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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 07:01

                                                                        CERVEAU

    Le genre, la recherche,l'éducation et tutti quanti

 

 

texte et ses cent signataires :

POUR EN FINIR AVEC LES IDÉES REÇUES
LES ÉTUDES DE GENRE, LA RECHERCHE ET L’ÉDUCATION : LA BONNE RENCONTRE

Des enseignants et chercheurs de l’Université de Strasbourg réagissent.

Depuis quelques jours, les élèves et les parents d’élèves sont harcelés de mails et de SMS provenant d’associations extrémistes qui propagent la rumeur selon laquelle, parce que « le genre » est introduit dans les programmes scolaires, leurs enfants seraient en danger à l’école. Non seulement cette manœuvre de déstabilisation des parents est révoltante (les enfants ont été privés d’école) mais de plus cette rumeur est totalement mensongère.

NON, les enfants ne sont pas en danger. Non, il n’y aura pas de projection de films « sexuels » à l’école, et les garçons ne seront pas transformés en filles (et inversement). NON, la prétendue « théorie du genre » n’existe pas. Le genre est simplement un concept pour penser des réalités objectives. On n’est pas homme ou femme de la même manière au moyen-­âge et aujourd’hui. On n’est pas homme ou femme de la même manière en Afrique, en Asie, dans le monde arabe, en Suède, en France ou en Italie. On n’est pas homme ou femme de la même manière selon qu’on est cadre ou ouvrier. Le genre est un outil que les scientifiques utilisent pour penser et analyser ces différences.

OUI, les programmes scolaires invitent à réfléchir sur les stéréotypes de sexe, car l’école, le collège, le lycée sont le lieu où les enseignants promeuvent l’égalité et le respect mutuel, où les enfants apprennent le respect des différences (culturelle, sexuelle, religieuse).

OUI, l’école est le lieu où l’on permet à chacun, par les cours de français, d’histoire, de SVT, d’éducation civique, d’éducation physique, de réfléchir sur les conséquences néfastes des idées reçues et d’interroger certains préjugés, ceux qui ont fait que pendant des siècles un protestant ne se mariait pas avec une catholique, ceux qui font que l’on insulte encore aujourd’hui une ministre à cause de sa couleur de peau, ceux qui font que des petits garçons sont malmenés aux cris de « pédés » dans la cour de l’école, ceux qui font que Matteo n’osera jamais dire qu’il est élevé et aimé par deux mamans, ceux qui font qu’Alice veut mourir car on la traite de garçon manqué, ceux qui créent la haine et la discorde.

Les études de genre recouvrent un champ scientifique soutenu par le Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur et le CNRS, et elles ont des utilités nombreuses dans l’éducation et la lutte contre les discriminations : ces études et ces travaux existent à l’université depuis longtemps. L’Académie de Strasbourg organise une journée de formation continue sur cette question, à destination des professeurs d’histoire géographie et, à l’Université de Strasbourg, un cours d’histoire des femmes et du genre est proposé dans la licence de Sciences historiques, tout comme, par exemple, plusieurs cours de sociologie, de sciences de l’éducation, d’anthropologie portent sur le genre. Des séances de sensibilisation aux questions d’égalité entre les sexes sont intégrées dans le parcours de formation des enseignants du primaire et du secondaire.

« Vati liest die Zeitung im Wohnzimmer. Mutti ist in der Küche. » (Papa lit le journal dans le salon, Maman est dans la cuisine). Voilà comment les petits Alsaciens apprenaient l’allemand, à travers les aventures de Rolf et Gisela, dans les années 1980.

Réfléchir sur le genre, c’est réfléchir sur les effets de ce type de messages. En permettant aux élèves de se demander pourquoi les princesses ne pourraient pas aussi sauver les princes, en montrant que, selon les lieux et les époques, les rôles des hommes et des femmes ont varié et que l’amour a des formes multiples, les chercheurs, les enseignants et les professeurs des écoles permettent aux enfants, citoyens et citoyennes de demain, de construire un monde plus égalitaire et plus harmonieux.

Les signataires

1. Sandra BOEHRINGER, maîtresse de conférences, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 2. Philippe CLERMONT, maître de conférences, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, Université de Strasbourg 3. Jean-­‐Pascal GAY, maître de conférences, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 4. Estelle FERRARESE, professeure, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 5. Céline PETROVIC, chargée d’enseignement, Faculté des Sciences de l’Éducation, Université de Strasbourg 6. Sylvie MONCHATRE, maître de conférences, Faculté des Sciences sociales, Université de Strasbourg 7. Frédérique BERROD, professeure de droit, spécialiste de droit de l’Union Européenne, Institut d’Étude politique, Université de Strasbourg 8. Claire METZ, maître de conférences en psychologie clinique, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, Université de Strasbourg 9. Thomas BRUNNER, professeur agrégé, Faculté de Sciences historiques, Université de Strasbourg 10. Anne THEVENOT, professeur en psychologie clinique, Faculté de Psychologie, Université de Strasbourg 11. Alexandre SUMPF, maître de conférences, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 12. Odile SCHNEIDER-­‐MIZONY, professeure de linguistique, Faculté des langues et cultures étrangères, Université de Strasbourg 13. Corinne GRENOUILLET, maître de conférences, Faculté des Lettres, Université de Strasbourg 14. Dominique SCHLAEFLI, Ingénieur de recherches, Service Formation Continue, Université de Strasbourg 15. Loup BERNARD, maître de conférences et archéologue, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 16. Isabelle LABOULAIS, professeure, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 17. Céline CLÉMENT, professeure en Psychologie et Sciences de l’Éducation, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, Université de Strasbourg 18. Michèle AUDIN, professeure, UFR mathématiques et informatique, Université de Strasbourg 3 19. Florence LECOMTE, chargée de recherche, Institut de Recherche Mathématique Avancée, CNRS et Université de Strasbourg 20. Fabienne MULLER, maître de conférences, Faculté de droit / Institut du Travail, Université de Strasbourg 21. Michel KOEBEL, maître de conférences, Faculté des sciences du sport, Université de Strasbourg 22. François BONNAREL, Ingénieur de recherche CNRS, Unité mixte de recherche CNRS/Université de Strasbourg "Observatoire astronomique de Strasbourg" 23. Nicole POTEAUX, professeure émérite de sciences de l’éducation, faculté de Sciences de l’éducation, Université de Strasbourg 24. Hervé POLESI, maître de conférences associé, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 25. Audrey KICHELEWSKI, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 26. Mélanie JACQUOT, maîtresse de conférence en psychologie clinique et psychopathologie, Faculté de psychologie, Université de Strasbourg. 27. Corine PENCENAT, maître de conférences, Faculté des Arts, Université de Strasbourg 28. Nicolas POULIN, Ingénieur de recherche, UFR de mathématiques et d’informatique, Université de Strasbourg 29. Roland PFEFFERKORN, professeur, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 30. Patricia LEGOUGE, chargée d’enseignement, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 31. Anne MASSERAN, maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, ITIRI-­‐LSHA, Université de Strasbourg 32. Éric TISSERAND, professeur agrégé, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, Université de Strasbourg 33. Valérie LOZAC’H, maîtresse de conférences, Institut d’Études Politiques, Université de Strasbourg 34. Vincent DUBOIS, professeur de science politique, Institut d’Études Politiques, Université de Strasbourg 35. Sébastien MICHON, chargé de recherche CNRS, Laboratoire SAGE/Université de Strasbourg 36. Pascal MAILLARD, professeur agrégé, Faculté des lettres, Université de Strasbourg 37. Isabelle HAJEK, maître de conférences, Faculté des Sciences sociales, Université de Strasbourg 38. Thierry RAMADIER, directeur de recherche, Laboratoire Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe, CNRS et Université de Strasbourg 39. Ioana CIRSTOCEA, chargée de recherche, CNRS, UMR 7363 SAGE, Université de Strasbourg 40. Philippe CHAVOT, maître de conférences, Faculté de Sciences de l’Éducation, Université de Strasbourg 41. Marie AUGIER, agrégée, chargée de cours, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg 42. Patricia CAILLÉ, maîtresse de conférences, Département Information-­‐ Communication, IUT Robert Schuman, Université de Strasbourg 43. Françoise OLIVIER-­‐UTARD, maître de conférences, retraitée, Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, Université de Strasbourg 4 44. Éric FRIES GUGGENHEIM, maître de conférences, Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, Université de Strasbourg 45. Agnès DUCLOS, technicienne de recherche et de formation, Institut d’Études Politiques, Université de Strasbourg 46. Anne-­‐Véronique AUZET, professeure, Faculté de Géographie et d’Aménagement, Université de Strasbourg 47. Magdaléna HADJIISKY, maître de conférences, Institut d’Etudes Politiques, Université de Strasbourg 48. Yasmina CHADLI, agent administratif, IUT Louis Pasteur, Université de Strasbourg 49. Hélène MICHEL, professeure de science politique, Institut d’Etudes Politiques, Université de Strasbourg 50. Julien GOSSA, maître de conférences, Département Informatique, IUT Robert Schuman, Université de Strasbourg 51. Jay ROWELL, directeur de recherche CNRS, Université de Strasbourg 52. Jean-­‐Pierre DJUKIC, Directeur de Recherche au CNRS, Institut de Chimie de Strasbourg, Université de Strasbourg 53. Brigitte FICHET, maître de conférences honoraire, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 54. Anne-­‐Sophie LAMINE, professeure, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 55. Nicolas BELORGEY, chargé de recherche, CNRS et Université de Strasbourg 56. Gaelle LACAZE, maitre de conférences en ethnologie, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 57. Catherine DELCROIX, professeure, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 58. Vincent BEAL, maître de conférences, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 59. Nicolas CAUCHI-­‐DUVAL, maître de conférences, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 60. Julie SEDEL, maître de conférences en Sociologie et en Science Politique, IUT Robert Schuman, Université de Strasbourg 61. Niilo KAUPPI, directeur de recherche au CNRS, Laboratoire SAGE, Université de Strasbourg 62. Solenne JOUANNEAU, maître de conférences en science politique, IEP de Strasbourg, Université de Strasbourg 63. Jean-­‐Yves BART, traducteur, Projex Europe, Université de Strasbourg 64. Jacques HAIECH, professeur de biotechnologie, Faculté de Pharmacie, Université de Strasbourg 65. Michelle POLOCE, certifiée, IUT Louis Pasteur, Université de Strasbourg 66. Michaël GUTNIC, maître de conférences, UFR Mathématique et Informatique, Université de Strasbourg 67. David BOUSQUET, professeur agrégé, Centres de Ressources de Langues, Université de Strasbourg 68. Christian de MONTLIBERT, professeur émérite, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 69. Luana QUATTROCELLI, maître de conférences, Faculté des Lettres, Université de Strasbourg 70. KEIM, Wiebke, chargée de recherche, CNRS, UMR 7363 SAGE, Université de Strasbourg 5 71. Estelle CZERNY, ingénieure d’études, Université de Strasbourg 72. Antoine AUFRAY, maître de conférences, faculté des langues et cultures étrangères, Université de Strasbourg 73. Laurence BUCHHOLZER, maître de conférences, faculté des sciences historiques, Université de Strasbourg 74. Marine de LASSALLE, maîtresse de conférence, IEP de Strasbourg, Université de Strasbourg 75. Jean-­‐Philippe HEURTIN, professeur en science politique, Institut d’Etudes Politiques, Université de Strasbourg 76. Bernard WOEHL, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales, 77. Katerina NOVAKOVA, chargée d’enseignement (agent contractuel d’enseignement), Faculté des Langues et des Cultures étrangères, UDS 78. Josiane NERVI-­‐GASPARINI, maître de conférences, Directrice de l’Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques (IREM), Université de Strasbourg 79. William GASPARINI, professeur, Faculté des sciences du sport, Université de Strasbourg 80. Elisabeth LAMBERT ABDELGAWAD, directrice de recherche au CNRS, SAGE, Université de Strasbourg 81. Philippe WALTER, Directeur de Recherche, CNRS 82. Christine HUYGHE, chargée de recherche au CNRS, UFR de mathématiques et informatique, Université de Strasbourg 83. Patricia ZANDER, maître de conférences géographie/aménagement, Faculté de géographie et d’aménagement, Université de Strasbourg 84. Daniel GRUCKER, professeur de biophysique, faculté de médecine, Université de Strasbourg 85. Vincent BALNAT, maître de conférences, Faculté des Langues et Cultures étrangères, Université de Strasbourg 86. Thierry REVOL, professeur, Faculté des Lettres, Université de Strasbourg 87. Agnès CLERC-­‐RENAUD, Maître de conférences en ethnologie, Faculté des Sciences sociales, Université de Strasbourg 88. Alice DEBAUCHE, maîtresse de conférence, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 89. Maurice BLANC, Professeur Émérite, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 90. François STEUDLER, professeur émérite, Faculté des Sciences Sociales, Université de Strasbourg 91. Françoise STEUDLER-­‐DELAHERCHE, professeur agrégée, Faculté des Sciences Historiques, Université de Strasbourg 92. Hervé BERVILLER, maître de conférences, UFR Physique et Ingénierie, Université de Strasbourg 93. Jean-­‐Jacques SCHWIEN, maître de conférences et archéologue, Faculté des Sciences Historiques, Université de Strasbourg

Article mis en ligne le 30 janvier 2014 sur le blog Sciences Libération
http://sciences.blogs.liberation.fr...

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 16:34

 

                      Paco de Lucia: concierto Aranjuez-Adagio

 

 

 

source: Françoise Dumahu

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 16:26

 

 

 

 

 

Dessin de Presse ...

  Yadine & Thad
Photo : Dessin de Presse ... by Yadine & Thad
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 16:01

 

 

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

Les condamnations ne suffisent plus !

AFPS, vendredi 7 février 2014

Les des­truc­tions coor­données de maisons inter­venues depuis le 5 janvier dans quatre quar­tiers pales­ti­niens de Jéru­salem, simul­ta­nément à l’annonce de la construction de plus de 550 loge­ments dans trois colonies encer­clant la ville, sont une nou­velle étape du net­toyage eth­nique mis en œuvre par les auto­rités israé­liennes. Elles consti­tuent une nou­velle et grave vio­lation du droit inter­na­tional qui ne laisse aucun doute sur la volonté de « judaï­sation » de la ville et de spo­liation à grande échelle des pro­priétés pales­ti­niennes. Elles viennent de jeter à la rue des familles entières qui occu­paient leurs loge­ments depuis de nom­breuses années.

A Wadi-​​Fukin, près de Bethléem, village soutenu par nos groupes locaux d’Alsace et de Lor­raine, l’armée israé­lienne est inter­venue pour sac­cager 5 hec­tares de terres agri­coles et déra­ciner 300 oli­viers récemment plantés.

Dans la vallée du Jourdain, le Comité Inter­na­tional de la Croix-​​Rouge (CICR) vient de faire savoir qu’il est contraint d’arrêter la four­niture de tentes aux Pales­ti­niens vic­times de des­truction d’habitations du fait des confis­ca­tions sys­té­ma­tiques par l’armée des tentes fournies comme abris de secours.

A Aïn Hejleh, tou­jours dans la vallée du Jourdain, les mili­tants de la résis­tance popu­laire qui recons­trui­saient le village depuis une semaine, dans la lignée de Bab el Shams, viennent d’être évacués avec bru­talité, malgré la pré­sence de jeunes enfants, par plu­sieurs cen­taines de soldats de l’armée d’occupation.

Une nouvelle fois, bien sûr, la France a condamné ou s’apprête à le faire…

Mais les seules condam­na­tions ver­bales ne sont d’aucun effet sur les auto­rités israé­liennes. Elles n’ont de sens que si elles s’accompagnent de mesures concrètes. Le Royaume-​​Uni, les Pays-​​Bas, le Danemark, l’Allemagne même, ont mis en garde leurs entre­prises contre les inves­tis­se­ments au-​​delà de la ligne verte. La France peut-​​elle continuer à ne rien faire alors qu’elle rap­pelle volon­tiers l’importance de la zone C pour la via­bilité éco­no­mique et poli­tique de l’Etat palestinien ?

Elle a les moyens d’agir vite. Elle doit, sans plus attendre, interdire l’entrée sur le marché français des pro­duits issus des colonies israé­liennes. Elle doit faire siennes les lignes direc­trices de l’UE et renoncer clai­rement à toute coopé­ration bila­térale avec des orga­nismes par­ti­cipant à la colo­ni­sation. Faut-​​il lui rap­peler que le rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, adopté le 22 mars dernier à l’unanimité moins une voix, celle des Etats-​​Unis, appelait Israël à cesser la construction des colonies et à en com­mencer l’évacuation ?

Les limites de l’acceptable sont dépassées depuis long­temps. Il est temps de le faire savoir par des actes !

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 15:53

 

                                                               CERVEAU

 

Que reste-t-il du Printemps arabe ?


Par Gilbert Achcar
2014 - 02
Il est dans l’air du temps – de notre temps présent de plus en plus court, de plus en plus myope – de poser cette question sur l’air de la chanson de Trenet : « Que reste-t-il de ces beaux jours ? ». L’euphorie de 2011 a cédé la place à la mélancolie des déçus de la révolution, quand ce n’est pas à la satisfaction béate des partisans de « l’ancien régime » régional, hostiles d’emblée au soulèvement sous prétexte qu’il ne déboucherait sur rien de bon.
     Commençons par ce dernier argument : l’idée que l’ordre ancien, profondément inique et despotique, était un rempart contre « l’extrémisme islamique » est aussi inepte que la croyance que l’alcoolisme est une prophylaxie contre la crise de foie ! Les manifestations d’extrémisme religieux que nous observons ici ou là ne sont que la manifestation d’une tendance à l’œuvre depuis des décennies, produite tant directement qu’indirectement par ce même ordre régional qui a implosé en 2011.
          Prenons le cas syrien comme exemple : il est évident que la transformation des forces armées par Hafez el-Assad en garde prétorienne du régime, fondée sur un facteur confessionnel minoritaire, était de nature à alimenter des rancœurs confessionnelles au sein de la majorité. Imaginons que le président égyptien soit copte, que sa famille domine l’économie du pays, que les trois-quarts des officiers de l’armée égyptienne soient également coptes et que les corps d’élite de l’armée égyptienne le soient intégralement. S’étonnerait-on de voir « l’extrémisme musulman » prospérer en Égypte ? Or, la proportion des alaouites en Syrie est comparable à celle des coptes en Égypte, soit environ un dixième de la population.
Il faut aussi être bien mal informé pour ignorer que le régime de Bachar el-Assad a délibérément alimenté le jihadisme sunnite syrien, tant en facilitant son intervention en Irak du temps de l’occupation américaine qu’en libérant ses militants des prisons syriennes en 2011, au moment même où le régime réprimait brutalement et arrêtait par milliers les démocrates du soulèvement syrien.
En réalité, la prolifération d’ultra-intégristes au Moyen-Orient est le produit direct de l’héritage désastreux des dictatures baassistes ennemies de Syrie et d’Irak, combiné avec l’effet non moins désastreux de l’occupation américaine de ce dernier pays et la concurrence acharnée que se livrent depuis des décennies les deux bastions ennemis de l’intégrisme islamique régional : le royaume wahhabite saoudien et la république khomeyniste iranienne. Que cette prolifération se donne libre cours à la faveur de la profonde déstabilisation qui accompagne naturellement et inévitablement tout soulèvement politique n’est que normal. Lorsque l’abcès est incisé, le pus s’en échappe ; bien sot est celui qui croit qu’il aurait mieux fallu préserver l’abcès.
Revenons donc à notre question de départ : que reste-t-il du Printemps arabe ? La réponse est simple : le processus révolutionnaire régional n’en est encore qu’à ses débuts. Il faudra de nombreuses années, voire plusieurs décennies, avant que l’onde de choc jaillie des profondeurs de l’ordre régional irrémédiablement corrompu n’aboutisse à une nouvelle stabilisation des sociétés arabes. Et c’est bien pourquoi l’expression « Printemps arabe » était erronée dès le départ : elle était inspirée par la douce illusion que le soulèvement régional était uniquement animé par une soif de démocratie de nature à être assouvie par des élections libres. 
C’était ignorer le ressort principal de l’explosion de 2011, qui est d’ordre socioéconomique : ce ressort, c’est le blocage du développement régional depuis des décennies qui s’est traduit par des taux record de chômage, en particulier parmi les jeunes et les diplômés. Le corollaire de cette constatation, c’est que le processus révolutionnaire enclenché en 2011 ne prendra fin que lorsqu’une solution sera apportée qui permette de sortir de l’impasse socioéconomique – une solution qui pourra être progressive ou régressive, certes, car le meilleur n’est jamais certain, hélas, mais pas plus que le pire !
C’est bien pourquoi « l’hiver islamiste » en Tunisie et en Égypte, dans lequel les oiseaux de mauvais augure se sont empressés de voir l’aboutissement final du processus pour ces deux pays, a tourné si court. L’échec des gouvernements de la Nahda et des Frères musulmans a été avant tout déterminé par leur incapacité d’apporter la moindre solution au problème socioéconomique dans un contexte d’aggravation du chômage. Cet échec était prévisible, et il a été prévu. On peut pareillement prédire aujourd’hui que la restauration de l’ancien régime mise en œuvre au Caire par le général Sissi échouera pour la même raison, les mêmes causes produisant les mêmes effets et les politiques économiques analogues aboutissant à des résultats similaires.
Pour que le soulèvement arabe puisse déboucher sur une modernisation véritable des sociétés arabes, il faudra qu’émergent et s’imposent de nouvelles directions incarnant les aspirations progressistes des millions de jeunes qui sont entrés en révolte en 2011. C’est à cette condition seulement que le processus révolutionnaire fraiera sa propre voie originale, à égale distance de l’ancien régime et des oppositions réactionnaires que ce dernier a lui-même engendrées.
*
                            source: L'Orient-Le Jour
                            http://www.lorientlitteraire.com
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 15:43

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Aron Cohen, universitaire à Grenade, communiste espagnol, sur la situation actuelle de son pays.

La société espagnole a été ravagée par les politiques d’austérité mises en place par le gouvernement socialiste de Zapatero, et aggravées par celui de la Droite (Partido popular de Rajoy), dans le cadre des directives de l’Union européenne. Le discours officiel se félicite de la « reprise » (+ 0,1 % au troisième trimestre 2013, -1,1 à -1,3 % prévu pour l’ensemble de l’année), mais la réalité est dramatique : les banques ont été « sauvées », mais le PP organise le démantèlement des droits sociaux. 16 % des salariés sont aujourd’hui précarisés par des contrats à temps partiel. La baisse des salaires dans le secteur public a atteint 5 % par an, et les pensions de retraite augmentent moins vite que le taux d’inflation. La dette publique atteint aujourd’hui 93 % du PIB et on prévoit qu’elle dépassera 100 % en 2015. Le chômage touche officiellement 26 % de la population active, 55 % des moins de 25 ans et jusqu’à 36 % en Andalousie. Dans 1.800.000 familles d’Espagne, tous les adultes sont chômeurs. Le taux de remplacement des salariés du secteur public partant en retraite ne dépassa pas 10 %, notamment dans l’éducation. L’Espagne est redevenue un pays d’émigration, notamment vers l’Allemagne, la Grande-Bretagne et certains pays d’Amérique latine. Cette situation n’atteint pas seulement la classe ouvrière, une partie des « classes moyennes » est aujourd’hui en situation de détresse.

Face à cela les mouvements de protestation n’ont pas manqué. Ils ont souvent pris la forme de manifestations « informelles », les « marées » (en défense du système de santé et de l’éducation publics, contre les évictions de dizaines de milliers de ménages privés de leurs logements), ou les « indignés ». Des mouvements de grève, comme ceux des mineurs, ou des éboueurs de Madrid, ont obtenu des victoires partielles. Ce fut le cas aussi à Burgos, le vieux centre franquiste, où un vaste mouvement citoyen contre la corruption urbanistique a réussi à empêcher la restructuration d’un quartier (Gamonal).

Malheureusement, cette exaspération ne se traduit pas en expression politique qui soit à sa hauteur. Le PCE, qui avait encore une grande capacité d’organisation des luttes populaires à la fin du franquisme, s’est laissé aller dès la direction de Santiago Carillo à l’opportunisme conciliateur : il a accepté sans protester une « transition » qui laissait en place les principales structures de la dictature, et l’insertion dans une communauté européennne au service des multinationales capitalistes. Le PCE est aujourd’hui ignoré des jeunes générations : en fait, il s’est dissous dans « Izquierda unida », qui a quelques succès électoraux mais peine à se faire une présence significative dans les luttes populaires. Le sentiment le plus répandu en Espagne est l’hostilité contre les banques et contre « los politicos », assez facilement récupérable par n’importe quel courant politique, y compris ceux d’extrême droite, toujours influents dans le PP.

En Andalousie, où IU fait partie du gouvernement régional, ses dirigeants se flattent de limiter ainsi la casse sociale, mais ce « moindre mal » ne fait pas l’unanimité notamment dans les secteurs les plus combatifs de l’opposition au PP et au diktat de la troïka. Et leurs discours lénifiants sur une « autre Europe » possible n’arrangent pas les choses.

A la suite des scandales financiers et judiciaires qui ont éclaboussé la famille royale, les sentiments républicains s’expriment beaucoup plus qu’avant. Et l’actualité est marquée par les revendications autonomistes ou séparatistes, notamment en Catalogne (annonce par le gouvernement régional d’un référendum sur l’indépendance en novembre 2014) et au Pays Basque (arrêt des attentats de l’ETA, mobilisations pour le rapprochement des prisonniers d’Euzkadi dont la dernière manifestation a réuni plus de 100.000 personnes). Les revendications séparatistes peuvent parfois servir à la bourgeoisie régionale de moyen de récupération politique. Mais les communistes d’Espagne, qui ont toujours été favorables au droit à l’auto-détermination, et à une république fédérale, ne doivent pas sous-estimer ces problématiques, souvent porteuses de revendications démocratiques et anticapitalistes.

Les communistes d’Espagne, souvent désemparés et dispersés en groupes séparés (PCE, PCPE, et hors parti) ont encore du chemin à faire pour reconstruire leur unité sur des bases de lutte contre l’austérité capitaliste et l’Union européenne.

                  

                   source:collectifcommunistepolex@gmail.com

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 15:14

 

                                                                  lvres en ligne 1027

 

 

 



Triomphe et mort de la révolution des droits de l’homme et du citoyen (1789-1795-1802)

Collection "Histoire : enjeux et débats"

Auteur: Gauthier Florence

Parution : février 2014
Pages : 388 pages
Format : 150 x 210
ISBN : 9782849503935-EPUB


Présentation

De 1789 à 1795, la révolution fut une révolution des peuples, une révo­lution du « droit naturel humaniste », parce qu’elle tenta de libérer l’homme et la société du despotisme doctrinal des Églises, du despotisme de l’État séparé de la société, du despotisme du pouvoir économique conquérant, colonialiste et raciste, du despotisme de la différence sexuelle.

Comment est-on passé de la ré-publique populaire à la ré-privée des possédants ? Comment la Révolution en est-elle venue à contredire sa philosophie et à supprimer la Déclaration des droits naturels de l’homme et du citoyen, et cela jusqu’en… 1946 

 

 

 

Florence Gauthier expose l’importance de l’affrontement entre « côté gauche » et « côté droit » à propos du droit à l’existence et de la loi martiale, du cosmopolitisme, du droit des femmes, de la guerre de conquête et de la question coloniale, de l’esclavage, aboli en 1794 et rétabli en 1802 par Napoléon Bonaparte pour satisfaire aux nécessités de l’économie et aux intérêts de la classe des possédants en pleine mutation.
Elle montre l’étroitesse des liens qui unirent les organisateurs de Thermidor au parti colonial de Corse et de Saint-Domingue.
C’est en s’opposant à la dynamique de la Révolution de 1789 que la bourgeoisie s’est constituée en classe consciente de ses intérêts particuliers. La Constitution de 1795 illustre ainsi l’avènement de l’intérêt particulier des possédants et du despotisme de leur pouvoir économique sur le monde.

Commentaire

Florence Gauthier, maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 7, elle a publié notamment La voie paysanne dans la Révolution française (La Découverte/Maspero), La guerre du blé au 18e siècle (avec E. P. Thompson et al. , La Passion), La Révolution des droits de l’homme et du citoyen (La Documentation française)



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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 14:56

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

                                                                                 forzaalgeria.gif

source: Sophia Lilya Hocini

Les femmes violées par des terroristes (enfin) reconnues comme victimes

Les femmes violees par des terroristes durant la décennie noire sont désormais reconnues comme victimes du terrorisme, selon un décret exécutif publie mardi 4 février au Journal officiel (JO) , rapporte TSA. Pour être reconnues officiellement comme victimes d’un viol par des terroristes afin de bénéficier d’une indemnisation, les victimes doivent déposer un dossier auprès du wali de leur lieu de résidence. De nombreuses femmes ont été violees par des terroristes dans les années 90. Il n’y a pas de chiffres officiels. De nombreux enfants, issus de ces viols, sont nés dans les maquis tenus à l’époque par les groupes armés. Ces femmes ne peuvent pas porter plainte contre les agresseurs qui demeurent protégés par la loi.

Vidéo d’illustration ; Les enfants X

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 14:52

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  le 10 Février 2014

Pétoche, l'éditorial de Paule Masson

Cela va finir par ressembler à une photo de famille. Une famille recomposée, iconoclaste mais qui ne cesse d’afficher sa complicité depuis l’université d’été du Medef de 2012, offrant en spectacle un défilé de ministres socialistes.

Le président de la République s’envole aujourd’hui vers les États-Unis, sans sa compagne, mais avec le président du Medef, Pierre Gattaz, à ses côtés. Les deux hommes, accompagnés de nombreux chefs d’entreprise, vont faire la tournée des marchés, en bon VRP d’un monde économique où la loi de la concurrence et la course 
aux profits s’imposent contre le plus grand nombre. 
Malgré la crise, grands groupes industriels et géants de 
la finance se comportent plus que jamais en prédateurs.

"Un financier, ça n’a jamais de remords. 
Même pas de regrets. Tout simplement la pétoche", grinçait Michel Audiard. Le crash financier de 2008 n’aura effectivement pas servi de leçon à Sanofi, qui vient de publier ses résultats. Le groupe pharmaceutique est en pleine restructuration, a supprimé 4 000 CDI ces cinq dernières années, fermé huit sites, réduit ses moyens de recherche, propose 0 % d’augmentation de salaire pour les employés, mais choisit de consacrer 50 % de ses profits à la rémunération de ses actionnaires. 
La CGT chiffre 
à 5,3 milliards d’euros 
la somme dilapidée 
en dividendes 
et rachats d’actions, 
un jackpot, dénonce 
le syndicat, qui s’avère supérieure à la somme totale des salaires de Sanofi dans le monde. Le PDG est vivement remercié pour appliquer avec zèle ce vol de richesses. En 2010, Chris Viehbacher touchait un revenu équivalant à 16 700 euros par jour. Après dégraissage, 
il en empoche aujourd’hui 20 500. À elle seule, 
la multinationale démontre l’erreur dans laquelle 
se fourvoie le gouvernement.

Pour relancer l’économie, c’est au coût exorbitant du capital qu’il faut s’attaquer. 
Loin de provoquer un réflexe de modestie, la crise 
a nourri les appétits des riches et du patronat. Pierre Gattaz ne se vante-t-il pas d’être à l’origine du pacte de responsabilité ? À en croire les derniers sondages, l’annonce de ce super-bonus pour les entreprises est 
à l’origine d’un nouveau décrochage de François Hollande dans l’électorat. Depuis qu’il assume son virage libéral, le chef de l’État est passé, selon TNS Sofres, 
sous la barre des 20 % de confiance. C’est à gauche 
qu’il recule, de 7 points, sans progresser à droite. L’électorat populaire, qui a grandement contribué 
à son élection, fait maintenant défection alors que 
se profilent d’importantes échéances électorales.

Un vent de panique est en train de gagner 
les rangs du PS, mais plutôt que de renouer avec 
une ambition émancipatrice, les voix qui appellent à serrer les rangs se font chaque jour un peu plus autoritaires. « Alors, à partir de maintenant et jusqu’en juin, c’est silence dans les rangs, on fera les comptes après », s’est autorisé Jean-Christophe Cambadélis. Cet état d’apparente résignation ne devrait pas durer. 
Chez les socialistes, chez Europe Écologie-les Verts aussi, il est des couleuvres trop grosses à avaler. L’esprit de parti a ses limites dès lors que l’accumulation de renoncements touche des valeurs fondatrices. Laisser la gauche mener une politique de droite, la droite flirter avec les idées extrêmes et les réactionnaires manifester dans la rue 
est une situation lourde de dangers pour la démocratie 
et l’esprit républicain. Il faut qu’arrive un sursaut. 
Les financiers se croient les plus forts. Gageons, 
avec Audiart, qu’un jour ils aient la pétoche.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 14:46

    CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

 

 

 

 

            Le oui suisse aux mesures anti-migrants
 

Genève (Suisse),correspondance. L’extrême droite de Blocher a remporté ce dimanche son pari en faisant approuver un drastique plafonnement de l’immigration.

Le suspense jusqu’au bout. Pratiquement jusqu’au comptage des voix des derniers bureaux de vote du pays, ceux de la capitale, la ville de Berne… À l’arrivée, c’est le choc : par moins de vingt mille voix d’écart (50,3% de oui et une majorité des cantons alémaniques) lors d’un scrutin à forte participation populaire (proche des 60%), l’UDC a remporté son pari de l’initiative «contre l’immigration de masse». Un texte que le parti du tribun zurichois d’extrême droite, Christoph Blocher, était le seul à porter pour exiger la réintroduction d’un contingentement pour l’immigration (comme dans les années 1960-1970 en fonction des stricts besoins de l’économie) et une renégociation des accords de libre circulation passés, en 2002, entre la Suisse et l’Union européenne.

Période d'incertitude

Dans le camp d’en face, on évoque «une victoire de la peur». Le landerneau politique helvétique, qui tablait surtout sur le risque de crise bilatérale avec l’Europe comme repoussoir ultime pour l’électorat, sort complètement sonné de ce vote. En effet, l’acceptation de l’initiative UDC ouvre une période d’incertitude et pourrait signifier une remise en question d’une partie importante des accords bilatéraux laborieusement négociés depuis plus de quinze ans par la Suisse avec l’Union européenne. Le résultat à peine connu, les opposants, une large coalition politiquement très hétéroclite (allant de la gauche et des syndicats aux milieux patronaux en passant par les partis bourgeois…), n’ont d‘ailleurs pas tardé à se rejeter mutuellement la responsabilité de l’échec.

Chômage à moins de 3,5%

Pour la gauche et les syndicats, «c’est le patronat et le gouvernement qui portent clairement la responsabilité de ce succès de l’UDC. Ils n’ont pas tenu leurs promesses, faites au moment du vote populaire sur l’accord de libre circulation avec l’Europe (en 2002), de protéger les travailleurs suisses du dumping salarial par des mesures d’accompagnement». Certes, vue de l’extérieur, la Suisse, avec son taux de chômage à moins de 3,5 %, ressemble à un îlot de stabilité économique en ces temps de crise globale.

Reste que, depuis dix ans, le pouvoir d’achat des salariés helvétiques a au mieux stagné et leurs conditions de vie (logements, transports…) se sont détériorées à la suite des politiques d’austérité. Bref, il y avait une grogne latente dans une population qui, en outre, a l’impression de perdre sa souveraineté alors même que le pays n’est pas membre de l‘UE. Un climat fort propice à une politique populiste comme celle pratiquée par l’UDC. En Suisse, on attend pour ces prochains jours la réaction européenne…

                                                       HUMA.fr

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