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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 12:36

 

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

                      Palestine : silence on tue !

 

HUMA.fr                                   José Fort

Dimanche, 22 Juin, 2014

 

                                                                                  hebron-copie-1.jpg

[Les soldats israéliens kidnappent un enfant palestinien lors d’affrontements dans le centre de la ville d’Hébron en Cisjordanie, le 20 juin 2014 - Photo : AFP]

   

  Depuis quatre jours, on tue à nouveau des enfants et des jeunes en Palestine. Dans le silence assourdissant de la prétendue « communauté » internationale.

Trois jeunes palestiniens tués ces quatre derniers jours, cela ne fait pas l’info. Le premier, 13 ans, assassiné près d’Hébron, le second, 22 ans, abattu au cheik-point  « Qalandiyia » entre Jérusalem et Ramallah. Le troisième, 26 ans, tué à Naplouse. Plus de 300 Palestiniens ont été arrêtés parmi lesquels 53 anciens détenus récemment libérés. Le prétexte : la disparition de trois jeunes israéliens, un acte jusqu’à présent non revendiqué. L’armée d’occupation israélienne quadrille actuellement les principales villes palestiniennes, ses soldats patrouillent au cœur même de Ramallah. L’arrogance des colonisateurs est telle qu’à Hébron des familles palestiniennes ont été expulsées de leurs maisons pour installer le cantonnement des soldats israéliens.       

Il y a quelques jours, j’étais à Hébron et à Ramallah. J’ai franchi à plusieurs reprises le cheik-point « Qalandiyia » où il faut se soumettre, selon l’humeur des soldats et d’étranges civils en armes,  à des interrogatoires et à des fouilles. Pour les Palestiniens,  l’humiliation est quotidienne.

Palestine : silence on tue
José Fort
Dimanche, 22 Juin, 2014
Par José Fort : Depuis quatre jours, on tue à nouveau des enfants et des jeunes en Palestine. Dans le silence assourdissant de la prétendue « communauté » internationale.
Trois jeunes palestiniens tués ces quatre derniers jours, cela ne fait pas l’info. Le premier, 13 ans, assassiné près d’Hébron, le second, 22 ans, abattu au cheik-point  « Qalandiyia » entre Jérusalem et Ramallah. Le troisième, 26 ans, tué à Naplouse. Plus de 300 Palestiniens ont été arrêtés parmi lesquels 53 anciens détenus récemment libérés. Le prétexte : la disparition de trois jeunes israéliens, un acte jusqu’à présent non revendiqué. L’armée d’occupation israélienne quadrille actuellement les principales villes palestiniennes, ses soldats patrouillent au cœur même de Ramallah. L’arrogance des colonisateurs est telle qu’à Hébron des familles palestiniennes ont été expulsées de leurs maisons pour installer le cantonnement des soldats israéliens. Il y a quelques jours, j’étais à Hébron et à Ramallah. J’ai franchi à plusieurs reprises le cheik-point « Qalandiyia » où il faut se soumettre, selon l’humeur des soldats et d’étranges civils en armes,  à des interrogatoires et à des fouilles. Pour les Palestiniens,  l’humiliation est quotidienne.
- See more at: http://www.humanite.fr/palestine-silence-tue-545224#sthash.LQmW14je.dpuf
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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 09:58

 

 

 

 

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

                                 

                                             H. Krazucki
 

                          ancien secrétaire général de la CGT

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 09:42

                                                                          courriel 2

 

 

 

J'ai un copain, un vrai, un gentil mais un peu dans les nuages. Il me dit: " tous ces cons et méchants qui vomissent sur les grévistes, faudra peut être leur retirer les congé payés, la sécurité sociale, les allocs etc… Je lui demande de se calmer, de prendre en compte les évolutions économiques et sociales, le nouveau monde, la modernité, internet, la dette, la compétitivité…. C'est pas moi le con?

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 09:28

 

                                                                      cerveau animé

 

 

Irak, les pages d’histoire effacées
Mondialisation.ca,18 juin 2014


Comme dans le roman d’Orwell, le Grand Frère politico-médiatique réécrit continuellement l'’histoire, en effaçant des pages comme celles des deux guerres contre l’'Irak, essentielles pour comprendre les événements actuels. Il est donc important de les reconstruire dans leurs termes essentiels.

La Première guerre de l’'après-guerre froide

L’'Irak de Saddam Hussein, qui en envahissant le Koweït le 2 août 1990 fournit aux Etats-Unis le moyen de mettre en pratique la stratégie de l’après-guerre froide, est ce même Irak soutenu jusque peu de temps auparavant par les Etats-Unis. Depuis 1980, ils l'ont aidé dans la guerre contre l’'Iran de Khomeiny, alors « ennemi numéro un ». Le Pentagone a fourni aussi au commandement irakien des photos satellitaires du déploiement iranien. Et, sur instruction de Washington, le Koweït a concédé à Bagdad de gros prêts.

Mais une fois la guerre terminée, en 1988, Washington craint que l’Irak, grâce aussi à l’'assistance soviétique, ne prenne un rôle dominant dans la région. L'’attitude du Koweït change en conséquence : il exige de Bagdad le remboursement immédiat de la dette et augmente l'’extraction du pétrole du gisement de Rumaila qui s’étend sous les deux territoires. Il crée ainsi un dommage à l’'Irak, sorti de huit années de guerre avec une dette extérieure de plus de 70 milliards de dollars. Saddam Hussein pense alors sortir de l'’impasse en « re-annexant » le territoire koweitien qui, sur la base des frontières tracées en 1922 par le proconsul britannique Sir Percy Cox, barre l’accès de l’Irak au Golfe.

Les Etats-Unis, qui connaissent le plan dans les détails, laissent croire à Bagdad qu'’ils veulent rester en dehors du contentieux. Le 25 juillet 1990, alors que les satellites militaires montrent que l’'invasion est désormais imminente, l'’ambassadrice étasunienne à Bagdad, April Glaspie, assure Saddam Hussein que les Etats-Unis n’'ont aucune opinion sur sa dispute avec le Koweït et veulent les meilleures relations avec l’Irak. Une semaine plus tard, le 1er août, Saddam Hussein ordonne l’'invasion, commettant une colossale erreur de calcul politique.

Les Etats-Unis désignent l’ex allié comme ennemi numéro un et, une coalition internationale étant formée, envoient dans le Golfe une force de 750 mille hommes, dont 70% sont étasuniens, aux ordres du général Norman Schwarzkopf. Le 17 janvier 1991 commence l’'opération « Tempête du désert ». En 43 jours, dans ce qui a été défini comme « la plus intense campagne de bombardement de l'’histoire », l’'aviation USA et alliée (dont celle italienne) effectue avec 2800 avions plus de 110mille sorties, larguant 250mille bombes, dont celles à fragmentation qui lancent plus de 10 millions de sous-munitions. Le 23 février les troupes de la coalition, comprenant plus de 500 mille soldats, lancent l'’offensive terrestre qui, après cent heures de carnage, se termine le 28 février avec un « cessez-le-feu  temporaire » proclamé par le président Bush.

Personne ne connaît exactement le nombre de morts irakiens : selon une estimation environ 300 mille, militaires et civils, sûrement beaucoup plus. Des milliers sont ensevelis vivants dans les tranchées avec des blindés, transformés en bulldozers.

L'’embargo et l’'occupation de l’Irak

Dans la première guerre, Washington décide de ne pas occuper l’'Irak, pour ne pas alarmer Moscou dans la phase critique de la dissolution de l'’URSS et ne pas favoriser l'’Iran de Khomeiny. A cet effet on choisit à Washington d’'avancer un pas après l’'autre, d'’abord en frappant l’Irak, puis en l’'isolant par l’'embargo.

Dans les dix années suivantes, à cause de l’'embargo, meurent environ un demi million d’'enfants irakiens, plus autant d'’adultes, tués par la dénutrition chronique, par la carence d’eau potable, par les effets de l’'uranium appauvri et le manque de médicaments.

Cette stratégie, initiée par le républicain Bush (1989-1993), est poursuivie par le démocrate Clinton (1993-2001). Mais, dans les années 90, certaines conditions changent. L'’objectif de l'’occupation de l’'Irak, en position géostratégique clé dans la région moyen-orientale, est à présent jugé faisable. Le Project for the New American Century, un groupe de pression né pour « promouvoir le leadership global américain », demande en janvier 1998 au président Clinton d’' « entreprendre une action militaire pour éliminer Saddam Hussein du pouvoir ». Dans un document successif, en septembre 2000, il précise que « l’'exigence de maintenir dans le Golfe une force militaire américaine consistante dépasse la question du régime de Saddam Hussein », étant donné que le Golfe est « une région d’importance vitale » dans laquelle les Etats-Unis doivent avoir « un rôle permanent ».

La nouvelle stratégie, dont George W. Bush (fils du président auteur de la première guerre) devient exécuteur, est décidée donc avant qu'’il ne soit installé à la présidence en janvier 2001.
Cette stratégie reçoit une impulsion décisive avec les attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York et Washington (dont la régie –démontre une série de preuves- est sûrement interne). En février 2003, le secrétaire d'’Etat Colin Powell présente au Conseil de sécurité de l’ONU les « preuves » -fournies par la Cia et qui se sont ensuite révélées fausses avec l’'admission de Powell lui-même- que le régime de Saddam Hussein possède des armes de destruction de masse et soutient Al Qaida. Comme le Conseil de sécurité refuse d’'autoriser la guerre, les Etats-Unis passent outre celui-ci. Le 19 mars, la guerre commence. Le 1er mai, à bord du porte-avions Lincoln, le président Bush annonce « la libération de l’Irak », en soulignant que de cette façon les Etats-Unis « ont éliminé un allié d’Al Qaida ».

 Manlio Dinucci

Edition de mercredi 18 juin de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Photo : Le 13 juillet 2010, des soldats US de la 2e Brigade, 10ème Division de montagne, à bord d’un avion C-17 de l’armée à l’aéroport international de Bagdad. (AP Photo / Maya Alleruzzo) http://www.salon.com/2010/08/15/iraq_withdrawal_success/

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 08:57

 

source: P.Esposito

                                                               revolte.jpg

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 08:36

 

CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

                         

 

 

 

 

 

 

 

La barbarie, il ne faut pas la cacher… ce n’est qu’en montrant le vrai visage que les gens comprennent l’horreur. Comme le disait si bien le regretté site Web "gore" OGRISH.COM – "Can you handle life ?"

Roma boy attacked in Paris: the picture that will shock France (graphic content)

[Daily Telegraph - UK - 19/06/2014]

François Hollande calls brutal gang assault on 16-year-old Roma boy ‘unspeakable and unjustifiable attack on all the principles on which our republic was founded’ Warning: graphic image readers may find distressing

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication. Les clichés, récupérés auprès d'un des riverains qui ont découvert le corps de Darius, 16 ans, le crâne déformé par les coups, abandonné entre la vie et la mort le long de la Nationale 1 dans un chariot de supermarché, sont difficilement soutenables. Le journal Le Parisien, qui les avaient récupérés dès lundi, a décidé de ne pas les publier. L'article que le quotidien consacrait à ce fait divers sordide dans son édition de mardi débutait ainsi : « La photo est atroce... » Le Telegraph est le plus important des journaux « sérieux » de droite en Grande-Bretagne — l'équivalent anglais du Figaro —, et, comme toute la presse anglaise, il raffole des faits divers. Le fait que ce journal de référence ait décidé de diffuser ces images dans sa version papier (qui tire à 530 000 exemplaires) comme sur son site Internet — sur lequel l'article est le plus lu et le plus partagé du jour — en dit long sur les différences de sensibilité entre presses française et anglo-saxonne. « NOUS RESPECTONS LA LOI » Rory Mulholland, le correspondant du Telegraph, a obtenues les deux photos mercredi auprès de ce riverain, « sans le rétribuer », précise-t-il. Avant que sa rédaction en chef lui demande de ne plus s'exprimer sur le sujet dans les médias français, il avait eu le temps de répondre à Rue89 : « Il nous a donné une photo, qui avait déjà été reprise par une chaîne de télévision roumaine, qui l'a également diffusée [mais avait choisi de la flouter]. Nous nous sommes interrogés sur le caractère authentique de la photo, mais tout concordait : la description faite par Le Parisien, les informations judiciaires, le fait qu'il portait un T-shirt rouge. » Au siège du Parisien, la discussion avait pris une tournure très différente. Quand les deux reporters et le photographe envoyés sur les lieux du lynchage lundi soir sont rentrés avec les images, ils ont débattu avec leur rédaction en chef du conflit entre leur intérêt journalistique, leur monstruosité et l'illégalité de leur diffusion. « Dans l'excitation de ramener un document exceptionnel, on s'est posé la question, ce qui est normal. Mais on a presque immédiatement décidé de ne pas la publier », raconte l'un des deux journalistes, Timothée Boutry, avant d'ajouter : « Je constate que nous respectons la loi. » 15 000 EUROS D'AMENDE En Grande-Bretagne, le droit à l'image est limité par une interprétation très large de « l'intérêt public ». En France, deux articles de la loi sur la presse encadrent de façon beaucoup plus stricte la dignité des victimes et l'identification des mineurs. L'article 39 bis punit de 15 000 euros d'amende « le fait de diffuser, de quelque manière que ce soit, des informations relatives à l'identité ou permettant l'identification d'un mineur victime d'une infraction ». L'article 35 quater prévoit lui que « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de la reproduction des circonstances d'un crime ou d'un délit, lorsque cette reproduction porte gravement atteinte à la dignité d'une victime et qu'elle est réalisée sans l'accord de cette dernière, est punie de 15 000 euros d'amende ». Dès le lendemain de la diffusion des ces clichés en Grande-Bretagne, la procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, chargée de l'enquête sur le lynchage de Darius, a rappelé dans un communiqué que « le droit français s'oppose à la diffusion de la photo d'une victime mineure, qui a droit à la protection absolue de son image sous peine de poursuites pénales. Je ne doute pas que le droit et la déontologie de la presse empêcheront en France toute diffusion de cette photo qui n'a de place légitime que dans la procédure de l'enquête criminelle en cours ».

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

« La photo qui va choquer la France », titre le Daily Telegraph. Choquantes, les deux photographies du jeune Rom lynché vendredi à Pierrefitte-sur-Seine, publiées mercredi 18 juin par le quotidien anglais, le sont assurément. En France, elles sont surtout interdites de publication.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 08:30

CERVEAU

                                                                PALESTINEjpg-copie-1.jpg

 

Une loi ce ne peut pas être le Loto !

 samedi 21 juin 2014

Seul et unique pays au monde dans ce cas – une exception fran­çaise par­fai­tement contraire aux valeurs uni­ver­selles de la Répu­blique  – l’Etat français considère que les actions de boycott concernant Israël, afin d’exiger que ce pays applique le droit inter­na­tional, sont pas­sibles des rigueurs de la loi.

On notera bien : il s’agit, par ces actions paci­fiques et citoyennes, d’obtenir l’application du droit inter­na­tional, et rien d’autre que le droit. Comme hier des citoyennes et des citoyens ont pu boy­cotter l’Afrique du Sud pour qu’il soit mis un terme à l’apartheid. L’apartheid tombé et devant le linceul de Mandela, tout le monde – inclus en France – s’est félicité de ces actions. Au reste, per­sonne ne son­gerait à pour­suivre des appels au boycott concernant la Syrie, la Chine, la Russie ou naguère le Mexique. Mais s’agissant d’Israël, plus exac­tement de la poli­tique des diri­geants israé­liens, il y a déro­gation. Ce simple fait donne d’emblée à com­prendre que ce n’est pas la loi qui est en cause mais une volonté poli­tique qui est à l’œuvre.

La loi est bonne en effet : il s’agit – article 24 et sui­vants de la loi de 1881sur la presse – de condamner toute dis­cri­mi­nation, notamment eth­nique, contre une per­sonne ou un groupe de per­sonnes. De lutter contre tous les racismes en somme. C’est une loi qui non seulement est bonne mais qui est abso­lument nécessaire.

Ce qui est en cause, ce n’est donc pas la loi. C’est l’interprétation qui en a été faite par le poli­tique – en l’occurrence par la ci-​​devant Garde des Sceaux, Madame Alliot-​​Marie – qui a envoyé, via la direction des affaires cri­mi­nelles et des grâces, une cir­cu­laire aux Par­quets pour leur expliquer, contre tout bon sens, que des pro­duits boy­cottés ou des appels à les boy­cotter c’était du racisme pas­sible des rigueurs de cette loi, dès lors qu’Israël était en cause ! Cette aber­ration poli­tique aboutit à des aber­ra­tions juri­diques et plonge les magis­trats dans un désarroi évident. Pour l’heure, sauf dans deux cas, les procès qui ont eu lieu à partir de cette cir­cu­laire ont abouti à la relaxe des inculpés. Se pose donc un pro­blème sérieux : cette cir­cu­laire aboutit à ce que la Justice ne soit pas égale pour tous et que la loi ne soit pas pré­vi­sible dans ses effets. C’est ins­taurer en matière judi­ciaire le Loto… ou la rou­lette russe. Et c’est le résultat d’une cir­cu­laire poli­tique et uni­quement poli­tique. J’entends de « savantes » per­sonnes expliquer gra­vement – sans y croire un instant, bien entendu, tel­lement c’est ridicule et contraire au fonc­tion­nement de la Justice – que cette cir­cu­laire ne donnant pas des résultats équi­va­lents sur tout le ter­ri­toire, il ne fau­drait pas l’abroger mais attendre sim­plement qu’elle meure de sa propre mort.

On notera le courage de ces « savantes » per­sonnes ! Mais aussi leur incroyable désin­volture. Ou bien une cir­cu­laire est juste, et alors on la main­tient, ou bien elle est infondée, et alors on l’abroge. Comment dire et rendre la Justice autrement ? Comment les citoyens peuvent-​​ils s’y retrouver ? Et les magis­trats ? Et les juges ?

Il y a trop de tech­no­crates que le courage effraie, qui croient intel­ligent d’essayer d’éviter un obs­tacle et qui finissent étonnés que leur bateau se soit échoué. Car on ne peut esquiver les obs­tacles ou les pro­blèmes. On les affronte. Remarquez : ils ne risquent rien, eux. Ils conseillent – retenez le mot « conseil » – les ministres. Et si un ou une ministre trinque du fait de leur incon­sis­tance, peu leur importe ! Leur car­rière se déroulera sans pro­blème majeur. « Les ministres passent, les fonc­tion­naires restent » – vieux théorème de la haute fonction publique. Tout cela prê­terait à rire si ce n’était très grave car il en va du fonc­tion­nement de la Justice, de notre Répu­blique et de la Répu­blique elle-​​même. En effet, il y a une dis­tinction fon­da­mentale entre une ou des per­sonnes et un ou des pro­duits. Bien évi­demment. Nul besoin de sortir de l’ENA, de l’école nationale de la magis­trature ou de Poly­tech­nique pour com­prendre cela. Boy­cotter des pro­duits – on peut être pour ou contre – relève de la liberté d’expression que per­sonne ne peut fouler aux pieds dans notre Répu­blique et en Europe. Per­sonne. Pas même un « conseiller » de ministre. Depuis plus de deux ans le gou­ver­nement d’une autre majorité est en place. Malgré nos appels appuyés et sou­tenus il n’a tou­jours pas abrogé la cir­cu­laire Alliot-​​Marie.

Il est temps – plus que grand temps – que cela soit entendu là où c’est néces­saire : ça suffit les ter­gi­ver­sa­tions ! Au poli­tique de décider de la poli­tique pénale et de son appli­cation ! Abro­gation pure et simple de la cir­cu­laire Alliot-​​Marie ! Liberté d’expression ! Justice égale pour tous !

                        Jean-​​Claude Lefort Député honoraire

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 06:40

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

audi-nazi.jpgLe grand capital allemand et le III ème Reich : Audi a exploité 35 000 esclaves des camps de concentration jusqu'à la mort

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Combien d'articles dithyrambiques sur le « modèle économique » allemand ? Combien rappellent d'où viennent les fortunes des Krupp, Mercedes, Siemens, Bayer, Volkswagen … un sombre passé lavé après 1945 sous prétexte de lutte contre l'ennemi commun à l'Allemagne nazie et à la RFA de l'après-guerre.

 

Un sombre passé qui refait surface grâce au travail des historiens. Les uns après les autres, les groupes automobiles comme Volkswagen, Daimler, BMW doivent admettre le recours à grande échelle aux internés des camps de concentration pendant la Seconde guerre mondiale.

 

Eclairant sur la logique du nazisme : l'exploitation jusqu'à la mort

 

Dernier en date : Audi. La marque de luxe allemande a du sang sur ses jantes dorées.

 

Consciente du malaise causé par son action sous le III ème Reich, désireuse de contrôler le scandale, Audi a commissionné deux historiens Martin Kukowski et Rudolf Boch pour enquêter sur son histoire.

 

Leur ouvrage « Économie de guerre et main d'oeuvre d'Auto Union-Chemnitz pendant la Seconde guerre mondiale » est éclairant sur le nazisme, quel rôle joue cette forme extrême du fascisme dans le système capitaliste.

 

Un régime qui a poussé l'horreur jusqu'à l'extermination méthodique d'un peuple, d'abord exclu puis interné par millions, le massacre systématique des peuples sur le Front de l'est.

 

Mais un régime qui est né d'abord de la mise au pas de la classe ouvrière allemande, de l'exploitation rationnelle au plus bas prix possible des travailleurs allemands puis de l'ensemble des peuple conquis – jusqu'au recours à des formes d'esclavage dans les camps.

 

C'est ce que nous apprend ce travail de recherche centré sur « Auto Union » né en 1932 de la fusion des firmes automobiles Audi, DKW, Horch et Wanderer.

 

Auto Union, grand rival de Mercedes, a pu user de ses liens privilégiés avec les dirigeants nazis pour profiter d'un « avantage compétitif » imbattable : une main d’œuvre au prix de la force de travail réduit à son minimum, un système d'esclavage de fait.

 

Camps de concentration, camps de travail de la SS, travail forcé dans les usines :

 

les facettes de la « compétitivité » Made in nazi Germany !

 

Ainsi, l'étude souligne le recours différencié à trois type de travailleurs forcés :

 

D'abord, les internés du camp de concentration de Flossenbürg, en Bavière. En tout, ce sont 18 000 prisonniers qui ont dû travailler dans ce camp pour construire les voitures de luxe Audi.

 

Selon les responsables de l'étude, Audi porte une « responsabilité morale » dans la mort de 4 500 prisonniers par la suite de leur travail pour le groupe automobile : cela représente 1/6 ème des internés morts à Flossenbürg.

 

Ensuite, ce sont les 3 700 internés des camps de concentration intégrés aux sept camps de travail créés et dirigés par la SS sur mesure pour le groupe Auto Union afin de construire des véhicules pour l'effort de guerre nazi.

 

Enfin, il faut y rajouter 16 000 travailleurs forcés incorporés dans les usines traditionnellesdu groupe saxon.

 

Ils ne faisaient pas partie du système de camps de concentration mais étaient employés à produire des véhicules pour Audi dans les usines de Chemnitz et Zwickau. Parmi ce personnel semi-esclave, un quart était juif.

 

Selon les historiens, les conditions dans les usines de Chemnitz et Zwickau étaient « terrifiantes ». Lorsque les ouvriers-prisonniers étaient jugés inaptes au travail, pas assez productifs, ils étaient transférés au camp de Flossenburg pour y être exécutés.

 

Naturellement, la direction actuelle d'Audi a feint l'indignation et l'incrédulité face à ce passé : « Je suis très choqué par l'ampleur de l'implication de la direction de l'ex-Auto Union dans le système de travail forcé et esclave », a déclaré le cadre dirigeant du groupe Peter Mosch.

 

Le fondateur d'Audi : un nazi convaincu adulé par la RFA « libérale » !

 

Pourtant, la tête d'Audi pendant la Seconde guerre mondiale n'est pas un illustre inconnu. Dr Richard Bruhn est le fondateur chéri d'Audi, le « père d'Auto Union », il en fut le directeur de 1932 à 1945.

 

Il est loué dans les fascicules historiques (sic) du groupe, les dispositifs de retraite privés du groupe portent son nom et dans la ville d'Ingolstadt en Bavière, où se trouve Audi aujourd'hui, plusieurs rues portent son nom.

 

Le Dr Bruhn, comme tant d'autres patrons allemands, fut un nazi convaincu, il fut même doté du titre de « Wehrwirtschaführer », soit chef de l'industrie de défense, révélateur de l'importance de l'entreprise dans l'effort de guerre nazi.

 

Comme le soulignent les auteurs de l'étude historique, « il n'y a aucun débat possible sur l'étendue des liens entre les dirigeants nazis et ceux d'Auto Union », sachant qu'elle était « pleinement intégrée au régime national-socialiste ».

 

Après avoir fui l'Allemagne de l'est libérée par les Soviétiques, craignant d'y être condamné par ses crimes, le nazi Bruhn « choisit la liberté », à l'Ouest.

 

Bon choix, il est brièvement interné par les Britanniques, il y avoue même alors avoir employé massivement des prisonniers des camps de concentration mais est libéré dans une « dénazification » qui ressemblait en RFA plus à une mascarade qu'à une réelle épuration.

 

Il est remis par les autorités d'occupation à la tête du groupe Auto Union, dont le siège est déplacé de Chemnitz, contrôlé par les Soviétiques, à Ingolstadt, en Bavière, zone d'occupation américaine.

 

Avec les fonds du plan Marshall, Bruhn parvient en 1949 à refonder le groupe Auto Union et contribue à nouveau à la prospérité d'un régime voué à la lutte contre le communisme, et désireux de gonfler les profits des barons de l'industrie.

 

L'Allemagne de l'ouest a fait du nazi Bruhn un de ses héros du « miracle ouest-allemand » : en 1953, il obtient la « Grande croix de l'Ordre du mérite » pour son rôle dans la reconstruction de la puissance économique du groupe après la guerre.

 

Il meurt en 1964, avec les honneurs de la RFA. Son groupe est rachetée en 1966 par Volkswagen, il sera renommé en 1985 Audi.

 

Le cas d'Audi n'est ni le premier ni le dernier à être soulevé, il est révélateur à plus d'un titre : il nous apprend l'origine des fortunes allemandes actuelles, l'insensibilité des grands groupes à la forme du régime, même le plus brutal, tant qu'il protège leurs intérêts.

 

Plus fondamentalement, c'est la logique mortifère du système capitaliste qui est dévoilée, prête à sacrifier les vies humaines pour le profit de quelques-uns, diabolisant les penseurs et bâtisseurs de l' alternative pour mieux blanchir les criminels d'hier et d'aujourd'hui.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 06:37
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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 06:15

 

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Le rêve a une suite

dimanche 22 juin 2014, par Al Faraby

« Auschwitz ? »
« non... Yarmouk »
« c’est où ça ? »
« ... !? »

Al Faraby
Dimanche, 22 juin 2014

Trois enfants réfugiés Palestiniens au camp de Yarmouk, près de Damas, photographiés par Niraz Saïd. La photo fait partie d’une exposition qui se tiendra le mardi 24 juin à Ramallah sous le titre « Le rêve a une suite ».

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