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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 08:07

 

OMC : Pascal Lamy se voit refuser une augmentation de 32 %

source: Le Monde.fr avec Reuters

Les principaux pays membres de l'OMC ont refusé d'accorder à son directeur général, Pascal Lamy, la hausse de 32 % de ses rémunérations qu'il réclamait, rapportent des diplomates.

M. Lamy faisait valoir à l'appui de sa requête qu'il ne bénéficie pas du plan de retraite accordé aux autres employés de l'OMC, une demande qualifiée de "politiquement naïve" par un diplomate. "En tout, cela faisait une hausse de 32 %. Il n'y a pas eu – comment dire cela d'une manière diplomatique ? – d'enthousiasme pour revoir le paquet de ses émoluments, étant donné la crise financière et économique et en particulier dans la proportion demandée", a déclaré ce diplomate. "La position était absolument unanime", a-t-il ajouté.

Pascal Lamy perçoit un salaire annuel de 480 000 francs suisses (316 000 euros) auquel s'ajoute une cotisation de 15 % du montant de son salaire pour sa retraite.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 08:06

 

source:Eric Jalade

Une mise au point qui s'imposait...

 

Pascal Lamy « Je n’ai pas dit un travail moins payé que le SMIC. J’ai dit pas payé du tout » 
Merkel Discusses Greek Debt With International Organizations

L’ex-directeur de l’OMC et proche de François Hollande, Pascal Lamy, est revenu sur ses propos qui ont provoqué un début de polémique, des propos dans lesquels il affirmait qu’il fallait que les travailleurs acceptent des boulots peut-être moins payés que le SMIC. Il estime que ses propos n’ont pas été correctement retranscrits. Selon lui, il voulait simplement dire « pas payé du tout ». « Les journalistes ont travesti mes propos » s’emporte l’ancien commissaire européen socialiste. « Comment voulez-vous que les gens aient confiance en l’Europe si nos propres propos sont manipulés » ajoute-t-il, pointant du doigt l’euroscepticisme d’un grand nombre, à quelques semaines des élections européennes. « Vous leur donnez de fausses informations, et les gens s’emportent, et nous devons ensuite passer de longs moments de pédagogie pour effacer le malentendu qu’on peut encore être payé pour un travail » a-t-il conclu avant de donner son avis sur le travail des enfants, une main d’œuvre finalement peu exploitée et une chance que l’Europe doit saisir.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 08:04

 

 

 

Pascal Lamy prône des «petits boulots» payés en dessous du Smic (1er  épisode)


Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à Bruxelles le 13 janvier. Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à Bruxelles le 13 janvier. (Photo Georges Gobet. AFP)

L'ancien patron de l'OMC, proche de François Hollande, a estimé ce mercredi qu'il fallait «accepter de franchir les espaces symboliques» pour réduire le chômage.

Pascal Lamy, ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François Hollande, a plaidé mercredi pour plus de «flexibilité» sur le marché du travail, avec notamment des «petits boulots» payés en dessous du Smic. «Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu’il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic», a-t-il déclaré lors de Questions d’info LCP/France Info/le Monde/AFP.

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C’est-à-dire moins que le Smic ? «Oui absolument», a-t-il ajouté. «Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l’absolu, je n’aurais pas dit ça il y a dix ans ou il y a vingt ans, mais à ce niveau de chômage...» Pour l’ancien commissaire européen socialiste, «il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer».

Au risque que cela rappelle le «Smic jeunes» d'Edouard Balladur ou le CPE de Dominique de Villepin, tous deux abandonnés après des semaines de contestation sociale ? «Ce n’est parce qu’une réforme n’a pas marché ou parce qu’on a reculé devant la pression de l’opinion que c’est une mauvaise idée. Si on prenait tous les réformes qu’on a essayées à un moment, qui n’ont pas marché et si on ne les avait pas reprises, on serait encore au Moyen Age», a lâché Pascal Lamy.

Revenant sur les baisses de dépenses promises par le chef de l’Etat, il a estimé qu’elles devraient être au final d’environ 60 milliards d’euros : «50 plus probablement une dizaine pour financer» les baisses d’impôts pour les ménages et de cotisations sociales salariales annoncées lundi.

AFP
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 07:50

 

 

Jacques Bompard, à gauche, au côté de Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les trois députés d'extrême-droite

  le 29 Mars 2013

 

L'extrême-droite veut faire des chômeurs des travailleurs gratuits

Avec la proposition de loi déposée par Jacques Bompard qui vise à faire du chômeur indemnisé un travailleur gratuit, l’extrême droite réaffirme sa ligne sarko-libérale. 

Dans les années 1980, lorsque Jacques Bompard était encore adhérent au Front national, son président Jean-Marie Le Pen se voulait « le Reagan français ». Depuis, FN en tête, l’extrême droite française a fait mine de prendre un virage social. Mais quand le vernis s’écaille, l’ultralibéralisme réapparaît. En témoigne la proposition de loi que le député de la Ligue du Sud a annoncé avoir déposée. Il propose ni plus ni moins aux chômeurs que de travailler gratuitement.

"Main d'oeuvre gratuite"

« Il faut remplacer le traitement social du chômage » par un soi-disant « droit au travail », explique-t-il, qui pourrait se faire auprès « des collectivités, des associations mais aussi (du) privé ». C’est à ce secteur que le député destine ces « emplois » au rabais pour travailleurs de seconde zone. Le député d’extrême droite ne s’en cache pas : « Pourquoi le privé (...) ne bénéficierait pas de ces gens déjà indemnisés ? » s’interroge-t-il. « Au départ, ce serait de la main-d’œuvre gratuite », avant que le privé « prenne le relais ».

Preuve de la filiation idéologique de cette extrême droite « moderne » ? Nicolas Sarkozy avait fait la même proposition lors de sa campagne en 2007. Il avait déclaré vouloir que « les titulaires d’un minimum social aient une activité d’intérêt général, afin d’inciter chacun à prendre un emploi, plutôt qu’à vivre de l’assistanat », et glorifiait la « liberté et la dignité » que procure le travail. Les mêmes mots que ceux de Bompard, qui tient son argument pour que l’UMP soutienne son texte.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 07:45
4 avril 2014
Nice-Matin et le pluralisme


Pendant la campagne des élections municipales, le quotidien local a joué le jeu du pluralisme en organisant des débats avec tous les candidats et en donnant la parole à toutes les sensibilités politiques. Il semble que, passé le moment électoral, le naturel revient au galop.


Trois exemples récents :

Le 1er avril, Manuel Valls est nommé 1er ministre : aucun représentant du PCF ni du FDG dans les réactions.

Rebelote le 3 avril après l’annonce du gouvernement…Pourtant , de Pierre Laurent à Jean-Luc Mélenchon, les réactions ont été nombreuses.

Le 3e exemple est tout frais. Aujourd’hui, Nice-Matin ignore la condamnation de Marine Le Pen : 10 000 € d’amende, condamnée pour « faussaire électorale ». La cheftaine de l’extrême-droite rejoint la longue cohorte des délinquants du FN. Cela a échappé à Monsieur Biscaye pourtant prompt à remplir son journal de faits divers.

Nice-Matin et le pluralisme
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 07:41

 

 

 

Menus des cantines dans les mairies FN : Marine Le Pen fait de la laïcité à l'envers (Pierre Dharréville, PCF)

Une fois de plus, le Front national usurpe le principe de laïcité. En effet, Marine Le Pen vient de l'invoquer pour justifier une offensive anti-musulmans à peine masquée dans les cantines, où elle entend n'accepter "aucune exigence religieuse dans les menus des écoles" des mairies conquises par le FN. Il s'agit d'un acte d'hostilité caractérisée qui manifeste la volonté d'accréditer un climat d'affrontement identitaire dévastateur. Sinon, pourquoi cette déclaration de guerre ?

Marine Le Pen, fait de la laïcité à l'envers. Dans de nombreuses cantines, des formules sont trouvées pour permettre aux enfants de manger à leur faim de la manière la plus équilibrée quelles que soient leurs habitudes alimentaires. Cela se fait dans la mesure des moyens existants et sans répondre à quelque injonction d'ordre religieux que ce soit. L'objectif du service public doit être de répondre aux besoins dans l'égalité des droits. Édicter cette règle, c'est priver des enfants de repas pour faire exercer un odieux chantage contre leurs parents.

 

La laïcité ne saurait être un cheval de Troie des politiques discriminatoires prônées par l'extrême droite. C'est un principe qui met en œuvre la liberté, l'égalité et la fraternité. Marine Le Pen n'a décidément rien compris à la laïcité. Et sous le vernis, le Front national n'a pas beaucoup changé. Et il ne craint pas de porter la première charge contre des enfants.

Pierre Dharréville, responsable PCF des questions de laïcité et des relations avec les croyants

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:55

 

                                                                              Faire vivre le PCF

Au Conseil national du PCF du 2 avril 2014, j’ai voté contre « l’offre du PCF » pour des listes « Front de gauche » aux élections européennes.

Emmanuel Dang Tran, 4 avril 2014

Je ne chercherai pas comprendre pourquoi Pierre Laurent dans sa conférence de presse d’hier, reprise par l’Huma d’aujourd’hui, affirme à tort que le Conseil national du 2 avril a adopté à l’unanimité son « offre politique au Front de gauche pour les listes aux élections européennes ». Le vote des présents à 16h15 a donné le résultat suivant : 74 voix pour et 2 contre, celle d’Eric Jalade et de moi-même.

Voici les raisons de mon vote. Elles expriment mon désaccord avec le contenu imposé de la campagne, avec la méthode retenue par le Front de gauche, méprisante des communistes, avec « l’offre » elle-même.  Après la sévère défaite des municipales, si injuste pour les militants, il est moins temps que jamais d’étouffer les débats de fond dans le Parti.

Je commence par « l’offre politicienne » mais je finis par eux.

Prenant acte de la décision de la direction, que je ne partage pas, de continuer la formule « Front de gauche » pour les élections européennes, je considère inacceptable l’offre concédée aux « partenaires » par les négociateurs du Parti.

Elle revient à leur laisser tous les sièges de députés potentiellement gagnables, dans le cas très incertain où le Front de gauche passerait de 6 à 10% par rapport à 2008 : le deuxième de liste en Ile-de-France, le 1er dans la région est pour le PG, le 1er dans la région ouest au regroupement de groupuscules et de personnalités dénommé « Ensemble » (ex « refondateurs »). Il faudrait une multiplication par 2,5 à 3 du résultat de 2008 pour que le PCF gagne un élu. Autant dire que dès le départ, la direction du PCF limite les prétentions objectives de notre parti au maintien de ses deux seuls sortants.

Autant de concessions pour quoi dans ces tractations en catimini qui traînent depuis des mois ? Pour représenter en tête de liste et faire réélire Mme Marie-Christine Vergiat dans la région Sud-est, choix défendu avec entêtement par Pierre Laurent. Je refuse l’idée que Mme Vergiat, parce qu’elle n’a pas la carte du PCF ou celle du PG, représente les 99,9% des Français qui sont dans son cas. En tant que personnalité, si elle ne représente qu’elle-même, Mme Vergiat n’est effectivement pas n’importe qui. Elle a été collaboratrice de Martine Aubry dans le gouvernement de la gauche plurielle. Elle a été secrétaire générale du groupe PS à l’Assemblée nationale de 1991 à 1997, c’est-à-dire qu’elle a coordonné les interventions des députés socialistes en faveur du Traité de Maastricht puis de la monnaie unique et du Traité d’Amsterdam. Si c’est une ouverture, c’est bien une ouverture à droite !

Mme Vergiat vient de profiter de 5 ans de sinécure au Parlement européen avec nos voix et à nos frais. Les communistes peuvent-ils se permettre d’être généreux encore avec elle en leur cédant un siège sur trois ?

En politiciens roués aux négociations d’antichambre, les PG concentrent leur attaque sur la région Sud-est, revendiquant la tête de liste pour eux-mêmes et proposant même une combinaison moins défavorable pour le PCF que la propre direction du Parti (une deuxième place dans la région au lieu d’une troisième). Décidemment, les coups volent haut avec le Front de gauche.

Pour moi, la question n’est pas de préparer une réorientation pro-européenne avec le Front de gauche, pas plus avec avec EELV comme le privilégie le PG, qu’avec des éléments issus du PS qu’ils passent par la case PG ou non. Elle n’est pas non plus, avec les uns ou les autres, de préparer une recomposition politique et une gauche d’appoint ou de recours à « gauche » du gouvernement. La priorité est de redresser le Parti communiste.

Dans cet état d’esprit j’ai proposé que nous exigions une tête de liste PCF dans la région Sud-est et qu’en vue de négociations difficiles avec des « partenaires » bien moins représentatifs, que la direction du Parti aillent avec des listes PCF complètes sous la main dans toutes les régions.

Je ne suis pas mécontent d’avoir suscité l’hilarité de Pierre Laurent qui doit juger cette hypothèse aussi inconcevable aujourd’hui que de présenter un candidat communiste aux présidentielles…

Pour sûr, cela signifierait une rupture avec la stratégie délétère du Front de gauche.

Dans les faits, le Front de gauche a une raison d’être structurante : les élections, sinon l’électoralisme. Le résultat est remarquable. Depuis 2008, le Front de gauche n’a cessé de faire perdre des élus aux PCF en continuant à effacer son identité et ses positions historiques : la moitié des conseillers régionaux, des députés etc.

Sans parler du coût financier pour le PCF qui assume les frais. Le PCF nationalement et les fédérations ont réglé pour Mélenchon les 527.000 euros de dépassement de plafond de sa campagne présidentielle. Au Conseil national du 23 janvier 2014 examinant le budget du CN, Dominique Negri et moi-même avons obtenu les informations montrant que les cotisations ôtées aux sections depuis le congrès de 2013 et la baisse des aides aux fédérations allaient aux dépenses du Front de gauche. Avec la perte de 50 municipalités et de centaines d’élus, la situation de nombreuses fédérations va devenir critique.

Pour la préparation des européennes, la démarche du Front de gauche est encore plus inacceptable que jamais dans le mépris des communistes. Le contenu de la campagne n’a pas été discuté. L’examen du texte de congrès de 2013 a été bâclé dans les conditions que l’on sait. Une « convention » du PCF, rassemblant un quart de ses participants théoriques le 16 novembre 2013, a adopté un texte touffu dont très peu de communistes ont eu connaissance et aucun discuté. De surcroît, ce texte est délaissé pour un accord avec les partenaires du Front de gauche sur une ligne négocié on ne sait où, qu’en définitive le Maastrichien Mélenchon va incarner seul. Enfin, les candidatures qui la porteront seront le résultat de lamentables tractations de couloirs. Pour couronner le tout, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon ont déjà placé la campagne française sous le haut patronage supranational d’Alexis Tsipras.

Le leader du parti grec Syriza, réincarnation de la social-démocratie locale faillie, fait de la sauvegarde de l’euro  son cheval de bataille. Il est allé prêter allégeance à Obama. Il se présente à la présidence de la Commission européenne, légitimant cette institution de répression des peuples et de leurs droits acquis.

Avec le Front de gauche, la direction du PCF choisit d’aller complètement à contresens des attentes du peuple travailleur, de son rejet de classe de l’UE, du potentiel de lutte qu’il pourrait porter, à l’opposé de son détournement nationaliste organisé par le système avec le FN. Elle va à contresens de toutes nos positions historiques.

La lourde défaite des élections municipales traduit la perte d’identité, d’identification du PCF, notamment dans ses « bastions » historiques, dans un cadre de crise des solidarités ouvrières. La réunion du Conseil national du 11 avril sera l’occasion de l’analyser. Dans les premières constations, il est frappant que, souvent malgré la campagne des militants, les candidats communistes aient été victimes du vote sanction frappant la « gauche » gouvernementale. L’alignement si médiatisé sur le social-libéralisme de Delanoë et Hidalgo à Paris, précédant l’alliance contre-nature avec les successeurs de Voynet et le PS à Montreuil, a coûté certainement. Mais on doit mesurer le coût dans la durée des abandons de positions historiques aggravées par le Front de gauche et du démembrement du Parti de classe.

Pour redresser la barre tout de suite, les élections européennes pourraient et devraient fournir l’occasion de renouer avec nos positions de toujours contre l’UE du capital, à la nature irréversible, contradictoire avec l’amitié entre les peuples, la paix (regardons l’intervention impérialiste en Ukraine !), l’établissement de coopérations mutuellement avantageuses entre les peuples.

Au minimum, le débat doit avoir lieu. Les propositions illusoires, trompeuses, ou simplement incompréhensible, fumeuses, pour ne pas dire réformistes, de « refondation de l’Union européenne », de « réorientation de la Banque centrale européenne » ou de la Commission avec la candidature de Tsipras sont indéfendables dans le peuple travailleur.

Rompre avec l’UE, avec la fatalité de l’application des traités et directives européens illégitimes sinon illégaux, est une proposition que seuls les communistes peuvent porter dans l’intérêt des travailleurs et du pays. Rompre avec l’euro, ce n’est bien sûr pas l’abolition du capitalisme, mais c’est la mise en échec de l’instrument économique principal de domination de l’Europe des monopoles sur le peuple français, de l’instrument principal d’aggravation de l’intégration européenne contre les acquis sociaux et démocratiques nationaux. Les capitalistes européens, dans leur propre crise, sont en difficulté pour défendre l’euro. Ils craignent la moindre défection, de la Grèce ou même de Chypre sous les coups de la colère populaire. Combattons-les dans les luttes, ne les laissons pas s’en sortir ! Et le combat est avant tout politique, loin des expertises économicistes !

Sans débat profond et large sur ces questions, les élections européennes seront privées de toute possibilité de renforcer les luttes anticapitalistes. Avec l’utilisation de l’extrême-droite elles risquent de se retourner contre elles.

La responsabilité des communistes est immense. Les marchandages du Front de gauche sont en dessous de tout.

Nous avons besoin d’une ligne communiste, dans la continuité des positions défendues de 1945 à 1998 par le Parti. Nous avons au minimum besoin du débat. Et nous avons besoin de candidats communistes pour le susciter et le porter.

Voilà les raisons profondes de mon vote contre … « l’offre » des négociateurs PCF confrontés à Eric Coquerel du Parti de gauche dans la répartition des places sur les listes régionales aux élections européennes…

Je sais que, dans le Parti et à côté, nous ne sommes pas que 2 à nous poser les questions de cette façon !

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:49

 

 

 

Européennes : Le PG menace de faire exploser le Front de gauche pour des places

Jeudi 3 Avril 2014

Le Parti de Gauche (PG) a déploré, dans un courrier adressé à la direction du Parti Communiste (PCF) rendu public aujourd'hui, "l'échec à ce stade" des négociations avec le PCF pour se "présenter ensemble" aux élections européennes, dans la balance, plus de sièges pour le PG, ou comment les vieilles méthodes socialistes ressortent au profit de la "lutte des places"
Européennes : Le PG menace de faire exploser le Front de gauche pour des places
Le PG, co-présidé par Jean-Luc Mélenchon, reproche au PCF de revendiquer quatre têtes de liste "dont les trois meilleures régions du pays (Ile-de-France, Sud-Est, Nord en plus du Centre)" pour ce scrutin européen alors que les deux formations avaient convenu en janvier qu'elles auraient trois têtes de liste chacune, plus une accordée au parti Ensemble, composante du Front de Gauche. La lutte des places est lancée pour loger les tenants de l'écosocialisme (tous issues du PS) comme l'anticommuniste Coquerel (dont on se souvient tous la haine qu'il a déversé sur Marie George Buffet en 2007) et Garrido.

I - C'est un accord équilibré qui est proposé par le PCF

L'accord proposé par le Parti communiste français est équilibré et ne présente qu'une ambition, conquérir de nouvelles position par un programme européen tourné contre l'austérité (je tiens a rappeler que je ne partage pas la finalité de ce programme, puisque pour moi l'Europe sociale est un mythe, l'UE, la BCE sont irréformables et doivent être abattus).

Que contient cet accord :

1- Reconduire les députés européens sortants dans leurs circonscriptions, Patrick le Hyaric (PCF) pour l'Île de France, Jacky Henin (PCF) pour le Nord-Est, Marie Christine Vergiat (sans étiquette) pour le Sud-Est et jean Luc Mélenchon (PG) pour le Sud-Ouest. Je ne tiens pas compte de l'outre-mer qui est réservée aux partis progressistes de ces régions (et qui auront fort a faire pour ne pas perdre leur député avec les tensions chez les communistes réunionnais).

2- Proposer une répartition représentative des composantes du Front de Gauche sur un espace limité à 7 circonscriptions : 3 circonscriptions pour le PCF (dont les deux ou il y a des députés sortants), 2 circonscriptions pour le PG (dont celle de Jean Luc Mélenchon), 1 circonscription pour Ensemble et 1 circonscription pour la députée européenne sortante, Marie Christine Vergiat (qui n'appartient a aucun parti).

Européennes : Le PG menace de faire exploser le Front de gauche pour des places
Mais voilà le PG refuse de payer pour Ensemble clamant haut et fort que c'est au Parti communiste de se sacrifier pour les autres. Cet accord a été approuvé par tous les partenaires du Front de Gauche.

Cette situation est a mettre en lien avec les frasques de ce dernier lors du congrès du PGE ( pour vous rappeler). La situation est pourtant claire, EELV leur a tourné le dos pour les européennes, ils refusent de sacrifier leurs 15 députés européens sortants (pas de place pour le PG) et ils soutiennent Michel Barnier, ancien ministre, actuel Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services et surtout membre de l'UMP. Alors face a cette situation, le PG revient à la charge alors que le PCF attend depuis fin 2013 de bosser pour ces élections.

II- Calendrier perturbé par le PG et les humeurs de son tribun

Pierre Laurent «Depuis la fête de l’Humanité, depuis septembre dernier, je demande que nous engagions la campagne des élections européennes. Donc c’est évident pour moi, ça va de soi, c’est une évidence : listes Front de gauche pour les élections européennes et le plus vite sera le mieux !»

«Pour moi, ça fait des mois que ça va de soi», a-t-il martelé, «parce que sur les élections européennes, nous avons la même analyse et nous sommes opposés de la même manière à la version libérale actuelle de l’Union européenne.» «Je suis président de la gauche européenne, j’ai œuvré à ce que nous ayons un candidat même à l’échelle de toute l’Europe avec le leader de la gauche grecque, Alexis Tsipras, donc si j’ai fait tous ces efforts, c’est bien pour qu’en France il y ait des listes Front de gauche aux élections européennes», a insisté le sénateur de Paris.

Tout est fait pour brouiller les cartes à 1 mois et demi des européennes:

En septembre 2013, le PG nomme ses chefs de files
En décembre 2013, le PG s'auto-suspend du PGE
En janvier 2014, Jean Luc Mélenchon veut attendre la fin des municipales pour relancer la machin européenne
En février 2014 Jean Luc Mélenchon veut des alliances avec EELV et fédérer l'aile gôche du PS
En mars 2014, Jean Luc Mélenchon n'est pas sûr de vouloir être candidat
Et enfin, en avril 2014, le PG veut le beurre, l'argent du beurre et la crémière sinon il quitte le Front de gauche.

Marie Christine Vergiat la variable d'ajustement du PG ? Un tollé pour de nombreux militants du Front de gauche

Marie Christine Vergiat, eurodéputée déclare sur Facebook : "Bon me voilà devenue variable d ajustement. Élue en 2009 comme candidate d'ouverture à la société civile. Je croyais que toutes les composantes du Front de Gauche était attachées à cette ouverture.

Ne serais je pas devenue un prétexte. Je suis candidate à la tête de liste dans la circonscription du Sud Est et pense que mon bilan peut être utile à tout le Front de Gauche. Je tiens à conserver ma singularité et à travailler avec tous ceux et toutes qui pensent qu il est possible d être au Front de Gauche sans appartenir à l'une de ses composantes. "

Des militants de Front de gauche (au delà du PCF) affirment leurs soutiens à Marie Christine Vergiat, ils saluent son bilan et pour beaucoup si le PG tente le coup de force contre elle, se sera l'abstention. "Ton travail est exemplaire" déclare Fred Chich (Lyon), "vu ton engagement et ton efficacité au service des citoyens, des droits de l' homme, de la solidarité internationale, ... tu as toute ta place dans le Front de gauche." explique Laurent Carratala de Brignoles, "Ton travail tu l’accomplis avec justesse et détermination, tu es dans le juste , dans le droit !" affirme Catherine Lecoq de Marseille, "Cette situation me désole Marie-Christine, moi qui ait commencé au FDG en faisant ta campagne, je suis sidéré qu'on puisse remettre en cause ta candidature pour conduire la liste dans le Sud Est. Comment peut-on remettre en cause un des premier symbole de ce que doit être le Front de Gauche ? De plus, ton mandat parle pour toi ! J'espère que tout ceci se réglera dans les plus bref délais afin que nous puissions entrer rapidement en campagne à tes côtés." pour Mika Mendoza de Grenoble. "Pour suivre ton activité de députée européen je pense qu'il serait injuste de ne pas tenir compte de ton travail et donc de te sortir de la tête de liste" souhaite Didier Ochoa de Bordeaux.

Marie Christine Vergiat a reçue le soutien du journaliste Pascal Boniface qui déclare "Donc on va ici aussi sacrifier une élue dont le travail est reconnu au parlement européen".

Voilà les militants du Sud-Est ne veulent pas de parachuté du PG à la place de Marie Christine Vergiat.

Européennes : Le PG menace de faire exploser le Front de gauche pour des places
SOURCE: Nicolas Maury
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:41

                                                              CERVEAU

 

je dédie ce texte à tous les abrutis de Facebook qui expédient des faux sur les dirigeants nord-coréens (qu'il s'agisse de l'imposition d'une coiffure ou de la manière de faire bouffer par les chiens un oncle) et à tous les crétins qui commentent les mêmes textes avec autosatisfaction et mépris du haut de leur ignorance insupportable... Par parenthèse j'ignore tout des dirigeants nord-coréens et au pire des cas je m'en fout totalement parce que ces gens ne représentent aucun danger ni pour moi, ni pour l'humanité, à l'inverse des dirigeants occidentaux, dont les français qui ne cessent de faire la preuve de leur nocivité..

 

 

        Voilà pourquoi la Corée du Nord déteste autant l’Amérique

14 sept

Combien de gens savent que pendant la guerre de Corée, le pays fut à moitié rasé par les bombardements américains ?

Picasso_massacre_coree[1]

Pablo Picasso, Massacre en Corée, 1951

Plutôt que d’une guerre « oubliée », mieux vaudrait parler, s’agissant de la guerre de Corée (1950-1953), d’une guerre inconnue. L’effet incroyablement destructeur des campagnes aériennes américaines contre la Corée du Nord – qui allèrent du largage continu et à grande échelle de bombes incendiaires (essentiellement au napalm) aux menaces de recours aux armes nucléaires et chimiques et à la destruction de gigantesques barrages nord-coréens dans la phase finale de la guerre – est indélébile. Ces faits sont toutefois peu connus, même des historiens, et les analyses de la presse sur le problème nucléaire nord-coréen ces dix dernières années n’en font jamais fait état.

La guerre de Corée passe pour avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d’Hiroshima et de Nagasaki ont fait l’objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et coréennes ont reçu beaucoup moins d’attention. Quant aux stratégies nucléaire et aérienne de Washington en Asie du Nord-Est après la guerre de Corée, elles sont encore moins bien comprises, alors que ces stratégies ont défini les choix nord-coréens et demeurent un facteur-clé dans l’élaboration de la stratégie américaine en matière de sécurité nationale. (…)

Le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale. Son utilisation provoqua un débat majeur pendant la guerre du Vietnam, attisé par des photos insoutenables d’enfants qui couraient nus sur les routes, leur peau partant en lambeaux… Une quantité encore plus grande de napalm fut néanmoins larguée sur la Corée, dont l’effet fut beaucoup plus dévastateur, car la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comptait bien plus de villes peuplées que le Nord-Vietnam. En 2003, j’ai participé à une conférence aux côtés d’anciens combattants américains de la guerre de Corée. Lors d’une discussion à propos du napalm, un survivant de la bataille du Réservoir de Changjin (Chosin, en japonais), qui avait perdu un œil et une partie de la jambe, affirma que cette arme était bel et bien ignoble, mais qu’elle « tombait sur les bonnes personnes ».

Les bonnes personnes ? Comme lorsqu’un bombardement toucha par erreur une douzaine de soldats américains : « Tout autour de moi, les hommes étaient brûlés. Ils se roulaient dans la neige. Des hommes que je connaissais, avec qui j’avais marché et combattu, me suppliaient de leur tirer dessus… C’était terrible. Quand le napalm avait complètement brûlé la peau, elle se détachait en lambeaux du visage, des bras, des jambes… comme des chips de pommes de terre frites. »

Un peu plus tard, George Barrett, du New York Times, découvrit un « tribut macabre à la totalité de la guerre moderne » dans un village au nord d’Anyang (en Corée du Sud) : « Les habitants de tout le village et dans les champs environnants furent tués et conservèrent exactement l’attitude qu’ils avaient lorsqu’ils furent frappés par le napalm : un homme s’apprêtait à monter sur sa bicyclette, une cinquantaine d’enfants jouaient dans un orphelinat, une mère de famille étrangement intacte tenait dans la main une page du catalogue Sears-Roebuck où était cochée la commande no 3811294 pour une “ravissante liseuse couleur corail”. » Dean Acheson, secrétaire d’Etat, voulait que ce genre de « reportage à sensation » soit signalé à la censure afin qu’on puisse y mettre un terme.

L’un des premiers ordres d’incendier des villes et des villages que j’ai trouvés dans les archives fut donné dans l’extrême sud-est de la Corée, pendant que des combats violents se déroulaient le long du périmètre de Pusan, début août 1950, alors que des milliers de guérilleros harcelaient les soldats américains. Le 6 août 1950, un officier américain donna l’ordre à l’armée de l’air « que soient oblitérées les villes suivantes » : Chongsong, Chinbo et Kusu-Dong. Des bombardiers stratégiques B-29 furent également mis à contribution pour des bombardements tactiques. Le 16 août, cinq formations de B-29 frappèrent une zone rectangulaire près du front qui comptait un grand nombre de villes et de villages, et créèrent un océan de feu en larguant des centaines de tonnes de napalm. Un ordre semblable fut émis le 20 août. Et le 26 août, on trouve dans ces mêmes archives la simple mention : « Onze villages incendiés ».

Les pilotes avaient ordre de frapper les cibles qu’ils pouvaient discerner pour éviter de frapper des civils, mais ils bombardaient souvent des centres de population importants identifiés par radar, ou larguaient d’énormes quantités de napalm sur des objectifs secondaires lorsque la cible principale ne pouvait être atteinte. La ville industrielle de Hungnam fut la cible d’une attaque majeure le 31 juillet 1950, au cours de laquelle 500 tonnes de bombes furent lâchées à travers les nuages. Les flammes s’élevèrent jusqu’à une centaine de mètres. L’armée américaine largua 625 tonnes de bombes sur la Corée du Nord le 12 août, un tonnage qui aurait requis une flotte de 250 B-17 pendant la seconde guerre mondiale. Fin août, les formations de B-29 déversaient 800 tonnes de bombes par jour sur le Nord. Ce tonnage consistait en grande partie en napalm pur. De juin à fin octobre 1950, les B-29 déversèrent 3,2 millions de litres de napalm.

Au sein de l’armée de l’air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle, introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant de « bombardements de précision ». Les civils, aimaient-ils à prétendre, étaient prévenus de l’arrivée des bombardiers par des tracts, alors que tous les pilotes savaient que ces tracts n’avaient aucun effet. Cela n’était qu’un prélude à la destruction de la plupart des villes et villages nord-coréens qui allait suivre l’entrée de la Chine dans la guerre.

Larguer trente bombes atomiques ?

L’entrée des Chinois dans le conflit provoqua une escalade immédiate de la campagne aérienne. A compter du début novembre 1950, le général MacArthur ordonna que la zone située entre le front et la frontière chinoise soit transformée en désert, que l’aviation détruise tous les « équipements, usines, villes et villages » sur des milliers de kilomètres carrés du territoire nord-coréen. Comme le rapporta un attaché militaire britannique auprès du quartier général de MacArthur, le général américain donna l’ordre de « détruire tous les moyens de communication, tous les équipements, usines, villes et villages » à l’exception des barrages de Najin, près de la frontière soviétique et de Yalu (épargnés pour ne pas provoquer Moscou et Pékin). « Cette destruction [devait] débuter à la frontière mandchoue et continuer vers le sud. » Le 8 novembre 1950, 79 B-29 larguaient 550 tonnes de bombes incendiaires sur Sinuiju, « rayant de la carte ». Une semaine plus tard, un déluge de napalm s’abattait sur Hoeryong « dans le but de liquider l’endroit ». Le 25 novembre, « une grande partie de la région du Nord-Ouest entre le Yalu et les lignes ennemies plus au sud (…) est plus ou moins en feu ». La zone allait bientôt devenir une « étendue déserte de terre brûlée ».

Tout cela se passait avant la grande offensive sino-coréenne qui chassa les forces de l’ONU du nord de la Corée. Au début de l’attaque, les 14 et 15 décembre, l’aviation américaine lâcha au-dessus de Pyongyang 700 bombes de 500 livres, du napalm déversé par des avions de combat Mustang, et 175 tonnes de bombes de démolition à retardement qui atterrirent avec un bruit sourd et explosèrent ensuite, quand les gens tentèrent de sauver les morts des brasiers allumés par le napalm. Début janvier, le général Ridgway ordonna de nouveau à l’aviation de frapper la capitale Pyongyang « dans le but de détruire la ville par le feu à l’aide de bombes incendiaires » (objectif qui fut accompli en deux temps, les 3 et 5 janvier 1951). A mesure que les Américains se retiraient au sud du 30e parallèle, la politique incendiaire de la terre brûlée se poursuivit : Uijongbu, Wonju et d’autres petites villes du Sud, dont l’ennemi se rapprochait, furent la proie des flammes.

L’aviation militaire tenta aussi de décapiter la direction nord-coréenne. Pendant la guerre en Irak, en mars 2003, le monde a appris l’existence de la bombe surnommée « MOAB » ( Mother of all bombs, Mère de toutes les bombes), pesant 21 500 livres et d’une capacité explosive de 18 000 livres de TNT. Newsweek en publia une photo en couverture, sous le titre « Pourquoi l’Amérique fait-elle peur au monde ? ». Au cours de l’hiver 1950-1951, Kim Il-sung et ses alliés les plus proches étaient revenus à leur point de départ des années 1930 et se terraient dans de profonds bunkers à Kanggye, près de la frontière mandchoue. Après trois mois de vaines recherches à la suite du débarquement d’Inch’on, les B-29 larguèrent des bombes « Tarzan » sur Kanggye. Il s’agissait d’une bombe nouvelle, énorme, de 12 000 livres, jamais utilisée auparavant. Mais ce n’était encore qu’un pétard à côté de l’arme incendiaire ultime, la bombe atomique.

Le 9 juillet 1950, deux semaines seulement après le début de la guerre, le général MacArthur envoya au général Ridgway un « message urgent » qui incita les chefs d’état-major (CEM) « à examiner s’il fallait ou non donner des bombes A à MacArthur ». Le général Charles Bolte, chef des opérations, fut chargé de discuter avec MacArthur de l’utilisation de bombes atomiques « en soutien direct aux combats terrestres ». Bolte estimait qu’on pouvait réserver de 10 à 20 bombes au théâtre coréen sans que les capacités militaires globales des Etats-Unis s’en trouvent affectées « outre mesure ». MacArthur suggéra à Bolte une utilisation tactique des armes atomiques et lui donna un aperçu des ambitions extraordinaires qu’il nourrissait dans le cadre de la guerre, notamment l’occupation du Nord et une riposte à une potentielle intervention chinoise ou soviétique comme suit : « Je les isolerai en Corée du Nord. En Corée, je vois un cul-de-sac. Les seuls passages en provenance de Mandchourie et de Vladivostok comportent de nombreux tunnels et ponts. Je vois là une occasion unique d’utiliser la bombe atomique, pour frapper un coup qui barrerait la route et demanderait un travail de réparation de six mois. »

A ce stade de la guerre, toutefois, les chefs d’état-major rejetèrent l’usage de la bombe car les cibles suffisamment importantes pour nécessiter des armes nucléaires manquaient, ils redoutaient les réactions de l’opinion mondiale cinq ans après Hiroshima et ils s’attendaient que le cours de la guerre soit renversé par des moyens militaires classiques. Le calcul ne fut plus le même lorsque d’importants contingents de soldats chinois entrèrent en guerre, en octobre et novembre 1950.

Lors d’une célèbre conférence de presse, le 30 novembre, le président Truman agita la menace de la bombe atomique. Ce n’était pas une bourde comme on le supposa alors. Le même jour, le général de l’armée de l’air Stratemeyer envoya l’ordre au général Hoyt Vandenberg de placer le commandement stratégique aérien en alerte « afin qu’il soit prêt à envoyer sans retard des formations de bombardiers équipés de bombes moyennes en Extrême-Orient, (…) ce supplément [devant] comprendre des capacités atomiques ». Le général d’aviation Curtis LeMay se souvient à juste titre que les CEM étaient parvenus auparavant à la conclusion que les armes atomiques ne seraient probablement pas employées en Corée, sauf dans le cadre d’une « campagne atomique générale contre la Chine maoïste ». Mais puisque les ordres changeaient en raison de l’entrée en guerre des forces chinoises, LeMay voulait être chargé de la tâche ; il déclara à Stratemeyer que son quartier général était le seul qui possédait l’expérience, la formation technique et « la connaissance intime » des méthodes de largage. L’homme qui dirigea le bombardement incendiaire de Tokyo en mars 1945 était prêt à mettre le cap de nouveau sur l’Extrême-Orient pour diriger les attaques. Washington se souciait peu à l’époque de savoir comment Moscou allait réagir car les Américains possédaient au moins 450 bombes atomiques tandis que les Soviétiques n’en avaient que 25.

Peu de temps après, le 9 décembre, MacArthur fit savoir qu’il voulait un pouvoir discrétionnaire concernant l’utilisation des armes atomiques sur le théâtre coréen, et, le 24 décembre, il soumit une « liste de cibles devant retarder l’avancée de l’ennemi » pour lesquelles il disait avoir besoin de 26 bombes atomiques. Il demandait en outre que 4 bombes soient larguées sur les « forces d’invasion » et 4 autres sur les « concentrations ennemies cruciales de moyens aériens ».

Dans des interviews parues après sa mort, MacArthur affirmait avoir un plan permettant de remporter la guerre en dix jours : « J’aurais largué une trentaine de bombes atomiques (…) en mettant le paquet le long de la frontière avec la Mandchourie. » Il aurait ensuite amené 500 000 soldats de la Chine nationaliste au Yalu, puis aurait « répandu derrière nous, de la mer du Japon à la mer Jaune, une ceinture de cobalt radioactif (…) dont la durée de vie active se situe entre soixante et cent vingt années. Pendant soixante ans au moins, il n’aurait pas pu y avoir d’invasion terrestre de la Corée par le nord ». Il avait la certitude que les Russes n’auraient pas bougé devant cette stratégie de l’extrême : « Mon plan était simple comme bonjour. »

La radioactivité du cobalt 60 est 320 fois plus élevée que celle du radium. Selon l’historien Carroll Quigley, une bombe H de 400 tonnes au cobalt pourrait détruire toute vie animale sur terre. Les propos bellicistes de MacArthur paraissent insensés, mais il n’était pas le seul à penser de la sorte. Avant l’offensive sino-coréenne, un comité dépendant des chefs d’état-major avait déclaré que les bombes atomiques pourraient s’avérer être le « facteur décisif » qui stopperait l’avancée chinoise en Corée. Au départ, on envisageait éventuellement leur utilisation dans « un cordon sanitaire [pouvant] être établi par l’ONU suivant une bande située en Mandchourie juste au nord de la frontière coréenne ».

La Chine en ligne de mire

Quelques mois plus tard, le député Albert Gore (le père d’Al Gore, candidat démocrate malheureux en 2000), qui s’opposa par la suite à la guerre du Vietnam, déplorait que « la Corée [fasse] détruise peu à peu la virilité américaine » et suggérait de mettre fin à la guerre par « quelque chose de cataclysmique », à savoir une ceinture radioactive qui diviserait la péninsule coréenne en deux de façon permanente. Bien que le général Ridgway n’ait pas parlé de bombe au cobalt, après avoir succédé à MacArthur en tant que commandant américain en Corée, il renouvela en mai 1951 la demande formulée par son prédécesseur le 24 décembre, réclamant cette fois 38 bombes atomiques. Cette demande ne fut pas acceptée.

Début avril 1951, les Etats-Unis furent à deux doigts d’utiliser des armes atomiques, au moment, précisément, où Truman révoquait MacArthur. Si les informations concernant cet événement sont encore en grande partie classées secrètes, il est désormais clair que Truman ne destitua pas MacArthur uniquement en raison de son insubordination réitérée, mais parce qu’il voulait un commandant fiable sur le terrain au cas où Washington décide de recourir aux armes atomiques. En d’autres termes, Truman se débarrassa de MacArthur pour garder ouverte sa politique en matière d’armes atomiques. Le 10 mars 1951, après que les Chinois eurent massé de nouvelles forces près de la frontière coréenne et que les Soviétiques eurent stationné 200 bombardiers sur les bases aériennes de Mandchourie (d’où ils pouvaient frapper non seulement la Corée, mais les bases américaines au Japon), MacArthur demanda une « force atomique de type Jour J » afin de conserver la supériorité aérienne sur le théâtre coréen. Le 14 mars, le général Vandenberg écrivait : « Finletter et Lovett alertés sur les discussions atomiques. Je pense que tout est prêt. » Fin mars, Stratemeyer rapporta que les fosses de chargement des bombes atomiques sur la base aérienne de Kadena, à Okinawa, étaient de nouveau opérationnelles. Les bombes y furent transportées en pièces détachées, puis montées sur la base, seul le noyau nucléaire restant à placer. Le 5 avril, les CEM ordonnèrent que des représailles atomiques immédiates soient lancées contre les bases mandchoues si de nouveaux contingents importants de soldats chinois se joignaient aux combats ou, semble-t-il, si des bombardiers étaient déployés de là contre des positions américaines. Le même jour, Gordon Dean, président de la Commission sur l’énergie atomique, prit des dispositions pour faire transférer 9 têtes nucléaires Mark IV au 9e groupe de bombardiers de l’aviation militaire, affecté au transport des bombes atomiques. (…)

Les chefs d’état-major envisagèrent de nouveau l’emploi des armes nucléaires en juin 1951 – cette fois, du point de vue tactique sur le champ de bataille – et ce fut le cas à maintes autres reprises jusqu’en 1953. Robert Oppenheimer, l’ancien directeur du Projet Manhattan, travailla sur le Projet Vista, destiné à évaluer la faisabilité de l’usage tactique des armes atomiques. Au début de 1951, un jeune homme du nom de Samuel Cohen, qui effectuait une mission secrète pour le département de la défense, étudia les batailles ayant conduit à la seconde prise de Séoul et en conclut qu’il devait exister un moyen de détruire l’ennemi sans détruire la ville. Il allait devenir le père de la bombe à neutrons.

Des milliers de villages anéantis

Le projet nucléaire le plus terrifiant des Etats-Unis en Corée fut probablement l’opération Hudson Harbor. Cette opération semble avoir fait partie d’un projet plus vaste portant sur « l’exploitation ouverte par le département de la défense et l’exploitation clandestine par la Central Intelligence Agency, en Corée, de la possibilité d’utiliser les armes nouvelles » (un euphémisme désignant ce qu’on appelle maintenant les armes de destruction massive). (…)

Sans recourir aux « armes nouvelles », bien que le napalm ait été très nouveau à l’époque, l’offensive aérienne n’en a pas moins rasé la Corée du Nord et tué des millions de civils avant la fin de la guerre. Pendant trois années, les Nord-Coréens se sont trouvés face à la menace quotidienne d’être brûlés par le napalm : « On ne pouvait pas y échapper », m’a confié l’un eux en 1981. En 1952, pratiquement tout avait été complètement rasé dans le centre et le nord de la Corée. Les survivants vivaient dans des grottes. (…)

Au cours de la guerre, écrivit Conrad Crane, l’armée de l’air américaine « provoqua une destruction terrible dans toute la Corée du Nord. L’évaluation à l’armistice des dégâts provoqués par les bombardements révéla que sur les 22 villes principales du pays, 18 avaient été au moins à moitié anéanties. » Il ressortait d’un tableau établi par l’auteur que les grandes villes industrielles de Hamhung et de Hungnam avaient été détruites à 80 %-85 %, Sariwon à 95 %, Sinanju à 100 %, le port de Chinnamp’o à 80 % et Pyongyang à 75 %. Un journaliste britannique décrivit l’un des milliers de villages anéantis comme « un monticule étendu de cendres violettes ». Le général William Dean, qui fut capturé après la bataille de Taejon, en juillet 1950, et emmené au Nord, déclara par la suite qu’il ne restait de la plupart des villes et des villages qu’il vit que « des gravats ou des ruines couvertes de neige ». Tous les Coréens qu’il rencontra, ou presque, avaient perdu un parent dans un bombardement. Winston Churchill, vers la fin de la guerre, s’émut et déclara à Washington que, lorsque le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale, personne n’imaginait qu’on en « aspergerait » toute une population civile.

Telle fut la « guerre limitée » livrée en Corée. En guise d’épitaphe à cette entreprise aérienne effrénée, citons le point de vue de son architecte, le général Curtis LeMay, qui déclara après le début de la guerre : « Nous avons en quelque sorte glissé un mot sous la porte du Pentagone disant : “Laissez-nous aller là-bas (…) incendier cinq des plus grandes villes de Corée du Nord – elles ne sont pas très grandes – ça devrait régler les choses.” Eh bien, on nous a répondu par des cris – “Vous allez tuer de nombreux civils”, et “c’est trop horrible”. Pourtant, en trois ans (…), nous avons incendié toutes (sic) les villes en Corée du Nord de même qu’en Corée du Sud (…). Sur trois ans, on arrive à le faire passer, mais tuer d’un coup quelques personnes pour régler le problème, beaucoup ne peuvent pas l’encaisser. »

La Corée du Nord tenterait, sans raison, de s’équiper en armes de destruction massive, tandis que l’opposition de Washington à cette stratégie relèverait de l’innocence originelle. Pourtant, depuis les années 1940, les Etats-Unis ont eux-mêmes utilisé ou menacé d’utiliser ces armes en Asie du Nord-Est. Ils sont la seule puissance à avoir eu recours à la bombe atomique, et leur dissuasion repose sur la menace de les employer de nouveau en Corée. Auteur: Bruce Cumings

http://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/CUMINGS/11732

guerre-de-coree[1]

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:36

 

 

 

Quelques heures avant l’intronisation du nouveau maire de Bastia et de la municipalité Nationaliste-Gauche moderne-UMP.

Pierre : Alors tu as vu à Bastia ?

Dominique : J’ai vu

Pierre : C’est un type intelligent Gilles quand même

Dominique : Ah bon pourquoi ?

Pierre : Eh bien il a su faire ce qu’il fallait

Dominique : C’est bien ce que je pensais tu confonds intelligence et cynisme.

Pierre : Non

Dominique : Comment non ! Gilles Simeoni a expliqué qu’il ne fallait pas ostraciser les nationalistes mais il écarte ses alliés naturels de Corsica libera, prend François Tatti qui a dit avant le premier tour qu’il ne le ferait pas maire, Emmanuelle Degentili qui ne voulait pas d’alliance avec les communistes trop critiques a l’égard du gouvernement et enfin Jean Louis Milani de l’UMP soutenu par toutes les instances de son parti dont l’amabilité pour les socialistes est légendaire

Pierre : Tu as raison mais quand même il y a eu un rejet, la dynastie tu comprends, Emile aurait du rester...

Dominique : Je ne comprends pas. Je ne vois pas comment un candidat à 32 % serait rejeté et son adversaire à 32 % comme lui serait adulé. Pour ce qui est des dynasties une seule serait infréquentable à Bastia quand une autre à Venaco, au moins en 2010, était vénérée par les mêmes Tatti et Degentili, quant aux fils et aux filles les donneurs de leçons ne sont pas les mieux placés

Pierre : Vu comme ça

Dominique : Vu comme ça, c’est une victoire sans gloire au mépris des principes politiques construite sur une alliance contre nature, non respectueuse des engagements affirmés et finalement fondée sur une trahison des électeurs de gauche.

                                   Michel Stefani

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