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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 09:45

 

source:canempechepasnicolas

 

Bové, Fabius, Jouyet, Kouchner, la quadrette vertueuse.
Laurent Fabius à Cuba :
« Mais qui a gardé son gosse (1) » ?
Maxime VIVAS

En 1986, le Premier ministre, Laurent Fabius accorde l’asile (pour 8 jours, jure-t-il afin de calmer les cris d’indignation) au dictateur d’Haïti, Bébé Doc, en cavale après avoir fait massacrer 60 000 personnes dont des écoliers de moins de dix ans.

L’assassin est resté un quart de siècle chez nous.
Voir : http://www.legrandsoir.info/Laurent-Fabius-a-egare-son-dictateur.html

Le 25 Septembre 2003, lors de l’émission de France 2 « 100 minutes pour convaincre », José Bové, classé alors à gauche et proche des mouvements de libération latino-américains, est interrogé sur Cuba. Il répond (de mémoire) : « J’ai été expulsé de Cuba par Castro pour avoir dit des choses qui lui déplaisaient ». Le questionneur, qui cherchait à le mettre en difficulté, était Bernard Kouchner, un éléphant du parti solférinien qui est devenu en 2007 ministre des Affaires étrangères et européennes des gouvernements UMP de François Fillon.

Le 29 octobre 2005, dans Libération , Laurent Fabius s’alarme : « Répression à Cuba, il faut agir ».
Et de dénoncer les « conditions de détention barbares » imposées là -bas aux « combattants de la liberté » dont plusieurs font «  une grève de la faim de plusieurs semaines ». Il invite à se mobiliser contre un régime qui « démontre une fois de plus son caractère odieux » et il « appelle le gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le gouvernement cubain ».

Cet homme qu’on n’a pas entendu dire un mot d’indignation contre un assassin qu’il a accueilli avec l’argent volé aux pauvres de son pays, ajoute : « Nous ne pouvons rester silencieux ».

Le 3 mars 2007, dans l’émission « chez F.O.G. » sur France 5, José Bové (qui faisait encore illusion) s’entend reprocher son « utopie communiste ». Il s’en défend ainsi : « Je suis un des rares à avoir pu me rendre à Cuba pour critiquer Fidel Castro ; ça m’a été reproché, et j’en ai été chassé ». Le questionneur qui cherchait à le mettre en difficulté était un proche de François Hollande, Jean-Pierre Jouyet, ex-secrétaire d’État chargé des Affaires européennes des gouvernements UMP de François Fillon. Le 9 avril 2014, il a été nommé par François Hollande, secrétaire général de la présidence de la République.

Le 14 mars 2007 sur le site Le Grand Soir, après avoir mené l’enquête en France et à Cuba, j’ai révélé que l’expulsion de Bové a été une pure et misérable invention. Mieux, je démontrais, preuves à l’appui, que Bové, intervenant à La Havane au « Forum mondial sur la souveraineté alimentaire » fut très flatteur avec Cuba et avec Fidel Castro quand il se trouvait dans l’île avant d’en repartir, le nez en l’air, en sifflotant (voir :http://www.legrandsoir.info/Cuba-Jose-Bove-savate-le-tiers-monde.html).

Bové n’a pas plus été expulsé de Cuba(2) que Bébé Doc de France.

Le 12 avril 2014, pour la première fois depuis 31 ans, un ministre des Affaires étrangères français s’est rendu à Cuba pour « renforcer les liens politiques et économiques avec l’île ».

Laurent Fabius devait rencontrer au passage plusieurs « personnalités de la société civile » (comprendre : des« dissidents » que les Cubains appellent « mercenaires » ou « gusanos »). Avis aux ministres cubains invités en France : n’oubliez pas de rencontrer quelques séparatistes basques et corses ou des jeunes qui rentrent du Moyen-Orient avec le projet de connaître bientôt les 70 vierges qui les attendent là-haut.

Le voyage de Fabius a pour but d’activer les échanges commerciaux entre la France et Cuba qui plafonnent à 280 millions d’euros annuels. Le seul investisseur français important est le groupe Pernod-Ricard qui commercialise notamment le rhum Havana Club (n’oublions pas que le rhum Bacardi est un rhum produit aux USA).

La France s’intéresse actuellement à l’Amérique-latine, cet immense marché où recule l’influence des Etats-Unis. Or, il est une réalité incontournable : le renforcement des solidarités, les accords politiques et économiques inter-étatiques dans cette région font de Cuba, pivot symbolique, un pays dont les autres pays ne tolèrent plus qu’il soit encore maltraité par les USA et par l’Europe. C’est si vrai que Laurent Fabius a dû évoquer le succès du sommet de la Communauté des États d’Amérique-latine et des Caraïbes (Celac), lequel sommet vient d’apporter son soutien unanime à Cuba, face au blocus états-unien. L’obligation pour la France de mieux respecter Cuba afin de devenir un partenaire respecté en Amérique-latine est avoué dans cette phrase diplomatique de Fabius : « Le gouvernement français, a fait le choix de resserrer ses liens avec l’Amérique-atine et, dans ce cadre, nous avons souhaité que les liens soient resserrés en particulier avec Cuba ». Cela peut aider, en effet.

Du coup, Laurent Fabius a adopté un discours nouveau (dit : « Le discours du manger du chapeau »), affirmant qu’il a parlé avec Raul Castro « entre amis », que «  débloquer le dialogue politique, cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est d’accord sur tout. Il y a des trajectoires historiques différentes, avec des sensibilités distinctes », que «  Cuba a réalisé des avancées spectaculaires, par exemple dans le droit à l’éducation et le droit à la santé... ». (Réveille-toi, Lolo, c’est presque aussi vieux que le blocus), qu’il veut« aider au rapprochement entre l’Europe et Cuba », que « s’il existe des différences entre la France et Cuba, les convergences sont également très nombreuses », et que « les deux pays partagent « une même passion pour l’indépendance ».

Question en passant : depuis combien d’années lit-on ici sur Cuba des choses de ce type (non, pas dans Le Monde ou Libé) ?

Fabius a ajouté que « les droits politiques sont également indispensables », sans préciser lesquels dans le contexte de guerre larvé avec un ennemi qui dispose d’une base militaire sur le sol cubain et qui brûle de passer à l’acte.

L’opération française de realpolitik à Cuba intervient dans un contexte de dynamisme solidaire qui gagne chaque année de nouveaux pays d’Amérique-latine tandis que la France va mal dans une Europe du chacun pour soi.

D’où les ronds de jambe de Fabius qui caresse aujourd’hui ses « amis » les dirigeants cubains qui étaient hier à ses yeux des individus « odieux » contre qui il fallait « agir » et « faire pression » pour que cesse leur barbarie.

Souhaitons que notre ministre des Affaires étrangères se rende souvent à Cuba pour y apprendre aussi que la police et l’armée de ce pays n’ont jamais tiré sur le peuple depuis 1959, que les écoliers y sont choyés et non pas abattus dans la rue, que les exécutions extrajudiciaires ont disparu avec Batista, que les ressources du pays sont réparties, que la misère (bidonvilles, famine, SDF) qui sévit un peu partout en Amérique-latine est éradiquée, que le niveau d’instruction est proche de celui des pays riches, que la médecine est gratuite et l’espérance de vie supérieure à celles des autres pays de l’arrière-cour US, que le système politique diffère du nôtre parce que le contexte diffère entre un grand pays comme la France, riche, possesseur de l’arme atomique, menacé par personne et un petit pays comme Cuba, que les USA veulent annexer (dans un document de 450 pages, ils détaillent le futur système de gestion sous leur protectorat), que les dirigeants de cette île ne sont pas propriétaires de palais chez eux où chez nous et qu’ils ont prévenu qu’ils sont prêts à mourir les armes à la main si les USA attaquent.

Alors peut-être (et cela sera bon pour la vérité, la justice, la paix, la liberté... et le commerce) Fabius signera-t-il dans Libération un article indigné contre les « conditions de détention barbares » imposées dans le bagne de Guantanamo à des malheureux, raflés dans leur pays, torturés, et dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines ».

Ou un long papier dans Le Monde contre le blocus imposé au peuple cubain par les USA et condamné chaque année (depuis 22 ans) par l’ONU (http://www.un.org/News/fr-press/docs/2013/AG11445.doc.htm) et dont il a concédé (à La Havane) qu’il ne se justifiait pas.
A moins qu’il ne pousse un cri de colère au JT de 20 heures sur TF1 contre les capitaines argentins qui firent disparaître 30 000 démocrates. Ou sur les assassinats de syndicalistes en Colombie, ou sur l’esclavagisme au Qatar, ou sur la conditions des femmes en Arabie saoudite, ou sur le martyre du peuple palestinien, ou...

 

Maxime Vivas

 

(1) Allusion à la pique perfide de Fabius sur la candidature de Ségolène Royal à l’élection, présidentielle de 2007, alors qu’elle était mariée avec François Hollande : « Mais qui va garder les enfants ? ». Mais également allusion au fils Fabius, dilettante non imposable qui a acheté un appartement à Paris pour plus de 7 millions d’euros et qui dépense des sommes colossales dans les casinos. 
(2) Confondu, pressé de donner des détails, Bové a d’ailleurs cessé de raconter ce bobard.

URL de cet article 25188 
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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 09:43

 

 

 

Samedi, jour de la belle et grande manifestation à Paris contre l'austérité, on a entendu sur toutes les ondes "gauche de la gauche"et "extrême gauche". Faudrait que dans les rédactions, on s'habitue à dire "le parti socialiste" et "la gauche". Tout simplement.

 

                                            Jose FORT

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 08:39

 

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Qu'est ce que le "marché transatlantique" ?
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, député au Parlement européen.

6 €

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 08:35

 

 

Le Maroc vent debout contre Bruxelles

mercredi 16 avril 2014, par La Rédaction

Cette mesure pourrait sérieusement nuire au secteur agricole du royaume.

Que se passe-t-il ?

Lundi dernier, 14 avril, les ministres de l’Agriculture des 28 ont avalisé un paquet de 11 "actes délégués". Parmi ces actes figure une mesure de restriction des méthodes de dédouanement de produits extra-communautaires. Celle-ci doit entrer en vigueur le 1er octobre prochain et pourrait entraîner un renchérissement des fruits et légumes sur le marché européen.
Sur ce front, le Maroc est plutôt en première ligne. C’est la raison pour laquelle le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a convoqué ce jeudi 17 avril, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc. Il s’agit pour lui de signifier à Rupert Joy "la profonde préoccupation" du royaume. De leur côté, des professionnels du secteur des fruits et légumes ont manifesté ce mardi devant la délégation de l’UE à Rabat. Selon l’agence officielle MAP, ils étaient "quelques centaines d’agriculteurs" à être présents pour dénoncer ce "protectionnisme aveugle". "La mesure vise à tuer les produits marocains", a dit le président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL), Houcine Aderdour. Notant que le royaume était de loin le principal partenaire concerné, il a estimé que la mesure pourrait à terme réduire "de moitié" les exportations de fruits et légumes marocains sur le marché européen.
Pour justifier cette décision, l’ambassadeur de l’UE fait valoir que cette décision répond à un souci de transparence d’un système "source de critiques récurrentes". Il a par ailleurs relevé qu’elle s’appliquerait "uniformément à tous les fruits et légumes importés dans l’UE, de tous les pays du monde". "La Commission européenne est sensible aux préoccupations marocaines", a ajouté M. Joy pour rassurer. En attendant, un responsable agricole de la Commission européenne, Jerzy Plewa, est attendu prochainement au Maroc. Nul doute que la question sera abordée mercredi prochain, 23 avril, dans le cadre du Salon international de l’agriculture de Meknès.
Seul pays à disposer depuis 2008 d’un statut avancé, un statut prévu pour les pays du "voisinage" européen qui n’ont pas vocation à adhérer à court terme à l’Union, le Maroc est très étroitement lié économiquement à l’UE . D’ailleurs, actuellement, il négocie un accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) avec Bruxelles, accord pour lequel un quatrième round de pourparlers vient de s’achever. Pour bien comprendre combien la question est d’importance pour le Maroc, il y a lieu de retenir qu’en 2013 ses exportations agricoles vers l’UE ont atteint plus de 1,2 milliard d’euros, en premier lieu des tomates (22 %) et des haricots (13,2 %). Au Maroc, l’agriculture est le premier contributeur du PIB, à hauteur de 15 à 20 %.

(16-04-2014 - Avec les agences de presse)

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 08:29




"Nous voulons que chaque membre du Parti puisse librement et sans
crainte, exprimer son opinion, critiquer les directions, la discipline nécessaire n'étant que le résultat de la conviction et de la soumission aux décisions régulièrement prises par les organismes qualifiés, après discussion"
                                              MAURICE THOREZ                  

 

 

 

Comprendre Maurice Thorez, c’est comprendre que l’on peut faire l’histoire
Par Hervé Poly

Né à Noyelles-Godault, dans le Pas-de-Calais le 28 avril 1900, Maurice Thorez, c’est Zola plus la guerre. Quelques années après sa naissance, non loin de sa ville natale, c’est la catastrophe de Courrières et ses centaines de victimes de l’exploitation : nous sommes le 10 mars 1906.

On n’est déjà plus dans la petite histoire, on entre dans celle du mouvement ouvrier. L’histoire, c’est aussi celle racontée dans Fils du peuple dans un dialogue avec Jean Fréville, l’ami qui magnifie le personnage au point que certains n’y voient plus qu’une caricature. Il est vrai qu’il ne sert à rien de s’en tenir aux images d’Epinal. Les travaux d’historiens, communistes ou non, parmi lesquels on peut citer Roger Martelli, Stéphane Sirot, Jean Vigreux, Annette Wievorka, Serge Wolikow, ont fait beaucoup pour mieux saisir l’apport de Maurice Thorez tout en le resituant dans le contexte de son époque. C’est ainsi qu’on peut apprécier maintenant le rôle d’Eugène Fried, envoyé de l’Internationale communiste auprès du PCF, et les liens étroits qu’il noua avec Maurice Thorez, ainsi que la part de l’Internationale dans l’émergence de la stratégie audacieuse et créatrice du PCF au moment au moment du Front populaire.

De nombreux ouvrages ont été écrits pour cerner le personnage, comprendre l’homme issu des couches populaires du Nord de la France pour devenir l’homme d’Etat que l’on sait. Rien n’est linéaire dans ce parcours atypique à nul pareil et qui n’a eu de cesse toute sa vie durant de remercier les mérites de l’école laïque et de ses instituteurs, un personnage qui a marqué son parti, d’une empreinte indélébile, pour l’unité de la classe ouvrière, pour l’unité du peuple de France.

Dire cela c’est déjà prendre parti. Et alors ? Prendre parti pour Maurice Thorez, c’est avant tout tenter de comprendre la complexité de ces années qui virent s’abattre sur le monde deux guerres mondiales et ses dizaines de millions de morts. Ce contexte explique aisément que Maurice Thorez ait tenu à faire saluer le nom de Staline au lendemain du 20ème congrès du PCUS, un nom qui s’identifiait pour lui au tribut donné par l’Union soviétique à la victoire contre le nazisme, car, faut-il le rappeler, 80% des soldats de la Wermarcht furent tués sur le front de l’Est. Dire cela n’est pas justifier l’erreur de ne pas publier en France le rapport Krouchtchev.

Maurice Thorez : le choix de l’unité

C’est à la tête du jeune Parti communiste que le jeune dirigeant marque son empreinte en luttant pied à pied contre l’opportunisme hérité des vieux partis de Frossard, Souvarine, Sellier…, tout en luttant résolument contre les différents sectaires de « gauche ». 1930 marque un tournant décisif, une prise de conscience qui fera dire à certains avec excès : « Le parti avait des dirigeants, il a désormais un chef ». Le 25 juillet 1930, il écrit dans l’Humanité : « Trop de « mécanisme », de sectarisme, de phrases pseudo-révolutionnaires subsistent et rejettent le nouvel adhérent ». Le 6 novembre 1930, il écrit aussi : « le fascisme, c’est la proclamation ouverte à la dictature de classe de la bourgeoisie, mais c’est aussi la démagogie outrancière auprès des travailleurs ».

Mais le texte que nous devons souligner pour sa clairvoyance c’est cet appel du 13 octobre 1930, qui deviendra le cri du Front populaire en y ajoutant la liberté : « La paix et le pain, telle est bien la question angoissante que se posent, à travers le monde, des millions d’hommes écrasés sous la dure loi du capitalisme ». C’était là des prémices, et combien savent qu’ensuite ce fut Maurice Thorez qui, en 1934, face au danger fasciste, fut à l’origine du Front populaire ? Combien savent encore le rôle qui fut celui du PCF quand se déclencha la guerre d’Espagne et qu’alors que le gouvernement français refusait aux républicains espagnols les armes dont ils avaient besoin, il fut à l’initiative des Brigades internationales ? Les querelles sur la date de l’entrée en résistance du PCF sont d’ailleurs étranges : c’est avant l’heure qu’il entrât en résistance quand d’autres forces politiques capitulaient.

Par sa volonté, Maurice Thorez trace un chemin tout en se faisant l’héritier du POF de Jules Guesde pour donner un socle plus large, une assise de masse, un rayonnement national au jeune Parti communiste, comme de Jaurès et de son combat pour éviter la guerre jusqu’à son assassinat.

D’un même mouvement, comme le souligne Waldeck Rochet : « Les communistes, sous son impulsion, ont repris les meilleures traditions républicaines. Ils ont mêlé les plis du drapeau tricolore à ceux du drapeau rouge et les accents de la Marseillaise au chant de l’Internationale. » Il ne s’agit pas là d’une affirmation de pure forme. Il faut se souvenir que les Etats-Unis projetaient au lendemain du débarquement de mettre la France sous leur administration avec le concours direct des vichystes. C’est le choix, qui n’allait pas de soi, fait par Maurice Thorez et les autres dirigeants du PCF de l’alliance avec De Gaulle qui fit échouer ce projet, qui aurait donné un tout autre visage à la Libération, et certainement pas celui des conquêtes sociales.

L’unité, sa marque de fabrique et l’action, son maître mot. Car comprendre Thorez c’est surtout comprendre que la théorie sans pratique n’est qu’une parure susceptible de vous conduire à des divagations, à des errements.

Aragon, dans un article de 1950 paru dans La tribune des Mineurs et mis en lumière par Lucien Wasselin, écrit le mérite très haut du livre de Jean Fréville Fils du peuple, précisément de nous montrer Maurice Thorez dans la nation : « Cette politique nationale qui continue contre la Marschallisation de la France, contre la soumission aux industriels d’Amérique, contre le pacte atlantique qui prépare de nouveau la guerre, c’est cette politique de paix, de lutte pour la paix qui fait la politique de Maurice Thorez ».

Oui Maurice Thorez c’est un pan de l’histoire du PCF, de l’histoire du mouvement ouvrier, de l’histoire de France.

On pourrait dire encore tant de choses mais dans l’actualité de cette année 2014, dans le territoire qui l’a vu naître Noyelles Godault, Hénin Liétard, Courrières, Montigny-en-Gohelle…

En effet, nous sommes confrontés à une tentative de renversement de l’histoire par une imposture sociale incarnée par le Front national et la famille Le Pen.

Une forme d’insulte à l’histoire qui me fait dire avec conviction que c’est par le populaire que nous avons le moyen de combattre le populisme, c’est par notre unité de valeur que nous pouvons trouver le bon remède, le pharmakon dirait le philosophe dans une terre empreinte de lutte, de souffrance et de solidarité.

Marx disait que celui qui ne connaît pas l’histoire se condamne à la revivre. En fait, ce que nous dit l’auteur du Manifeste, c’est que surtout nous nous condamnons à ne pas faire l’histoire. C’est justement cela que je perçois dans l’action du dirigeant, homme d’Etat nommé Maurice Thorez. C’est pour cela que, sans fard, je déclare comprendre Thorez, c’est comprendre que nous pouvons encore faire l’histoire.

Dans un merveilleux mot, Jean Fréville écrit ceci pour résumer la pensée de Thorez : « réconcilier le passé et l’avenir en ne gardant de l’un que ce qui peut servir l’autre ». D’une actualité brûlante qui devrait guider nos réflexions et nos actions communes.

Hervé Poly est secrétaire de la fédération du PCF du Pas-de Calais

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 08:12

 

 

 

loghi_tsipras.jpgEn Italie, la « liste Tsipras » soutenue par le PGE, défend l'Union européenne, l'euro mais exclut les communistes italiens (PdCI) !

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'Italie, miroir de la décomposition de la gauche et de la liquidation du communisme. Une étape est franchie pour les élections européennes avec la « liste Tsipras » qui parvient même à effacer ce qu'il reste de la gauche italienne derrière Tsipras choisi comme tête de liste.

 

La nouvelle a de quoi laisser bouche bée. Non seulement les communistes italiens ne se présenteront pas sous leur propre nom aux prochaines européennes, ce qui n'est pas nouveau, mais ce sera le cas de toute la gauche italienne organisée rangée derrière une « liste citoyenne ».

 

Cette liste réussit même désormais à s'effacer plus seulement derrière la « gauche » mais à s'effacer tout court derrière un sauveur venu de Grèce : ce sera la « liste Tsipras – pour une autre Europe ».

 

Alexis Tsipras sera la figure de cette liste. Le chef de SYRIZA est la garantie d'une « gauche responsable », c'est-à-dire réformiste, pro-européenne, prête à négocier avec les dirigeants du FMI, de l'UE, de la BCE pour « aménager l'austérité ».

 

Une liste initiée en janvier 2014 par six intellectuels italiens connus pour leurs positions réformistes voire libérales au sens américain du terme, anti-communistes, posant comme condition à cette liste l'effacement de toute référence aux partis communistes, et aux organisations de gauche.

 

Les promoteurs de la liste se présentent comme des « personnalités de la société civile », dégagées de tout engagement politique (même le terme « gauche » est absent de leur Manifeste!), réunis pour un même but : « construire une autre Europe » qui passe par plus d'intégration européenne !

 

Un programme en 10 points … dont 9 pour renforcer l'intégration européenne !

 

Sur quel programme cette liste va-t-elle se constituer ?

 

D'abord sur une « idéologie anti-parti ». C'est dans l'esprit dominant en Italie, celui entretenu par Beppe Grillo et son populiste « Mouvement 5 Etoiles » avec le rejet de toute la politique organisée, de droite comme de gauche. Un discours qui en Italie, depuis le « qualunquisme » (équivalent du poujadisme en Italie) n'est jamais totalement exempt de relents fascisants.

 

En effet, les tenants de la liste refusent tout symbole politique, toute référence à des organisations de gauche. Son symbole sera sobrement un rond rouge avec le slogan : « Une autre Europe avec Tsipras ».

 

Une ligne résolument pro-européenne. Les promoteurs de la « liste Tsipras » ne pensent qu'à cela, des obsédés de l'Union européenne !

 

Pas étonnant quand on sait que leur idole grecque s'est imposé comme un partenaire crédible pour les dirigeants européens sous la ligne : « Il faut sauver l'Union européenne, l'Euro ».

 

En effet, sur les 10 points de leur programme, au moins 9 impliquent directement un renforcement de l'intégration européenne, le 10 ème constitue une critique acerbe … du « partenariat trans-atlantique », péril pour notre Europe. Non à l'Europe américaine, l'Europe aux européens !

 

Si on prend le programme point par point, la « liste » se présente comme la seule « force alternative », ce qui suppose en fait une alternative non pas pour les travailleurs mais pour l'Europe elle-même.

 

Le point 1 expose le fait qu'il faut impérativement faire une « Europe politique » mais sur d'autres bases que celles des réformes structurelles, de l'austérité.

 

Le point 2 déclare que « l'Europe fédérale est la voie royale à l'ère de la globalisation ». Les promoteurs osent prétendre que la « Grèce ou l'Italie y seraient alors l'équivalent de la Californie pour les Etats-unis », protégés par un Etat fédéral qui « unirait les Etats » (sic).

 

Le point 3 refuse de « défendre de façon prioritaire les intérêts nationaux », le point 4 propose un « plan Marshall pour l'Europe », le point 5 envisage une « renégociation des traités européens », ainsi qu'une « pétition citoyenne européenne » en ce sens.

 

Le point 6 innove avec la mise en avant d'un « Plan d'emploi européen » chiffré à 100 milliards d'€, financé par les citoyens européens (!).

 

Le point 8 synthétise la ligne de la « liste Tsipras ». Il s'agit de « changer la nature des institutions européennes ». Cela passe par la consolidation du Parlement européen qui doit devenir « une institution vraiment démocratique » : capable de légiférer, d'élire un gouvernement européen d'imposer de nouvelles taxes en remplacement de celles nationales.

 

Le point 9 s'attaque à la question centrale : celle de l'Euro. La « liste Tsipras » revendique fièrement le fait qu'elle « est contre la sortie de l'Euro », prévoyant dans ce cas l'apocalypse : réveil des nationalismes, crise économique, dépendance américaine.

 

Enfin, le point 10 lance un cri contre la résurgence des nationalismes, la montée des extrême droite – assimilés à une position anti-européenne – ce qui les pousse à se mettre (attention, cela fait mal) à se mettre sous l'autorité du texte fondateur du … « Manifeste de Ventotene ».

 

Ce « manifeste » écrit en juin 1941 est connu pour être celui du « fédéralisme européen ». Son auteur, Alberto Spinelli sera une des figures du mouvement fédéraliste européen, aux côtés des anti-communistes de droite français Alexandre Marc et Henri Frenay.

 

Pour ceux qui se souviennent, l'Union des fédéralistes européens – qui s'appuie sur le « Manifeste de Ventotene » - avait présenté aux présidentielles françaises Jean-Claude Sebag en 1974 qui avait réalisé 0,1 % des voix. Tsipras sera-t-il le Sebag de l'Italie ?

 

Un réformisme sans rivages inspiré de l'esprit démocratique américain ! Si on résume les propositions de la liste, elles sont caractérisées par un réformisme plat, supposant toutes plus d'intégration européenne, compatibles avec une conciliation capital-travail, voire avec certaines propositions du gouvernement Renzi.

 

Ainsi, on y retrouve un « plan Marshall pour l'Europe » et une « Conférence sur la dette » comme celle de Londres en 1953 pour la RFA : deux propositions, rappelons-le, nées dans un contexte de Guerre Froide pour créer une Europe unie, une RFA forte face au péril communiste !

 

On peut passer sur le « Plan européen pour l'Emploi » : 100 milliards par an sur 10 ans pour lancer une politique de grands travaux, de transition énergétique totalement compatibles avec les projets fédéralistes européens.

 

Parmi les autres propositions, on retrouve le renforcement des pouvoirs de la BCE mais aussi sur l'insistance sur la « taxation des revenus financiers », le Manifeste pestant sur le fait qu'ils soient beaucoup moins taxés que le travail (entendre, les cotisations sociales patronales).

 

Or c'est précisément le projet de Matteo Renzi que d'augmenter les taxes sur les revenus financiers pour baisser drastiquement le montant des cotisations sociales patronales. Une heureuse coïncidence.

 

Enfin, même si le texte dénonce le péril du « partenariat trans-atlantique », les références à l'idéologie progressiste américaine sont omniprésentes : New Deal, Plan Marshall, fédéralisme américain .. et même la proposition d'élaborer une charte qui commencerait, comme la Constitution américaine, par « We the peoples ». On croit rêver !

 

Une liste où on trouve trois plus de profs de fac que d'ouvriers !

 

Qui sont les fameux promoteurs de cette « liste de la société civile » ?

 

On pourrait faire une analyse sociologique, de classe des candidats, elle est édifiante.

 

Sur les 72 candidats répertoriés, la catégorie la plus représentée, ce sont les .. « professionnels de la politique » qui n'ont pas d'autres occupations que leur postes d'élus, de permanents politiques, de professionnels de l'associatif. C'est 21 des 72 noms (30 % des candidats).

 

Ensuite, par ordre décroissant, on peut identifier 11 professeurs d'université (15 %), 15 écrivains/journalistes (20 %), 5 acteurs/chanteurs/artistes (7 %), 5 enseignants (7 %), 3 cadres du privé (4 %), 4 professionnels du droit hors professeurs, avocats ou juge (5 %), 2 fonctionnaires européens/internationaux (3 %) et 2 médecins (3 %).

 

Parmi les autres candidats, aucun employé d'exécution, aucun chômeur, aucun agriculteur ni petit commerçant. On trouve par contre 4 ouvriers présents (pour des candidatures de témoignage?) : soit 5 % des listes.

 

La liste Tsipras, c'est donc 95 % de « capacités » – de cette bourgeoisie essentiellement intellectuelle, culturelle – et 5 % d'ouvriers.

 

« Tsipras, une autre Europe » apparaît nettement comme le parti des professeurs d'université, des avocats, des journalistes et des médecins.

 

Or, il faudrait presque s'arrêter là tant les têtes pensantes derrière ce projet. Les six intellectuels italiens qui ont lancé le Manifeste pour une liste Tsipras le 17 janvier sont bien connus à gauche.

 

Ce sont essentiellement les rédacteurs de la revue « Micromega » – cette appendice du groupe de presse libéral de gauche l'Espresso, dont fait partie la revue Repubblica avec le rôle qu'on connaît le rôle néfaste qu'elle a joué dans la liquidation du PC italien.

 

MicroMega se situerait en France, pour trouver un point de comparaison, à équidistance entre l'Express et Politis et depuis sa création, en 1986, s'est fait l'écho de la recomposition d'une gauche « dégagée des partis » … même si on retrouve parmi ses plus proches collaborateurs des politiciens du Parti démocrate (PD) comme Furio Colombo, Stefano Fassina ou Corradino Mineo.

 

Des noms connus aussi pour avoir tenté déjà en 2009 de monter une liste du « Parti des sans-parti » autour du juge anti-mafia Antonio di Pietro (le Eva Joly italien).

 

Le parcours d'un certain Paolo Flores d'Arcais résume bien celui de ses congénères : lui qui fut exclu de la jeunesse communiste pour trotkiste, tenant du « réformisme radical » après 1968, il finit par adhérer au Parti démocrate (de gauche) en 1991 dont il devient un des intellectuels dans une perspective nettement anti-communiste (sa philosophe fétiche est Hannah Arendt!), il cherche depuis 2009 à piloter un projet permettant de court-circuiter des candidatures communistes.

 

La liste Tsipras a déjà reçu des soutiens enthousiastes chez des intellectuels et politiciens souvent très loin de l'univers communiste : le député PD Furio Colombo (ex-président de la FIAT USA!), Carlo Freccero (ex-directeur des programmes de la « Cinq » de Berluconi en France, si!), le centriste vétéran du Parti radical Stefano Rodota ou deux députés du « Mouvement 5 étoiles ».

 

Et surtout, Fausto Bertinotti, premier président du PGE, soutien du deuxième gouvernement de l'austérité de Prodi (2006-2008), promoteur du premier plan de liquidation de Refondation communiste avec la « Liste Arc-en-ciel » en 2008 a apporté son appui enthousiaste au projet.

 

Pour le public français, il suffira de citer les noms d'Etienne Balibar ou d'Enzo Traverso pour voir que les noms derrière ce projet sont bien loin de ceux qu'on pourrait imaginer en tant que communistes français !

 

Une « liste Tsipras » ... qui exclut les communistes !

 

Et les communistes dans tout cela ? Refondation communiste a accepté cette liste au prix d'une sous-représentation manifeste sur les listes (à peine une dizaine de cadres encartés), sans garantie d'obtenir un seul élu.

 

Dans le même temps, « Gauche, écologie et libertés » (SEL), né en 2009 d'une scission menée par Nichi Vendola et les perdants de la liquidation du Parti de la refondation communiste, a sauté sur l'occasion pour apporter son soutien au projet liquidateur.

 

SEL s'est distingué – sous la férule de son chef charismatique M.Vendola – par son zèle comme « caution de gauche » du Parti démocrate, participant même à la mascarade des primaires de gauche, tandis que Vendola est connu pour ses positions parfois excentriques : lui qui est un fan de Jean-Paul II et un sioniste avoué.

 

Les « tenants de la société civile » ont accepté la présence minorée de ces partis. Par contre, ils ont opposé une fin de non-recevoir au Parti des communistes italiens (PdCI).

 

Pourtant, le PdCI avait envisagé dans un premier temps de participer à la démarche commune, comme il avait accepté en 2008 la « Liste arc-en-ciel », en 2013 la « Révolution civique » d'Antonio Ingroia, deux expériences qui se sont soldées par des résultats catastrophiques, la perte de tous les élus et un nouveau pas dans la liquidation du mouvement communiste.

 

Cette fois, les liquidateurs du communiste italien – ayant trouvé une nouvelle formule sous la « liste Tsipras » - ne vont même plus laisser de place aux cadres du Parti des communistes italiens (PdCI).

 

Dans leur déclaration, les dirigeants du PdCI ne comprennent pas la raison de cette exclusion, eux qui affirment dans une pétition de solidarité « qu'ils sont la composante qui se bat avec le plus de détermination contre la politique libérale et militariste de l'Union européenne ».

 

Le hic, c'est que ce n'est bien sûr pas le but de la « liste Tsipras », destinée à amortir le choc de ses politiques de guerre contre les peuples.

 

Une liste qui ne peut pas tolérer que le PdCI ait exprimé une position critique par rapport au PGE (dont il n'est toujours pas membre), soulève des doutes sur l'intégration européenne.

 

Le PdCI a lancé une déclaration par la voix de son secrétaire Cesare Procaccini indiquant que le parti « ne ferait pas voter pour la liste Tsipras », mais qu'il lancera sa propre campagne politique pendant le scrutin.

 

Selon le dernier sondage EMG, la liste Tsipras est annoncée à 3 % – soit exactement le score obtenu lors des dernières déroutes de 2008 et 2013, mais en ayant cette fois effacée la moindre référence à la gauche – ce qui ne permettrait pas de dépasser le seuil de 4 %, nécessaire pour obtenir un élu.

 

Jusqu'où va continuer l'inexorable liquidation de tout ce qu'il reste du communisme italien, emportant avec lui tout ce qui ressemble de près ou de loin à la gauche et au mouvement ouvrier ?

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 12:20

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L’Algérie est riche mais pas rassurée

mardi 15 avril 2014, par La Rédaction

"L’Algérie a réalisé plus d’infrastructures en dix ans, entre 2003 et 2013, qu’en quarante ans, entre 1962 et 2002." Il ne s’agit pas là d’un slogan de la campagne électorale en cours, mais d’une enquête publiée en novembre 2013 par l’Office national de la statistique sur le niveau de vie des ménages. Elle est venue confirmer ce que les nouveaux paysages urbains laissaient deviner : logements, barrages, usines de dessalement d’eau de mer, routes, autoroutes, générateurs électriques, métro, tramways, équipements publics divers..., l’Algérie est devenue un immense chantier. "Les Algériens vivent mieux qu’il y a quinze ans, leurs dépenses ont été multipliées par 2,9 de 2000 à 2011", souligne l’enquête. Plusieurs raisons expliquent cette amélioration du niveau de vie. La première est la diminution du chômage, qui a reculé de près de 20 points en onze ans pour passer officiellement sous la barre des 10 %. La deuxième est l’accroissement de l’urbanisation : 69 % des Algériens vivaient en ville en 2013 contre 58 % en 2000. Troisième raison : la réduction des inégalités sociales en une décennie grâce à la hausse des salaires de la fonction publique et des transferts sociaux (28 % du PIB en 2012), selon l’enquête.

Le niveau de vie s’est globalement amélioré

Cette amélioration du niveau de vie de l’Algérien moyen est visible dans les rues : en 2012, les Algériens ont acheté 443 000 voitures neuves, plus que les Polonais et les Portugais réunis. Et en février dernier, le Touring Club d’Algérie, un tour opérateur qui relève de l’État, a acheté 2 500 séjours au Brésil pour la Coupe du monde de football où "les Verts" (l’équipe algérienne des Fennecs) sont qualifiés. À 4 000 euros le forfait le moins cher, TCA redoutait de ne pas les écouler. Ils ont été vendus en dix jours. "Le rebond de la natalité en 2013, avec + 7,5 % de naissances sur 2012, est très probablement une autre conséquence du mieux vivre, mais aussi de l’accès plus facile au logement qui explique que l’âge moyen du mariage des jeunes femmes soit repassé sous la barre des 30 ans", souligne le sociologue Saïd Derrache. Cette performance algérienne est surtout et avant tout due à la manne pétrolière et à la hausse du prix du brut depuis près de dix ans. 550 milliards de dollars tirés du pétrole et du gaz ont été engrangés ces quinze dernières années. Rien d’étonnant à ce que Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre et actuel directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, insiste, dans tous ses meetings, sur les "réalisations économiques" du président malade.

Pallier une éventuelle baisse de livraison russe ne peut pas être promis

Pourtant, les Algériens perçoivent confusément que ce tableau idyllique "de la décennie du grand rattrapage" cache un arrière-plan précaire. Le miracle énergétique ne sera pas éternel. Lors de son récent passage à Alger les 2 et 3 avril, John Kerry, le Secrétaire d’État américain, aurait souhaité que l’Algérie lui promette de pallier une éventuelle baisse des livraisons de gaz russe en Europe dans les mois prochains. "Pas un de ses interlocuteurs algériens n’a pu le lui promettre devant une caméra", raconte un ancien responsable de la Sonatrach, la grande compagnie pétrolière du pays. C’est la hantise du gouvernement. La baisse de production des principaux gisements gaziers et pétroliers du Sahara a commencé depuis cinq ou six ans. Le volume d’hydrocarbures produit en 2012 est de 10 % inférieur à celui de 2008. Avec cette réduction de la production, c’est le premier atout d’Abdelaziz Bouteflika qui s’évanouit. Le pétrole reste cher et les quantités exportées sont plus faibles. "Ceci explique que le pays n’arrive pas, depuis cinq ans, à enchaîner des taux de croissance supérieurs à une moyenne de 3 %", explique l’ancien responsable de Sonatrach. Concrètement, l’Algérie a exporté à peine 47 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2013 lorsqu’elle devait en écouler 65 milliards selon son planning d’exportation. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, tente d’attirer les "majors" sur l’amont algérien, peu exploré depuis dix ans. On dit aussi que l’Algérie aurait les troisièmes réserves de gaz de schiste au monde. "Une coûteuse chimère", estiment des spécialistes.

Le temps est compté face à l’effet de ciseau qui menace

"D’un côté, une croissance de 9 % par an de la consommation domestique d’énergie électrique et donc de gaz naturel ; de l’autre, une production de gaz qui, au mieux, ne peut que se maintenir à l’horizon 2030. À cette échéance, pour générer les 42 000 mégawatts de gaz dont on aura besoin, il faudra mobiliser tout le gaz extrait en Algérie. Et il n’est pas certain que cela suffise", déclare Tewfik Hasni, consultant énergétique et père de la première centrale hybride "gaz-solaire" du pays. Avec une rente énergétique en diminution, comment l’Algérie va-t-elle payer des importations qui sont devenues monstrueusement élevées ? Elles ont atteint 60 milliards de dollars en 2013 ! Les 190 milliards de dollars de réserve de change placés sur les places financières occidentales - autre nouveauté mise à l’actif d’Abdelaziz Bouteflika - ont donné durant la campagne électorale l’illusion que le pays a encore de la marge pour infléchir sa politique économique. Un think tank informel, Nabni, a expliqué l’année dernière qu’il était déjà presque trop tard. Son étude prospective sur l’"Algérie 2020" prévoit "un retournement" des finances publiques aux alentours de 2016. En clair, l’Algérie risque de se retrouver dans le rouge. Comme dans les années 1990.

Il y a beaucoup à améliorer au niveau de la gouvernance

"Le plus grave est que le pays n’est pas gouverné comme il le faudrait pour sortir de "l’intoxication à la rente énergétique"", explique drôlement Abdelkrim Boudra, le porte-parole de Nabni. En fait, il ne lui manque pas seulement la "qualité dans la gouvernance", comme le note le responsable de Nabni, mais les longues années de dépense publique à haute dose ont provoqué des addictions en série. La plus répandue, la corruption, mine l’édifice. Ainsi, l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, est en fuite aux États-Unis. Des charges pèsent contre lui dans la passation de nombreux contrats de la Sonatrach entre 2004 et 2009. L’autoroute Est-Ouest a coûté presque un milliard de dollars en commissions distribuées par la compagnie chinoise Citic. L’intermédiaire aurait été Pierre Falcone, a précisé l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. C’est un scandale d’État sans procès en vue. Que ce soit dans le domaine de l’énergie ou celui des grands travaux, les pistes mènent au plus près de l’entourage présidentiel.

"Hors pétrole, l’Algérie a perdu toute compétitivité"

Abdelmalek Sellal, l’ancien Premier ministre, avait commencé à parler de diversification de l’économie pour la soustraire à la seule puissance des hydrocarbures. Mais l’outil industriel - 5 % du PIB en 2013 - doit repartir de très bas. Et surtout la défiance à l’égard des investisseurs étrangers depuis 2009 et l’obligation qu’ils ont de ne pas prendre plus de 49 % du capital retardent la modernisation de l’industrie. Total vient de renoncer à un mégaprojet pétrochimique en partenariat avec Sonatrach après cinq années de négociation. Renault a consenti un investissement a minima pour produire 50 000 voitures à bas prix par an à Oran, lorsqu’il en produit cinq fois plus à Tanger, au Maroc, dans le coeur de gamme. "Hors pétrole et gaz, l’Algérie a perdu toute compétitivité", explique Tewfik Hasni, partisan d’un plan Marshall pour l’électricité solaire exportable. En pourparlers pour rejoindre l’Organisation mondiale du commerce (OMC), probablement en 2015, l’Algérie a demandé un délai de trois ans à son partenaire de Bruxelles pour consentir à démanteler complètement les barrières tarifaires douanières. Elles ne le seront qu’en 2020.

"Après quinze années de gestion par Abdelaziz Bouteflika, le pays est certes reconstruit, mais il reste sans réponse face au déferlement, chez lui, du dynamisme et de l’ingéniosité du reste du monde. Si rien ne change, il est programmé pour une nouvelle banqueroute", conclut Abdelkrim Boudra.

(15-04-2014 - Avec Malek Sobhi)

  source:"Assawra

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 12:09

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

source:collectif communiste Polex

Algérie 2014, conflits ethniques, luttes sociales et rivalités entre clans au pouvoir.

publié le : 11 Avril, 2014

La presse algérienne fait souvent état de manifestations et d’échauffourées un peu partout en Algérie. Elles sont souvent marquées par des heurts avec les forces de l’ordre, et parfois qualifiées d’émeutes. Leur origine est essentiellement sociale, liée à la question des salaires et des prix, du manque de logements…

Mais les événements qui se sont déroulés de décembre 2013 jusqu’en février 2014 dans le Mzab, en particulier à Ghardaia, mais aussi à Berriane, à Guerrera, sont différents.

Différents par le bilan beaucoup plus lourd (au moins quatre morts parmi les Mozabites, plus de quatre cents blessés, le pillage de dizaines de magasins et d’habitations de Mozabites ou d’arabophones, la profanation d’un cimetière mozabite classé au patrimoine de l’UNESCO, de très nombreuses arrestations et condamnations), mais différents surtout par le caractère intercommunautaire du conflit.

Ces émeutes, comme en 2009 et précédemment, ont opposé des habitants arabophones, de confession sunnite malékite, rite majoritaire en Algérie, à des Mozabites berbérophones, de confession ibadite.

L’ibadisme est présent à Djerba, dans quelques lieux de Libye, et surtout dans le sultanat d’Oman. Pour certains auteurs c’est une branche lointaine du chiisme ; pour d’autres, il est aussi éloigné du chiisme que du sunnisme.

Différences de langue, de religion… Certes ces éléments sont à prendre en considération. Beaucoup de berbérophones en Kabylie, dans les Aurès et ailleurs, ont rejeté la politique d’arabisation conduite au lendemain de l’indépendance, et revendiquent la reconnaissance pleine et entière de leur langue et de leur culture. La « crise berbériste » dans le PPA à la veille de l’insurrection de 1954, le « printemps Kabyle » des années 1980 sont symptomatiques de ce problème

Mais la religion n’est pas le seul caractère particulier des Mozabites.

Réputés pour leur grande rigueur religieuse et morale, leur pacifisme, leur tolérance, mais aussi leur « sens du commerce », ils ont longtemps vécu dans le cadre d’une communauté autocentrée, très structurée, solidaire, qui a su intégrer des populations d’origine subsaharienne, et qui a réussi à maintenir des réseaux d’entraide traditionnels mis en place depuis des siècles dans cette « cité-Etat », palmeraie et place commerciale, isolée dans le désert. Aujourd’hui ces réseaux continuent à fonctionner. Ils assurent une certaine protection des Mozabites qui, de ce fait, connaissent un taux de chômage moins élevé que celui des autres Algériens. Les effets des mesures de libéralisation de l’économie, entamées dans les années 80 et poursuivies depuis, y sont amoindris.

Les populations arabophones, arrivées pour beaucoup dans les années 1970 quand la mise en valeur des richesses de la région exigeait une nouvelle main d’œuvre, vivent à la périphérie des vieilles villes. Elles ne disposent pas du même système particulier d’entraide et de protection. Isolées, sans cet amortisseur social, ces populations subissent directement le choc du libéralisme économique, du désengagement de l’Etat, et sont plus durement frappées par le chômage, le manque de logements, la misère… Marginalisées, sans grande conscience politique, « plongées dans les eaux glacées du calcul égoïste », ces populations peuvent devenir des proies plus faciles pour des manipulateurs en tout genre, et on peut noter que l’élément déclencheur de ces troubles fut lié à une question d’attribution de logements.

Quel fut rôle les dirigeants et les représentants de l’Etat ?

Ont-ils seulement fait montre de leur incapacité à assurer le calme et le respect des personnes et des biens, tout occupés qu’ils sont à gérer leurs conflits de clan pour la possession du pouvoir, autour d’un président usé, et qui ne contrôle plus rien directement ?

Ou bien est-ce plus grave ? Certains cercles liés au pouvoir jouent-ils sur la misère et les différences de langues et de religion ? Utilisent-ils et même encouragent-ils des groupes intégristes, liés à AQMI, pour lesquels les Mozabites ibadites sont hérétiques ?

Au début des années 1990, les intégristes n’avaient aucun soutien au Mzab. Les résultats électoraux l’attestent : le score du FIS était quasi nul, le FFS, le RCD dominaient largement la vie politique. Il en va différemment aujourd’hui. Les salafistes, soutenus par l’Arabie saoudite et les émirats qui rêvent d’importer le conflit syrien en Algérie, sont maintenant bien présents. Symbole fort : Moktar Belmoktar, trafiquant-djihadiste organisateur de la prise d’otages sanglante de la raffinerie de Tigantourine, est originaire de Ghardaia.

Les Mozabites ont accusé les forces de police de collusion avec certains émeutiers arabophones. Par contre, ils ont estimé que la gendarmerie n’a pas fait montre de partialité. Est-ce une nouvelle illustration des conflits au sein des groupes dirigeants ? Mais lorsque le pouvoir central a envisagé de muter certains de ces policiers, cela a immédiatement entraîné une protestation et un appel à la grève générale, largement suivie, des arabophones de Guerrera.

Ces mêmes autorités laissent-elles les mains libres aux intégristes liés à AQMI pour qui les ibadites sont hérétiques ? Seraient-ils même encouragés dans cette voie ?

De plus, et parfois dans la rivalité, les impérialismes occidentaux, pas plus que les pétro-monarchies, ne restent de simples spectateurs passifs. Qu’ils agissent au travers d’ONG ou d’officines douteuses poussant à la déstabilisation, ou par des ingérences militaires directes comme dans les opérations françaises et occidentales en Libye, au Mali, considérées parfois comme des mesures d’encerclement de l’Algérie, ils sont bien présents et actifs.

Samir Amin, dans une déclaration récente à propos de l’intervention française au Mali, intervention qu’il soutenait, insistait sur les rivalités inter impérialistes. Il mettait en avant l’éventualité de la création d’un Sahélistan islamiste, sous le contrôle des monarchies du golfe, avec la bienveillance des Etats-Unis. Ce Sahélistan, d’où l’impérialisme français serait évacué, couvrirait des espaces sahariens relevant aujourd’hui de l’Algérie, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Tchad et du Niger. Territoire immense, peu peuplé, mais doté de richesses minières gigantesques.

Les événements du Mzab, s’inscrivent-ils dans cette perspective ?

La mise en ligne par internet, de scènes de destruction de lieux sacrés ibadites, similaires aux destructions de mausolées traditionnels à Tombouctou, n’a-t-elle pas pour but de provoquer une intervention militaire occidentale au nom de la « défense des droits de l’homme », dans cette zone immense, où seuls les Etats algérien et marocain ne sont pas totalement déstructurés.

Là comme ailleurs, la réponse viendra des peuples. Les catégories populaires, toutes celles et ceux qui souffrent de la politique menée par les classes dominantes, qu’ils en souffrent durement ou moins durement, n’ont rien à gagner mais tout à perdre à se diviser et se combattre au nom de religions, de langues ou de cultures. Au Mzab, en Algérie, comme en France et ailleurs dans le monde, ils ont tout intérêt à s’unir contre l’exploiteur commun qui lui, sait taire ses divergences et défendre ses intérêts essentiels.

Robert Malclès

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 11:59

 

 

 

                                                                             MARE NOSTRUM-copie-1                                                         

                              Face à face à A’ydeh

mardi 15 avril 2014 

Des enfants Palestiniens affrontent les soldats de la force d’occupation dans le camp de réfugiés de A’ydeh, près de Bethléem.
(Photo prise par le correspondant d’Assawra le lundi 14 avril 2014)

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 11:53

                                                                                  drapeau rouge

 

 

1er Mai 2014

Une journée
au cœur d’un printemps social
 

Partout dans le monde, la prochaine Journée internationale du travail sera l’occasion de voir descendre dans les rues des milliers de salariés, de privés d’emploi et de retraités afin d’exiger la mise en œuvre de véritables politiques de progrès social. En France, où la courbe du chômage ne cesse de grimper alors que celle du pouvoir d’achat continue de chuter, tous les salariés sont appelés à se rassembler pour faire de ce 1er Mai 2014 un véritable événement au cœur d’un printemps social.

Saisissons-nous de cette journée pour exiger, ensemble, ce que, chaque jour, chacun et chacune d’entre nous n’a pas toujours la force de revendiquer.

Tous ensemble, revendiquons l’augmentation des salaires et des pensions, l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, la reconnaissance de notre travail et une véritable politique de relance économique qui favorise la création d’emplois de qualité.

Seul ou en famille, entre amis ou avec des collègues de travail, syndiqués ou non syndiqués, manifestons pour faire entendre notre volonté de justice sociale et notre détermination à offrir un avenir à la jeunesse.

Face à une situation économique et sociale qui s’aggrave, dans une société où la qualité du «vivre ensemble» se dégrade, il est urgent d’intervenir et ne pas laisser faire : urgent de dire haut et fort que les solutions apportées sont à des années-lumière des besoins des salariés.

Les orientations du nouveau gouvernement ne répondent en effet en rien aux aspirations des salariés et ne règleront rien.

Le vote-sanction que les électeurs ont voulu infliger au gouvernement lors des dernières élections municipales n’a visiblement pas été entendu. Le gouvernement remanié a clairement choisi d’enfoncer un peu plus le clou des mesures d’austérité, en commençant par imposer l’austérité salariale dans le secteur public comme dans le privé.

Dans une France où 1 jeune sur 4 est au chômage où les plus anciens voient leurs pensions rabougries, où les salaires sont bloqués depuis de nombreuses années, et où plus de 80% des embauches sont réalisées en CDD, la situation des salariés n’a jamais été aussi fragile. Jamais, pourtant, les salariés ne se sont vus imposer autant de sacrifices pour le seul bénéfice du patronat.

·         «Zéro charges» pour les salaires payés au Smic, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires.

·         2 € de plus par jour pour un salarié payé au Smic, à travers la diminution imposée de ses cotisations sociales, ce sera aussi, concrètement, pour lui, dès 2015, le «choix» entre des frais de couverture sociale supplémentaire ou des droits en moins.

·         19 milliards d’économies sur le budget de l’État : ce sera une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, une réduction des services publics et de leurs missions, moins d’infirmières, de professeurs, de policiers…

·         10 milliards d’économies sur l’Assurance-maladie : ce ne sera certainement pas un meilleur remboursement des médicaments et des soins, ni une meilleure prise en charge des assurés.

·         En revanche, 30 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires au patronat : c’est un nouveau détournement de notre budget commun, alors que, chaque année, chaque habitant français donne déjà plus de 3000 € en aides diverses aux entreprises soit disant pour préserver l’emploi, sans aucune garantie que cet argent serve à l’emploi et encore moins à l’investissement.

Cette situation n’est pourtant pas une fatalité : d’autres choix visant le progrès social sont possibles. Pour cela, il faut s’unir pour agir, se rassembler pour gagner.

Le 4 avril dernier, les travailleurs de tous les pays européens, unis, avec leurs syndicats, ont montré leur capacité à se rassembler massivement pour dénoncer les politiques d’austérité imposées par les États membres de l’Union et les institutions européennes et exiger un plan de relance des investissements et la création d’emplois de qualité.

Pour sortir de l’austérité et ouvrir une nouvelle période de progrès social, rassemblons-nous le 1er Mai prochain pour :

·         l’augmentation des pensions et des salaires;

·         la mise à plat et l’évaluation de toutes les aides publiques accordées aux entreprises;

·        une vie meilleure, faite de justice sociale;

·         le respect des droits fondamentaux des êtres humains partout dans le monde, à commencer par le droit à un travail décent, reconnu et valorisé;

·         un débat national sur la répartition des richesses créées par notre travail.

Refusons l’isolement, le repli sur soi, l’exclusion, le racisme et le rejet de l’Autre.

Mobilisons-nous pour le «vivre ensemble», la solidarité entre les salariés
et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social.

 

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