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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 14:42

                                                                           courriel 2

 

 

               « Il suffit de peu pour que les vieilles lunes refassent surface. Tenez, la revue de presse de Levaï sur France Inter ce matin. Toute orientée sur un "appel à la raison" adressée aux cheminots avec une déclaration de Thorez tronquée et des larmes de vieux social démocrate sur nos pauvres candidats au bac. Tenez, le "marronnier" du journalisme, je veux dire les "otages" des grévistes en général et des cheminots en particulier. Savez-vous que dès qu'un mouvement de grève se prépare, dans les rédactions ont prend le plus jeune, le plus con, pour aller "couvrir" la colère des gens qui attendent leur train. Faut bien les préparer à servir la soupe du patronat. »

 

                                             José Fort  

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 14:25

                                                                    MARE-NOSTRUM-copie-1

 

source:Patrick Le Hyaric, deputé  européen

Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en grève de la faimdrapeau-palestine-.gif
120118-palestinian-prisoners

 

150 à 250 prisonniers (dont près de 90 ont déjà était hospitalisés) observe une grève de la faim depuis maintenant 51 jours pour protester contre la détention administrative dont il font l’objet . La détention administrative permet aux autorités israéliennes de détenir pour une durée de 6 mois, renouvelable à l’infini, un prisonnier sans inculpation, ni jugement. Cet  « héritage » qui date de l’époque du mandat britannique est absurde et scandaleux dans une démocratie, car il permet de détenir des hommes et des femmes des mois et des années, sans savoir ce qu’on leur reproche, ni jugement, et donc sans possibilité de se défendre. Il est logique de pouvoir incarcérer, si un juge le décide, le temps que l’instruction se termine et qu’un procès soit organisé dans un délai raisonnable. En France, cette période est de 2 ans. En Israël, cette période peut durer le temps que les autorités israéliennes le souhaitent….Il y a une quinzaine de jours, avec une délégation de militants, je me suis rendu auprès de leurs familles qui campe sur une place de Ramallah pour leur apporter notre soutien. Elles nous ont fait par de la maltraitance et de la violence que subissent les prisonniers. Il faut que tous les démocrates se fassent entendre contre ces méthodes.

 

189 prisonniers politiques palestiniens sur le total de 5.000 croupissent actuellement dans les geôles israéliennes. Et la mobilisation grandit chaque jour pour² abolir ce droit inique. La semaine dernière, le peuple palestinien a montré sa solidarité envers les prisonniers en organisant une grève en Cisjordanie et une veillée réunissant des milliers de personnes dans les rues de Gaza.

 

Aujourd’hui, les commerçants de la vieille ville de Jérusalem et l’ensemble des commerçants des Jérusalem Est ont laissé leur store baissé en signe de solidarité. Saeb Erekat, haut dirigeant palestinien a demandé aux Etats d’interpeller le gouvernement israélien sur l’état de santé des prisonniers et en même temps de leur demander d’abroger la politique de détention. Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unis a demandé à Nétanyahu, à inculper ou à relâcher les prisonniers retenus sans charge.

 

Mais le gouvernement israélien reste sourd aux demandes internationales ou à la détresse des grévistes de la faim et de celle de leurs familles, qui voit leur père, leur fils ou leur frère se dégrader physiquement jour après jour. Plutôt que de réunir les parlementaires à la Knesset pour débattre et faire voter l’abrogation de ce dispositif, les députés discutent depuis lundi, d’un projet de loi pour obliger les grévistes à s’alimenter, y compris par la manière forte…Ce projet est évidemment rejeté par les parlementaires de gauche, les libéraux et les arabes israéliens. L’ordre des médecins israéliens s’y est même farouchement opposé.

 

Nous aussi, ici en France, montrons par tous les moyens, notre solidarité.


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    14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 05:59

     

                                                                               CERVEAU

     

     

    Pour resserrer l’emprise des Etats-Unis sur l’Europe
    Ukraine, nouveau Rideau de Fer.
    Diana JOHNSTONE

    Les dirigeants de l’OTAN sont actuellement en train de se livrer à une mascarade en Europe qui vise à ériger un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident.


    Avec une étonnante unanimité, les dirigeants de l’OTAN feignent d’être surpris par des événements qu’ils avaient planifiés des mois à l’avance. Des événements qu’ils ont délibérément déclenchés sont présentés comme une « agression russe » soudaine, imprévue et injustifiée. Les États-Unis et l’Union européenne se sont lancés dans une provocation agressive en Ukraine dont ils savaient qu’elle forcerait la Russie à réagir de manière défensive, d’une façon ou d’une autre.


    Ils ne pouvaient pas savoir exactement comment le président russe Vladimir Poutine réagirait lorsqu’il verrait que les États-Unis étaient en train de manipuler les conflits politiques en Ukraine pour installer un gouvernement pro-occidental décidé à rejoindre l’OTAN. Il ne s’agissait pas d’une simple question de « sphère d’influence » dans le « voisinage immédiat » de la Russie, mais d’une question de vie ou de mort pour la marine russe, ainsi que d’une grave menace à sa sécurité nationale sur ses frontières.


    Un piège a ainsi été tendu à Poutine. Quoi qu’il fasse, il serait perdant. Soit il ne réagirait pas assez, et trahirait les intérêts nationaux fondamentaux de la Russie, en permettant à l’OTAN de positionner ses forces hostiles dans une position d’attaque idéale.


    Soit il réagirait de manière excessive, en envoyant des forces russes envahir l’Ukraine. L’Occident y était préparé, prêt à hurler que Poutine était « le nouvel Hitler », sur le point d’envahir une pauvre Europe sans défense qui ne pouvait être sauvée (une fois de plus) que par ces généreux Américains.


    En réalité, la réponse défensive russe était une solution intermédiaire très raisonnable. Grâce au fait que l’écrasante majorité des habitants de la Crimée se sentait Russe, ayant été des citoyens russes jusqu’à ce que Khrouchtchev attribue de façon frivole ce territoire à l’Ukraine en 1954, une solution pacifique et démocratique fut trouvée. Les Criméens ont voté pour leur retour à la Russie lors d’un référendum qui était parfaitement légal selon le droit international, mais en violation de la Constitution de l’Ukraine, laquelle était alors en lambeaux, ayant juste été violée par le renversement du président dûment élu du pays, Victor Ianoukovitch, renversement facilité par des milices violentes. Le changement de statut de la Crimée a été obtenu sans effusion de sang, par les urnes.



    Néanmoins, les cris d’indignation de l’Ouest furent tout aussi hystériques et agressifs que si Poutine avait réagi de façon excessive et soumis Ukraine à une campagne de bombardement à l’américaine, ou avait carrément envahi le pays – chose qu’on attendait peut-être de sa part.

    Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a dirigé le chœur d’indignation des bien-pensants en accusant la Russie de choses dont son propre gouvernement est coutumier. « On ne peut pas envahir un autre pays sous un prétexte bidon pour faire valoir ses intérêts. Il s’agit d’un acte d’agression sous des prétextes montés de toutes pièces », pontifia Kerry. « C’est vraiment un comportement du 19e siècle au 21e siècle ». Au lieu de rire face à cette hypocrisie, les médias, politiciens et commentateurs américains ont repris avec zèle le thème de l’agression expansionniste inacceptable de Poutine. Les Européens, obéissants, leur ont faiblement fait écho.

    Tout avait été planifié à Yalta

    En septembre 2013, l’un des plus riches oligarques de l’Ukraine, Viktor Pinchuk, finança une conférence stratégique d’élites sur l’avenir de l’Ukraine qui s’est déroulée dans le même Palais à Yalta, en Crimée, où Roosevelt, Staline et Churchill s’étaient réunis pour décider de l’avenir de l’Europe en 1945. Parmi les médias spécialisés qui rendaient compte de cette conférence, largement ignorée par les médias de masse, The Economist, écrivit de cette « démonstration de diplomatie féroce » que : « L’avenir de l’Ukraine, un pays de 48 millions d’habitants, et de l’Europe se décidait en temps réel. » Parmi les participants se trouvaient Bill et Hillary Clinton, l’ancien chef de la CIA le général David Petraeus, l’ancien secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, l’ancien président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, Shimon Peres, Tony Blair, Gerhard Schröder, Dominique Strauss-Kahn, Mario Monti, le président lituanien Dalia Grybauskaite, l’influent ministre des Affaires étrangères polonais, Radek Sikorski. Tant le président Viktor Ianoukovitch, renversé cinq mois plus tard, que son successeur récemment élu Petro Porochenko étaient présents. L’ancien secrétaire à l’énergie américain, Bill Richardson était là pour parler de la révolution du gaz de schiste que les États-Unis espèrent utiliser pour remplacer les réserves de gaz naturel de la Russie et ainsi affaiblir cette dernière. Le centre de la discussion portait sur « l’Accord de libre-échange approfondi et complet » (ALEAC) entre l’Ukraine et l’Union européenne, et la perspective de l’intégration de l’Ukraine à l’Occident. Le ton général était euphorique devant la perspective de briser les liens de l’Ukraine avec la Russie en faveur de l’Occident.


    Une conspiration contre la Russie ? Pas du tout. Contrairement à Bilderberg, les délibérations ici n’étaient pas tenues secrètes. Face à plus d’une dizaine de personnalités américaines de haut niveau et un large échantillon de l’élite politique européenne se trouvait un conseiller de Poutine nommé Sergueï Glaziev, qui a clairement explicité la position de la Russie.


    Glazyev a introduit une dose de réalisme politique et économique dans la conférence. Forbes a rendu compte à l’époque de la « différence frappante » entre les points de vue russes et occidentaux « non pas sur l’opportunité de l’intégration de l’Ukraine avec l’UE, mais plutôt sur son impact probable. » Contrairement à l’euphorie de l’Ouest, le point de vue russe était fondé sur des « critiques économiques très précises et pointues » sur l’impact de l’accord sur l’économie de l’Ukraine, en notant que l’Ukraine souffrait d’un énorme déficit extérieur, financé par des emprunts à l’étranger, et que l’augmentation substantielle d’importations de l’Occident qui résulterait de l’accord ne pouvait que faire gonfler le déficit. L’Ukraine « soit se retrouvera en cessation de paiements, soit devra être renflouée par un important plan de sauvetage ».

    Le journaliste de Forbes a conclu que « la position de la Russie est beaucoup plus proche de la vérité que les belles paroles émanant de Bruxelles et de Kiev. »


    Quant à l’impact politique, Glazyev a souligné que la minorité russophone dans l’Est de l’Ukraine pourrait être incitée à diviser le pays en signe de protestation contre la rupture des liens avec la Russie, et que la Russie serait légalement en droit de les soutenir, selon le Times de Londres.


    En bref, lors de la planification de l’intégration de l’Ukraine dans la sphère occidentale, les dirigeants occidentaux étaient parfaitement conscients que cette initiative entraînerait de sérieux problèmes avec les Ukrainiens russophones, et avec la Russie elle-même. Plutôt que de chercher à trouver un compromis, les dirigeants occidentaux ont décidé d’aller de l’avant et de condamner la Russie pour tout ce qui pouvait mal tourner. La première chose qui a mal tourné fut la reculade de M. Ianoukovitch devant la perspective d’un effondrement économique qui serait impliqué par l’accord commercial avec l’Union européenne. Il a repoussé la signature, dans l’espoir d’obtenir de meilleures conditions. Puisque rien de tout cela n’avait été expliqué clairement à la population ukrainienne, des protestations indignées s’ensuivirent, qui ont été rapidement exploitées par les États-Unis... contre la Russie.


    L’Ukraine, comme pont... ou comme talon d’Achille

    L’Ukraine, un terme qui signifie frontière, est un pays sans frontières historiques clairement définies qui a été étendu à la fois trop à l’Est et trop à l’Ouest. L’Union soviétique était responsable de cette situation, mais l’Union soviétique n’existe plus, et le résultat est un pays sans identité unifiée et qui pose problème pour lui-même et pour ses voisins.

    Il a été étendu trop à l’Est, en intégrant un territoire qui pourrait tout aussi bien appartenir à la Russie, dans le cadre d’une politique générale visant à distinguer l’URSS de l’empire tsariste, par l’élargissement de l’Ukraine au détriment de sa composante russe et pour démontrer ainsi que l’Union soviétique était vraiment une union entre des républiques socialistes égales. Tant que toute l’Union soviétique était gérée par une direction communiste, ces frontières n’avaient pas trop d’importance.



    Le territoire de l’Ukraine a été étendu trop à l’Ouest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Union soviétique victorieuse a déplacé la frontière de l’Ukraine pour y inclure les régions de l’Ouest, dominées par la ville diversement nommée Lviv, Lwow, Lemberg ou Lvov, selon qu’elle appartenait à la Lituanie, la Pologne, l’Empire des Habsbourg ou l’URSS, régions qui sont devenues un foyer de sentiments anti-russes. Cela fut sans doute conçu comme une mesure défensive, pour neutraliser des éléments hostiles, mais cela a créé cette nation fondamentalement divisée qui constitue aujourd’hui une mare d’eaux troubles parfaite pour des puissances hostiles qui veulent venir y pêcher.


    L’article de Forbes précité soulignait que : « Au cours de la majeure partie des cinq dernières années, l’Ukraine jouait à un double jeu, en racontant à l’UE qu’elle était intéressée par la signature de l’ALEAC tout en racontant aux Russes qu’elle était intéressée à se joindre à l’union douanière ». Soit Ianoukovitch n’arrivait pas à se décider, soit il essayait d’obtenir le maximum de chaque côté, en faisant monter les enchères. Quoi qu’il en soit, il n’a jamais été « l’homme de Moscou », et sa chute doit beaucoup sans doute au fait qu’il a joué sur deux registres opposés, un jeu dangereux.

    On peut néanmoins affirmer qu’il fallait quelque chose qui jusqu’à présent semblait faire totalement défaut en Ukraine : une direction reconnaissant la nature divisée du pays et œuvrant avec diplomatie pour trouver une solution capable de satisfaire les populations locales et leurs liens historiques avec l’Occident catholique et la Russie. En bref, l’Ukraine pourrait être un pont entre l’Orient et l’Occident – ce qui, d’ailleurs, était précisément la position russe. La position de la Russie n’a pas été de diviser l’Ukraine, encore moins de la conquérir, mais de faciliter son rôle de pont. Cela impliquerait un degré de fédéralisme, d’administration locale, qui, jusqu’ici, fait entièrement défaut dans ce pays, avec les gouverneurs locaux non pas élus mais nommés par le gouvernement central à Kiev. Une Ukraine fédérale pourrait à la fois développer des relations avec l’UE et maintenir ses relations économiques vitales (et rentables) avec la Russie.

    Mais un tel arrangement nécessiterait que l’Occident soit prêt à coopérer avec la Russie. Les États-Unis ont ouvertement opposé leur veto à cette possibilité, préférant exploiter la crise afin de marquer au fer rouge la Russie comme étant « l’ennemi ».


    Plan A et Plan B

    La politique étatsunienne, déjà évidente lors de la réunion de septembre 2013 à Yalta, a été mise en œuvre sur le terrain par Victoria Nuland, ancienne conseillère de Dick Cheney, vice-ambassadrice à l’OTAN, porte-parole de Hillary Clinton et épouse du théoricien néo-conservateur Robert Kagan. Son rôle de premier plan dans les événements en Ukraine prouve que l’influence des néo-conservateurs au Département d’État, établie sous Bush II, a été maintenue par Obama, dont la seule contribution visible au changement de la politique étrangère a été la présence d’un homme d’origine africaine à la présidence, présence calculée pour démontrer au monde entier les vertus multiculturelles des États-Unis. Comme la plupart des présidents récents, Obama est là en tant que vendeur temporaire des politiques formulées et exécutées par d’autres.


    Comme Victoria Nuland s’en est vantée à Washington, depuis la dissolution de l’Union soviétique en 1991, les États-Unis ont dépensé cinq milliards de dollars pour gagner de l’influence politique en Ukraine (c’est ce qu’on appelle « la promotion de la démocratie »). Cet investissement n’est pas « pour le pétrole », ni pour obtenir un avantage économique immédiat. Les principaux motifs en sont géopolitiques, parce que l’Ukraine est le talon d’Achille de la Russie, le territoire ayant le plus grand potentiel pour causer des ennuis à la Russie.


    Ce qui a attiré l’attention du public sur le rôle de Victoria Nuland dans la crise ukrainienne fut son emploi d’un vilain mot, lorsqu’elle dit à l’ambassadeur des États-Unis, « Fuck the UE ». Mais l’agitation autour de son mauvais langage a voilé ses mauvaises intentions. La question était de savoir qui allait arracher le pouvoir des mains du président élu Viktor Ianoukovitch. Le choix de la chancelière allemande Angela Merkel portait sur l’ancien boxeur Vitaly Klitschko. La rebuffade grossière de Nuland signifiait que c’étaient les États-Unis, et non pas l’Allemagne ni l’Union européenne, qui allaient choisir le prochain chef, et ce ne serait pas Klitschko, mais « Yats ». Et en effet ce fut Yats, Arseni Iatseniouk, un technocrate de seconde zone soutenu par les États-Unis et connu pour son enthousiasme pour les politiques d’austérité du FMI et pour l’adhésion à l’OTAN, qui a obtenu le poste. Ce qui a abouti à la mise en place d’un gouvernement parrainé par les États-Unis, soutenu dans les rues par une milice fasciste avec peu de poids électoral mais beaucoup d’agressivité armée, qui a organisé l’élection du 25 mai, dont la zone russophone de l’est a été largement exclue.


    Le plan A du putsch de Victoria Nuland était probablement d’installer, et rapidement, un gouvernement à Kiev qui adhérerait à l’OTAN, permettant ainsi aux États-Unis de prendre possession de la base navale de la mer Noire, à Sébastopol en Crimée, base indispensable pour la Russie. La réintégration de la Crimée à la Russie fut un mouvement défensif nécessaire de Poutine pour l’empêcher.


    Mais la tactique de Nuland était en fait un stratagème pour gagner sur tous les tableaux. Si la Russie ne réussissait pas à se défendre, elle risquait de perdre la totalité de sa flotte sud - une catastrophe nationale absolue. D’autre part, si la Russie réagissait, ce qui était le plus probable, les États-Unis remportaient une victoire politique, ce qui était peut-être l’objectif principal de Nuland. Le mouvement totalement défensif de Poutine fut dépeint par les grands médias occidentaux, en écho aux dirigeants politiques, comme une manifestation gratuite de « l’expansionnisme russe », que la machine de propagande compara à Hitler s’emparant de la Tchécoslovaquie et la Pologne.


    Ainsi, une provocation flagrante de l’Ouest, en exploitant la confusion politique ukrainienne contre une Russie fondamentalement sur la défensive, a réussi de manière surprenante à produire un changement total dans l’air du temps, changement artificiellement produit par les médias occidentaux. Soudain, on nous dit que « l’Occident épris de liberté » est confronté à la menace de « l’expansionnisme agressif russe ». Il y a trente ans, les dirigeants soviétiques ont cédé la boutique, en ayant l’illusion qu’un renoncement pacifique de leur part pourrait conduire à un partenariat amical avec l’Occident, et en particulier avec les États-Unis. Mais ceux qui aux États-Unis n’ont jamais voulu mettre fin à la guerre froide sont en train de prendre leur revanche. Peu importe le « communisme » ; si, au lieu de préconiser la dictature du prolétariat, le leader actuel de la Russie est tout simplement un peu vieux jeu, les médias occidentaux sauront en faire un monstre. Les États-Unis ont besoin d’un ennemi pour pouvoir en sauver le monde.


    Le retour du racket de la "Protection"

    Mais tout d’abord, les États-Unis ont besoin de l’ennemi russe pour « sauver l’Europe », ce qui est une autre manière de dire « afin de continuer à dominer l’Europe ». Les décideurs à Washington semblaient inquiets que la focalisation d’Obama sur l’Asie et la négligence de l’Europe pourraient affaiblir le contrôle des États-Unis sur ses alliés de l’OTAN. Les élections du 25 Mai au Parlement européen ont révélé une grande désaffection à l’égard de l’Union européenne. Cette désaffection, notamment en France, est liée à une prise de conscience croissante que l’UE, loin d’être une alternative potentielle aux États-Unis, est en réalité un mécanisme qui verrouille les pays européens dans une mondialisation définie par les États-Unis, les soumettant au déclin économique et à la politique étrangère étatsunienne, y compris les guerres.


    L’Ukraine n’est pas la seule entité qui a été trop étendue. L’UE aussi. Avec 28 membres de différentes langues, cultures, histoires et mentalités, l’UE n’est pas en mesure de s’entendre sur une politique étrangère autre que celle imposée par Washington. L’extension de l’UE aux anciens satellites d’Europe de l’Est a totalement détruit toute possibilité de consensus profond entre les pays de la Communauté économique d’origine : France, Allemagne, Italie et les pays du Benelux. La Pologne et les pays baltes voient l’adhésion à l’UE comme utile, mais leurs cœurs sont en Amérique - où beaucoup de leurs dirigeants les plus influents ont été éduqués et formés. Washington est en mesure d’exploiter l’anti-communisme, les sentiments anti-russes et même la nostalgie pro-nazie de l’Europe du nord-est pour lancer la fausse alarme « les Russes arrivent ! » afin de gêner le partenariat économique grandissant entre l’ancienne UE, notamment l’Allemagne, et la Russie.


    La Russie n’est pas une menace. Mais pour les russophobes bruyants dans les Etats baltes, l’Ukraine occidentale et la Pologne, l’existence même de la Russie est une menace. Encouragée par les États-Unis et l’OTAN, cette hostilité endémique constitue la base politique pour un nouveau « rideau de fer » destiné à atteindre l’objectif énoncé en 1997 par Zbigniew Brzezinski dans Le grand échiquier : garder le continent eurasien divisé afin de perpétuer l’hégémonie mondiale des États-Unis. L’ancienne guerre froide a servi à cela, en cimentant la présence militaire des États-Unis et leur influence politique en Europe occidentale. Une nouvelle guerre froide peut empêcher l’influence américaine d’être diluée par de bonnes relations entre l’Europe occidentale et la Russie.


    Obama est venu en Europe en brandissant la promesse de « protéger » l’Europe, en installant des troupes dans des régions aussi proches que possible de la Russie, tout en ordonnant en même temps à la Russie de retirer ses propres troupes, sur son propre territoire, encore plus loin de l’Ukraine troublée. Cela semble destiné à humilier Poutine et à le priver de soutien politique chez lui, au moment où des protestations s’amplifient dans l’Est de l’Ukraine contre le leader russe, où on lui reproche d’avoir abandonné les habitants de cette région aux tueurs envoyés par Kiev.


    Pour resserrer l’emprise des États-Unis sur l’Europe, les États-Unis utilisent cette crise artificielle pour exiger que leurs alliés endettés dépensent encore plus pour la « défense », notamment par l’achat de systèmes d’armes américains. Bien que les États-Unis soient encore loin d’être en mesure de répondre aux besoins énergétiques de l’Europe avec leur gaz de schiste, cette perspective est saluée comme un substitut aux ventes de gaz naturel russe - stigmatisées comme un « moyen d’exercer une pression politique », pressions dont les hypothétiques ventes de gaz US seraient innocentes. Des pressions sont exercées sur la Bulgarie et même la Serbie pour bloquer la construction du gazoduc South Stream qui acheminera le gaz russe vers les Balkans et l’Europe du Sud.


    Les Pions en Normandie

    Aujourd’hui, le 6 Juin, le soixante-dixième anniversaire du débarquement donne lieu en Normandie à une gigantesque célébration de la domination américaine, avec Obama menant le bal du gratin des dirigeants européens. Les derniers des vieux soldats et aviateurs survivants présents sont comme les fantômes d’une ère plus innocente lorsque les États-Unis n’étaient qu’au début de leur nouvelle carrière de maîtres du monde. Les survivants sont réels, mais le reste n’est que mascarade. La télévision française est noyée dans les larmes de jeunes villageois en Normandie qui ont appris que les États-Unis étaient une sorte d’Ange Gardien qui a envoyé ses garçons mourir sur les plages de Normandie par pur amour pour la France. Cette image idéalisée du passé est implicitement projetée sur l’avenir. En soixante-dix ans, la guerre froide, la narration de la propagande dominante et surtout Hollywood ont convaincu les Français, et la plupart des gens en Occident, que le Jour-J fut le point tournant qui a gagné la Seconde Guerre mondiale et sauvé l’Europe de l’Allemagne nazie.


    Vladimir Poutine est arrivé à la célébration, où il a été minutieusement ignoré par Obama, arbitre auto-proclamé de la vertu. Les Russes rendent hommage à l’opération Jour-J qui a libéré la France de l’occupation nazie, mais ils - et les historiens - savent ce que la majorité de l’Occident a oublié : que la Wehrmacht fut défaite de façon décisive non pas par le débarquement de Normandie, mais par l’Armée rouge. Si le gros des forces allemandes n’avait pas été enlisé dans une guerre déjà largement perdue sur le front de l’Est, personne ne célébrerait le jour J comme il l’est aujourd’hui.


    On entend dire que Poutine est « le meilleur joueur d’échecs », qui a remporté la première partie de la crise ukrainienne. Il a sans doute fait de son mieux, dans une crise qu’on lui a imposé. Mais les États-Unis ont des rangs entiers de pions que Poutine n’a pas. Et il ne s’agit pas uniquement d’un jeu d’échecs, mais d’un jeu d’échecs combiné avec du poker associé à la roulette russe. Les États-Unis sont prêts à prendre des risques que les dirigeants russes plus prudents préfèrent éviter ... aussi longtemps que possible.

    Peut-être l’aspect le plus extraordinaire de la comédie actuelle est la servilité des « anciens » Européens. Ayant apparemment abandonné toute la sagesse européenne accumulée, apprise des guerres et des tragédies, et même inconscients de leurs propres intérêts, les dirigeants européens d’aujourd’hui montrent une obéissance qui suggère que la libération de 1945 était en fin de compte une conquête qui perdure.

    Est-ce que la présence en Normandie d’un dirigeant russe à la recherche de la paix peut faire une différence ? Il suffirait que les médias de masse disent la vérité, et que l’Europe produise des dirigeants raisonnablement sages et courageux, pour que toute la machine de guerre factice perde de son éclat, et que la vérité commence à percer. Une Europe en paix est toujours possible, mais pour combien de temps encore ?
 
 

    Diana Johnstone

    Diana Johnstone est l’auteure de La croisade des fous : Yougoslavie, première guerre de la mondialisation. Elle peut être contactée à diana.johnstone@wanadoo.fr

    Traduction VD pour le Grand Soir sous le regard attentif de l’auteure

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    14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 05:53

     

     

     

     

    «Il faut savoir arrêter un mouvement», déclare ce vendredi François Hollande. Comme d'autres avant lui, Hollande s'inspire directement d'une célèbre formule de l'ancien secrétaire général du PCF, Maurice Thorez
    Maurice Thorez répond à Hollande : "Il faut savoir terminer une grève DES QUE SATISFACTION a été obtenue"
    «Il y a un moment où il faut savoir arrêter un mouvement». C'est par une formule qui résonne de manière familière que François Hollande s'est exprimé, vendredi matin, au sujet des grèves qui agitent le pays depuis mardi soir.

    Et pour cause: elle est directement inspirée d'une célèbre déclaration du dirigeant communiste Maurice Thorez. «Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue», avait déclaré le leader du PCF lors des grandes grèves de juin 1936, quelques jours après la signature des accords de Matignon.

    Dans son plagiat, Hollande oubli, ou fait semblant d'oublier, la suite de cette citation. Je vous cite la déclaration de Maurice Thorez dans son intégralité:

    «Si le but est d'obtenir satisfaction pour les revendications de caractère économique, tout en élevant progressivement le mouvement des masses dans sa conscience et son organisation, alors il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue. Il faut même savoir consentir au compromis si toutes les revendications n'ont pas encore été acceptées, mais si l'on a obtenu la victoire sur les plus essentielles et les plus importantes des revendications.» (11 juin 1936)
    Nicolas Maury 
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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 18:25

     

     

    José Fort :

    « Ce qui se dit et s'écrit sur le Brésil frôle l'imposture et l'aveuglement. Les mouvements sociaux, les revendications, les grèves correspondent ben entendu à la réalité dans cet immense pays en plein développement, souverain, non servile à l'égard des Etats-Unis et de l'Europe capitaliste . Et comment ne pas s'indigner devant les scènes de violences policières contre les manifestants. Mais ceux qui en Europe font grand cas de la colère d'une frange de la population brésilienne (couches moyennes) et s'emploient en France à vivement critiquer les cheminots, les gens de la culture et du spectacle sont-ils les mieux placés pour exprimer leur compassion, eux qui oublient qu'après les années de dictature et grâce à la politique menée par Lula, des millions de Brésiliens sont sortis de la misère, tandis que la démocratie était rétablie et que le pays retrouvait sa dignité et gagnait en liberté, souveraineté, prestige et poids international? Ces misérables médias euro centristes totalement recroquevillés sur leurs nombrils pourrissant restent fidèles à leur posture de toujours concernant l'Amérique latine: ignorance et imbécillité crasse. »

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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 12:54

                                                                       CERVEAU

     

     

     

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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 12:43

     

     

     

     

    samir-amin.jpg

    La construction européenne a été conçue et mise en œuvre dès l’origine pour garantir la pérennité d’un régime de libéralisme économique absolu. Le traité de Maastricht (1992) renforce encore ce choix fondamental, et interdit toute autre perspective alternative. Comme le disait Giscard d’Estaing : « le socialisme est désormais illégal ». Cette construction était donc par nature anti-démocratique et annihile le pouvoir des Parlements nationaux élus, dont les décisions éventuelles doivent rester conformes aux directives du pouvoir supranational défini par la pseudo-constitution européenne.

     

    Le « déficit de démocratie » des institutions de Bruxelles, à travers lesquelles opère la dictature néo-libérale, a été et demeure consciemment voulu. Les initiateurs du projet européen, Jean Monet et autres, n’aimaient pas la démocratie électorale et se donnaient l’objectif d’en réduire le « danger », celui d’engager une nation hors des sentiers tracés par la dictature de la propriété et du capital. Avec la formation de ce que j’appelle le capitalisme des monopoles généralisés, financiarisés et mondialisés, à partir de 1975, l’Union Européenne est devenue l’instrument du pouvoir économique absolu de ces monopoles, créant les conditions qui permettent d’en compléter l’efficacité par l’exercice parallèle de leur pouvoir politique absolu. Le contraste droite conservatrice/gauche progressiste, qui constituait l’essence de la démocratie électorale évoluée, est de ce fait annihilé, au bénéfice d’une idéologie de pseudo « consensus ».

     

    Ce consensus repose sur la reconnaissance par les opinions générales en Europe que les libertés individuelles et les droits de l’homme sont garantis, au moins dans la majorité des Etats européens sinon dans ceux de l’ex Europe orientale, mieux qu’ailleurs dans le monde. C’est exact et à l’honneur des peuple concernés. Néanmoins la double dictature économique et politique des monopoles généralisés annihile la portée de ces libertés, privées de leur capacité de porter en avant un projet de société qui transgresserait les limites imposées par la logique exclusive de l’accumulation du capital.

     

    Par ailleurs l’unité européenne a été popularisée avec l’argument alléchant que celle-ci conditionnait l’émergence d’une puissance économique égale à celle des Etats Unis et autonome par rapport à celle-ci. Mais en même temps la constitution européenne combinait les adhésions à l’Union Européenne et à l’OTAN, en qualité d’allié subalterne des Etats Unis. Le nouveau projet d’intégration économique atlantique devrait dissiper les mensonges de cette propagande : le marché européen sera soumis aux décisions du plus fort, les EtatsUnis. Adieu l’indépendance de l’Europe !

     

    Mais le régime économique libéral absolu, imposé par la constitution européenne, n’est pas viable. Sa raison d’être exclusive est de permettre la concentration croissante de la richesse et du pouvoir, au bénéfice de l’oligarchie de ses bénéficiaires, fût-ce au prix d’une austérité permanente imposée aux classes les plus nombreuses, à la régression des acquis sociaux, voire au prix de la stagnation économique. La spirale infernale de l’austérité produit pour l’ensemble européen la croissance permanente des déficits et de la dette (et non leur réduction comme le prétend la théorie économique conventionnelle, sans fondements scientifiques). Les exceptions (l’Allemagne aujourd’hui) ne peuvent l’être que parce que les autres sont, eux, condamnés à subir leur sort. L’argument avancé – « il faut faire comme l’Allemagne » – n’est pas recevable : par sa nature même le modèle ne peut pas être généralisé.

     

    Néanmoins le pouvoir absolu exercé par les monopoles généralisés et l’oligarchie de leurs serviteurs ne permet pas sa remise en cause par les « opinions générales ». Ce pouvoir absolu est déterminé à défendre jusqu’au bout et par tous les moyens ses privilèges, ceux des oligarchies, seules bénéficiaires de la concentration sans limite de la richesse.

     

    Les élections européennes de mai 2014 traduisent le rejet par la majorité des citoyens de « cette Europe » (sans nécessairement être conscients que « l’Europe » ne peut être autre). Avec plus de la moitié d’abstentionnistes dans le corps électoral (plus de 70% d’abstentions dans l’Est européen), 20% de votes en faveur de partis d’extrême droite se déclarant « anti-européens », les listes dites « europhobes » en tête en Grande Bretagne et en France, 6% en faveur de partis de la gauche radicale critique de Bruxelles, cette conclusion s’impose. Certes, en contrepoint, la majorité de ceux qui ont participé au vote, se réclament toujours du (ou d’un) projet européen, pour les raisons données plus haut (« l’Europe garante de libertés et des droits ») et parce qu’ils pensent encore – avec beaucoup de naïveté – qu’une « autre Europe » (des peuples, des travailleurs, des nations) est possible, alors que la construction européenne – en béton armé – a été conçue pour annihiler toute éventualité de sa réforme.

     

    Le vote de défiance d’extrême-droite porte en lui des dangers qu’on ne doit pas sous-estimer. Comme tous les fascismes d’hier, ses porte-paroles ne mentionnent jamais le pouvoir économique exorbitant des monopoles. Leur prétendu « défense de la nation » est trompeuse : l’objectif poursuivi est – outre l’exercice de leur pouvoir dans les différents pays concernés de l’Union Européenne – le glissement de l’Union Européenne de son régime actuel administré par la droite parlementaire et/ou les sociaux-libéraux à un régime nouveau géré par une droite dure. Les débats sur les origines véritables de la dégradation sociale (précisément le pouvoir des monopoles) sont transférés vers d’autres domaines (l’exploitation du bouc émissaire de l’immigration en particulier).

     

    Mais si ce succès douteux de l’extrême droite « anti européenne » est celui qu’il est, la faute en revient à la gauche radicale (à gauche des partis du socialisme ralliés au libéralisme).


    Par son manque d’audace dans la critique de l’Union Européenne, par l’ambiguïté de ses propositions, qui alimentent l’illusion de « réformes possibles », cette gauche radicale n’est pas parvenue à faire entendre sa voix.

     

    Dans le chapitre intitulé « L’implosion programmée du système européen » (1), je dessinais les lignes générales de la dégradation programmée de l’Union Européenne. On aura alors une petite Europe allemande (l’Allemagne, agrandie par ses semi-colonies d’Europe orientale, allant peut-être jusqu’à l’Ukraine), la Scandinavie et les Pays Bas attelés à cette nouvelle zone mark/euro ; la France ayant choisi son adhésion « vichyste » à l’Europe allemande (c’est le choix des forces politiques dominantes à Paris), mais peut-être tentée plus tard par un renouveau « gaulliste » ; la Grande Bretagne prenant ses distances et affirmant encore davantage son atlantisme dirigé par Washington ; la Russie isolée ; l’Italie et l’Espagne hésitant entre la soumission à Berlin ou le rapprochement avec Londres. L’Europe de 1930, ais-je alors écrit. On y va.

     

    Source : http://www.forumdesalternatives.org...

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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 07:00

     

     

    12 juin 2014

    Dans sa livraison du 30 mai l’Informateur Corse Nouvelle annonce en page de couverture François Tatti : « premières idées pour la CAB ».

    Du coup on se précipite sur la dite interview et là... grosse déception.

    Le projet majeur de celui qui se présentait comme le seul homme capable de pouvoir gérer Bastia est « de faire de la CAB un véritable outil de développement du territoire de nos cinq communes (...) Aujourd’hui c’est plus un appareil, un outil administratif à qui il manque la vigueur créatrice ».

    C’est sans doute pour cette raison que le président de la CAB multiplie les sorties de terrains. Sauf qu’elles consistent toutes à valoriser les réalisations de son prédécesseur. Ainsi, la médiatisation de sa créativité relative compense difficilement cette réponse éloquente au journaliste qui le relance sur ses projets : « je ne peux pas définir de projets ».

    Le roi est nu.

    Néanmoins, il réalise son rêve et supplante le Maire de Bastia. Tantôt à la station d’épuration de l’Arinella, tantôt sur la pelouse Armand Cesari, dont il souligne l’homologation ligue une due à la précédente majorité, il se taille un costume de Super Maire de Bastia.

    Il faut dire qu’à la Mairie de Bastia à part les mouvements de cadres administratifs la nouvelle équipe a activé le mode pause. Mieux encore le président de l’Exécutif s’est rendu au siège de la CAB, entouré des services de la CTC, pour faire un état des lieux des dossiers à traiter notamment celui du port de la Carbonite.

    Le Maire de Bastia y était invité.

    En charge la politique sportive, à la CAB il a « listé les travaux à faire », (CM 11 juin 2014) hors stade Armand-Cesari précise François Tatti, qui « a consommé une grande part des enveloppes dédiées aux sports...» Ici encore la vigueur créatrice consiste, ce qui en soi n’est pas contestable mais édifiant, à revenir sur des dossiers élaborés sous la précédente majorité et pilotés par la CTC.

    Enfin aux lecteurs de l’Informateur qui auraient pu s’inquiéter de ses propos sur les finances de la CAB, François Tatti explique qu’il n’y a pas eu d’emprunts toxiques « mais qu’il faut faire un point car on a transféré à la CAB beaucoup de charges avec peu de moyens financiers ». Le changement de vocabulaire est remarquable la posture aussi.

    Et voila comment le tableau apocalyptique, viatique d’une campagne électorale, conclue dans l’imposture d’un accord électoraliste et politicien, s’efface. A méditer.

                                                                       Michel StefaniMichel costume

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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 06:57

     

                                                                                 CERVEAU

     

     

    Ces stratèges du monde occidental, oui, ceux de la prétendue "communauté internationale" sont quand même de fines lames, des cerveaux de première. Regardez le résultat de leurs actions en Libye, en Irak, au Mali etc… Du top, je vous dis. Avec eux, le monde s'enfonce chaque jour davantage. Bref, chapeau.

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    13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 06:49

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

     

     

                      Les deux morts de Betunia et Al Dura

    L’événement marque un changement fondamental de politique de la part de Tsahal. Il s’est déroulé hier, 11 juin 2014, à l’institut médico-légal d’Abou Dis en Cisjordanie. Deux experts israéliens dont, Hen Kugel, le directeur de l’Institut médico-légal de Tel Aviv, en compagnie de deux médecins légistes palestiniens, d’un expert américain et d’un autre canadien, ont procédé à l’autopsie du corps de Nadim Nuwara. Ce jeune palestinien avait été tué par une balle réelle, à Betuniah, près de Ramallah, le 15 mai dernier lors des manifestations de la Nakba à quelques dizaines de mètres d’une position israélienne. Un autre adolescent, Mohammed Abou Daher, y a trouvé la mort dans des circonstances similaires, le même jour. L’armée a immédiatement annoncé que, sur place, les gardes frontières n’avaient tiré que des balles caoutchoutées.
    Une mise en scène?
    Très vite la communication israélienne a accusé les Palestiniens de mise en scène. Le ministre de la défense, Moshé Yaalon, avait déclaré : « les forces de sécurité ont fait face à un incident violent durant lequel des bouteilles incendiaires et des pierres ont été jetées sur des gardes frontières qui, se sentant en danger, ont réagi comme elles devaient le faire ». C’est-à-dire en tirant uniquement des balles caoutchoutées. Mais, la scène a été enregistrée par plusieurs caméras de surveillance d’un magasin voisin et on constate qu’au moment où les deux victimes se sont effondrées il n’y avait pas trace de violence. La manifestation, avec jets de pierres, était terminée. Cela n’a pas empêché Yaalon de laisser entendre que les vidéos avaient fait l’objet d’un montage.
    Un militaire des services du porte parole de l'armée a tiré
    Une version que les médias israéliens ont diffusé quasiment sans hésiter, à l’exception du quotidien Haaretz et de la chaîne 10. La presse communautaire francophone, sur le Web, et une chaîne de télévision ont rappelé « la mise en scène de la mort de Mohammed Al Dura le 30 septembre 2000 ». Détail : A Betunia un cameraman de CNN, a filmé les images d’un militaire israélien ouvrant le feu à peu près à cet instant, avec un fusil d’assaut équipé pour tirer des balles caoutchoutées. Il s’agissait d’un soldat appartenant aux services de presse. Il a été suspendu.
    Cela posé, il faut rappeler que, dans l’affaire Al Dura, jamais les autorités israéliennes n’ont accepté une enquête en bonne et due forme, avec les garanties de professionnalisme et d’indépendance, comme celle qui se déroule ces jours-ci au sujet des deux morts de Betunia.
    A l’heure actuelle, les avocats de France 2 continuent de demander, comme le prévoit la loi israélienne, tous les éléments du rapport ministériel unilatéral publié le 19 mai 2013 m’accusant et suggérant que Mohammed al Dura était vivant au moment du tournage de sa mort… Quel était le rôle officiel de cette commission d’enquête ? Sur quelles bases les experts ont –ils travaillés ? Un journaliste de France Télévision a-t-il apporté sa contribution comme l’a révélé un de ses auteurs, le docteur Yehouda David, le 21 mai 2013, à Radio J ? Les réponses finiront bien par arriver..

    Voir les articles suivants sur les morts de Betunia:

    http://www.jpost.com/Middle-East/Report-Autopsy-finds-live-fire-killed-Palestinian-teen-during-Nakba-Day-clashes-356036 http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4529453,00.html

    Publié par cenderlin 

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