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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 16:03

 

 

 

Archives Palestine
Contributeurs : Inès Safi (owner), Adam Milton et Albert Kohen
Israël Zangwill sera l'inventeur du fameux raccourci : "Le sionisme, c'est un peuple sans terre qui revient* à une terre sans peuple". Formule rabâchée, partout reprise comme la preuve décisive, absolutrice de toutes les fautes commises par l'entreprise sioniste, la phrase de Zangwill fut et demeure cependant connue sous une forme altérée, qui a faussé et fausse toujours le débat : "Une terre sans peuple pour un peuple sans terre".

Or, présent dans l'original, le "qui revient" est fondamental, dans la mesure où l'idée du retour à la terre, légitimant au préalable le droit à cette terre, réduit le débat sur la terre vide ou habitée à une question secondaire.

En effet, si le peuple juif revient à cette terre, à sa terre, le fait que cette dernière soit vide ou habitée ne modifie en rien la légitimité de son droit de propriété. Dès lors, et bien qu'acharnée, la bataille intellectuelle entre défenseurs et critiques de l'affirmation du pays "vide" perd de son acuité.

En fait, la position très clairement exprimée par Zangwill, celle que le sionisme et ses immigrants entendaient, que les Israéliens entendent encore, est que les Juifs reviennent sur leur terre et, heureuse coïncidence, cette dernière se trouve non pas inhabitée, mais sans propriétaire légitime. Il n'est donc pas tant question de constater que la Palestine est déserte que d'affirmer que ses "occupants" ne peuvent en aucune façon y prétendre.

Dès lors, ne se contentant pas de rentrer, après deux mille ans d'absence, les immigrants, détenteurs d'un titre de propriété décerné par un agent immobilier divin, reviennent en propriétaires des lieux. Leur tâche consistera à débarrasser le domaine de ses occupants illégitimes palestiniens, ces squatters qui poussent la perfidie jusqu'à obliger les héritiers de lieux à leur racheter ce qui finalement leur appartient !

Tout aussi grave, ces occupants - preuve que l'occupant illégitime d'un lieu n'en prend jamais aussi bien soin que ses propriétaires - ont si mal géré le domaine, l'ont plongé dans une telle désolation qu'il est urgent d'en reprendre les rênes pour qu'à nouveau la propriété refleurisse. Cette floraison nouvelle sera qualifiée de rédemption de la terre.

                                             Elias Sanbar

Texte extrait d'un "dictionnaire amoureux de Palestine" très riche, merci Adam Milton http:// dico.pourlapalestine.be/ detail.php?r=284
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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 15:13

 

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Salauds de pauvres...

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 14:19

                                                                        cerveau animé

                                                  

                              La liberté dans l’histoire du PCF

                                                                        

                                                                                   symboles-tournants.png

 

La liberté dans l’histoire du PCF

24 janvier 2015 |  Par La Revue du projet

Deux anciens dirigeants communistes proposent leur vision des rapports historiques entre PCF et liberté.

Francette Lazard*

C’est toute une histoire ! L’histoire d’une ambition pour la libération humaine qui, à travers le temps, motive et mobilise l’engagement communiste. L’histoire des structures qui la porte, de leurs contradictions et de leurs errements, de leurs conquêtes, de leurs effets dans la vie des individus et des peuples.Le milieu des années 70 est un bon observatoire de cette histoire. Après 1968, deux ondes de choc vont cumuler leurs effets. En mai/juin 68 à Paris, l’espérance d’une société émancipée se manifeste avec une force inattendue dans la diversité de ses expressions. En août à Prague, les tanks soviétiques brisent l’espoir d’un « socialisme à visage humain ». Le PCF condamne Moscou et prend conscience de l’impératif d’une réflexion nouvelle sur la question des libertés.

Son système de référence est ébranlé. Ni le modèle fondateur de la IIIe Internationale ni l’évocation du « Front populaire » ne vont lui donner les clés de la période qui s’ouvre.

1920, 1936

Le retour sur ces deux moments essentiels du parcours du PCF permet de saisir la complexité de son rapport à la question des libertés. Son élan d’adhésion à l’Internationale proposée par Lénine trouve sa « force propulsive » dans la révolution d’Octobre. Tous les partis communistes vont ensuite devoir se structurer dans le moule unique des « principes du léninisme » codifiés dès 1924 par Staline. L’efficacité révolutionnaire prime, les droits et libertés devront s’y subordonner. Tragédie de l’histoire… Le jeune PCF va rapidement subir les effets de la dérive stalinienne. Ce sera l’autoritarisme, l’esprit de secte, la stratégie « classe contre classe » qui va renvoyer dos à dos le fascisme et la social-démocratie. Après la dramatique arrivée de Hitler en 1933, l’Internationale communiste va chercher une stratégie d’alliances antifascistes. La toute jeune direction du PCF, avec Maurice Thorez, va y contribuer avec audace et créativité. Sa conception du « Front populaire » plonge ses racines dans le riche terreau national des Lumières, de la Révolution française, de la Commune, de la République. La réunion du drapeau rouge et du drapeau tricolore va donner ses couleurs originales à la Résistance antinazie.

Devenu en 1944/45 le premier parti de France, le PCF va promouvoir une conception innovante des libertés politiques en les conjuguant avec la conquête de solidarités sociales et de droits nouveaux dans les entreprises. Il va, en même temps, continuer à se référer au modèle soviétique qui fixe son identité, son projet et son mode de fonctionnement. L’esquisse de réflexions nouvelles à la Libération demeure sans lendemain. La guerre froide va tout figer. Le PCF se ferme aux changements de société qui s’accélèrent. Certes, son influence se maintient élevée à travers l’engagement militant, les luttes sociales ou anticoloniales. Mais il va être pris au dépourvu par le renouveau des aspirations libératrices des années 60.

Le choc de 1968 d’autant plus rude

Dans la jeune génération étudiante, comme dans un monde du travail en pleine mutation, les débats d’idées se passionnent sur le type de société à construire. Le PCF définit et soutient les « justes » revendications, contribue à nombre d’avancées sociales. Il trace la voie du seul débouché politique à ses yeux possible : la signature d’un programme commun de gouvernement avec le PS. Son projet de parti « communiste » est intemporel, déconnecté de la « perspective démocratique ». Il se résume dans l’énoncé des étapes et de leurs « lois », démocratie avancée, socialisme. Mais le modèle soviétique est défiguré à Prague et va bientôt, se glacer puis se décomposer. L’affrontement politique sur la question des libertés devient crucial, au cœur d’une intense bataille d’idées que cristallise la publication de L’Archipel du goulag.

Après la signature du programme commun, le PCF s’attend à un grand élan populaire. Surprise : c’est l’attentisme qui prévaut. Le PCF stagne aux législatives de 1973. Georges Marchais propose de faire sauter « les butoirs » et lance de grands débats politiques avec Le Défi démocratique, son livre-manifeste. Cela ne va pas de soi. Nombre de communistes considèrent encore le modèle soviétique comme la carte d’identité de l’avenir. La direction communiste décide de marquer les esprits en affirmant une conception novatrice : la « charte des libertés » en 1975. Le PCF se distancie – enfin ! – des atteintes persistantes aux libertés en URSS et condamne de façon claire et nette le stalinisme. En 1976, à la veille du XXIIe congrès, Georges Marchais crée le choc qu’il recherche. Il annonce en direct au journal télévisé l’abandon de la notion de « dictature du prolétariat ». À relire les textes d’alors, leur souffle nous parvient encore. La vision proposée met en relation les grands acquis des droits et libertés existants et les nouvelles conquêtes qu’appelle le combat contre l’exploitation et la domination.

L’opposition stérile entre démocratie « formelle » et démocratie « réelle » semble bien dépassée. Le PCF se veut à l’offensive et ses initiatives sont perçues comme telles. Déception : leurs effets politiques sont demeurés très limités. En une période de bouleversements historiques majeurs, il serait bien simpliste d’opposer les novations des années 70 et les crispations des années 80 sur la pente du déclin. Il va falloir encore près de 20 ans, de 1979 à 1994, pour abandonner, une à une, les pierres angulaires du modèle « marxiste-léniniste » : socialisme scientifique, rôle d’avant-garde de la classe ouvrière, centralisme démocratique. Il ne suffit pas de se dégager d’un système doctrinaire pour disposer d’une visée révolutionnaire ancrée dans la créativité démocratique du peuple… Le chantier est encore devant nous !

Hors des chemins balisés

Dans ces décennies de turbulences et d’échecs, le PCF réussit à éviter un piège fatal à tant d’autres forces révolutionnaires : le repli de secte ou le renoncement social-démocrate. Il perçoit les nouveaux défis de l’époque sans cesser de contester la prétention hégémonique du capitalisme. Il tente, en tâtonnant, à bas bruit, de poursuivre la recherche d’une alternative. L’enjeu est existentiel. La question des libertés se pose désormais comme jamais. Les civilisations ont basculé dans l’ère de toutes les fragilités. L’humanité risque d’y sombrer si de nouvelles frontières d’émancipation ne parviennent pas à s’ouvrir. Aucun groupe humain, aucun cercle d’experts, aucun parti ni aucun prophète n’ont les clés de l’avenir. L’idée qu’il faut, dans l’urgence de la conjoncture politique, construire de nouveaux rapports des hommes entre eux et avec la nature commence à prendre vie partout. Nous le savons, aucun grand mouvement historique n’a jamais été préconçu. Des pratiques politiques et sociales sont à inventer, s’inventent.

À l’évidence vient le temps de la conquête de libertés et de pouvoirs inédits dans toutes les sphères de l’activité humaine. La politique saura-t-elle se ressourcer en contribuant à façonner les nouveaux leviers de l’émancipation humaine ? Belle raison de s’y engager !

*Francette Lazard a été membr du Comité central, à partir de 1969,puis du Bureau politique du PCF jusqu’en 1997.

 

Henri Malberg*

Historiquement, le communisme semble avoir un problème avec les libertés, la démocratie, les droits de l’Homme. En convenez-vous ? Et comment l’expliquez-vous ?

Oui, j’en conviens. L’histoire est pleine de contradictions. Nous aussi. Il y a dans ces reproches une part de procès d’intention. C’est injuste et cela relève d’une guerre idéologique obsessionnelle. Mais il y a aussi dans ce questionnement une part légitime qui correspond à une contradiction de l’histoire au XXe siècle. Et elle ne concerne pas uniquement les communistes.

C’est-à-dire ?

Nous combattions pour les libertés et un socialisme démocratique et avions du mal à répondre à la question « Pourquoi pas en Russie et à l’Est ? » Nous le pensions aussi, et l’avons parfois dit. Notre espoir était que ces sociétés débouchent sur un socialisme démocratique. Cela n’a pas été le cas. C’est malheureux pour l’avenir du monde.

Mais qui peut nier que le communisme a été tout au long du XXe siècle un formidable levier des peuples dans leur lutte pour la liberté ?

Il suffit de citer l’antifascisme, les luttes de libération nationale et en général les luttes progressistes dans le monde. Sans l’apport direct des idées communistes, sans la révolution d’Octobre, sans la puissance de l’Union soviétique, qu’on l’aime ou non, et sans le militantisme de millions de personnes encouragées par le communisme, rien de ce qui a bougé dans le monde n’aurait été possible. Pour les dirigeants des pays capitalistes dominants, c’était clair. L’ennemi était là. Pour la France, ce que je dis est indiscutable. Le Parti communiste, en rapport avec ce qu’il y a de meilleur dans la tradition ouvrière et socialiste – je n’oublie pas Jaurès –, a tenu un très grand rôle dans toutes les luttes pour la liberté. Un rôle souvent moteur. Je pense à 1934, au Front populaire, à la Résistance, à la solidarité avec les peuples coloniaux. Et souvent au prix du sang des militants, de la guerre d’Espagne à la Résistance et au massacre de Charonne. À Charonne, où je me trouvais en février 1962 lors du martyre des personnes assassinées par la police de Papon, le sort de la guerre d’Algérie a été scellé. Charonne fut pour le général de Gaulle le signal qu’il fallait arrêter la guerre, signer avec le FLN et affronter définitivement les ultras d’Alger. J’ai le souvenir brûlant de cette manif, de l’entrée du métro et de mes sept camarades assassinés par la police, tous membres de la CGT et presque tous militants du Parti communiste.

Si je regarde ma vie, de dix-sept ans à plus de trente, une bonne partie de mon activité militante a été consacrée à soutenir les combats des peuples vietnamiens et algériens. Et me reviennent des noms qui résonnent, comme Nelson Mandela, les Rosenberg exécutés sur une chaise électrique aux États-Unis, Angela Davis… mais aussi Sacco et Vanzetti, Gabriel Péri, Henri Alleg, Maurice Audin, Henri Martin, Georges Séguy et Henri Krasucki, qui m’a honoré de son amitié, jeunes résistants à seize ans, déportés, dirigeants du Parti communiste et de la CGT. Et les milliers de militantes et militants dont les noms figurent sur les plaques des rues dans les villes de France. Et les femmes héroïques, comme Marie-Claude Vaillant-Coutu­rier, Danielle Casanova, Olga Bancic, décapitée à Hambourg par les nazis. Et tant d’autres. […] Quelles vies, quels destins !

Des générations de jeunes sont venues au communisme dans ces luttes pour la liberté.

On peut ajouter les rudes combats quo­ti­­diens dans les entreprises, les grèves étouffées, les militants syndicaux sanctionnés. Et les manifestations, les tracts, les affiches. Chaque fois qu’un risque pour la liberté s’est présenté pour le pays, pour le monde du travail, pour les libertés intellectuelles, le Parti communiste a répondu présent. Est-ce que cela a été linéaire, sans contradiction ? Non, j’y viendrai. […]

Des événements fondateurs de la pensée communiste sur les libertés et la démocratie se sont produits au sortir de la guerre froide dans les années 1960 et 1970. […] Ce furent les événements de Mai-Juin 1968 en France et les aspirations qu’ils traduisaient chez les étudiants et au sein de la classe ouvrière. Vint ensuite l’écrasement par l’Union soviétique du Printemps de Prague en Tchécoslovaquie en août de la même année. Le Parti communiste français entreprit dès lors un profond mouvement de remise à jour théorique. Ce fut une bouffée de créativité. Ainsi, le Manifeste de Champigny  de 1968 confirma le tournant idéologique du Parti communiste. En 1973 parut un livre de Georges Marchais, Le Défi démocratique. En 1976, le XXIIe congrès du Parti communiste se tint sous le titre « Pour un socialisme aux couleurs de la France », et un petit livre exceptionnel fut publié, Vivre libres, qui anticipait de plus de vingt ans les positions progressistes de la gauche en France. Par exemple, la revendication de l’abolition de la peine de mort y figurait bien avant son abolition par Mitterrand et Badinter. […] Avec un minimum d’objectivité politique, il convient de noter que ces vingt années ont défriché un nouveau projet communiste pour la gauche et la France. Je me rappelle en février 1966 une une de l’Humanité. Elle publiait un texte de Louis Aragon qui fit événement. Il déclarait : « Je ne puis imaginer qu’un communiste considère avec indifférence le verdict rendu à Moscou dans l’affaire Siniavski et Daniel. » […] Lorsque je balaie ainsi l’histoire et le mouvement des idées, je me dis qu’une terrible injustice frappe les communistes. Est-ce que ce mouvement est linéaire, sans hésitation, débats internes ou errements divers ? Bien sûr que non. Nous avons tâtonné, parfois renoncé, puis nous sommes repartis. […] Aucun parti politique, à gauche, n’a autant poussé la réflexion historique critique sur l’histoire, son histoire, et sur l’avenir, que le Parti communiste. J’accepte ce débat avec des camarades socialistes comme avec des personnes de droite. Chiche.

Mais si votre regard sur l’histoire est exact, pourquoi ce doute sur le rapport du Parti communiste avec la liberté ? Pourquoi cette méfiance qui vous poursuit ?

D’abord, réponse facile, on ne nous fait pas de cadeau, et peu de regards objectifs sont portés sur nous. […] Mais ma réponse est insuffisante. Le rapport des communistes à la liberté, à la démocratie et aux droits de l’Homme a été traversé pendant des dizaines d’années par la contradiction entre notre combat déterminé pour la liberté dans le monde capitaliste et ce qui se passait à Moscou et en Europe de l’Est. […]Le monde impérialiste, oppresseur et agressif, se prévalait de défendre les libertés, d’être « le monde libre ». En face, le monde socialiste, historiquement porteur de libération humaine, ne parvenait pas à relever le défi d’un socialisme démocratique.

Nous tentions de résoudre cette contradiction en distinguant entre les libertés formelles de la démocratie sous le capitalisme et les libertés réelles économiques et sociales sous le socialisme. Cela nous a fait perdre de vue que les libertés dites « formelles » et les libertés dites « réelles », libertés économiques et sociales, forment la même question. En vérité, cette séparation était artificielle et sans portée réelle. […]L’histoire a tranché. Il n’y a pas de société nouvelle sans avancée de la liberté et de la démocratie. D’ailleurs, la conquête de nouvelles libertés et d’une démocratie plus réelle est au cœur de la construction d’une nouvelle société. […] Les communistes comprennent cela et savent également combien les libertés, la démocratie, les droits de la personne, le pluralisme, l’indépendance des médias, la liberté de la presse, le droit à l’information et à la culture, les droits des travailleurs dans les entreprises sont un combat vital et un objectif pour l’épanouissement humain. Il n’y a pas d’exception possible qui tienne durablement au nom d’un avenir heureux qui, de fait, ne vient jamais. La force d’une société nouvelle tient, dans la durée, à une vie politique libre, aux débats contradictoires, à la recherche de l’intervention permanente des citoyens dans la ville et des travailleurs dans les entreprises. Il reste beaucoup à faire et à inventer. C’est le sens du combat pour une VIe République.

*Henri Malberg a été membre du Comité central à partir de 1972 et secrétaire de la fédération de Paris jusqu’en 1995.

Le PCF et les libertés à travers quelques publications

• Charles Rappoport, « Le socialisme et la liberté »,

La brochure populaire, septembre 1934

• Charles Rappoport, Liberté capitaliste et liberté ouvrière, La brochure populaire, octobre 1934.

• René Maublanc, Le marxisme et la liberté, Paris, Éditions sociales, 1945.

• Vivre libres ! Projet de déclaration des libertés soumis à la discussion des Français, L ’Humanité, 1975.

• Georges Marchais, Le défi démocratique, Grasset, 1973.

• Pierre Juquin, Liberté, Grasset, 1975.

• Georges Marchais, Le parti de la liberté pour les femmes, PCF, 1975 (Discours à l’occasion de l’année internationale des femmes).

• Étienne Fajon, Les communistes et la liberté, PCF, 1976.

• Georges Marchais, La liberté guide nos pas, PCF, 1977.

• André Lajoinie, Liberté, justice, paix, Conférence nationale, 1987.

• Déclaration des libertés, Paris, PCF, 1987.

                                          La Revue du projet n°43, janvier 2015.

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 14:01

 

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                                                                            marie-odile.jpg

 

 

N'oubliez pas ce regard.

Elle a été assassinée en Egypte hier par les flics de Sissi.

Elle défendait et participait activement pour un monde meilleur, dans son Egypte et ailleurs.

Non non non Pujadas et autres journaleux chiasseux n'en parleront pas !

                                               source(M-O G.) par  Jose Fort

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 10:35

                                                                         cerveau animé

 

 

 

 

                Après les attentats: le triomphe du parti de l’ordre


« Notre plume est une arme bien faible – et on ne manque pas de nous le faire cruellement sentir. Mais il est de notre devoir d’en faire usage. Nous sommes peut-être impuissants car notre époque déroule son terrible ordre du jour sans tenir compte de notre colère et de nos plaintes. (…) On pourra donc plus tard nous reprocher d’avoir été impuissants, mais pas de nous être déshonorés » par notre silence ou notre abstention mêmes (1). Ecrire donc, envers et contre tout, sans illusion aucune sur le pouvoir de ces mots. Ecrire pour témoigner et résister, autant que faire se peut, au triomphe du parti de l’ordre.

Au lendemain du massacre des journalistes de Charlie Hebdo par les frères Kouachi et avant même l’attaque du supermarché kasher de la porte de Vincennes par Amedy Coulibaly, le quotidien Le Monde titrait : « Le 11-Septembre français. » Pour faire bonne mesure, le spécialiste de l’islam Gilles Kepel évoquait « un 11-Septembre culturel » et n’hésitait pas à saluer le « réarmement moral, au sens noble du terme » et le « nouveau consensus sur les valeurs » établis aux Etats-Unis peu après les terribles attentats de New York et de Washington. Un modèle pour la France. Sans doute cet universitaire concède-t-il quelques « dérives » mais l’essentiel est ailleurs. Admirable, ce terme de « dérive » employé par quelqu’un qui devrait savoir ce que les mots veulent dire. Depuis longtemps, nous savons que les dispositions d’exception adoptées par l’administration Bush et la décision de recourir à la torture ont été arrêtées au plus haut niveau, défendues et soutenues par des spécialistes du renseignement auxquels des médecins, des psychologues et des juristes ont apporté de précieux conseils.

Si penser, c’est distinguer, ce n’est pas beaucoup penser que de rabattre les actes terroristes commis à Paris sur ce qu’il s’est passé outre-Atlantique. D’un côté, trois citoyens français, fanatisés et antisémites qui conjuguent, dans un mélange qui ne laisse pas de surprendre, une sorte d’amateurisme à une détermination criminelle sans faille puisqu’ils étaient résolus à mourir après avoir perpétré leurs forfaits, et 17 victimes. De l’autre, une longue et minutieuse préparation par Al Qaida, qui disposait de moyens financiers et humains importants, 19 terroristes en action, 4 avions détournés, près de 3 000 morts et plus 6 000 blessés. L’assimilation inepte de ces deux événements témoigne de la puissance des réflexes qui sont, par définition, en-deçà de toute réflexion. Autrement plus grave sur le plan politique, la première légitime par avance le recours toujours plus important à des dispositions extraordinaires, le renforcement des pouvoirs de la police, de la gendarmerie, des douanes et des services de renseignements relativement aux écoutes téléphoniques et à la surveillance d’Internet. En ces matières, le gouvernement semble vouloir s’inspirer de la National Security Agency américaine qui dispose de prérogatives immenses. Immenses, elles le sont en effet mais elles n’ont pas empêché les frères Tsarnaïev de commettre le sanglant attentat de Boston le 15 avril 2013. Un tel constat devrait inciter les responsables de ce pays à penser, mais l’heure est à la surenchère sécuritaire.

L’essentiel est ailleurs, en effet. De l’extrême-droite au Parti socialiste en passant par l’UMP et quelques essayistes en vue, il s’agit d’exploiter la peur et de faire croire que l’on défend « l’esprit du 11 janvier » et la sécurité des Français. Celle-là même qui, dans les conceptions policières de Manuel Valls, est une « liberté », comme il a osé le déclarer en confondant cette dernière avec un droit. Singulier lapsus ou confusion délibérée destinée à donner des gages à l’opposition pour éviter un procès en laxisme et à rassurer sa faible majorité en faisant croire que les libertés individuelles et publiques seraient respectées. Pas de Patriot Act à la française a-t-il aussi précisé mais comme le constate la juriste du Collège de France, Mireille Delmas-Marty, « il y a d’autres façons de porter atteinte à l’Etat de droit que par la guerre ou l’état d’exception. Au nom de la prévention du terrorisme », la législation de ce pays « utilise » déjà « des pratiques dérogatoires d’évitement du juge judiciaire au profit de pouvoirs de plus en plus larges confiés à l’administration ou à la police, constituant un véritable régime de police qui ne dit pas son nom ». Telle était la situation avant les attentats, nul doute qu’elle va s’aggraver maintenant puisque l’important est beaucoup moins l’efficacité véritable des nouvelles mesures annoncées que leur mise en scène politico-médiatique.

A cela s’ajoutent, faut-il le rappeler, plusieurs dispositions exorbitantes du droit commun déjà en vigueur. La loi du 25 février 2008 qui instaure une « rétention de sûreté », laquelle permet, au nom de la dangerosité supposée d’un individu, de s’opposer à sa libération quand bien même il a purgé sa peine. Et la loi du 4 mars 2010 sur « les bandes », la dix-neuvième sur la sécurité votée depuis 2001, qui, ainsi que le reconnait son auteur Christian Estrosi, repose sur le principe de la responsabilité collective. Aussi est-il possible de condamner des hommes et des femmes à trois ans de prison et à 45 000 euros d’amende non pour ce qu’ils ont fait mais pour leur seule appartenance à « un groupement » dont le but est de commettre des « violences volontaires. » A l’époque, Robert Badinter avait dénoncé « une période sombre pour la justice » et le candidat Hollande s’était prononcé pour l’abrogation de la première. C’était avant les attentats. Depuis, les passions sécuritaires ont balayé toute ambition progressiste et poussé l’ensemble des partis de gouvernement toujours plus vers la droite.  

Pendant ce temps, des élus de l’UMP font leurs des propositions du Front national en ce qui concerne la déchéance de la nationalité, par exemple. Quant à l’essayiste Pascal Bruckner, qui se croit démocrate, il déclare au Figaro : « le seul moyen de combattre ce genre de menace » terroriste « est d’étendre les pouvoirs de la police » et de lutter contre « l’immigrationnisme qui agite un certain nombre de nos élites ». Et le même de réhabiliter l’improbable notion de « seuil de tolérance » qui relève, selon lui, du « bon sens ». Soucieux d’illustrer ses propos par un exemple précis, il ajoute : contre l’OAS, de Gaulle « n’a pas hésité en 1961 à utiliser ses barbouzes ». Si l’on comprend bien cette fine allusion historique, Pascal Bruckner plaide donc pour le recours à des exécutions extrajudiciaires. Stupéfiante défaite de la pensée et sinistre triomphe de la réaction, dans tous les sens du terme. N’oublions pas le très socialiste Malek Boutih qui, après avoir présidé aux destinées de SOS-Racisme, milite désormais pour « le retour d’un ordre politique et social strict » dans les quartiers populaires et, dans certains cas, pour leur « mise sous tutelle de l’Etat » au motif que le « système démocratique » n’est plus en mesure de « gérer » certaines zones. Autrement dit, il s’agit d’imposer un état d’exception aux citoyens et aux habitants de ces zones.

Triomphe du parti de l’ordre sur le plan judiciaire aussi par la grâce de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui se fait le chantre d’une politique pénale particulièrement répressive. Celle qu’une certaine presse présentait comme l’icône d’une gauche rebelle à la politique économique et sociale conduite par le premier ministre est désormais rentrée dans le rang. Avec cet air martial qui sied aux circonstances, elle défend aujourd’hui ce qu’elle aurait dénoncé hier. En témoignent les récentes et parfois très lourdes condamnations pour apologie de terrorisme prononcées contre plusieurs personnes jugées en comparution immédiate alors que certaines d’entre elles étaient sous l’emprise de l’alcool et que d’autres souffraient de troubles psychologiques. Sans oublier la procédure engagée contre une mineure de 14 ans. De là les mises en garde du Syndicat de la magistrature, du Syndicat des avocats de France et d’Amnesty International qui dénoncent une justice expéditive et liberticide rendue possible par la loi du 13 novembre 2014 présentée par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Triomphe du parti de l’ordre dans les écoles toujours. Du député UMP Robert Debré au maire frontiste de Béziers, tous deux adeptes du port l’uniforme ou de la blouse, du drapeau tricolore et de la Marseillaise, que les enfants devront chanter, rejoints sur ce dernier point par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Après avoir réuni pas moins de sept anciens responsables politiques ayant exercé des responsabilités semblables aux siennes et quelques intellectuels, elle a formulé cette proposition où l’originalité réformatrice le dispute au courage et à l’ambition : rétablir « des rites et de l’autorité ». Le sénateur écologiste Jean-François Placé n’est pas en reste. Lui qui se pousse du col, avec une constance remarquable, en espérant que sa servilité sera un jour récompensée par son entrée au gouvernement, complète ce vaste programme d’union nationale par une suggestion dont l’audace laisse pantois : instaurer des cours de « politesse » ! Nul doute que ce vieux brouet national-républicain remis au goût du jour permettra de résoudre la crise de l’institution scolaire que tous jugent grave et inquiétante. Et pour solde de tout compte, annonce fièrement la ministre, « la revalorisation des rites républicains », une heure d’enseignement moral et civique et, pour les récalcitrants, « leur signalement systématique au directeur » et des heures de travaux d’intérêt général. Ou comment le crétinisme parlementaire et ministériel, le jeu dérisoire des ambitions personnelles et de la mise en scène de soi comme réformateur prétendu tiennent lieu de politique, cependant que se révèlent des convergences inédites.

Triomphe du parti de l’ordre enfin dans les quartiers populaires où vivent, selon les gouvernants d’hier et d’aujourd’hui, les nouvelles classes pauvres et dangereuses du XXIe siècle ; celles que tous condamnent à des degrés divers parce qu’elles sont réputées incarner une menace sociale, religieuse, ethnique et politique. Plus encore, la figure du « jeune des banlieues d’origine immigrée » ; soit trois stigmates ajoutés les uns aux autres, fait office de nouvel ennemi intérieur. Contre lui, nos modernes Cavaignac n’hésiteront pas à employer des mesures d’exception pour rétablir ce qu’ils nomment « l’ordre républicain » dans les quartiers si des émeutes y éclatent. En novembre 2005, Dominique de Villepin a eu recours à la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence ; nul doute que son successeur à Matignon fera de même s’il est confronté à une situation similaire. Sa récente déclaration sur l’apartheid français ne change rien car elle conjugue l’apparente radicalité du constat avec le néant des propositions concrètes destinées à combattre ce qu’il condamne de façon purement rhétorique

Concluons. Le racisme et l’antisémitisme, grande cause nationale pour l’année 2015 ? Assurément, c’est nécessaire mais insuffisant face à la multiplication des actes antimusulmans – 116 en 15 jours soit une hausse de 110% par rapport au mois de janvier 2014 . Il faut donc y ajouter la lutte indispensable contre l’islamophobie élitaire et populaire qui depuis longtemps prospère et risque de déboucher sur des incidents graves voire sur des drames si rien n’est fait.

O. Le Cour Grandmaison, universitaire. Dernier ouvrage paru: L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies, Fayard, 2014.

 (1) Klaus Mann, « Pen Club », Contre la barbarie 1925-1948, préface de Michel Crépu, Paris, Phébus, 2009, p. 107.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 17:10

                                                                     Terre Corse

 

 

 

Rassemblement contre la loi Macron de casse sociale (CGT 2B)

Contre la loi Macron de casse sociale.

Pour des hausses de salaires et des retraites

Et pour le contrôle des aides aux entreprises.

Rassemblement lundi 26 janvier à 11H devant la Direction du travail à Bastia.

Le lundi 26 janvier débute devant le Parlement, l’examen de la loi Macron. Avec ce texte le ministre de l’économie et le gouvernement entendent remettre en cause des pans entiers de droits sociaux. Contrairement à ce que pensent M Walls et le MEDEF ce n’est pas en poursuivant les politiques d’austérité et en bridant les droits des salariés que le chômage baissera bien au contraire. La centaine d’articles de cette loi constitue une offensive coordonnée d’une vision libérale de la société contraire à l’intérêt général.

La loi Macron c’est notamment :

  • La généralisation du travail du dimanche et de nuit. Comment croire qu’en ouvrant les magasins le dimanche et la nuit, les citoyens consommeront davantage. Les achats faits le dimanche ne le seront pas les autres jours. De plus comme cela se produit en Italie, ces pratiques détruisent de l’emploi notamment dans les petits commerces. En Corse alors que le travail saisonnier et précaire bat des records, cette loi est un nouveau coup porté aux salariés et principalement aux femmes. Après les commerces ce sera le tour d’autres secteurs.

  • La remise en cause de la justice prud’homale. Divers articles de cette loi vont permettre aux entreprises d’échapper aux indemnités en cas de licenciement. Alors que 2000 Corses chaque année sont contraints d’accepter une rupture conventionnelle et se retrouvent pour la plupart au chômage , les employeurs pourront continuer de licencier sans crainte de payer de fortes indemnités justifiées.

D’autres articles, sur les transports en autocar, les moyens de l’inspection du travail, la possibilité d’opérer par ordonnances et non par la loi, les professions réglementées sont également visés.

En Corse le patronat reçoit chaque année des centaines de millions d’euros d’aides et subventions diverses. En 2014 les seuls Crédits Impôt Corse et le CICE c’est plusieurs dizaines de millions d’euros sans contrôle et bien sur sans résultat sur l’emploi.

Stop à ces politiques d’austérité et de gâchis.

Basta ça suffit.

Avec la CGT exigeons :

  • une hausse des salaires dans le public et le privé ; mais aussi des retraites

et des minimas sociaux.

  • Un développement des services publics modernes efficaces dans l’ensemble du territoire.

  • Des droits renforcés pour les salariés y compris dans les TPE

Pour vivre et travailler en Corse dignement.

Lundi 26 janvier rassemblement à 11H devant l’inspection du travail bld du Fangu à Bastia.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 15:56

                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                                                   TUNISIE DRAPEAU ANIME

 

 

 

Le Premier ministre tunisien a formé son gouvernement


Habib Essid, nommé Premier ministre de Tunisie, a annoncé vendredi qu'il avait formé son gouvernement au terme de négociations avec l'alliance laïque Nidaa Tounès, première force politique du pays, et d'autres formations représentées au Parlement.

Il n'a confié aucun poste ministériel au parti islamiste Ennahda.

Le gouvernement va se soumettre à un vote de confiance devant le Parlement issu des législatives d'octobre.

Arrivé en deuxième place à ces élections, Ennahda, qui a participé à la transition ouverte après la chute de Zine ben Ali en janvier 2011, avait réclamé un gouvernement d'unité nationale pour stabiliser le pays.


(23-01-2015 - Avec les agences de presse)

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 13:41

 

 

 

 

                      Rallumer les lumières

 Poète et rappeur, Marc Alexandre Oho Bambe a proposé à Mediapart ce texte écrit « en réaction à ce qui nous a tous secoués, pendant un atelier d'écriture et d'expression poétique et citoyenne » qu'il mène en milieu scolaire, « en regardant des jeunes qui ont été soufflés un 7 janvier. Et pour certains, de culture ou religion musulmane, c'est l'enfer depuis ».

 

 



Répandre les ténèbres, voilà le projet des « assassins d’aube », extrémistes de tous bords.

Et ils sont légion, essaim d’hommes sans âmes, égarés et armés, sentinelles de la pensée, milices de la terreur qui (se) nourrissent (de) la haine.

La haine de l’Autre qui vit, rit, prie, jouit.

Différemment.

Ils sont légion, essaim d’hommes sans âmes qui sèment le chaos, la destruction et la mort sur leur passage.

Ils sont légion, sans honneur.

Et leur projet, est de répandre les ténèbres.

Alors il est temps pour nous, il est temps peut-être, de rallumer les lumières.

Au nord

Au sud

A l’ouest

A l’est

D’Eden.

Car nous sommes nombreux nous aussi, à dire non.

A la peur de l’Autre.

L’Autre qui ne vit pas, ne rit pas, ne prie pas, ne jouit pas comme nous.

Nous sommes nombreux nous aussi, à dire non.

Non à l’obscurantisme, et à la propagande de ceux qui nous tuent, nous défont de notre humanité au nom d’un dieu ou de l’idée qu’ils s’en font, ceux qui nous haine, nous mécréants, athées, agnostiques, animistes, religieux pratiquant ou non, tous infidèles autant que nous sommes au fond.

En droit d’être, humains.

Il est temps, peut-être, de rallumer les lumières.

Et les étoiles, dans les yeux des enfants.

Rallumer les lumières, et les étoiles, voilà notre projet, échafaudé debout, dans le sang gisant au sol, le bruit des balles qui sifflent, des bombes qui soufflent, des machettes qui tranchent, des haches qui décapitent.

Rallumer les lumières, et les étoiles, malgré le bruit, et la fureur.

A 15 ans je me disais que la terre se porterait bien mieux sans prophètes, que le monde tournerait plus rond s’il consentait à croire enfin, en ses poètes.

Je rêvais alors, de voir les peuples se convertir.

A la poésie.

Et je nous imaginais, armés du chant des partisans de la beauté, allant ensemble à la lutte, commettre des attentats poétiques sourire aux lèvres.

J’avais 15 ans, et j’apprenais à vivre selon les vers de Rilke, Holderlin, Césaire, Eluard et Neruda qui m’enseignaient.

L’essence de l’amour, le sens de l’existence, l’école de la pensée libre.

De la poésie.

J’avais 15 ans, je rêvais, j’imaginais, j’apprenais, me questionnais.

J’avais 15 ans.

Depuis j’ai grandi, un peu.

Mais je rêve, j’imagine, j’apprends, et me questionne toujours.

Comment interpeller l’avenir ?

En semant l’espérance. En s’aimant ici et là, partout où danse intense la vie.

Mais ce que je dis n’engage que moi.

Et d’autres aussi, qui refusent d’abdiquer et céder une once d’intelligence collective, résistant comme ils peuvent, à la bêtise, la barbarie, la violence, l’horreur, (in)humaines.

Alors on se bat, pour ne bas basculer.

Ne pas basculer, surtout ne pas basculer, dans le cynisme, le défaitisme, la vulgarité.

Ou alors accepter de tomber, car il n’y a rien de plus humain.

Tomber, puis chevaucher sa chute pour avancer à nouveau, tomber pour mieux se relever et faire face.

Se relever et faire face.

A la bêtise, la barbarie, la violence, l’horreur, (in)humaines.

Ce que je dis n’engage que moi, ou pas.

Car ce que je dis vous engage peut-être, vous aussi, assis confortablement ou non, dans vos vies.

Nous sommes nombreux, à vouloir rallumer les lumières. Et les étoiles, dans nos yeux…

Alors
Serre moi
La main
Fais moi
La paix
Dessine moi
Un matin
De lumière
Et mille soleils de cire qui tournoient
En spirales
Infernales
De tendresse
Derviches
Soyons
Révolutionnaires
D'amour
Pour le meilleur
Et pour le dire
Pour le rire
Des enfants
Le rire
Des enfants
Le rire
Et le dire
Armes miraculeuses
Contre la tentation du pire

 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:42

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                                                                                   auchwitz.jpg

 

   Le 27 janvier 1945, l'Armée rouge pénétrait dans Auchwitz....

 

 LA LIBERATION DE TOUS LES CAMPS  D'EXTERMINATION SERA ACHEVEE QUATRE MOIS PLUS TARD.

LE MONDE DECOUVRAIT L'ETENDUE DE L'HORREUR DU SYSTEME NAZI.

 

   MARDI 27 JANVIER,NUMERO SPECIAL DE L'HUMA, EN PARTENARIAT AVEC LE MEMORIAL DE LA SHOAH.

 

     TEMOIGNAGES DE RAPHAEL EFRAIL, MARCELINE LORIDAN ET LEON ZYGUEL.

     ENTRETIEN AVEC L'HISTORIENNE ANNETTE WIEVIORKA.

     VOYAGE A OSWIECIEM SOIXANTE ET DIX ANS APRES AUCHITZ.

 

                                             Auschwitz-Work_Set_Free.jpg

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:31

                                                                      ECOLE-PUBLIQUEjpg-copie-1.jpg

 

 

 

     "On fait des discours hors-sol sur la citoyenneté alors que notre école est, parmi les pays de l'OCDE, celle où la réussite scolaire est la plus corrélée à l'origine sociale. Les gamins des classes populaires savent qu'il n'y a pas de place pour eux après, comment voulez-vous qu'ils adhèrent à ces  grandes tirades?"

 

                             Christine PASSERIEUX,

           membre du Groupe français d'éducation nouvelle(Gfen)

 

                                            (source:logohuma.gif)

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