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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 12:15

 

                                                                       CERVEAU

 

 

Extrait   source: Mediapart

mediapart 0 Faudra-t-il donc attendre un demi-siècle pour que la République française prononce, par la voix de son plus haut représentant, les mots qu’elle doit au peuple rwandais ? Mots d’excuse, mots de pardon, mots de vérité. Dire, tout simplement, ce fait d’histoire : la France, c’est-à-dire sa présidence, son gouvernement, son État et son armée, fut complice du génocide rwandais. Parce qu’elle a longtemps soutenu et armé le pouvoir qui l’a planifié, parce qu’elle a formé les civils et les militaires qui l’ont exécuté, parce qu’elle a épousé l’idéologie raciste dite hamitique qui l’animait, parce qu’elle n’est pas intervenue pour l’empêcher, parce qu’elle a laissé sans défense des populations qui lui demandaient protection, parce qu’elle a même facilité la fuite des génocideurs vers le Congo voisin.

Parfois, les nations qui se savent petites, lucides parce que fragiles, en remontrent à celles qui se croient grandes, aveuglées par leur désir de puissance. Il en va ainsi de la Belgique, puissance coloniale au Rwanda après l’Allemagne, qui a demandé pardon aux Rwandais à deux reprises depuis le génocide de 1994, non seulement lors de son dixième anniversaire (c’est à écouter ici) en 2004, mais dès 2000 par la voix de son premier ministre d’alors, Guy Verhofstadt.

Six ans à peine après le génocide, un responsable politique européen n’hésitait pas à faire sobrement cet acte de contrition auquel la France se refuse toujours : « Un dramatique cortège de négligences, d’insouciances, d’incompétences, d’hésitations et d’erreurs, a créé les conditions d’une tragédie sans nom. Et donc j’assume ici devant vous la responsabilité de mon pays, des autorités politiques et militaires belges, et au nom de mon pays, au nom de mon peuple, je vous demande pardon pour ça. »

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 06:14

 

                                                     solidarité internationaliste  

 

 

 

paz-sim-nato-nao_portugal-7c14f.gif« Pour la paix, non à l'OTAN! »



 

Déclaration de partis communistes et ouvriers

 

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Depuis sa création, il y a 65 ans, l'OTAN apparaît comme le bloc politico-militaire de l'impérialisme, une pièce centrale de sa stratégie de domination, d'exploitation et d'affrontement à ce qu'étaient alors l'URSS et les pays socialistes.



L'OTAN est responsable de l'incessante course aux armements, les États-Unis et ses alliés étant responsables de plus de deux-tiers des dépenses militaires dans le monde.



Les États-Unis et les pays de l'OTAN défendent l'expansion de leur réseau mondial de bases militaires, cherchant à étendre leurs sphères d'influence.



Proclamant sa doctrine stratégique ouvertement offensive, l'OTAN a élargi le cadre territorial de ses actions d'ingérence, d'agression et d'occupation, pour approfondir leur rôle de bras armé des grands monopoles trans-nationaux.



Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN sont responsables d'innombrables crimes et destructions, de brutales agressions – comme la Yougoslavie, l'Afghanistan, l'Irak ou la Libye – et d'ingérences – comme celles lancées contre la Syrie – ou de menaces, comme celles dirigées contre l'Iran.



Les États-Unis, l'OTAN et l'Union européenne – son pilier européen – sont responsables de la croissante militarisation des relations internationales et de l'escalade des tensions et de la guerre contre la souveraineté des peuples et l'indépendance des États, tant au Moyen-orient, en Afrique, en Extrême-orient qu'en Amérique latine.



Au moment où on marque les 65 ans de la création de l'OTAN – dans une situation internationale caractérisée par la crise du capitalisme, par l'offensive d'exploitation, anti-démocratique et agressive de l'impérialisme, par des processus complexes de recomposition des forces au niveau international, et par la résistance et la lutte des travailleurs et des peuples :



  • nous exigeons la dissolution de l'OTAN et nous soutenons le droit souverain des peuples de décider du retrait de ses pays de cette alliance agressive ;

 

  • nous réaffirmons notre opposition à l'extension de l'OTAN, à la militarisation de l'Union européenne et à sa politique militariste et interventionniste ;

 

  • nous exigeons la fin de la course aux armements, de l'installation du nouveau « système anti-missiles » des États-Unis et de l'OTAN en Europe, le désarmement nucléaire, la complète annihilation des armes de destruction massive et la fin des bases militaires étrangères ;

 

  • nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes d'Afghanistan, et des autres pays sous agression impérialiste ;

 

  • nous réaffirmons notre solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l'impérialisme ;

 

  • nous appelons les travailleurs, et les peuples du monde entier à renforcer la lutte pour la paix, contre la guerre et l'OTAN, pour la construction d'un avenir de paix, de progrès et de justice sociale, où chaque peuple pourra décider de leur destin ;



Ont signé jusqu'à présent :



Parti communiste sud-africain

Parti communiste allemand

Parti algérien pour la démocratie et le socialisme

Parti du travail de Belgique

Parti communiste de Bangladesh

Parti des travailleurs du Bangladesh

Parti communiste des travailleurs de Bosnie-Herzégovine

Parti communiste du Brésil

Nouveau parti communiste britannique

Parti communiste du Canada

Parti communiste de Bohême-Moravie (République tchèque)

Parti communiste du Chili

AKEL (Chypre)

Parti socialiste des travailleurs de Croatie

Parti communiste au Danemark

Parti communiste d'Espagne

Parti communiste des peuples d'Espagne

Parti des communistes de Catalogne

Parti communiste des États-Unis

Parti communiste des Philippines

Parti communiste de Finlande

Parti communiste de Grèce

Parti communiste unifié de Géorgie

Parti des travailleurs de Hongrie

Parti communiste d'Inde

Parti communiste d'Inde (marxiste)

Parti Tudeh d'Iran

Parti communiste d'Irlande

Parti des communistes italiens

Parti communiste libanais

Parti communiste luxembourgeois

Parti communiste de Mexique

Parti populaire socialiste du Mexique

Parti communiste palestinien

Parti du peuple du Panama

Parti communiste péruvien

Parti communiste portugais

Parti communiste de la Fédération de Russie

Parti communiste syrien

Parti communiste soudanais

Parti communiste de la Suède

Parti communiste de la Turquie

Parti communiste d'Uruguay

Parti communiste du Venezuela

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 06:10

 

 

 

Entachée, une… mandature nouvelle s’ouvre à Bastia.

« Une ère nouvelle s’ouvre à Bastia », 40 ans après Aleria, celui que la presse décrit comme « le fils d’Edmond Simeoni, le père fondateur du nationalisme corse », a la gorge nouée par l’émotion en prononçant, ceint de l’écharpe tricolore, son discours d’investiture devant le nouveau conseil municipal.

A l’extérieur ceux qui sont venus assister à l’événement sont moins nombreux qu’au soir du second tour. Les « bandiere corse » sont aussi plus discrètes, pour ne pas dire absentes, signe des temps sans doute pour saluer, pragmatisme oblige, sobrement l’accession du militant nationaliste modéré aux plus hautes fonctions d’élu local qu’il exercera désormais dans la deuxième ville de Corse.

« Ce que les Bastiaises et les Bastiais ont voulu a valeur d’enseignements pour la Corse » l’idéal pour lequel « tant de militants nationalistes ont payé le prix fort » ne peut faire oublier « les erreurs et les excès, trop d’excès sans doute » qui jalonnent cette histoire. Cette victoire à Bastia est aussi le résultat de « cette lutte pour la langue et la culture corses, pour la reconnaissance des droits du peuple corse ». Elle confirme la validité « de la démarche fondée sur l’action démocratique », porteuse « d’un avenir meilleur et d’une société corse apaisée » offerte aux générations futures.

Le message se veut rassurant pour tous mais en posant les prémices d’une autocritique du nationalisme corse il semblait s’adresser particulièrement aux candidats de Corsica Libera qui ont vu la porte du rassemblement se fermait devant eux au lendemain du premier tour.

« Quand on ouvre un chemin il faut faire un premier pas » gageons que le second passera rapidement à une condamnation claire de la violence indépendantiste indispensable dans l’objectif de faire prévaloir définitivement la confrontation des idées dans le débat démocratique. Le peuple corse dans son immense majorité le veut. De même « l’ouverture aux autres » ne peut se concevoir sans un rejet tout aussi clair du slogan xénophobe et diviseur IFF.

En attendant, les élus ont été invités à respecter « la tradition qui veut que le nouveau conseil municipal fleurisse le monument aux morts pour la France mais aussi pour la Corse ». Invite également à rendre hommage à Pascal Paoli le 6 avril pour l’anniversaire de sa naissance « homme des lumières père de la patrie » associé à la devise de « Liberté Egalité Fraternité » partagée dans son universalité « par celles et ceux qui se sont engagés devant les Bastiaises et les Bastiais à servir leur ville dans l’intérêt général ».

Voila comment les symboles de « l’Etat oppresseur et aliénant », sans reprendre le qualificatif ordinaire de colonial, n’ont donc pas été exclus du droit de cité durant cette cérémonie à la fois solennelle et hautement symbolique pour l’institution. C’était important notamment dans ses relations, envisagées de manière « plus partenariale », avec ses voisines et l’Etat sans que ne soit véritablement aborder la question essentielle du rapport à la France.

Bastia dans son « environnement naturel et européen rayonnera sans entrave », par-dessus « les divergences et les différences assumées » à travers « l’union réalisée, sans se renier », pour et sur son seul nom. On aura cependant du mal à croire à la conversion des libéraux de l’UMP en défenseurs des services publics communaux ou du logement social et celle des socialistes en contempteurs de ces nouveaux alliés frontalement opposés au gouvernement et à François Hollande.

Cet aspect politique des choses laisse penser que derrière l’intitulé de liste « Bastia », structurant en surface l’imposture d’une alliance contre nature, le dénominateur commun n’ait été que l’accord de fond sur la politique libérale et sa déclinaison depuis Bruxelles sur tous les tons de l’austérité d’une Europe antisociale de régions désolidarisées et de peuples moins considérés que les marchés financiers.

Pour l’instant le voile persiste mais les partenaires issus du conclave de Bastia promettent une méthode transparente de « rupture avec les pratiques clientélistes et l’opacité dans les marchés publics ». La campagne électorale est terminée mais la dénonciation du système par des allégations calomnieuses persiste malgré la volonté affirmée de rechercher avec l’opposition un travail commun pour Bastia.

Favorisée par une situation financière saine, une pression fiscale gelée depuis 20 ans au bénéfice des ménages, de nombreux projets en cours de réalisation ou à venir, la nouvelle municipalité, indépendamment des contradictions masquées par un caricatural tout sauf Zucarrelli, a devant elle le ciel bleu qui s’expose à ceux qui ont entrepris et réussi un holdup (électoral) parfait.

Tout en étant grisant, c’est la loi du genre, il ne dérogera pas à la règle et réservera des surprises. Les dissonances ne manqueront pas après un tel concert aux ambitions, marqué ici par la trahison des électeurs de gauche et un besoin abusif de reconnaissance personnelle identifiable aux postes revendiqués puis attribués ceux du premier adjoint de la ville et du président de la CAB. Ainsi entachée, une… mandature nouvelle s’ouvre à Bastia.

Michel Stefani

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 08:43

                                                                cerveau animé

 

 

4 avril 2014

 

 

A quatre jours de l’élection présidentielle, l’Afghanistan est plongé dans la violence, les attentats succédant aux explosions et aux assassinats quasi quotidiens. Les talibans contrôlent la plus grande partie du territoire, exécutent ceux qui refusent, même timidement, de se soumettre aux diktats intégristes, s’attaquent aux personnels de l’ONU et d’autres agences internationales. L’intervention armée nord-américaine et européenne laisse un pays ravagé, corrompu, livré à des tueurs assoiffés de mort. Les mêmes où leurs aînés à qui Reagan livrait des missiles, les mêmes que la compagnie Kouchner and co conseillait, accueillait, finançait, bichonnait au nom de la lutte pour la liberté et contre l’intervention soviétique.

J’ai connu le dernier président de la République laïque d’Afghanistan, Mohammed Najibullah. Un communiste courageux. Alors qu’il était lâché de toutes parts y compris par ses anciens camarades, Najib comme on l’appelait, a tenté de trouver un compromis de dernière heure pour éviter à son pays déjà martyrisé la catastrophe annoncée. Il a été enlevé à Kaboul dans l’immeuble des Nations unies où il avait trouvé refuge puis emmené avec son frère dans le palais présidentiel où il a été sauvagement torturé avant d’être pendu à un réverbère. A l’époque, les communistes suppliciés dans les rues de la capitale afghane ne provoquaient aucune réaction des spécialistes patentés en matière de droit de l’homme, ceux à la chemise blanche ou au sac de riz. Un communiste en moins, cela ne peut évidemment pas faire du tort à la démocratie, pensaient-ils. Ce sont ces gens-là qui ont facilité le sale travail des talibans, les femmes avilies et massacrées, les familles disloquées, les arts dynamités. Puis, ceux sont les mêmes qui ont « fait » leur guerre en Libye provoquant l’éclatement de la région. Les mêmes qui aujourd’hui prononcent des discours à Kiev avec à leurs côtés des nazis prêts à la revanche historique.

 

                                                José Fort

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 08:23

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

 

"Le 6 avril 1944, 45 enfants et 8 adultes, tous juifs à l’exception d’un garçon, René-Michel Wucher, se trouvent à la colonie. Sur ordre de Klaus Barbie, des hommes de la Gestapo et des soldats de la Wehrmacht viennent arrêter ce matin-là les personnes présentes. Un adulte, Léon Reifman, parvient à s’échapper et à se cacher au moment de la rafle. Le petit René-Michel Wucher est libéré lors d’un arrêt des camions à Brégnier-Cordon, village en contrebas d’Izieu. Lors de la rafle de la colonie d’Izieu, 44 enfants (âgés de 5 à 17 ans) et 7 adultes juifs sont arrêtés puis déportés. Miron Zlatin et 2 adolescents sont fusillés à Reval (aujourd’hui Tallin) en Estonie. 42 enfants et 5 adultes sont assassinés à Auschwitz-Birkenau. Léa Feldblum, éducatrice, est la seule survivante."

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 08:09
Ce n’est pas une claque, c’est un lynchage, une humiliation, une rouste magistrale, un uppercut...
Au front camarades !
Jean ORTIZ

Ce n’est pas une claque, c’est un lynchage, une humiliation, une rouste magistrale, un uppercut de la gauche, un désaveu sans appel. François Hollande, qui se voulait "Normal premier" au point de faire concurrence aux livreurs de pizzas en motocyclette, celui qui déclarait la guerre à la finance, est ce soir tout nu, "en pelotas", et son ralliement joyeux, toute honte bue, au néolibéralisme : vomi par le peuple de gauche.

La sanction est désespérante. Les travailleurs n’aiment pas ceux qu’ils considèrent comme des repentis, et les apostats finissent toujours dans les trous noirs de l’histoire. Le vote de ce soir est d’abord un carton rouge au bilan du hollandisme. Il n’est pas une adhésion tsunamique aux droites, mais un naufrage des espoirs soulevés par des promesses finalement non tenues.

Les trahisons aux valeurs de gauche, aux marqueurs de classe, aux intérêts du plus grand nombre, aux besoins des plus faibles, des plus démunis, des exploités, se payent cash tôt ou tard. A force de faire un indécent bisou-bisou permanent avec le patronat, de se vautrer avec le Medef, de ramper devant Mme Merkel, de mépriser les syndicats, d’avilir notre pays, d’en faire une serpillère "transatlantique", de prendre aux pauvres pour donner aux riches, on n’a plus rien de socialiste ni même de social-démocrate. On devient une sorte de nouvelle droite et les gens préfèrent toujours l’original à la pale copie du transfuge.

Tout cela serait méprisable si l’adversaire de classe n’en profitait pas pour s’emparer de centaines de municipalités, pour faire main basse sur leur potentiel, pour balayer des années de " bouclier social ", de gestion démocratique et populaire, même dans un contexte de plus en plus difficile.

Tout cela serait méprisable, si ceux qui allaient trinquer étaient les barons, les notables, les " élites socialistes ", les cumulards, les qui-relèvent-de-l’impôt-sur-les-grandes-fortunes...

Non, non, ceux-là continueront à s’empiffrer, à grossir leur portefeuille, à se repaître des désastres sociaux, qu’ils ont eux-mêmes provoqués.

Non, non, ceux qui vont trinquer encore plus, serrer la ceinture, pleurer les fins de mois, sacrifier leur santé, l’avenir de leurs enfants, ce sont les ouvriers, les fonctionnaires, les retraités, les chômeurs, les précaires, les travailleuses, les petits paysans, les intermittents, "ceux d’en bas"...

Rien que pour cela, ces " socialistes "-là, qui enterrent Jaurés, Allende, Negrin..., exigent d’être combattus et dénoncés comme il se doit. Ils ne connaissent que le rapport de forces, et n’avancent que lorsque le peuple les bouscule. L’heure est au déploiement et à la structuration d’un vrai Front de Gauche, socialo-indépendant, sur des principes et des valeurs de classe, avec un objectif clair : aller vers une société nouvelle anticapitaliste, que nous sommes nombreux à appeler " le socialisme du XXIe siècle ". Cela n’est nullement contradictoire avec la nécessité d’un parti communiste cohérent, fort, combattif, créatif, unitaire... Le peuple et la perspective socialiste en ont plus que jamais besoin.

Face au champ de ruines de ce dimanche, il n’y a plus de temps à perdre. Il n’y a pas de " plan B ", et il nous reste peu de cartouches. Le pire est devant nous si nous ne sommes pas capables d’affronter les défis à venir, notamment les Européennes, autrement que les municipales.

Ce n’est pas qu’ Hollande n’a rien compris : il décline consciencieusement le programme du Medef, la politique de l’Union européenne, de la "troïka", avec conviction et sans scrupules. Et qu’importe quel sera le prochain premier ministre. Qu’il soit chasseur de Roms ou plus ratoureux, après avoir touché le fond, il ne touchera pas au fond.

La reconquête commence dès maintenant.

Jean Ortiz,
universitaire communiste.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 13:07

 

 

courriel 2

 

         Intronisation de Gilles Simeoni !

 

 

 

                        Dans le droit fil de sa campagne électorale,  le nouveau maire de Bastia s'en est pris a ses prédécesseurs fraude, clientélisme, racket au HLM, embauche clientélaire, pression honteuse sur le personnel, marche public frauduleux tous les ingrédients pour le nouveau maitre de Bastia pour faire condamner lourdement par la justice les anciens gestionnaire.

Nous attendons les plaintes, les recours, les mise en examen que l'avocat - maire portera devant la justice. Car nous ne sommes plus au palais ni en campagne électorale !  Les effets de manche laissent le pas aux actes !  Faute de quoi et une fois de plus, le célèbre orateur trompera la population et en premier lieu ses électeurs.

        Sa majorité, ou du moins une partie, attentive  son discours d'intronisation, avait quelque peine à garder la tête haute. Adjoints de l'ancienne majorité, M. Tatti et Madame de Gentile n'étaient peut - être pas au courant de toutes ces pratiques, l'un enfant adoptif du PRG, a grandi et connu tous les emplois liés à sa fonction (mairie , conseil général, Bastia -  aménagement etc....)_il était, nous dit – on, promis à de hautes responsabilités locales et régionales, il en obtient une au prix de la trahison de son camp_, le ou la 2e adjointe, nouvelle 1ere, na eu la promotion portée  sur un plateau par son papa, Laurent Croce, ex 2e adjoint, ex président de la communauté d'agglo, et, bien sur, lui aussi n'a jamais connu toutes ses pratiques.

La machine à gagner ou à détruire a bien fonctionné! On peut lui accorder ce mérite : elle met en place un système où les gagnants ont  réussi leur coup pour des intérêts particuliers et des ambitions personnelles.

Bastia y gagnera- t- il au change ? l'avenir nous le dira.

Les tractations qui ont précédé cette élection, entre le droite (locale, avec le quitus de J.-F.Copé) la direction locale du parti socialiste (L. Croce) et des personnalités dites nationalistes (E.Simeoni) , ont mis en place avant le 1er tour une opération électorale dénué de toute honneteté politique trompant leurs électeurs avec  des déclarations qu'il est inutile de rappeler : 3 listes pour 4 ambitions personnelles .

Nous avons connu des alliances contre nature, cette fois ci leurs auteurs ont  perdu toute crédibilité. C'est l'alliance à vomir celle qui décrédibilise la politique .Mr le maire G. Simeoni a bien fait de s'attaquer à toutes ces pratiques ! Son discours s'adressait bien à son camp, à ses amis  et à lui – même ! Ils sont passés à table ! On ne peut que leur souhaiter  bon appétit !

                                      J.- C. Graziani

 

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 12:12

                                                                        le-pcf-est-mort---2.jpg                                                               

 

 

   
            

"La chute finale" j'aime quand on veut nous enterrer... En générale le démenti ne se fait pas attendre. Et tout le monde s'étonne . Quand j'ai adhéré au parti communiste il a 24 ou 25 ans ( et oui ) les médiats avaient prononcé notre oraison funèbre et pourtant ...
Et non pas morts, dans l'opposition mais pas morts ...Et toujours debout et combattifs .
                                                                      ON-EST-TOUJOURS-LA2-copie-1.jpg
                                            
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 11:52

 

 

 

J'ai oublié de préciser:

  Pascal Lamy, ancien directeur général de l’Organisation  mondiale du commerce  (OMC), et  adepte d’une gauche « réaliste »(sic), est socialiste et c'est un proche de F.Hollande.

 

                                                                   U Cursinu Rossuu-cursinu-rossu.jpg

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 10:09

 

                                                                             courriel 2

 

4 avril 2014

Manuel Valls, l’homme qui s’est opposé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Par René Naba

01.04.2014 - Manuel Valls, nouveau premier ministre de France, s'est distingué lors de son passage au ministère de l'intérieur, par son opposition résolue à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en dépit d’une décision de la justice française ordonnant sa remise en liberté, en dépit du fait que ce prisonnier libanais ait purgé sa peine, faisant de ce militant pro-palestinien, au même titre que l’américain Moumia Abou Jamal, les deux doyens des prisonniers politiques au monde ; un déni de droit qui constitue un de ses rares titres de gloire à son passage place Beauvau.

Manuel Valls, l’homme qui s’est opposé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah devant le Centre pénitentiaire de Lannemezan, 25 octobre 2013
I – Le zèle d’un philo-sioniste néophyte

Son tropisme pro-israélien le portera à témoigner un zèle au-delà de toute décence qu’impose sa fonction, au-delà de toute limite qu’exige sa tutelle du ministère des cultes qui lui commande de favoriser, non la discorde, mais la concorde nationale.

Lié de son propre aveu, « de manière éternelle à la communauté juive et à Israël » (1), il réservera son premier déplacement ministériel en province, le 21 mai 2012, pour un dîner avec leCRIFPACA Marseille. Stigmatisant à cette occasion le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie , il se placera ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, l’ancien et nouveau président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut « normal » du nouveau président français.

Sa profession de foi, -lors du lancement du groupe d’amitié avec Israël, le nouveau lobby français pro-israélien en pleine campagne présidentielle en avril 2012, « Israël, grande nation parmi les nations »-, a retenti comme une tartarinade démagogique.

En résonance avec ses prises de position xénophobes à Evry, la ville dont il était le maire et où il souhaitait implanter, -selon le modèle des colonies israéliennes?- davantage de « white et de blancos » pour y diluer la population bariolée. En résonance avec sa volonté de dissiper les Roms de France. En résonance avec ses foucades dans l’affaire de la kosovare Leonarda comme du lycéen parisien Khatchig Khatchatérian expulsé vers l’Arménie le jour de son anniversaire.

Un homme controversé, au point qu’un hiérarque socialiste, le secrétaire national à la Culture, Frédéric Hocquard, a suggéré « une mesure d’éloignement du gouvernement à l’encontre de Valls ». C’est dire le rejet qu’il suscite dans son propre camp. Mais non dans le camp adverse.

En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah. Pour l’histoire et pour information des lecteurs, es qualité ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait volontairement retardé la signature du décret d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi arbitrairement de deux mois la détention du militant pro palestinien qui avait purgé sa peine depuis dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de cassation.

Pire, son philo-sionisme le portera à surenchérir sur le standard israélien en matière de crimes de sang, dans un excès de zèle propre aux néophytes.

Sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, les principaux ministères régaliens du premier gouvernement de la mandature Hollande, le ministère de la Justice (Christine Taubira), le ministère des Affaires étrangères (Laurent Fabius), voire même le ministère de la Défense (Jean Yves le Drian), étaient tous favorables à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, à l’exception du ministère de l’intérieur. Au mépris des usages diplomatiques, qui confient au Quai d‘Orsay le monopole des contacts avec les ambassadeurs en poste à Paris, Manuel Valls recueillaient directement les doléances américaines et israéliennes sur ce sujet, sans en référer au quai d’Orsay. Pis, il établira un standard qui outrepasse le standard israélien en la matière.

II - Le standard israélien et le précédent Samir Kuntar

Israël considère qu’un crime de sang de nature « terroriste » est imprescriptible de même que la peine y afférente. Par crime de sang s’entend tout acte commis par un étranger (goy) ayant abouti au meurtre et à l’assassinat d’un israélien, qui se définit d’ailleurs par acte de terrorisme. Les règlements de compte au sein de la mafia juive américaine ou au sein de la mafia israélienne ne figurent pas dans cette catégorie de même que les crimes passionnels. De même que les crimes commis par des goyins ou contre des goyins. Israël s’est ainsi exonéré des massacres de Sabra Chatila, en septembre 1982, à Beyrouth, faisant valoir, selon le premier ministre de l’époque, Menahem Begin que « des goyins ont tué d’autres goyins en quoi Israël est responsable ? »

Samir Kuntar, le militant libanais pro-palestinien, a commis un attentat en Israël même provoquant une dizaine de victimes dont plusieurs morts. Son crime était théoriquement imprescriptible et sa peine aussi. Pourtant Kuntar, doyen des prisonniers politiques arabes en Israël, a été libéré après 24 ans de captivité au terme d’un échange, matérialisé par la restitution de dépouilles de soldats israéliens contre sa libération et celle de plusieurs dizaines de prisonniers libanais, palestiniens et arabes.

Il aurait été judicieux, -et il serait judicieux pour se dégager de cette souillure morale-, d’appliquer à Georges Ibrahim Abdallah, la jurisprudence israélienne en la matière, dans une sorte de démonstration par l’absurde. Mais Manuel Valls s’est refusé à cette option. Devant une telle disparité de traitement, la question se pose de savoir « pourquoi ce qui est bon pour Israël n’est pas bon pour la France », un pays pourtant souverain ? Ou, alors, faudrait-il tuer deux soldats israéliens pour obtenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en échange de leurs dépouilles ?

Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises. Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’Etat, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé surtout depuis le scandale Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.

La Cour d’appel avait ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah en subordonnant sa remise en liberté à un arrêté d’expulsion du territoire du ministre de l’Intérieur. Beaucoup y ont vu dans cette décision de justice une double peine déguisée infligée au prisonnier. Un principe prohibé par le droit français. D’autres, tout aussi nombreux, ont considéré que le fait de subordonner, à tout le moins de conditionner, la mise en application d’une décision de justice à une décision administrative du ministère de l’Intérieur, a constitué un cas flagrant d’atteinte aux principes généraux du droit, un principe constitutionnel, le principe de la séparation des pouvoirs.

La Cour de cassation a, elle, rendu un arrêt sans renvoi à propos de Georges Ibrahim Abdallah. Une décision qui coupe la voie à tout recours ultérieur possible devant une juridiction française. Un arrêt à la Kafka en somme en ce que le doyen des détenus politiques de France a déjà purgé sa peine et sa libération a été ordonnée. La cour de cassation le renvoie à sa case départ : la prison sans fin, sans issue.

III – Une suspicion légitime

Les positions de l’ancien ministre de l’intérieur et nouveau premier ministre, M. Manuel Valls, sur son attachement inaliénable « au peuple juif et à Israël » en raison de sa matrimonialité nouvelle pourrait poser la question du bien-fondé d’une action en suspicion légitime à son encontre en ce que son positionnement personnel et affectif, légitime tant que d’ordre privé, est en contradiction avec ses responsabilités politiques, dès lors qu’elles sont affichées publiquement.
Le ministre de l’intérieur est chargé du maintien de l’ordre, mais en sa qualité de ministre des cultes, il a aussi en charge le maintien de la concorde nationale. Sauf à y voir la marque d‘un procédé dilatoire, se pose d’une manière sous-jacente, la question de savoir en quoi le refoulement vers son pays d’origine d’un prisonnier constitue-t-il une atteinte à l’ordre public français ? Manuel Valls devait entériner administrativement une décision judiciaire et non se substituer à la justice d’autant que son arrêté d’expulsion revenait à expédier hors du territoire national un prisonnier sexagénaire jugé dangereux pour la sécurité nationale.

Sa crédibilité aurait été plus grande si la politique des pouvoirs français avait été frappée d’une plus grande cohérence en s’abstenant par exemple de soutenir des djihadistes à la dangerosité autrement plus grande que le prisonnier libanais, en soutenant d’abord les dictatures arabes, puis en favorisant la prise de pouvoir par la frange la plus extrême du djihadisme erratique en Libye, en Syrie et en Tunisie.

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17 juillet 2008, à Beyrouth, libération de Samir Kuntar qui salue la foule en liesse, aux côtés du Sheikh Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah (Photo Bryan Denton pour The New York Times)



Militant pro-palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de « doyen des prisonniers politiques dans le monde », au même titre que Moumia Abou Jamal.

L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son parcours transcende les traditionnels clivages ethnico-religieux qui constituent les habituelles grilles de lecture du conflit israélo-palestinien. Militant communiste issue d’une famille chrétienne du Nord-Liban, ancien élève des congrégations religieuses chrétiennes françaises au Liban, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour l’exécution d’un responsable du Mossad israélien et celle d’un attaché militaire américain à Paris en 1982.

Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Libérable depuis 10 ans, il a été maintenu en détention sur ordre direct des États-Unis, aiguillonnées en sous-main par Israël. Pour l’exemple, au prétexte qu’un « crime de sang » a été commis à l’encontre de personnes représentants des autorités publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce crime, en dépit de l’inégalité des rapports de force, en raison précisément de cette inégalité des rapports des forces, exigeons la déportation de cette affaire et saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme.

IV- Le « Pays des Droits de l’Homme »… coupable d’abus de droit.

Que la France respecte ses lois, l’expression de la volonté générale représentée par l’Assemblée nationale, artisan du Code Pénal. Une peine a été accomplie dans sa totalité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais par application du principe de la légalité des délits et des peines. La peine, accomplie de manière exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le cas. Mais cela ne doit pas se compenser pour autant par une détention sinon illégale, à tout le moins arbitraire.

L’application d’un droit ne constitue pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en France par la France pour l’honneur de la France. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral.

Pourquoi ne pas concevoir un recours percutant devant la CEDH, (le Comité des droits de l’homme de l’ONU), les rapporteurs spéciaux de l’ONU, ou mieux, un recours en responsabilité civile pour faute de l’Etat ? Pourquoi accepter l’impunité de l’Etat ? Certes, le droit reste majoritairement un instrument de la domination. Oui, mais pourquoi s’en remettre à un rebouteux, alors qu’une équipe hospitalière peut le guérir ?

Certes, il existe une part de méconnaissance en ce que le droit est fort complexe et même incertain. Soit. Mais il importe de briser la volonté d’utiliser l’embrouillamini du droit pour bloquer des affaires où l’action juridique pourrait permettre de belles avancées. Grave. Penser qu’Israël juge tous les jours illégalement des Palestiniens, et qu’en soixante ans, la Palestine n’a conduit aucun procès sérieux contre Israël, ni en Palestine, ni ailleurs.

Une condamnation de la France par les instances européennes serait une victoire éclatante de grande portée stratégique et psychologique en ce qu’elle aura sanctionné un déni de droit d’un pays se réclamant abusivement comme étant le « Pays des Droits de l’Homme »… qui se serait rendu coupable d’abus de droit.

V- Le parcours atypique d’un homme de conviction

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques arabes, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords.
Né le 2 avril 1951 à Al Qoubaiyat (Nord-Liban), militant communiste pro-palestinien, a été blessé lors de la première invasion israélienne du Sud Liban en 1978. Il passe pour avoir été le chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) dont il aurait dirigé depuis Lyon les opérations en France sous les pseudonymes Salih al-Masri et Abdu-Qad.

En 1982, les FARL revendiquent l’assassinat de Charles R. Ray, attaché militaire américain à Paris, le 18 janvier 1982, ainsi que Yacov Barsimentov, diplomate israélien (le 3 avril 1982, et blessent gravement Robert Onan Homme, consul américain à Strasbourg. Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été condamné le 10 juillet 1986 à perpétuité par la Cour d’assises spéciale, sous les pressions conjuguées des États-Unis et d’Israël pour complicité d’assassinat le 28 février 1987.

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le monde au même titre que Moumia Abou Jamal, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Né libre et demeuré tel. Fidèle à son engagement. Fidèle à lui-même. Fidèle à sa liberté, sa compagne de captivité, durant sa période d’incarcération.

En 30 ans de captivité, l’homme n’a jamais renié ses convictions, jamais déserté le combat politique, jamais été intimidé par le comportement dilatoire de son geôlier, le ministre socialo-néo-conservateur de l’Intérieur, Manuel Valls, relai fidèle des pressions américaines et israéliennes. Dans l’adversité, il a vaincu ses adversaires fielleux qui, au déni de droit, lui ont superposé un abus de pouvoir. L’arbitraire dans le « Patrie des Droits de l’Homme ». Quelle infamie. Quelle forfaiture. La marque d’un nanisme de la politique.

Georges, il est vrai, appartient à la race des hommes libres. Pas plus « Uncle Ben’s » que « Bounty ». Ni un « native informant » (2) ou un « rented negros » (3) qui peuplent malheureusement nos lucarnes et polluent nos esprits.

Entre Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le monde, Samir Kantar, ancien doyen des prisonniers politiques arabes en Israël et la version moderne de l’opposition arabe, désormais invariablement off-shore, invariablement dans les rets de l’ancien pouvoir colonial, il existe, il est vrai, une différence de stature. « Y’a pas photo ». La même différence de stature entre Shirine Ebadi, Prix Nobel de la Paix, militante des Droits de l’Homme en Iran même, sur le territoire de son propre pays, et les mondaines de l’opposition cathodique de Syrie et d’ailleurs. « Y‘ a pas photo » non plus. C’est parure de diamants contre peanuts.

Georges Ibrahim Abdallah est le parfait contre-exemple des opposants modernes arabes qui se déploient off-shore téléguidés depuis les chancelleries des anciennes puissances coloniales, en costume cravate et des golden-cartes de crédit alimentées par les pétrodollars monarchiques.

Le doyen des prisonniers politiques arabes est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup au rang de symbole du militantisme intégral. Inclinons-nous devant Georges Ibrahim Abdallah et Samir Kuntar, son compère dans la captivité et la dignité. Deux hommes de conviction qui ont transcendé leur clivage ethnico-confessionnel qui gangrène le Monde arabe pour maintenir vivante la flamme de la Résistance et l’empêcher de sombrer dans la reptilité.

Que l’exemple de Georges Ibrahim Abdallah serve de référence à la génération de la relève. Que les hommes épris de paix et de justice dans le monde se joignent au combat pour le respect de la parole de la France tant il importe que la France respecte sa parole pour que le monde puisse continuer à respecter la parole de la France.

Une question demeure toutefois : Le successeur de Manuel Valls place Beauvau bravera-t-il l’interdit du Nicolas Sarkozy de gauche en levant l’ostracisme qui frappe l’un des plus célèbres politiques du monde, faisant cesser cet abus de droit qui souille l’image de la « Patrie des droits de l’homme » ?



Références

1 - Retour sur ce personnage « lié d’une manière éternelle à Israël » cf. à ce propos Daniel Schneidermann, "Arrêt sur images", 09/11/2012 : "Dans les trous noirs de Wikipédia" où le fondateur d’"Arrêt sur images" relate une opération de gommage dont le ministre socialiste de l’Intérieur a été bénéficiaire de la part de Wikipédia : « En France, ils sont plusieurs "patrouilleurs", qui consacrent du temps à y traquer les liens douteux, par exemple vers les sites pédophiles. Un de ses derniers coups de gomme en date, dans la page de Manuel Valls, il a supprimé une citation du ministre à "Radio Judaïca" à Strasbourg : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël». « Totalement anecdotique », assure un patrouilleur.

« Quelqu’un comme Valls qui a une grande envergure, qui a fait des choses, prendre une citation sur une radio qui en plus n’est pas très connue, ça n’apporte pas grand-chose à l’article, » dit Wikipédia. Notons bien que le « gendarme » ne dit pas que la citation est fausse, mais simplement qu’elle est « anecdotique », alors que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur et des Cultes.
Pour aller plus loin, lire l'article : "Découvrez la vidéo que Manuel Valls tente de faire disparaître", par Hicham Hamza, le 12 décembre, 2012 : http://oumma.com/15107/decouvrez-video-valls

2- "Native informant" : personnes qui accaparent la parole d’une communauté sans en être représentatif, dont le discours plait à son auditoire dominant.

3- "Rented négros" : Noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner un « visage noir pour une opinion de blancs ».


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