Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 15:03

                                                           cerveau animé

 

 

 

                    Saint Sharon par Dominique Vidal

12 jan

ariel-sharon-leave-hospit-006

Après huit ans de coma et « une vie tout entière consacrée au combat contre les Arabes », Ariel Sharon est mort. Le général israélien s’était-il « soudainement converti au pacifisme, avec le retrait unilatéral de Gaza, à la fin de l’été 2005 » ? Dominique Vidal réfutait cette thèse en février 2008.

 

 

Saint Sharon

par Dominique Vidal, février 2006

« Deux poids, deux mesures » : cette expression caractérise à merveille la couverture médiatique comparée de l’attaque cérébrale du premier ministre Ariel Sharon et de la maladie, puis de la mort, de l’ancien président Yasser Arafat, en novembre 2004. La disparition du premier représenterait une « menace pour la paix », quand celle du second éliminait un « obstacle à la paix ».

Paradoxal échange de rôles. Abou Ammar a conduit l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de la lutte armée, parfois terroriste, pour la disparition d’Israël au combat politique et diplomatique afin de créer à ses côtés un Etat palestinien indépendant. Le vieux général, lui, a pris part à toutes les guerres d’Israël, y compris cette guerre que représenta la colonisation dont il fut l’architecte. Et il a attaché son nom à une série de massacres (1) : les médias mentionnent souvent ceux de Sabra et Chatila, perpétrés par les Forces libanaises avec la complicité de ses hommes, plus rarement les autres commis par eux seuls : Kibya (1953), la passe de Mitla (1956), la bande de Gaza (1971), sans oublier la reconquête sanglante de la Cisjordanie (2002).

Certes, mais le « bulldozer » se serait soudainement converti au pacifisme, avec le retrait unilatéral de Gaza, à la fin de l’été 2005. « Erreur d’optique, répond l’historien israélien Tom Segev : il n’y avait pas de “nouveau Sharon” se révélant, au soir de sa vie, (…) épris de paix. Ariel Sharon est demeuré identique à lui-même : un général qui regarde les Palestiniens à travers le viseur de son fusil et qui les considère comme des ennemis et non des partenaires (2). » Pour l’ex-ambassadeur à Paris Elie Barnavi, « le revirement assez spectaculaire (…) dans les commentaires est plus éloquent sur le sérieux d’un certain journalisme que sur l’évolution objective de l’ancien premier ministre (3) ».

La guerre, dixit Clausewitz, est « la continuation de la politique par d’autres moyens ». Digne héritier et de David Ben Gourion et de Zeev Jabotinsky, le premier ministre a inversé la maxime. Elu début 2001, il croyait encore que « la guerre d’indépendance de 1948 n’est pas achevée (4) ». Après avoir, deux ans durant, appliqué ce programme au premier degré en reprenant le contrôle total de la Cisjordanie, il a dû le mettre en œuvre au second : pour tenir compte de deux défis, l’un structurel et l’autre conjoncturel.

Les démographes le prédisaient : le « Grand Israël » comptera sous peu une majorité arabe. Terrible dilemme pour Israël, que sa Loi fondamentale définit comme « juif et démocratique » : ou bien il privilégiera le second terme et perdra son caractère juif, ou bien il entendra conserver celui-ci et ne pourra être démocratique. Pour échapper à ce piège, il lui faut soit admettre à ses côtés un véritable Etat pour les Palestiniens, soit expulser massivement ces derniers. M. Sharon écarte la première solution et sait la deuxième actuellement impraticable. Il en a donc imaginé, dès 1998, une troisième : la formation, sur la bande de Gaza et sur la moitié de la Cisjordanie comprise à l’intérieur du mur, de quatre enclaves palestiniennes, Israël annexant le reste, notamment les blocs d’implantations qui rassemblent 80 % des colons.

D’où l’idée du retrait unilatéral de Gaza, geste sans précédent mais surtout étape vers cette nouvelle forme de l’hégémonie israélienne sur la Palestine. Stratégique, la manœuvre comporte une dimension tactique. M. Sharon l’amorce en 2004 parce qu’il mesure son isolement. En Israël d’abord, dont l’opinion se lasse du conflit. A l’étranger, ensuite. Le 9 juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) décrète le mur illégal et en ordonne la destruction ; le 20, l’Assemblée générale des Nations unies approuve cette décision par 150 voix pour, 6 contre et 10 abstentions. Si tous les membres de l’Union européenne votent la résolution, c’est que 59 % de leurs citoyens placent Israël en tête des Etats qui « menacent la paix dans le monde (5) ». Tel-Aviv redoute des pressions de Washington. Et le Quartet (Nations unies, Etats-Unis, Union européenne et Russie) appelle Israël à se plier aux exigences de sa « feuille de route », le gel de la colonisation devant récompenser la trêve obtenue par M. Mahmoud Abbas.

« Le sens du plan de désengagement [de Gaza] est le gel du processus de paix, confiera M. Dov Weissglas, le plus proche conseiller du premier ministre israélien. Quand vous gelez ce processus de paix, vous empêchez la création d’un Etat palestinien et vous empêchez une discussion sur les réfugiés, sur les frontières et sur Jérusalem. (…) Le désengagement, (…) c’est la dose de formol nécessaire pour qu’il n’y ait pas de processus politique avec les Palestiniens (6). » Seize mois plus tard, cette analyse apparaît prémonitoire : le Quartet se tait, et l’Union européenne va jusqu’à dissimuler son propre rapport sur l’annexion israélienne de Jérusalem-Est. Bref, nul n’importune plus Israël avec la « feuille de route »…

Le prestidigitateur a réussi. Spectaculairement mis en scène, le départ des 8 000 colons de la bande de Gaza a hypnotisé la planète, désormais aveugle, sourde et muette face au sort des Palestiniens. Pourtant La Paix maintenant estime que le nombre de colons a augmenté de 6 100 par rapport à l’an dernier, avec un total de 250 000 en Cisjordanie (7). Cette dernière sera littéralement coupée en deux par l’élargissement de Maale Adoumim. La construction du mur s’accélère, près de la moitié étant achevée ou en voie de l’être, complétant l’encerclement de Jérusalem-Est (8). L’armée multiplie bombardements et assassinats, sans oublier bouclages et humiliations aux 750 barrages. Mais silence : qu’importent le droit international, les résolutions des Nations unies, l’établissement d’un Etat palestinien sur l’ensemble de la Cisjordanie et de la bande de Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale puisque… la paix est en marche.

Longtemps, la politique proche-orientale de la France s’aligna sur celle d’Israël : au souvenir culpabilisant du rôle de Vichy dans le génocide nazi s’ajouta bientôt le combat contre le nationalisme arabe à Alger, donc au Caire. De Gaulle opéra un tournant lors de la guerre de juin 1967, sûr qu’Israël allait « organiser, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions ; et il s’y manifeste contre lui une résistance qu’à son tour il qualifie de terrorisme ». Ses successeurs Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing et, pour l’essentiel, François Mitterrand s’en tinrent à cette « politique arabe », convaincus que seule l’autodétermination des Palestiniens trancherait le nœud gordien de la région.

D’abord fidèle à cette orientation, le président Jacques Chirac en suit-il soudain une autre, et pourquoi ? D’évidence, le tapis rouge déroulé, en juillet dernier, sous les pieds du premier ministre Ariel Sharon, jusque-là persona non grata, matérialisa un virage. L’hôte de l’Elysée n’a pas, en effet, attendu l’hospitalisation de M. Sharon pour chanter les louanges de cet « homme de paix », avec il est vrai quelque retard sur M. George W. Bush.

Au-delà des hypocrisies, frappe surtout le contraste entre le bruyant silence de Paris sur la répression en Palestine et sa coopération de plus en plus étroite avec Tel-Aviv, rythmée par des échanges ministériels incessants. La participation de deux grandes entreprises françaises, Alstom et Connex, à la construction du tramway reliant Jérusalem aux colonies – que la France a toujours considérées comme illégales – de Pisgat Zeev et de French Hill relève de la schizophrénie. Et que dire du séjour à Paris, en décembre dernier, à l’invitation de M. Nicolas Sarkozy, du ministre israélien de la sécurité publique Gideon Ezra et du chef de la police israélienne Moshe Karadi afin, selon Haaretz, d’exposer « à leurs homologues français la leçon qu’ils tirent de la répression des émeutes dans leur propre pays (9) » ? Les Français, ajoutait malicieusement le quotidien, sont « vivement intéressés par le savoir-faire israélien en la matière »…

L’enjeu dépasse évidemment le Proche-Orient : champion, en 2003, des opposants à l’aventurisme du président Bush, M. Chirac, dès 2005, compose avec lui. De l’Afghanistan à l’Iran, il suit les Etats-Unis, voire les précède – comme sur le dossier libano-syrien. Et sur la question palestinienne ? Gageons qu’au renoncement géopolitique se mêlent des préoccupations plus politiciennes. Sans doute les dirigeants français, obsédés par les échéances électorales, cèdent-ils peu ou prou au chantage qui, depuis cinq ans, présente quiconque critique la politique d’Israël comme antisémite (10). Si ces campagnes n’ont guère eu de prise sur l’opinion, la classe politique et médiatique s’y révèle plus sensible. De là à transformer un criminel de guerre en saint…

Dominique Vidal

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 17:57

 

 

SNCM. CMN. une LUTTE VICTORIEUSE porteuse d’ESPOIR pour L’EMPLOI et le SERVICE PUBLIC.

14.JPG L'Union Régionale CGT nous communique

La CGT se félicite de la lutte victorieuse menée par l’ensemble des personnels de la CMN et de la SNCM. Malheureusement et malgré un préavis de grève d’un mois, il a fallu 8 jours de conflit pour qu’une réunion de négociation soit enfin organisée par le gouvernement. Les salariés demandaient légitimement que le plan de relance de l’entreprise soit respecté. L’accord trouvé se fera donc sans licenciements et avec le renouvellement des navires, afin de répondre aux besoins de la Corse dans le cadre du service public pendant 10 ans (DSP.)

L’autre revendication portait sur le respect des règles sociales Françaises afin de protéger l’emploi et éviter le dumping social destructeur des compagnies low cost. De nombreux Corses ainsi que les élèves de l’école de marine de Bastia pourront ainsi naviguer dans le futur.

C’est accord met en échec tous ceux qui pariaient sur la disparition de la SNCM et du service public des transports. Les partisans du démantèlement de la compagnie, qu’ils soient patronaux politiques ou syndicaux en sont pour leurs frais.

Cette victoire met également en échec les orientations politiques et la posture du président de l’Office des transports.

Après la victoire des indignés d’Air France cette lutte victorieuse montre la voie à suivre pour tous les salariés de Corse victimes du chômage de la précarité et de la vie chère.

Au moment ou les dépôts de bilans et faillites laissent sur le carreau des milliers de salariés, cette victoire constitue un point d’appui pour tous les salariés de Corse et du pays.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 14:04

 

 

 

image

SNCM. CMN.

Une lutte victorieuse porteuse d’espoir pour l’emploi et le service public.

La CGT se félicite de la lutte victorieuse menée par l’ensemble des personnels de la CMN et de la SNCM. Malheureusement et malgré un préavis de grève d’un mois, il a fallu 8 jours de conflit pour qu’une réunion de négociation soit enfin organisée par le gouvernement.

Les salariés demandaient légitimement que le plan de relance de l’entreprise soit respecté. L’accord trouvé se fera donc sans licenciements et avec le renouvellement des navires, afin de répondre aux besoins de la Corse dans le cadre du service public pendant 10 ans (DSP.)

L’autre revendication portait sur le respect des règles sociales Françaises afin de protéger l’emploi et éviter le dumping social destructeur des compagnies low cost. De nombreux Corses ainsi que les élèves de l’école de marine de Bastia pourront ainsi naviguer dans le futur.

C’est accord met en échec tous ceux qui pariaient sur la disparition de la SNCM et du service public des transports. Les partisans du démantèlement de la compagnie, qu’ils soient patronaux politiques ou syndicaux en sont pour leurs frais.

Cette victoire met également en échec les orientations politiques et la posture du président de l’Office des transports.

Après la victoire des indignés d’Air France cette lutte victorieuse montre la voie à suivre pour tous les salariés de Corse victimes du chômage de la précarité et de la vie chère.

Au moment ou les dépôts de bilans et faillites laissent sur le carreau des milliers de salariés, cette victoire constitue un point d’appui pour tous les salariés de Corse et du pays.

BASTIA, le 10/01/2014

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 11:02

 

  ASSEMBLEE CITOYENNE 009

Aujourd’hui les rebondissements juridiques concernant l’arrêté préfectoral d’interdiction de Nantes, jette le trouble. La polémique fait rage sur la méthode Valls. Ces interdictions feront- elles taire la voix de la haine portée par Dieudonné ou vont-elles se transformer en boomerang, lui donnant un écho inégalé et renforçant l’image de victime dans laquelle Dieudonné se complaît? D’autres voies de combat contre les propos infamants de Dieudonné sont-elles nécessaires et lesquelles? Toutes ces questions méritent d’être posées pour apporter des réponses réfléchies, car l’inquiétude grandit devant l’engrenage médiatique et le tourbillon de haine qui sont en train d’aspirer, de diviser et de défigurer notre pays. Pour sa part, le PCF est convaincu de deux choses.

1) Le combat politique, idéologique et juridique contre toutes les formes de racismes doit redoubler. Le danger est là, palpable dans toute la société, nourri par toutes les frustrations, les déstabilisations, les déchirures nées de la crise sociale, politique, culturelle et morale que traverse notre pays. L’insupportable dérive antisémite de Dieudonné et la banalisation qui l’accompagne en sont un odieux témoignage comme l’ont été les insultes proférées tout au long de l’année à l’encontre de Christiane Taubira. Plus généralement, de multiples agressions ou discriminations racistes sont vécues au quotidien par nos concitoyens, le plus souvent dans l’anonymat et sans recevoir aucune sanction à la mesure du préjudice subi. Il faut ajouter à cela la dangereuse prolifération de propos et de thèses racistes dans le discours politique comme on le voit avec la stigmatisation de l’islam ou le rejet des populations roms. La solution n’est évidemment pas dans la hiérarchisation ou la compétition des racismes, on ne combat pas un racisme par un autre, mais elle appelle une lutte résolue contre toutes les formes de racismes et de discriminations. Cela suppose des paroles, mais aussi et surtout des actes. Le PCF propose de déclarer la lutte contre le racisme  » grande cause nationale » en 2014.

2) Concernant Dieudonné, le PCF condamne avec la plus grande fermeté la dérive raciste et antisémite avérée de ce multirécidiviste de la haine. Ses propos, ses vidéos sont condamnables et doivent l’être. Les condamnations prononcées doivent être appliquées. La loi, notamment la loi Gayssot, le permet. Mais surtout, un combat politique est nécessaire pour démasquer l’imposture de Dieudonné. L’interdiction des spectacles est une voie juridiquement dangereuse et fragile, qui peut se révéler politiquement contre-productive dans un pays attaché comme le nôtre à la liberté d’expression. Elle nourrit la confusion quand il faudrait la lever pour combattre la banalisation inacceptable des propos de Dieudonné et des réseaux négationnistes qui l’épaulent. Nous appelons les jeunes qui croient voir en Dieudonné un combattant anti-système à ouvrir les yeux. Non seulement son antisémitisme est avéré, mais c’est un dangereux manipulateur qui instrumentalisme la dénonciation du passé colonial et esclavagiste de la France pour nourrir une redoutable spirale de la concurrence mémorielle des populations noires ou issues du Magrheb, justifiant sa propre dérive raciste. Ne tombez pas dans ce piège. Contre tous les racismes, le PCF est décidé à mener ce combat à vos côtés.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Fabienne Haloui, Responsable de la commission « Droits et Libertés » au PCF,

Paris, le 9 janvier 2014.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 10:56

  La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg   

 

 

"Quartiers populaires : les communistes à la reconquête"
Les prémices de notre volonté de communistes...
dimanche 22 décembre 2013
par  Armand Lecoq


"Quartiers populaires : les communistes à la reconquête" : c’est le titre de l’article paru dans l’encart "Communistes" de l’Huma de ce mercredi, 18-12-13, qui m’a interpelé.

Je l’ai lu et relu... J’avoue qu’il m’a provoqué une grande satisfaction. La nécessité de rassembler, de mobiliser autour de nous, d’aller voir le voisin dans l’espoir d’une autre politique, d’un avenir prometteur, d’une autre qualité de vie... J’y ai retrouvé les prémices de notre volonté de communistes de construire avec TOUS, la société socialiste que nous voulons. Mais peut-être que je vais plus loin que l’auteur !!!

"Société socialiste" : le gros mot est lâché ! Je suis désolé mais aucun autre terme ne vient à l’esprit du communiste que je suis, resté fidèle aux engagements de ma jeunesse -j’ai 49 ans de parti et 6 de la JC auparavant.

La dégringolade de notre influence a des raisons objectives, comme on dit. Elle ne doit rien à l’usure du temps ou à une quelconque disparition d’un avenir qu’on voulait radieux. Le PCF de la Libération a pu, grâce à la puissance de son influence conquise dans la Résistance, imposer l’application des mesures éminemment modernes contenues dans le programme du CNR, telles la réalisation, effective à l’époque, de la gratuité des soins pour tous, ou l’accès à l’énergie au moindre coût, ou le droit aux vacances et à une retraite décente, ou encore un premier pas vers le contrôle des richesses produites et de leur répartition par le biais des comités d’entreprises... Toutes ces conquêtes inédites de progrès social sur la barbarie de l’exploitation capitaliste, ce parti-là a pu, jusqu’à son éviction du gouvernement en 48, garantir ces avantages acquis par la lutte de classe.

Ces conquêtes ont persisté longtemps dans notre pays et la dénomination des "trente glorieuses" qu’on donne aux années qui ont suivi la libération en est le témoignage.

A cette époque, et ne me dîtes pas que les conditions ont évolué, le PCF disposait d’un maillage plus ou moins serré dans la population, et surtout dans les usines, maillage entretenu par l’activité des militants communistes regroupés dans les cellules. Allez, encore un gros mot de lâché ! Cette organisation (léniniste) nous permettait le contact permanent auquel l’article fait allusion.

Nous disposions aussi d’une Humanité qui se faisait l’écho de la lutte de la classe ouvrière, entre autres, et dont la ligne éditoriale s’inspirait de l’actualité de la lutte des classes, dont les journalistes communistes écrivaient leurs articles en s’appuyant sur les analyses marxistes des faits sociaux et des événements, voire des aventures guerrières de notre pays. Je rappelle aussi la puissance de notre théorie révolutionnaire qu’alimentait toute une variété de revues, de publications diverses, de propagande (le mot est juste) du parti, que nous utilisions avec profit dans notre activité militante. Je n’oublie pas non plus l’apport décisif des écoles de formation du parti marxiste (encore un gros mot !), de la cellule (c’est là que j’ai compris ce qu’était la "plus-value") au national, en passant par les sections et les fédérations.

Je suis actuellement secrétaire (animateur, si vous voulez) d’une cellule de quartier, la cellule Henri Barbusse. Nous sommes 16 adhérents. Depuis deux ans, nous nous réunissons chaque mois. Nous avons imprimé deux journaux de cellule tirés à 1500 exemplaires... et nous tenons régulièrement un poste sur le "marché du vendredi", ce qui nous a permis de contracter des liens avec beaucoup d’habitants du quartier (et d’ailleurs...). De nombreuses discussions, des contacts au porte à porte, des pétitions, des distributions de tracts devant la poste du secteur... Nous entretenons par cette activité de bons rapports avec "les autres" (Je n’ose pas dire "les masses", ça fait trop "vieux coco"...).

Ce qui est important, c’est la liaison avec tous les camarades concernés par cette cellule, et notre activité militante régulière et continue qui nous permet des contacts fréquents et fructueux avec ceux qui, comme le dit l’article, "sont dans une détresse sociale qui est telle qu’il y a un grand besoin de parler, de se sentir écouté". Oui l’isolement de chacun, sa désespérance à avoir, de son point de vue, tout essayé alors que rien ne change, son repli dans l’individualisme, sont des phénomènes sociaux lourds de menaces pour l’avenir de la démocratie et qui produisent des proies faciles pour le renoncement à l’action ou l’enrôlement dans n’importe quel populisme... Notre disparition des lieux de travail comme des quartiers ou des villages en tant que force communiste organisée, laisse la porte ouverte à n’importe quoi et c’est une des raisons qui m’ont fait apprécier cet article. Mais c’est loin d’être suffisant, en regard de ce qui est en jeu.

"Les rencontres et la convivialité qu’on est capable de mettre en place peuvent faire reculer dans le quartier le sentiment d’isolement et parfois l’abstention et le populisme". C’est ce que je lis. J’ajoute "dans le quartier et sur les lieux de travail". Le cadre dans lequel ces projets-là se développent, existait dans le parti avant le congrès de Martigues. C’était la cellule de quartier, c’était la cellule d’entreprise... cette cellule, organisation léniniste du développement de la lutte révolutionnaire, que le congrès que j’ai cité avait enterré, et que le dernier congrès a en quelque sorte "réhabilité", mais sans lui donner les moyens financiers de vivre.

La réunion de cellule, c’est la discussion avec tous ceux qu’on ne voit jamais en assemblée de section, pour un tas de raisons, parce que c’est trop loin, parce qu’il y a trop de monde pour pouvoir s’exprimer... C’est la saine confrontation et parfois des engueulades homériques, c’est l’endroit où on invite des amis, des "sympathisants" (ce n’est pas un gros mot) pour apprendre, pour expliquer, pour chercher ensemble... et à qui on peut aussi (ce n’est pas interdit) proposer l’adhésion... C’est le lieu où on peut prendre des initiatives au plus près des préoccupations du voisin, de l’ami, de celui dont on connaît la situation par rapport au travail, aux fins de mois difficiles ou aux difficultés scolaires... C’est l’endroit où on récolte l’"or de Moscou", c’est le lieu où VIT le Parti !

Dans cette période de campagne pour les municipales, quel meilleur endroit pour préparer efficacement des rencontres au porte à porte ou des réunions publiques ? Que de temps perdu ! Que d’errements ! Que d’erreurs dans nos pratiques militantes ! Il est temps de se remettre au boulot et il n’est jamais trop tard !

Je suis profondément persuadé que le système capitaliste n’apporte rien de bon. C’est évident. Mais je sais aussi que l’avenir de tous, dans ce système, sera INFERNAL et que les évolutions de la société dans le développement de la crise de ce système ne le feront pas tomber tout seul comme une pomme pourrie. L’union du peuple de France (tiens, une réminiscence !) est la seule voie possible pour sortir de ce guêpier mortel, et nous devons réaffirmer notre volonté de nous battre pour convaincre, pour créer le rapport de forces indispensable et jeter les bases du Socialisme "à la française" (d’autres pays dans le monde le construisent à leur manière, et l’Huma s’honorerait d’y effectuer quelques enquêtes. D’ailleurs la chute du "socialisme réel" aurait nécessité une réflexion critique dans l’ensemble du Parti, tout n’était pas négatif, nous le savons bien, et l’absence du poids qu’il représentait dans le monde se fait sentir au détriment des peuples de cette planète)

Un PCF influent et qui sait où il va, sans renier son passé, est indispensable pour renforcer un Front de gauche le plus élargi possible et pour, enfin proposer les perspectives de rupture que tout le monde attend.

Armand Lecoq

                                                                                   source:Faire vivre le PCF

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 10:21

olitique

Le Conseil d'Etat a tranché en référé en faveur de l'interdiction du spectacle de Dieudonné ce jeudi soir à Nantes

  le 10 Janvier 2014

Edito: des rôles pas drôles dans l'affaire Dieudonné

"Prétendre combattre l’extrême droite alors qu’en fait on lui trace un boulevard, c’est ouvrir davantage encore la boîte de Pandore", estime Michel Guilloux dans l'édito de l'Humanté de ce vendredi.

Ainsi le Conseil d’État saisi en urgence par Manuel Valls a-t-il désavoué ce jeudi soir le tribunal administratif de Nantes, trois heures à peine après la décision de ce dernier. Ainsi celui qui a depuis longtemps quitté les rives de l’humour et de la dérision pour se vautrer dans la fange de l’antisémitisme a vu interdire sa prestation et, de fait, l’ensemble d’une tournée. L’on découvre au passage ces jours-ci  "l’évaporation" de sommes qui se comptent en centaines de milliers d’euros engrangées par l’ami des 
Le Pen et de fascistes revendiqués, pour ne pas dire plus. Le pourfendeur du «système» ne s’en tire pas si mal côté tiroir-caisse.

Mais le tribunal ligérien interrogeait, entre autres, la méthode employée, visant une prestation donnée sans autre souci «depuis plusieurs mois à Paris» renvoyant dans ses cordes un ministre de l’Intérieur dont la méthode contribue largement à promouvoir celui qu’il prétend combattre. Alors qu’il existe une loi, la loi Gayssot, qui a déjà fait preuve de son efficacité, y compris dans ce cas précis.

Le locataire de la place Beauvau se livre à un jeu dangereux, singeant les pratiques de Zébulon de Nicolas Sarkozy: suractivité saturant les médias, et roulements de muscles pour passer par-dessus les lois, voire ceux qui sont censés les appliquer. Aux adeptes du bras tendu, et peu importe dans quelle direction, il répond par la posture du lever de menton. Ah! Quel mâle comportement digne d’un Clemenceau, dont on sait qu’il le préfère à Jaurès mais dont on se demande désormais s’il s’agit de l’homme politique ou du porte-avions si efficace… L’homme appelle cela «prendre des risques», ce qui devrait selon lui être le «rôle» d’un responsable politique, confondant le courage et la gestion de la chose publique avec la négociation des virages sur une piste de ski ou la spéculation en Bourse.

Bel exploit en vérité que de transformer 
en victime celui qui fait son beurre sur l’insulte à la mémoire de six millions de morts, et de contribuer à élargir son auditoire aux franges de laissés-pour-compte exaspérés. Une nouvelle peste brune prospère partout en Europe sur le dos du brouillage des repères idéologiques, du libéralisme sauvage – pléonasme – et de leur corollaire, les reculs de la démocratie, sociale et politique. Prétendre combattre l’extrême droite alors qu’en fait on lui trace un boulevard, c’est ouvrir davantage encore la boîte de Pandore. On ne fera pas injure à l’intéressé de l’ignorer. C’est bien là l’insoutenable de ce duo improbable, « Manu et Dieudonné », figure en 
Janus du calcul cynique et du discours nauséeux.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 10:14

 

communiqué des sénateurs communistes

La majorité de circonstance du Bureau du Sénat a pris une lourde responsabilité : celle de faire entrave à la bonne marche de la justice

Immunité parlementaire de Serge Dassault

Par le groupe CRC / 8 janvier 2014

Une majorité du Bureau du Sénat vient de prendre une décision grave en refusant la levée d’immunité parlementaire de M. Serge DASSAULT, sénateur de l’Essonne.

Cette décision est grave, car la requête de la justice, unanime : juge d’instruction, parquet, procureur général de Paris, demandait, dans la plus grande clarté et avec une argumentation solide que soit conféré à la justice, le moyen d’exécuter sa mission.

La majorité de circonstance du Bureau du Sénat a pris une lourde responsabilité : celle de faire entrave à la bonne marche de la justice.

Les trois sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ont voté, quant à eux, cette levée d’immunité, comme ils l’avaient fait le 3 juillet dernier, lors de la précédente saisine du Bureau.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC estiment enfin que le Sénat doit prendre au plus vite les décisions nécessaires pour assurer une transparence réelle des travaux de l’ensemble de ses instances, le Bureau compris.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 09:15

 

Clio

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

Le 9 janvier 1905 disparaissait la grande Louise MICHEL. Elle fut une des plus belles figures des luttes populaires et des combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Victor Hugo et Paul Verlaine lui dédièrent de grands et beaux poèmes. Elle-même fut aussi poète et nous a laissé des textes, vibrant de tout son cœur généreux. Par les temps lourds qui courent, sa figure est comme un trait de lumière ! Corrida de Muerte Les hauts barons blasonnés d'or, Les duchesses de similor, Les viveuses toutes hagardes, Les crevés aux faces blafardes, Vont s'égayer. Ah ! oui, vraiment, Jacques Bonhomme est bon enfant. C'est du sang vermeil qu'ils vont voir. Jadis, comme un rouge abattoir, Paris ne fut pour eux qu'un drame Et ce souvenir les affame ; Ils en ont soif. Ah ! oui, vraiment, Jacques Bonhomme est bon enfant. Peut-être qu'ils visent plus haut : Après le cirque, l'échafaud ; La morgue corsera la fête. Aujourd'hui seulement la bête, Et demain l'homme. Ah ! oui, vraiment Jacques Bonhomme est bon enfant. Les repus ont le rouge aux yeux. Et cela fait songer les gueux, Les gueux expirants de misère. Tant mieux ! Aux fainéants la guerre ; Ils ne diront plus si longtemps : Jacques Bonhomme est bon enfant.

Le 9 janvier 1905 disparaissait la grande Louise MICHEL. Elle fut une des plus belles figures des luttes populaires et des combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Victor Hugo et Paul Verlaine lui dédièrent de grands et beaux poèmes. Elle-même fut aussi poète et nous a laissé des textes, vibrant de tout son cœur généreux.

Par les temps lourds qui courent, sa figure est comme un trait de lumière ! Corrida de Muerte Les hauts barons blasonnés d'or, Les duchesses de similor, Les viveuses toutes hagardes, Les crevés aux faces blafardes, Vont s'égayer. Ah ! oui, vraiment, Jacques Bonhomme est bon enfant. C'est du sang vermeil qu'ils vont voir. Jadis, comme un rouge abattoir, Paris ne fut pour eux qu'un drame Et ce souvenir les affame ; Ils en ont soif. Ah ! oui, vraiment, Jacques Bonhomme est bon enfant. Peut-être qu'ils visent plus haut : Après le cirque, l'échafaud ; La morgue corsera la fête. Aujourd'hui seulement la bête, Et demain l'homme. Ah ! oui, vraiment Jacques Bonhomme est bon enfant. Les repus ont le rouge aux yeux. Et cela fait songer les gueux, Les gueux expirants de misère. Tant mieux ! Aux fainéants la guerre ; Ils ne diront plus si longtemps : Jacques Bonhomme est bon enfant.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 09:04

 

 

                QUAND LE MEDEF COPILOTE AVEC HOLLANDE

                                                                huma-patrons.png

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 07:51

                                                                            CERVEAU

 

 

 

buchenwald-dora.jpgLes anciens déportés de Buchenwald et Dora dénoncent la résurgence de l'anti-sémitisme et du nazisme derrière l'affaire Dieudonné

 

 

Communiqué de l’Association française Buchenwald-Dora et Kommandos repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



L’association française Buchenwald-Dora et kommandos a été fondée en 1945 par les rescapés de l’univers concentrationnaire.

 

Le 19 avril 1945, ils avaient prêté serment dans le camp libéré de Buchenwald, de défendre à jamais la mémoire de leurs camarades disparus, victimes de la politique antisémite et raciste du IIIè Reich, de porter les valeurs républicaines et les idéaux de la Résistance, et de lutter contre les résurgences du nazisme.

 

Les membres de l’Association, survivants des camps, leurs familles et amis, citoyens attachés à cette mémoire, n’ont depuis lors jamais cessé de dénoncer le racisme, l’antisémitisme, l’apologie des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et la haine.

 

L’Association Française Buchenwald Dora et Kommandosnwald-Dora et kommandos condamne avec la plus grande fermeté les provocations du polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala, qui se proclame « antisystème » et affiche un antisémitisme déjà condamné par les tribunaux.

 

Nous savons la fragilité de la démocratie quand ses failles sont exploitées contre elle, mais aussi sa force quand les institutions et les hommes qui les portent utilisent toutes les possibilités légales par la défendre, rejoints par des citoyens de toutes obédiences.

 

La liberté d’expression et le droit à la dérision ne peuvent en aucun cas se confondre avec le droit de diffamer, ni de salir la mémoire des victimes du nazisme.

 

Le nazisme n’est pas une opinion, c’est un crime.

 

 

Nous soutenons les pouvoirs publics dans leur juste condamnation des discours de haine affichés par Dieudonné M’Bala M’Bala et ses partisans, tout en appelant chacun au discernement, à la réflexion et à la vigilance.  

Partager cet article
Repost0