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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 12:03

 

  

 

                                                                           

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 11:52

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Lampedusa. Malgré la honte, l’Europe forteresse reste la norme

                                                                      

 

 

  le 8 Octobre 2013

 

 

Cinq jours après la tragédie de Lampedusa, les ministres de l’Intérieur ont proposé de réviser l’ensemble de la réglementation issue des accords de Schengen. 211 corps ont encore été repêchés hier au large de l’île italienne.

Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) verseront cet après-midi des larmes de crocodile sur le sort des trois cents morts et disparus du naufrage d’un navire bondé de 500 migrants clandestins près de l’île de Lampedusa jeudi. Mais, hier, les chefs des polices de l’UE ont colmaté les brèches de l’Europe forteresse et adopté une proposition de révision des règlements issus des accords de Schengen. Cinq jours après l’un des pires drames de l’histoire de l’immigration, le logiciel reste le même. Selon ces propositions, si un État ne parvient pas à contrôler ses frontières, il bénéficierait, en guise de solidarité, de contrôleurs des frontières de l’UE. Et les autres États européens pourraient fermer leurs frontières à cet État membre.

Gérer l’afflux de réfugiés

Les pays frontaliers de l’UE, tels Chypre, Malte, la Grèce ou l’Italie, se retrouvent seuls à ­gérer l’afflux de réfugiés. 22 000 migrants ont accosté en Italie depuis le début de l’année. 
201 Syriens sont encore arrivés hier à Ragouse. À Malte, 418 000 habitants, 17 743 personnes ont débarqué en dix ans. Cela représenterait pour la France 2,8 millions de personnes. Ces personnes parviennent à Malte sur des embarcations de fortune, dans l’espoir de pouvoir atteindre ensuite l’Europe continentale. La Valette, qui bénéficie de 85 millions d’euros pour leur venir en aide – malgré une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme pour le sort qu’elle réserve aux réfugiés –, réclame une «réallocation des immigrants» vers d’autres pays. Car les migrants doivent présenter leur demande d’asile dans leur pays d’entrée dans la zone Schengen. Pour l’heure, seuls quelques dizaines de migrants ont été acceptés par d’autres pays de l’UE, dans le cadre du programme Eurema.

Certains militants demandent une telle politique de « réallocation » depuis les pays de transit . Les migrants pourraient présenter leur demande d’asile depuis, par exemple la Libye ou la Tunisie et éviter de traverser la Grande Bleue. La demande adoptée, les réfugiés se rendraient dans un pays européen ou bien vers l’Australie, le Canada ou les États-Unis.

Rome se défausse sur l’UE

Cette politique existe dans l’UE mais demeure limitée. L’Allemagne a dit vouloir accueillir des Syriens, de même que la Suède. Aujourd’hui, la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, devrait demander aux États d’accueillir davantage de réfugiés en provenance de ce pays.

En réalité, le Vieux Continent propose une tout autre politique aux pays de transit : se transformer en ses gardes-chiourmes, moyennant accords commerciaux. C’est ainsi qu’un centre de rétention externalisé est installé en Ukraine, tout comme il en existait dans la Libye de Mouammar Kadhafi jusqu’à ce que celui-ci ne soit renversé. Aux autres pays du Sud, les Vingt-Huit proposent des accords de réadmission de leurs ressortissants.

En Italie, l’affaire Lampedusa continuait, hier, de faire des vagues. 211 corps ont été récupérés. Lors de la journée de deuil national vendredi, le premier ministre Enrico Letta a accordé à titre posthume la citoyenneté italienne aux cadavres, et tout comme les autres dirigeants italiens, a mis en cause les responsabilités de l’UE. C’est pour mieux se départir de celles de la ­Péninsule. Car, en vertu de la loi Bossi Fini, contestée par la gauche, les survivants seront entassés dans des centres de rétention remplis déjà à hauteur de quatre fois leur capacité et pourraient avoir à payer 5 000 euros d’amende…

Les migrants arrivés jeudi étaient érythréens et somaliens et pourraient bénéficier de l’asile politique. Les ministres de l’Intérieur aborderont la question sous cet angle cet après-midi. En ces temps d’austérité, ils risquent fort d’occulter la dimension économique d’une partie de l’immigration, qui motive les départs risqués par exemple du Sénégal aux Canaries. « L’aide des quinze membres de l’UE aussi membres du Comité d’aide au développement a chuté (…) de 7,3 % par rapport à 2011 », déplorait, en septembre, dans son rapport « Le piège de l’austérité », l’association Oxfam.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 15:25

 

                                                                        CARTE-DE-CORSE--3.jpg

michel stefani

 

Michel Stefani

 

 

                La Corse mentionnée dans la Constitution ?

 

Une mention de la Corse dans la Constitution serait-elle adaptée ou indispensable à la mise en œuvre d’une politique susceptible d’améliorer en priorité les conditions de vie de ces ménages ?

La question est posée.

Une analyse de la situation au regard des dispositions contenues dans les différentes évolutions statutaires de la Corse, depuis 1982, apporte des éléments de réponse sans perdre de vue les grands mouvements sociaux de 1989 et 1995.

Ce n’est pas l’obstacle constitutionnel ou l’impossibilité effective de l’exercice des pouvoirs normatifs reconnus à la CTC, qui ont fait les difficultés actuelles de l’OTC. Dans le même ordre d’idée le détournement des réfactions de TVA et du franco de port (qui contribuent au maintien de la cherté de la vie avec les bas salaires), le « vol » sur la taxe de transport (qui pénalise la Corse) ne découlent pas de l’absence de dérogation aux principes d’égalité devant l’impôt. La pénurie de logements sociaux comparée à la profusion de logements neufs invendus (1400) n’est pas le résultat non plus d’une impuissance administrative tenant de la confusion des compétences, de la complexité de l’organisation institutionnelle, des financements croisés ou de la clause de compétence générale.

D’autres exemples pourraient étayer la démonstration, notamment l’approche discutable selon laquelle il faudrait pouvoir déroger aux lois et règlements nationaux tout en respectant la réglementation ultralibérale de l’union européenne et les directives de la Commission comme la dernière s’appliquant à la SNCM. Ce dont nous traitons par conséquent c’est de l’action publique, des instruments administratifs et institutionnels, de sa mise en œuvre, des moyens budgétaires affectés et de fait de la décision politique qui prévaut en amont et non l’inverse. L’instrument institutionnel ne fait pas la responsabilité politique il en sert les objectifs.

En conséquence, il faut dire pour qui et pourquoi une évolution institutionnelle s’impose après un examen poussé des conditions sociales, économiques et politiques pour améliorer sensiblement les conditions matérielles de ceux qui souffrent le plus.

 

La réforme institutionnelle, dans cette approche, ne peut pas être le préalable mais bien la conclusion d’un processus transparent et démocratique fondé sur cet objectif prioritaire et validé par la consultation référendaire. Cela correspond d’ailleurs à l’étude d’opinion réalisée pour éclairer l’élaboration du PADDUC comme la rédaction même de ce document stratégique afin qu’il réponde aux attentes de notre peuple.

Les sujets déjà traités ont été distinctement le transfert de la compétence fiscale (partielle ou totale), avec dans notre visée, non pas un statut fiscal, mais des mesures fiscales antispéculatives, la prorogation de l’Arrêté Miot assortie d’une contribution des gros patrimoines, la Coofficialité de la langue Corse au nom d’un bilinguisme non discriminatoire.

Nous sommes directement à l’origine de ces propositions qui, nous le savions, impliquent une révision constitutionnelle. Pour ce qui nous concerne la délibération, attendue par le gouvernement, doit faire expressément référence à ces deux délibérations sans en élargir le champ parce que nous ne sommes pas favorables au principe de dérogation permanente procurée par une mention de la Corse à l’article 72 de la Constitution.

 

  Introduction de Michel Stefani lors de la  réunion des animateurs du Front de Gauche à Corte, le 22  septembre  2013.

                                             

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 14:03

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:46

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L'ONU autorise TOUS les moyens de lutte contre la colonisation
Mondialisation.ca, 05 octobre 2013



Il y a quelques jours, du haut de la tribune des Nations-Unies, le cynique 1er ministre israélien, l'air grave, a tenté d'arracher à son auditoire, une larme de compassion avec l'histoire de son grand-père violenté par de vilains antisémites voilà plusieurs dizaines d'années. Par ce piètre numéro, sans doute espérait-il faire oublier la politique abjecte avec laquelle son armée et son gouvernement , comme tous les précédents , humilient, violentent et asservissent depuis des décennies tout un peuple dont des histoires comme la sienne se comptent à la pelle. Mais, l'auditoire docile et policé, a applaudi chaleureusement, friand de ce genre d'émotion facile. . .

Pendant ce temps, la situation en Palestine nous rappelle de manière brutale ce que les mots « politique » et particulièrement « géopolitique » veulent dire, à savoir : un rapport de forces. Et tant que nous ne parviendrons pas à intégrer cette froide réalité, nous nous lamenterons indéfiniment sur les drames qui s'y déroulent, là comme dans d'autres lieux du monde. Certes, cela demande une sérieuse dose de cynisme, mais c'est la seule façon d'essayer de comprendre ce qui survient sous nos yeux, au risque de rester de grands naïfs et de croire encore aux lendemains qui chantent ou pour le dire autrement, qu'il y aurait une morale en politique. Ce qui est un leurre… Et comme le disait un autre cynique, le secrétaire d'Etat américain H. Kissinger : « Les Etats n'ont pas de principes, ils n'ont que des intérêts ». Il est grand temps de retenir la leçon !

Pour illustrer ce qui précède, un exemple : pourquoi est-on passé à deux doigts d'une violente intervention franco-américaine en Syrie. . . alors que la dégradation quotidienne depuis plus de 65 ans en Palestine ne soulève aucune réaction militaire de la Communauté internationale à l'encontre d'Israël ? A cause de l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement Assad ? Bien sûr que non ! Ce n'était qu'une excuse, rapidement amplifiée par les va-t'en guerre et leurs médias mainstream, bien que non exclusive puisqu'il est avéré que des factions rebelles en aient fait l'usage aussi. En revanche, dans le cas d'Israël, il existe suffisamment de preuves d'usage depuis des années de munitions à l'uranium appauvri dans ses interventions régulières à l'encontre des Palestiniens. Uranium appauvri provoquant des dégâts incommensurables à la santé pendant des siècles puisqu'il met environ 4,5 milliards d’années (l'âge de notre système solaire !) à perdre sa toxicité. Les effets délétères de l'uranium appauvri sur les populations touchées et même sur les militaires ayant participé aux derniers conflits (Bosnie, Irak, Libye. . .) sont légion.

La raison est donc autre et réside tout simplement dans le fait que personne n'ose se frotter à la puissance de feu israélienne doublée de son allié américain. Alors on tergiverse, on multiplie les réunions « au sommet », on palabre indéfiniment, et on invente des catégories de conflits, définissant celui-ci de « basse intensité », ce qui permet d'éviter une intervention extérieure pour régler la situation. Ainsi, la courageuse Communauté internationale s'abrite derrière ces prétextes commodes pendant que l'occupant mène sa politique raciste en toute impunité, se targuant au passage d'être la seule démocratie de la région. . .

Comme beaucoup de citoyens épris d'une vraie justice, j'enrage de voir que celle-ci n'existe pas ou si peu. Et dois me résoudre à admettre qu'elle aussi, n'est que le résultat de rapports de forces, entre occupants et occupés ou plutôt dominants et dominés… ce qui nous renvoie d'ailleurs à nous-mêmes et aux prises de position de nos propres Etats, étant donné que depuis longtemps, l'Europe est dans le camp des dominants !

Force est de constater que dans le cas présent tout a été faussé dès le départ. L'établissement sur les terres palestiniennes de l'Etat d'Israël procède déjà de ce rapport de force des vainqueurs de la 2è guerre mondiale, sans l'avis des Palestiniens pourtant premiers concernés. Et dès lors, tout ce qui en découle tient du même (dés)ordre… Ainsi, rien d'étonnant d'assister aux dérives actuelles et l'on peut bien reprendre encore et encore le nombre de Résolutions de l'ONU bafouées par l'Etat sioniste, ou les multiples et ô combien onéreuses négociations d'une irréalisable paix, cela ne changera rien au cours des choses, à moins que les dominés se couchent définitivement…

La Palestine historique est depuis des décennies sous le coup de forces écrasantes (USA + Israël + redoutable lobbying médiatique) auxquelles bien peu de gouvernements , voire même de journalistes , osent opposer la moindre résistance, taxés aussitôt d'antisémites. En plus de ce sentiment de culpabilité soigneusement entretenu à l'égard des Européens, Israël peut s'appuyer sur l'expérience américaine d'éradication des populations indiennes lors de l'établissement de sa nation. Cela en dit long sur ce qui attend les bribes restantes de la Palestine démantelée si d'aucuns imaginent pouvoir négocier quoi que ce soit d'équitable avec les représentants de cette funeste idéologie qu'est le sionisme. . .

Et le pire, est que nous le savons !

Alors, quelle solution ? L'information régulière en provenance du terrain, la dénonciation sans relâche des multiples exactions de l'armée et du gouvernement israélien, les pressions constantes de la société civile sur le politique, la solidarité indéfectible avec la population palestinienne, sans doute… mais quelle énergie ne faut-il pas ! Et pour quels résultats !? Puisque sur le terrain, loin de s'améliorer, la situation continue de s'aggraver. . .

Et tout le monde sait aussi que certaines causes, si nobles soient-elles, requièrent de l'endurance et ont peu de chances d'aboutir de suite. Or, nous sommes de plus en plus formatés par la société mondialisée à vouloir, à réclamer des résultats immédiats… Et comme je l'écrivais dans mon livre : “Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes”, les Palestiniens n'ont pas besoin de coureurs de sprint mais de coureurs de fond, capables de tenir sur la distance. Denrée devenue rare de nos jours, dans cette société de l'instantané…

En définitive, seul le peuple palestinien , et non ses représentants douteux , décidera de son sort et des manières dont il entend mener sa résistance. Et je veux rappeler que le Droit international autorise et donne à un peuple occupé le droit de se défendre par tous les moyens. J'écris et souligne au risque de ne pas être « politiquement correct » TOUS les moyens. La Résolution 2621 XXV, du 12.10.1970 des Nations Unies affirme « le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l'indépendance. » Cette légitimation du droit à la résistance est confortée par l'article 1er §4 du premier protocole additionnel de Genève du 08.06.1977 aux termes duquel, parmi les conflits armés internationaux, figurent ceux « dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et l'occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l'exercice du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. . . »

Personnellement, je m'aligne sur cette Résolution de l'ONU et soutiens donc toute initiative du peuple palestinien, quelle qu'elle soit, ce qui veut dire : même l'usage de la force et des armes. . . puisque c'est le seul choix qu'on lui laisse. Tout le reste, on peut le constater chaque jour, n'est que pipeau…

 

Daniel Vanhove

Observateur civil

Auteur

05.10.2013

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:42

 

  Conference au Musée de Bastia

 

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:29

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source: La Riposte

Grèce : que signifie l'arrestation de dirigeants d'Aube Dorée ?

lundi 7 octobre 2013

 

Grèce : que signifie l’arrestation de dirigeants d’Aube Dorée ?

L'arrestation de dirigeants d'Aube Dorée a sûrement été accueillie avec satisfaction par les antifascistes et militants de gauche, non seulement en Grèce, mais aussi dans toute l’Europe. Cependant, pour les communistes et tous les militants du mouvement ouvrier, il est nécessaire de comprendre à la fois les raisons de ce coup de filet et les scénarios qui s’ouvrent maintenant dans le pays.

Les arrestations de dirigeants du parti néo-nazi sont la conséquence directe de l’indignation populaire qui a suivi l’assassinat de Pavlos Fyssas, rappeur antifasciste et délégué syndical, commis par un militant d’Aube Dorée. Dans la seule soirée du mercredi 25 septembre, 50 000 jeunes et travailleurs sont descendus dans les rues d’Athènes, en réaction à ce meurtre.

Ce qui a obligé le gouvernement à agir contre Michaloliàkos (le principal leader d’Aube Dorée) et ses disciples, c’est précisément la crainte que cette colère de milliers de jeunes et de travailleurs se retourne directement contre l’Etat.

Les accusations sont multiples : l’homicide de Pavlos Fyssas, celui d’un Pakistanais à Petralona et la tentative d’homicide d’un Egyptien à Ichtioskala. Des procédures ont aussi été ouvertes pour d’autres cas de tentatives d’homicide, agressions, chantages et blanchiment d’argent. Le groupe dirigeant d’Aube Dorée est également soupçonné d’être impliqué dans la disparition de 100 immigrés « clandestins ».

Il est évident que ces accusations n’ont pas été préparées du jour au lendemain. La magistrature grecque travaillait sur ces dossiers depuis des mois et a décidé de les utiliser quand elle l’a jugé opportun. En effet, pendant des décennies, les crimes des néonazis sont restés impunis. Aujourd’hui on entend des félicitations adressées au gouvernement et à l’appareil de l’Etat pour avoir « appliqué la loi ». Or c’est justement l’absence totale du respect de cette dernière, avec la complicité de plusieurs secteurs de la police et de l’armée grecque, qui a permis la croissance d’un mouvement comme celui d’Aube Dorée, jusqu’à en faire une force politique importante dans la société grecque.

Ce n’est pas un hasard si le virage répressif à l’encontre d’Aube Dorée a été précédé d’un nettoyage dans la direction de la police. Deux officiers à la tête de la région de la Grèce centrale et méridionale ont été « démis » de leurs fonctions, ainsi que huit autres hauts fonctionnaires. Durant l’opération de samedi dernier contre les dirigeants néo-nazis, vingt autres policiers ont été arrêtés. Les liens entre des secteurs de la police et Aube Dorée étaient un secret de polichinelle. Aube Dorée a été créée, dans les années 80, par des policiers et des militaires nostalgiques de la dictature des colonels.

La bourgeoisie grecque s’en est longtemps servie comme d’une force auxiliaire. Tous les plus grands capitalistes grecs ont financé Aube Dorée. Les médias lui ont accordé beaucoup d’espace. Du fait de la décomposition des partis traditionnels de la bourgeoisie, Aube Dorée a grandi et s’est renforcée. Certes, elle n’a jamais été une force de masse, comptant au maximum 2000 à 2500 militants. Toutefois, son audace a grandi. Ses actions criminelles, dont le point culminant est le meurtre de Pavlos Fyssas, ont provoqué une réaction populaire massive, mettant en danger le système dans son ensemble.

Peu de jours avant l’opération contre le parti de Michaloliakos, des réservistes de l’armée ont publié un communiqué dans lequel ils appelaient à former un gouvernement « sans hommes politiques » et sous la protection des forces armées – un discours semblable à celui d’Aube Dorée. Cependant aujourd’hui la classe dirigeante grecque n’a aucun intérêt à soutenir un coup d’Etat. Le mouvement ouvrier et la jeunesse sont trop puissants ; toute tentative « autoritaire » serait vouée à l’échec. Les deux dernières semaines ont été marquées, par exemple, par des grèves des travailleurs de la fonction publique. Parmi les secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière grandit la revendication d’une grève générale reconductible. Un coup d’Etat aujourd’hui mettrait le feu aux poudres.

Le gouvernement Samaras veut épuiser toutes les solutions constitutionnelles, à ce stade. Dans un second temps, par contre, le gouvernement agira par décret, sacrifiant les « garanties constitutionnelles » et se livrant à une répression généralisée.

Avec l’opération de samedi dernier contre l’Aube Dorée, l’Etat a essayé de repeindre sa propre façade en se débarrassant des ses amis les moins présentables. Mais l’Etat n’est pas un organisme impartial, qui agirait pour la tutelle d’une justice abstraite et pour le bien de la société. Comme l’ont bien appris les travailleurs et les jeunes grecs en ces années de grandes luttes sociales, l’Etat est un instrument de domination et de répression, qui organise le maintien de l’injustice sociale. Du point de vue de Nouvelle Démocratie [le principal parti de droite, actuellement au pouvoir], la répression d’Aube Dorée permet de renforcer le gouvernement, qui a besoin de mettre en œuvre une nouvelle – énième – attaque envers le mouvement ouvrier.

Aujourd’hui, la bourgeoisie grecque a besoin de stabilité – et non de l’aventurisme dangereux des néo-nazis. Il faut comprendre les intérêts de classe en jeu, au lieu de faire des commentaires abstraits sur la défense du « droit » et de la « démocratie », comme dans la déclaration suivante de la direction de Syriza : « Aujourd’hui, il a été démontré que la démocratie et notre système judiciaire nous donnent la possibilité de soumettre les criminels au jugement de la loi ».

Une telle déclaration n’éclaire en rien les fondements du danger représenté par Aube Dorée, qui ne réside pas uniquement dans ses actions criminelles, mais aussi dans son idéologie et dans sa politique. Les actions criminelles en sont la conséquence.

Le fascisme ne sera pas éliminé par l’action de la magistrature, mais seulement par le renversement du capitalisme. C’est le système capitaliste qui alimente et nourrit l’idéologie fasciste ; c’est ce système qui crée les conditions pour l’appauvrissement des classes moyennes et la croissance du sous-prolétariat urbain, deux couches sociales qui forment la base électorale et militante d’Aube dorée. En outre, cette même bourgeoisie qui, aujourd’hui, « poursuit » les néo-nazis, sera prête demain à recréer une organisation similaire, sous un autre nom.

La lutte antifasciste est donc liée à l’adoption d’un programme révolutionnaire. Et dans l’immédiat, il faut abandonner toute attitude passive envers le fascisme – et combattre l’illusion que l’action des forces de l’ordre arrêtera l’avancée des néo-nazies. Des attaques comme celle de Perama (faubourg d’Athènes où l’Aube Dorée a attaqué un groupe de militants communistes), ou comme l’homicide de Pavlos Fyssas, se répéteront inévitablement. Pour cette raison, il est nécessaire de créer un front unitaire des organisations politiques et syndicales de la classe ouvrière, qui organise des groupes d’autodéfense antifasciste dans chaque quartier, dans chaque école et université, unifiés dans une unique milice antifasciste centralisée.

Stamatis Karagiannopoulos
Membre du comité central et de la tendance communiste de SYRIZA


Note : Depuis que cet article a été publié en grec, les dirigeants d’Aube Dorée ont été libérés sous caution. En outre, lors de son témoignage qui a duré six heures, Ilias Kasidiaris, l’un des députés d’Aube Dorée aurait déclaré qu’il savait qui était le « témoin protégé ». Les médias grecs ont indiqué que le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de ce témoin clé qui avait témoigné contre Aube Dorée ont été inclus dans les dossiers remis aux avocats de la défense « par erreur » ... Cela révèle en outre la connivence entre l’appareil d’Etat et les dirigeants d’Aube dorée !

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:12

 

        Comment qualifier le F.N.?:  Didier Porte et Mediapart

 

 

                                                        

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 12:57

                                                                   cerveau animé

       

 

source: respublica

           Gélatine de porc et déclin de la France !

Il y a quelques jours, je me rendais à Nancy à l’occasion de la manifestation « Le Livre sur la Place ». Intéressé surtout par les conversations avec les différents auteurs qui se déroulent en général au « Forum littéraire » avant l’entrée du chapiteau, je suis arrivé 1/2h avant l’entretien du journaliste que j’étais venu écouter. J’ai eu alors le droit à la ”cerise sous le gâteau” : écouter un personnage qui m’était jusqu’alors inconnu et qui s’avérait d’être une ”star” médiatique : le dénommé François de Closets (FdC) !
Je fus ainsi exposé, pendant une demi-heure, à des joyaux verbaux en hauts décibels de ce Monsieur.
Mais que disait-il ? Que 1. la France est en déclin, 2. Hollande est incompétent mais il est quand même en train de réduire la dette ! 3. Nous avons besoin d’un gouvernement ”arc en cieeeel ” composé des individus qui veulent faire quelque chose mais évidement pas ”Le Penenchon”. 4. C’est dommage que Berlusconi ait été remplacé par Monti qui ne connaissait rien et les Italiens s’en foutent après tout, que Berlusconi soit corrompu ! 5. Les retraités en France sont trop privilégiés (est-il au courant de l’existence des millions de retraités dans ce pays dont la pension ne s’élève qu’à quelques centaines d’euros ?), 6. La France est en déclin, 7. La France est en déclin… !

On voit bien que notre ”intellectuel anti-establishment ” ne se préoccupe que de la façade : pas un mot sur l’ultralibéralisme et l’oligarchie financière, que dis-je ? même pas un mot sur l’Europe et l’UE en général, ni sur l’écrasement de la démocratie en Europe, ni sur la pauvreté et la précarité…
Apparemment pour lui, la seule chose dont le gouvernement ”arc en cieeel” devrait s’occuper est payer la dette, sinon nous nous ferions taper sur les doigts par nos créanciers qui nous diront (et FdC approuve) « Hé, les Français, ça suffit, assez profité !! » Mais FdC sait-il au moins qui sont ces créanciers ? Je suppose qu’il ne se pose même pas la question : cela demande trop d’effort !

Peu après sa brillantissime intervention j’ai retrouvé l’excellent FdC sous le chapiteau en train ”d’autographer” ses bouquins probablement pas moins brillantissime ! Moi qui n’étais toujours pas au courant de l’envergure du personnage, me suis risqué de l’approcher.

- Monsieur, suite à votre intervention de tout à l’heure, j’ai une question.

- Allez-y !

- Vous dites que la France, depuis X années, est en déclin. Or, je vois que ce pays produit, tant bien que mal, toujours autant d’artiste, d’intellectuel, de scientifique, d’ouvrier et detechnicien compétent, etc. Où voyez-vous un déclin ailleurs que dans le système politico-médiatico-financier ? Je n’appelle pas cela le déclin de la France mais la pourriture duditsystème. Bref, ce déclin n’est pas un phénomène social et sociétal mais devrait être attribué aux politicards, médiacrates et prédateurs financiers…

- Par le déclin, je veux dire la disparition d’une certaine façon de vivre. Je vous pose une question : pourquoi des gamins ont-ils été empêchés de manger des bonbons à l’école ?

- ???. Je ne sais pas moi, peut-être à cause de l’obésité …

- Non, parce que les bonbons contiennent de la gélatine et que la gélatine est faite à partir de lagraisse de porc !

Oouaah, quelle illumination ! Voici la racine du déclin de la France selon le grand penseur Monsieur FdC ! Tout est clair maintenant. Je peux aller me coucher ! Mais quand même, il ne fallait pas passer à côté de l’occasion rêvée qui s’était présentée et de profiter de la présence de cette astre de pensée socialo-politique ! Alors, je continue.

- Dites, qu’est ce que vous pensez de la politique de la Banque centrale européenne qui prête de l’argent aux banques privées, à des taux de presque zéro, qui prêtent ensuite aux États à des taux faramineux ?

- C’est scandaleux !

- Bien, alors quel est votre problème avec le Front de gauche qui depuis des années s’est levécontre cette aberration ?

Là, il ne peut pas s’empêcher : il brait maintenant :

- Mélenchon c’est la même chose que le Front national !

Bien sûr, pour cet homme et ses semblables, le Front de Gauche n’est pas d’autre chose que Mélenchon. Voyez-vous, malgré leur prétention ”démocratique ”, ces ”élites” croient consciemment ou inconsciemment, en un culte du chef, une démarche pernicieuse de banalisation du Front national.

- Mais vous dites n’importe quoi, là !

Il ne fait pas attention et continue à beugler de plus belle :

- La seule différence entre les deux c’est la politique de l’immigration ! Marine Le Pen est même plus courageuse car elle dit qu’elle veut sortir de l’Europe ! Mélenchon dit qu’il veut négocier. Mais qu’est-ce que cette misérable France, méprisée de tout le monde, pour pouvoir convaincre les autres (pays) !

(Voila que sa ”France en déclin” resurgit encore !) Ce bruyant et prétentieux médiacrate ne comprend même pas que la question de l’immigration n’est pas une simple politique mais la façon d’aborder l’humanité, de regarder le monde. Nous, Front de gauche, nous prônons la solidarité, la fraternité et le partage. Le Pen et sa clique prêche la haine contre les Arabes, contre les juifs, contre les noirs et contre tout ce qui est différent. Pas de différence pour le FdC évidemment, entre un Front de gauche dont la consigne est ”pas de consigne” et un F-haine enraciné, comme toutes les organisations fascistes, dans l’autoritarisme et le culte du chef.

Quand je vois la vacuité des personnages comme FdC, qui se présentent comme penseurs dans notre société, je me dis que peut-être la France est après tout, vraiment en déclin ! [....] 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 12:50

 

 

 

 

  "La France se créolise.Elle possède plusieurs langues, littératures et musiques sur son sol qui prennent racine, s'influencent et s'interpénètrent."

 

                                     Kamel Dafri,

              Directeur de villes des musiques du monde,

                                   cité par l'Huma

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