert aux communistes qui ne rejettent pas leur histoire !

Une émission de France Inter interrogeait ce 6 juin la question du bonheur. L’idée générale de l’émission était que, sans doute, les Français avaient un problème avec cette « exigence du bonheur » qui n’était pas adaptée au monde… Exit St-Just et cette ardente énergie révolutionnaire qui fait dire il y a deux siècles « le bonheur est une idée neuve en Europe ». Le bonheur est du passé, il faut y renoncer, les inégalités, la violence, l’injustice sont éternelles. Il est vrai que le modèle politique de l’après 68 est épuisé. Qui peut croire que la gauche serait porteuse de cette idée neuve du bonheur ! On le sait d’expérience, la gauche, qu’elle soit unie ou plurielle, ne change pas la vie. Elle gère le capitalisme, privatise et aggrave les inégalités, même avec des ministres communistes ! A quoi sert la social-démocratie quand le capital ne laisse aucune marge sociale et mène une guerre totale ? Que faire avec Strauss-Kahn qui gère le FMI, ou Gérard Collomb qui justifie que Arkema ferme un centre de recherches tout en touchant de l’argent public, car c’est quand on freine les restructurations nécessaires qu’on fragilise l’entreprise et l’emploi ?

Le peuple Français a fait l’expérience de l’inefficacité des grands mouvements sociaux conçus comme des moments préélectoraux. Alors que la colère s’exprimait contre les banques et la finance en 2008, la longue et lente série des « journées d’action » en 2009, dont l’agenda était conçu pour aboutir au succès électoral « de gauche » aux européennes, a pleinement démontré à tous l’inutilité de ce théâtre politicien de l’alternance institutionnelle.

Le modèle social-démocrate a fait son temps, du syndicalisme courroie de transmission aux élections comme outil de dépossession de la souveraineté populaire. Cette crise politique n’est pas que Française. 20 ans après la chute du mur, plus de 60% des ex-soviétiques la regrettent et les communistes russes se maintiennent à 20% aux élections malgré la violence du système Poutine.

Les grèves générales élargissant la mobilisation en Grèce, au Portugal, mais aussi en Roumanie, éclairent la nécessité d’assumer au plan politique l’affrontement nécessaire. C’est de rapport de forces dont ont besoin les peuples. Le gouvernement socialiste grec ne se trompait pas en exigeant du KKE qu’il « respecte la constitution »… Les communistes doivent dire clairement : Peu importe les institutions actuelles, les peuples les remplaceront quand ils reprendront leur souveraineté !

La menace de la guerre qui s’avance

Dans ce contexte, il faut dire la vérité sur une véritable préparation à la guerre des grandes puissances historiques, des déclarations de Chirac en 2005 sur l’usage de l’arme nucléaire par la France contre des états voyous, malheureusement passées presque inaperçues, à la dernière manipulation US dans l’affaire de la corvette coréenne dénoncée par Fidel dans son texte du 5 juin « l’Empire et le mensonge » . En résumé, au moment où les USA étaient mis en cause par la large victoire du centre gauche au Japon porté par la promesse de fermeture de la base US de Okinawa, la corvette sud-coréenne est coulée dans une étroite zone maritime près de la base US de Baengnyeong et pendant les manœuvres militaires US de Foal Eagle avec le Salvador. Les anciens se souviennent de l’attaque d’un destroyer US par des vedettes Viêt-Cong qui avait été le (faux) prétexte des bombardements US massifs au nord en 1964. L’intervention de la Chine auprès des deux Corées a évité le pire, et confirmé qu’il s’agissait d’une manipulation. Mais la tension a permis aux USA de faire tomber le premier ministre Japonais trop indépendantiste. Fidel note aussi que les USA révèlent ainsi à tous les acteurs de la région leur cynisme et absence de scrupules.

Les menaces de guerre contre l’Iran, le déraillement du train en Inde faussement attribué à la guérilla maoïste, la déstabilisation continue du Pakistan, point névralgique entre Méditerranée et Asie, les incidents répétés au Sud de la Russie, partout des forces font monter les tensions, fomentent les provocations et partout les services US sont présents. Le Washington Post révèle que 13 000 hommes des forces spéciales US agissent dans des opérations secrètes dans toujours plus de pays de 60 à 75 pays avec Obama (Iran, Géorgie, Ukraine, Bolivie...). Elles sont accompagnées par une intervention toujours plus forte dans les médias. On apprend que des journalistes de Miami ont touché 50 000$ d’une agence gouvernementale dans l’affaire des 5 cubains emprisonnés.

Mais si la guerre est une habitude pour l’impérialisme US, il est aujourd’hui dans un monde très différent de celui de 1914. Tout comme le socialisme n’a pas disparu en 1989, mais continue à marquer le monde, la décolonisation et le mouvement des non alignés n’ont pas été effacés par la mondialisation des années 2000 ! De nombreux pays du Sud tentent d’affirmer leur autonomie politique, de développer leur propre bases économiques, certes sous la pression du FMI de l’OMC, du G7, et des grandes multinationales, mais, sans forcément choisir une voie socialiste, tentent de faire respecter leur souveraineté. Un des derniers exemples est l’Islande refusant par référendum de rembourser la dette auprès d’une banque anglaise après la crise financière,

L’enjeu essentiel de l’existence de partis communistes

Or, c’est sur la question de la guerre que s’est fondée en 1920 le PCF, dans l’horreur de la « grande guerre » que le parti communiste russe ouvre le chemin des révolutions socialistes. Plus la crise s’approfondi dans toutes ses dimensions, plus l’existence de partis communistes capables de dire la vérité sans fard est essentielle, plus il est indispensable de dire ce que les peuples peuvent comprendre mais ne peuvent dire de manière spontanée « notre bourgeoisie nous emmène dans l’impasse, dans la guerre, il faut lui résister, renverser ses pouvoirs, ses dominations ». La question de la révolution est dans les faits au cœur de toute réponse à la crise.

En France, qui peut encore dire que la solution viendra d’une Union Européenne « de gauche » ? Qui peut encore dire que l’Euro, géré par un gouvernement européen de gauche, peut nous « sauver » ? Un parti communiste qui propose comme objectif politique le retour à la souveraineté nationale, la sortie de l’Euro et des institutions de l’Union Européenne serait immédiatement une force en résonnance avec la situation. Il pourrait porter cette position « dans les masses » autour du refus d’appliquer les directives européennes de privatisation, de mise en concurrence… Il ouvrirait ainsi une perspective révolutionnaire autour de l’affrontement avec la bourgeoisie Française qui déconstruit méthodiquement la nation et la république. Il ne se contenterait pas d’actions parlementaires ou locales contre la réforme des collectivités, mais prendrait l’initiative la plus large possible pour un référendum d’initiative populaire. Il retrouverait l’alliance du drapeau rouge et du drapeau tricolore qui a fait son histoire. Il montrerait la nature de classe du Front National. Cela n’est pas possible sans exiger la nationalisation des banques, le contrôle strict des spéculateurs, sans affirmer aux financiers de tout poils « vous n’aurez plus un centime ! ».

Il pourrait alors ouvrir la perspective de coopérations internationales dégagées de l’emprise du dollar et des banques, replaçant la France dans une histoire progressiste dégagée du colonialisme, ouvrant une brèche dans l’alliance atlantique et renforçant les « Fronts du Sud ».

Dans la foulée du KKE sur l’Acropole déchirant le consensus médiatique en affichant en grand le retour du communisme, un PCF reconstruit bousculerait les rapports de forces. Le premier obstacle, le principal frein, est aujourd’hui sa direction !

Pour un tel parti communiste, il faut des outils d’information autonome, ne reposant pas sur les dépêches AFP, mais sur un réseau communiste international à reconstituer. Il faut retisser les liens avec tous les partis communistes, dans la diversité de leur situation, avec les mouvements de résistances, même nationalistes. Il faut sortir du PGE et proposer aux progressistes la création d’un Front international large, outil de convergence, autonome de toute institution, centré sur la résistance à l’impérialisme, aux colonialismes, à la guerre. Il faut contribuer à la reconstruction d’une internationale communiste, dans le respect de l’autonomie de chaque parti. Une telle stratégie de rupture est-elle réaliste pour un parti très fortement marquée par les institutions ? Nos élus sont-ils utiles à un parti de résistance ? A Vénissieux, si la direction de section a toujours été assurée par un militant non élu, dans un dialogue d’égal à égal avec le maire, nous connaissons l’importance politique de nos élus, maire, député, sénateur. Mais nous n’attendons ni de notre député ni du vice-président du sénat qu’ils renversent le rapport de forces par l’efficacité de leur travail parlementaire. Mieux, dans notre projet de nouvelle république, il n’y a plus de sénat ! Pourtant, avoir un vice-président du sénat communiste, un député communiste, c’est dire au peuple « nous pouvons diriger l’état » ! La résistance était l’œuvre de milliers d’anonymes, mais avait besoin de De Gaulle, de Jean Moulin, de Maurice Thorez…

Oui, le bonheur est une idée neuve...

Certains communistes peuvent être fatigués : une telle orientation politique est-elle encore possible ? La jeunesse vient de leur répondre à les appelant à l’effort. Le congrès du MJCF après un débat animé, vient de décider de réintroduire le socialisme dans ses textes. Il a aussi beaucoup discuté de l’organisation, de son efficacité, s’interrogeant sur la notion de centralisme démocratique. Lucien Sève ne s’en est pas remis qui s’en sert pour justifier son départ du PCF, départ qui bien entendu n’avait pas attendu cette décision de la JC.

La force des communistes portugais, tchèques ou grecs, les efforts de reconstruction des communistes italiens malgré ma mutation jusqu’à la disparition de leur parti, tout montre que la voie est ouverte pour les communistes. Contrairement à 1981, notre peuple est sans illusions sur les conditions de changements politiques. Il sait que changer vraiment serait une révolution. Il sait aussi qu’il n’a pas l’organisation politique nécessaire, pas encore !

Tout est possible, les communistes ont toute la place politique que leur courage leur ouvrira.


[1] de ce point de vue, les historiens distingueront sans doute l’avant et l’après 56…

[2] certains peuvent penser jusqu’à l’excès, mais en tout état de cause, ce ne peuvent être que les communistes de ces pays, les travailleurs de ces pays qui peuvent savoir et agir pour défendre le socialisme

Partager cet article
Repost0
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 08:21

                                   35 ème Congrès  du Parti              

                                                           comunismo1           

                                      « Que les bouches s'ouvrent » (M.Thorez)

 

 

"Congrès" extraordinaire: La conférence départementale de Meurthe-et-Moselle adopte majoritairement le texte alternatif

En vue de la préparation du 35ème Congrès, la conférence départementale a eu lieu le samedi 12 juin 2010 à Mancieulles.
54 camarades représentants les différentes sections ont débattu sur les 3 textes qui leur ont été présentés.
Après un débat animé, les camarades se sont exprimés sur ces 3 textes par un vote:

1) le texte présenté par le Conseil national a obtenu
20 voix


2) le second texte " La raison d'être d'un parti communiste en France au 21ème siècle: 2 voix


3) le texte alternatif " Face au capital, aujourd'hui plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF" présenté par notre camarade Christian Tabaglio: membre du Conseil National a obtenu: 30 voix

La conférence de section a été clôturée par un buffet campagnard et les camarades présents ont chanté "L'INTERNATIONALE".

Partager cet article
Repost0