Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 09:23
                   Mauvaise réponse à une débâcle
valls2

Ce n’est pas un petit avertissement, c’est une débâcle infligée au pouvoir de M. Hollande. L’électorat de gauche en s’abstenant a sciemment refusé d’aller inverser la courbe qui s’était dessinée au premier tour. C’est cette abstention de la gauche qui a permis à la droite, avec l’apport des voix d’extrême-droite, d’accéder à la direction de plus de cent-cinquante villes et au parti de la famille Le Pen de gagner près de quinze municipalités. C’est dire si le moment est grave et inquiétant. Au lieu d’en tenir compte et de répondre aux demandes de justice sociale qui se sont exprimées dans les urnes et encore plus dans leur silence, le Président de la République n’entend que l’assourdissant tintamarre de la droite, de son extrême et du MEDEF  en nommant M. Valls qui incarnerait « l’ordre et l’autorité à Matignon ». Celui-là même qui a fustigé les lois de réduction du temps de travail ou la proposition de loi des parlementaires du Front de gauche sur l’amnistie sociale. Celui qui a placé au cœur de l’agenda politique ces derniers mois, les thématiques revenant à légitimer celles du parti de l’extrême-droite. En choisissant celui qui, lors de la primaire socialiste, n’a réalisé qu’un peu plus de 5%, F. Hollande signifie, avec un certain cynisme,  qu’il fait un pas de plus dans le libéralisme économique. Il risque ainsi de transformer les défaites en désastre pour nos concitoyens et pour la gauche. C’est un pas de plus dans le brouillage des repères, dans la décapitation des valeurs universelles qui fondent notre République.

 

Déjà les élections municipales confirment sa fragmentation politique. Pour nombre de nos concitoyens, l’extrême droite s’y est banalisée ce qui rend la situation encore plus préoccupante.

 

Le Front de gauche et les communistes ont aussi subi la désaffection de la gauche dans des mairies qu’ils animaient tandis qu’Europe Ecologie-Les Verts résiste plutôt bien, tout en étant dans la majorité gouvernementale.  Ce sont des forces avec lesquelles il faudra compter, à condition qu’elles aient l’ambition de se mettre au diapason des attentes populaires, tant du point de vue de la nature des changements à apporter dans la vie de nos concitoyens que dans leur pratique politique et leur rapport aux institutions. C’est ce à quoi appelle le très haut niveau de l’abstention dans une élection locale, qui jusque là mobilisait plutôt davantage que les autres scrutins. Cette donnée essentielle témoigne du niveau de défiance, de ras le bol, d’écœurement qui parcourt le pays. Il porte en germe une crise de la politique, voir une crise politique aux lourdes conséquences.

 

Un ouvrier, un employé, un petit paysan ou artisan, un retraité, un demandeur d’emploi, ne reconnait plus ce pouvoir comme étant de son côté, mais du côté des puissants. Toutes les forces politiques sont interrogées et mises en cause. La remobilisation des citoyennes et citoyens de gauche passe par leur respect, l’écoute de leurs angoisses et de leur désir de participer aux choix, et par un net changement de cap en faveur de la justice et la solidarité.

 

C’est d’un nouveau projet progressiste, alternatif, dont ils ont besoin, auquel ils souhaiteraient être associés. L’obstination à appliquer le programme de réduction de cinquante milliards de crédits publics pour les transférer aux grandes entreprises, sans contrepartie pour l’emploi, va à l’encontre d’un projet de gauche.

 

Les électrices et les électeurs en ont assez de voter pour une gauche qui ne tient pas ses engagements, qui, une fois élue, ne cesse d’invoquer la dette ou Bruxelles pour justifier l’austérité et le chômage, avec une calculette à la place du cœur. Or, le gouvernement de M. Hollande, comme le gouvernement sarkozyste, enferme les populations dans cette tenaille, en tenant le même discours selon lequel on ne peut pas faire une autre politique. Une gauche authentique doit-elle d’abord écouter les grondements des marchés financiers et les diktats de Bruxelles ou les aspirations populaires ? Si elle cède aux premiers, elle n’est plus reconnue comme étant la gauche par un peuple qui dès lors déserte les urnes ! Pour renouer les fils qui ont été rompus, il faut affronter la finance et l’Europe de l’argent-roi, en mobilisant les populations.

 

Notre République doit pouvoir respirer grâce à la maturation d’un nouvel âge de la démocratie, impliquant de sortir de cette monarchie élective où le Parlement est bâillonné et le gouvernement aux ordres du Palais de l’Elysée avec des citoyens réduits au rang de sujets spectateurs. Le problème n’est pas que le casting de l’équipe gouvernementale ou la pédagogie de celle-ci, mais de savoir si on va enfin écouter le peuple et faire de la politique avec lui et pour lui ?

 

Femmes et hommes de gauche, de toute la gauche et de l’écologie politique, faites-vous entendre au nom même de vos valeurs originelles et de votre refus de la catastrophe annoncée pour le pays, les communes et pour la gauche elle-même.

 

Une première occasion vous en sera  fournie le 12 avril prochain dans une grande marche populaire contre l’austérité, le pacte de responsabilité et le chômage, pour d’autres choix à gauche et pour transformer l’Europe.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 16:20

 

CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

                         

 

 

 

 

         C'est toujours le dernier arrivé qui ferme la porte sur les autres !!!
                              (C.J.)
L'intolérance et l'inquiétude à l’égard des minorités ne cessent de s’accroître
LE MONDE | 01.04.2014 à 11h29 | Par Elise Vincent
 
Selon un sondage CSA réalisé en décembre, 69 % des personnes intérogées qu'"il y a trop d'immigrés aujourd'hui en France"
L'intolérance monte en France, et rien ne semble pouvoir enrayer sa progression, à en croire le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) remis le 1er avril. Comme chaque année, cet organe consultatif sous tutelle de Matignon dresse le bilan des actes et menaces à caractère raciste, antisémite ou islamophobe en France. Cette année comme les précédentes, le bilan est relativement sombre.
>> Lire aussi :
L'inquiétude face à l'immigration a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis 2002, selon le sondage de l'institut BVA que réalise à chaque fois la CNCDH pour accompagner son rapport : 16 % des personnes interrogées (du 2 au 12 décembre 2013 auprès d'un échantillon représentatif de 1 026 personnes) se sont dites « inquiètes » de ce sujet, soit 6 points de plus qu'il y a douze ans.
  LES ACTES ANTIMUSULMANS EN HAUSSE
Le chômage et la crise économique restent largement en tête des préoccupations des Français. Mais ils sont de plus en plus nombreux à penser que l'intégration des étrangers « fonctionne mal ». 63 % des sondés sont de cet avis, soit une hausse de 7 points par rapport à 2012. De même, 68 % des personnes interrogées pensent que ce sont avant tout les personnes d'origine étrangère « qui ne se donnent pas les moyens de s'intégrer », soit une augmentation de 8 points.
Globalement, la « tolérance » des Français aurait ainsi baissé de 12 points depuis 2009, selon un indice construit par une équipe de chercheurs de Sciences Po partenaire du CNCDH. « Cette baisse touche désormais toutes les minorités et est exprimée par toutes les sensibilités politiques », prévient-on à la commission. En clair, l'intolérance gagne aujourd'hui les sondés de droite comme de gauche.
Cette hausse de l'intolérance s'accompagne cependant d'une baisse globale de près de 20 points des actes et menaces à caractère raciste, antisémite ou islamophobe, recensés à la suite de dépôts de plaintes. Seule catégorie en hausse pour la troisième année consécutive : les actes antimusulmans (226 au total). Ils grimpent cette fois de plus de 10 points. « C'est préoccupant, car cette hausse concerne plus les actions (dégradations, homicides, menaces, etc.) que les menaces (propos, tracts, etc.) », souligne-t-on à la CNCDH.
« GROUPES À PART »
Pour la Commission, la baisse des actes et menaces à caractère raciste (– 14 points pour un total de 600 faits) ou antisémites (– 30 points, 423 faits) enregistrés par le ministère de l'intérieur pourrait être trompeuse et s'expliquer par les difficultés qui peuvent exister à déposer plainte dans un commissariat pour ces motifs. Il convient donc plutôt, selon elle, de prendre en compte les éléments déclaratifs du sondage. « On sait très bien qu'il y a beaucoup moins de dépôts de plaintes que de faits réels », justifie-t-on.
Pour la CNCDH, on assiste malgré tout à la création de nouveaux « boucs émissaires » : les musulmans et les Roms. Selon le sondage BVA, ce sont eux qui sont le plus désignés comme « des groupes à part dans la société française ». Pour les Roms, c'est l'avis de 87 % des sondés (soit plus 10 points par rapport à 2012), pour les musulmans, 56 % (+ 1 point). « Roms » et « musulmans » devancent largement les « Maghrébins » (46 %, + 4), les « Asiatiques » (41 %, + 3), les « Noirs » (23 %, + 4) ou encore les « juifs » (31 %, + 5).
La CNCDH confirme par ailleurs un phénomène nouveau : le sentiment que ce sont « les Français les principales victimes de racisme ». 13 % des interviewés le soulignent (+ 1 point), dont 16 % parmi les sympathisants de droite (dont 23 % pour ceux du FN) et 5 % parmi ceux de gauche.

 Elise Vincent
Journaliste au Monde

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 15:56

 

 

 

Vive l’OTAN: L’irak sera le premier pays au monde à légaliser la pédophilie…

02 avr

7

Outre les attentats meurtriers, les divisions entre confessions et régions, l’insécurité généralisée, l’intervention des américains et de leur coalition a promu le droit au viol légal des enfants…

, la majorité du Conseil des Ministres irakien a voté en faveur de ce projet controversé qui légalise implicitement la pédophilie. (Foto: wordpress.com)

Ce projet de loi abaisse l’âge de mariage légal pour les femmes à 9 ans d’âge et pour les hommes à 15. De plus il empêche à la femme d’abandonner son domicile conjugal ou de s’intégrer au marché de travail sans la permission de son époux.

Le Gouvernement de l’Irak a présenté au Parlement un projet de loi qui permettrait le mariage à n’importe quel âge, en suivant tel les préceptes les plus stricts de la loi islamique, de la Sharía.

Le projet abaisse l’âge de mariage légal pour les femmes à 9 ans d’âge et pour les hommes aux 15, selon l’article 16.

De plus, il permet la polygamie sans des restrictions (article 104), établit que les femmes âgées de plus de 18 années requièrent le consentement paternel pour se marier, et octroie au mari le droit de maintenir des relations sexuelles même sans le consentement de leur épouse (article 101)

Ce projet scandaleux inclut des précisions comme celles qui expliquent que lorsqu’une femme allaite son bébé, l’homme polygame peut passer nuit après nuit avec n’importe laquelle de ses femmes.

Un autre des points controversés de cette réglementation consiste en ce que la femme n’a pas le droit de quitter son domicile conjugal ou de s’intégrer au marché de travail sans permission de son époux. La surnommée la "Loi Yaafari", établit que le mari n’a pas l’obligation d’aider économiquement son épouse dans le cas où elle n’est pas dans des conditions de satisfaire sexuellement ( article 126).

La loi établit aussi que, en cas d’un divorce, le père est le tuteur unique des enfants, et défend aux musulmans de se marier avec des non musulmans(musulmanes) ( article 63).

Les défenseurs des droits de l’homme et les leaders religieux de de différents secteurs internationaux ont donné les marques d’une grande indignation devant le fait, qu’en février dernier, la majorité du Conseil irakien de Ministres (21 sur 29) avaient voté en faveur de ce projet controversé qui légalise implicitement la pédophilie, la violation et la prostitution à l’intérieur du mariage.

De la même manière, une approbation éventuelle diviseraient encore plus le pays sur des bases religieuses. Les chrétiens de l’Irak, depuis le commencement de l’invasion américaine et après la Guerre postérieure Civile, ont subi une hécatombe authentique, ce sont des victimes des attaques terroristes et de l’exil. Adversaires à cette loi, ils ont peur pour les droits des petites filles et leur sécurité, puisque ces lois considèrent que la violation d’une petite fille de cinq (âge admis pour le mariage) peut être accompli par un homme adulte.

 

                                           Danielle Bleitrach

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:49

 

 

Le nouveau gouvernement français a été annoncé mercredi 2 avril à 11h20 par le secrétaire général de l'Elysée Pierre-René Lemas. Il n'y aura plus de ministres EELV mais rien ne changera dans la politique du PS
Gouvernement Valls : "un gouvernement de combat" au service de l'austérité et du MEDEF
C'est pas un remaniement, c'est un jeu de chaises musicales pour une politique qui ne changera pas. Admirez la composition de ce gouvernement "de combat" contre les aspirations populaires, contre l'emploi, contre les jeunes, contre les retraités, contre la paix ...

Manuel Valls, Premier ministre

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international

Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie

Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (exit Peillon et Fioraso)

Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice

Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics

Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales

François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports

Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la réforme de l'Etat et de la Fonction publique

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt - porte-parole du gouvernement

Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l'Egalité des territoires

George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer

Regret. Robert Hue ne devient pas ministre. Pourtant, il a donné le bougre en soutenant il y a quelques jours encore le maire sortant PS d' Aubervillers.
Nicolas Maury
Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:29

 

                                                                    lvres en ligne 1027

 

 

 

carcan-europeen

L’union européenne a été présentée aux Français sous le jour engageant du « Plan Marshall », ennemi de la misère et de la servitude des peuples européens. Son objectif aurait cadré avec le projet pacifique des « pères de l’Europe», Jean Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, etc., appliqués à proscrire définitive- ment les guerres qui avaient endeuillé et affaibli le Vieux Continent de 1914 à 1918 puis de 1939 à 1945. La paix serait garantie par la protection américaine, gage d’une liberté refusée aux peuples « de l’Est » soviétisés. Cette union fondée sur la « libre concurrence » entre égaux, en lieu et place des puissants cartels, se débarrasserait du Comité des Forges des sidérurgistes et marchands de canons enrichis par les guerres mondiales : mettant fin aux crises et aux guerres, elle vaudrait à tous la prospérité et « le pain blanc », bref, l’Eldorado. Seule la ré- cente crise, née d’une « épidémie » financière, aurait fait « dériver » ce noble projet, au risque de compromettre ses objectifs initiaux.

 

« Dérive » récente d’une « Europe sociale » ou « alibi euro- péen » indispensable, à l’ère impérialiste, à la maximisation du profit monopoliste et à la guerre aux salaires ?

 

Le présent ouvrage décrit, sources à l’appui, la stratégie, depuis le début du xxe siècle, d’effacement du grand capital français devant ses deux grands alliés-rivaux hégémoniques, l’Allemagne et les États- Unis, si précieux boucliers sociopolitiques.

 

ANNIE LACROIX-RIZ

Les origines du carcan européen

15 euros

Référence : 978-2-915854-63-3

 Annie-Lacroix-RIZ-1.jpg

 

source : http://editionsdelga.fr/

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:24

                                                                        CERVEAU

 

ANALYSE REPRISE SUR
LE BLOG DE DIABLO 

MUNICIPALES :

siege-pcf.jpg

À l’issue des municipales de 2008, un maire communiste ou apparenté était à la tête de 726 communes sur le territoire métropolitain. Parmi elles, 81 comptaient plus de 10 000 habitants et 28 plus de 30 000. Les déclarations officielles de la place du Colonel-Fabien portaient à 185 le nombre de communes métropolitaines de plus de 3 500 habitants dont le maire était considéré comme communiste.

 

 

En 2008, l’érosion municipale s’était atténuée. Comme il le fait continûment depuis 1983, le PC avait perdu quelques mairies, mais beaucoup moins que lors des scrutins précédents. Il pouvait penser, cette fois, que les malheurs du concurrent socialiste conforteraient sa stabilité relative. En outre, la direction communiste a tout fait pour protéger les restes non négligeables du communisme municipal. C’est ainsi qu’elle a eu recours, une fois de plus, à l’appel appuyé au rassemblement de toute la gauche, dans les espaces encore contrôlés par le PC.

 

 

Au soir du premier tour, 26 communes de plus de 3 500 habitants avaient déjà été perdues, comme nous le notions sur le site de Regards, dont 13 au profit de la droite et 8 au profit de la gauche socialisante. Ce soir-là, l’analyse des résultats laissait entendre qu’une vingtaine des mairies communistes de 2008 se trouvaient en ballottage délicat et qu’une poignée (9 cas) pouvait mathématiquement être gagnée. En fait, loin de provoquer un sursaut, le second tour a amplifié les pertes du premier.

 

Sans doute les communistes regagnent-ils Aubervilliers et Montreuil (dans ce dernier cas, après avoir dû se contenter de 18 % au premier tour), ainsi que Thiers (Puy-de-Dôme), Sérémange (Moselle) et Annay (Pas-de-Calais). Mais ces quelques cas ne compensent pas la saignée enregistrée ailleurs. Au total, le PC perd 57 villes de plus de 3 500 habitants et en regagne 5, soit un déficit de 52 villes, près de 30 % de l’effectif de départ. Il perd 7 villes de plus de 30 000 habitants sur 28 et 19 villes de plus de 10 000 habitants sur 81. Il faut remonter à 1983 et 1989 pour trouver un tel recul.

 

 

Sur les 57 villes perdues, 30 l’ont été sur la droite, 22 sur la gauche, 5 sur des « divers ». Ces pertes sont réparties sur tout le territoire national avec des zones de plus grande fragilité. Les départements les plus touchés sont le Nord (9) et le Pas-de-Calais (5), la Seine-Saint-Denis (6), le Rhône et le Morbihan (4), les Bouches-du-Rhône (3). Des bastions historiques sont tombés : Garchizy (Nièvre), Escaudain, Fenain et Vieux-Condé (Pas-de-Calais), Bagnolet, Bobigny, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) étaient des villes « rouges » dès 1919.

 

 

Treize communes perdues l’ont été en Ile-de-France dont 7 en petite couronne. La « banlieue rouge » s’est une nouvelle fois effritée. Aubervilliers et Montreuil rentrent dans le giron communiste. Mais Bagnolet, Saint-Ouen, Bobigny, Le Blanc-Mesnil et Villejuifn’auront pas de maire communiste. Dans cette affaire, le PS aura joué le rôle de l’apprenti sorcier. Il a considéré que la petite couronne lui revenait, dans l’attraction parisienne, et que les terres rouges étaient par vocation les siennes. Il a ainsi patiemment détricoté le réseau communiste séquano-dionysien et il a cherché à porter l’estocade finale en 2014. À l’arrivée, c’est la droite qui tire les marrons du feu. Les socialistes ravissent certes Bagnolet aux communistes, à l’arrachée. Ils ne récupèrent pas Saint-Denis et Montreuil comme ils l’espéraient. Et ils perdent Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois et Livry-Gargan. C’est la droite, inexistante du temps de l’hégémonie communiste, qui étend ses mailles sur l’ancienne terre par excellence du communisme urbain (quand le département de Seine-Saint-Denis est créé, ce sont 80 % de sa population qui sont gérés par une mairie communiste). Les socialistes rêvaient de la grande revanche sur les communistes ; ils ont servi de sas à une conquête à droite.

 

 

Le nouveau recul communiste surprend par son ampleur. Et il est vrai que, dans plusieurs cas, la défaite du second tour s’est jouée sur une poignée de voix. La surprise ne devrait pas toutefois faire oublier le fond. Quand le PCF s’implante dans la périphérie parisienne, dans ces terres délaissées que l’on surnommait alors le « Far West français », il s’appuyait sur une espérance formidable de révolution et de république sociale. Il pratiquait en outre une gestion municipale originale, raccordée à une sociabilité ouvrière bien vivace, et qui parvenait, avant d’autres, à opérer une part de redistribution publique vers les catégories défavorisées et discriminées du monde ouvrier. L’expansion du communisme coïncidait avec celle de la banlieue, faisant corps avec une fierté populaire d’un temps où le prolétariat commençait à imposer sa dignité et la stabilisation de ses statuts.

 

 

La gestion communiste a ainsi été prise de plein fouet par le recul de l’État-providence, de la dépense publique et de la relative redistribution. Quant au PCF, il ne sut pas se renouveler avec assez de hardiesse, quand il avait les moyens de le faire. La gestion communiste a cherché à garder sa fibre constructive et populaire, mais dans un contexte de rétraction publique et d’une énorme frilosité interne. Pour une part, on dira que le roi est nu. Le communisme municipal s’est contracté, sans que l’on puisse encore en mesurer l’ampleur exacte. Là où le PCF n’est pas en tête de la gauche, il va être pénalisé par la débâcle socialiste. Au bout du compte, il y aura nettement moins de mairies et d’élus communistes. Ce n’est pas une bonne nouvelle, en ces temps difficiles pour les catégories populaires et pour la démocratie.

Front de gauche - Retour sur le premier tour [1]

Les données chiffrées présentées ici portent sur les communes de plus de 1000 habitants (9663). Des listes étiquetées à gauche sont présentes dans 5476, soit un peu plus que la moitié (56 %). Des listes officiellement désignées comme étant celles du Front de gauche ou de certaines de ses composantes sont présentes dans 607 communes, soit à peine un peu plus de 6 % de l’échantillon de communes. Par commodité, les sigles utilisés sont ceux du site officiel de l’Intérieur :

  • LEXG : Liste Extrême gauche
  • LFG : Liste Front de Gauche
  • LPG : Liste du Parti de Gauche
  • LCOM : Liste du Parti communiste français
  • LSOC : Liste Socialiste
  • LUG : Liste Union de la Gauche
  • LDVG : Liste Divers gauche
  • LVEC : Liste Europe-Ecologie-Les Verts

    On sait que les formations du Front de gauche se sont dispersées. Elles se sont encore intégrées dans des formules classiques d’union de la gauche, qu’elles soient ou non en position subordonnées. Dans les autres cas, on décompte 610 listes étiquetées LFG, LPG ou LCOM. 

    Le total des listes à la gauche du PS regroupent 4,2 % et la gauche dans son ensemble atteint 40,9 %.

Si l’on s’en tient aux 607 communes ou le Front est présent, rassemblé ou au travers de certaines de ses composantes, les résultats sont alors :

  • LEXG : 1.0 %
  • LFG : 6,9 %
  • LPG : 1.1 %
  • LCOM : 2,9 %
  • LSOC : 8,1 %
  • LUG : 16,3 %
  • LDVG : 5,6 %
  • VVEC : 2,6 %

    Le total de la gauche de gauche atteint cette fois 12 % et la gauche tout entière est à 44,7 %.

Pour rappel, les résultats dans les villes de plus de 20 000 habitants où le Front de gauche était présent en tant que tel, contre des listes d’Union de la gauche ou contre des listes socialistes ont été les suivants :

  • LEXG : 1,3 %
  • LFG :
  • 6,4 %
  • LCOM : 0,5 %
  • LPG : 0 ;6 %
  • LSOC : 11,6 % LUG : 15,3 %
  • LVEC : 3,0 %

 

2. La comparaison avec 2012 est malaisée, les choix du PCF brouillant sévèrement les cartes.
Sans surprise, les progressions les plus nettes s’observent dans les communes où le maire est communiste et où il n’y a pas d’alliance avec le Parti socialiste (comme à Fontenay-sous-Bois, Ivry ou Saint-Denis). Des progressions s’observent dans une trentaine de villes où le maire n’est pas communiste. Dans plusieurs d’entre elles, comme Saint-Dizier, Calais, Sevran, Corbeil, Sète, Romainville ou Bourges, il s’agit de villes de sensibilité communiste forte, qui ont été gérées par des communistes.

Mais les pertes l’emportent largement sur la progression, dans près de 200 communes de l’échantillon. Dans 90 d’entre elles, ces pertes représentent plus de la moitié du pourcentage de 2012 et les deux tiers pour une vingtaine. Bien sûr, ces pertes sont particulièrement significatives dans les grandes villes où le PCF a choisi l’alliance avec le PS, comme à Paris, Toulouse ou Nantes.

Dans l’ensemble, s’observe incontestablement un problème propre aux grandes villes. Alors que le vote Mélenchon avait montré une spectaculaire percée dans les centres des principales métropoles, le vote municipal s’est effondré, notamment à Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Lille ou Reims.

 

 

3. Si l’on observe la globalité du scrutin municipal de premier tour, il révèle avant toutl’insuffisant ancrage du Front de gauche sur le terrain local. On sait que les municipales sont redoutables par la complexité des liens qui s’établissent entre les données nationales et le fait communal. Dans la France des 37 000 communes, les étiquettes qui dominent de façon écrasante sont celles des « divers gauche » et des « divers droite ». Mais, dans sa grande période, le PCF avait su, dans cet environnement a priori peu favorable, concilier l’enracinement local et l’identification politique. C’est lui qui, dans les années 1960 et 1970, a imposé une formule de l’union de la gauche qui contribua alors fortement à la déstabilisation de la droite et à la consolidation de l’espérance sociale en milieu populaire.

 

 

Pour l’instant, le Front de gauche est loin de cet équilibre. Dans les communes de plus de 1000 habitants, 9 % à peine des listes présentes correspondaient à une étiquette associée au Front de gauche. Les listes associées directement au PS représentaient à elles seules 15 % du total, 14 % pour les listes d’union de la gauche et 56 % pour les inévitables « divers gauche ».

 

 

Alors que la visibilité présidentielle du Front de gauche a été maximale, celle des municipales s’est diluée dans un océan de confusion. Or l’articulation complexe du national et du local suppose une base de clarification qui n’est pas encore accomplie.

Réflexions finales

1. Les élections municipales sont toujours un combiné de local et de national. Le Parti de gauche a eu raison de plaider pour une cohérence politique du Front de gauche, notamment dans les grandes agglomérations qui sont le cœur des redéploiements contemporains. Il a eu le tort de sous-estimer les dimensions locales, en privilégiant un discours avant tout critique à l’égard du Parti socialiste. Les communistes ont eu raison de souligner l’importance des enjeux locaux. Mais ils ont eu tort d’ignorer la place spécifique de la métropolisation, à la charnière du local et du national, qui a « nationalisé » massivement le scrutin.

 

 

2. À partir de 1965, le Parti communiste a imposé la méthode de l’union de la gauchedans le tissu local. Elle est en train de s’essouffler, notamment dans le cœur de la France métropolitaine. Il faut donc inventer des dynamiques permettant de concilier la clarté des débats de projet (adaptation ou rupture) et la nécessité de rassemblements à portée majoritaire. Il est vrai que le passage d’une méthode à une autre ne se décrète pas en claquant des doigts. Mais encore faut-il avoir la volonté de cultiver le nouveau, eu lieu de se cramponner à l’ancien. Depuis 1983, le PCF ne cesse de chercher à préserver ses municipalités, en s’inscrivant dans la continuation des dynamiques d’hier. Il a pu parfois (par exemple en 2008) freiner son déclin municipal. Il ne l’a jamais enrayé. Une nouvelle donne s’impose pour le rassemblement à gauche : il n’y a plus d’échappatoire.

 

 

3. Le médiocre résultat municipal au cœur de la France urbaine, après le brillant succès de Jean-Luc Mélenchon au printemps 2012, ne peut manquer d’interroger. Globalement, le Front de gauche a un problème d’implantation territoriale inégal. Dans les agglomérations, le problème est peut-être d’abord celui d’une inadéquation. Dans ces territoires refaçonnés par la mondialisation, il ne suffit plus de s’opposer aux choix globaux existants. Encore faut-il leur opposer des projets qui soient à la hauteur des enjeux et des attentes. Dans cette part du territoire national, où la polarisation des avoirs, des savoirs et des pouvoirs est maximale, c’est une vision métropolitaine qui peut faire le lien du local, du national et même du supranational. Sans doute le Front est-il bien fragile sur ce point.

 

 

4. Dans bien des cas, le Front de gauche apparaît trop institutionnel. Les résultats intéressants des listes souvent dites « citoyennes » ou « alternatives » disent à leur manière l’attente d’un vent nouveau. Que les Verts, alors qu’ils participent à l’exercice du pouvoir, aient bien passé le cap du premier tour dit quelque chose d’analogue. Que cela soit mérité ou non, ils incarnent chez beaucoup d’urbains un rapport différent à la politique et à la quotidienneté.

 

 

Il ne faut certes pas en tirer de conclusions hâtives, sous la forme d’un éloignement des enjeux institutionnels. Mais il faut savoir prendre du champ à l’égard de la mécanique essoufflée des institutions, pour y revenir plus efficacement, pour subvertir cette caricature de démocratie qu’est aujourd’hui la « gouvernance » des élites. Si le Front de gauche a une mission, c’est à retisser les liens désormais inexistants entre l’expérience sociale et le champ politique. Mais pour cela, il devrait apprendre à incarner décidément une autre façon de faire de la politique. C’est une clé majeure de la reconquête des catégories populaires. On ne lutte pas contre le ressentiment en attisant seulement la colère, mais en raccordant les pratiques pour améliorer l’existant à une nouvelle espérance.

 

 

5. Ainsi, le Front ne peut plus contourner l’exigence de la novation. Il faut rassembler, plus que jamais. Et plus que jamais il convient d’incarner un renouveau. Que cela plaise ou non, que cela soit juste ou non, le Front de gauche est perçu davantage comme une butte-témoin du passé que comme un vecteur d’avenir. Et sans doute, a-t-il involontairement contribué à cette image par la référence obsédante aux grandes heures du passé populaire. Par métier et par passion je vibre toujours intensément au récit de la grande geste révolutionnaire. Mais les jours heureux d’hier sont derrière nous, irrémédiablement. Si la mémoire populaire vient se greffer sur l’innovation démocratique et sociale, elle enfle une dynamique propulsive, en réarticulant le passé, le présent et l’avenir. Elle englue si, un tant soit peu, elle apparaît comme un substitut de sens et de repère.

 

 

Les jolis scores, au premier tour, de Sevran et de Romainville, ont été acquis par deux jeunes femmes, Clémentine Autain et Sonia Dauvergne. Toutes deux ont amplifié leur score au second tour. Le signal est heureux. Il rend exigeant sur la capacité d’initiative historique d’une gauche bien à gauche. Les jours heureux de la révolution émancipatrice sont devant nous. Encore faut-il les inventer.

Roger Martelli

Notes

[1] Les statistiques globales sont faites sur les communes de plus de 1000 habitants. Elles reposent sur les données du Ministère de l’Intérieur. Celles-ci sont imprécises, du fait des complexités de répartition des étiquettes. Pour les villes qui étaient communistes en 2008, la correction des étiquettes a été faite. Pour les autres, il faudra tenir compte d’une marge d’erreur qui n’invalide pas les grandes données du scrutin.

 

 

source: http://www.regards.fr/

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:17

                                                                   pcf.jpg

 

 

Nouveau gouvernement : « Une sidérante fin de non recevoir » (Olivier Dartigolles – PCF)

Alors que la politique gouvernementale a été très fortement sanctionnée lors des élections municipales, la composition de nouveau gouvernement confirme une sidérante fin de non recevoir, symbolisé par le choix de M.Valls à Matignon, un véritable acharnement de F.Hollande et des principaux dirigeants du PS à ne pas prendre en considération l'état réel du pays, le niveau des attentes et des souffrances.

Rien ne change ? Pas exactement puisque ce gouvernement « resserré » sera celui d'une accentuation de la cure d'austérité avec, comme première conséquence, une aggravation de la crise politique.

Symbole saisissant, a peine quelques minutes avant l'annonce du nouveau gouvernement, F.Hollande partait pour Bruxelles avec, sous le bras, le pacte de responsabilité, les 50 milliards d'euros d'économies et une nouvelle attaque contre le financement de la sécurité sociale déguisée en « pacte de solidarité ».

Nous proposons de prendre une tout autre direction avec la marche du 12 avril, celle du sursaut citoyen et populaire, d'une remobilisation de l'ensemble de la gauche, avec des socialistes et des écologistes qui ne veulent pas de l'austérité comme seul horizon.

Aujourd'hui, ce gouvernement dont le combat consiste à abandonner notre pays aux marchés financiers ne dispose pas d'une majorité de gauche à l'Assemblée nationale. Les prochains jours peuvent ouvrir une nouvelle séquence politique avec un grand débat sur les alternatives, les solutions, les grands chantiers à engager pour un changement de gauche.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 13:01

                                La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg    

 

 

                     Lettre ouverte à Pierre Laurent, par Marc Harpon Marc Harpon



Cher Pierre,
L’heure est grave. Extrêmement. Pendant que l’antisémitisme éclate au grand jour, le racisme ordinaire, qui n’est pas moins coupable, se perpétue, dans l’ombre, parce qu’il n’a pas de porte-parole aussi bruyant que Dieudonné M’Bala M’Bala. En même temps, l’extrême droite multiplie les succès. Le dernier en date est bien entendu celui des élections municipales de dimanche dernier. Mais ce n’est pas le seul : de la Manif’ « pour tous » aux rumeurs sur la « théorie » du genre en passant par la Marche « pour la vie », la galaxie de la droite dure a démontré sa capacité à peser et à mobiliser. Elle a notamment réussi un pari inédit : rassembler, lors du « Jour de Colère » du 26 janvier dernier, des dizaines de milliers de personnes (entre 17 000 et 120 000) autour de ce qui ressemble déjà à un programme présidentiel, esquissé autour de thèmes percutants : « le matraquage fiscal, la misère paysanne, le chômage, l’insécurité, la faillite de l’éducation nationale, la destruction de la famille, le mépris de l’identité française, les atteintes à la liberté et le déni de démocratie ». 
Or, ce programme n’est plus seulement sociétal : c’est une vision d’ensemble de la société qu’il dessine et qu’il propose au peuple, je le répète, non sans succès. Bien sûr, à la tête de tout cela, on trouve une clique de privilégiés, menacés par une crise qu’ils savent impossible à gérer sans le recours au fascisme. Mais de nombreux citoyens ordinaires, jeunes et moins jeunes, arrivent ou reviennent à la politique dans le contexte de la crise systémique du capital, du chômage galopant, de l’inaction et du discrédit d’un gouvernement « socialiste », et de la renaissance d’une extrême droite décomplexée, parfois plus inquiétante que le Front National lui-même- je pense là à Dieudonné. Laissera-t-on le monopole de la contestation aux courants fascisants qui sont en train de se l’attribuer ? Baissera-t-on les bras lâchement, alors que nous sommes à la veille d’un Mai 68 inversé, réactionnaire et fasciste ?
Il me semble que les communistes ont pour vocation de porter politiquement la contestation des masses laborieuses et de l’aider à se structurer, sur le plan de la théorie (« interpréter le monde ») comme sur celui de l’organisation (« le transformer », selon les thèses sur Feuerbach). C’est à nous de conduire la révolte qui se fait germe à une meilleure compréhension du réel et d’elle-même, pour une transformation sociale authentiquement progressiste. C’est pourquoi, il est de notre devoir de ne pas discréditer et réduire au rang de posture notre opposition à tout ce dont souffre le peuple de France.
Le succès municipal sans précédent du Front National, celui des actions qui l’ont annoncé et de celles qu’il nous promet, exigent de nous une réflexion urgente sur nos choix stratégiques et politiques, qui, c’est désormais indubitable, profitent plus au camp d’en face qu’au nôtre. Comment, quand nous sommes alliés au Parti Socialiste, à l’échelon municipal, le plus proche des gens, pouvons-nous faire comprendre que l’austérité n’est pas notre politique ? Comment, alors que cette dernière est pilotée par l’Union Européenne, pouvons-nous nous penser crédibles sans la critiquer ? Comment, dans ce contexte, pouvons-nous promouvoir la figure d’Alexis Tsipras, qui, malgré ses mérites, est et restera trop peu critique face à l’euro et à l’Europe ? Comment peut-on, alors que le peuple a besoin d’une alternative communiste à la social-démocratie au pouvoir, l’appeler à voter pour des listes européennes conduites par ce même Alexis Tspiras, pourtant membre de Syriza, une coalition social-démocrate « de gauche » rivale du Parti Communiste Grec, le KKE, implanté dans les luttes et dans les masses ?
Nous ne pouvons pas laisser l’extrême droite éteindre les étoiles que nous prétendons rallumer. Nous devons réinventer les choix (sur l’Europe ou sur les alliances électorales) faits antérieurement, sans les abandonner purement et simplement. Le temps est peut-être même venu de mettre en débat des positions implicitement admises mais jamais discutées formellement entre nous, sur les sujets qui intéressent les masses laborieuses, comme l’Europe ou l’immigration.
Mes questions ne sont pas rhétoriques : je ne prétends pas détenir des réponses et je ne veux en suggérer aucune. J’appelle seulement de mes vœux un Grand Dialogue ( voire un nouveau Congrès) du Parti, avec lui-même, avec les communistes (qui sont nombreux à l’avoir quitté) et avec le peuple travailleur.

Je te prie, Pierre, d’accepter mes salutations fraternelles

Marc Harpon, PCF, Paris Vingtième, le 30 janvier 2014

url de l’article : http://socio13.wordpress.com/2014/04/01/lettre-ouverte-a-pierre-laurent-par-marc-harpon/

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 12:49

 

 

 

 

 

                                                                         
 

 

 

Invité dans Politiques, Edwy Plenel estime que "Madame Le Pen, l’extrême-droite, les fascistes" sont connus des "républicains". Le directeur de Médiapart affirme que le danger vient des responsables politiques qui cèdent à l’extrémisme, "qu’ils soient de droite comme de gauche". "C’est ceux-là qui font la politique du pire" assène-t-il. Pour le co-fondateur du pureplayer, "le danger, c’est pas Madame Le Pen. Le danger, c’est Manuel Valls.". Avant d’ajouter : "c’est lui notre honte".

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 12:33

 

 

 

 

 

La métamorphose...
Photo : La métamorphose...
Partager cet article
Repost0