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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 17:07

 

                                                                    Panneau municipales

 

 

Le nationalisme cynique, la gauche moderne et la droite décomplexée…

MICHELLeur programme peaufiné entre dimanche 22 heures et mardi 18 heures annonce une correction majeure à leurs propositions antérieures et discordantes. Simeoni Tatti Milani préconisent un plan Marshall pour le logement social… que la municipalité sortante met en œuvre, dans le prolongement des précédentes depuis 1968, pour faire de Bastia la ville la plus solidaire de Corse avec 35 % de logements dans cette catégorie.

Les divergences sur la réalisation du port de la carbonite sont reléguées à l’arrière plan et Bastia « la plus pauvre parmi les pauvres communes » d’une Corse opulente promise à un avenir radieux. Ce « trio progressiste » propose d’améliorer la circulation et d’assurer le dynamisme du petit commerce…. pour ce faire d’autoriser le petit train d’excursion, dans le centre pittoresque, à faire demi-tour place Vincetti où, une gare routière accueillerait les bus de touristes, impatients de faire le trajet en sens inverse…

C’est du développement durable, comme le parking en silo « aux façades végétalisées » à 30 M€ sur les emprises ferroviaires de la gare de Bastia. Conséquence une partie de l’activité serait renvoyée à Casamozza, en compliquant, l’exploitation et la maintenance des autorails… mais qu’importe, ils promettent « d’enrichir Bastia » et s’opposent à la construction du parking Gaudin, à la réalisation du nouveau dépôt ferroviaire et à l’immeuble administratif de la CTC ….

Ils veulent le meilleur pour Bastia mais lorsque la municipalité sortante défendait l’installation de l’ENSAM à Bastia les amis de Gille Simeoni y voyaient une menace pour l’Université de Corse (rapport AERS d’évaluation de l’Université de Corse 2008).

Cerise sur le gâteau, 48 heures avant le premier tour le PDG d’Oscaro annonçait qu’il reprendrait, peut être après les élections, une entreprise locale défaillante et ses 17 employés. On ne sait, si tous sont électeurs à Bastia…

Le nationalisme cynique, la gauche moderne et la droite décomplexée… un mélange astringent derrière les slogans à présent réunis « Inseme per Bastia avant tout et par passion ».

Dans son billet du jour Jean Baptiste Croce évoque les mythiques duels mis en scène par Sergio Leone alors que le remarquable film de Sam Peckimpah « Osterman week-end » serait sans doute, s’agissant d’une manipulation, une référence plus juste.

Michel Stefani

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 16:56

                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

le sentiment du jour, l’écoeurement par Danielle Bleitrach

MARS 2014, ATHÈNES : Enseignants apprenant leur "mise en disposition sans solde" et sans évaluations préalables, devant les listes affichées, Ministère du Remaniement. Photos de Marios Lolos.
Voilà! il y a ces visages dévastés, épuisés, en France aussi ces entreprises que l’on ferme, l’injustice, l’accumulation et l’exploitation, le sentiment d’impuissance, la folie des armes… personne qui entende… et les hurlements, les cris d’une poignée qui proclame la haine… Alors aller voter pourquoi faire, pour les encourager dans leur cirque… Demain ce qui se passe en Grèce sera-t-il notre sort? Voilà je n’ai pas de réponse, pas de consigne, rien sinon un monstrueux écoeurement qui me fait changer de chaîne à la télé dès que je vois un de ces guignols en particulier quand il joue les chefs de guerre…

comme le dit Georges Bataille : le cœur est humain dans la mesure où il se révolte et on nous contraint à l’inhumanité de l’acceptation, celle qui nous détruit par l’impossibilité d’aller vers les autres… qu’Est-ce que la politique dans ce cas?

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 16:44

 

 

                                                                   LES GRANDS 2

CENSURE DE LA LOI FLORANGE :

Le Conseil constitutionnel a vidé de son contenu l'obligation inscrite dans la loi pour les entreprises de 1 000 salariés ou plus de rechercher un repreneur.

Au nom de la liberté d'entreprendre et du droit de propriété, le Conseil constitutionnel a censuré le fait de n'autoriser que les refus de cession motivés par « la mise en péril de la poursuite de l'ensemble et l'activité de l'entreprise cessionnaire ». Il a en outre rejeté le fait que l'appréciation du respect de l'obligation de chercher un repreneur et le pouvoir de sanction soient confiés au tribunal de commerce. Il a enfin jugé le montant de la sanction « hors de proportion avec la gravité des manquements réprimés ».

Et pourtant, le montant de cette sanction n’était guère dissuasif, puisqu’il était question d’une sanction ne pouvant dépasser 20 fois le SMIC par emploi supprimé, dans la limite de 2 % du chiffre d’affaires annuel. À titre de comparaison, Continental a dépensé 50 millions d’euros pour fermer son site de Clairoix, soit 40 SMIC par emploi !

Le MEDEF s'est réjoui de cette décision du Conseil, que le député socialiste François Brottes, président de la commission des affaires économiques et bricoleur de ce texte gravement insuffisant et apparemment anticonstitutionnel, n’avait pas vu venir (voir ses propos dans l’hémicycle le 4 février 2014).

Une nouvelle République, une nouvelle Constitution, c’est la mère des batailles pour le progrès social et démocratique. Je l’indiquais déjà en janvier 2013 dans l’Humanité, à l'occasion de la censure de la taxe à 75 %. Le député socialiste François Brottes, répondant à Marc Dolez dans l’hémicycle juste avant le vote de ce texte, en était conscient. Mais, la majorité ne veut rien faire ! C'est l'impuissance érigée au rang de vertu...

Nous, on veut ! Nous, on peut ! Pour endiguer cette hémorragie industrielle, il n’y a pas d’autre solution que de mettre en place un arsenal législatif permettant à l’administration ou au juge d’apprécier le caractère réel et sérieux des motifs de licenciement, interdisant les licenciements boursiers, un arsenal donnant aussi davantage de pouvoirs aux salariés et à leurs organisations pour s’opposer et proposer, pour faire passer l’emploi et l’intérêt général avant les appétits financiers et les diktats du capital.

Je pense au site de Corbehem, dans le Nord-Pas-de-Calais, site rentable, dont la fermeture plonge plus de 300 salariés et leurs familles dans le désarroi. Avec les communistes, le Front de Gauche, nous étions avec eux dans les rues de Douai le 18 mars pour protester. Le changement, c’est urgent !
                                                 
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                         Jean-Jacques Candelier, Député à l'Assemblée nationale
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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 14:22

 

 

 

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 13:55

                                 La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg    

 

Quelques leçons du premier tour des municipales

vendredi 28 mars 2014

Quelques leçons du premier tour des municipales

 

Les résultats du 1er tour des élections municipales ont confirmé le désaveu massif qui frappe le PS au pouvoir. Comparées aux municipales de 2008, les listes dirigées par le PS s’effondrent. Dans bien des villes, elles font même un plus mauvais score que lors des municipales de 2001. A l'’époque, déjà, le gouvernement « socialiste » de Lionel Jospin avait été lourdement sanctionné par l’'électorat de gauche. Et cette fois encore, la droite va gagner de nombreuses villes par défaut, sur fond d'’abstention massive.

Le gouvernement dit avoir « entendu le message » et s’'engage à « accélérer » sa politique de « redressement du pays ». Autrement dit, il s’engage à poursuivre et intensifier la politique d’'austérité qui a été rejetée dans les urnes, dimanche dernier. Le 26 mars, le Ministère du Travail annonçait une nouvelle augmentation du nombre de chômeurs, particulièrement forte, en février : autant pour le « redressement du pays ». Ce décalage entre les discours optimistes du gouvernement et la réalité brutale de la situation sociale est une insulte aux millions de victimes de la crise du capitalisme.

Le Front National

Dans ce contexte, le Front National réalise des scores importants. Ville après ville, le parti de Marine Le Pen fait ses meilleurs résultats lors d'’une élection municipale, en pourcentage comme en nombre de voix. Jean-Luc Mélenchon et le PG ont raison de dénoncer l’omniprésence du FN, dans les commentaires des grands médias, et l’'omerta qui frappe les listes du Front de Gauche. Mais ce n’'est pas une raison pour minimiser le score du FN au moyen de telle ou telle trouvaille statistique. Il faut avant tout comprendre les raisons de ce score.

Comme La Riposte l'’explique régulièrement, la crise du capitalisme entraîne une polarisation et une volatilité politiques croissantes. De brusques mouvements d'’opinion – vers la gauche et vers la droite – sont inévitables. Ce processus n’'en est qu’à ses débuts, en France. En Grèce, où la crise est plus profonde (pour le moment), on a assisté à des poussées électorales des fascistes d'’Aube Dorée – mais aussi, sur la gauche, à l'’ascension rapide de Syriza (de 5 à 30 % des voix) au détriment du PASOK, qui avait mené des plans de rigueur drastiques.

En France, le discrédit qui frappe le PS et l’'UMP s’est manifesté, lors de ce premier tour, par une abstention record (38,6 %) et, à droite, par une poussée du FN. Outre les couches des classes moyennes qui forment le socle traditionnel du vote FN, celui-ci a réussi à capter les voix de centaines de milliers de travailleurs, chômeurs et retraités écrasés par la crise et ulcérés par le spectacle d’'une classe politique incapable d'’apporter un début de solution à leurs problèmes. Le FN n'’a jamais gouverné au plan national. Sa démagogie « anti-système », dans un contexte où le système frappe la masse de la population, marque des points. Quant à la stratégie des prétendus « fronts républicains » avec la droite, elle ne peut qu’apporter de l'’eau au moulin du FN, qui a beau jeu de se poser en « victime du système UMPS ».

Le Front de gauche

Les résultats du Front de Gauche, avec ou sans le PCF, ne marquent pas de percée sur la gauche du PS. Ils ont certes montré la capacité des listes du Front de gauche à laisser loin derrière LO et le NPA, même lorsque le PCF était allié au PS, ce qui prouve que le PG a réussi à se constituer une certaine base électorale (mince et fragile). Ces résultats rappellent aussi l’'enracinement local du PCF, qui lui permet d’avoir des candidats et de faire de bons scores dans de nombreuses petites communes. Mais le Front de gauche fait en moyenne 8,2 % des voix dans les 259 communes de plus de 20 000 habitants où il avait des listes. Or dans ces mêmes communes, Mélenchon avait recueilli 12,4 % des voix à la présidentielle de 2012 [1]. La colère qui gronde, dans le pays, n'’a pas trouvé d’'expression claire sur la gauche de l’'échiquier politique. C’est un avertissement qui doit être pris au sérieux et dont il faut tirer les leçons.

Ces résultats du Front de gauche ne sont pas surprenants. Dans un article publié avant les élections, nous écrivions : « La plus grande faiblesse du Front de Gauche, c''’est son programme réformiste. Plus la crise du capitalisme s'’intensifie et frappe la masse de la population, plus le chômage et le désespoir augmentent, moins les mots d'’ordre tels que "révolution fiscale" ou "VIe République" sont à la hauteur de la situation. Ils ne répondent pas concrètement aux problèmes brûlants de millions de travailleurs – et en particulier à la flambée du chômage, à la multiplication des plans sociaux, à la baisse du pouvoir d’achat et à la casse des services publics. […] L’"opposition de gauche" au gouvernement doit s’'incarner dans un programme offensif qui s'’attaque à la racine de la crise, c’est-à-dire à la domination et au saccage de l'’économie par une poignée de grands capitalistes. Les revendications "immédiates" – sur les salaires, les conditions de travail, la fiscalité, etc. – doivent être liées à l’objectif clairement affiché de "prendre le pouvoir" à la classe capitaliste et de reconstruire la société sur des bases socialistes.  »

A cela s’'ajoute la division du PCF et du PG, dont nous écrivions dans le même article qu’elle « ne repose sur aucune divergence programmatique ou de principe. Des deux côtés, le conflit repose sur des logiques d'’appareil. Cette division se double d'’une tactique opportuniste. Pendant que le PCF fait de nombreuses alliances au premier tour avec le PS, principal parti gouvernemental, le PG se félicite de ses alliances au premier tour avec les Verts, deuxième parti gouvernemental. Et dans le même temps, les dirigeants du Front de Gauche se présentent comme une "opposition de gauche" au gouvernement ! Ce n’est pas crédible. »

Le PG et les Verts

Les dirigeants du PG insistent, depuis dimanche, sur le « succès » de leurs alliances avec les Verts. « Voyez nos scores à Grenoble (29,4 %), Rennes (15,1 %), Poitiers (15,3 %) et ailleurs ! ». Et ils se félicitent du fait que, dans certaines circonstances, « les voix des Verts s’'additionnent aux nôtres ». C’'est la formule de l’'opportunisme électoral par excellence. Or en matière d’'opportunisme, les Verts sont de très bons partenaires. Machine électorale bien rodée, ils font des voix aux marges de la droite et de la gauche. Ils n’ont qu’'un principe solide : la conquête de postes – au gouvernement, dans les municipalités, les régions, les départements, au Parlement européen, partout, au prix d'’alliances très diverses.

La perspective de constituer une « nouvelle majorité électorale » avec les Verts est un dangereux mirage opportuniste. La tâche fondamentale du Front de Gauche n'’est pas de chercher à « additionner » des suffrages au moyen d’'alliances électorales sans principes ; c’'est de s’'enraciner chez les jeunes, les travailleurs et les syndicalistes sur la base d’un programme de rupture avec le système capitaliste, ce qui éloignerait immédiatement les Verts. La direction du PG substitue la recherche d’une majorité arithmétique à l’'élaboration et à la popularisation d’un programme visant à en finir avec la dictature des banquiers et des grandes multinationales. La base idéologique et programmatique des alliances avec les Verts, c'’est le réformisme, qui n’'a lui-même plus aucune base matérielle, du fait de la crise. Sur le papier d'’un résultat électoral, de telles alliances peuvent sembler efficaces. Mais dans la dynamique à venir de la lutte des classes, cela ne pèsera strictement rien.

Battre la droite !

Dimanche, il faut partout voter pour des listes de gauche afin de battre la droite. Aucun soi-disant « front républicain » avec la droite ! Mieux vaut se battre, perdre la mairie, mais gagner quelques élus de gauche au Conseil municipal que laisser tous les élus à la droite et l’'extrême droite au nom d'’une logique soi-disant « républicaine » qui, au final, fait le jeu du FN.

En refusant d'’appeler à battre la droite dans certaines villes, par exemple à Toulouse et Paris, le PG est dans une posture revancharde et objectivement ultra-gauchiste. Il n’y gagnera rien, si ce n’est le mépris d’'électeurs redoutant la victoire de la droite. Quant aux dirigeants locaux du PCF qui ont fait obstacle à la fusion des listes avec le PG, ils ne jouent pas un rôle plus brillant. Toutes ces mesquineries bureaucratiques entre le PCF et le PG ont une base commune : le réformisme et l’'opportunisme de leurs directions. C’est d’'abord cela qu’il faut corriger, si nous voulons que le Front de gauche devienne un relais efficace de la colère croissante des masses.

Jérôme Métellus (PCF Paris 18e)

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:48

 

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Syrie : Destruction et assassinats financés par des puissances étrangères
Mondialisation.ca, 24 mars 2014



Mesdames et Messieurs,

J’aimerais commencer par remercier la « Société Russe Orthodoxe de Palestine » de nous avoir invités à participer à cette importante réunion.

Nous venons d’arriver de Syrie. Cette Syrie prouvée subir la mort, la destruction, et un assassinat pur et simple dans toutes ses villes, tous ses villages, et toutes ses régions.

Personne ne veut que cette guerre absurde prenne fin.

Tous pleurent et se lamentent devant la souffrance quotidienne du peuple syrien. Mais que font-ils ? Rien !

Je dirai très franchement que, concernant la crise syrienne, l’approche de l’Organisation des Nations Unies, et particulièrement de la Commission des droits de l’homme à Genève, contribuent à aggraver la catastrophe que nous vivons.

Les guerres menées à l’intérieur de la Syrie sont décrites comme un conflit entre les forces de l’État et les forces de l’opposition.

Ce n’est pas vrai !

La guerre qui frappe aujourd’hui mon pays est une guerre entre la société civile syrienne et des groupes terroristes islamistes. Ces terroristes sont soutenus et financés par divers pays étrangers, et plus particulièrement par l’Arabie Saoudite.

L’Arabie saoudite a reconnu que ces groupes appartiennent à des organisations terroristes. Mais, en même temps, elle continue à les entrainer et à les financer dans le but de détruire la Syrie.

L’ASL [Armée Syrienne Libre] n’est plus opérationnelle et n'’est plus de mise. Ce à quoi nous avons à faire relève du rôle joué par des groupes terroristes islamistes.

Hier nous avons tendu la main à Yabroud. Encore une ville syrienne détruite ! Près de quatre cents jeunes gens veulent changer de camp et passer de combattants « contre » le gouvernement à des combattants « avec » le gouvernement [c'est-à-dire : rejoindre les forces gouvernementales].

DAECH [une organisation terroriste = EIIL] gouverne la ville de Raqqa par l’'épée et le feu. Une jeune fille y a été exécutée, juste parce qu’elle avait un compte sur Facebook. Ses églises sont devenues les quartiers généraux de DAECH. Sa population est obligée de prier cinq fois par jour, et des équipes féminines sont chargées de fouetter les filles non-voilées dans ses rues.

Deir el-Zor est gouvernée par le groupe terroriste Jabhat Al-Nosra. Des civils attachés aux valeurs laïques, sont exécutés juste parce qu’ils pensent devoir maintenir une structure sociale séculaire. Son église a été détruite, comme à Raqqa.

Qui sont les chefs de DAECH et d’Al-Nosra ? Des Qataris, des Saoudiens, des Tchétchènes, des Afghans, et même des Chinois !

Est-ce que ces terroristes sont venus répandre la démocratie et les droits de l’Homme en Syrie ? Non !

Le problème est avec la dite « Communauté internationale ». Ils ne veulent pas voir la vérité. Ils croient toujours au concept nommé « Armée syrienne libre ».

Notre position est la suivante :

Quelle est la relation entre la démocratie et la jeune fille qui a été tuée parce qu’elle avait un compte sur Facebook ?

Quelle est la relation entre les droits humains et la destruction des églises, des synagogues, [et des mosquées] ?

Quelle est la relation entre la liberté et la destruction de Ma’loula, dernière ville araméenne encore habitée au monde ?

Ces questions attendent des réponses. Nous appelons Madame Navi Pillay à nous les donner.

En résumé, il n’y a pas de projet [de l'opposition] pour installer la démocratie en Syrie. Il n’y a qu’une seule trame narrative : établissement d’un califat islamique dans le seul pays laïc du Moyen-Orient, pour ramener le peuple au Moyen Âge et à l’ère des ténèbres.

Le terrorisme islamiste a tué un de mes amis laïcs à Girod, ville contrôlée par ces forces des ténèbres. Il s’appelait Yamen Bjbj. Il était Dentiste. Ils m’ont envoyé la photo de son corps décapité, sa tête reposant dans le sable près de lui. Pourquoi ? Parce qu’il distribuait mes livres dans cette ville.

Le Dentiste Ramez Uraby, un autre de mes amis, a été enlevé pour la même raison. Ils ont pris l'’habitude de m’appeler pour que je puisse entendre sa voix pendant qu’ils le torturent.

Personne ne veut voir ou entendre la vérité.

Avez-vous entendu parler du massacre de « Adra » ? Je ne le pense pas.

Adra est une ville située au nord de Damas. C’est une  ville symbole pour la Syrie. Une nouvelle ville construite pour les travailleurs. Elle est représentative de la diversité des groupes constitutifs de la société syrienne.

Cette ville paisible a été envahie par les forces du terrorisme islamiste le 1er décembre de l’année dernière. En ce XXIème siècle, elle a connu des massacres sans précédent.

Des centaines de Syriens ont été tués, juste parce qu’ils étaient Chiites, Alawites, Ismaéliens, Druzes, ou Chrétiens.

Des centaines de Syriens sunnites ont été tués parce qu’ils étaient des fonctionnaires de l’État syrien.

Nombre de femmes ont été traînées, nues, sur le sol enneigé.

Nombre de têtes coupées ont été accrochées aux arbres.

Nombre de personnes ont été jetées vivantes dans la fournaise de la boulangerie de la ville, rappelant l’Holocauste et les nazis.

Qu’avez-vous fait Madame Navi Pillay, pour libérer les milliers de détenus dans la prison d’al-Tawbah à Douma ?

Qu’avez-vous fait Madame Navi Pillay, pour mettre fin à cette tragédie du XXIème  siècle dont le monde entier a été témoin?

Qu’avez-vous fait pour les habitants de Adra devenus des sans-abris et qui errent désormais dans les rues de Damas?

Et qu’avez-vous fait pour libérer les femmes et les enfants enlevés de leurs villages du Nord de Lattaquié par les terroristes islamistes ? Des femmes et des enfants emmenés après que les terroristes aient tué les hommes du village.

Qu’avez-vous fait Madame Navi Pillay pour permettre à ces simples paysans de retrouver leurs villages ?

Oui ! Parce qu’ils sont Alaouites, et que les Alaouites n’ont rien à voir avec les intérêts des états du pétrole et du gaz [les États du Golfe] et, qu’en plus, la communauté internationale ne veut rien entendre de leur détresse !

Même les Ismaéliens qui étaient des maîtres de l’opposition en Syrie, sont aujourd’hui exposés à une forme de génocide, simplement parce qu’ils sont ismaéliens. Ils ont subi la pire espèce de génocide à Adra. Ils ont souffert d’une attaque terroriste qui a entraîné la mort de personnes innocentes à  Alcavat. Et ce fut aussi le cas à Tal Aldoura et à Salamieh.

Les Ismaéliens sont une petite minorité en Syrie et dans le monde islamique. Ils n’ont donc pas pu trouver qui les soutenir au niveau des organisations internationales, lesquelles organisations n’ont pas le temps de suivre ou même de prendre acte du fait qu’ils sont entrain d’être exterminés par des groupes terroristes islamistes.

La situation des Chrétiens n’est guère meilleure que celle des autres minorités. Ainsi, la ville de « Sadad », ville dont les habitants sont majoritairement des Chrétiens de rite syriaque, a été attaquée l’été dernier par des milices du terrorisme islamiste. Ils ont commis des meurtres, des viols et ont détruit la ville avant de la quitter.

Ils ont aussi attaqué Ma’loula. Là aussi, ils se sont livrés à des actes de viols et ont détruit, en grande partie, ce qui représentait le caractère historique de cette petite ville.

Pour quelle raison? Parce que ces deux villes sont chrétiennes.

Ils ont également occupé les villes chrétiennes de la campagne d’Idlib.

Est-il besoin de vous rappeler qu’ils sont responsables de la destruction des quartiers chrétiens de la ville de Homs et du bombardement quotidien, au mortier, des quartiers chrétiens de Damas ?

Récemment, ont circulé des rapports concernant une soi-disant «politique de la faim » menée par l’Etat syrien. Mais avez-vous entendu parler de ce qu’est devenue la nourriture dépêchée par le Gouvernement vers le camp de réfugiés de Yarmouk ? Avez-vous entendu parler de l’institution Al-Adalah de la ville de Douma gouvernée par des groupes armés contrôlant un vaste magasin d’alimentation y compris des stocks de viande congelée ; lequel magasin a été attaqué et entièrement volé par des personnes [affamées], malgré leur souffrance et le fait qu’ils étaient des cibles des groupes terroristes ?

La solution est la démocratie.

Les élections présidentielles sont pour bientôt. Laissons le peuple décider sous supervision internationale garantissant la neutralité du scrutin.

Mère Agnès-Mariam de la Croix

15/03/2014

 

Discours publié par M. le Professeur Michel Chossudovsky sous le titre : 

Syria : Destruction and Murder Funded by Foreign Forces

http://www.globalresearch.ca/syria-destruction-and-murder-funded-by-foreign-forces-mother-agnes-mariam/5373684

Agnès-Mariam de la CroixSyria: Destruction and Murder Funded by Foreign Forces: Mother Agnes Mariam Challenges the UNHRC, publié le 16 mars 2014

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:41

                                                                       EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 

 

19783872-mixed-bulgarian-and-european-grunge-flag-of-europe.jpgCinq ans après l'adhésion à l'UE, une majorité de Bulgares pense que l'intégration européenne n'a pas été positive



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



A deux mois des élections européennes, les peuples sont plus défiants que jamais envers l'Union européenne. La propagande européenne ne passe plus face à la réalité de la paupérisation des peuples. Le cas de la Bulgarie, entrée dans l'UE en 2008, en est caractéristique.



Pendant que les projecteurs sont braqués sur l'Ukraine, on ferme la lumière sur des mouvements populaires massifs dénonçant l'intégration européenne : hors de l'UE comme en Bosnie, ou dans l'UE comme en Slovénie, Bulgarie sans oublier la Grèce ou le Portugal bien sûr.L



La privatisation de l'électricité impulsée par l'UE, une tragédie



En Bulgarie, l'année 2013 a vu les plus grandes manifestations depuis 1997, si ce n'est depuis le début de l'histoire moderne de ce pays remettant en cause la captation du pouvoir par une mince oligarchie, son choix désastreux de l'intégration européenne et de la privatisation intégrale du pays.



En février, des dizaines de milliers de personnes descendaient dans la rue pour protester contre la hausse des frais de scolarité dans des universités médiocres, la dégradation de l'accès aux hôpitaux en décrépitude, enfin surtout contre la hausse des tarifs de l'électricité.



Derrière, c'était la privatisation du secteur de l'électricité qu'ils remettaient en cause, opérée en 2004, pour répondre aux critères d'adhésion à l'UE, d'intégration au marché commun de l'énergie.



Aujourd'hui, trois grands monopoles étrangers se partagent désormais le marché : l'allemand E-On inévitablement dans le nord-ouest, le groupe tchèque CEZ à l'ouest et l'autrichien EVN au sud-est.



Pour les ménages bulgares, la privatisation a été une tragédie : aujourd'hui la facture moyenne d'électricité est de 100 € dans un pays où le salaire minimum est à … 115 €, le salaire moyen à 350 €. Les cas où l'électricité représente plus de la moitié du budget sont fréquents.



Une pression qui a contraint le gouvernement de droite de Boyko Borisov à démissionner. Un gouvernement dans lequel le Ministre des Finances avait osé dire que « nationaliser l'électricité, c'est aller vers la collectivisation donc vers le goulag ! ».



Le nouveau gouvernement socialiste n'a guère changé la donne, se révélant proche des oligarques milliardaires, osant nommer le magnat médiatique Delyan Peevski à la tête de l'Agence de sécurité nationale (DANS), ne changeant rien à la situation du secteur de l'électricité.



Une décision qui a relancé l'indignation des manifestants, contraignant le gouvernement à retirer cette nomination. Les protestations ont continué face au refus du gouvernement socialiste d'opérer un changement de cap par rapport au consensus néo-libéral.



70 % pensent que l'UE n'a rien changé ou fait empiré la situation



Un an après, les Bulgares sont toujours dans la rue, à un rythme quasi-quotidien, pour manifester le ras-le-bol face à la politique d'un gouvernement aux ordres de l'Union européenne, des grands monopoles européens et des oligarques locaux.



La défiance de la population envers son gouvernement est maximale : seuls 26 % des Bulgares ont confiance en leur gouvernement. A contrario, selon l'institut de sondage Alpha Research près de 80 % des Bulgares soutiennent les manifestations anti-gouvernementales.



Sept ans après l'intégration européenne, et les mirages promis par la classe politique locale, la désillusion est incontestable : Seuls 15 % des Bulgares pensent que l'adhésion à l'UE a amélioré leur situation contre 70 % qui pensent qu'elle ne l'a pas améliorée ou qu'elle l'a empirée.



Un autre sondage, plus nuancé, soulève le même constat : seuls 31 % des Bulgares estiment qu'il y a eu un impact positif de l'adhésion de la Bulgarie à l'UE, 17 % qu'elle a eu un impact négatif, 51 % aucun impact significatif.



Il faut dire que la Bulgarie reste un des pays les plus pauvres d'Europe : le salaire moyen est de 300 € par mois (seule l'Albanie fait pire en Europe!), une famille sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 90 € par mois.



Le détail est encore plus désolant. Selon les syndicats bulgares, au vu des tarifs exorbitants de la nourriture, de l'énergie, des transports, il faut 980 € à une famille de quatre personnes pour répondre à ses besoins : seules 11 % des familles bulgares rentrent dans cette catégorie.



Les « poor workers », travailleurs pauvres ont explosé en Bulgarie, atteignant aujourd'hui le chiffre de 650 000 personnes, gagnant beaucoup moins que la moyenne nationale (de 300 €!), ils sont légion dans la vente, le bâtiment ou l'entretien.



Un an après l'intégration à l'Union européenne, les ménages bulgares avaient perdu 15 % de leurs revenus, passant en moyenne de 415 à 355 € entre 2008 et 2009.



De quoi rendre limpide la position sceptique des Bulgares vis-à-vis du mirage de l'intégration européenne.

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:37

                                                               cerveau animé

 

 

Loi de programmation militaire. La France est-elle en guerre contre les Français?
Mondialisation.ca, 26 mars 2014


L’espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un pays est aujourd’hui devenu la norme. A la faveur de la « lutte contre le terrorisme », la notion de guerre s’est introduite dans le code pénal de l’ensemble des pays occidentaux. La dernière loi française de programmation militaire, qui vient d’être promulguée le 19 décembre 2013[1], s’inscrit dans cette tendance de fusion du droit pénal et du droit de la guerre. Elle illustre une évolution du droit occidental qui, tout en concentrant l’ensemble des pouvoirs aux mains de l’exécutif, place l’exception à la place de la norme et pose l’anomie comme base de reconstruction d’un nouvel ordre de droit. Cette mutation enregistre la fin d’une organisation, propre à la forme nationale de l’Etat, basée sur l’articulation de deux systèmes relativement séparés,  État de droit à l’intérieur du pays et violence pure à l’extérieur.

Une loi militaire comme « prévention de la criminalité. »

La loi de programmation militaire sert habituellement à encadrer les budgets des forces militaires de l’Hexagone. Cette année, elle sort du cadre de la défense pour englober « la lutte contre le crime ». Portant diverses dispositions, concernant à la fois la défense et la sécurité nationale, elle comprend un article 20 (l’ancien article 13) qui étend les pouvoirs de surveillance des autorités administratives françaises à « la prévention de la criminalité », fusionnant ainsi droit de la guerre et droit pénal en généralisant la tendance déjà imprimée par la lutte « antiterroriste » à l’ensemble du champ pénal. En visant génériquement la « prévention de la criminalité », ce régime s’appliquera à toutes les infractions. En soumettant les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère, la loi ne sépare plus intérieur et extérieur de la nation et ne distingue plus infraction pénale et gestion de l’hostilité. Ce processus omniprésent n’est pas seulement identifiable à l’intérieur du pays, mais aussi au niveau des conflits internationaux. Les engagements de la France en Libye et en Syrie procèdent à une indifférenciation entre action de guerre et fonction de police. La guerre n’est plus engagée, afin de se défendre ou de procéder à une conquête, mais pour « punir un dictateur. »

Afin de procéder à cette fusion du pénal et du militaire, la loi de programmation évince le pouvoir judiciaire et concentre les pouvoirs aux mains de l’exécutif. Non seulement le troisième pouvoir est totalement contourné, mais le seul dispositif de contrôle a posteriori (Commission de contrôle des écoutes et interceptions) relevant de l’exécutif ne pourra émettre qu’une « recommandation » au premier ministre .

La collecte de données porte sur les numéros de téléphone, les adresses IP, ou les listes de contact de correspondants téléphoniques, ainsi que sur les données de géolocalisation en temps réel. Seulement dans ce dernier cas, l’autorisation préalable du Juge des libertés ou de la CNCIS, l’autorité de contrôle  relevant du pouvoir exécutif, reste nécessaire.

Ainsi, l’article 20 de loi  donne à l’administration le droit de collecter, en temps réel, sans recours à un juge et même sans autorisation préalable de l’organe administratif de contrôle, des informations sur les utilisateurs de réseaux de communication. Des agents individuellement désignés, relevant des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de l’Economie et du Budget, ainsi  que des « chargés de mission », peuvent désormais accéder directement aux données. La loi étend également le droit de regard à toutes informations et aux documents stockés par l’hébergeur et plus seulement aux données techniques.

De plus, les administrations vont pouvoir exiger des données pour motifs très larges, notamment ceux prévus à l’article 241-2 du code de la sécurité intérieure, c’est-à-dire concernant :  « la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées »

Ainsi, l’article 20, qui entrera en vigueur en janvier 2015, permet la capture en temps réel sur simple demande administrative, sur  « sollicitation du réseau », des informations et documents traités dans ceux-ci et non plus seulement les données de connexion des utilisateurs . La collecte directe d’informations se fera, non seulement auprès des fournisseurs d’accès (FAI et opérateurs de télécommunication), mais aussi auprès de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Aucune disposition ne limite le volume des collectes. Celles-ci pourraient passer par l’installation directe de dispositifs de capture de signaux ou de données chez les opérateurs et les hébergeurs. L’inscription des termes « sollicitation du réseau » signifie que les autorités souhaitent donner un cadre juridique à une interconnexion directe. Cette loi rend également permanents des dispositifs qui n’étaient que temporaires. Si cette loi française peut être comparée aux dispositions du Patriot Act américain[2], on doit alors faire référence au Patriot Act Improvement and Reautorisation Act of 2005[3], promulguée en 2006 et qui rend permanentes les mesures temporaires prises immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001.

Une loi martiale numérique.

Le pouvoir exécutif a toujours soutenu que la nouvelle loi ne portait aucunement sur le contenu des messages interceptés, mais uniquement sur les données de connexion. Cette lecture a été démentie par la CNIL qui, à la suite de la promulgation de la loi de programmation militaire, a déploré l’adoption de certaines mesures d’accès aux données personnelles prévues par son article 20. Elle a tout d’abord à nouveau regretté de ne pas avoir été saisie sur cet article lors de l’examen du projet de loi. Elle déplore surtout que « la rédaction définitive du texte et que le recours à la notion très vague d’informations et documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, semble permettre aux services de renseignement d’avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion. »

L’article, entré en vigueur dès janvier 2014, confie au Premier ministre le soin de conduire l’action du Gouvernement en matière de sécurité de l’information, en s’appuyant sur les services de l’ANSSI  (Autorité Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information). Il crée surtout un pouvoir de contre-attaque, aussi étendu que flou, qui autorise l’Etat à pirater des serveurs ennemis lorsque “le potentiel de guerre ou économique, la sécurité, ou la capacité de survie de la Nation” sont attaqués.

La loi ne définit pas ce qu’est une cybermenace et ne précise pas l’autorité compétente pour déterminer ce qui constitue une atteinte au “potentiel de guerre ou économique, la sécurité ou la capacité de survie de la Nation”. Avec une terminologie aussi large, cette législation pourrait,  par exemple, s’attaquer à une manifestation organisée et diffusée a travers les réseaux sociaux.

Quant à l’article 22, il crée une obligation, pour les FAI, hébergeurs et autres opérateurs dont les infrastructures sont considérées d’importance vitale pour le pays, de mettre en place à leurs frais. des outils de “détection des événements susceptibles d’affecter la sécurité de leurs systèmes d’information“. Ces outils étant exploités par des tiers certifiés ou par les services de l’Etat lui-même, la loi autorise, dans les faits, le pouvoir exécutif à installer des sondes qu’il contrôle directement ou indirectement.

L’article 23  renforce l’insécurité juridique pour les auteurs ou vendeurs de logiciels qui pourraient permettre l’interception de données. Jusqu’à présent, l’article 226-3 du code pénal interdisait les appareils ou dispositifs “conçus pour” intercepter des correspondances privées ou des données informatiques. Maintenant, seront interdits les dispositifs “de nature à” réaliser de telles infractions. L’intention ne sera plus à rechercher, seul le résultat , même accidentel, pourra compter.

Quant à l’article 23 bis, il donne accès aux fichiers d’abonnés à l’ANSSI qui pourra obtenir les coordonnées de tout abonné, hébergeur ou éditeur de site internet “pour les besoins de la prévention des atteintes aux systèmes de traitement automatisé” ou si l’agence estime que son système informatique est ou peut seulement être sujet à des attaques. L’ANSSI pourrait par exemple se faire communiquer les identités de tous les internautes dont les ordinateurs sont vulnérables, et identifier des cibles pour exploiter ces failles pour les propres besoins de la défense nationale.

Grâce à cette loi, les français sont soumis à des procédures qui relevaient autrefois de la mise sous surveillance d’agents d’une puissance ennemie. Cette dernière législation n’est cependant que la dernière péripétie d’un ensemble de mesures débutant avec la loi d’Orientation et de Programmation de la Sécurité Intérieure (LOPSI 1), définitivement adopté le 29 août 2002[4]. Cette législation permet déjà l’accès à distance de la police aux données conservées par les opérateurs et les fournisseurs d’accès Internet. Quant à la LOPPSI 2[5], définitivement adoptée le 8 février 2011, elle permet de filtrer progressivement le Net et légalise l’introduction de mouchards (chevaux de Troie) au sein des ordinateurs privés.

Jean-Claude Paye

Jean-Claude Paye, sociologue, auteur de L’emprise de l’image. De Guantanamo à Tarnac, Editions Yves Michel 2012.



[4]    Loi n° 2002-1094 du 29 août 2002 d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000780288

[5]           La loi dite LOPSI 2″, Loi d’Orientation et de Programmation pour la performance de la Sécurité Intérieure, fait suite à “LOPSI 1″ que Sarkozy avait fait adopter en 2002 lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023707312&categorieLien=id

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:32

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Maroc : "grève du pain" et grogne sociale

mercredi 26 mars 2014, 

Une "grève du pain" de 48 heures a débuté mercredi au Maroc, les boulangers réclamant une hausse des prix, une revendication jugée sensible qui intervient sur fond de grogne sociale. "Selon les informations dont je dispose, la grève est suivie à plus de 80 %, notamment à Rabat et dans le nord", a déclaré Saïd Mougja, représentant de la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries (FNBP), à l’origine du mouvement. "Nous ne demandons pas la lune, juste une légère augmentation de l’unité du pain qui nous revient plus chère que son prix de revient", a-t-il expliqué. Un épicier du quartier Mabella à Rabat a assuré n’avoir "rien reçu ce matin" de la part de son boulanger.
À Casablanca, la capitale économique, une majorité de boulangeries du quartier de Aïn Borja était fermée. "Le mouvement touche surtout ceux qui achètent la farine de blé subventionnée par l’État", a affirmé un boulanger d’une grande enseigne. Interrogée , une source gouvernementale a au contraire jugé le mouvement "peu suivi".
Au Maroc, le prix du pain dit "de base" est étroitement réglementé. Il est actuellement fixé à 1,20 dirham (soit environ 10 centimes d’euro), grâce notamment aux subventions. C’est la première fois que les boulangers décrètent une telle grève dans le but d’obtenir une augmentation, une revendication jugée "sensible" par les médias alors que, selon la FNBP, plus de 100 millions d’unités sont consommées chaque jour dans ce pays de 35 millions d’habitants. Dans les années 1980, à la suite d’une hausse du prix de produits de base, des "émeutes du pain" avaient éclaté dans plusieurs grandes villes, faisant de nombreuses victimes.
Pressé d’engager des réformes sociales pour réduire son déficit public, le gouvernement emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD) a décidé de limiter le coût de la caisse subventionnant des produits de grande consommation. Le prix de l’essence a été totalement libéralisé, et celui du diesel partiellement. Mais il s’est gardé jusque-là de toucher aux produits comme la farine ou le sucre. Trois des principaux syndicats du pays ont, pour leur part, confirmé mardi la tenue, le 6 avril à Casablanca, d’une manifestation nationale pour "défendre le pouvoir d’achat et la dignité des salariés".

(26-03-2014 - Avec les agences de presse)

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 09:04

 

                                                               info

 

Le Front de gauche obtient-il de meilleurs résultats que le FN ?
Le Monde.fr | 27.03.2014 à 15h20 • Mis à jour le 27.03.2014 à 15h30
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Jean-Luc Mélenchon pendant la manifestation du Front de gauche pour la «révolution fiscale», le 1er décembre à Paris.
Le Front de gauche a-t-il choisi la bonne stratégie pour ces municipales ? La formation pilotée par Jean-Luc Mélenchon agrège plusieurs partis : le Parti de gauche de ce dernier, le Parti communiste, mais aussi une somme de plus petites entités. Pour les municipales, les divisions ont été bon train entre partisans d'alliances avec le PS, qui copilote nombre de villes avec les communistes, et tenants d'une approche autonome, prônée par M. Mélenchon.
Au final, cette stratégie s'est-elle révélée payante ? et a-t-elle permis au Front de gauche de réussir son pari d'être « l'antidote » au FN ? Un autre argument nous a poussé à cette analyse, que e nombreux lecteurs et abonnés aux comptes des Décodeurs sur les réseaux sociaux nous ont relayé : les médias seraient trop focalisés sur le FN, oubliant au passage d'autres dynamiques, et en particulier celle du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Nous avons donc vérifié.
 
Méthodologie : Tous les calculs sont basés sur une extraction effectuée par nos soins, mercredi 26 mars, des données diffusées par le ministère de l'intérieur. Nous avons récupéré dans cette base, les données concernant les villes de plus de 1 000 habitants où au moins une liste estampillée Front de gauche (FG), Parti de gauche (PG) ou Parti communiste français. (PCF). Ce qui exclut les listes dissidentes de ces partis - par exemple celle de Jean-Pierre Brard qui se présentait à Montreuil, sous l'étiquette divers gauche, et les unions dont la tête de liste n'était pas membre d'une de ces trois formations.
Le Front de gauche n'étant pas présent aux municipales 2008, il ne nous est pas possible d'effectuer de comparaisons, car nous estimons qu'on ne peut pas comparer une présidentielle et des municipales, deux élections très différentes
 
Un score moyen de 10,7%
618 En tout, les partis de la gauche non socialiste et non extrême gauche ont présenté des listes dans 618 villes de plus de 1 000 habitants, que ce soit sous l'appellation parti communiste (PC), parti de gauche (PG) ou front de gauche (FDG).
10,71 %, c'est le score moyen obtenu par les listes de gauche radicale, dans les villes de plus de 1000 habitants où elles étaient présentes.
Une moyenne qui cache d'importants disparités, selon l'étiquette politique des listes en question.
 
Le Front de gauche capitalise sur l'implantation du PCF
Ainsi, en moyenne, les listes du Front de gauche ont obtenu 9,32 % des suffrages, le PG 6,04 % ; tous deux loins derrière le PCF qui obtient en moyenne 24,97 % des suffrages dans les 160 villes de plus de 1 000 habitants où il se présentait.
On retrouve cette disparité dans le nombre de listes qualifiées pour le second tour : si c'est le cas de 50% des listes Front de gauche, le chiffre diminue à 40% pour le parti de gauche, quand il grimpe à 80% pour les listes PCF. De même, 41% de celles-ci sont arrivées en tête, contre seulement 6% des listes front de gauche et 8% des listes Parti de gauche.
 
Les listes PCF font bien mieux que les listes PG
On peut ensuite comparer les résultats obtenus par des listes PC, PG ou FDG là où elles étaient présentes à celles du FN. Le parti de Marine Le Pen avait présenté des listes dans un peu moins de 300 communes. Au total, 7,13 millions d'électeurs qui sont venus voter ont eu la possibilité de glisser un bulletin FN dans l'urne. 1,09 million l'a fait, soit 15,29%.
Pour l'ensemble des listes FDG, PG et PC, ce ratio se monte à 10,71%. Mais il est une fois encore disparate : S'il monte à 24,5% pour le PC, le PG seul ne « touche » que 3,4% d'électeurs, quand les listes FDG atteignent 8,64%.
 
Les listes front de gauche battent rarement les listes FN
Nous avons également regardé les communes où coexistaient une liste Front national et une liste PC, PG ou FDG. C'est le cas dans 214 villes. Le FN arrive devant les formations de gauche radicale dans 177 élections. Dans 37 seulement, les listes de gauche radicale font un meilleur score.
 
Le Front de gauche conquiert des terres déjà à gauche
Si on regarde les vingt villes de plus de 10.000 habitants où les listes Front de gauche, Parti communiste ou Parti de gauche ont fait leur meilleur score, on constate que la formation de M. Mélenchon capitalise en terrain connu : 8 de ces villes ont un maire sortant communiste, cinq un socialiste.
 
Le FN n'était présent que dans 6 de ces 20 villes. Son score moyen y  est de 12,94%, légèrement inférieur à sa moyenne sur les villes où il se présentait.
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