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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 08:37

 

       Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

Après les larmes du président allemand à Oradour, adoubé par François Hollande IL EST TEMPS DE RAPPELER LES COMPLICITES DE L'ALLEMAGNE FEDERALE AVEC LES CRIMINELS HITLERIENS

 

 14 Septembre, 2013

Au moment de son procès par contumace en France, le général SS Lammerding coulait des jours heureux dans son Allemagne, celle de l'ouest, alors dirigée par le chancellier Adenauer. Le numéro 2 de son cabinet s'appelait Hans Globke. Qui était cette éminence grise, toute puissante ?

Consultons Wikipédia :
"Activités de Globke à l'époque du nazisme
Après que les nationaux-socialistes eurent pris le pouvoir au début de 1933, Hans Globke participa à l'élaboration d'une série de lois qui visaient à uniformiser le système judiciaire de la Prusse avec celui du Reich. En décembre 1933 eut lieu sa nomination comme Oberregierungsrat, nomination qui (c'est au moins ce que Globke a assuré plus tard) avait d'abord été différée temporairement parce qu'on savait au ministère qu'il avait eu des doutes sur la légalité du Preussenschlag de 1932.
À la suite de la fusion du ministère de l'intérieur prussien avec celui du Reich, Globke entra le 1er novembre 1934 comme conseiller au nouveau ministère de l'intérieur du Reich et de la Prusse dirigé par le ministre Wilhelm Frick ; il y travailla jusqu'en 1945. 1938 vit la dernière promotion de Globke à l'époque du nazisme comme haut fonctionnaire.

À partir de 1934 Globke consacra surtout son activité aux changements de nom et aux questions relatives à l'état des personnes ; à partir de 1937 il s'y joignit le domaine des « questions internationales concernant la nationalité et les contrats d'option ». Comme coréférent il s'occupait aussi des questions générales sur la race, de l'émigration et de l'immigration, ainsi que de ce qui se rapportait à la loi antisémite sur la « protection du sang ». L'activité de Globke comprenait aussi la présentation et les projets pour les lois et règlements.
C'est dans ce contexte qu'il participa à la préparation des premiers décrets d'exécution des lois de Nuremberg (15 septembre 1935), de la loi sur la protection de la santé du peuple allemand du 18 octobre 1935 et de la loi sur l'état des personnes (3 novembre 1937). La loi sur la modification des noms de famille et des prénoms (5 janvier 1938) et les décrets d'exécution, qui constituent les fondements du droit actuel sur les changements de nom dans l'Allemagne fédérale d'aujourd'hui, est l'œuvre de Globke.
Il y était stipulé que les Juifs qui ne portaient aucun des prénoms mentionnés sur une liste en annexe devaient ajouter le prénom de « Sara » (pour les femmes) ou d'« Israël » (pour les hommes).
La « liste » pour les hommes commençait avec Abel, Abieser, Abimelech, Abner, Absalom, Ahab, Ahasja et ainsi de suite...

Autrement dit Hans Globke, le n°2 du gouvernement fédéral, avait participé à la rédaction des lois antijuives de Nuremberg.
Un exemple de ces hauts fonctionnaires de "l'autre Allemagne"...Mais celle-ci ne comptait pas, parmi ses dirigeants, ce seul ancien nazi...
Reinhard Gehlen chef des services secrets de l'Allemagne de l'Ouest.
Lisons à nouvea Wikipédia.

De 1933 à 1935, il s'occupe de la formation du personnel. Il est promu au poste de capitaine, puis, en1939, au rang de commandant. En mai 1940, il devient officier de liaison du commandant en chef Feld-maréchal Walther von Brauchitsch et du groupe de chars d'assaut du général Guderian. En juin 1940, il est aide-de-camp du général Franz Halder et fait partie en octobre de l'opération du front Est sous les ordres du général Heusinger. En juillet 1941, il est promu au grade de lieutenant-colonel.
Gehlen est nommé chef du service de renseignement sur les armées étrangères de l'Est (Abteilung Fremde Heere Ost ou FHO), le 1er avril 1942,
En 1943, Gehlen est promu colonel, puis en décembre de la même année, nommé général de brigade.
En mars 1945, Gehlen et ses agents photocopient et microfilment tous leurs documents secrets sur l'Union soviétique et les cachent dans des coffres en acier en Bavière. Fin mars ou début avril, Gehlen, Wessel (successeur de Gehlen aux services secrets) et Baun se retrouvent dans la petite ville de Saxe de Bad Elster et concluent un pacte pour proposer leur service aux Américains, ayant analysé que tôt ou tard les Occidentaux se confronteraient à l'Union soviétique.
Emprisonné à la villaPagenstecher à Wiesbaden avec Halder et Dönitz, il est mis sous la protection du Général Edwin Sibert, lorsque celui-ci apprit son identité et traité par le capitaine John Bocker qui met lui-même en lieu sûr la documentation du FHO.

En août 1945, Gehlen remet un compte-rendu à l'OSS, dissoute par Truman, fin 1945. Gehlen est ensuite transféré avec six autres collègues à Fort Hunt aux États-Unis pour interrogatoires et pour rédiger un manuel de tactique militaire soviétique, destiné aux Américains. Il y reste un an. Les Américains décident de mettre à profit ses connaissances et son réseau.
En juillet 1946, Gehlen est libéré en tant que prisonnier de guerre et rentre en avion-cargo dans ce qui deviendra l'Allemagne de l'Ouest. À l'instigation clandestine de l'ancienne OSS, il va créer l'Organisation Gehlen et retrouve le capitaine américain d'origine autrichienne Erich Waldmann qui l'avait interrogé en Amérique et qui l'avait précédé, ainsi que le général Sibert, encore chef des services secrets militaires américains, qui venait de remettre sur pied l'ancien réseau avec le capitaine Wessel et Baun.

L' Organisation Gehlen devient les yeux et les oreilles de l'ancienne OSS en Europe de l'Est et en URSS[. Le réseau n'est pas une émanation des services américains mais un organisme allemand3. Il installe son QG, à Munich, sous le couvert d'une entreprise : South German Industrial Development Organization. Ses agents aideront les services américains à démasquer les fonctionnaires communistes et les organismes sympathisants dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest.

En octobre 1956, l'organisation Gehlen est transférée au gouvernement ouest-allemand. Elle sera intégrée au Bundesnachrichtendienst naissant (abrégé par BND et que l'on peut traduire par « Service fédéral de renseignement »). Gehlen est promu lieutenant-général dans la Bundeswehr et devient directeur du BND. Il atteint le grade de général principal.

Ainsi, au sommet de l'Etat allemand, sur le plan politique comme sur le plan policier, les anciens nazis sont récupérés, compte-tenu de leurs "spécialités" pour lutter contre le communisme...Et ne parlons pas du grand patronat qui hissa Hitler au pouvoir en 1933, et qui jusqu'à nos jours, dans "l'autre Allemagne", dominent l'économie allemande : les Krupp, les Thyssen ...
Pas étonnant que le général SS Lammerding n'ait été jamais inquiété durant des décennies dans cette "autre Allemagne"...
N'est-ce pas, président Joachim Glauck,, malgré toutes vos larmes versées à Oradour
Et c'est l'Allemagne, qui de nos jours, est présentée comme un modèle, et de plus nous fait la leçon.

 

Jean Levy

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:37

 

                                      LES CAHIERS DU LEM

 

 

            COMBATTRE LE FRONT NATIONAL

   consulter.....

 

http://www.pcf.fr/sites/default/files/lem_broch2_fn_rvb_web.pdf

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:24

 

 

                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

La Cour Suprême israélienne : “le peuple israélien n’existe pas”
jeudi 3 octobre 2013
  •    

Oui, vous avez bien lu ci-dessus le titre de cet article. Il rend compte du nouvel échec subi par un homme âgé aujourd’hui de 90 ans, qui refuse d’être recensé comme « Juif », et veut être reconnu par l’Etat d’Israël pour ce qu’il est, c’est-à-dire un Israélien.

Le demandeur s’appelle Uzzi Ornan, professeur de linguistique retraité, militant –et même milicien- sioniste de la première heure, même si ses opinions politiques ont évolué –dans le bon sens, heureusement- au fil des décennies.

Né à Jérusalem en 1923, le jeune Ornan avait en effet adhéré à la milice de l’extrême-droite sioniste Irgoun au début des années 1940, avant d’être expulsé en 1944 vers l’Erythrée (Afrique orientale) par la Grande-Bretagne, puissance mandataire de la Palestine.

 

Uzzi Ornan exhibant sa carté d’identité le définissant comme « Juif »

En 1948, à la création de l’Etat d’Israël, Ornan revient dans son pays. Lors du premier recensement de la population, son refus d’être enregistré comme « Juif », étant donné qu’il n’a pas de religion, est accepté par les autorités. Il se déclare « Hébreu » de nationalité, ce qui est accepté, et laisse en blanc la rubrique « religion » du formulaire.

Mais quelques années plus tard, le gouvernement israélien durcit sa nomenclature raciste, et décide qu’un habitant, dès lors qu’il est d’origine juive (né « de mère juive ») et qu’il ne s’est pas converti à une autre confession, sera invariablement considéré par l’Etat comme étant tout à la fois « Juif » de nationalité, et « Juif » de religion !

Parallèlement, les citoyens Palestiniens Israéliens sont invariablement estampillés « Arabes » de nationalité et « Chrétien » ou « Musulman » de religion, même quand ils sont athées.

Une poignée d’Israéliens, dont Ornan, se battent depuis des années pour être reconnus pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des « Israéliens » point barre. Cette évidence est confortée par le droit, ajoutent-ils, citant la charte fondatrice d’Israël (la « Déclaration d’Indépendance » du 14 mai 1948) qui promettait que le nouvel Etat « serait celui de tous ses citoyens, sans distinction de race, d’ethnie ou de religion ».

Promesse foulée au pied dès le premier jour, comme on le sait, puisqu’au moment même où Ben Gourion lisait sa « Déclaration d’Indépendance », son armée expulsait, dans le sang, des centaines de milliers de citoyens palestiniens de leur terre natale.

Ornan et ses co-pétitionnaires avaient déjà subi un revers en 2012, devant un tribunal de Haifa.

Dans son arrêt, la Cour de Haifa avait affirmé son racisme à connotation religieuse, stipulant que Ornan étant né « de mère incontestablement juive », il ne pouvait être que « Juif » en termes de nationalité (en hébreu, « le’om ») et de religion.

Hier mercredi, rapporte le Haaretz, la Cour Suprême a confirmé le jugement de Haifa. Elle est même allée plus loin encore dans l’absurdité. « On nous demande de reconnaître que dans l’Etat d’Israël, une nouvelle appartenance nationale, commune à tous ses résidents, des ‘Israéliens’, a vu le jour. Rien ne le prouve », osent ainsi écrire les magistrats.

Pas vraiment surpris par l’arrêt de la Cour Suprême, Ornan a commenté, quelque peu désabusé : « Cette décision confirme que la majorité juive entend bien conserver le contrôle absolu du pays, qu’elle gère non pas pour le bien de l’ensemble des citoyens israéliens, mais pour son propre bénéfice ».

Source : article de Haaretz du 3 octobre 2013 http://www.haaretz.com/news/national/.premium-1.550241

CAPJPO-EuroPalestine


 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:59

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

 source: " l'Orient-Le Jour"(Extraits)

Ultimatum des rebelles syriens aux jihadistes d’el-Qaëda


« Tout ce qu’on fait, c’est tirer à travers les trous des murs », affirme un rebelle d’Alep où la guerre n’est gagnée par personne.  Karam el-Masri/AFP
« Tout ce qu’on fait, c’est tirer à travers les trous des murs », affirme un rebelle d’Alep où la guerre n’est gagnée par personne.  Karam el-Masri/AFP

 

Les experts « chimistes » de l’OIAC et de l’ONU commenceront bientôt à démanteler les stocks. .[.........]

Les affrontements entre rebelles syriens et jihadistes étrangers s’intensifient, en particulier dans le Nord, qui échappe en majorité au régime. Six puissantes brigades rebelles ont ainsi appelé les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe affilié à el-Qaëda, à quitter « immédiatement » Aazaz, localité frontalière de la Turquie, après des combats près de la ville.
[....] 

Des jihadistes de l’EIIL ont en outre détruit une statue du calife abbasside Haroun al-Rachid, connu comme celui des Mille et Une Nuits, estimant qu’il s’agissait d’une « idole », dans la ville de Raqa dans le Nord, a rapporté hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:47

  lvres en ligne 1027

 

 

 

                                   " Un été avec Montaigne "

« Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul ! » Montaigne

La vie est un miracle. On passe parfois d’une langue à l’autre, tout en demeurant nécessairement étranger dans sa propre langue. La vie est un vrai miracle peuplé de lectures savantes et généreuses, de lectures vibrantes et intelligentes. Ces derniers jours, j’ai cédé à la tentation et j’ai lu un magnifique petit ouvrage signé Antoine Compagnon, écrivain et professeur au Collège de France. Il s’agit du désormais célèbre Un été avec Montaigne. Un ouvrage qui, à mes yeux, fête l’humain vivant à travers la personne et l’œuvre de Michel de Montaigne, moraliste de la Renaissance et philosophe indépendant. Ce livre donne à penser, certes, mais sans trop de difficultés. Il se savoure tout au long de ses quarante courts chapitres, et nous permet de découvrir un auteur authentique et tellement « tonique ». L’engagement, l’éducation, l’amitié, le temps perdu, et tant d’autres petites ou grandes choses encore… Tout y est ! Ce qui m’a le plus intéressé, presque, pendant ma rapide lecture, c’est ce mélange des langues naturel et répété. En effet, la langue actuelle, vive et radiophonique de Compagnon côtoie sans cesse celle délicate et précise, par moments même légère, de Montaigne. Mais les deux hommes, pour finir, se retrouvent, par-delà les siècles et leurs différences. Deux esprits libres, prometteurs, sur le fil de la langue. Si vous ne connaissez pas encore Montaigne, si vous n’avez jamais lu Les Essais, alors sans plus tarder lisez ces pages alertes, ces morceaux choisis. Pour les autres, pas d’affolement, l’aventure reste possible.

Un été avec Montaigned’Antoine Compagnon. Éditions des Équateurs / France Inter, avril 2013, 170 pages, 12 €

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:20

                                    rire_-copie-1.gif   

Une statue à la gloire de Fabius?

 

 

 

On ne va pas faire la fine bouche. Après la menace de voir les navires US cracher leurs missiles tomahawk sur la Syrie, les avions français Rafale et Mystère en supplétifs se préparant à terminer le travail, un premier pas vers la redynamisation de la diplomatie a été franchi la semaine dernière au siège de l’ONU. L’adoption de la résolution du Conseil de sécurité pour la destruction de l’armement chimique syrien sous contrôle international mérite d’être saluée avec un énorme soupir de soulagement. De la même manière, l’annonce de la rencontre entre Hollande et le président iranien Rohani ainsi que le coup de fil passé par ce dernier à Barack Obama constituent des avancées incontestables. Quand le dialogue prend le pas sur les déclarations guerrières, il ne faut pas jouer les hésitants. Quant à Laurent Fabius qui a beau jouer les fiers à bras, il sort de cette affaire marginalisé, ridiculisé, humilié. Il a pourtant la possibilité de se racheter et nous acceptons exceptionnellement et bénévolement de lui filer un coup de main. Voilà, Monsieur le Ministre. Nous vous proposons de faire adopter par le Conseil de sécurité de l’ONU deux résolutions : la première sur l’armement chimique au plan mondial, la seconde sur l’arme nucléaire au Proche Orient. La première interdirait toute production de composants d’armes chimiques, les Etats-Unis, la Russie, la France et la Grande Bretagne mettant fin à leur production en ce domaine. La seconde viserait à abolir l’arme nucléaire touchant ceux qui veulent s’en doter et ceux qui comme Israël la possède déjà et depuis longtemps. En agissant ainsi, Monsieur le Ministre, vous prendriez la tête d’une action courageuse, déterminée, en faveur de la détente et de la paix. Emporté par mon enthousiasme, je souhaite proposer en cas de succès, l’érection d’une statue de votre Auguste personne au centre de votre ville d’adoption électorale, le Grand-Quevilly.

 

José Fort

 

L'Humanité cactus, 3 octobre

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 12:59

 

 

 

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 12:16

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

cdu_autarquicas13.jpg Élections locales au Portugal : succès historique pour le Parti communiste (11-12%) et effondrement du Bloc de gauche (2-3%)

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Les élections locales (autarquicas) de ce 29 septembre ont vu une défaite historique de la droite, maître d'œuvre de l'austérité. Si le PS a profité de la situation pour gagner quelques mairies, il recule en voix. Les communistes de la CDU sortent grands gagnants du scrutin.


La droite représentée avant tout par le PSD (Parti social-démocrate) mais aussi le CDS-PP (Parti populaire) avaient exhorté les Portugais à ne pas «  nationaliser  » le scrutin. Peine perdue. Après les deux années de plans d’austérité, le gouvernement sort dramatiquement affaibli.

 

La droite subit sa pire défaite depuis 20 ans : 16,5% pour le PSD, 3,5% pour le CDS-PP – plus une dizaine de % pour les listes de divers droite (avec 7,5% pour les listes PSD-CDS). Soit un recul de plus de 10 points par rapport à 2009 et la perte de23mairies.



Les partis de droite ainsi que le PS (la « troika ») perdent sur ce scrutin près de 750 000 voix.

 

Les grosses ficelles des partis du consensus dominant PS-PSD pour garder la main : « indépendants », clientélisme, alliances tacites

 

Dans des bastions historiques de la droite, le PSD connaît des défaites historiques. Au nord, le PSD perd la deuxième ville du pays, Porto et Vila nova de Gaia. Dans le fief de Madère, et de son président corrompu Alberto Jardim, il perd 7 des 11 mairies.

 

Prévoyant sa débâcle, la droite a mobilisé toutes ses ressources : la carte du localisme, l'activation de ses réseaux clientélistes, mais aussi la dissimulation de ces candidats derrière les étiquettes d' «  indépendants  » : comme Marco Almeida battu de peu à Sintra, Rui Moreira vainqueur à Porto.

 

Rui Moreira, présenté comme le candidat « anti-parti » (son slogan, le populiste quasi footballistique : « Notre parti, c’est Porto »), des citoyens à Porto a pourtant été soutenu par le CDS-PP et épaulé par une série d’anciens responsables locaux du PSD.

 

Lui-même grand industriel du secteur immobilier, président de la Chambre de commerce de Porto,il est impliqué dans les opérations de réhabilitation, de fait d’expulsions des populations pauvres, du centre-ville de Porto. Moreira a représenté une alternative populiste de droite au candidat du PSD, Luis Filipe Menenzens, plongé dans une série de scandales.

 

Le vainqueur attendu est le Parti socialiste. Il remporte 150mairies et renforce son hégémonie dans des régions-clés, comme à Lisbonne, et récupère des villes majeures comme Coimbra. Le secrétaire-général du PS n’a pas hésité à parler de la plus grande victoire de l’histoire du scrutin.

 

Sur une corde raide, le PS a capitalisé sur le rejet global du gouvernement de droite, feignant l’indignation tardive quant au budget 2014 tout en se revendiquant après le scrutin d’une « opposition constructive » au gouvernement.

 

Il a également utilisé à plein ses réseaux clientélistes locaux, tout en profitant des reports de voix habituels des électeurs conservateurs dans les duels attendus au sud avec les candidats communistes.

 

Le Parti communiste : troisième force politique du pays, en progression nationale et locale

 

En dépit de ces manœuvres, le seul parti à réellement progresser, tant en voix qu'en nombre de majorités conquises, c'est le Parti Communiste, rassemblé dans la Coalition CDU (Convergence Démocratique Unitaire).

 

Le PCP-CDU obtient 11,1% pour les Chambres municipales (exécutif) et 12% aux Assemblées municipales (législatif), une progression de 1,3 points par rapport à 2009 : des résultats inédits aux élections locales sur ces vingt dernières années.

 

Si le PCP s'installe plus que jamais comme la troisième force politique du pays et surtout la seule alternative au consensus dominant PS-droite, les résultats au niveau local sont encore plus impressionnants.

 

On note d'une part une progression encourageante dans les régions qui ne sont pourtant pas ses bastions, ce dans tout le pays : 7% dans la région de Porto au nord (4% en 2009), 7,5% à Coimbra au centre (5,5% en 2009) ou encore 11,7% à Faro, à l’extrême-sud (6% en 2009).

 

Dans les régions « rouges » du Sud, les communistes font le plein : 14,1% à Santarem, 15,8% dans la région métropolitaine de Lisbonne, 17,2 % à Portalegre, 38,6% à Beja, 38,5% à Évora (première place devant le PS) et 42% dans la région de Setúbal – la 3 ème du pays – avec majorité absolue à l'Exécutif régional.

 

A l'échelle des communes, le PCP récupère 10 mairies dont les deux capitales de district Beja et Evora, tout en récupérant la majorité absolue dans les deux plus importantes mairies communistes, Setubal et Almada, la 10ème ville du pays dans la banlieue de Setúbal.

 

Huit autres communes ont été conquises, parmi lesquelles Loures, 6 ème ville du pays située dans la banlieue de Lisbonne ou encore la mythique Grândola, la ville d’Alentejo dont fut tirée la chanson de Zeca Afonso « Grândola, vila morena », hymne de la Révolution d’avril.

 

En termes d’élus locaux, le PCP passe de 174 à 213 élus dans les exécutifs municipaux, et de 655 à 746 dans les Conseils municipaux. Les communistes dirigeront 34 mairies sur les 308 que compte le pays, soit une mairie portugaise sur neuf.

 

Après l’annonce des résultats, le secrétaire-général du PCP, Jerónimo de Sousa a annoncé les priorités futures du Parti, la lutte contre les politiques du capital, d'où qu'elles viennent :

 

« Les voix obtenues par la CDU sont un facteur de confiance et d’espoir, sur le fait qu’il est possible de tracer un autre chemin, un autre cap. Une impulsion à la lutte, à ce qu’elle peut ouvrir de perspectives et réalisation d’une politique alternative, une preuve qu’il revient aux travailleurs et au peuple dans leur action, leurs choix et leur vote de battre les partis des politiques de droite [NdT : le PCP intègre les PS dans les partis responsables des « politiques de droite »], de donner plus de force à la CDU pour réaliser une politique patriotique et de gauche.

 

Cet engagement local trouvera une continuité dès demain dans la lutte quotidienne – avec la grande action de lutte nationale « Marche pour Avril : contre l’exploitation et la paupérisation » déjà convoquée par la CGTP pour le 19 octobre ».

 

Le « Bloc de gauche » en voie de disparition

 

Au-delà de l’affaissement des partis du consensus dominant PS-PSD, de la progression des communistes, le dernier enseignement du scrutin, c’est la quasi-disparition électorale du « Bloc de gauche ».

 

La formation dite de « gauche radicale » (issue de courants maoistes, trotskistes, ex-socialdémocrates, refondateurs …), soutenue par le PGE contre le Parti communiste passe de 3 à 2,4% aux exécutifs municipaux, de 4 à 3% aux Conseils municipaux.

 

Elle ne garde plus que 8 élus aux exécutifs et 100 dans les Assemblées, des chiffres qui supportent mal la comparaison avec ceux obtenus par les communistes, respectivement 213 et 747

 

Le Bloc de gauche subit électoralement la conséquence de l’incohérence de son discours pendant la campagne, reflet de son alignement fondamental sur le consensus dominant.

 

Ainsi, pendant la campagne, le Bloc a alterné entre des mains tendues au PS pour des alliances électorales locales et nationales, avant de dénoncer … l’intransigeance du PS (et non la politique d’austérité dont il est complice !).

 

Ironie de l’histoire, c’est le PS qui a enlevé au Bloc sa seule mairie, Salvaterra do Magos, dans le Ribatejo. Autre symbole frappant, l’absence du moindre élu du Bloc de gauche à l’exécutif dans un de ses fiefs, la région de Lisbonne où se présentait son secrétaire-général João Semedo … le dernier élu récupéré par le PCP.

 

Sur un autre point majeur, le « Bloc de gauche » s’est encore gardé de tout positionnement de rupture, tant avec l’Euro qu’avec l’Union européenne, là où le PCP maintient son discours de rupture avec l’intégration européenne, ouvrant même la question de la sortie de la monnaie unique.

 

Un gouvernement de droite plus affaibli que jamais et un Parti Socialiste empêtré dans les contradictions de son double discours, déterminés à appliquer par alternance les diktats de la « Troika », désirée par le patronat portugais comme européen :

 

Plus que jamais la seule alternative est le Parti Communiste, plus fort sur les territoires locaux, plus fort dans les luttes pour faire triompher une alternative au consensus dominant, capitaliste et européiste.

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:49
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:32

 

 

source: J.Marchioni

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