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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 16:15

 

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   Le " sultan d'Ankara"  a participé sur l'invitation du Président de la République, qui n'ignore rien de ce triste personnage, à la cérémonie de défense de la liberté de la presse, qui a réuni un grand nombre de dirigeants étrangers, dont les rapports avec la liberté de la presse sont , pour un certain nombre de ces derniers, parfois   ambigus !  

Un gag!!!!rire

               

Ci-dessous, les aventures d'un dessinateur turc, qui risque 9 ans de prison pour avoir caricaturé Erdogan!....

        Enfin, c'est toujours mieux qu'une rafale de Kalachnikov?

 

source:

 

 

 

 



Un dessinateur turc risque 9 ans de prison pour avoir caricaturé Erdogan

Des procureurs turcs ont rédigé un acte d'accusation contre un célèbre dessinateur qui travaille pour le quotidien Cumhuriyet à propos d'une caricature qu'il a réalisée et dans laquelle il critiquait les tentatives du Premier ministre d'alors, Recep Tayyip Erdogan, d'étouffer l'enquête anticorruption qui a secoué la Turquie en décembre dernier. Ces procureurs cherchent à condamner le caricaturiste à 9 ans et 10 mois de prison.

 
Un dessinateur turc risque 9 ans de prison pour avoir caricaturé Erdogan

Le journal Cumhuriyet a rapporté lundi que selon l'acte d'accusation, Erdogan aurait déposé plainte contre le caricaturiste Musa Kart pour insulte et diffamation dans les médias via une caricature qui a été publiée dans l'édition du 1er février 2014 du quotidien. La section presse du bureau du procureur avait d'abord dit qu'il n'y avait pas de motifs valables pour engager une action en justice sur cette caricature. Cependant, sur objection de l'avocat d'Erdogan, la 14e Cour pénale de Bakirköy a décrété que la caricature dépassait de loin les limites de la critique et est revenue sur la décision initiale. L'acte d'accusation déposé ensuite demande une peine de prison pouvant aller jusqu'à 9 ans et 10 mois pour Kart. Le procès de celui-ci doit commencer ce 23 octobre.

"Il y a bien une caricature de la justice en Turquie"

Dans la caricature controversée, on aperçoit deux voleurs retirant de l'argent d'un coffre-fort et l'un d'eux dire : «Ne te presse pas, le gardien est un hologramme». En arrière-plan, est dessiné Erdogan sous forme d'hologramme surveillant les lieux. Ce dessin fait référence à l'apparition d'Erdogan à une réunion du parti sous forme d'un hologramme haut de 3 mètres et demi de fin janvier.

«Nous sommes devant l'évidence qu'il y a bien une caricature de la justice en Turquie et non pas une justice en soi», a déclaré Kart.

Soulignant qu'aucun des 209 suspects impliqués dans l'enquête anticorruption dévoilée au grand jour les 17 et 25 décembre 2013 ne subira de procès, des procureurs d'Istanbul ayant décidé la semaine dernière d'abandonner les charges contre eux, Kart a ajouté : «Maintenant, c'est un caricaturiste qui va avoir droit à un procès... Même les caricaturistes n'auraient imaginé une telle scène».

L'enquête très médiatisée du 17 décembre dernier avait été suivie d'une autre vague d'arrestations le 25 décembre. Elle a été qualifiée par les autorités de «coup d'Etat contre le gouvernement». Les fils de plusieurs ex-ministres, des hommes d'affaires pro-gouvernementaux et le président de la Halkbank avaient été interpellés.

La caricature de Musa Kart a été publiée début février dans le quotidien turc Cumhuriyet

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:59

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                                                                   cerveau animé

 

 

Shlomo Sand : « Je ne suis pas Charlie »

mercredi 14 janvier 2015

Un très bon texte de Shlomo Sand *, historien israélien sur l’injonction qui nous est faite d’ « être Charlie ».

"Je ne suis pas Charlie"

Rien ne peut justifier un assassinat, a fortiori le meurtre de masse commis de sang-froid. Ce qui s’est passé à Paris, en ce début du mois de janvier constitue un crime absolument inexcusable.  

 

Dire cela n’a rien d’original : des millions de personnes pensent et le ressentent ainsi, à juste titre. Cependant, au vu de cette épouvantable tragédie, l’une des premières questions qui m’est venue à l’esprit est la suivante : le profond dégoût éprouvé face au meurtre doit-il obligatoirement conduire à s’identifier avec l’action des victimes ? Dois-je être Charlie parce que les victimes étaient l’incarnation suprême de la liberté d’expression, comme l’a déclaré le Président de la République ? Suis-je Charlie, non seulement parce que je suis un laïc athée, mais aussi du fait de mon antipathie fondamentale envers les bases oppressives des trois grandes religions monothéistes occidentales ?

Certaines caricatures publiées dans Charlie Hebdo, que j’avais vues bien antérieurement, m’étaient apparues de mauvais goût ; seule une minorité d’entre elles me faisaient rire. Mais, là n’est pas le problème ! Dans la majorité des caricatures sur l’islam publiées par l’hebdomadaire, au cours de la dernière décennie, j’ai relevé une haine manipulatrice destinée à séduire davantage de lecteurs, évidemment non-musulmans. La reproduction par Charlie des caricatures publiées dans le journal danois m’a semblé abominable. Déjà, en 2006, j’avais perçu comme une pure provocation, le dessin de Mahomet coiffé d’un turban flanqué d’une grenade. Ce n’était pas tant une caricature contre les islamistes qu’une assimilation stupide de l’islam à la terreur ; c’est comme si l’on identifiait le judaïsme avec l’argent !

On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, « judéo-chrétienne », il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné. Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué... mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».

En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, La France musulmane » de Michel Houellebecq. La France juive fut un véritable « bestseller » de la fin du 19e siècle ; avant même sa parution en librairie, Soumission était déjà un bestseller ! Ces deux livres, chacun en son temps, ont bénéficié d’une large et chaleureuse réception journalistique. Quelle différence y a t’il entre eux ? Houellebecq sait qu’au début du XXIe siècle, il est interdit d’agiter une menace juive, mais qu’il est bien admis de vendre des livres faisant état de la menace musulmane. Alain Soral, moins futé, n’a pas encore compris cela, et de ce fait, il s’est marginalisé dans les médias... et c’est tant mieux ! Houellebecq, en revanche, a été invité, avec tous les honneurs, au journal de 20 heures sur la chaine de télévision du service public, à la veille de la sortie de son livre qui participe à la diffusion de la haine et de la peur, tout autant que les écrits pervers de Soral.

Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de s’en prendre à une religion ou à une croyance dominante dans une société, et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité dominée. Si, du sein de la civilisation judéo-musulmane : en Arabie saoudite, dans les Emirats du Golfe s’élevaient aujourd’hui des protestations et des mises en gardes contre la religion dominante qui opprime des travailleurs par milliers, et des millions de femmes, nous aurions le devoir de soutenir les protestataires persécutés. Or, comme l’on sait, les dirigeants occidentaux, loin d’encourager les « voltairiens et les rousseauistes » au Moyen-Orient, apportent tout leur soutien aux régimes religieux les plus répressifs.

En revanche, en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’échelle sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. Aujourd’hui, et tout particulièrement après ce terrible massacre, ma sympathie va aux musulmans qui vivent dans les ghettos adjacents aux métropoles, qui risquent fort de devenir les secondes victimes des meurtres perpétrés à Charlie Hebdo et dans le supermarché Hyper casher. Je continue de prendre pour modèle de référence le « Charlie » originel : le grand Charlie Chaplin qui ne s’est jamais moqué des pauvres et des non instruits.

De plus, et sachant que tout texte s’inscrit dans un contexte, comment ne pas s’interroger sur le fait que, depuis plus d’un an, tant de soldats français sont présents en Afrique pour « combattre contre les djihadistes », alors même qu’aucun débat public sérieux n’a eu lieu en France sur l’utilité où les dommages de ces interventions militaires ? Le gendarme colonialiste d’hier, qui porte une responsabilité incontestable dans l’héritage chaotique des frontières et des régimes, est aujourd’hui « rappelé » pour réinstaurer le « droit » à l’aide de sa force de gendarmerie néocoloniale. Avec le gendarme américain, responsable de l’énorme destruction en Irak, sans en avoir jamais émis le moindre regret, il participe aux bombardements des bases de « daesch ». Allié aux dirigeants saoudiens « éclairés », et à d’autres chauds partisans de la « liberté d’expression » au Moyen-Orient, il préserve les frontières du partage illogique qu’il a imposées, il y a un siècle, selon ses intérêts impérialistes. Il est appelé pour bombarder ceux qui menacent les précieux puits de pétrole dont il consomme le produit, sans comprendre que, ce faisant, il invite le risque de la terreur au sein de la métropole.

Mais au fond, il se peut qu’il ait bien compris ! L’Occident éclairé n’est peut-être pas la victime si naïve et innocente en laquelle il aime se présenter ! Bien sûr, il faut être un assassin cruel et pervers pour tuer de sang-froid des personnes innocentes et désarmées, mais il faut être hypocrite ou stupide pour fermer les yeux sur les données dans lesquelles s’inscrit cette tragédie.

C’est aussi faire preuve d’aveuglement que de ne pas comprendre que cette situation conflictuelle ira en s’aggravant si l’on ne s’emploie pas ensemble, athées et croyants, à œuvrer à de véritables perspectives du vivre ensemble sans la haine de l’autre.

Shlomo SAND (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

Publié par : http://www.legrandsoir.info/je-ne-suis-pas-charlie-27791.html

CAPJPO-EuroPalestine

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:42

 

 

                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

source:CAPJP EUROPALESTINE

 

             L’armée égyptienne rase Rafah pour isoler Gaza

mardi 13 janvier 2015

Maisons évacuées et dynamitées : le sanguinaire Sissi, reçu avec les honneurs par Hollande récemment, et dont le ministre des affaires étrangères a été invité à défiler bras dessus bras dessous avec le gratin dimanche dernier, a annoncé qu’il allait continuer à raser la ville de Rafah du côté égyptien pour « créer une zone tampon avec Gaza »

Lire l’article du Monde ci dessous :

"Dans des camionnettes, des habitants de la ville égyptienne de Rafah ont chargé les quelques biens qu’ils pouvaient emmener, sous l’œil des soldats, avant de quitter leur maison promise à la destruction. Les autorités égyptiennes ont lancé, jeudi 8 janvier, la seconde phase de l’établissement d’une zone tampon à la frontière avec la bande de Gaza. Cent maisons ont été évacuées et douze dynamitées, vendredi.

L’armée a prévu de détruire, en quelques jours, 1 220 habitations accueillant 2 044 familles dans l’une des zones les plus peuplées du nord de la péninsule du Sinaï.

Dans plusieurs mois, Rafah et certains villages alentours devraient être rayés de la carte. Le gouverneur de la province du Nord-Sinaï, le général Abdelfattah Harhour, l’a admis, mercredi, devant la presse et a annoncé qu’« une nouvelle ville de Rafah existera » hors de la zone tampon.

Les autorités égyptiennes avaient déjà détruit, début novembre 2014, 800 maisons pour établir une zone tampon de 500 mètres. Elle devrait, selon le plan du gouvernement, s’étendre jusqu’à 6,4 kilomètres de largeur et 13,5 kilomètres de longueur pour inclure 75 000 Egyptiens.

Son objectif affiché : lutter contre l’insurrection djihadiste dans le Sinaï et empêcher la contrebande par les tunnels reliant la bande de Gaza. « L’opération est présentée aux Egyptiens comme une répression contre les terroristes, les contrebandiers et les espions. Mais elle permet aussi de maintenir l’alliance avec Israël en les aidant à se débarrasser des tunnels du Hamas, de mettre la pression sur Washington pour qu’il ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme en Egypte et de renforcer le régime militaire égyptien », estime Omar Achour, spécialiste du Sinaï à l’université d’Exeter, au Royaume-Uni.

Vécu comme une « punition collective »

La décision avait été prise après l’attaque du 24 octobre 2014, la plus meurtrière perpétrée contre les forces de sécurité depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, en juillet 2013. L’attentat a été revendiqué par le groupe djihadiste Ansar Beit Al-Makdis, qui a depuis rallié à l’Etat islamique (EI). Les autorités égyptiennes ont accusé le Hamas, le mouvement palestinien proche des Frères musulmans, tous deux déclarés organisation terroriste, d’apporter armements et soutien opérationnel à ces attaques, qui ont fait des centaines de morts. Pour les experts, l’implication du groupe palestinien n’est pas avérée. « Le Hamas ne veut pas de la déstabilisation du Sinaï, qui ne peut que renforcer le siège sur la bande de Gaza et la coopération sécuritaire entre l’Egypte et Israël », estime M. Achour.

Rafah a été au cœur de l’opération de sécurisation de la péninsule lancée par l’armée en 2013 contre l’insurrection djihadiste. La ville est habitée par de tribus dont les ramifications vont au-delà de la frontière, jusqu’à Rafah la Palestinienne, et dans toute la bande de Gaza. Israël a donné à l’Egypte son feu vert pour déployer troupes, blindés et hélicoptères Apache dans la zone démilitarisée prévue dans l’accord israélo-égyptien de mars 1979. La destruction de plus de 1 600 tunnels a provoqué l’étranglement de la bande de Gaza et de son 1,9 million d’habitants, soumis à un blocus par Israël et l’Egypte depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2006. Elle a été un coup dur pour les habitants de Rafah, pour qui les tunnels étaient la principale source de revenus.

Malgré les excuses du président Sissi et les compensations aux familles – 900 livres égyptiennes (environ 107 euros) soit l’équivalent de trois mois de loyer –, l’évacuation est vécue comme une « punition collective » et une « humiliation ». Amnesty International a dénoncé l’illégalité de ces « évacuations forcées » et des « démolitions arbitraires ». Quarante-huit heures seulement avaient été données aux familles lors des premières évacuations. Les compensations ont tardé à venir. De nombreux habitants ont eu des difficultés à trouver un logement à Al-Arich, le chef-lieu de la province, où ils sont vus comme des « traîtres ». Des familles ont préféré se reloger dans la zone désormais en cours d’évacuation.

« Sur le long terme, cela va affaiblir la sécurité en alimentant la colère de la population du Sinaï. Des gens sont devenus des sans-abri en une nuit et ont subi des traitements inhumains. Cela fait trois décennies que le nord du Sinaï est en ébullition et que les choses s’aggravent. Tout est réuni pour un nouveau soulèvement armé », estime Omar Achour. L’histoire du Sinaï est marquée par les rapports conflictuels entre la population, majoritairement bédouine, et le pouvoir central. Depuis sa rétrocession par Israël en 1982, ses résidents ont été négligés par l’Etat, qui tend à les considérer comme des informateurs potentiels, des terroristes ou des contrebandiers. La répression féroce et l’emprisonnement de milliers de Bédouins après les attentats de Taba et Nuweiba en octobre 2004, et ceux de Charm El-Cheikh en juillet 2005, ont alimenté un désir de vengeance contre les forces de sécurité."

Source : Le Monde du 10 janvier | Par Hélène Sallon.

CAPJPO-EuroPalestine

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:21

 

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source: regards.fr

 

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:09

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                                                                  cerveau animé

 

 

HUMA.fr

 

 

 

 

Malek Chebel : « Nous sommes dans la confusion totale sur les religions »
Entretien réalisé par 
Pierre Chaillan
Vendredi, 9 Janvier, 2015
Humanité Quotidienne
Photo : Baltel/Sipa
Photo : Baltel/Sipa
L’auteur, spécialiste de l’islam, en appelle au dialogue et au sursaut citoyen face à l’horreur et lance un cri d’alerte aux dirigeants politiques afin d’engager un travail sur la place des religions.

Comment réagissez-vous à l’actualité tragique de ces dernières heures ?

Malek Chebel Je tiens d’abord à exprimer ma compassion aux familles face à la douleur et condamne tout acte horrible et inhumain accompli par des individus qui n’ont pas de règles et pas de lois, et qu’ils ne confèrent à personne qu’à Dieu. Après ce premier niveau émotionnel, il faut faire l’analyse d’une situation complexe. Nous vivons une déréglementation des mœurs et des valeurs en Orient et en Occident. La raison n’est plus beaucoup écoutée. Je suis terrifié que des individus puissent tuer d’autres personnes alors que le Coran interdit la mort de civils et d’innocents.

Que pensez-vous de l’appel aux musulmans à prendre clairement position face à ces actes terroristes exécutés au nom de la religion ?

Malek Chebel Depuis de nombreuses années, avec quelques-uns, nous demandons aux musulmans de clarifier leur position par rapport au fondamentalisme religieux et à l’intégrisme de bandes de criminels très minoritaires en islam, qui sont d’ailleurs réprouvés par le Coran et la morale islamique. D’un autre côté, il faut faire attention à ne pas jouer avec l’émotion des gens. Il y a un milliard huit cents millions de musulmans qui se sentent insultés quand il y a des caricatures trop agressives. Pour un musulman, c’est choquant. Évidemment, en aucun cas la mort ne doit en être la conséquence. Il faut dialoguer. Les autorités françaises ne prennent pas suffisamment la mesure du danger de l’idéologie salafiste et intégriste. Ils veulent régler les problèmes par le biais de la sécurité alors qu’il faut prendre le taureau par les cornes. Il faut travailler en amont en mettant en place une plate-forme de réflexion et d’éducation, d’anticipation des crises et de détection des personnes qui passent à l’acte. On le dit à chaque drame, il faut rémunérer sur les deniers publics des personnalités pour réfléchir sur la place des religions dans l’espace public. Par exemple, il est anormal de faire sortir un imam de sa mosquée alors qu’il n’a pas vocation à aller prêcher sur la place publique. Laissons les imams dans les mosquées et donnons aux politiques le rôle régalien et magistral de gérer la collectivité d’une manière neutre et souveraine. De nombreux repères ont sauté. L’imam investit le champ politique et le politique joue au religieux. C’est quelque chose de dérangeant.

Vous parlez d’une plate-forme mais, au regard de la situation d’urgence, des risques de divisions et face à ceux qui multiplient les amalgames et mettent de l’huile sur le feu, comment élargir le sursaut citoyen et prendre les décisions politiques à la hauteur ?

Malek Chebel Je propose l’organisation d’une grande table ronde ouverte afin de définir le rôle exact des religions dans le cadre de la laïcité et de la République. Il ne faut pas flancher et être juste. Quand les valeurs sont attaquées, il faut le dire. Les responsables politiques doivent prendre conscience que la religion et les sensibilités sont aussi une masse influente importante. Je ne suis pas du tout religieux. Je suis un spécialiste de l’islam, une personne modérée et laïque. À ce titre, je mets en garde. On s’occupe beaucoup de l’économie avec des organismes et des experts qui anticipent les crises. Il existe des autorités censées réguler ce système. On s’occupe de la guerre. En revanche, on donne l’impression que la religion représente une valeur neutre ou nulle qui n’agit pas sur les consciences des gens. Tous ces crimes qui se commettent au nom de Dieu illustrent pourtant à mon sens que nous n’avons pas pris la mesure du danger à nous laisser dicter notre marche à suivre par les religieux. Depuis le 11 septembre 2001, tout le logiciel collectif est géré par les fondamentalistes. On a eu la burqa, le voile, la viande halal, etc. Ce ne pas normal d’être victime de cet agenda. Il faut faire jouer la carte citoyenne, entendre les femmes et ce que disent les jeunes dans les banlieues. Il faut revenir à la raison, refaire de la politique, rétablir le dialogue, écouter les associations, les syndicats, les partis politiques, les corps intermédiaires. Il est temps de retisser le lien social. La Fête de l’Humanité pourrait, par exemple, organiser un débat sur la place de la religion dans la cité postmoderne. Nous sommes dans la confusion totale sur les religions et cela dans un postmodernisme où une société privée comme Google possède l’équivalent des richesses de trois pays. Les choses ont changé d’échelle et de nature. On ne peut plus se laisser conduire par les forces de l’argent. C’est une honte pour les gens conscients, les libres-penseurs et les humanistes.

Êtes-vous confiant ? Comment la société peut-elle trouver des réponses ?

Malek Chebel Je suis confiant dans l’avenir en général. Mais, dans l’immédiat, le camp humaniste, tolérant, ouvert et respectueux des valeurs des uns et des autres, nous ne pouvons pas laisser des tueurs nous diviser et semer la haine. Nous sommes face à un drame avec douze morts. Un seul mort serait de trop. Mais tout ce travail de mise en lumière de perspectives, de rencontres fraternelles n’est pas perdu. Tous ensemble, citoyens, y compris les musulmans, il faut être solidaires de la nation française face à cette horreur absolue. Il s’agit de défendre l’islam lui-même ! Parce que tout ça, c’est mettre l’islam sur le banc des accusés en permanence. En réalité, il s’agit de quelques individus, des brebis galeuses. À long terme, je ne pense pas que cela puisse diviser les Français. Mais on voit avec la montée de Le Pen et des idées racistes que le travail souterrain est quand même là. Je crains que, dans le laisser-aller et dans le vide, il n’y ait des groupes de pression obscurantistes qui se réclament du Front national ou autres et qu’ils ne prennent la place des humanistes que nous sommes. C’est le danger ! Il faut donc tous être solidaires contre la barbarie islamiste et contre les criminels.

Malek Chebel, auteur 
de l’Inconscient de l’islam 
(éd. CNRS)

 
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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 13:36

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

     source:    Terre Corse

 

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                                                                         REVOLUTION L'IMAGE

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 13:19

 

 

source:    Terre Corse

 

 

 

LA CORSE, LE PADDUC ET LE TAFTA

Reste-t-il une place en Corse pour une société et une économie alternatives, justes et équitables, qui tiennent compte des besoins des hommes et de la finitude des ressources de la planète alors que se décide, en dehors de toute légitimité démocratique, des accords internationaux, qui passent outre la souveraineté des peuples ?

(Première partie) par Fabienne SALVATORI

L’île, depuis quelques années déjà, tente de poser les bases de son développement pour aménager son territoire et n’a pas d’autres choix que de se lancer dans un exercice de planification en imaginant la Corse à 30 ans. C’est donc ce qu’elle a fait avec le PADDUC, en décidant tout d’abord des grandes orientations politiques qui ont défini le projet de société et qui guideront l’élaboration de ses politiques publiques. Projet alternatif et solidaire, son objectif premier est de limiter la dépendance de la Corse vis-à-vis de l’extérieur en augmentant la part de l’économie productive à partir de ses ressources et richesses (humaines, environnementales, patrimoniales….), mais sur la base d’un système de péréquation, pour que les bénéfices d’une telle politique concernent tous les territoires de l’île et notamment l’espace rural, espace productif à réinvestir mais aussi espace environnemental à préserver.

Car il faut bien le souligner, le modèle économique de notre île de 310 000 âmes, reposant sur un tissu économique de petites entités (68 % des entreprises ne comptent aucun salarié et 96 % en ont moins de 10) a été basé jusqu’à aujourd’hui essentiellement sur la consommation et l’immobilier, que ce soit dans le secteur public (santé, social, éducation, infrastructures) ou privé (construction, tourisme, distribution). Nous sommes une région qui captons de la richesse (enfin certains) mais ne la produit pas sur son territoire, ce qui nécessite de beaucoup importer et fait donc croître le taux de chômage. Pour changer les choses et encore plus dans un contexte d’austérité budgétaire imposé aux populations, l’île doit renouer avec la fonction de production.

Il est donc primordiale comme précisé dans le PADDUC « d’aller vers la reconquête du marché intérieur, un développement et une promotion de ses propres productions, la valorisation des circuits courts afin d’inscrire l’histoire dans une stratégie économique « durable ». Une manière aussi de redonner à la terre une valeur et un usage réels. »

Pour ce faire, les élus de l’Assemblée de Corse ont souhaité que le projet de société soit :

  • « Un modèle en rupture avec les modes de production et de gestion que l’on a connu jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit bien d’inventer dans le cadre du PADDUC un modèle “alternatif”.

  • Un modèle non productiviste, c’est à dire entre autre respectueux de grands équilibres et ayant intégré l’impérieuse nécessité de ne pas “assécher” les ressources naturelles à mobiliser.

  • Un modèle qui mobilise en priorité les ressources du territoire, qui les valorise de façon à limiter les facteurs de dépendance territoriale dans un nouveau contexte dans lequel les échanges massifs de biens entre territoires pourraient être de plus en plus onéreux.

  • Un modèle qui mobilise sa culture et son identité pour faire ciment social autour de cette nouvelle construction du territoire.

  • Un modèle qui élève le travail et l’activité de production locale au rang de valeurs prioritaires.

  • Un modèle qui mobilise l’ensemble de la société insulaire. La Corse est trop petite et trop peu peuplée pour se permettre d’avancer sans rassembler l’ensemble de sa population autour d’un même projet.

  • Un modèle qui soit juste et qui stoppe les dérives de la spéculation d’une part, et du creusement des écarts de richesses, d’autre part. »

Car au-delà des institutions politiques qui le régissent, la souveraineté d’un territoire ou d’un pays, se mesure à sa capacité à assurer au minimum son autosuffisance alimentaire et son autonomie énergétique pour répondre aux besoins des habitants ; nécessités s’imposant encore plus dans une île et dans un contexte où les Etats-Unis et l’Europe continuent leurs guerres pour s’arroger l’utilisation de ressources fossiles, de toute façon en voie de disparition comme le pétrole d’ici 30 ans. Pourtant nous en avons les moyens et davantage encore si nous ne consacrions pas nos budgets au secteur de l’armement pour mener des guerres préventives !

Cette capacité du territoire à se prendre en main, doit s’appréhender également au regard de son aptitude à échanger avec les autres. Pour cela, la question des transports externes est primordiale dans cette île où la majorité des élus (excepté les élus Communistes et Front de Gauche) qu’ils se revendiquent socio-démocrates ou nationalistes, fait le choix du monopole privé avec des compagnies low costs qui bafouent les réglementations sociales et environnementales du pays et coûtent extrêmement chers aux contribuables locaux, au détriment d’un service public rendu par la SNCM, à réorganiser certes mais viable, battant pavillon français 1er registre, donc garant de l’application de normes respectueuses des salariés et de l’environnement et servant les intérêts des Corses. Je dis bien les intérêts des Corses, car la liquidation de cette société c’est 1200 emplois menacés, la remise en cause de l’école de marine, la perte de marché pour la SITEC qui gère la billetterie, une perte d’activités également pour les entreprises locales de blanchisserie, de fourniture de produits de consommation et de restauration…

Pourtant le PADD semblait vouloir préserver l’activité maritime en Corse en s’appuyant sur elle « pour assurer une meilleure intégration à l’environnement et un développement durable des zones côtières » qui impliquait :

  • D’assurer la pérennité du service public de transport Corse-continent dans les meilleures conditions sociales et environnementales possibles.

  • De soutenir le financement en motorisation GNL des navires de transport et développer les infrastructures adaptées ;

  • De mettre en place un volet développement durable dans les formations professionnelles maritimes, notamment au Lycée Maritime et Aquacole de Bastia de la même façon que pour les apprentis pêcheurs ;

Mais comment développerait-on une filière si la SNCM disparait ainsi que le lycée professionnel Maritime et Aquacole de Bastia ? Et pourquoi créer maintenant une compagnie régionale quand, comme le demandait en 2008 le syndicat des marins appuyés par les élus communistes, il suffisait que les collectivités locales de part et d’autre de la Méditerranée entrent au capital de la société, en place et lieu du privé ?

Si la grande majorité des élus ne respectent pas eux-mêmes ce qu’ils ont décidé en 2012 alors on peut s’interroger sur la capacité du PADDUC à répondre aux besoins du territoire face aux politiques nationales et européennes décidées, sans l’assentiment des peuples et à des accords internationaux dont on se garde bien d’expliquer les enjeux, comme celui entre l’Union européenne et les Etats-Unis, appelé TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement), mais aussi celui entre l’Union européenne et le Canada, appelé CETA pour Canada-EU Trade Agreement (en français Accord Économique et Commercial Global (AÉCG) qui vontconduire à l’ouverture des marchés publics aux entreprises des États-Unis et les lobbies d’affaires qui s’en prendront à tout programme visant à la relocalisation des activités…

Fabienne SALVATORI

 

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 13:12

 

Terre Corse

 

La SNCM a saisi le tribunal administratif de Bastia pour demander la suspension du remboursement de 198 millions d’euros demandé par l’Office des Transports de la Corse (OTC)

 

 

 

 

                                              fl-che-copie-1.gif         http://terrecorse.tumblr.com/

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 12:54

 

                                                             Terre Corse

 

 

 

                                                RESTONS CHARLIE 

fl-che-copie-1.gifla suite.....

http://terrecorse.tumblr.com/ les-voeux-du-parti-communiste-francais

image

Dessiné par TIGNOUS sur le stand des communistes – Fête Humanité 2013

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:22

 

 

 

  source:CADTM

Charlie Hebdo : l’indécence du 1er ministre Antonis Samaras en Grèce

12 janvier 

Le Premier ministre grec Antonis Samaras en campagne pour les législatives a opéré mercredi un rapprochement entre l’attentat contre Charlie Hebdo et les propositions sur la politique migratoire de la gauche grecque Syriza qui « encourage l’immigration illégale ».

 

 

 

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