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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 13:11

 

Les jihadistes plus nuisibles à l'islam que les caricatures, selon le Hezbollah


Le secrétaire général du Hezbollah a estimé vendredi que les jihadistes qui sévissent dans le monde portaient davantage atteinte à l'islam que les oeuvres se moquant de Mahomet, sans évoquer le massacre à Charlie Hebdo.
"En ce moment, il est plus que jamais nécessaire de parler du prophète en raison du comportement de certains groupes terroristes qui se revendiquent de l'islam", a affirmé Hassan Nasrallah, dont le parti combat des mouvements jihadistes en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad.
"A travers leurs actes immondes, violents et inhumains, ces groupes ont porté atteinte au prophète et aux musulmans plus que ne l'ont fait leurs ennemis (...), plus que les livres, les films et les caricatures ayant injurié le prophète", a ajouté le chef du Hezbollah, dans un discours télévisé à l'occasion d'un parrainage d'une association de charité par son parti.
"Ce sont les pires actes ayant nui au prophète dans l'histoire", a poursuivi Hassan Nasrallah.
M. Nasrallah a fait allusion à la France en affirmant qu'après les atrocités commises par les jihadistes en Syrie, en Irak, au Liban, au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen, "le fléau a atteint aujourd'hui les Etats qui ont exporté (ces extrémistes) vers nos pays".
De nombreux membres de groupes jihadistes en Syrie et en Irak sont des Occidentaux, dont des Français, des Américains et des Britanniques.
Appuyé par Téhéran, le Hezbollah est en guerre contre les jihadistes en Syrie, pour défendre le Liban contre l'"extrémisme".

(09-01-2015 - as sawra avec les agences de presse)

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 13:07

                                                                          pipeau-4.gif

Willem : "Nous vomissons sur ceux qui, subitement, disent être nos amis"


Le dessinateur néerlandais de Charlie Hebdo Willem a soutenu samedi dans la presse néerlandaise "vomir sur ceux qui, subitement, disent être nos amis" à la suite de l'attaque perpétrée contre l'hebdomadaire satirique, et a épinglé la présidente du Front national Marine Le Pen. "Nous avons beaucoup de nouveaux amis, comme le pape, la reine Elizabeth ou Poutine : ça me fait bien rire", a-t-il ironisé dans un entretien au quotidien néerlandais de centre gauche Volkskrant : "Marine Le Pen est ravie lorsque les islamistes se mettent à tirer un peu partout."
Interrogé sur le soutien du chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders, Willem persiste et signe : "Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis." De son vrai nom Bernard Holtrop, le dessinateur satirique de 73 ans réside en France depuis de nombreuses années. Il publie ses dessins dans Charlie Hebdo et dans le quotidien Libération.
Questionné sur le soutien mondial à Charlie Hebdo, Willem poursuit, ironique : "Ils n'ont jamais vu Charlie Hebdo." "Il y a quelques années, des milliers de gens sont descendus dans les rues au Pakistan pour manifester contre Charlie Hebdo. Ils ne savaient pas ce que c'était", a-t-il assuré. "Maintenant, c'est le contraire, mais si les gens manifestent pour défendre le libre mot, c'est naturellement une bonne chose", a-t-il conclu.
Willem était dans le train mercredi entre Lorient et Paris lorsqu'il a appris l'attaque menée contre Charlie Hebdo par deux islamistes radicaux. "Je ne viens jamais aux réunions de rédaction, car je n'aime pas ça", avait-il assuré au quotidien Libération : "Ça m'a sauvé la vie, peut-être."
Il avait aussi insisté sur l'importance de continuer à publier Charlie Hebdo et à dessiner : "Sinon, ils ont gagné."

(10-01-2015 -as sawra Avec les agences de presse)

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 12:42

 

 

 

 

 

 

"C'est dur d'être récupéré par des cons..."

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 12:12

 

 

 

Al-Qaida au Yémen menace la France de nouvelles attaques

Un responsable religieux d'al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa), dont se réclament les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, a menacé la France de nouvelles attaques dans une vidéo diffusée vendredi, a révélé un centre de surveillance américain des sites islamistes. Dans ce message, Harith al-Nadhari, une autorité en matière de charia, la loi islamique, au sein d'Aqpa, s'adresse aux Français en ces termes : "Vous ne serez pas en sécurité tant que vous combattrez Allah, son messager et les croyants", selon une retranscription fournie par Site.
Le dignitaire n'a toutefois pas revendiqué au nom de l'organisation les attaques survenues à Paris. "Des soldats qui adorent Allah et ses messagers sont venus parmi vous. Ils ne craignent pas la mort, ils cherchent le martyre au nom d'Allah", poursuit ce responsable, dans une référence implicite aux auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi, qui a fait douze morts.
Chérif Kouachi, qui s'est dit missionné par Aqpa, et son frère, qui aurait suivi au Yémen un entraînement au maniement des armes avec al-Qaida, ont été abattus vendredi par les forces de l'ordre, après s'être retranchés dans une imprimerie au nord-est de Paris. Un proche, Amedy Coulibaly, a été tué dans l'assaut d'un magasin de la capitale où il retenait plusieurs personnes en otages. Il s'était revendiqué du groupe État islamique.

(10-01-2015 - Avec les agences de presse)

 

                 (  source: http://assawra.blogspot.fr/)

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 11:50

 

 

 

APPEL A LA MARCHE REPUBLICAINE DE BASTIA (communiqué PCF 2B)

 

 

Dimanche, en Corse comme dans tout le pays, le peuple de France, dans sa diversité, se tiendra debout contre la haine, dans un immense élan républicain pour la République qui est au cœur du projet national.

C'est l'esprit de liberté et d'égalité qui a été visé par les terroristes. En assassinant les caricaturistes les plus symboliques de l'équipe de "Charlie-hebdo", les barbares ont voulu faire taire les esprits les plus engagés dans la liberté d'expression . A travers eux, et toutes les victimes de leurs crimes, c'est chacun d'entre nous qui est visé, c'est la République qui est visée au cœur.

Face à ce péril, l'heure est à la mobilisation citoyenne et populaire pour défendre et faire vivre avec calme et détermination les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité.

La fédération de la Haute-Corse du Parti Communiste Français appelle le maximum de forces, de citoyennes et de citoyens à se rassembler dimanche 11 janvier à Bastia, à partir de 14h30 devant le Palais de Justice pour une marche républicaine jusqu'à la place St Nicolas.

Nous marcherons côte à côte, sans distinction de pensées philosophiques, politiques et religieuses, unis sur l'essentiel qui seul peut permettre le vivre-ensemble: la République.

Nous appelons à refuser les amalgames et les stigmatisations, à rejeter fermement les appels à la haine et au racisme.

Bastia, le 10 janvier 2015

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 11:47

 

 

 

 

 

De la part de Naji al-Ali
Cliquez sur la dessin pour l'agrandir

 

De la part d'un "Charlie" palestinien qui fut, lui aussi, assassiné d'une balle dans la tête le 22 juillet 1987 par ceux qui ne supportaient pas ses dessins.

Naji al-Ali (vers 1937, Galilée – 29 août 1987), est un caricaturiste palestinien. Sa famille s'est réfugiée en 1948 au camp libanais de Ein-el-Helweh.
Durant sa carrière, il a produit environ 10 000 dessins, bien que le chiffre de 40 000 apparaissent le plus souvent, la plupart décrivant la situation du peuple palestinien. Il fut découvert par Ghassan Kanafani et ses premiers dessins prêchèrent l'espoir et la révolution. Il a travaillé au Koweït pour le journal Al Qabas pendant trois années puis il s'est installé à Londres après avoir été expulsé du Koweït en 1985.
Les caricatures de Naji al-Ali expriment la lutte et la résistance à l’occupation israélienne et critiquent les régimes arabes. Il disait que ses caricatures étaient :
« L'expression des opprimés qui paient cher leurs vies, portant sur leurs épaules le fardeau des erreurs commises par les autorités. Tout ce qu'ils possèdent a été acquis avec peine, sous le siège constant de la dureté et de la cruauté. Ils luttent pour leur vie et meurent jeunes, ensevelis dans les tombes dépouillées. Ils sont toujours sur la défensive pour pouvoir vivre. Je vis avec eux dans les cachots, observant et brûlant à la pulsion de leurs cœurs, au flot du sang qui coule dans leurs veines. »
Il fut atteint d'une balle dans la tête le 22 juillet 1987 à Londres et succomba à ses blessures à Charing Cross Hospital à Fulham un mois plus tard, et fut le premier caricaturiste à être assassiné pour ses dessins.
En 1988, l'Association mondiale des journaux attribue le prix Golden Pen of Freedom, reçu par sa femme Widad et son fils Khaled. L'Association mondiale des journaux le décrit comme un des plus grands caricaturistes depuis la fin du XXe siècle.


"Non au terrorisme d’État d’Israël" :
http://www.petitions24.net/non_au_terrorisme_de_letat_disrael

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 11:28

 

 

 

 

 A Corte, le lieu de culte (sic) des musulmans a été souillé!(on ne va quand même pas permettre aux travailleurs_c'est à dire, ceux qui bossent!_ de confession musulmane, de construire une mosquée! On est catho, ici, merde!)


A Ghisonaccia, tags racistes : "arabi, fora!" (on peut être catho- en tous cas s'affirmer tels_ et témoigner de son ignorance en confondant religion et groupe ethnique!).

 

    Alerte!

A Paris, Montrouge, Corte ou Ghisonaccia, l'internationale des cons s'organise!

 

 A BAS LA CALOTTE 1

                                                               ( affiche XIX ème siècle)

 

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 13:42

 

 

 

 

 

Les organisations antiracistes appellent à des rassemblements dimanche 11 janvier

Les organisations antiracistes ont appelé à des rassemblements dimanche à Paris et dans d'autres villes françaises pour refuser "le fanatisme et la violence", après l'attaque contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi.
"La LDH, la Licra, le Mrap et SOS Racisme appellent tous les citoyens à sortir de chez eux partout en France le dimanche 11 janvier à 14h30 en hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo", selon un communiqué de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme).
"Parce que nous n'acceptons pas le fanatisme et la violence, parce que nous sommes attachés à la démocratie et l'Etat de droit, parce que la liberté de la presse est un des biens les plus précieux que nous avons acquis, nous voulons vivre ensemble, sans racisme et sans discrimination", ajoute la LDH.
Les organisations appellent à se rassembler place de la République à Paris, "ainsi que dans toutes les villes de province", afin de "manifester la cohésion nationale face à des terroristes dont l'idéologie djihadiste se nourrit de nos divisions", a indiqué SOS Racisme.
Pour marquer l'unité, les organisations souhaitent se rassembler "sans mot d'ordre ni slogan, sans banderole ni bannière", a précisé la LDH.
Cette manifestation se veut distincte de la "marche républicaine", prévue samedi à l'appel du Parti socialiste, du Parti communiste, d'Europe Écologie-Les Verts, du Mouvement républicain et citoyen et du Parti radical de Gauche.

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 13:11

 

 

 

 

LAICITE-copie-1.jpg

 

 

« S’il y en a encore pour nous traiter de laïcards… »
Mina Kaci
Jeudi, 8 Janvier, 2015
L'Humanité
Rédacteur en chef de Charlie Hebdo, au journal depuis quinze ans, Gérard Biard, en congés à Londres hier, a échappé à l’attaque terroriste. Il témoigne du «choc» provoqué par ce drame.
Photo Joel Saget/AFP

Joint hier à Londres, où il a, dit-il, « choisi miraculeusement ses dates de vacances », Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, se dit « choqué », « bouleversé » après l’attaque dont a été victime son journal, hier. Comme ses collèges rescapés de ce drame, qui, sont, souffle-t-il, « effondrés, laminés… » « Des gens pénètrent dans la rédaction d’un journal, tirent, abattent froidement des personnes… Comment peut-on se sentir dans ce cas-là ? » Gérard Biard trouve « inqualifiable que l’on attaque un journal avec des armes de guerre ». Il y a quelques semaines, en novembre 2014, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo avait participé à la première rencontre du Réseau international féministe et laïque, fondé par Femmes solidaires. Nous l’avions rencontré à cette occasion. « La démocratie ne peut qu’être laïque, y avait souligné Gérard Biard, car elle pose entre autres principes que toute loi est discutable et opposable, et qu’aucune n’est intangible. Or, la loi divine se proclame immuable par essence, gravée dans le marbre éternel, non soumise à la critique ou à la remise en question. Elle est donc incompatible avec la démocratie, comme on peut le voir sans peine dans bien des pays qui fondent leurs lois terrestres sur la loi divine. Elle est d’autant plus incompatible que Dieu, dès lors qu’on accepte son entrée sur le terrain politique, est un tyran indéboulonnable. » Une déclaration très applaudie par l’assistance qui rassemblait des représentant-e-s d’une vingtaine de pays, essentiellement d’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et d’Europe. Hier, au bout du fil, Gérard Biard se disait heureux de la (quasi)-unanimité de la réaction dans l’Hexagone : « Nous sommes toujours dans une République laïque et démocratique, avec des institutions solides. Nous sommes dans un vrai pays démocratique. Il est criminel de prétendre autre chose. » Aurait-il pu en être autrement ? « Une absence d’union nationale sur un sujet pareil, cela aurait été vraiment inquiétant. S’il y en a encore pour faire la fine bouche et nous traiter de provocateurs, de laïcistes ou de laïcards intégristes, alors là, j’aimerais bien les avoir en face de moi, et qu’ils me le disent de face. Et il faudrait qu’il y ait deux flics pour me tenir… »

Gérard Biard rédacteur 
en chef de Charlie Hebdo

                                                                    REP.-metissee.jpg

Liberté de conscience et respect de la laïcité
Vendredi, 9 Janvier, 2015
L'Humanité
Par Jean-Paul Scot, historien et auteur (1).

Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ? Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public. » Le délit de blasphème, comme celui de régicide, fut rétabli par la monarchie, restaurée en 1815, mais abrogé dans les années 1830. La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse le supprime définitivement, même si « la provocation aux crimes et aux délits » et « l’incitation à la haine et à la violence » restent susceptibles de poursuites et de sanctions. Ce qui peut être sanctionné par la loi, c’est l’injure ou la diffamation de personnes ou de groupes de personnes. Le blasphème a été défini par l’Église catholique comme « tout propos ou acte irrespectueux contre Dieu » et comme « une défaillance dans l’expression de la foi ». La notion de blasphème n’a donc de sens que du point de vue des religions. Ce sont elles qui déterminent en effet ce qui est injurieux ou diffamatoire envers elles-mêmes. Ce sont elles qui interdisent le blasphème car elles prétendent avoir le monopole de la vérité et du sacré. Ce sont elles qui diabolisent ce que les croyants d’autres religions ou les incroyants considèrent comme de simples moqueries irrévérencieuses ou des critiques intellectuelles. Ce sont elles qui font appel au pouvoir politique des États pour punir les apostats et les blasphémateurs. Et les États conservateurs et autoritaires font de l’apostasie et du blasphème des délits, voire même des crimes, parce que ces pratiques remettent en cause l’ordre politique et social. En République laïque et démocratique, le blasphème n’existe pas. En effet, le droit de blasphémer a été conquis comme un corollaire de la liberté de conscience et de pensée. Pierre Bayle, ce philosophe protestant mort en exil en 1706, affirma le premier que « le blasphème n’est scandaleux qu’aux yeux de celui qui vénère la réalité blasphémée ». Le blasphème n’a en effet de sens que pour ceux qui partagent les mêmes croyances religieuses. Venant des non-croyants, des propos blasphématoires ne sauraient atteindre des croyants dans leur foi ; ils les mettent seulement à l’épreuve. Punir les blasphèmes et réduire les hérésies n’aboutit qu’à mettre les croyants en contradiction avec leurs religions de vérité et d’amour. Voilà pourquoi les philosophes des Lumières ont dénié aux religions le droit d’imposer leurs dogmes à toute la société, aux croyants d’imposer leurs croyances aux agnostiques et aux athées. Les normes politiques et civiles doivent être déliées, séparées, indépendantes des normes religieuses. La justice publique n’a pas à faire respecter les dogmes religieux. La liberté de blasphémer est un droit découlant de la liberté de pensée et d’expression. La liberté de pensée est absolue ou elle n’est pas. En proclamant la liberté de conscience et l’égalité des droits entre tous les hommes, l’Assemblée constituante a jeté les bases non de la tolérance mais de la laïcité, que la loi de séparation des Églises et de l’État a consacrée en 1905. Certains prétendent aujourd’hui qu’il faudrait limiter la critique des religions au nom du respect qui leur serait dû en raison des fonctions qu’elles assurent dans la société et qui peuvent favoriser l’intégration et maintenir la paix civile. En 1991, Mgr Lustiger demandait la pénalisation de publications antireligieuses au nom du « respect d’autrui » et d’« atteinte grave au pacte social ». Le député UMP Éric Raoult proposa en 2006 le rétablissement du délit de blasphème. Nicolas Sarkozy entendit répondre « aux attentes des grandes religions » pour des raisons d’intégration sociale et de sécurité intérieure. Des néocléricaux invoquent un alignement sur une « laïcité européenne ». Il est vrai que le délit de blasphème subsiste plus ou moins dans le Code pénal de nombre d’États de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Italie, Irlande, Malte, Norvège, Pologne, Royaume-Uni), même si la sécularisation des sociétés en limite les recours. Les Pays-Bas l’ont abrogé en 2013. Il ne faudrait donc pas confondre tolérance et laïcité. La tolérance est une concession du prince à certains sujets, de l’État à des communautés, pas la reconnaissance d’un droit naturel, plein et entier, égal pour tous les citoyens et irrévocable. Jaurès, qui n’appréciait pas un certain anticléricalisme grossier mais qui respectait absolument la liberté de critique, ne s’y trompait pas : « Nous ne sommes pas, disait-il en 1910, le parti de la tolérance – c’est un mot que Mirabeau avait raison de dénoncer comme insuffisant, comme injurieux même pour les doctrines des autres. Nous n’avons pas de la tolérance, mais nous avons, à l’égard de toutes les doctrines,
le respect mutuel de la person-
nalité humaine et de l’esprit qui s’y développe. » Le respect est dû aux personnes, aux croyants, pas aux croyances, pas aux religions, qui sont à soumettre à la critique de la raison et de la science, du rire et de l’humour.

 

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen  du 26 aoÛt 1789 (ArticleS 10 et 11)  

Article 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
 

Article 11. La libre communication des pensées et des opinions 
est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 13:06

                                                                     cerveau animé

 

POUR FAIRE COURT!

 

 


Philippe Moreau Defarges, né en 1943, ancien élève de l’École nationale d’administration, ancien diplomate, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Philippe Moreau Defarges a occupé plusieurs fonctions administratives, notamment dans le secteur de la construction européenne. Il a enseigné à Sciences-Po (Paris) et co-dirigé le rapport RAMSES (IFRI) de 2002 à 2015.

Il revient pour Les clés du Moyen-Orient sur la notion d’islamisme, sur sa création, son développement actuel. Il évoque dans ce contexte l’Etat islamique, ainsi que deux acteurs incontournables dans la lutte contre l’EI : la Syrie et l’Iran.

Qu’est-ce que l’islamisme ?

Derrière l’étiquette « islamisme », se bousculent un certain nombre de phénomènes, qui ont un élément commun, celui de la mise de l’islam au service du politique, alors que l’islam est une religion dont l’horizon est après la mort, comme tous les monothéismes. L’islamisme est l’idée que la cité de Dieu peut être réalisée sur terre. De ce point de vue là, il n’y a rien de nouveau car on peut dire que cette politisation d’une religion est visible dans l’évolution de la plupart des religions.[...]

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