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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 14:38

                                                                     CERVEAU

 

 

                                                                               iatseniouk_nazi.jpg

 

                                                                   UKRAINE

                         

Quand le "nouveau Premier ministre" Iateniouk, arrivé dans les malles de Catherine Ashton et adoubé par Fabius, pose hilare le bras tendu avec un angle à 60°, la main elle-même rigide dans le prolongement du bras, de Brest à Sverdlovsk, on sait, souvenirs insupportables, que ce n'est pas pour faire signe au machiniste d'arrêter l'autobus ?

 

 À Kiev, sur les meetings de Maïden, il n'y a pas d'autobus sous le balcon d'où ce nazi fait signe à la foule.

 

   S'il était utile de le confirmer, cela valide la thèse de Domenico Losourdo sur les origines occidentales du Nazisme et ses liens génétiques avec la doctrine et les hommes du capital.

 

                                         source: Canaille Le Rouge

 

 

 

 

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 13:59

 

 

 

 

 

 

                     Palestiniens de l’extérieur

                 De la peintre Palestinienne Khadija Matar.

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 13:51

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Vendredi 28 février 2014

  Ce sont les masses populaires qui peuvent sauver le pays de la catastrophe et des plans impérialistes

 

Des querelles se sont exprimées avec rage au sein des hautes sphères de décision du pays depuis que le premier responsable du FLN, notoirement classé dans la catégorie des gangsters d'Etat par son implication dans le détournement de 32 milliards de dinars, s'est publiquement attaqué aux chefs des services de sécurité. Les critiques portées au rôle de ces derniers dans le verrouillage de la vie politique n'apprennent rien au peuple et à ses forces démocratiques et progressistes. Leur rôle dans les pratiques anti-démocratiques du régime tout entier, et non d'un seul de ses segments, est de notoriété publique. Les travailleurs savent par exemple que les responsables du syndicat du pouvoir, l'UGTA, depuis l'Union communale jusqu'à son sommet, ne peuvent être désignés à ces fonctions sans  l'aval des services de sécurité pour quadriller, surveiller, brimer, étouffer le mouvement ouvrier, l'empêcher de se constituer en mouvement de classe indépendant qui lutte pour l'abolition du capitalisme, l'instauration d'un pouvoir socialiste révolutionnaire authentique.

 

Ce diktat a été imposé officiellement au début des années 1980 lorsque l'aile réactionnaire du régime a pris le contrôle du pouvoir et institué le fameux article 120 qui interdisait aux non-membres du FLN d'être élus dans une organisation de masse. Cet article avait donné le signal à une vaste chasse aux sorcières dans le syndicat UGTA, l'Union nationale de la Jeunesse, et l'Union des Femmes, pour évincer par la force les éléments démocratiquement élus et étiquetés comme "pagsistes", pendant que le régime et ses appareils sécuritaires encourageaient les intégristes à occuper les mosquées et les campus universitaires.

Après l'explosion d'octobre 1988 et l'abolition du régime du parti unique, le procédé est devenu plus subtile. Il s'est maintenu par d'autres voies, notamment par la création et l'infiltration d'une multitude de partis ou d'organisations syndicales pseudo autonomes. Le régime s'est efforcé d'utiliser ces organisations pour canaliser l'expression du mécontentement vers des voies corporatistes et des solutions inoffensives, qui ne remettent pas en cause l'orientation ouvertement prise vers le capitalisme sous l'emblème trompeur des "réformes". Malgré les secousses violentes que le pays a connues ces 25 dernières années, le régime a réussi à consolider ses positions vis-à-vis des masses populaires. Ce régime exprime les intérêts communs de toutes les fractions de la bourgeoisie, nouvelle ou ancienne, issue des appareils d'Etat ou d' "en bas" grâce à la spéculation sur les prix et l'exploitation des travailleurs, moderniste ou religieuse, industrielle ou commerciale, groupes pro-français ou pro-américains, etc. Les appareils d'Etat, civils ou militaires, portent tous désormais l'empreinte profonde de ces nouvelles réalités de classe.

 

Cela n'empêche pas l'explosion sur la place publique de dissensions, soit à travers la révélation de grosses affaires de corruption qui ont touché l'entourage du Chef de l'Etat, soit à travers cette attaque du secrétaire-général du FLN et les répliques que lui ont données des personnalités civiles ou militaires ainsi que de nombreux éditorialistes par le biais des médias privés. Personne ne prendra au sérieux l'appel de ce dernier à mettre fin à l'emprise du DRS pour favoriser l'émergence d'un "Etat civil". Cet appel démagogique couvre simplement la tentative d'une fraction du régime d'instaurer sa dictature aux dépens des autres, d'en finir avec les solutions "consensuelles" qui ont profité jusqu'à ces dernières années à l'ensemble des couches privilégiées exploiteuses et affairistes et de leur représentants dans les diverses instances de l'Etat.

 

Les travailleurs, les jeunes issus des couches sociales du peuple n'ont pas à choisir entre l'une ou l'autre des multiples fractions qui se disputent l'hégémonie dans l'exercice du pouvoir, en particulier le contrôle du robinet des recettes pétrolières, et qui peuvent momentanément "calmer le jeu" entre elles.

 

Ce que notre parti avait écrit en septembre 2013 dans son organe "Le Lien" reste d'actualité:

 

"Des luttes à couteaux tirés opposent différents groupes du pouvoir à la veille de la prochaine élection présidentielle. La maladie et l'impotence du chef de l'Etat ont intensifié les intrigues sans principes. 

( …)

Les luttes au sein des appareils d'Etat ne changent pas la nature sociale fondamentale du régime.

 

Mais le fait nouveau est que les arbitrages traditionnellement effectués dans la tranquillité au sein des cercles fermés du régime à la veille d'échéances politique importantes semblent de moins en moins possibles. Car les différents clans bourgeois-mafieux en lutte les uns contre les autres disposent tous de réseaux d'influence à l'intérieur du pays, journaux, partis, police, armée, justice, administration. Ces réseaux se sont solidement tissés autour d'affaires lucratives montées à la faveur de la libération de l'économie et du passage déclaré au capitalisme.  Ils ont aussi des appuis importants à l'extérieur, en raison des liens qu'ils ont établis avec les Etats impérialistes et les monarchies du Golfe ces dernières décennies. Ils se neutralisent réciproquement. Les uns ne peuvent vaincre les autres en comptant uniquement sur leurs leviers d'action étatiques militaires et sécuritaires. Aussi les conflits internes ont-ils tendance à déborder des champs opaques et fermés, jusque-là maîtrisés de façon "consensuelle" par les fameux  cercles de "décideurs".

 

Ces conflits sont dans leur nature secondaires par rapport à la contradiction de classe qui oppose objectivement la grande masse du peuple, ouvriers, travailleurs salariés des services et de la fonction publique, fellah, cadres honnêtes, intellectuels dévoués aux intérêts des masses laborieuses, couches sociales intermédiaires vivant du fruit de leur travail, à une minorité bourgeoise et à l'impérialisme."

 

L'exacerbation des luttes et querelles internes tend à mettre gravement en danger la sécurité du pays. Elle se produit au moment où diverses stratégies sont mises en action selon divers scénarios par les Etats impérialistes pour s'emparer des richesses du pays. Des appels du pied sont lancés par les diverses fractions du régime à tel ou tel de leurs appuis extérieurs en France, aux USA et dans les pays du Golfe pour faire pencher la balance de leur côté. Les Etats impérialistes attisent de leur côté les dissensions, jouent sur le mécontentement interne, pour arracher à l'une ou l'autre de ces fractions le maximum de concessions qui devraient un jour ou l'autre se traduire par leur domination totale sur le pays ou tout simplement par la prise en main directe du sahara pétrolier.

Des rumeurs, fondées ou non, font état de "restructurations" au sein de l'armée qui conduisent objectivement à affaiblir dangereusement ses capacités de coordination face à l'encerclement de l'Algérie effectué après l'intervention impérialiste en Libye et au Mali sans compter le contrôle exercé depuis longtemps par l'impérialisme français sur le Niger.

 

Face à ces dangers, c'est aux travailleurs, aux forces populaires anti-impérialistes qu'il revient de jouer un rôle de premier plan pour déjouer les plans d'ingérence et de leurs collaborateurs internes

 

Les diverses couches de la bourgeoisie, les partisans du capitalisme ont conduit le pays vers l'abîme. Des régions entières du pays, notamment celles du sud, ne connaissent que chômage et désolation. Les capitalistes ne vont que dans les grandes villes, là où le taux de profit est le plus élevé. Cette situation est le fruit pourri de l'abandon d'une politique non-capitaliste de développement, de casse des entreprises publiques qui commençaient à assurer l'équilibre régional. Les dangers qui pèsent sur l'unité territoriale du pays sont la conséquence des choix anti-nationaux. Les premières mesures ont été prises dans cette voie dès les années 1980 et ont été aggravées par les "réformes" des années 1990. Les diverses couches de la bourgeoisie ne défendent pas et ne peuvent défendre les intérêts généraux du pays, étant donné leurs intérêts de classe. Elle cherchent l'arrangement qui protège le mieux leurs intérêts de classe mesquins avec les puissances impérialistes.

 

Leurs représentants politiques dans l'Etat empêchent les masses populaires de s'organiser et de se mobiliser. Ils ont verrouillé la vie politique derrière une démocratie de façade. La lutte pour mettre en échec ces dangers est inséparable de la lutte pour arracher les libertés d'organisation, de réunion et d'expression. Elle est indissociable de la lutte contre la capitalisme.

 

La défense de l'unité territoriale du pays n'est pas seulement une affaire de renforcement de l'action des services de sécurité ou de l'unité de l'armée. Elle est étroitement liée à la relance d'une politique de développement avec la réhabilitation du secteur industriel et agricole public, seul instrument capable de réaliser une politique d'équilibre régional. Elle est liée au contrôle par un Etat démocratique populaire du commerce extérieur pour mettre fin à la dangereuse hémorragie des devises. Elle est liée à la lutte contre la corruption et les injustices sous l'égide d'un régime démocratique révolutionnaire des travailleurs et des masses populaires. Elle exige le renforcement des liens de solidarité avec les peuples et les travailleurs de la région et du monde pour contrer les ingérences impérialistes. C'est un tel régime qui peut créer une unité sans faille entre le peuple et l'armée, mettre fin à la tendance à laquelle poussent les couches sociales privilégiées pour transformer l'armée en une machine antipopulaire.

 

Les communistes appellent les travailleurs et les masses populaires à la plus grande vigilance pour ne pas servir de chair à canon au service de telle ou telle fraction du régime. Il les appelle à renforcer leur action organisée et unie dans leurs batailles de tous les jours.

 

A quelque semaines de l'élection présidentielle du 17 avril prochain, chacun sait que le verrouillage méthodique de la vie politique ne laisse actuellement aucune chance aux représentants des travailleurs de mener la bataille pour porter à la tête de l'Etat leurs forces représentatives. Il est impossible, si l'on ne s'inscrit pas dans les plans du régime, de tenir un meeting non avalisé par son administration, de créer un parti, de se réunir dans une salle, d'intervenir à la télévision d'Etat, de faire légaliser par un officier d'Etat-civil les signatures requises pour une candidature à l'élection présidentielle, etc.

 

Il n'y a pas d'autres solutions pour sortir de cette impasse, pour casser les blocages sans accumuler patiemment les forces nécessaires à un changement radical dans l'intérêt des travailleurs. Cela exige l'intensification et l'organisation des luttes sur tous les plans pour la défense des revendications des travailleurs et des jeunes: salaire et pouvoir d'achat, emploi productif et logement, droit de réunion et d'organisation à arracher sur le terrain, etc.

 

Le PADS rejette les faux clivages qui font le jeu des forces bourgeoises et impérialistes

 

La lutte unie doit rassembler tous ceux, civils ou militaires, et quelle que soit leur origine, arabe, mozabite, kabyle ou touareg, qui s'opposent aux  forces qui sont en train de bâtir leurs richesses sur l'exploitation des travailleurs, l'affairisme et le pillage des biens de la nation. La vrai problème n'est pas la "primauté du civil sur le militaire" ou inversement. C'est celui de la primauté des intérêts des travailleurs et du pays sur ceux de la bourgeoisie et de l'impérialisme. Le régionalisme, que le développement non-capitaliste des années 1970 commençait à faire reculer, est nourri par tous ceux qui veulent diviser les travailleurs. La vraie ligne de clivage est celle qui oppose à cette minorité, alliée des Etats impérialistes, l'immense majorité du peuple laborieux qui ne possède que ses capacités manuelles ou intellectuelles pour vivre.

 

Que le chef de l'Etat se soit engagé pour un 4 ème mandat, malgré son impotence, ne doit pas être considéré comme la question la plus importante par les masses populaires.

Les luttes à mener ne doivent pas conduire à faire le jeu de tel ou tel autre courant d'intrigants opposés à ce nouveau mandat. Engager les forces combatives du pays dans cette voie serait semer des illusions sur les objectifs de ceux qui prétendent être l'alternative alors que leur programme, quand ils en ont, est de maintenir le système économique et social actuel, affairiste et exploiteur, sous la direction de nouvelles figures.

L'objectif pour les forces populaires doit être de travailler à créer les conditions dans les luttes, sous toutes les formes, pour faire émerger un mouvement de masse et des forces dirigeantes capables de balayer le régime dans son ensemble en tant que régime des trafiquants et des exploiteurs des travailleurs, de le remplacer par un régime au service des classes laborieuses du pays.

 

Le Parti Algérien pour la démocratie et le Socialisme, parti des communistes, appelle les éléments les plus conscients et les plus combatifs de la classe ouvrière, de la jeunesse, de la paysannerie pauvre, à le rejoindre pour renforcer son action et son influence afin de rassembler dans l'action les forces capables de mettre en échec les plans impérialistes et d'aller vers une société socialiste où les moyens de production qui seront propriété sociale et contrôlés démocratiquement par les travailleurs, seront mis au service des véritables créateurs de richesses du pays.

 

Il les appelle à se méfier de ceux que le régime met en avant à travers les médias publics ou privés, pour les tromper en les faisant passer pour les défenseurs de leurs intérêts.

 

PADS

27 février 2014PADS 1

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 13:30

 

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                        Bouteflika( IV) ...encore!!!

source: Al Faraby

Abdelaziz Bouteflika I
Abdelaziz Bouteflika II
Abdelaziz Bouteflika III
Abdelaziz Bouteflika IV

 

 

samedi 1er mars 2014,   s

La police a dispersé samedi à Alger une manifestation contre un 4e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, candidat à la présidentielle du 17 avril, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des dizaines de personnes ont été empêchées par la police de se rassembler devant la faculté centrale d’Alger. Les forces de l’ordre, présentes en nombre, ont procédé à plusieurs arrestations, selon des témoins.
Les manifestants répondaient à un appel lancé sur la toile par un groupe d’opposants à un quatrième mandat du président Bouteflika, regroupant notamment des journalistes et des militants des droits de l’Homme, selon la presse.
Ils scandaient notamment "non au 4e mandat" ou encore "15 ans barakat (15 ans ça suffit).
M. Bouteflika, bientôt 77 ans, au pouvoir depuis 1999, briguera un 4e mandant malgré des problèmes de santé qui alimentent les doutes sur sa capacité à diriger le pays.

                                                    forzaalgeria.gif

                                                 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 18:38
source:CADTM

Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde

CC - Vassia Atanassova

Ukraine, la nouvelle proie du FMI

28 février par Renaud Vivien

Le 26 fevrier, les autorités provisoires ukrainiennes ont sollicité un prêt du FMI pour pouvoir rembourser la dette du pays dans les délais, soit 13 milliards de dollars rien que pour cette année. Le FMI a répondu positivement et a décidé d’envoyer une mission d’« experts » en Ukraine pour discuter des conditions attachées à ce prêt.

Alors que le pays est en pleine ébullition, le remboursement de la dette publique apparaît comme la priorité absolue de Kiev et de ses créanciers. Les besoins de la population passent quant à eux au second plan. Cette situation pourrait même encore se dégrader si un accord est conclu avec le FMI, qui est en position de force pour imposer une cure d’austérité au peuple ukrainien en échange du prêt.

En effet, les difficultés financières de l’Ukraine sur fond de trouble politique sont une nouvelle opportunité pour le FMI d’imposer une thérapie de choc, à l’instar de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, qui appliquent, depuis l’éclatement de la crise, de violentes mesures d’austérité dictées par la « Troïka », qui est composée du FMI, de la Commission européenne et la Banque centrale européenne.

Dans ces pays, le risque de défaut de paiement à l’égard des créanciers (principalement les banques privées) a été le point de départ de l’intervention du FMI et des acolytes européens. Ainsi, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui n’avaient plus accès aux marchés financiers en raison des taux d’intérêt prohibitifs, se sont tournés vers la Troïka qui en a profité pour leur proposer des prêts, certes moins onéreux, mais assortis de programmes d’austérité connus sous le nom de « memorandum ». La liste des mesures contenues dans ces memoranda est toujours la même : privatisations des secteurs stratégiques de l’économie, baisse des salaires, des pensions, augmentation d’impôts injustes comme la TVA, licenciements massifs dans la fonction publique, coupes drastiques dans les budgets sociaux, etc.

L’Ukraine se trouve aujourd’hui dans une situation similaire puisqu’elle est au bord de la cessation de paiement et ne peut raisonnablement plus emprunter sur les marchés financiers suite à la dégradation de sa note par les agences de notation. Pour pouvoir emprunter sur le court terme, l’Ukraine doit aujourd’hui payer un taux d’intérêt exorbitant de 34,5 %, contre 5 % il y a seulement cinq mois. Par ailleurs, elle ne peut plus compter sur la Russie qui vient d’annuler le versement de la deuxième tranche d’un prêt de 15 milliards de dollars, suite à la destitution de l’ancien président Viktor Ianoukovitch.

L’Ukraine dispose donc actuellement d’une faible marge de manœuvre. Toutefois, le FMI ne peut en aucun cas faire partie de la solution vu les conséquences dramatiques des programmes d’austérité qu’il impose aux populations depuis plus de trente ans. Dans tous les pays qui ont conclu des accords avec cette organisation, on observe de manière générale une augmentation de la pauvreté et des inégalités. C’est le cas de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal mais également des pays du Sud soumis aux plans d’ajustement structurel (PAS) depuis le début des années 80 et des pays de l’Europe de l’Est qui ont aussi subi une thérapie de choc administrée par ce même FMI dans les années 90.

Au lieu de s’endetter auprès du FMI pour régler les dettes passées, il faudrait plutôt s’interroger sur la légalité et la légitimité des dettes que l’Ukraine compte payer avec ce prêt du FMI. En effet, le remboursement des dettes publiques n’est pas une obligation absolue du point de vue politique et juridique. Rappelons aussi qu’en droit international public, les devoirs d’un État envers sa population sont supérieurs aux engagements pris envers ses créanciers et que l’obligation de rembourser ne vaut que pour les dettes « contractées dans le cadre d’un accord valide et légitime |1| » comme le souligne l’Expert des Nations unies sur la dette Cephas Lumina. Si les dettes sont illégales ou illégitimes alors l’Ukraine n’a aucune obligation de les rembourser et par conséquent, n’a aucun intérêt d’emprunter au FMI.

Un audit des dettes ukrainiennes permettrait d’identifier la part illégitime qui doit être annulée sans condition. L’audit permet notamment de répondre à ces questions : Qui a contracté ces dettes ? Étaient-ils juridiquement compétents pour contracter ces prêts ? Qui en a profité ? Les prêteurs ont-ils mis des conditions à l’octroi des prêts ? Ces conditions violent-elles le droit national du pays emprunteur ? A combien s’élève le montant des intérêts engrangés par les prêteurs ? Quels sont les projets financés par la dette ? etc.

Vu l’urgence, une réponse immédiate pourrait être la suspension du remboursement de la dette (avec gel des intérêts) et le gel des négociations avec le FMI dans l’attente (au minimum) des résultats des prochaines élections prévues le 25 mai et d’un vrai débat public sur les implications d’un prêt du FMI et les alternatives à l’endettement.

Les arguments pour décréter ce type de moratoire ne manquent pas. L’Ukraine et ses créanciers pourraient invoquer « un changement fondamental de circonstances » suite au renversement de Ianoukovitch et la nature provisoire du gouvernement mis en place le 26 février. Seul manque aujourd’hui la volonté politique aussi bien de la part des autorités provisoires de l’Ukraine que de l’Union européenne qui se déclare pourtant du côté du peuple ukrainien…

Notes

|1| Principes directeurs relatifs à la dette extérieure et aux droits de l’homme, Annexe au rapport de l’expert indépendant Cephas Lumina du 10 avril 2012 (A/HCR/20/23). Sauf mention contraire, les citations sont issues de ce rapport.

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 17:53

 

                                                   LE RETOUR DES NAZIS

 

 

 
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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 17:31

 

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

                                                            source: Françoise Dumahu

C'est un document exceptionnel que nous a confié l'institut Jean Vigo. La cinémathèque euro-régionale possède l'original du film tourné par Louis Llech et Louis Isambert à l'hiver 1939 sur l'exode des républicains espagnols dans les Pyrénées-Orientales. Ce document aussi rare que précieux a été édité en DVD avec la musique de Virgile Goller avec l'ouvrage «La retirada en images mouvantes» (ed. Trabucaire ) faisant suite aux actes du colloque de l'Institut autour "archives mouvantes"de la Retirada.

A l'heure des commémorations du 75e anniversaire de la Retirada, l'Indépendant souhaitait proposer une partie de ce film jamais diffusé sur internet ni à la télévision. Ce document amateur qui montre l'arrivée des républicains à la frontière jusqu'aux camps est un donc une source iconographique unique alors que les images filmiques sur la Retirada sont rares. Il est ici proposé dans sa version intégrale.  L'Indépendant remercie chaleureusement l'Institut Jean Vigo, les éditions Trabucaire et Virgile Goller.

 

 

 

 

 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 16:53

 

 

 

                  Lettre adressée par Charles Hoarau à Th. Le Paon

 

 

A Thierry Le Paon
Secrétaire général de la CGT

Le panorama de presse que la CGT envoie à ses organisations, nous apprend que tu as déclaré au Nouvel Economiste du 21 02 2014 [1] : « Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés – là encore, je regrette que les actionnaires fassent figures d’éternels absents - et ces deux populations doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans l’intérêt de leur communauté. ».

Comment un dirigeant de la CGT, le syndicat qui dans ses statuts (c’est-à-dire le texte qui fait son identité) se réclame de la charte d’Amiens peut-il faire une telle déclaration en contradiction totale avec elle ?

Faut-il rappeler ce que cette charte déclare ? « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat… : Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière ».

Non nous n’appartenons pas à la même communauté que celle de nos employeurs. Oui il y a « opposition de principe » entre le grand patronat et nous et cela s’appelle la lutte des classes. Celle-ci est plus que jamais d’actualité et elle est toujours moteur de l’histoire.

Que le syndicalisme, en tenant compte du rapport de forces, soit en permanence obligé de se poser la question de jusqu’où la lutte peut mener et quel compromis [2] il peut momentanément accepter, ça c’est le B-a Ba du syndicalisme. Mais ce compromis ne doit pas nous faire lâcher l’objectif – une société sans classe – ni être synonyme de compromission. Sinon nous ne sommes plus syndicat révolutionnaire.

De plus, de par le monde, quel exemple avons-nous de syndicat prônant la cogestion qui ait montré que celle-ci ait eu une quelconque efficacité face à un capitalisme toujours plus vorace et obsédé par le taux de profit, seul critère de gestion à ses yeux ?
Sans compter que le résultat de l’enquête publiée
par Le Monde de ce jour et indiquant que 61% des jeunes de notre pays sont prêts à se révolter situe à lui seul l’ampleur du décalage entre ton propos et les attentes...

Il y a quelques années, Jean Christophe Le Duigou (membre du bureau confédéral de la CGT) avait, avec Jean Gandois (président d’honneur du MEDEF), préfacé et post-facé un livre intitulé « Changer le travail oui mais ensemble », hymne à la collaboration de classe. Nombre d’entre nous avions alors parlé de « dérive ». Ton propos d’aujourd’hui montre que tu assumes de passer de la dérive au changement d’orientation….tout seul ?

Car la dernière question que pose cet entretien est : où est-ce qu’un tel changement, à savoir passer de la notion de lutte des classes à celle de « communauté » d’intérêts, a-t-il été débattu ? Venant après l’initiative décidée on ne sait où, de rencontre de l’obscurantiste CRIF qui se « nourrit de l’antisémitisme » (comme le dit l’UJFP) et, fait aggravant, ton refus d’en débattre au CCN [3] cela commence à faire beaucoup.

La CGT est, elle, une véritable communauté où les débats doivent avoir lieu, au risque de provoquer en son sein des colères pouvant conduire à des fractures.

Charles Hoareau
Syndiqué CGT.

[1] Contactée, la journaliste nous a indiqué que Thierry Le Paon avait relu l’article avant parution. L’article est d’ailleurs publié en entier sur le site de la CGT

[2] titre du paragraphe d’où est extraite la citation

[3] Comité Confédéral National, parlement de la CGT

 

                                         source: Canaille Le Rouge

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 15:54

                     CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE petain

                                               Maréchal, nous voila !
             

 

 

Soyons clairs: Bandera Rossa  n'a aucune sympathie pour les oligarques, qu'ils soient vendus à la Russie (Yanoukovitch) ou à l'Union Européenne et aux Etats-Unis (Vitaly Klitschko ou Oulia Timochenko).Ni pour les donneurs de leçons, que ce soient ceux de Guantanamo ou ceux qui ont plongé la Lybie dans l'obscurantisme ou qui protègent leurs investissements au Sahel... L'article ci-dessous explique  le jeux dangereux que mènent l'U.E. et les Etats-Unis en Ukraine.

En Ukraine, il s'agit dans les deux cas de capitalistes rapaces qui ont fait leur fortune sur le dos du peuple ukrainien, devant les yeux de qui on agite les mirages de l'Europe.

 

   Mais ceux qui s'indignent vertueusement des  tueries perpétrées  par l'ancien régime, devraient avoir à l'esprit que au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats- Unis attaquent systématiquement avec des drones, au Pakistan, au Yémen et en Somalie ; ils utilisent aussi des drones dans les invasions militaires d’Afghanistan, d’Irak et de Lybie. Le Bureau du Journalisme investigateur [1] estime que 98% des victimes d’attaques de drones sont des ’dommages collatéraux’ c’est-à-dire des civils. on estime que les attaques de drones au Pakistan, Yémen et Somalie ont causé la mort de 4000 personnes dont 954 étaient des civils, et 225 des enfants.

Et c'est justement l'un des défenseurs des droits de l'homme ukrainien, syrien etc..., le président états-unien, Obama soi-meme,qui approuve chacune des attaques de drones.

Après les Etats- Unis, Israël, démocratie bien connue, surtout par les Palestiniens, occupe la 2e place dans la fabrication, la possession et l'utilisation  de drones( contre la Syrie en 1982, le Liban et Gaza... qui a eu aussi droit aux bombardements aux gaz.)

                                                                                      U Cursinu Rossuu-cursinu-rossu.jpg

 

   États-Unis et UE s’allient aux fascistes ukrainiens 
                      (Counter Punch)
Eric DRAITSER

Dans leur tentative d’arracher l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie, les EU-UE-OTAN se sont alliés eux-mêmes avec des fascistes – et ce n’est pas la première fois. Evidement, pendant des dizaines d’années, des millions de personnes ont « disparu » ou été assassinées par des formes paramilitaires fascistes armées et appuyées par les Etats-Unis.

Les derniers mois ont vu régulièrement des manifestations menées par l’opposition politique ukrainienne et ses partisans – manifestations soi-disant en réaction au refus du président Yanukovich de signer un accord commercial avec l’Union Européenne, vu par beaucoup d’observateurs politiques comme une première étape vers l’intégration à l’U.E. Les manifestations sont restées en général pacifiques jusqu’au 17 janvier, quand des manifestants casqués, armés de matraques et de bombes improvisées ont déchaîné une brutale violence contre la police, entrant en furie dans les bâtiments gouvernementaux, tabassant tous ceux suspects de sympathies envers le gouvernement, et causant des ravages de manière générale dans les rues de Kiev. Mais qui étaient ces extrémistes violents, et quelle est leur idéologie ?

La formation politique est connue sous le nom de « Pravy Sektor » (Secteur de Droite). C’est essentiellement une organisation coordonnant un certain nombre de groupes ultranationalistes de tendance droitière (lire : fascistes), dont les partisans du « SvobodaParty » (Parti de la Liberté), « Les patriotes de l’Ukraine », « Assemblée Nationale Ukrainienne – Autodéfense Nationale Ukrainienne » (UNA-UNSO), et « Trizub ». Toutes ces organisations partagent une idéologie commune qui est frénétiquementantirusse, anti-immigration, et anti-juive, entre autres choses. En plus, elles partagent une référence commune à « l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens », conduite par Stepan Bandera, le collaborateur nazi tristement célèbre qui a combattu activement contre l’Union Soviétique et s’est impliqué dans certains des pires atrocités commises de chaque côté pendant la seconde guerre mondiale.

Pendant que les forces politiques ukrainiennes, opposition et gouvernement, continuaient à négocier, une très différente bataille était engagée dans les rues. Utilisant l’intimidation et la force brutale, relevant plus des « chemises brunes » d’Hitler ou des « chemises noires » de Mussolini que d’un mouvement politique d’aujourd’hui. Ces groupes ont réussi à transformer un conflit de politique économique en une lutte existentielle pour la survie même de la nation que ceux qui se nomment « nationalistes » prétendent aimer de tout leur cœur. Les images de Kiev en feu, des rues de Lviv remplies de voyous, et autres exemples effrayants du chaos dans le pays, montrent sans l’ombre d’un doute que la négociation politique avec l’opposition du Maidan (place centrale de Kiev et centre des manifestations) maintenant n’est plus le problème central. La question est plutôt celle du fascisme ukrainien et s’il doit être soutenu ou rejeté.

En ce qui les concerne, les Etats-Unis ont pris fermement position aux côtés de l’opposition, en dépit de son caractère politique. Début décembre, des membres de la classe dirigeante des EU, tels que John McCain et Victoria Nuland ont été aperçus à Maidan apportant leur appui aux manifestants. Néanmoins, alors que le profil de l’opposition est devenu manifeste ces derniers temps, les EU et la classe dirigeante de l’Ouest, et leur machine à médias, ont peu fait pour condamner la recrudescence fasciste. Au lieu de cela, leurs représentants ont rencontré des représentants du « Secteur de Droite » et les ont jugés comme étant « non menaçants ». En d’autres termes, les EU et leurs alliés ont donné une approbation tacite à la continuation et à la prolifération de la violence au non de leur but final : le changement de régime.

Le Moudjahidisme en Afghanistan, qui plus tard s’est métamorphosé en Al Qaïda, également extrémistes réactionnaires idéologiques, a été créé et financés par les Etats-Unis dans le but de déstabiliser la Russie. Et évidement c’est aussi la douloureuse réalité de la Lybie et, plus récemment, de la Syrie, où les Etats-Unis et leurs alliés financent et soutiennent les extrémistes Djihadistes contre un gouvernement qui a refusé de s’aligner sur les EU et Israël. Il y a ici une tendance inquiétante qui n’a jamais été perdue de vue par les observateurs politiques consciencieux. : les Etats-Unis font toujours cause commune avec l’extrême droite et les fascistes pour un profit géopolitique.

La situation en Ukraine est profondément troublante car elle représente une conflagration politique qui pourrait très facilement déchirer le pays moins de 25 ans après qu’il eu t gagné son indépendance sur l’Union Soviétique. Cependant, il y a un autre aspect tout aussi inquiétant de la montée du fascisme dans ce pays – il n’est pas le seul.

La menace fasciste à travers le continent

L’Ukraine et la montée de l’extrême-droite ne peuvent être vus, et encore moins compris, hors du contexte. Au contraire, cela doit être examiné dans le cadre d’une tendance croissante à travers l’Europe (et bien entendu le monde) – une tendance qui menace les fondements mêmes de la démocratie.

En Grèce, l’austérité sauvage imposée par la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) a paralysé l’économie du pays, conduisant à une dépression aussi grave, sinon pire, que la « grande dépression » aux Etats-Unis. C’est dans ce contexte d’effondrement économique que le parti « Aube Dorée » est devenu le troisième parti politique le plus populaire dans le pays. Epousant une idéologie de la haine, « Aube Dorée » – en fait un parti nazi anti-juif, anti-immigrant, chauvin, anti-femme – est une force politique que le gouvernement d’Athènes a perçue comme une menace sérieuse pour le tissu même de la société. C’est cette menace qui a conduit le gouvernement à arrêter la direction du parti après qu’un fasciste d’Aube Dorée eut mortellement poignardé un rappeur antifasciste. Athènes a lancé une enquête sur ce parti, mais les résultats de cette enquête et de la procédure judiciaire restent peu clairs.

Ce qui fait d’Aube Dorée une menace aussi insidieuse, c’est le fait que, malgré son idéologie qui s’apparente à celle du nazisme, sa rhétorique anti-UE, anti-austérité, plait à beaucoup dans la Grèce dévastée économiquement. Comme beaucoup de mouvements fascistes du 20ème siècle, Aube Dorée prend comme boucs émissaires les immigrants, les musulmans et les Africains principalement, devant les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les Grecs. Dans des circonstances économiques désastreuses, une telle haine irrationnelle devient attirante, une réponse à la question de savoir comment résoudre les problèmes de société. En fait, malgré que les leaders d’Aube Dorée soient en prison, d’autres membres de ce parti sont toujours au parlement, occupent toujours des fonctions importantes y compris le maire d’Athènes. Bien qu’une victoire électorale soit peu probable, une nouvelle bonne performance dans les urnes rendrait l’éradication du fascisme en Grèce plus difficile.

Si ce phénomène était limité à la Grèce et à l’Ukraine, cela ne constituerait pas une tendance continentale. Néanmoins, partout en Europe, nous voyons malheureusement la montée de partis politiques similaires, quoiqu’un peu moins ouvertement fascistes. En Espagne, le Parti Populaire (proaustérité) au pouvoir a fait passer des lois draconiennes restreignant les manifestations et la liberté d’expression, habilitant et renforçant les tactiques répressives de la police. En France, le Front National de Marine Le Pen, qui prend avec véhémence les musulmans et les Africains comme boucs émissaires, a eu presque 20% lors du premier tour des élections présidentielles. De même, le Parti pour la Liberté aux Pays-Bas – qui préconise des politiques antimusulman et antiimmigrant – s’est hissé à la troisième place au parlement. Au travers de la Scandinavie, les partis ultranationalistes qui autrefois vivotaient dans l’obscurité sont aujourd’hui des acteurs importants dans les élections. Ces tendances sont pour le moins inquiétantes.

Il convient de noter aussi que, au-delà de l’Europe, il y a un certain nombre de formations politiques quasi fascistes qui sont, d’une manière ou d’une autre, soutenues par les Etats-Unis. Les coups d’Etat d’extrême droite qui ont renversé les gouvernements du Paraguay et du Honduras ont été tacitement et / ou ouvertement soutenus par Washington dans leur quête sans fin pour supprimer la gauche en Amérique latine. Bien sûr il faut aussi se rappeler que le mouvement de protestation en Russie a été menée par AlexeiNavalny et ses partisans nationalistes qui épousent une idéologie raciste virulente antimusulmane, qui voit les immigrants originaires du Caucase russe et des anciennes républiques soviétiques comme inférieurs aux « Russes européens ». Ces exemples et d’autres se mettent à dessiner un portrait horrible d’une politique étrangère américaine qui tente d’utiliser les difficultés économiques et les bouleversements politiques pour étendre l’hégémonie étasunienne dans le monde.

En Ukraine, le « Secteur de Droite » a quitté la table des négociations, prenant part à la lutte dans la rue pour tenter de réaliser le rêve de Stepan Bandera – une Ukraine libérée de la Russie, des Juifs, et de tous les autres vus par eux comme « indésirables ». Porté par le soutien continu des États-Unis et de l’Europe, ces fanatiques représentent une menace plus grave pour la démocratie que Ianoukovitch et le gouvernement pro-russe ne pourraient jamais représenter. Si l’Europe et les Etats-Unis n’admettent pas cette menace naissante, il sera peut-être trop tard quand ils s’en rendront compte.

Eric Draitser

Traduit pour Investig’Action par Jean-Pierre Geuten

Source : counterpunch.org http://www.counterpunch.org/2014/01/29/ukraine-and-the-rebirth-of-fascism/

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 15:52

 

             8 mars: Journée des Femmes

 

 

Un héritage des pratiques étasuniennes à Abu Ghaïb : torturer les prisonnières irakiennes (The Palestine Chronicle)
Ramzy BAROUD

« Quand ils m’ont appliqué l’électricité, j’ai étouffé, mon corps s’est raidit et le sac est tombé de ma tête, » a déclaré à Human Rights Watch (HRW) Israa Salah, une détenue irakienne dans un témoignage poignant.

Israa (ce n’est pas son vrai nom) a été arrêtée par les forces étasuniennes et irakiennes en 2010. Elle a été torturée au point de reconnaître des accusations sans fondement d’être une terroriste. Selon un rapport de 105 pages publié le 6 février par HRW et intitulé « Personne n’est à l’abri, »ce sont des milliers de femmes irakiennes en prison qui sont soumises à de semblables pratiques, retenues sans charges, battues et violées.

Israa a enduré la plupart de ces traitements dégradants et hélas typiques. Elle a été menottée, forcée de s’agenouiller puis frappée à coups de pied au visage jusqu’à ce que sa mâchoire soit brisée. Et quand elle a refusé de signer la confession, c’est alors que des fils électriques ont été fixés à ses menottes.

Bienvenu dans « l’Irak libéré » une « démocratie » en devenir que les dirigeants étasuniens ne cessent de célébrer... Il n’y a aucun doute que les pratiques brutales du gouvernement irakien de Nouri Al-Maliki sont une suite des mêmes pratiques de l’administration militaire des États-Unis qui a dirigé l’Irak à partir de 2003 jusqu’au départ des troupes US en décembre 2011.

C’est comme si les tortionnaires avaient appris du même manuel. En fait, c’est ce qu’ils ont fait.

La torture et les traitements dégradants des prisonniers irakiens – hommes et femmes – dans la prison d’Abu Ghraib ne sont pas des incidents isolés dont se rendraient responsables quelques « fruits pourris ». Seuls les naïfs donneraient du crédit à cette interprétation des faits, car l’horreur et la fréquence des abus sont systématiques. Beaucoup de récits identiques ont filtré depuis les révélations d’Abu Ghraib plus tôt en 2004, confirmés par des preuves irréfutables non seulement dans l’ensemble de l’Irak mais également en Afghanistan. Ces crimes ont été aussi bien commis par les Etasuniens que les Britanniques, suivis des Irakiens en charge aujourd’hui de poursuivre la mission de « démocratisation ».

Le rapport « Personne n’est à l’abri » fournit certaines des évidences les plus horribles des abus exercés à l’encontre des femmes par le criminel « système judiciaire » irakien. Les kidnapping, tortures, viols et mises à mort de femmes sont si répandus que s’en est profondément choquant, même comparé à la triste situation des droits du homme dans le pays par le passé. Si une telle réalité s’imposait dans un contexte politique différent, le scandale au niveau international aurait été immense. Certains des médias occidentaux dits « libéraux » et censés se préoccuper des droits des femmes auraient réclamé une sorte d’intervention humanitaire, voir une guerre. Mais dans le cas de l’Irak, le rapport de HRW ne va probablement rencontrer que peu d’écho, et si cela se produit l’information sera déformée puis vite oubliée.

En fait, la question des abus à l’encontre de milliers de femmes – sans parler des dizaines de milliers d’hommes – a déjà été traitée mais sans ses aspects politiques. La formule à la mode semblant s’imposer depuis la publication du rapport, est que ces abus confirment les « faiblesses » du système judiciaire irakien. Le défi serait alors de renforcer un système trop faible, peut-être en envoyant plus d’argent, en construisant de plus grands équipements et en assurant une meilleure formation, vraisemblablement fournie par du personnel étasunien.

Particulièrement absentes sont les voix des groupes intellectuels et féministes qui semblent pourtant constamment affligés, par exemple, des pratiques traditionnelles dans les mariages yéménites, ou des visages couverts des femmes en Afghanistan. Et il n’y a jamais beaucoup de tumulte quand des femmes basanées souffrent aux mains d’hommes occidentaux ou de leurs supplétifs comme c’est le cas en Irak.

Si le rapport de HRW apparaissait de façon complètement isolée dans le terrible contexte politique créé par l’invasion de l’Irak par les États-Unis, on pourrait à contrecœur excuser un relatif silence. Mais ce n’est pas le cas. La culture d’Abu Ghraib continue d’être la tactique par laquelle les Irakiens ont été régis depuis mars 2003.

Des années après que l’enquête sur les mauvais traitements appliqués à Abu Ghraib ait commencé, le Commandant général Antonio Taguba, qui avait mené l’enquête, a indiqué qu’il y avait plus de 2000 photos non publiées faisant état de plus d’abus. « Une photo montre un soldat américain apparemment en train de violer une prisonnière tandis qu’une autre photo montre un traducteur masculin violant un détenu, » a rapporté le journal The Telegraph en mai 2009.

Taguba avait alors appuyé la décision d’Obama de ne pas éditer les photos, pas pour des raisons liées à la morale mais simplement parce que « la conséquence serait de mettre en danger nos troupes – rempart de notre politique étrangère au moment où nous avons le plus besoin d’elles – et les troupes britanniques qui essayent d’imposer la sécurité en Afghanistan. » Naturellement, les Anglais supposés établir la sécurité en Afghanistan, ont écrit leur propre histoire pleine d’infamie avec toute une série d’abus qu’ils n’ont eu de cesse de commettre depuis qu’ils ont mis le pied en Afghanistan.

Vu le climat politique qui prévaut en Irak, les dernières cruautés rapportées sont naturellement à placer dans leur propre contexte. La plupart des femmes maltraitées sont musulmanes sunnites, et leur liberté a été un important cri de ralliement dans les provinces sunnites en rébellion dans le centre et l’ouest de l’Irak. Dans la culture arabe, déshonorer quelqu’un par l’occupation et le vol de sa terre vient en second lieu après le déshonneur imposé aux femmes. L’humiliation ressentie par des millions de sunnites irakiens ne peut être expliquée uniquement par des mots, et l’insurrection armée a été la réponse prévisible aux politiques gouvernementales de déshumanisation, de discrimination et de violence.

Alors que l’Irak dans la foulée de l’invasion étasunienne était loin d’être un paradis pour la démocratie et les droits de l’homme, le « nouvel Irak » a renforcé une culture d’impunité où plus rien n’est sacré. Déshonorer des sociétés entières a été une tactique exploitée par al-Maliki dans sa guerre sale. Beaucoup de femmes « ont payé pour des activités terroristes alléguées dont se seraient rendus coupables des membres masculins de leur famille, » a rapporté l’Associated Press, citant le rapport de HRW.

« Les actes des forces de sécurité et des agents irakiens, pour brutaux qu’ils soient à l’égard des femmes, rendront le pays plus sûr, » a déclaré Joe Stork, directeur adjoint à HRW. Il s’agit de la même logique que celle consistant à vouloir soumettre les Irakiens par le « choc et l’effroi » (shock and awe).

Ni l’une ni l’autre de ces théories n’a de sens. La guerre et la rébellion en Irak continueront tant que ceux qui détiennent la clé de cette immense prison irakienne ne comprendront pas que les droits humains doivent être respectés, comme condition préalable à toute paix durable.

Ramzy Baroud

Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

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