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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 15:21

                                                                     cerveau animé

 

 

 

Cuba socialiste: venceremos !

publié le : 2 Janvier, 2015

L'an 2014 s'est terminé en apportant ce que nous espérions depuis 60 ans: les États-Unis, première puissance mondiale, ont enfin cessé de nier l'existence de la petite nation cubaine rebelle, supposée les menacer en s'obstinant à rejeter le capitalisme à leurs portes. Cette reconnaissance diplomatique négociée devrait permettre en seconde étape la fin du blocus imposé par Washington à Cuba depuis un demi-siècle, au mépris de toute équité internationale.

Déjà, les " Cinq " Cubains, prisonniers politiques aux USA pour avoir défendu leur pays, ont pu fêter leur liberté à La Havane. Le peuple cubain est en droit d'espérer la fin de cette interminable " Guerre Froide ", qui a vu les Présidents états-uniens successifs, de Kennedy à Obama, expédier vers l'île des commandos de tueurs, des envahisseurs armés, et asphyxier son économie déjà mise à mal par le forfait de la défunte URSS.

Depuis 1990, Cuba a réussi le tour de force de maintenir pour l'essentiel ce qu'il avait acquis par le socialisme, grâce à l'intelligence et la probité de ses dirigeants, et au courage patriotique de son peuple, alors que le " Camp Socialiste " s'effondrait comme un château de cartes ailleurs.

C'est pourquoi le Peuple Cubain a bien mérité sa victoire: Nous l'avons souhaitée avec lui, nous nous en félicitons.
Mais nous n'ignorons pas que l'impérialisme états-unien est toujours la,d'autant plus virulent et néfaste qu'il a dû reculer devant de nouveaux concurrents comme la Chine, et qu'il a vu s'effriter sa domination en Amérique Latine. C'est même pour cela, parce qu'il est désavoué par la majorité actuelle des états d'Amérique, qu'Obama s'est enfin résolu à " reconnaître " l'existence de Cuba. Il l'a fait avec les mêmes objectifs impérialistes qu'autrefois, mais avec une nouvelle tactique: elle compte essentiellement sur le poids des contraintes économiques et monétaires exercées par le "Marché" capitaliste mondial, dominé par les USA.

Les États Unis et leurs compères du Moyen-Orient, Arabie Saoudite et autres émirs, ont, en quelques mois, organisé la chute de 50 pour cent du prix du pétrole brut, dans un but essentiellement géopolitique. Cela leur permet de tenter de détruire l'économie de leurs ennemis essentiels, l'Iran au Moyen-Orient, la Russie a l'est de l'Europe, que l'OTAN essaie par ailleurs d'étouffer par un blocus. Mais cette dégringolade largement artificielle du " Brut " est plus encore destinée à déstabiliser un autre producteur, le Venezuela progressiste, qui fait profiter ses citoyens les plus pauvres du pactole pétrolier, et alimente en énergie son allié cubain. Grâce a cette asphyxie du budget national vénézuélien, et avec l'aide des partis de Droite à Caracas, Washington espère y   provoquer   le mécontentement  populaire, et  parvenir  au renversement du régime " Bolivarien ", comme il le fit au Chili en 1973.

Dans ce scénario-catastrophe made in USA, le pion Cubain, réduit aux seules rentrées financières du tourisme, souffrirait lui aussi de pénuries. Les stratèges de Washington comptent alors beaucoup sur la corruption monnayée que pourrait entraîner à Cuba l'afflux de capitaux et de biens de consommation venus du " Grand Frère " du Nord.

On ne peut sous-estimer ce projet mortifère: déjà, le développement nécessaire du tourisme massif à Cuba a fait naître des inégalités redoutables : depuis des années, une fille facile a La Havane peut gagner en quelques heures plus en dollars qu'un ouvrier en un mois de salaire. Certains a Washington espèrent que la prostitution consumériste va contaminer tout le peuple Cubain au cours des prochaines années, et tuer ainsi les idéaux égalitaires et patriotiques du socialisme.

Cela pourrait être le cas si les dirigeants cubains étaient naïfs ou corrompus, comme d'autres l'étaient il y a 25 ans en URSS. Mais Raul Castro et ses camarades ne sont pas Gorbatchev ou Eltsine, et le peuple Cubain n'est pas à vendre pou quelques lentilles venues de Miami.

Il aura encore besoin de notre solidarité contre l'impérialisme.

Francis Arzalier

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 15:11

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Coup de tonnerre politique en Israël :

Avraham Burg, ancien président de la Knesset et ancien président de l'Agence juive mondiale (1995), soutient le parti Hadash - sorte de Front de gauche qui rassemble Arabes et Juifs - pour les élections législatives israéliennes. Vrai coup de tonnerre...

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 14:30

                               CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE

 

 

source:histoire et société

Qui est Stepan Bandera ?

02 jan

Qui fut Stepan Bandera


Article original de Norman J.W. Goda is Braman publié dans History News Network

Le 22 janvier  2010, le président Viktor Yushchenko a honoré Stepan Bandera et l’a nommé à titre posthume, “Héros de l’Ukraine”. Le KGB soviétique a assassiné  Bandera, un nationaliste ukrainien en exil à Munich en 1959. Beaucoup d’Ukrainiens, y compris parmi eux certains groupes d’émigrants ukrainiens au Canada, avaient fait pression sur  Yushchenko pour qu’il octroie ledit honneur à Bandera, puisque ce geste « restaurerait la justice et la vérité sur le Bandera et la lutte de libération qu’il avait dirigée ». Aujourd’hui, de nombreux ukrainiens voient en Bandera un martyr ayant combattu pour la liberté.

Comme leader intransigeant de l’aile terroriste et militante de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN), Bandera s’est converti en collaborateur des Nazis qui a vécu avec ses adjoints sous la protection de l’Allemagne quand a commencé la Deuxième Guerre mondiale. Pour préparer leur attaque en Union soviétique, les Nazis ont recruté les adeptes de Bandera pour agir comme policiers exigeant que l’on parle ukrainien et pour servir dans deux bataillons des volontaires ukrainiens. Bandera espérait une Ukraine libérée du gouvernement soviétique et s’il travaillait avec les Nazis et il établirait son propre gouvernement. Une Ukraine indépendante lui avait été promise s’il recherchait l’amitié de l’Allemagne.

Parmi beaucoup d’autres, l’historien Karel Berkhoff a montré comment Bandera et ses acolytes partageaient avec les nazis une obsession : l’idée que les juifs d’Ukraine étaient derrière le communisme et l’impérialisme stalinien et devaient être détruits. “Les juifs de l’Union Soviétique sont les plus mortels défenseurs du régime bolchevique et forment l’avant-garde de l’impérialisme moscovite en Ukraine »,  déclare un pamphlet bandériste de l’époque.

Quand l’Allemagne a envahi l’Union soviétique en juin 1941 et a pris la capitale de la Galice de l’Est, Lvov, les lieutenants de Bandera  ont publié une déclaration d’indépendance en son nom. Ils ont promis de travailler aux côtés d’Hitler, ce qu’ils ont accompli en initiant un pogrome qui a coûté la vie à 4.000 Juifs de Lvov en seulement quelques jours, pour lesquels ils ont utilisé les armes qui allaient des pistolets aux barres de fer. « Vos têtes seront jetées aux pieds d’Hitler »,  disait un pamphlet banderiste sur les Juifs ukrainiens.

Mais l’Allemagne voulait garder l’Ukraine pour elle-même. Ils ont arrêté Bandera à cause de son intransigeance au sujet de   l’indépendance, bien que l’ayant libéré en 1944, en espérant que sa popularité auprès des ukrainiens serait une aide pour freiner la progression soviétique. Et quelle que fut leur déception avec les Allemands sur le sujet de l’indépendance, les partisans de Bandera n’ont jamais été en désaccord avec la politique allemande envers les Juifs ce qui s’est traduit par la mise à mort d’un million et demi de Juifs ukrainiens.

C’est là une vérité que certains, principalement dans la partie occidentale de l’Ukraine, nient. Dans son oeuvre Erased (2007), Omer Bartov parle du buste de bronze de Bandera dans un parc de la ville de Drohobych, où sont morts la plupart des 15.000 Juifs de la ville. Le parc occupe l’espace de l’ancien ghetto juif, mais il n’y a pas même de plaque à la mémoire des Juifs massacrés. Ceci comme bien  d’autres exemples, dit à quel point il est  nécessaire de condamner les actes de Yushchenko.

Mais le reste de l’histoire, selon les documents déclassés par la CIA dans 2007, témoigne de l’ironie de la reconnaissance de Yushchenko. Après la guerre, Bandera a vécu à Munich. L’intelligence britannique l’a utilisé pour infiltrer des agents en Ukraine et construire un service de renseignement qui travaillerait dans la clandestinité ukrainienne contre les Soviets. La CIA a utilisé certains des collaborateurs anciens de Bandera pour le même travail, mais jamais Bandera, vu l’image qu’ils avaient de lui. « Bandera est, par nature, un homme politique intransigeant avec une grande ambition personnelle. Il s’est opposé à toutes les organisations d’émigrés qui favorisaient la formation d’un gouvernement représentatif de l’Ukraine au lieu d’un gouvernement de parti unique, un régime OUN/Bandera

Des sources ukrainiennes confirmaient que « les militants qui luttaient dans leur patrie n’étaient pas disposés à accepter Bandera comme dictateur » et que le programme de Bandera était « inacceptable pour la résistance ». En 1952, Bandera a temporairement démissionné de son poste comme leader d’OUN en arguant de « l’augmentation de l’opposition à son leadership entre les leaders nationalistes, qui s’opposaient à ses tactiques totalitaires ».

L’arrogance de Bandera et son insistance à diriger tous les aspects de la lutte clandestine ukrainienne tant en Ukraine qu’à l’étranger a fait que les britanniques l’ont abandonné en 1953. Dépourvu de contacts de haut niveau Bandera est resté isolé. Avec son autopromotion dans la presse écrite et radiophonique allemande Bandera a continué d’être populaire parmi les milliers d’exilés ukrainiens en Allemagne.

Son apparente popularité a fait que l’intelligence de l’Allemagne Fédérale, le BND, a établi un contact en 1956, En 1959, le BND aidait Bandera à infiltrer une nouvelle génération d’agents depuis l’Allemagne en Union soviétique. Le général Reinhard Gehlen, directeur du BND, avait dirigé l’intelligence allemande en Union soviétique durant la guerre. Lui comme ses subordonnés étaient familiarisés avec le dossier de guerre de Bandera. Ce qu’ils ignoraient était que les agents soviétiques avaient infiltré les services secrets allemands. Le 14 octobre 1959, Bandera s’était réuni avec un haut gradé pour déjeuner et pour discuter de l’étendue des opérations en Ukraine. Le lendemain, le KGB a assassiné Bandera dans son appartement

L’autopromotion de sa légende et le fait d’avoir été assassiné par l’Union soviétique a fait que beaucoup d’exilés qui ne connaissaient pas l’histoire le considéraient comme un martyre. 1500 personnes étaient présentes à ses obsèques à Munich. Au contraire les renseignements des Etats-unis ont considéré que ses méthodes totalitaires et sa concurrence avec d’autres groupes d’exilés faisaient que beaucoup ne regrettaient pas sa mort.  Sa mort ne gênait en rien les opérations de la  CIA contre l’Ukraine soviétique qui dépendaient de ces mêmes leaders en exil, bien qu’ils aient été des disciples de Bandera durant la guerre, ils avaient abandonné l’ancien chef devenu une caricature de lui-même. Ils ont poursuivi leur action sous la tutelle de la CIA jusqu’à l’effondrement de l’Union Soviétique. Mais ceci est une autre histoire.

 Il est triste pour la mémoire ukrainienne que l’homme déclaré Héros de l’Ukraine ait été à la tête d’un mouvement profondément impliqué dans l’Holocauste. Il est plus gratifiant qu’au moment de la mort de Stepan Bandera, la plupart des leaders ukrainiens avaient déjà repoussé ce charlatan dangereux qui a abîmé sa propre cause. Au moment de sa mort, Bandera s’était trouvé limité à devoir agir avec les services de renseignement les plus compromis de la Guerre froide, là où les Soviétiques pouvaient observer chacun de ses mouvements. Qualifier Bandera, de nos jours, en tant que héros est aussi stupide qu’offensant.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 14:08

                                                                  info

 

 

 

                                                                      Terre Corse

 

Communiqué UD CGT (SNCM)

                                            

La Cgt marin,tous les syndicats Cgt de la filière portuaire  et le sammm organisent une manifestation  à l’école de Marine de Bastia à la citadelle jeudi 8 janvier  à 09:45 .
Seront présents :les 170 élèves, les professeurs, des marin Sncm, de la Meridionale, dockers de Bastia, Ile Rousse, Porto Vecchio, lamanage de Bastia, pilotes de Haute - Corse.


Le message qui sera donné est La Défense de la Sncm et du pavillon français 1er registre pour la sauvegarde des emplois et du savoir faire français et notamment insulaire au travers de l’école de Marine.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 13:53

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Source:Révolution, journal marxiste.

En Grèce, les sondages annoncent la victoire du parti de la « gauche radicale », Syriza, lors des élections législatives de fin janvier. Pour dissuader le peuple grec de s’engager dans cette voie, un chœur de politiciens, de banquiers et de journalistes répète chaque jour qu’elle mène au « chaos ». Et pour joindre l’acte à la parole, les capitaux commencent à quitter le pays, la Bourse d’Athènes s’affole et les taux d’intérêts sur la dette augmentent.

Le « chaos » ? Proférée par les partisans de l’austérité qui saigne le peuple grec depuis 2008, cette menace aura un impact limité sur l’électorat. « Mais c’est déjà le chaos ! », répondent des millions de Grecs brutalisés par la crise et les plans de rigueur. C’est d’ailleurs pour cela que Syriza est aux portes du pouvoir. En l’espace de six ans, le taux de chômage (officiel) a bondi de 8 à 28 %. Il est de 60 % chez les jeunes. Le PIB a chuté de 26 %, les revenus disponibles de 35 %. Le nombre de fonctionnaires est passé de plus de 900 000 à 650 000. Ce que ces chiffres expriment froidement se traduit, dans la chair d’un peuple martyrisé, par une explosion de la mendicité, de l’alcoolisme, de la toxicomanie, de la délinquance et des suicides.

Est-ce qu’au moins les politiques d’austérité ont permis de réduire la dette publique grecque ? Au contraire : elle est passée de 113 % du PIB en 2008 à 177 % en 2014. De ce point de vue, tous les sacrifices ont été imposés en vain. Mais pas à tout le monde. Les vautours de la finance ont continué de se nourrir sur la bête. La Grèce consacre 5 % de son PIB au remboursement des intérêts, contre une moyenne européenne de 2 %. Tel était bien l’objectif réel des « plans de sauvetage » : sauver les profits des banquiers.

Alexis Tsipras, le dirigeant de Syriza, annonce vouloir en finir avec ce scandale. Il promet, entre autres, l’augmentation des salaires et des pensions, l’embauche massive de fonctionnaires et la gratuité de l’électricité pour les foyers les plus pauvres. Au fond, c’est un programme assez modéré, puisqu’il propose essentiellement de revenir sur les contre-réformes et coupes budgétaires des six dernières années. Mais c’est déjà beaucoup trop pour les classes dirigeantes européennes. Avant même d’accéder au pouvoir, les chefs de Syriza subissent d’énormes pressions – sonnantes et trébuchantes – pour que le pillage des masses continue. Au fil des semaines, ces pressions s’intensifieront. Les capitalistes se livreront au chantage suivant : si vous ne renoncez pas à vos réformes, on mettra le pays à genoux par une grève des investissements et une fuite des capitaux. L’UE et le FMI couperont le robinet du crédit. Sur les marchés financiers, les taux d’intérêt des emprunts grecs flamberont.

« Nous voulons négocier un allègement de la charge de la dette avec les autorités européennes afin de la rendre soutenable », explique à Libération George Stathakis, député de Syriza. C’est complètement illusoire. Si les autorités européennes n’ont pas accordé d’« allègement » au gouvernement de droite sortant, elles ne vont certainement pas se montrer plus généreuses avec un gouvernement de gauche qui annonce vouloir en finir avec l’austérité. Le bras de fer qui a commencé ne peut se terminer que de deux manières : soit le gouvernement de Syriza capitule sous la pression, renonce à l’essentiel de ses réformes et sombre dans la « gestion » de la crise ; soit il échappe au chantage en contre-attaquant de la seule façon possible, en nationalisant les banques et les grands groupes du pays, c’est-à-dire en mettant le socialisme à l’ordre du jour en Grèce.

Pour les masses grecques, il n’y a aucune issue à l’enfer actuel sur la base du capitalisme. Les prochains mois en feront la démonstration. Les travailleurs exerceront une énorme pression sur la direction de Syriza dans un sens, les capitalistes dans l’autre sens. La position actuelle de Tsipras – la recherche d’un compromis satisfaisant tout le monde – s’avèrera intenable. Le mouvement ouvrier international devra soutenir de toutes ses forces l’effort des travailleurs grecs pour prendre leur destin en main. Et en France comme ailleurs, la gauche et le mouvement syndical devront aussi tirer pour eux-mêmes les leçons de l’expérience grecque en matière de programme et de stratégie.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 13:23

                                  CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE

 

 

 

_80019050_kievmarchepa.jpgMarche aux flambeaux fasciste à Kiev pour le Nouvel an : 5 000 manifestants celebrent le collaborateur ukrainien Bandera

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

L'Europe nouvelle est en marche à Kiev. Elle défile dans des marches aux flambeaux, célèbre les héros de la collaboration avec le nazisme, exacerbe le nationalisme tout en prêtant allégence à une Europe capitaliste qui détruit le cadre national qui rend possible la résistance à ce nouvel ordre barbare. L'Ukraine constitue une maquette effrayante de l'Europe nouvelle.

 

Selon les organisateurs, ils étaient 5 000. Pour la police, entre 2 et 3 000. Les images de la fête du Nouvel an à Kiev sont loin de la légèreté du reste du monde. Point de confettis, de lunettes, de voeux aussitôt oubliés, mais de bien pesants portraits, drapeaux, torches, slogans.

 

Une insoutenable pesanteur pour fêter le 106 ème anniversaire de Stepan Bandera, dont le portrait est brandi par les manifestants, éclairé par les torches qui donnent à la scène un effrayant parallèle avec d'autres temps et lieux de l'histoire.

 

L'Ukraine aux Ukrainiens, Bandera, reviens ! : l'Europe nouvelle en marche

 

Considéré par les nationalistes comme un héros national, l'anti-communisme de Bandera couplé à sa russophobie et son anti-sémitisme dans son nationalisme intégral l'a conduit à collaborer avec les Nazis en 1941, et à organiser des pogroms de vaste ampleur à la tête de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN).

 

Ce 1er janvier, les drapeaux bleus et jaunes (ceux de l'Ukraine, avant de l'OUN, maintenant arborés par le parti fasciste Svoboda) cotoient les bannières rouge et noir (celle de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne de Bandera après 1941, aujourd'hui de la formation néo-nazie Secteur droit).

 

big.JPGLes slogans ne souffrent guère d'ambiguité sur la teneur de la marche : "l'Ukraine aux Ukrainiens", "Bandera reviens, et remets de l'ordre dans tout cela!", ainsi que le désormais habituel : "Gloire à l'Ukraine, gloire aux héros!".

 

Le slogan, qui avait celui de Bandera et qui a été repris par les indignés à crânes rasés de Maidan.

 

"Nous allons gagner cette juste guerre. Dieu est avec nous" (Porochenko)

 

Le leader de Svoboda, Oleg Tyanhybok ne s'y est pas trompé. Avant le défilé, il confiait à la presse ukrainienne que "le gouvernement actuel est venu au pouvoir avec les slogans de Bandera, il doit maintenant suivre ses idées".

 

Tyanhybok a aussi réclamé que Bandera soit rétabli dans le titre de "héros national ukrainien". Un titre que lui avait octroyé Iouchtchenko en 2010 et qui avait été retiré par Ianoukovitch en 2013, quelques semaines avant qu'íl soit renversé.

 

0--18166900_303-00.jpgLa marche aux flambeaux avait comme un parfum de procession, les slogans reflétaient un esprit de croisade.

 

Ce ne sont pas seulement les "Gloire à la nation, mort à l'ennemi!" entendus dans le cortège, mais aussi les récurrents appels à lutter contre Moscou, souvent rapproché dans la rhétorique de Svoboda au judéo-moscovisme.

 

Même le président-roi du chocolat Porochenko, lors de son message du Nouvel an a lancé un appel mystique : "Nous allons bien gagner cette guerre patriotique car elle est juste, pour nous. La vérité est de nôtre côté. Dieu est avec nous".

 

Gott mit uns. Ce genre de proclamations a de quoi faire frémir ce qui garde une conscience historique. La Russie s'est empressée de dénoncer le défilé, alors qu'un journaliste russe s'est fait agressé par les manifestants à Kiev.

 

"Quelque chose de pourri en Ukraine, en Europe" pour le président tchèque

 

Ainsi, l'envoyé russe pour les droits de l'Homme au Ministère des Affaires étrangères Konstantin Dolgov : "Les marches aux flambeaux en Ukraine démontrent quón continue à avancer sur la voie nazie ! Et c'est au coeur de l'Europe civilisée".

 

Compte tenu de ses intérêts géopolitiques, c'est de bonne guerre. Cela n'empêche pas la Russie de soutenir des forces d'extrême droite dans certains pays d'Europe.

 

Même le président tchèque, Milos Zeman, a exprimé ses doutes sur ce qui se passe en Ukraine, en des termes forts. Pour lui, la marche aux flambeaux de Kiev lui rappelle l'Allemagne d'Hitler. Et pour lui il y a quelque chose de "pourri" dans le fait que ni l'Ukraine ni l'UE ne la condamne.

 

"Il y a quelque de chose de pourri en Ukraine", confiait-il à la radio F1 : "J'ai vu cette vidéo de la manifestation à Kiev, et les manifestants brandissaient des portraits de Stepan Bandera. Cela m'a rappelé Reinhard Heydrich".

 

Heydrich était un des architectes de l'Holocauste et Gouverneur du Reich pour les territoires correspondant à l'actuelle République tchèque.

 

"La parade même était organisée à la manière des marches aux flambeaux nazies, avec les participants qui criaient : 'Morts aux Polonais, aux Juifs et aux communistes sans pitié", a développé Zeman.

 

Le président tchèque concluait en soulignant qu'il y avait quelque chose de pourri dans le fait que l'Union européenne ne condamne pas ces actions : "N'oubliez pas que Bandera est considéré comme un héros national en Ukraine, son image flotte à Maidan, sa statue se trouve à Lvov. En réalité, c'était un assassin de masse".

 

L'anti-communisme, vecteur privilégié pour la réhabilitation des collabos

 

Un même scepticisme se retrouvait dans les mots des responsables du Centre Simon Wiesentahl (CSW). Pour le directeur du Bureau de Jérusalem, Ephraim Zuroff :

 

"Les responsables de l'Holocauste sont les dernières personnes sur terre qui méritent d'être glorifiées, peu importe leurs vertus nationalistes. Ce phénomène, si courant dans l'Europe de l'est post-communiste, en particulier en Ukraine et dans les pays baltes, montre clairement que ces pays ne remplissent pas pleinement les obligations d'une véritable démocratie."

 

Le Centre Simon Wiesentahl développe l'analyse en dénoncant une marche qui est un bon exemple de trois phénomènes séparés :

 

"la dissimulation ou la minimisation du rôle des collaborateurs nazis locaux dans les crimes de l'Holocauste ; la promotion d'une équivalence entre crimes nazis et crimes communistes ; et glorification des combattants de la liberté anti-communistes (les nouveaux héros de ces pays), qui étaient des collaborateurs locaux, participant aux crimes de la Shoah".

 

L'anti-sémitisme viscéral de ces formations d'extrême-droite ne les empêche pas de trouver comme un de leurs principaux soutiens financiers le millardaire israélo-ukrainien Igor Kolomoiksy – qui se revendique comme juif dans l'espace public –, bailleur de Secteur droit comme des formations para-militaires néo-nazies en Ukraine orientale.

 

Tel-Aviv a même mis en place une "ligne ouverte" avec ces formations pour dialoguer avec les forces d'extrême droite et désamorcer leur anti-sémitisme, ou mieux, le distinguer de l'anti-sionisme.

 

Cela a visiblement plutôt marché. Lors de l'offensive israélienne sur Gaza, l'organisation néo-nazie Secteur droit a organisé des rassemblements en solidarité avec ... l'Etat israélien. Anti-sémitisme et pro-sionisme peuvent décidément aller de pair.

 

Il y a quelque chose de pourri en Ukraine. Il y a surtout quelque chose de pourri en Europe. Les mots du président tchèque résonnent comme un avertissement lucide au vu de la dérive droitière, chaque jour plus manifeste en Ukraine.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 02:40

 

                                                                       HUMA.fr

 

René Vautier « Les attardés du colonialisme me poursuivent encore de leur vindicte »
Lundi, 4 Mai, 2009
L'Humanité
Entretien réalisé en 2009 avec René Vautier par Rosa Moussaoui. À quatre-vingt-un ans, le cinéaste René Vautier reste plus que jamais fidèle à ses convictions et à son combat anticolonialiste.

Comment expliquer que des films comme Afrique 50 et Avoir vingt ans dans les Aurès soient encore aujourd'hui la cible de violentes attaques des tenants de l'idéologie colonialiste ?

René Vautier. J'ai fait Afrique 50 à l'âge de vingt et un ans. Mon seul but était de montrer la vérité sur le quotidien des paysans noirs en Afrique occidentale française. J'ai simplement filmé ce que je voyais. On a alors tenté de m'empêcher de filmer. Les choses se sont très mal passées avec les colons. Ce film, auquel la Cinémathèque française a rendu il y a quelques années un élogieux hommage, m'a valu, à l'époque, de sérieux ennuis. Avoir vingt ans dans les Aurès a reçu, en 1972, le prix de la critique internationale au Festival de Cannes. En dépit de cette récompense, le film a dû attendre douze ans avant d'être diffusé sur une chaîne de télévision française. Certains y voyaient une insupportable mise en cause des prétendus bienfaits de la présence française dans les colonies. Ces films continuent d'être diffusés, cités, ce qui nourrit le ressentiment des attardés du colonialisme.

Comment expliquer le regain d'activisme des nostalgiques de la colonisation, du vote d'une loi exaltant « les aspects positifs » de la colonisation à la construction de stèles et de monuments glorifiant les criminels de l'OAS ?

René Vautier. Le député UMP Christian Vanneste (l'un des plus fervents défenseurs de la loi du 23 février 2005 sur la colonisation « positive » - NDLR) a tenté, il y a quelque temps, de faire interdire Avoir vingt ans dans les Aurès dans une salle de la banlieue lilloise. Des jeunes ont protesté. Du coup, il n'y a pas eu une, mais dix projections, qui ont rencontré un franc succès auprès du public. Ces nostalgiques, liés à la droite ou au Front national, me poursuivent encore aujourd'hui de leur vindicte, perturbant les manifestations auxquelles je participe.

Ces gens vous accusent d'être un ennemi de la « blanchitude » et de la « France française ». Comment le résistant juge-t-il de tels propos ?

René Vautier. C'est à 200 mètres du palais de justice de Quimper (où s'est tenu le procès - NDLR) que j'ai été décoré de la Croix de guerre à l'âge de seize ans pour faits de résistance. J'appartenais à un groupe d'Éclaireurs de France qui se sont battus contre les occupants allemands. J'ai continué, après la guerre, à me battre pour les mêmes idées : l'égalité des peuples, la lutte contre le fascisme, quel qu'il soit.

L'idéologie coloniale reste-t-elle, selon vous, enracinée en France ?

René Vautier. Certains milieux refusent catégoriquement tout regard lucide sur le passé colonial. Or les jeunes générations doivent être instruites de ce qui fut fait au nom de la France dans les colonies. J'espère que mes films peuvent continuer à y contribuer.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 02:36

 

 

 

lundi 05 janvier 2015 

Michel Stefani : « La majorité régionale s'es - 27894185.jpg

Michel Stefani est conseiller territorial et secrétaire de la fédération du PC de Haute-Corse. Il annonce que lors des prochaines élections territoriales, les communistes ne seront plus alliés à Paul Giacobbi.Gérard Baldocchi


En ce début 2015, le conseiller territorial communiste ne mâche pas ses mots. Il jette même un pavé dans la mare en affirmant haut et fort « qu'à l'assemblée de Corse, la majorité de gauche à vécu »

Dans l'interview qu'il accorde aujourd'hui à Corse-Matin, le conseiller territorial Michel Stefani, qui fait partie de la majorité de gauche à l'assemblée de Corse, affirme haut et fort et contre toute attente que cette « majorité régionale s'est disloquée et a vécu ».

Au-delà des conséquences que sa prise de position va certainement avoir, le premier secrétaire du Parti communiste de Haute-Corse et président des Chemins de fer de la Corse, s'explique sans faux-fuyants et sans langue de bois. Il évoque la réforme territoriale, la situation économique et sociale de l'île, et les prochaines échéances électorales. Interview.

Michel Stefani, quel regard portez-vous sur l'année 2014 qui vient de se terminer ?

Malgré les vœux très volontaristes du président de la République François Hollande, je retiens surtout les propos du Premier ministre Manuel Valls tenus la semaine dernière dans le quotidien espagnol El Mundo. Il a précisé : « Je ne veux et ne peux pas dire aux Français que dans deux à trois ans s'achèveront les sacrifices ».

Tout est dit dans cette simple phrase que l'on peut juger très préoccupante. De fait, ce mois de janvier 2015 sera celui de toutes les augmentations, à l'exception des salaires et des retraites. Cette situation est de plus en plus inquiétante.

Selon vous cette « politique de gauche » n'est pas différente de celle de la droite ?

Comme moi, des millions de femmes et d'hommes de gauche le pensent. François Hollande et Manuel Valls ont choisi le glissement à droite. Après avoir promis de combattre la finance pour être élus en 2012, ils se couchent dans son lit en expliquant que la gauche, ses valeurs et ses principes ont vécu.

Pour autant, élection après élection, la gauche ne progresse pas dans les urnes.

Nous devons reconstruire l'espoir à gauche en même temps que l'alternative à cette politique pour faire barrage aux ambitions encore plus antisociales de la droite et de l'extrême droite. Mais vous avez raison, la déception est d'autant plus forte que les électeurs de gauche ont le sentiment d'avoir été trahis. Paradoxalement, beaucoup nous en font payer le prix.

Avec vos amis communistes corses, serez-vous présents aux prochaines élections départementales qui auront lieu les 22 et 29 mars ?

Oui, précisément pour faire entendre ce message contre l'austérité et le pouvoir unique. Car c'est dans ce cadre de l'adaptation à l'austérité budgétaire qu'en Corse les projets d'une collectivité unique et d'un « paquet fiscal » ont été adoptés.

Vous avez pourtant voté contre au risque de vous isoler ?

Au-delà du vote très largement favorable de l'assemblée de Corse, je pense que, comme en 2003, il doit revenir aux Corses de valider, par un référendum organisé très rapidement, la suppression, ou pas, des départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. C'est uniquement dans ce cas de figure démocratique que nous verrons si nous sommes si isolés que ça.

Un tel référendum est prévu dans l'île ?

Oui, sauf que la procédure retenue et le calendrier électoral rendent ce référendum très incertain. Seule une autre procédure pourrait le rendre obligatoire, après que les collectivités concernées par la fusion aient délibéré de façon concordante.

Vous avez pu noter également que les conseillers généraux de Haute-Corse ont protesté, tardivement peut-être, mais ont protesté tout de même et ont parlé de mépris à leur égard. Pour autant, même si cela peut paraître contradictoire avec la volonté d'être réélu en 2015, la plupart étaient favorables au projet d'une collectivité unique en 2021.

Vouloir maintenir les départements, n'est-ce pas un combat que l'on peut qualifier d'arrière-garde ?

Ceux qui parlent de modernité en les supprimant ne démontrent rien. Et pour cause, l'organisation administrative locale avec ses quatre échelons n'est ni le facteur de l'urgence sociale, ni l'obstacle pour y trouver des réponses. Les sources de financement multiples donnent plus de chance d'aboutir aux politiques publiques locales et tout son sens à la clause de compétence générale dont la suppression est programmée.

À plusieurs reprises, vous avez voté contre des rapports emblématiques du conseil exécutif présidé par Paul Giacobbi. Dès lors, on a le sentiment que rien ne va plus dans le camp de la gauche à l'assemblée de Corse.

C'est juste. Il est difficile de dire le contraire. Dans cet ordre d'idée, je tiens à affirmer publiquement, aujourd'hui, que la majorité régionale de gauche à la collectivité territoriale de Corse a vécu.

Elle s'est complètement disloquée lors des dernières élections municipales. Mais je tiens à souligner fermement que ce n'est pas de notre faute, ni de notre fait. Pour le reste, nous n'avons jamais caché nos profonds désaccords avec les rapports proposés par le conseil exécutif présidé par Paul Giacobbi. Notamment sur des problématiques très importantes pour l'avenir de notre région, comme la desserte publique de continuité territoriale, la réforme fiscale et la réforme territoriale.

Votre prise de position est courageuse. Mais en parlant de la sorte, on peut légitimement se demander si vous êtes toujours à l'aise au sein de cette majorité régionale ?

La question n'est pas là. En revanche, je pense que l'enjeu de ce débat est la place et l'influence du courant antilibéral que nous représentons à gauche et que certains dans cette assemblée de Corse rêvent de marginaliser pour mieux négocier le tournant de l'austérité.

Votre constat est vraiment sans concession...

C'est simplement le constat de la réalité. Et les Corses dans leur grande majorité doivent le savoir.

Cela veut-il dire qu'aux prochaines élections territoriales prévues en décembre 2015 vous ferez votre propre liste ?

Dans un tel contexte, je pense effectivement que nous devons nous présenter à ce scrutin sous nos propres couleurs. Avec l'objectif d'empêcher le retour de la droite mais en gagnant à gauche contre l'austérité et le libéralisme low-cost.

Le ministre de l'Intérieur doit venir en Corse le vendredi 9 janvier. Qu'attendez-vous de sa visite ?

Que le gouvernement renonce au « sacrifice » de la SNCM. Alors que la Corse cumule les records de chômage, de cherté de la vie, de sorties de scolarité sans diplôme et de manque de logements sociaux, ce serait le signe d'une prise en compte des préoccupations sociales. Dans le cas contraire, sa visite n'aurait aucun intérêt.

Vos vœux pour 2015.

Si 2015 ne peut être l'année du démantèlement de la SNCM et du service public de continuité territoriale, de l'avènement sans référendum de la collectivité unique avec ses corollaires, le pouvoir unique et l'injustice fiscale, elle sera sans attendre celle du rassemblement et de l'action pour reconstruire l'espoir à gauche.È sobra à tuttu ch'ella sia per tutti un'annada cun pace e salute.

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 17:42

 

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samedi 3 janvier 2015

Israël gèle le transfert de 106 millions d'euros aux Palestiniens

Israël a gelé samedi le transfert de 106 millions d'euros à l'Autorité palestinienne en riposte à sa demande d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), "un nouveau crime de guerre" selon les Palestiniens. Un responsable israélien a indiqué samedi, sous le couvert de l'anonymat, que 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens n'avaient pas été reversés, au lendemain de leur demande officielle à l'ONU d'adhérer à la CPI, une démarche dont le but avoué est de pouvoir citer à comparaître des responsables israéliens devant la justice internationale. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a aussitôt dénoncé "un nouveau crime de guerre israélien" et promis que les Palestiniens "ne reculeront pas devant les pressions israéliennes".
Depuis les Accords d'Oslo sur l'autonomie conclus en 1993, l'État hébreu collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne des taxes qu'il lui reverse chaque mois. Ces fonds représentent près de la moitié du budget palestinien. Le ministère des Finances palestinien a indiqué que l'Autorité rencontrait des difficultés à payer ses fonctionnaires en raison de ce gel. Le Premier ministre Rami Hamdallah avait déjà dénoncé vendredi un retard dans le versement israélien.
État observateur à l'ONU depuis fin 2012, la Palestine peut désormais rejoindre des organisations internationales et le président Mahmoud Abbas a signé mercredi --au lendemain du rejet par le Conseil de sécurité d'un projet de résolution palestinienne sur la fin de l'occupation israélienne-- vingt nouvelles conventions, dont le Statut de Rome qui régit la CPI. Au-delà de cette demande d'adhésion, officiellement déposée vendredi aux Nations unies et qui leur a valu les foudres d'Israël et des États-Unis, les Palestiniens entendent également revenir devant l'ONU avec le même projet de résolution rejeté en début de semaine à New York et qui prévoit la fin sous trois ans de l'occupation israélienne.
De leur côté, les Israéliens envisageaient de poursuivre devant des tribunaux aux États-Unis et ailleurs Mahmoud Abbas et "de hauts responsables palestiniens" selon un communiqué transmis samedi à l'AFP et attribué à "des sources proches d'un responsable gouvernemental israélien". Ce texte ne donne toutefois aucun détail sur où et quand ces poursuites pourraient être lancées. "Ces derniers jours, les responsables israéliens ont souligné que ceux qui devaient craindre des poursuites étaient les responsables de l'Autorité palestinienne qui opèrent au sein d'un gouvernement d'union avec le Hamas, une organisation terroriste qui comme (l'organisation djihadiste) État islamique perpètre des crimes de guerre en tirant sur des civils depuis des zones densément peuplées", affirme ce communiqué.
Depuis plusieurs mois, les responsables israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou en tête, multiplient les déclarations visant à assimiler les exactions de l'organisation EI en Irak et en Syrie aux "crimes de guerre" qu'ils imputent au Hamas. Le mouvement islamiste palestinien est accusé notamment d'avoir utilisé les Gazaouis comme "bouclier humain" lors de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza cet été. En 50 jours, cette guerre, la troisième en six ans dans l'enclave palestinienne, a tué près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils, et fait plus de 70 morts côté israélien, quasiment tous des soldats.

(03-01-2015 - Avec les agences de presse)

"Non au terrorisme d’État d’Israël" :
http://www.petitions24.net/non_au_terrorisme_de_letat_disrael

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 17:39
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