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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 12:45

 

 

 

 

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Nos villages et notre santé !                                   le hyaric député

 

 

 

 

                                                                                                                                         Patrick  LE Hyaric,

                                                                                                                                          député européen

 

  1000 vaches 4

Au nom du sacro-saint principe de compétitivité avec l’Allemagne, on voit de plus en plus se développer des thèses sur la nécessité de transformer profondément nos systèmes agricoles dans une voie encore plus ultralibérale. Ceci serait motivé par le fait que l’agriculture et l’agro-alimentaire allemands surpassent notre pays. Il est vrai, qu’après nous avoir dominés avec son industrie, l’agriculture allemande est en passe de dépasser définitivement l’agriculture française. Ses exportations agricoles sont supérieures aux nôtres. Nous mangeons en France de plus en plus d’asperges, de lait, de fromages et de volailles produits Outre-Rhin. Mais ceci ne résulte d’aucune fatalité. Ceci a été voulu et organisé de longue date, dès la création du marché commun agricole. Souvenons-nous, de ce que l’on appelait, dans les années 70, des montants monétaires compensatoires européens, qui jouaient comme des subventions en faveur des pays à monnaie forte, dont l’Allemagne, avec son mark fort. Puis, les aides publiques européennes subventionnant la réunification allemande, puis des élargissements réalisés en dépit de tout bon sens et qui servent d’arrière cour aux productions allemandes et de réservoir de main d’œuvre mal payée, avec la directive dite « travailleurs détachés », qui permet aux « fermes-usines » allemandes d’employer des travailleurs de l’Est européen aux salaires et protections sociales de leur pays d’origine, contre les travailleurs allemands eux-mêmes.

 

Ce que l’on appelle la concurrence est en fait une « inégalité de la concurrence organisée », au détriment des petits et moyens paysans et des salariés. Notre industrie agro-alimentaire, à commencer par les abattoirs bretons, est placée dans une implacable compétition à armes si inégales qu’elle les fait chuter un à un.

 

Alors, les bons apôtres du libéralisme, qui n’ont que faire ni de la vie d’un paysan ou d’un salarié, ni de la biodiversité, ni de ce que nous mangeons, nous proposent leur solution : celle de la fuite en avant dans l’ultralibéralisme, le productivisme échevelé et le gigantisme. Des fermes aux mille vaches, mille veaux, mille cochons, cinquante mille poules. Il faudrait imiter l’Allemagne et la Pologne, où les troupeaux de 1000 à 3000 bêtes sont courants. Mieux, disent-ils, aux Etats-Unis, il y a des troupeaux de 40 000 animaux ! Qu’en est-il de l’emploi, de la surexploitation des hommes et de la nature, dans un tel système ? Il ne peut y avoir de projet agro-écologique, dans un tel modèle. Une contradiction existe donc entre ce modèle agricole-capitaliste-productiviste, que les autorités publiques laissent se développer au nom du principe de « compétitivité » et la loi agricole d’avenir, portée par le gouvernement. Cette voie, poussée au bout, conduira à la fabrication de viande ou de lait de synthèse et à la fuite en avant, sans contrôle, du développement des OGM, au péril de la biodiversité déjà attaquée.

 

Ce dont nous parlons ici est donc d’une extrême importance car il s’agit de la vie de nos territoires, mais surtout de la vie de nos sols, de nos rivières, de la santé animale, végétale et de la vie et de la santé humaine. Laisser se développer ce modèle capitaliste de production agricole créera, à terme, des effets pervers tels que nous mettrons des dizaines d’années à réparer -peut-être plus encore- s’agissant des conséquences sur la santé des êtres humains.

 

Mieux vaudrait sortir rapidement de ces concepts de concurrence pour avancer vers des systèmes de coopération européenne, avec l’harmonisation des mécanismes de protection sociale et des salaires vers le haut, la mise en place de prix minimums à la production agricole intra-européenne et le lancement d’un processus de discussion populaire pour une transformation de la politique agricole européenne, de telle sorte qu’elle favorise l’agriculture paysanne et la qualité de l’alimentation. Les parlements, comme le gouvernement, devraient prendre la mesure des énormes dangers en cours et réunir une conférence associant agriculteurs, médecins, écologues, consommateurs, élus locaux et nationaux, ingénieurs agronomes pour faire évaluer les conséquences des orientations en cours.

 

C’est l’intérêt de tous, agriculteurs et consommateurs, de changer de modèle et de système. La France a besoin de ses usines comme de ses champs, dans le cadre d’un nouveau projet de développement humain durable.

 

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 15:31

 

 

 

 

 

 

Europe du Capital:


Pas d'austérité pour ses commis!


 

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Pierre Moscovici (P.S.)

Commissaire européen aux Affaires économiques

 

Indemnité: 23 147 euros  / mois

 

 source:Rouge Cerise

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 15:20

                                                               Terre Corse

 

 

fl-che-copie-1.gifhttp://terrecorse.tumblr.com/

 

 

 

                                                                     pace.jpg

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 14:43

  Clio                                                                                                  

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

 

                1870, la France coloniale divise juifs et musulmans

L’histoire du décret Crémieux

> 2014

Adolphe Crémieux, avocat et l’un des chefs du parti républicain sous le Second Empire, a su profiter de la chute de Napoléon III et de l’avènement de la République pour imposer l’idéal de toute une vie : reconnaître aux « indigènes israélites d’Algérie » la pleine et entière citoyenneté française. On trouve aujourd’hui un écho à ce procédé typique des politiques coloniales en Israël, où le Parlement vient de voter une loi distinguant les « Arabes israéliens » chrétiens de leurs compatriotes musulmans. Le décret Crémieux sépara quant à lui définitivement juifs et musulmans d’Algérie, et pesa lourd à l’heure de l’indépendance.

 

Le 4 septembre 1870, un groupuscule d’avocats parisiens ramasse le pouvoir tombé le jour même des mains de l’empereur Napoléon III vaincu à Sedan et fait prisonnier par les Prussiens. Les députés de Paris s’autoproclament «  gouvernement de la Défense nationale  ». Ils s’emploient aussitôt à élargir leur base, exclusivement parisienne, pour se faire reconnaître de la province et des colonies — dont l’Algérie, où les colons farouchement antimilitaristes voient dans le désastre l’occasion de se débarrasser du «  régime du sabre  ». Partie d’Alger, une parodie d’insurrection gagne Oran, une mini-commune révolutionnaire s’empare d’Alger et met fin au gouvernement militaire de l’Algérie instauré par le Second Empire. Le 24 octobre 1870, à Tours, le gouvernement adopte neuf décrets qui instituent le régime civil réclamé par les insurgés d’Alger. Le septième décret, le plus connu, accorde la citoyenneté française aux 37 000 juifs d’Algérie — ainsi qu’aux colons étrangers venus du pourtour de la Méditerranée.

Ce décret est l’œuvre d’Isaac Adolphe Crémieux, 74 ans, avocat et l’un des chefs du parti républicain. Fils d’un commerçant juif de Nîmes, c’est un libéral qui a plaidé l’abolition de la peine de mort et l’abrogation de l’esclavage dans les colonies. En 1863, en pleine crise syrienne, il fonde l’Alliance israélite universelle pour protéger les juifs «  où qu’ils soient…  », notamment dans l’empire ottoman et en Russie, contre les atteintes à leurs droits, à leurs personnes, à leurs biens ou à leur dignité.

"L’empire avait croulé dans la honte"

Le «  décret Crémieux  », car c’est sous ce nom qu’il passera à la postérité, est bien accueilli par la communauté juive d’Algérie. Dès la conquête française en 1830, elle a opté dans sa grande majorité pour sa «  francisation  », avec des différences entre des villes comme Alger ou Oran où l’assentiment est massif et les campagnes du Constantinois où il est moins net. Le Consistoire central de France y a puissamment aidé. Trente ans après, «  les juifs s’étaient adaptés avec une incroyable rapidité à la langue, aux mœurs et à la culture introduite par les Français  »1. Ils souhaitaient se voir reconnaître la «  qualité  » de Français. En 1860, une délégation l’avait redit à Napoléon III lors de son premier voyage en Algérie. Le senatus-consulte2 du 14 juillet 1865 leur donnait partiellement satisfaction dans son article 2 : «  L’indigène israélite est français. Néanmoins, il continue d’être régi par son statut personnel (…) Il peut, sur sa demande être admis à jouir des droits de citoyen français. Dans ce cas, il est régi par la loi française.  »

Le texte n’accordait qu’un droit de naturalisation individuelle et à condition de renoncer aux particularités en matière de mariage et d’héritage (le statut personnel) propres à la communauté. Les musulmans d’Algérie se voyaient également reconnaître la nationalité française, mais pour devenir citoyens il leur fallait y renoncer et demander à être placés sous «  les lois civiles et politiques de la France  ». L’attitude du législateur était donc identique vis-à-vis des musulmans et des «  israélites  ».

À la veille de l’effondrement de l’Empire, Crémieux avait convaincu le gouvernement impérial d’Émile Olivier, plus ouvert que ses prédécesseurs, d’abolir l’article 2 du sénatus-consulte. «  L’Empire avait croulé dans la honte  ! Il ne pouvait plus être question de ce décret, mais la question qu’il décidait restait entière  », écrira-t-il plus tard. Le décret Crémieux, également signé par Léon Gambetta et deux autres ministres, était la réponse : «  Les israélites indigènes des départements d’Algérie sont déclarés citoyens français. En conséquence, leur statut réel et leur statut personnel seront, à compter de la promulgation du présent décret, réglés par la loi française…  »

Cette fois, le parallélisme entre juifs et musulmans est rompu : tous sont Français mais seuls les premiers sont citoyens sans avoir besoin de remplir la moindre démarche et disposent, par exemple, du droit de vote.

La carte électorale bouleversée

L’opposition au décret Crémieux viendra pourtant moins des seconds que des colons. À peine trois mois après son adoption, il lui est reproché de bouleverser la carte électorale algérienne. Si le décret s’applique, les israélites s’empareront nécessairement, par la voie de l’élection, des administrations municipales et de toute l’influence politique, et ils absorberont, dans toutes les villes du littoral, les institutions consulaires (chambres de commerce essentiellement), redoute un représentant à Alger du gouvernement. On invoque même, ici et là, la responsabilité du décret dans l’insurrection kabyle de Mokrani au printemps 1871 : il aurait poussé les musulmans à la révolte par dépit des avantages accordés aux juifs. Rien ne vient étayer cette thèse.

L’agitation inquiète le ministère de l’intérieur qui a la tutelle de la colonie. Le 21 juillet 1871, le ministre dépose un projet de loi abrogeant le décret Crémieux sous un prétexte juridique inconsistant. Le vieil avocat s’indigne qu’on porte atteinte à «  son enfant  » et part en campagne, à 75 ans, pour sauver son décret. Il conduit une délégation de rabbins venus d’Algérie faire part au chef de l’État, Alphonse Thiers, de leur opposition à sa remise en cause. «  Enfin, le gouvernement ne pressant pas, le rapporteur (du projet de loi) ne réclamant pas, les vacances de la Chambre arrivèrent…  », écrit joliment Crémieux3. L’affaire est «  pliée  ». On raconte aussi que le banquier Alphonse de Rothschild pesa dans le même sens et que la Troisième République naissante, qui devait au jeune empire d’Allemagne une indemnité de guerre de cinq milliards de francs ne pouvait négliger l’avis de son principal financier.

Finalement, l’épisode se conclut par l’adoption d’un nouveau décret précisant les catégories d’«  israélites  » qui pouvaient prétendre à la qualité d«  ’indigènes algériens  ». La carrière politique d’Adolphe Crémieux n’était pas terminée  ; il fut élu sénateur à vie en 1875 et siégea à l’extrême gauche en compagnie de Victor Hugo avant de sombrer dans l’oubli dont il n’échappe aujourd’hui que grâce à «  son  » décret.

Soixante-dix ans plus tard presque jour pour jour, le 8 octobre 1940, est publié au Journal officiel un autre décret qui abroge le décret Crémieux. Son article 2 indique que «  les droits politiques des Juifs indigènes des départements de d’Algérie sont réglés par les textes qui fixent les droits politiques des indigènes musulmans d’Algérie  ». En réalité, les juifs sont plus maltraités que les musulmans «  qui peuvent toujours demander à titre individuel la naturalisation  »4

À cette abrogation du décret Crémieux va s’ajouter l’extension à l’Algérie de la loi du 3 octobre 1940 qui porte sur le statut des juifs et qui sera appliquée avec une impitoyable rigueur. Son but est de retrancher de la communauté nationale un groupe humain en le privant de ses droits et de ses libertés. S’ensuivra une épuration de l’administration, de l’armée, l’instauration d’un numerus clausus à l’université d’Alger et l’internement dans des camps des juifs étrangers. Après le débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942, il faudra attendre plus d’un an pour que le décret Crémieux soit rétabli très discrètement et que la citoyenneté française soit rendue aux juifs d’Algérie.

1André Chouraqui, Histoire des Juifs en Afrique du Nord, Hachette, Paris, 1985. - p. 291-292.

2Décret impérial.

3Daniel Amson, Adolphe Crémieux, l’oublié de la gloire, Le Seuil, 1988. - p. 365.

4Jacques Cantier, L’Algérie sous le régime de Vichy, Éditions Odile Jacob, 2002. - p.73.

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 14:18

                                                                        cerveau animé

 

 

 

Au lendemain de l’élection législative partielle  dans la 4ème circonscription du Doubs…

 

 source : canempechepasnicolas


 

QUELS ENSEIGNEMENTS EN TIRER ?

 

par Jean LEVY

 

D’abord, l’abstention de masse, plus de 60% des inscrits.

Les électeurs ont boudé les urnes malgré le battage médiatique qui faisait de cette consultation une « élection test ».

 

Après les évènements sanglants du 7 janvier à « Charlie Hebdo » et au magasin casher de Saint-Mandé, des millions de manifestants gagné par l’émotion, dans les rues de nos ville, la tentative de récupération hors norme du pouvoir PS et des médias du capital, et l’appel de ces derniers à « l’Union sacrée », des sondages sur mesure faisaient du Président et de son Premier ministre les héros du moment, doublant leur popularité…

 

Les mauvais jours pour Hollande, Valls et le PS appartenaient au passé.

L’espoir renaissait dans le camp « socialiste ».

Et on allait en mesurer les conséquences lors de l’élection du Doubs…

 

Las, le verdict des jurassiens vient de doucher les diseurs de bonne aventure : plus de 60% des électeurs ont refusé le scénario proposé en boudant les urnes. L’Union sacrée s’est réalisée dans l’abstention. Quant aux résultats, ils réduisent à néant les illusions de reconquête du pouvoir.

 

Voyons les chiffres :

 

le candidat socialiste perd 9000 voix et 12% des votants, passant de 40,81% en 2012 à 28,85% ce dimanche. Il se contente de figurer au second tour, alors que Moscovici était sorti vainqueur au final.

 

Et il doit cette « consolation » au fait que le pourcentage obtenu par candidat UMP, perdant 2500 voix, soit seulement passé de 23,21 à 26,54 % des votants, pas assez pour devancer le « socialiste ».

 

Mais, faisant les comptes : l’UMPS, la pseudo gauche plus la vraie droite, totalise 55% des 37% des votants, soit à peine plus de 21% des électeurs de la circonscription. Un « Front républicain » souhaité par le PS bien étriqué…Quant à l’Union sacrée des Français, elle s’est manifestée en ne votant pas !

 

Quand au Front national, si sa candidate est arrivée en tête avec 32,60% des exprimés (+ 8,73% mais moins 1223 voix…), calculé sur les inscrits, son pourcentage recule de 14,25 à 12, 54 %.

Ce qui ne signifie donc pas une audience accrue depuis 2012.

 

Pas de quoi hurler « Au loup ! ».

Quant aux autres candidats, entre autres celui du Front de gauche (à peine plus que 1%), leurs scores restent minables dans cette circonscription où les ouvriers sont deux fois plus nombreux que la moyenne nationale.

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 13:57

 

                          Terre Corse

 

 

Suite de l’appel pour sauver la SNCM et les milliers d’emplois

 

 

                                    fl-che-copie-1.gif                   http://terrecorse.tumblr.com/

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:56

 

                 L'amour au temps du choléra
source:cocomagnanville
L'amour au temps du choléra

ARTE

3 février 22H40

Pour les couche-tard.

Film inspiré du roman de Gabo (Gabriel Garcia Marquez)

Pour ceux qui n'ont pas lu le livre.....mais c'est toujours mieux de lire le livre.

Pour ceux qui ont lu le livre (avec une petite crainte ...)

Je ne suis pas du tout amatrice de romans, encore moins d'amour mais, franchement le talent de Gabo m'a fait lire toute son oeuvre. Voyager dans les mains et dans l'esprit de cet homme extraordinaire et surprenant, ça vaut le coup. Il y a une grande part de poésie surréaliste dans son oeuvre.

Il faut parfois aimer se laisser surprendre. Avec lui, c'est le cas.

***

L'amour aux temps du choléra

L'amour aux temps du choléra

À la fin du XIXe siècle, en Colombie, un jeune télégraphiste sans le sou, Florentino Ariza, croise le regard de Fermina. Le coup de foudre est réciproque... Une adaptation soignée du grand ro...

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:51

 

 

 

 

Le Maire de Bastia n’est pas grec!

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"Je me sens un peu grec, je l’avoue, j’en ai ras-le-bol de l’austérité". Cette phrase aurait pu être prononcée par le maire Gilles Simeoni à la lecture des prévisions financières 2014/2019 pour la ville de Bastia assombries par des pertes cumulées de 13,2 millions d’euros de dotations de l’Etat.

En réalité, ces mots sont ceux de François Bergoin, directeur artistique de la Fabrique de Théâtre, qui mesure les effets dévastateurs de l’austérité pour la culture et voit une lueur d’espoir pour toute l’Europe dans la victoire de Syriza et du peuple grec.

Au conseil municipal du 27 janvier, Gilles Simeoni n’a eu, lui, aucun mot pour dénoncer la politique du gouvernement Hollande/Valls dont le “pacte de compétitivité” amputera les collectivités locales de pertes cumulées de dotations de l’Etat de 28 milliards d’euros (dont 13,2millions pour Bastia). Face à cet enjeu financier, la réponse de la majorité municipale a été donnée par Michel Castellani: “Nous ne devons pas nous détourner des règles du jeu budgétaire qui s’impose à nous”. On croirait entendre Mme Merkel répondant à Alexis Tsipras: il n’y a pas d’autre politique que l’austérité.

Gilles Simeoni a dès lors esquivé le vrai débat et a fait ce qu’il sait faire le mieux : la COM, ou autrement dit “a pulitichella”.

Il a écrit un vrai scénario sur le thème “Bastia va subir un double choc budgétaire: celui de la perte des dotations budgétaires et celui de l’héritage de l’ancienne majorité”. Il a surtout consacré son intervention à ce dernier aspect. Le maire a jonglé avec les chiffres : 400 000 euros par-ci (rythmes scolaires), 200 000 euros par- là (dépenses de 2013 reportées), 97 000 euros ici (centre de formation), autant de mauvaises surprises grevant le budget 2014. Et enfin, le chiffre choc, l’estocade : un clou planté, une ardoise laissée par la précédente majorité: un emprunt de 4 millions d’euros réalisé en catimini un mois avant les élections municipales.

L’opposition avait pressentie que ce conseil serait une nouvelle opération de communication destinée à masquer l’absence de projet de la majorité municipale. Pour cela, rien de tel que d’attaquer la précédente majorité sur son bilan, de le “démystifier”. Gilles Simeoni est remonté à 1985 pour se “gausser de tout ce qui n’a pas été accompli”. Ses adjoints de droite, Jean-Louis Milan et Joseph Massoni ont multiplié les contre-vérités sur la fiscalité. Ils sont apparus en héritiers de ceux qui ont combattu les grandes réalisations de Bastia, comme le tunnel, et du marais de la droite bastiaise, la droite “faggianelliste” et libérale sortie par la gauche et les Bastiais en 1968, qui avait laissé la ville dans un triste état , avec un déficit de 800 millions de francs. La mémoire des Bastiais en porte encore un témoignage vivant.

La vérité des chiffres est tout autre. L’opposition l’a rétablie avec opiniâtreté durant les débats. Les dépenses de service supplémentaires de 2014, votées le 29 juillet par la nouvelle majorité, représentent une majoration de 2,37% seulement des dépenses de fonctionnement par rapport au budget prévisionnel adopté le 4 février par la précédente majorité. C’est le seul chiffre qui compte. Il démontre que la prévision budgétaire de février était très proche de la dépense finale de 2014. C’est, au contraire, un signe de bonne gestion! Mais, le maire a voulu aussi masquer dans la confusion les 300 000 mille euros de dépenses de personnel qu’il a engagées pour constituer son cabinet (3 attachés) et recruter 4 chargés de mission. En année pleine, il faudra doubler la dépense!

S’agissant de l’emprunt de 4 millions d’euros souscrit un mois avant les élections, l’indignation feinte de Gilles Simeoni traduit sa mauvaise foi. Car cet emprunt n’a pas été fait à la sauvette par la précédente majorité. Il était prévu dans le budget voté le 4 février par le précédent conseil municipal. Même si l’opposition municipale d’alors, Inseme per Bastia, avait voté contre, elle était parfaitement informée que la précédente majorité avait inscrit un montant prévisionnel d’emprunts de 11 millions d’euros pour financer, en partie, un montant de travaux de 36 millions d’euros concernant des programmes en cours, comme, par exemple, le centre culturel de Lupino, la voie douce, ou encore l’avenue Emile Sari.

La précédente majorité n’a pas laissé d’ardoise à la nouvelle, ni “planté un clou” avant de quitter la mairie. Tout a été fait dans la transparence et dans les règles.

L’opposition a fait front à l’offensive du maire nationaliste Gilles Simeoni et du leader de la droite Jean-Louis Milani, pendant que François Tatti, ex “cas d’or” des mandatures de 2001 à 2014, s’est tu. N’avait-il pas pourtant revendiqué, durant la campagne électorale, la meilleure part de cette gestion à laquelle il fut étroitement associé depuis 1993?

Quelques chiffres ont suffi pour faire litière des accusations ridicules de projets annoncés mais pas réalisés. Le programme pluriannuel des investissements établi en 2008 pour un volume de travaux de 185 millions d’euros a été exécuté à 65% fin 2013, plus de 120 millions. C’est un taux de réalisation exceptionnel qui situe Bastia largement en tête des communes comparables dans la France entière pour les investissements. De 2008 à 2013, la précédente majorité a investi une moyenne annuelle de 499 euros par habitant contre 357, plus 40%, pour ces mêmes communes. Si le produit fiscal a progressé de 25% de 2008 à 2013, cela s’est fait sans augmenter la pression fiscale (mêmes taux depuis 1989!). Les bastiais paient, en 2013, 395 euros par habitant d’impôts locaux contre 556 euros pour la moyenne des communes comparables ( 205 euros contre 239 pour la taxe d’habitation et pour la taxe foncière 189 euros contre 309). Enfin, Bastia est moins endettée que la moyenne: fin 2013, la dette s’élève à 31 millions d’euros, 713 euros par habitant contre 1092 pour la moyenne.

En outre, Gilles Simeoni a évoqué un déficit du fonds du roulement de 1 million d’euros. Le fonds de roulement constitue la “cagnotte” budgétaire, les réserves de la commune. Ce fonds varie constamment, selon le choix de financer les investissements par l’emprunt ou en puisant dans les réserves pour ne pas handicaper la capacité d’emprunt future de la commune. C’est ce qu’a fait la précédente majorité en 2013 en prélevant 4 millions d’euros sur les réserves pour financer une partie des 21 millions d’euros d’investissements réalisés. Autrement dit, un fonds de roulement temporairement en déficit n’est pas un signe de mauvaise gestion si la commune a beaucoup investi et s’est peu endettée. C’est le cas de Bastia!

Si l’opposition municipale a tenu tête au maire, ce ne fut pas du goût des partisans de Gilles Simeoni présents sur les bancs du public. Ils ne supportent pas le débat démocratique. “Chjodila” (ferme la), c’est cette apostrophe grossière qu’un ancien élu d’ “Inseme per Bastia” a lancé à l’élu communiste en train d’intervenir au sein du conseil municipal. Si cette agression caractérisée contre la liberté d’expression (une de plus dans ce conseil depuis les dernières élections) a suscité une légitime protestation de l’opposition, le maire n’a pas exclu de la salle l’auteur de cette agression verbale. Gilles Simeoni avait annoncé un débat public et transparent du conseil municipal sur les perspectives financières de la ville. Ce fut en réalité un débat sous pression permanente de ses amis et sa passivité a été révélatrice de sa manœuvre politicienne pour transformer un débat sur l’avenir de Bastia en un procès public de la gestion de la précédente majorité.

Ce conseil municipal a eu des allures de campagne électorale en raison de la dérobade du maire sur son projet. Dix mois après son installation, Gilles Simeoni peine toujours à présenter son projet pour Bastia. Quelqu’un a dit :”Ni Gilles Simeoni ni son équipe ne connaissent la gestion municipale ou intercommunale. D’ailleurs son programme en témoigne: des études, des concertations, mais aucun projet concret, encore moins des choix stratégiques”. C’est…. François Tatti, mais c’était avant. Malgré ses indéniables talents de metteur en scène, Gilles Simeoni a échoué dans sa tentative de réduire l’opposition à un rôle de tête de turc. Il est à présent au pied du mur. A la fin du mandat, les Bastiais le jugeront sur son bilan. N’est-ce pas la comparaison avec celui de la précédente majorité qu’il redoute? D’où, sans doute, cette hargne à ternir le passé, à stigmatiser l’image de la ville, uniquement présentée sous un jour peu attractif.

Oui, Bastia a de faibles ressources fiscales, oui nombreux sont les Bastiais à subir les difficultés sociales de la politique d’austérité et du libéralisme. Oui Bastia, comme la Corse, comme des millions de Français, est victime des inégalités. En dépit de cette dure réalité, la précédente majorité n’a pas baissé les bras, n’est pas restée passive. Au prix de volonté politique et d’efforts gigantesques, elle a donné à Bastia les allures d’une ville moderne et belle, d’une ville transformée, dotée de nombreux équipements, de grands services publics. Tout cela s’est fait sans exclure les foyers populaires des progrès, sans spéculation immobilière, par la construction de logements sociaux, avec une fiscalité relativement modérée et des prix des services attractifs: cantine scolaire, transports, sport, culture…Voilà le vrai bilan qui hante Gilles Simeoni!

Face à ses responsabilités, il ne s’est pas montré à la hauteur. Son attitude “petits bras”, manœuvrière, sa vision étriquée et comptable de l’avenir de Bastia renforcent le doute de nombreux Bastais sur sa capacité à présenter un vrai projet pour Bastia, fut-ce à la hauteur de l’héritage que bien d’autres maires nouvellement élus lui envieraient!

Pour les élus communistes, au-delà des désaccords sur le passé et sur les programmes, le choix est entre la poursuite ou l’arrêt de la politique d’austérité qui asphyxie les finances communales, étouffe la croissance et produit un chômage de masse. Dans notre région, en 2015, les collectivités locales vont perdre plus de 50 millions d’euros de dotations de l’Etat. La commande publique se tarie, l’économie est en panne et le chômage frappe plus de 21 000 corses. Toutes les options budgétaires proposées par l’étude financière présentée au conseil municipal s’inscrivent dans le carcan austéritaire. Aucune ne permettra à la ville et à ses habitants d’échapper aux difficultés de gestion et à leurs conséquences néfastes sur la vie quotidienne et sur l’avenir de Bastia. Pour inverser cette sombre perspective, il faut combattre l’austérité et rassembler les Bastiais dans l’action pour obtenir le maintien de la solidarité nationale au niveau nécessaire des besoins. Les élus et les militants communistes et du Front de Gauche sont disponibles pour construire un large rassemblement avec d’autres: élus, forces politiques, syndicats, acteurs associatifs, citoyens.

Un vent nouveau, un vent d’espoir souffle sur l’Europe depuis la victoire de Syriza et du peuple grec contre les tenants de l’austérité. Après le 25 janvier, soyons “tous grecs”.

Les élus communistes au conseil municipal

Le 02 février 2015

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 16:07

 

                                                                    Terre Corse

                                                http://terrecorse.tumblr.com/

 

 

La FSU de Corse appelle à la grève dans l’éducation le 3 février 2015

COMMUNIQUE de PRESSE

La FSU de Corse et ses syndicats considèrent que la politique éducative mise en œuvre par le gouvernement ne répond pas aux besoins de la jeunesse et aux attentes des personnels.

Force est de constater que l’arrêt de la suppression de postes, n’a pas compensée la saignée opérée dans les effectifs par le gouvernement Sarkozy/Fillon. Aussi, les conditions d’exercice du métier d’enseignant restent difficiles dans un contexte de crises économique et sociale extrêmement préoccupant. A cela s’ajoute la poursuite du blocage des salaires, l’augmentation des contrats précaires, une formation professionnelle initiale très contestée, une formation professionnelle continue quasiment inexistante et une absence totale de perspective quant à la revalorisation des missions et des métiers.

Les attentats des 7 et 9 janvier 2015 ont démontré que l’éducation devrait être une priorité nationale pour lutter contre la montée de l’obscurantisme qui puise notamment sa source dans l’échec scolaire et la méconnaissance des valeurs fondamentales que sont la laïcité, la tolérance, et le respect mutuel.

La FSU est convaincue que l’avenir de notre jeunesse passe par l’Ecole publique et le respect de ses personnels. Aussi, elle demande au gouvernement de donner au service public d’éducation les moyens indispensables pour assumer ses missions.

C’est pour appuyer ces revendications et ces propositions que la FSU de la Corse appelle ses syndicats, ses adhérents et tous les personnels à se mettre en grève le mardi 3 février 2015.

 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 15:30

                                                             MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Saudi-Arabia-Israel-flags.jpgIsrael fait l'éloge du roi d'Arabie saoudite décédé : « un homme de paix, modéré, pieux, garant de Jérusalem ! »

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Entre ici le roi Abdullah bin Abdulaziz al-Saud avec ton terrible cortège de lapidations, de décapitations et de flagellations. Les oraisons funèbres se multiplient pour le roi d'Arabie saoudite mort à 91 ans. La plus jouissive vient de l'Etat sioniste.

 

La diplomatie est la diplomatie. On se contente pour ses adversaires géopolitiques et idéologiques, les chefs d'Etat que l'on estime pas, de communiqués de condoléances laconiques et formels.

 

Pourtant, officiellement, entre Israel et l'Arabie saoudite, les relations diplomatiques sont rompues depuis 1973. La diplomatie n'a plus cours. Qui plus est, le tout nouvellement affirmé « Etat juif » pourrait grincer des dents dans un pays où les Juifs sont interdits de séjour, sous peine de mort.

 

Alors qui a dit ? :

 

« Je suis triste d'entendre le décès du roi Abdullah.

 

C'était un exemple de leadership politique équilibré, estimé et responsable, avec une profonde tradition religieuse.

 

En tant que « gardien des lieux saints » de l'Islam, le roi Abdullah a agi comme un modérateur, respectueux du caractère sensible et sacré de Jérusalem, cherchant à promouvoir une vision de prospérié pour la région.

 

Ses politiques pleines de sagesse ont grandement contribué à notre région, et à la stabilité du Moyen-orient ».

 

Il s'agit du président israélien actuel Reuven Rivlin. Par « modérateur, respectueux du caractère sacré de Jérusalem », Israel a en tête la main tendue à l'Etat sioniste en 2002, après le 11 septembre (impliquant une majorité de terroristes saoudiens) sur l'initiative de paix arabe avec Israel.

 

Par « politiques pleines de sagesse qui ont contribué à la stabilité du Moyen-orient », il a sans doute en tête le rôle du gendarme de la région en 2012 face à la menace de révolution au Bahrein, avec une puissante communauté chiite et un mouvement pro-démocratique inédit dans le Golfe.

 

Il n'entend certainement pas le soutien de l'Arabie saoudite aux djihadistes qui déstabilisent depuis trois ans la Syrie. Mais là c'est sans doute « le leadership politique équilibré, estimé et responsable, avec une profonde tradition religieuse ».

 

Des négociations secrètes ont eu lieu en 2014 entre officiels saoudiens et israéliens pour coordonner leurs positions et trouver des convergences sur la Syrie, l'Iran, si ce n'est normaliser les relations. Ce fut reconnu l'an dernier par le ministère des Affaires étrangères raciste d'Israel, Avigdor Liberman.

 

Quel bonheur de voir Shimon Peres – le vieil ami de Guy Mollet qui a négocié en 1956 le transfert de l'énergie atomique de France vers Israel – emboiter le pas saluant « une véritable perte pour la paix au Moyen-orient, un leader expérimenté et sage (…) dont j'admire la position ».

 

L'Arabie saoudite reste le pays record des condamnations à mort potentiellement pour trafic de haschich, sodomie, blasphème, athéisme (apostasie), fornication et … judaïsme naturellement.

 

Les bons comptes font les bons amis. L'Etat sioniste n'a aucun problème de pleurer la mort de pires anti-sémites. Ceux qui maudissent les Juifs mais garantissent l'occupation sioniste en terre palestinienne et combattent les forces laïques anti-sionistes, comme en Syrie.

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