Vivre en couple, sous le même toit, lorsqu’on n’est pas marié peut s’apparenter à un défi quotidien au Maroc, face au poids des conservatismes, dans un pays où le concubinage peut mener en prison.
Dans un vieil appartement du quartier Hassan, à Rabat, Ibtissam Lachgar et son ami Soufiane Fares vivent ensemble depuis plus de deux ans.
"Je vis relativement bien ma liberté sexuelle. Pour l’instant, les voisins ne me dérangent pas. Mais c’est peut-être aussi parce que je suis propriétaire de mon appartement", déclare Melle Lachgar, cofondatrice en 2009 du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI).
Selon elle, les problèmes surgissent dès qu’elle sort de Rabat avec son compagnon. "Les choses deviennent plus compliquées lorsqu’on décide de passer la nuit à l’hôtel par exemple. On nous demande souvent de présenter un acte de mariage..."
"Du coup, on préfère passer la nuit chez des amis ou des proches", dit-elle. En décembre dernier, Ibtissam Lachgar a participé à un "kiss-in" devant le parlement de Rabat pour dénoncer l’arrestation d’un couple d’adolescents de Nador (nord-est) ayant posté sur le réseau social Facebook la photo d’un baiser.
Une quarantaine de personnes, dont une dizaine de couples, s’étaient donné rendez-vous pour ce rassemblement symbolique. Ils avaient rapidement été pris à partie par des contre-manifestants les accusant d’"athéisme". Quant aux adolescents de Nador, ils ont finalement été acquittés, non sans avoir reçu un "blâme" du tribunal.
Assis près de sa compagne, Soufiane Farès dit pour sa part "assumer ses choix et ses actes", même si la loi marocaine interdit les relations sexuelles hors mariage et prévoit des peines d’un mois à un an de prison. "C’est un choix personnel tout à fait assumé, même si c’est difficile dans une société conservatrice", souligne l’étudiant en droit.
"Être discret"
A Casablanca, plus grande ville du Maroc avec ses cinq millions d’habitants, Ghassan Hakam et sa compagne Fanny Dalmau vivent eux sous le même toit depuis trois ans déjà.
Bien qu’ils soient installés dans une grande ville, leur situation reste difficile à cause des voisins et de l’entourage.
"J’essaie d’être discret car lorsque nous sommes avec ma compagne dans le quartier, je sens les regards, même s’ils ne disent rien", estime M. Hakam, qui prépare une thèse sur le théâtre marocain.
Mais pour Fanny Dalmau, une Française, "les choses auraient été bien plus difficiles si j’avais été Marocaine". "J’aurais sûrement souffert encore davantage du regard et des préjugés", pense-t-elle.
"Est-ce que je cause du tort à la société en choisissant de vivre avec la personne que j’aime sans acte de mariage ?" s’interroge encore son concubin. "Normalement, la loi est là pour empêcher le mal et moi je pense que je ne fais aucun mal", enchaîne-t-il.
Karim, un jeune entrepreneur fraîchement installé dans un quartier populaire de Rabat, est dans ce cas. "A cause des regards des voisins et des habitants du quartier, je ne vis plus avec ma copine", regrette-t-il, fustigeant "les regards pleins de préjugés des hommes au café en bas de notre immeuble".
En décembre 2012, 22 associations féministes ont demandé l’abrogation de l’article 490 du code pénal, qui vise "toutes personnes de sexe différent qui, n’étant pas unies par les liens du mariage, ont entre elles des relations sexuelles".
"Nous ne sommes pas favorable à cette dépénalisation, car ces relations sexuelles portent atteinte aux fondements de notre société", avait alors rétorqué le ministre de la Justice, Mustafa Ramid, issu du Parti justice et développement (PJD, islamiste).
Selon une étude du ministère de la Santé réalisée en 2007, 36% des jeunes Marocains disent avoir eu des relations sexuelles hors mariage, mais seulement 15% des jeunes Marocaines. L’âge moyen du mariage, selon la même étude, est de 30 ans pour les hommes et 26 ans pour les femmes.
(12-02-2014 - Avec les agences de presse)
mardi 1er avril 2014, par
Israël a annoncé mardi la relance d’un appel d’offre pour la construction de 708 logements dans un quartier de Jérusalem-Est alors que le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’efforce de maintenir sur les rails les négociations de paix.
"Il s’agit en réalité du renouvellement d’un appel d’offre publié en août et qui n’avait pas trouvé preneur", a précisé à l’AFP Hagit Ofran, une responsable de l’organisation israélienne anti-colonisation la Paix Maintenant. Le ministère israélien du Logement "tente de porter atteinte, par la force, au processus de paix", a-t-elle estimé.
Forbach ! Forbach ! Forbach ! beuglent les média sur la défaite de Philippot (FN) et pas un seul mot sur les 19 maires communistes réélus en Lorraine
Mardi 1 Avril 2014
Drôles de « poissons d’avril » !
par Jean LEVY
Vous, moi, l’ensemble des Français, sont la cible, en ce jour du 1er avril, de « poissons » qui, par leur taille, feront date dans l’histoire de cette journée.
Le Président nous annonce urbi et orbi avoir choisi comme nouveau premier ministre, celui que les sondages (ou les sondeurs ?), présentent comme l’homme politique préféré des Français : Manuel Valls. Ses titres de noblesse, en la matière, il les tient de la confiance des militants socialistes consultés lors de la primaire organisée par PS en vue des élections présidentielles : en effet, son score de 5,5% lui permet de jouer aujourd’hui le rôle d’homme providentiel. Ses choix politiques d’alors, un alignement assumé sur les exigences du grand patronat, l’opposent au gauchisme revendiqué par l’heureux gagnant du tournoi François Hollande qui joue alors le rôle du Zorro social dont « le seul ennemi, c’est le monde de la finance »…
Et aujourd’hui, le Zorro d’alors choisit comme Premier ministre, le Zorro d’aujourd’hui, que chacun qualifie de « Sarko du PS » …Et cela pas seulement sur son comportement et son avidité du pouvoir, mais sur ses choix sociaux et économiques et sa volonté d’apparaître comme le « chef » qui tranche dans le vif…
Ce « poisson d’avril » risque de laisser beaucoup d’arrêtes dans la gorge de ceux qui s’y laisseront prendre !
Mais dans la « Valls » des ministres qui se prépare, la soupe de poisson risque de mal passer. Deux leaders étiquetés comme les leaders de la « gauche » du PS, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, déjà présents dans l’écurie Ayrault, le premier ministre de la Désindustrialisation et des Promesses non tenues, le second à la Baisse de la Consommation et aux Economies sociales, se retrouvent parmi les plus exaltés, les plus fanatiques supporters du nouveau Premier ministre…N’est-ce pas là un second poisson d’avril de taille que le PS offre à ses millions d’électeurs qui ont déserté ces deux derniers dimanches, les bureaux de vote ?
Autre poisson, celui des médias, tant de la télé que de la presse et des radios, tous comme un seul homme, ont l’art de présenter les résultats des élections municipales. C’est ainsi les maires PS qui ont bu la tasse, chassés par le suffrage universel, sont présentés comme des « non élus », alors que ceux qui, n’étant pas sortant, n’ont pas conquis de mairie , tout en totalisant au premier tour, puis au second, des scores jamais atteints, avec des gains de voix considérables, sont qualifiés par les journalistes patentés de « battus » !
Tous ces « poissons » qui, malheureusement, ne se limitent pas au « Premier avril », font le quotidien de l’information du 1er janvier au 31 décembre. C’est la « pêche au gros », sans qualification d’origine (du grand large atlantique au salons du Medef, en passant par la Grand place bruxelloise et les rives de la Spree), qui constituent notre soupe quotidienne d’informations…
Et malgré ce breuvage (attention ! Poisson, usage externe !), les Français désertent toujours plus nombreux ces urnes à double fond, dont les rebouteux de la politique font sortir la carpe et le lapin des combinaisons politiciennes.
Jusqu’à quand ?
François Hollande n'a pas écouté le message des Français. A part le Premier Ministre, rien ne change. La nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement est précipitée. C'est est une fuite avant, un choc pour les électeurs de gauche qui ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi lors du scrutin municipal. Une nouvelle fois, François Hollande tourne le dos à la gauche.
Le Président maintient le cap de l'austérité. Le pacte de responsabilité reste la priorité. La réduction de 50 milliards d'euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et des cotisations sont incompatibles avec les efforts annoncés en faveur de la santé, de l'éducation et de la jeunesse. D'ailleurs le Président est resté très flou. Aucune mesure concrète. Le pacte de solidarité c'est du vent !
Si François Hollande avait vraiment écouté les français, il aurait annoncé un grand plan de justice fiscale et sociale, des investissements pour les services publics, la hausse du SMIC, un soutien aux collectivités locales, l'interdiction des licenciements boursiers.....bref, une politique de gauche! A un mois et demi des européennes il aurait du engager le bras de fer avec Bruxelles pour libérer le pays du pacte budgétaire. Décidément le Président de la République n'entend que de l'oreille droite.
J'appelle solennellement l'ensemble des forces et des militants de gauche qui ne se reconnaissent pas dans les choix de François Hollande, à se rassembler et à travailler ensemble à l'émergence d'une alternative à gauche. Ne laissons pas le champ libre à un retour de la droite. Je donne rendez-vous à tous ces femmes et hommes de gauche le 12 avril prochain pour un grand rassemblement populaire et citoyen pour un sursaut politique plus que jamais nécessaire.
La Grèce, de la « faillite sanitaire » organisée par l'Union européenne à la « crise humanitaire »
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
La Grèce, laboratoire de la barbarie de l'Union européenne du capital. En 2004, Giscard louait les origines « grecques » de la civilisation démocratique européenne pour faire passer sa constitution anti-démocratique. Dix ans après, l'Europe détruit la civilisation grecque, ce qu'il pouvait en rester de démocratique.
Le rapport publié dans la prestigieuse revue médicale britannique « The Lancet », impliquant des chercheurs de Londres, Cambridge et Oxford ne nous apprend hélas pas de scoops, elle ne fait que confirmer, synthétiser l'ampleur du désastre humanitaire, de la crise sanitaire que vit la Grcèe.
« Greece's health crisis: from austerity to denialism », ce rapport publié en février dernier, ne permet plus le déni (denialism) face au développement de maladies que l'on croyait éradiquées, l'explosion des troubles psychologiques, des épidémies, de la mortalité infantile.
On a peine à croire que l'OMS classait encore au début des années 2000 le système de santé public grec parmi les 15 plus performants au monde, devant celui allemand ou britannique. Aujourd'hui, le système de santé grec est en « tiers-mondisation », résultat d'un choix politique.
Saigné par les mesures de rigueur imposées par la « Troïka », le gouvernement grec a réduit le budget de la santé grecque de près de 40 % depuis 2009. Pour la seule année 2014, le budget de la santé subit une baisse de 19 %, celui de la Sécurité sociale de 30 % !
Pour l'hôpital public, la saignée
Les premières victimes, les hôpitaux grecs dont le budget a baissé de 26 % entre 2009 et 2011, et qui va connaître une réduction de 32 % seulement en 2014. Ils manquent de tout : lits, médicaments, matériels de base – y compris seringues, compresses, gants – et personnel.
Sur les 132 hôpitaux que compte le pays, 50 sont menacés de fermeture d'ici l'an prochain. 12 hôpitaux publics ont déjà fermé leurs portes à Athènes et Salonique au nom des « restructurations-fusions ». L'intégralité des hôpitaux psychiatriques devrait être démantelés en 2015.
En termes de lits, 10 000 ont été supprimés depuis le début de la crise.
Seconde victime, les travailleurs de la santé, dont l'embauche en contrat permanent est gelé.
On estime que 35 000 travailleurs de la santé, infirmières, docteurs ont perdu leur emploi depuis le début de la politique d'austérité, en premier lieu les travailleurs en CDD. Selon l'OMS, 26 000 travailleurs de la santé, dont 9 000 médecins, pourraient être licenciés dans les prochaines années.
En quatre ans, le salaire des personnels de santé – médecins, infirmiers, aides – a subi des baisses allant de 30 à 100 %. Désormais, le recrutement des médecins hospitaliers se réalise à 1 000 € pour des horaires extensibles jusqu'à 48 h ou plus.
Troisième victime, les patients bien sûr. Selon le rapport de la revue « The Lancet », 800 000 Grecs seraient privés de toute couverture médicale. Le chiffre serait en réalité beaucoup plus élevé, sachant qu'en Grèce l'accès aux soins médicaux est conditionné au travail.
Selon le président de l'EOPYY (Instiut de sécurité sociale grec), Dimitris Kontos, ce seraient 3,1 millions de Grecs qui auraient perdu toute couverture médicale publique, soit près de 30 % de la population. Selon lui, 3,3 millions de personnes – notamment les commerçants au bord de la faillite – seraient sur le point de la perdre également.
Désormais, comme dans les pays du Tiers-monde, ce sont les ONG – tant locales qu'internationales – ainsi que les centres de santé communautaires qui constituent la seule alternative à cette faillite organisée du système public de santé.
… au profit du privé, vive le serment d'Hypocrite !
A qui profite le crime ? On serait tenté de dire que le secteur privé subit la crise autant que le public, voire plus dans un pays où en 2010 près de 40 % des dépenses de santé étaient assurés par un secteur privé bien implanté dans les cliniques privées, centres de diagnostic, médecins libéraux.
En fait, l'emprise du secteur privé sur la santé grecque tend à se renforcer. D'une part, car le gouvernement – tout en diminuant les moyens accordés à l'hôpital public – continue de favoriser l'expansion des cliniques privées.
Ainsi, en 2012, comble du cynisme, le gouvernement grec parie encore sur le « tourisme médical », la marchandisation d'opérations cosmétiques ou bénignes (ex : chrirurgie esthétique), espérant faire venir en Grèce 100 000 touristes en cinq ans, attirés par l'expertise médicale grecque.
D'autre part, les cliniques privées ont affirmé, en octobre 2013, refuser désormais tous les « clients » assurés par l'organisme public de Sécurité sociale (l'EOPYY), pour la raison que l'EOPYY devait 800 millions de $ aux institutions de santé privées.
La marchandisation devient la norme, comme aux Etats-unis, présenter la carte bleue devient le passe pour espérer un traitement des pathologies les plus lourdes tels les cancers.
On se rappelle que le ministre de la Santé grec avait osé déclarer en 2013 que « les maladies comme le cancer ne sont pas considérées comme urgentes, sauf si vous êtes dans la phase avancée. » Avec un tel ministre de la Santé, vive le serment d'hypocrite!
Les déremboursements ont explosé depuis 2011, les patients devant prendre à leur charge en moyenne 25 % de leurs médicaments – plus 50 autres % si il n'est pas dans la liste de la Sécurité sociale.
Toutefois, la dette de l'organisme de Sécurité sociale envers les pharmaciens a poussé ces derniers à exiger des patients à « avancer » la somme intégrale de leur traitement. Ceux qui le peuvent, le font espérant un remboursement ultérieur, les autres qui ne peuvent pas payer se privent de traitement.
En 2011, le gouvernement avait augmenté le coût des consultations externes de 3 à 5 $. En 2014, il devait augmenter le coût de toute consultation médicale de 1 $, tout en faisant payer un forfait hospitalier de 25 $ par jour.
La responsabilité des grands laboratoires pharmaceutiques multi-nationaux ne peut non plus être minimisée, eux qui sont à l'origine d'une pénurie de médicaments en Grèce, aux conséquences désastreuses pour la santé des Grecs.
Les Roche, Pfizer, Sanofi, GSK fuient tous la Grèce, déclarée insolvable, empêchant la livraison de 200 médicaments parfois vitaux, ceux contre l'arthrose, l'hépatite C, le choléstérol, les anti-psychotiques, les anti-biotiques ou les produits anésthésiques.
Ces entreprises ont reconnu ne plus livrer de médicaments aux hôpitaux publics, aux pharmacies conventionnées en raison d'une dette de 2 milliards de $ contractée à partir de 2011, surtout face à la faible profitabilité du marché grec, la nécessité objective de casser les prix.
Enfin, la logique du privé s'impose de plus en plus dans les hôpitaux publics, celle de la tarification à l'activité, du « coût-profit » y compris au détriment de la vie humaine.
Le bilan, un « désastre humanitaire et sanitaire »
C'est le constat dressé dans l'article publié dans « The Lancet », il fait froid dans le dos, encore il s'appuie essentiellement sur les chiffres portant sur la période 2008-2011, et non sur la période maximale des coupes budgétaires, depuis 2011.
Ainsi, le nombre de personnes infectées par le virus du SIDA a doublé depuis 2008, passant de plus de 650 malades à 1 200 en 2012. Parmi les consommateurs de drogue, le chiffre a explosé, passant de 9 à 484.
En effet, les distributions de préservatifs, de seringues aux personnes dépendantes de la drogue – dans le cadre de travail de rue réalisé par les personnels de santé – ont chuté respectivement de 25 et 10 %, pour la seule année 2010.
Des maladies que l'on croyait disparues refont leur apparition. La malaria, que l'on imaginait éradiquée depuis 40 ans, se développe à nouveau en Grèce, avec la réduction des budgets locaux pour les dispositifs de prévention anti-moustiques.
Le virus du Nil occidental a également refait son apparition – pour les mêmes raisons. En 2011, il avait fait un retour foudroyant, contaminant une centaine de personnes, causant le décès de 9 résidents grecs.
L'indicateur souvent pris pour mesurer le degré de « développement » d'un pays peut nous aider à mesurer le degré de civilisation :le taux de mortalité infantile a grimpé de 43 % entre 2008 et 2010, après avoir connu une tendance séculaire à la baisse.
Le nombre de bébés souffrant d'un poids insuffisant à la naissance a augmenté de 19 % entre 2008 et 2010. On sait que le nombre d'enfants, par la suite, se rendant à l'école dans une situation de « précarité alimentaire » approche les deux-tiers, des chiffres bien supérieurs à ceux de pays africains comme le Malawi ou le Zimbabwe.
Enfin, la santé mentale des Grecs en pâtit, le taux de dépression dans la population a quasiment triplé, passant de 3 à 8 % entre 2008 et 2011. Le nombre de personnes ayant commis un suicide a augmenté de 45 % entre 2007 et 2011.
Au moment où la demande pour des aides psychologiques a augmenté de 120 % depuis le début de la crise, le gouvernement a déjà divisé par deux le soutien aux institutions publiques consacrées à la santé mentale.
Se souvenir du désastre sanitaire dans la transition au capitalisme en Russie
Le « traitement de choc » consacré à la Grèce n'est pas le premier. Nombre de pays africains, sud-américains, asiatiques ont connu les recettes miracles du FMI, elles l'ont payé par des tragédies humaines.
Comparaison adaptée, le traitement réservé à la Russie après la dissolution de l'URSS, le renversement du régime communiste, qui avait causé la vie à une million de personnes, selon une autre étude réalisée par la revue médicale « The Lancet » (voir ici : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-1-million-de-morts-imputables-directement-aux-politiques-de-privatisation-en-europe-de-l-est-apres-1989-39087819.html)
Une analyse extrêmement prudente, cherchant une corrélation directe entre privatisation de la santé et mortalité restreinte ici aux hommes en âge de travailler.
La conclusion du million de mort causé directement par la privatisation de la santé en Russie post-sovétique est donc sans doute sous-estimée. Certaines agences de l'ONU ont parlé de trois millions de morts. Où sont les pourfendeurs des « millions de morts » du communisme ?
En tout cas, le peuple grec, tout comme le peuple français, n'a qu'à regarder le sort tragique du peuple russe.
Les médecins, infirmières, personnels de santé, tout comme les usagers grecs ne s'y trompent pas. Eux qui mènent la lutte depuis quatre ans contre les fermetures d'hôpitaux, les licenciements dans la santé, les déremboursements.
Ce 27 mars, les pharmaciens ont lancé une grève de 24 heure contre le projet de la « Troika » d'accorder des licences à des chaînes de pharmacie privées, ou à des points de vente dans les supermarchés du pays.
La lutte continue en Grèce pour redonner au « serment d'Hippocrate » sa raison d'être, en repoussant toute logique de marchandisation de ce besoin inaliénable de l'homme, la santé !
Source du rapport publié dans la revue « The Lancet » : http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2813%2962291-6/abstract
Communiqué RESF
Manuel Valls, de l’Intérieur à Matignon, des continuités inacceptables
Présentée par François Hollande comme une réponse au rejet exprimé lors des élections municipales, la nomination de Manuel Valls à Matignon, vaine tentative de séduction des électeurs de droite, est en réalité un camouflet pour tous ceux qui enragent de voir celui qu’ils ont élu mener la politique de la droite.
Manuel Valls, ministre de l’intérieur, a pendant 22 mois, mené une politique semblable à celle de ses prédécesseurs sarkozystes dans le domaine de l’immigration. Orientations, objectifs chiffrés, consignes aux préfets : pratiquement rien n’a changé. Pire, la situation de certaines catégories d’étrangers s’est aggravée de manière significative : demandeurs d’asile, Rome, jeunes majeurs scolarisés, aujourd’hui privés de perspectives . Hollande connaît et assume ce bilan. C’est donc en toute connaissance de cause qu’il a choisi de nommer Manuel Valls premier ministre.
Cette nomination de Manuel Valls est un déni apporté à la protestation de ceux qui voulaient en mai 2012 une autre politique. Ils l’ont fait savoir lors des élections municipales.
Deux policiers tunisiens jugés pour le viol d’une jeune femme en 2012, une affaire qui a fait scandale en Tunisie mais aussi à l’étranger, ont été condamnés lundi soir à sept ans de prison, un verdict "décevant" pour la défense de "Meriem". "La plaignante présente des troubles anxieux, dépressifs, rencontre des problèmes d’adaptation, des troubles de la personnalité (...) directement liés aux faits subis", ajoute le rapport, précisant que ces troubles pouvaient durer des mois ou des années après un viol.
Au cours d’une précédente audience, sa famille avait déclaré avoir reçu des menaces. Les deux hommes étaient accusés d’avoir violé la jeune femme à tour de rôle tandis qu’un troisième agent de police conduisait son petit ami jusqu’à un distributeur de billets pour lui extorquer de l’argent. Ce dernier s’est vu infliger une peine de deux ans de prison, a affirmé à l’AFP une source judiciaire. Plus tôt, au cours de l’audience à huis clos, la défense des accusés avait réclamé un non-lieu et les policiers avaient nié le viol, accusant au contraire la jeune femme, connue sous le nom d’emprunt de Meriem Ben Mohamed, de leur avoir fait des avances.
L’un des policiers, a rapporté Radhia Nasraoui, l’une des avocates de la victime, a assuré que c’était la jeune femme qui avait cherché à lui faire une fellation. "Ils ont nié" avoir violé Meriem, a confirmé Koutheir Bouallègue, un autre de ses avocats. "L’un a juste reconnu s’être masturbé", a-t-il ajouté. Me Nasraoui s’est dite lundi soir "très déçue" par le verdict et a jugé qu’il était trop "clément". Les policiers affirment avoir surpris Meriem et son petit ami en train d’avoir des relations sexuelles dans une voiture en septembre 2012, dans une banlieue de Tunis. Le Parquet avait tenté d’engager des poursuites pour atteinte à la pudeur contre le couple, déclenchant un vaste scandale en Tunisie et une campagne de soutien à la victime à l’étranger.
Dans l’après-midi, Meriem était sortie en pleurant de la salle d’audience. Selon son avocate Emna Zahrouni, l’un des avocats des policiers, disant se fonder sur le rapport de la médecine légale, a en effet insisté pendant sa plaidoirie sur le fait que la jeune femme avait une activité sexuelle régulière. "Leur objectif, c’est de dire au tribunal qu’elle n’était pas vierge. Ils attaquent sa personne", sachant que les relations sexuelles hors mariage sont taboues en Tunisie, a dénoncé l’avocate. "Il ne manque plus (à la défense) que de la traiter de traînée", a fulminé Me Radhia Nasraoui.
"Quand je réclame justice, on m’insulte", a lancé Meriem, visiblement bouleversée. Avant l’audience, la jeune femme avait dit à l’AFP ne pas être très optimiste sur l’issue du procès. "Qu’on en finisse avec cette histoire. Mais je ne lâcherai pas, quel que soit le verdict", avait-elle affirmé avec détermination aux côtés de son fiancé, assurant ainsi qu’elle ferait appel si le tribunal se montrait clément à l’encontre des policiers.
Une dizaine de manifestants, dont Amina Sboui, ancienne membre tunisienne des Femen, sont venus lui manifester leur soutien devant le tribunal. "La société a été sévère avec Meriem. Je suis là pour soutenir Meriem et toute femme victime de viol. Toute personne ayant violé une femme doit être punie", a déclaré Amina à l’AFP, en encourageant les femmes victimes à porter plainte malgré les difficultés. Meriem, âgée de 27 ans au moment des faits, a publié en France un livre racontant son histoire sous le titre "Coupable d’avoir été violée". Selon le rapport d’expertise psychologique joint au dossier et dont l’AFP a pu prendre connaissance, Meriem souffre de "dépression compliquant un état de stress post-traumatique".
(01-04-2014 - Avec les agences de presse)