La crise du capitalisme n’est pas le résultat de mauvaises prises de positions des capitalistes. Non ce sont les mécanismes internes au capitalisme lui-même qui engendre le développement de sa crise.
Au degré de la crise actuelle du capitalisme, il ne peut plus laisser quelques miettes pour calmer le peuple. C’est pour cela que la politique du PS est sur le fonds, la même que celle de la Droite.
La question centrale d’aujourd’hui n’est pas de gérer les affaires de la bourgeoisie, mais de rompre avec le capitalisme en transforment cette crise en crise révolutionnaire.
Le plus court chemin pour y arriver, n’est pas que les idées révolutionnaires soient majoritaires à gauche, même si cela n’est pas négligeable, non il faut en premier lieu être majoritaire dans la classe ouvrière, car le Parti ou les partis ne peuvent remplacer le rôle historique de la classe ouvrière dans la révolution.
La révolution socialiste, ce n’est pas la majorité électorale de la gauche, même si cela peut aider, non, la majorité électorale, c’est quand la classe ouvrière est capable d’exercer sa dictature, au sens où Marx l’entendait. Et Rosa Luxemburg l’a précisé par ces mots « la plus grande liberté pour le peuple, ses partis, associations et syndicats, plus grande liberté individuelle, mais aussi dictature envers les mécanismes du capitalisme pour les détruire ».
Cela peut coïncider avec un processus électoral, mais ne peut remplacer la nécessaire « dictature du prolétariat ». Un exemple : la 6ème république n’est pas un mot d’ordre révolutionnaire. Car la 6ème (dans l’ordre » est la 6ème république bourgeoise.
Non, il faut une Assemblée constituante, élue à la proportionnelle, qui prenne comme première mesure la nationalisation, sans indemnisation des capitalistes, de toutes les banques et assurances, ainsi que les entreprises dominantes de tous les secteurs d’activité. Et proclame la 1ère république sociale, démocratique et populaire de France, œuvrant pour la création d’une union des républiques sociales d’Europe de l’Ouest et de la Méditerranée.
Tout cela ne se fera pas spontanément, il y a nécessité d’un parti révolutionnaire, qui ne peut et ne doit pas remplacer la classe ouvrière dans la nécessaire action de celle-ci. Il doit agir en avant-garde en respectant le pluralisme. Malheureusement, le PCF est dans un triste état. Parti devenu électoraliste, en grande perte de vitesse, où sa direction rêve de le faire disparaître et où les ouvriers sont de moins en moins nombreux. Mais, si on laissait disparaître ce parti, on ferait un beau cadeau à la bourgeoisie.
Ce parti a une structure nationale, construite par l’Internationale Communiste et où il y a encore des milliers de cadres syndicaux et associatifs.
La direction actuelle du PCF est organisée en tendances. Investir le PCF, sans effacer nos différences, sur la base de tendances organisées et travailler ensemble en direction de la classe ouvrière, redonnerait du sens et de l’utilité à ce parti.
Le PCF a toujours été fort dans les autres couches et en particulier chez les intellectuels, quant il était fort dans la classe ouvrière.
Pouvons-nous travailler en tendances organisées ? Oui bien sûr ! A la seule condition, que personne ne se prenne pour le nouveau Lénine.
Dernière question : les accords avec les socio-démocrates ne sont possibles que sur des bases qui font avancer la cause du peuple, avec un rapport des forces en faveur de la classe ouvrière.
1981 et 1997 furent des erreurs très graves et il faut être conscient qu’idéologiquement la social-démocratie sera l’un des derniers remparts du régime capitaliste.
La question centrale, est bien, le rapport des forces dans la classe ouvrière.