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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 15:39

 

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Tsipras-USA.jpg

SYRIZA: "la force de réserve de gauche" du capitalisme

Elisseos Vagenas

Membre du CC du KKE

Responsable de la Section des Relations Internationales du CC du KKE


Après le déclenchement de la crise capitaliste en Grèce, la classe bourgeoise a cherché de manière intensive à désarmer idéologiquement le peuple en masquant les causes de la crise et des problèmes vécus par les travailleurs, afin de les conduire à des choix politiques qui ne remettent pas en question le système d'exploitation. Ainsi, les partis politiques bourgeois, les anciens ainsi que ceux qui ont émergé récemment, ont commencé à se concentrer sur des phénomènes isolés, par exemple les scandales économiques, en les présentant comme étant la cause de la crise. "Il y avait de l'argent. Certaines personnes (les politiciens) en ont gaspillé et maintenant le peuple paie" est un des points de vue largement répandus. Le soi-disant "mouvement des citoyens indignés", qui a favorisé l'aversion pour le mouvement ouvrier organisé de classe et ses objectifs, a été utilisé dans ces plans. Ce mouvement se focalise sur les slogans "voleurs! voleurs!" et "traîtres", s'adressant aux politiciens. De cette façon, il a préparé le terrain idéologique pour les "graines" des vues racistes et criminelles de la fasciste "Aube Dorée".


Dans ces conditions, le KKE a déclaré de manière décisive que nous sommes face à une crise du système lui-même, ce qui exige la rupture, le désengagement des unions impérialistes de l'UE et de l'OTAN avec la socialisation des moyens de production et la construction d'une autre économie et d'une autre société qui se concentrera sur la satisfaction des besoins du peuple et non sur le profit. Au contraire, la Coalition de la Gauche Radicale (Syriza) s'est livrée à toutes sortes de goûts idéologico-politiques afin de devenir le principal parti d'opposition. Il convient de mentionner quelques éléments concernant la position de ce parti, en particulier dans la période actuelle où il est promu par le "Parti de la Gauche européenne" comme "une force de renversement" et les forces du PGE sont représentées par son président Alexis Tsipras en tant que candidat pour le poste de président de la Commission européenne.



Lorsque la "gauche radicale" rencontre l'extrême droite


Le 7 février 2014, le Secrétariat politique de SYRIZA a décidé de retirer la candidature du journaliste T. Karipidis pour le poste de préfet de région en Macédoine occidentale dans les prochaines élections locales qui auront lieu dans la période des élections européennes (mai 2014). La Grèce est divisée en 13 régions. Donc SYRIZA a été amené à retirer son candidat dans une vaste zone géographique, celle de la Macédoine occidentale (pas immédiatement mais après 5 jours d’ "introspection" dans le parti). Pourquoi? La raison en est les points de vue de ce journaliste qui ont été rendus publics, car il est un partisan d'une théorie du complot concernant les souffrances subies par les travailleurs dans notre pays. Selon sa théorie, le Premier ministre A. Samaras est en train de détruire la Grèce conformément à un plan des Juifs!



Cette théorie de la conspiration extrême qui concorde avec les vues correspondantes des milieux fascistes a été accueillie par la "gauche radicale" de Syriza. Voilà le... "radicalisme"...


La vérité indéniable, c'est que ce n'est que la "pointe de l'iceberg", comme au cours des trois dernières années SYRIZA a absorbé des sections entières du parti social-démocrate PASOK qui est dans le processus de désintégration.


Même si nous ne nous concentrons pas sur cet épisode, nous verrons que pendant ces dernières années SYRIZA a fait un effort systématique pour sauver le capitalisme devant les yeux des travailleurs. Comment est-il fait cela? Examinons brièvement ce fait-là.

Faisant l'éloge du capitalisme "sain", comme celui d'Obama


SYRIZA prétend que le néolibéralisme et le capitalisme néolibéral sont à blâmer pour la crise et les problèmes des travailleurs. Il vante la politique d'Obama en tant que néo-keynésianisme et la caractérise comme «progressiste» ! À la fin de l'année dernière, le président de SYRIZA, Alexis Tsipras a fait l'éloge du président américain Barack Obama dans un discours au Texas, aux États-Unis, indiquant que "je pense que nous pouvons avoir un débat constructif avec Washington sur la question de la crise de la zone euro. C'est une des raisons pour lesquelles je suis heureux d'être ici aujourd'hui ".


De cette façon, la direction de SYRIZA et le PGE sont impliqués dans la concurrence féroce entre les puissances impérialistes. Il est bien connu que le gouvernement des États-Unis, de la France, de l'Italie font pression sur l’Allemagne afin qu’elle assume une plus grande partie des pertes quant à la gestion de la dette des États endettés de la zone euro et qu’elle limite son excédent commercial. Les forces du PGE se sont mises du côté des États-Unis. Néanmoins, cette confrontation n'est pas liée aux intérêts des forces populaires. Elle ne concerne pas les intérêts des peuples dans les économies capitalistes le plus puissantes ou les plus faibles. Quelle que soit la formule suivie pour la gestion de la crise, les travailleurs ne se dépêtreront pas de l'exploitation capitaliste, la pauvreté, la misère, les nouvelles mesures anti-populaires. Ceci est illustré par les problèmes sociaux et économiques immenses vécus par des dizaines de millions de travailleurs aux États-Unis. Même si certaines données statistiques indiquent que la croissance capitaliste apparaît sur le terrain de la destruction des acquis sociaux, cette croissance sera au détriment des peuples, les travailleurs subiront les conséquences de la prochaine crise de suraccumulation du capital, qui sera encore plus profonde.


En limitant sa critique aux soi-disant "capitalisme néolibéral", SYRIZA encourage la création des illusions parmi les travailleurs qu'il peut y avoir un autre "bon" capitalisme.

En anticipant le changement de l'alliance prédatrice


Gardons à l'esprit que dans les années '60 le KKE avait caractérisé la CEE comme "la fosse aux lions". En 1980, il a dit NON à l'adhésion de la Grèce à la CEE et en 1991 il a dit NON au traité de Maastricht qui a transformé la CEE en l'UE.


En revanche, tous les autres partis, y compris les partis dont SYRIZA a émergé, ont soutenu ces choix de la classe bourgeoise pour l’intégration de la Grèce à la CEE et l'UE.


Aujourd'hui SYRIZA réclame que l'UE "viole ses principes et ses objectifs fondateurs". La vérité est que, de 1957 jusqu'à aujourd'hui, et aussi longtemps que l'UE existe, même si elle se divise en une union du sud ou du nord, si elle devient une fédération ou une confédération, elle sera une union impérialiste, dirigée contre les peuples et les jeunes.


Il est évident que l'UE ne change pas, que ce soit avec le changement de président de la Commission européenne, qui est un appareil pour l'élaboration et la mise en œuvre des mesures anti-populaires les plus rigoureux, ou avec des réformes politiques, parce que l'exploitation de l’homme par l'homme, c'est-à-dire l'exploitation de classe, la contradiction principale de la société capitaliste, en est inhérente.


La question principale est quels intérêts cette fondation de cette union interétatique a servi. Elle a été fondée dans le but d'aider les capitalistes à exploiter plus efficacement les travailleurs dans ses États membres, de leur permettre de fortifier leur pouvoir avec le soutien des classes bourgeoises des autres pays de l'union. Elle a été créée afin d'aider les monopoles européens dans leur conflit féroce avec les monopoles des autres pays et des unions régionales.


L'UE, avec la plupart de ses États membres étant aussi membres de l'OTAN, organise la guerre avec des moyens financiers, politiques et militaires. Elle a mené une guerre sur le territoire européen, elle participe à des plans d'intervention en Asie, en Afrique, aujourd'hui à la République centrafricaine, elle accompagne les États-Unis dans son anti-communisme et l'affrontement du mouvement en utilisant la législation anti-terroriste.


Puisque SYRIZA est le principal parti d'opposition, il porte une grande part de responsabilité pour la tromperie consciente des travailleurs, puisque il prétend que l'UE peut être démocratisée et humanisée.


Récemment,  avec les événements sanglants en Ukraine, SYRIZA a encore une fois découvert le "manque d'une politique étrangère indépendante" concernant l'intervention flagrante de l'UE dans les affaires intérieures de l'Ukraine, qui a été réalisée en collaboration avec les États-Unis et en conflit avec la Russie pour le contrôle des marchés, des matières premières et des réseaux de transport du pays. SYRIZA a prétendu que l'UE pourrait avoir un "rôle plus important" en faveur du peuple de l'Ukraine si elle ne s'était pas alignée avec les États-Unis. Ensuite, selon ce point de vue, l'UE deviendrait une "force pour la stabilité et la paix". Cependant, il n'y a pas de plus grande fraude de quelqu'un qui prétend que l'UE impérialiste peut devenir un "facteur de paix", en favorisant des illusions pour un impérialisme en faveur de la paix! Les "prédateurs" impérialistes, l'Union européenne étant parmi eux, au cours de la "division du butin" peuvent entrer en conflit, mais ils restent toujours hostiles et des "prédateurs" quant aux intérêts des peuples.


Le "front" et le "ventdu Sud


SYRIZA pêche dans les "eaux boueuses" des partis du soi-disant "arc contre le mémorandum", de "l'anti-Merkelisme", de la version "anti-bancaire" de l'UE et la zone euro, des partis qui simplement condamnent la troïka et en particulier l'Allemagne.


Néanmoins, il cache le fait que le déclenchement de la crise capitaliste a précédé le mémorandum. Il néglige le fait que l'UE fait partie de la Troïka. Le mémorandum que le gouvernement grec a signé avec la Troïka des prêteurs, n'est rien d'autre que la spécialisation de la ligne politique générale de l'UE dans les conditions de la crise en Grèce. Par conséquent, l’opposition de SYRIZA au mémorandum constitue de la poussière aux yeux du peuple, étant donné que ce parti ne s'oppose pas à l'UE, mais il la soutient.


Mais pourquoi SYRIZA s’en prend à la Troïka ou seulement à l’Allemagne?  Tout simplement parce qu’il couvre ainsi son soutien substantif à l’UE du capital, des monopoles. Il berce les travailleurs avec des illusions que l’UE peut changer par un « front des pays du Sud ». Pourtant, les alliés internationaux et les appuis que ce parti invoque, les gouvernements des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Nord Méditerranéen, ils sont tous des ennemis du peuple, ils nivellent les droits populaires dans leurs pays, comme le gouvernement allemand le fait.



L’UE c’est l’enfer pour tous ses peuples! La vérité c’est que les mesures anti-populaires concernent la classe ouvrière et les couches populaires de tous les pays, indépendamment des memoranda et dettes.



Dans quelques pays ces mesures ont été prises pendant les années 1990, et dans des autres pendant les années 2000, dans les uns elles ont été lancées toutes ensemble sous forme de « choque », dans les autres cela s’est passé peu à peu, comme en Allemagne.



Certes, il y a des différences d’un pays à l’autre par rapport aux conquêtes ouvrières, aux besoins sociaux, à l’hauteur du chômage.  Cela arrive non parce que en Grèce une politique pas très bien choisie a été pratiquée, un « mauvais médicament », mais parce que son départ était en pire position dans l’Eurozone.



Par exemple, la Politique Agricole Commune (PAC) c’est la politique générale qui cible à réunir la production agricole et la terre en moins de mains. Elle est cependant devenue plus douloureuse dans les pays où les petits producteurs sont plus nombreux, comme la Grèce.   



Le « nouveau vent du Sud » qui emportera la « mauvaise » UE et laissera une meilleure à sa place, n’est qu’un conte pour que les peuples s’endorment. Le 12/6/12 on pouvait lire dans le journal de SYRIZA: «Une nouvelle page s’est ouverte hier en France. Victoire de la gauche ». En ce temps-là le SYRISA et sa direction ont cultivé plein d’illusions qu’avec l’élection d’ Hollande l’UE commence à changer. Aujourd’hui nous connaissons tous le développement…

Aux antipodes de ces illusions le KKE, comme les autres partis participants à « l’Initiative » Communiste Européenne, estiment que l’UE ne change pas, qu’elle est une organisation réactionnaire au sein de laquelle  se trouvent les intérêts   des monopoles.



La dette onéreuse et non viable


Le KKE a révélé avec des éléments de preuve que les travailleurs n’ont aucune responsabilité et qu’ils ne doivent pas payer la dette publique. La propagande du pouvoir capitaliste essaye d’obscurcir les vraies raisons du grossissement de la dette publique. En réalité les années précédentes l’État a emprunté pour servir les besoins de la profitabilité du grand capital et maintenant il appelle les travailleurs à payer. En plus, la dette a été augmentée par les dépenses immenses des programmes d’armement pour les besoins de l’OTAN et par la participation aux missions impérialistes. Même par les conséquences de l’intégration de l’économie grecque à l’UE et à l’UEM. Le cours de diminution des secteurs importants de la transformation qui ont subi une pression dure par l’antagonisme et qui se sont diminués (p.ex. l’industrie textile, l’habillement, la métallurgie, la construction navale, les moyens de transport) est caractéristique. L’amplification du déficit commercial et l’augmentation des importations par l’UE avaient un impact respectif au grossissement de la dette publique.


SYRIZA, pour une grande période de temps, et particulièrement avant les élections précédentes, prétendait qu’un « gouvernement de gauche » de SYRIZA séparerait la dette en juste (qui doit être payée) et en « onéreuse », « injuste », qui ne sera pas payée. Ils laissaient même entendre que la plus grande partie de la dette est « onéreuse » et foudroyaient le KKE pour ne pas suivre cette logique « réaliste ». Néanmoins, le plus la possibilité que SYRIZA se charge de la gestion bourgeoise approche, le plus sa position se modifie graduellement. L’économiste de SYRIZA G. Stathakis a déclaré en Février 2014 que selon ses observations la dette « onéreuse » c’était à peine 5%. C’est-à-dire qu’il a admis que le peuple doit payer pour le reste 95% de la dette. Dans le même mois, le chef de SYRIZA, en se trouvant en Italie, a soutenu que la crise en Grèce est un résultat « d’un modèle du développement incorrect de surconsommation avec de l’argent emprunté ».  C’est-à-dire, il reproduit les idéologies bourgeoises fondamentales, en Grèce et en dehors d’elle sur la cause de la dette et appelle le peuple à payer la dette, à condition qu’elle devienne viable, qu’encore une décote ait lieu, par opposition au gouvernement ND-PASOK qui demande un allongement du paiement. Toutes ces deux solutions de gestion ne sont pas « radicales », et « en faveur du peuple » mais bien au contraire elles entraînent de nouvelles mesures antipopulaires pour les travailleurs.


La seule solution en faveur du peuple c’est celle que le KKE propose : annulation unilatérale de la dette pour laquelle le peuple n’est pas responsable. Socialisation des moyens de production, désengagement de l’UE, pouvoir ouvrier-populaire.



« Radicalisme » entre « les murs » du système      


SYRIZA, un parti opportuniste qui évolue très rapidement en social-démocratie contemporaine, cultive des illusions au peuple que malgré la dominance des monopoles une meilleure manière de gestion soit réaliste. Il joue avec l’angoisse du peuple,  la pression des changements immédiats sans des changements radicaux.


Le discours d’Al. Tsipras  dans une manifestation consacrée à l’Autrichien social-démocrate  Bruno Kreisky est révélateur. Al. Tsipras a précisé que « Un gouvernement de gauche en Grèce tendra la main aux sociaux-démocrates européens, aux libéraux d’Europe à la pensée libre » ayant comme plan « la stabilisation de la zone euro  –première étape vers une Europe ouverte, démocratique et cohésive ». Un tel gouvernement poursuivra « un plan Marshall européen », qui comprendra « une union bancaire correcte, une dette publique gérée de manière centralisée par la BCE et un programme massif d’investissements publics ». Ces objectifs, affirme catégoriquement Al. Tsipras, peuvent être achevés sans aucune « modification des traités » de l’UE.


Mais en affirmant que « l’état a de la continuité », c’est-à-dire en déclarant clairement qu’il continuera l’œuvre des gouvernements précédents, sur le terrain de la politique antipopulaire, sur les débris des droits ouvriers et populaires, SYRIZA révèle le sens du dite « gauche gouvernante ». La candidature de Tsipras pour président de la Commission montre l’attachement de SYRIZA à l’UE, cette union des monopoles. De l’autre coté, la présentation par SYRIZA du gouvernement d’Obama comme exemplaire assure que son gouvernement gérera le capitalisme. Il s’agit des affirmations que la Fédération Héllenique des Entreprises a très précisément évaluées, en prônant « le radicalisme utile du SYRIZA ».


Sur « la démocratie » et « la souveraineté »


SYRIZA essaye avec sa propagande d’obscurcir le fait que la participation d’un état capitaliste à une union interétatique, comme l’UE, signifie objectivement la cession des droits souverains. Certes, cela ne s’arrive pas à cause de « l’occupation allemande » comme des groupes nationalistes divers du « courant anti-mémorandum » bourgeois prétendent en désorientant le peuple. Cette phraséologie est aussi adoptée de temps en temps par les forces de SYRIZA. Mais comme un choix conscient, un choix stratégique du capital de chaque état, et de Grèce aussi, pour le renforcement de sa position économique et politique. Des unions interétatiques sont formées dans le cadre d’internationalisation capitaliste continuellement intensifiée, qui entraîne un entrecroisement de plus en  plus grand des sections du capital des états différents, développement des relations entre eux, interdépendance des économies capitalistes et, par conséquence, des états capitalistes. Des relations d’interdépendances inégales, qui sont inégales parce qu’elles sont formées sur la base du développement inégal, au critère de la puissance économique et politique. C’est cela le facteur caractéristique des unions capitalistes interétatiques, ainsi que ce du réseau des relations interétatiques en général, qui est formé dans le cadre du système impérialiste mondial. Le KKE soutient que ces relations peuvent être rompues, renversées seulement par le désengagement du pays des unions capitalistes interétatiques et de la voie du développement capitaliste, et pas par leur fardage, comme SYRIZA le poursuit.  


Les positions de SYRIZA démontrent que ce parti est tout simplement contre la « guidance allemande de l'UE et de l'Eurozone » et point contre les contrôles budgétaires s’ils sont effectués par des "institutions légalisées".    Pas de problème, par exemple, si ces contrôles s'effectuaient sous l'égide du Parlement Européen, puisque cette institution est la seule démocratiquement élue de l’UE.



Néanmoins, le sens social de notions comme « la démocratie » et « la souveraineté » change selon le contexte de la classe dominante.  La démocratie bourgeoise n’est rien d’autre qu'une dominance, une dictature même, de la classe bourgeoise dissimulée par le parlementarisme. De plus, le droit soutenant cette démocratie n’est rien d’autre que le droit de la classe bourgeoise.  SYRIZA est porteur d’une perception petite bourgeoise et ataxique de la liberté et de la démocratie.  Son discours de ces notions est caractérisé par un « pluralisme petit bourgeois ». Ce parti méconnaît et dissimule le fait que les conquêtes démocratiques au capitalisme sont des conquêtes de classe, et de ce fait, limitées. En plus, il cache le fait que la source de l'autoritarisme est la politique en faveur du capital, étroitement liée avec l'application des décisions de l'UE.  Sa position générale sur l’UE et les politiques communes soutient l'établissement de mécanismes transnationaux répressifs au niveau européen ayant pour but de tenir sous contrôle les mouvements anti-impérialistes.  Son discours politique dissimule le rôle de ces mécanismes (Europol, Eurojust, Frontex, Sengen, etc.) à fin de protéger l’UE. 

 


Un « référendum »: pourquoi et pour qui ?



SYRIZA, conscient de la perte de popularité de l'UE à cause du mécontentement et du dédain de la part de vastes couches de travailleurs, vise à présent à créer de faux dilemmes additionnels en vue des élections locales et européens qui devraient, selon ce parti, fonctionner comme un referendum sur les politiques et les partis qui serraient, soit disant, responsables pour l’état actuel de notre pays.  « Légaliser » ou pas la politique du gouvernement actuel.


Selon SYRIZA, les couches saines du capital mériteraient d’être soutenues. Ainsi, le vrai but du référendum qu’il réclame est de décider quelles parties du capital devraient être soutenues quant le pays entre dans la phase de redressement.  En d’autres mots, quels secteurs seraient il financés?  La vraie question, bien sur, est "par qui"?


Le référendum de SYRIZA déciderait comment les travailleurs et les familles populaires devraient, de tout façon, serrer encore plus la ceinture. Les alternatives sont soit la prolongation du délai de paiement (demande actuellement présentée auprès de nos créditeurs étrangers par le gouvernement grec) soit  une nouvelle décote selon la politique de SYRIZA.


SYRIZA déclare son adhérence à l’UE dont la politique de "gouvernance économique" impose aux peuples des "memoranda permanents".  Ainsi, le référendum réclamé par ce parti n’est autre qu'une tentative de forcer le peuple de l'accepter comme seul garant de "l'Europe sens unique" et gardien de l'application  des "memoranda permanents" imposés par l'UE.  Autrement dit, accepter SYRIZA comme le meilleur gestionnaire de la pauvreté et de la misère actuelles.   Le vrai but de SYRIZA est de tromper les travailleurs, les persuadant que ses positions assureraient le bien-être populaire. 


SYRIZA réclame un référendum en faveur d’un, soit disant, gouvernement de la gauche.  Les évolutions récentes en France, en Italie, en Chypre et ailleurs, démontrent néanmoins que les gouvernements de gauche et de centre-gauche ne sont que des "alternatives gauchistes de la voie capitaliste de développement". 


Le parti communiste grec déclare, sur ce point, que les travailleurs ne devraient pas aller aux urnes au mois de Mai ayant ces idées dans la tête. 

 

Le critère décisif doit, au contraire, être la condamnation de tous ceux qui ayant menti, terrorisé et leurré le peuple dans le passé, essaient encore aujourd’hui de persuader le peuple grec ainsi que les autres peuples européens que le développement en faveur du peuple serrait possible dans le contexte de développement capitaliste de l'Union Européenne.  


Un autre critère décisif doit être l'établissement d’une opposition ouvrière populaire forte, le ralliement indispensable du mouvement ouvrier populaire, la création d’une alliance populaire pour lutter contre la politique antipopulaire, l’UE et les partis de « l’Europe sens unique".


Renforcer la lutte pour que notre pays, la Grèce, devienne un havre de bien-être populaire, de valorisation de tous les forces productrices du pays, de solidarité et de coopération avec tous les peuples du monde, libéré du joug de l'Union Européenne; de l'exploitation capitaliste et de l'injustice.


Enfin, préparer la voie pour la socialisation des monopôles, l'abandon unilatéral de la dette nationale et le dégagement de notre pays de l'UE. Pour que le peuple prenne le pouvoir, guide les développements et les utilise pour ses propres buts.

 

Ayant ces critères en tête, les travailleurs doivent valoriser les élections du moi de mai 2014 rejetant les faux dilemmes et les faux referenda et renforçant le parti communiste grec à fin de contribuer à faire basculer la balance des forces en faveur du peuple.



SOURCE: KKE

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 15:36

                                                                 couteau-entre-dents01.jpg

 

 

a-Ukraine-Communist-Party-flags.jpgProjet de loi en Ukraine sur l'interdiction de l'idéologie communiste : le Parti communiste d'Ukraine en danger !

 

 

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Blitzkrieg au Parlement ukrainien. Alors que vient d'être voté un budget d'austérité draconien, que les projets de loi se multiplient pour faciliter l'adhésion à l'OTAN, déréguler le marché intérieur, le dernier en date propose l'interdiction de l’idéologie communiste, donc du KPU.

 

Le Parti communiste d'Ukraine (KPU) lance un nouvel appel à la solidarité internationale. Ce n'est pas un cri au loup prématuré. Depuis un an, les nouvelles autorités de Kiev ne cessent de vouloir briser la résistance du KPU par tous les moyens.

 

Cette fois, le Parlement ukrainien va étudier un projet de loi visant à criminaliser l'idéologie communiste, à interdire le Parti communiste. Un projet qui a toutes les chances d'être adopté au vu du rapport de forces actuel et de l'hégémonie parlementaire des forces anti-communistes.

 

Combats de rue, violence d’État, tribunaux, urnes truquées : le KPU résiste

 

Elles ont usé des combats de rue, où les milices néo-nazies de Secteur Droit, du leader populiste Liachko ont dépassé les fascistes de Svoboda dans les méthodes : tabassage de militants du Parti, maisons de responsables saccagées, statues de Lénine déboulonnées, la liste est longue.

 

Ce climat de terreur de rue a été couvert par une violence institutionnalisée. Dans un contexte de guerre civile, les enlèvements de responsables locaux du parti se sont multipliés à l'est – avec collaboration des services secrets –, accompagnées d'interrogatoires musclées, incluant intimidations et tortures, pour faire avouer des relations avec les séparatistes.

 

Il a même essayé l'éradication par voie judiciaire. Le député populiste d'extrême-droite Oleg Liachko avait fait passer un projet de loi pour l'interdiction du Parti communiste. Il n'avait obtenu que la dissolution du groupe parlementaire du KPU qui comptait 32 élus.

 

En juillet 2014, une offensive a été lancée par le Ministère de la Justice pour faire interdire le KPU, devant le Tribunal administratif de Kiev, sur présomption de collusion entre le KPU et les séparatistes pro-russes. Aucune preuve tangible n'avait été apportée, l'enquête avait été fermée.

 

Toutefois, ce 24 décembre, la Cour d'appel de Kiev a décidé de rouvrir l'affaire, six jours après le dépôt d'un projet de loi sur l'interdiction du KPU au Parlement.

 

Un cadre qui a accompagné la tentative d'élimination politique du KPU. Ce parti qui rassemblait 2,5 millions d'électeurs (13 %) en 2012 a l'écorce rude, un ancrage résistant dans la société. Malgré l'impossibilité de voter pour des millions d'Ukrainiens à l'est, dans les bastions communistes, le KPU a maintenu son existence, avec 4 % des voix et 600 000 voix.

 

En finir avec le Parti communiste : le projet de loi du parti au pouvoir

 

Il a toutefois perdu toute représentation parlementaire. Le président « roi du chocolat » Porochenko n'a pas manqué de se féliciter de l' « arrêt de mort politique du Parti communiste ».

 

En dépit de cette offensive sur tous les fronts, le KPU est toujours bien vivant. Il s'agit maintenant d'en terminer légalement avec le Parti communiste, avec tout ce qu'il représente dans la société, d'héritage de l'ère soviétique comme de réalité d'opposition aux politiques anti-populaires.

 

Un projet de loi vient d'être déposé à la Rada (Parlement ukrainien) ce 18 décembre par trois députés du parti du Premier Ministre, le banquier pro-américain Iasteniouk, le « Front populaire », un projet soutenu par trois députés, MM. Tourchinov, Pachinski et Sioumar.

 

« Sur l'interdiction et la diffusion de l'idéologie communiste en Ukraine »

 

Un projet de loi « sur l'interdiction de la diffusion de l'idéologie communiste en Ukraine », dans la droite ligne des législations qui interdisent les symboles communistes en République tchèque, Pologne, ainsi que les partis communistes en Hongrie, Lettonie, Lituanie.

 

Selon son article 1, le projet de loi définit l' idéologie communiste « comme un système de concepts, d'idées, d'opinions reposant sur la lutte de classe, la dictature d'une classe sur les autres, la création d'un État totalitaire, la violation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, le déni des droits des peuples à l'autodétermination, la non-reconnaissance du droit à la propriété privée des moyens de production, l'établissement d'un système à parti unique, le renversement violent d'un système étatique ».

 

Sa promotion comprend y compris sa « diffusion dans les médias », la « production ou diffusion de produits contenant les symboles », qui sont : « les emblèmes, drapeaux de l'URSS, ou tout autre insigne qui porte les faucilles et marteaux ; les noms de rues, entreprises, institutions et organisations portant les noms des leaders communistes, le nom de l'URSS ».

 

Selon son article 2 : « la promotion de l'idéologie communiste en Ukraine est interdite », tout comme la « promotion de partis politiques entités idéologiques qui utilisent les termes Communisme, Marxisme, Léninisme, Stalinisme ».

 

Selon l'article 3, « la production ou distribution de produits avec les symboles communistes, y compris des souvenirs, est interdite en Ukraine ».

 

Six mois pour la dissolution du PC, cinq ans de prison pour tout communiste

 

Enfin, l'article 4 prévoit que les « personnes violant la Loi seront criminellement responsables ».

 

La promotion de l'idéologie communiste serait passible, selon la révision du Code criminel d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

 

Enfin, toute entité politique portant un nom communiste devrait « cesser toute opération, en se dissolvant dans les six mois suivant l'adoption de cette loi ». De même, les rues portant des noms faisant référence à l'idéologie communiste seraient renommées dans les six mois.

 

Si on ajoute les voix des députés du parti du Président Porochenko (« Bloc Porochenko »), ceux du parti du Premier ministre Iasteniouk (« Front populaire ») et ceux du Parti radical du populiste Liachko, on obtient 236 élus prêts à voter ce projet de loi, une majorité de l'Assemblée.

 

De quoi faire passer ce projet anti-démocratique, même sans les voix du groupe de Liachko. Le secrétaire-général du Parti communiste d'Ukraine (KPU), Petro Simonenko, a déjà qualifié cet acte de « tentative d'éliminer le seul adversaire politique du régime : le Parti communiste ».

 

Il appelle désormais les Partis communistes, les forces de progrès en Europe à élever la voix pour s'élever à la mise en place d'un régime aux traits de plus en plus bellicistes, autoritaires et anti-populaires, couverts par une Union européenne, des Etats-unis complaisants.

 

Il est temps pour nous, communistes français, de commencer l'année 2015 par un appel à la solidarité avec nos camarades ukrainiens : non à la criminalisation du communisme en Ukraine, non à la fascisation de l'Europe

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 15:29

 

                                                                      cerveau animé

 

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Dans l’interview d’Olivier Marchais par "l’Humanité", j’ai été frappée par la lucidité de cet homme et la manière dont il positionnait la mémoire de son père au service des habitants de Villejuif, des travailleurs et de la nation française, c’était très juste et il était un facteur d’unité et de rassemblement y compris avec le cancérologue gaullisteGeorges Mathé auquel il ne voulait pas opposer son père. Tout cela était d’une grande justesse, comme l’était sa dénonciation des propos de Le Pen qui avait prétendu que si Georges Marchais était vivant il aurait voté FN. (vidéo ci-dessous)

                                                                                       

 

 

Autant cette intervention d’Olivier Marchais relève d’un devoir de mémoire, autant la mienne, ici, ne jouit d’aucune légitimité particulière sur la pensée de Georges marchais. Il s’agit simplement de la mémoire d’une ancienne dirigeante et du bilan que je peux à ce titre comme tout autre tirer de ces années écoulées? comme l’on dit : une contribution au débat.


Un de mes ultimes souvenirs concernant Georges marchais était sa fidélité à la révolution cubaine. Quand Fidel Castro était venu en France pour l’enterrement de Mitterrand pour honorer non seulement le discours de Cancun malheureusement non suivi d’effets, mais l’amitié de toujours avec danielle Mitterrand, il avait voulu diner en famille chez Georges Marchais. Parce qu’à l’inverse de ses piètres sucesseurs et du journal qui l’a trahi comme il a dans le même temps trahi la Révolution Cubaine, Georges marchais est toujours resté aux côtés de la Révolution cubaine. mais revenons à notre souvenir, quand Georges Marchais était à la fin de sa vie à Cuba, il y avait eu une tentative de le pen déjà pour organiser la confusion à travers des thèmes chers à Georges Marchais, le « produisons français » (dont on mesure aujourd’hui toute la pertinence) , mais aussi justement le soutien à Cuba que Le pen voulait déjà s’approprier… Georges Marchais était fou de rage, il n’avait cessé de protester contre un tel amalgame.


Avec son sens politique acéré, son sens de classe mais aussi celui du rassemblement politique y compris sur des bases des intérêts populaires et nationaux, Georges marchais n’a jamais toléré le moindre amalgame avec l’extrême-droite.  Dans le même temps où il s’employait à dénoncer  la manière dont les dirigeants socialistes étaient prêts à tous les abandons et atlantisme, il gardait une position de classe qui était le meilleur garde-fou face aux dérives potentielles d’un nationalisme susceptible de virer au chauvinisme au profit du patronat.. Malheureusement, le PCF a abandonné les leçons, qui n’étaient pas seulement celles de Georges marchais, mais de l’ensemble du parti depuis Maurice Thorez.


Il a noter que les piètres successeurs d’une longue lignée de dirigeants communistes, qui ont su jouer un rôle essentiel en France et aux yeux des tous les dirigeants communistes de l’Internationale, à la mort de Georges Marchais n’ont pas mieux traité la mémoire de Georges Marchais que celle de Maurice Thorez. Parce qu’il ne s’agissait pas seulement de nier l’apport de dirigeants, mais pire encore celui de la grande masse des militants qui par leur dévouement, leur compétence, leur vie parfois avaient fait du parti ce qu’il était et s’étaient reconnus dans de tels dirigeants. Donc les successeurs ont nié la mémoire des dirigeants, mais pas seulement ils ont d’abord sous estimé  le rôle du part, de son organisation, du respect des militants en tant que force politique agissante et organisée. y compris en utilisant les réflexes les plus « staliniens » de l’obéissance, la légitimité du dirigeant… Le fait que le militant était pour le meilleur et aussi pour le pire un « soldat »… et peu à peu les intérêts des employés des collectivités locales sont venus relayer cette obéissance désintéressée…


Ils l’ont fait en nous soumettant aux analyses non seulement du PS, mais à travers celles-ci à celle du classe dominante de moins en moins nationale, de moins en moins productive et de plus en plus financiarisée et ce depuis les choix de nationalisation-privatisation de Mitterrand qui avaient forcé le PCF du temps de Marchais de quitter le gouvernement. Aujourd’hui, nous voyons les résultats d’une France qui a joué la désindustrialisation et les choix financiers plus que tous les autres pays. Nos fleurons industriels y compris ceux stratégiques ont été ainsi bradés et notre dette que l’on veut imputer à l’excès de protection sociale relève en réalité du déséquilibre de notre commerce extérieur. Quand Georges marchais et les dirigeants de cette époque, la social démocratie non seulement pro-européenne mais atlantiste dénonçait abusivement le chauvinisme du propos, jouait comme un Leipitz déjà aux pseudo écologistes pour mieux se rallier au capital en train de devenir néo-libéral et totalement acquis au bellicisme atlantiste. Cette réalité de la politique du PCF historique a été bradée par les successeurs de Georges marchais, tous ceux qui l’approuvaient ont été éliminés comme des « staliniens »…


Ce traitement minable du passé des communistes s’est situé dans une période d’abandon généralisé d’un échec, du retour de la contrerévolution néolibérale, que l’on a transformé en débâcle, qui a engendre ses doubles opportunisme:  d’abord le choix politique de sauvegarder les élus en même temps que l’on détruisait le parti, son organisation, la formation de ses militants, en  privilégiant  avant tout les élus et les alliances avec le PS, quitte à choisir tous les reniements, ce qui a engendré également un gauchisme qui s’est rapidement accommodé de tous les amalgames avec l’extrême-droite en particulier au plan international mais pas seulement. Et je dois dire, chacun le sait mon désespoir quand je vois certains communistes ne plus reconnaître le fascisme à partir du moment où il semble adopter des positions qu’ils croient celles des communistes… Les réseaux sociaux, les textes qu’ils osent diffuser me semblent un bon test de cette déchéance politique. Au risque d’apparaître « sectaire », jamais un communiste ne peut accepter l’amalgame raciste…


Je voudrais conclure cette rapide réflexion personnelle par une anecdote, récemment sur les réseaux sociaux, à la lecture d’un texte d’hommage à Georges marchais, un militant nouvelle mouture du PCF s’exclamait :« C’est du culte de la personnalité, j’ai l’impression de lire la prose du Parti de gauche face à Melenchon! ». Je lui ai répondu: « Nous respections nos dirigeants parce que nous avions l’impression qu’ils traduisaient ce que nous pensions, mais nous n’aurions jamais accepté que ces mêmes dirigeants pour franchir l’étape des présidentielles, se donne à un socialiste un peu gauchiste, désorganisé, bête des médias et dans l’excès permanent. Nous n’aurions pas adhéré au fait  qu’il nous impose des rapprochements avec d’autres socialistes aussi peu crédibles et très anti-communistes. Et pour couronner le tout que les dirigeants du PCF pour mieux faire oublier leur responsabilité dans un tel échec nous jette contre lui, Mélenchon, en feignant de découvrir à qui ils avaient donné le parti, inventé des forces et perdu in fine… Ce n’est pas la faute à Mélenchon qui est ce qui est, qui est souvent courageux, mais bien à nos choix.  Nous n’aurions accepté ni de nous donner à Mélenchon, ni de le transformer en bouc émissaire pour mieux éviter d’analyser nos propres erreurs. L’exemple type de la poursuite d’une telle démarche erronée se retrouve dans la dernière fête de l’Huimanité, une grande réussite mais sans débouché politique parce que tout y a été une fois de plus placé  dans le dialogue avec  un quarteron de députés socialistes, faux frondeurs que l’on a même pas réussi à faire voter contre le budget… »


Alors que l’essentiel est non pas seulement dans l’autocritique de notre démarche mais de développer l’union à la base , le rassemblement du peuple français et pour cela la politique du parti a un rôle central qu’il s’agisse du redressement économique, de la défense des services publics et des protections sociales, de la grande question de la paix, une politique  qui comme du temps de Maurice Thorez, Waldeck Rochet et georges Marchais doit savoir coller au peuple français, aux intérêts de classe et combattre l’extrême-droite, le fascisme qui reste d’abord le recours de la classe dominante quand la démocratie à leur manière s’avère insuffisante .pour tenir les peuples…


Cette classe dominante qui partout nous mène au fascisme et à la guerre plutôt que d’affronter la nécessité du changement et qui aujourd’hui est en train de transformer le continent européen en poudrière parce que sa survie passe par les vieilles recettes de la guerre froide jusqu’à quelque Hiroshima.


Danielle Bleitrach


source : histoire et société


                                 repris du blog: COMMUN COMMUNE


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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 17:13

 

                                                                   cerveau animé

 

                                                        HUMA.fr

Peine de mort : 117 pays en faveur du moratoire sur les exécutions
Samedi, 27 Décembre, 2014
Le 18 décembre 2014, l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) a réaffirmé, pour la cinquième fois depuis 2007, son large soutien à la Résolution "Moratoire sur l'application de la peine de mort", confirmant ainsi la tendance irréversible vers l’abolition.
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Le dernier vote de l’Assemblée générale de l’ONU révèle un soutien plus large que jamais pour une résolution relative à un moratoire sur l’utilisation de la peine de mort. La résolution A/RES/69/186, qui avait déjà bénéficié en novembre dernier d’un soutien croissant lors du vote de la troisième commission de l’ONU, a été adoptée avec un record de 117 votes pour, 38 contre, 34 abstentions et 4 pays absents au moment du vote.

La résolution a connu un soutien croissant au fil du temps, et 94 États en sont aujourd’hui les co-auteurs. Ces derniers ont décidé non seulement de rappeler ce qu’ils avaient déjà affirmé dans le passé, mais aussi d’introduire de nouveaux éléments pour rendre le texte plus fort dans son encouragement envers tous les États à prendre des mesures en vue de respecter le droit international et de restreindre l’application de la peine de mort.
En particulier, peut-être en conséquence de l’attention portée par la Journée mondiale contre la peine de mort 2014 aux liens entre la peine capitale et les troubles mentaux, le paragraphe du texte concernant les groupes vulnérables introduit en 2012 pour protéger les mineurs et les femmes enceintes inclut désormais aussi une référence aux « personnes atteintes de déficiences mentales ou intellectuelles ».
 
Autre ajout important au texte : le paragraphe concernant la protection des droits des étrangers passibles de la peine de mort, en particulier leur droit à recevoir une aide consulaire. Le paragraphe 5 (b) appelle les États membres à respecter leurs obligations en vertu de l’article 36 de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires. La convention exige que les États notifient un ressortissant étranger détenu de son droit d’informer son consulat ou son ambassade afin de recevoir de l’aide.
La Coalition mondiale contre la peine de mort se réjouit du nombre croissant de votes en faveur de la résolution (+6) et félicite les 117 gouvernements qui ont voté en faveur de celui-ci. La Coalition mondiale regrette que 38 États (-3) ont voté contre la résolution et que 34 se sont abstenus. Quatre étaient absents.
Pour la deuxième fois consécutive, les nouvelles positives sont venues d’Afrique où le Niger, l’Érythrée et la Guinée équatoriale ont soutenu la résolution pour la première fois. L’Ouganda est passé d’un vote négatif à une abstention, donnant espoir aux abolitionnistes du continent.
Dans le monde arabe, la Tunisie a réaffirmé le vote positif déjà exprimé en 2012 et le Bahreïn est passé d’un vote négatif à l’abstention. En Asie et dans le Pacifique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, après un changement positif en 2012, est retournée dans l’opposition à la résolution, mais des avancées positives ont été faites par les îles Fidji qui ont voté pour, ainsi que le Myanmar et Tonga qui se sont abstenus. 
Dans les Caraïbes, le Suriname a appuyé la résolution pour la première fois, confirmant la volonté d’aller vers l’abolition déjà exprimé lors de l’assemblée générale de la Coalition mondiale en juin de cette année.
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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 15:27

 

 

 

 

 

NON A L’AUGMENTATION DU PRIX DE L’EAU A BASTIA !

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C’est le résultat du choix de François Tatti et de sa majorité à la Communauté d’Agglomération de Bastia:poursuite pendant un an par l’Office d’équipement hydraulique de la Corse de l’exploitation du service d’eau et d’assainissement. Cette hausse sera de 2%, en contre partie d’une subvention de 848 000 euros à l’OEHC.

Cette décision marque la fin de la procédure d’examen des candidatures pour l’exploitation du réseau de la CAB pour les prochaines années. Les propositions de Veolia et de l’OEHC étaient, selon le président de la CAB, supérieures de 12% au moins sur le prix actuel qui est de 3,60 euros le m3 et comportaient des irrégularités.

Mais la majorité de la CAB a décidé de ne pas décider et de prendre trois mois de réflexion pour choisir le mode de gestion: soit, à nouveau, une délégation de gestion du réseau à un exploitant, soit une gestion directe en régie. La réflexion porterait sur un nouveau cahier des charges moins exigeant pour les candidats (en cas de concurrence) et sur la mise en place d’une régie.

L’opposition a dénoncé la précipitation, le manque de transparence et l’incohérence de cette proposition du président.

Manque de transparence: Le conseil communautaire n’a pas eu connaissance du rapport des experts chargés par la CAB de bâtir le cahier des charges, d’analyser les offres, de proposer un choix. Le président parle de “la conclusion de notre équipe d’Assistants à Maîtrise” d’Ouvrage (AMO) mais refuse de communiquer leur rapport au élus et donc à la population.

Précipitation: Le conseil a été convoqué en catastrophe parce que le Président a visiblement des difficultés dans sa majorité pour choisir entre la délégation du service à un exploitant ou la gestion directe en régie. C’est in extremis, à quelques jours de la fin du contrat, les convocations et les dossiers parvenus trois jours seulement avant le conseil, que le conseil a été appelé à décider de repousser de trois mois son choix définitif. Quant aux conditions financières de l’avenant au profit de l’OEHC elles n’ont été communiquées qu’en séance!

Incohérence: Le président a proposé, en cas de nouveau cahier des charges, d’engager une nouvelle mise en concurrence et de passer en régie en cas d’échec. Mais dans ce cas de figure la CAB sera dans la même situation de précipitation voire d’impossibilité pour installer une régie (il faut plusieurs mois pour prendre les mesures légales, techniques et budgétaires pour la préparer). Or, la fin de procédure de mise en concurrence serait à la fin de l’été.

L’opposition a renouvelé son soutien aux personnels du service et ont partagé leur inquiétude, comme les usagers de l’eau, ils n’ont aucune visibilité de leur avenir.

L’opposition a révélé les premières hypothèses élaborées par le groupe d’étude sur la régie choisi par François Tatti: un effectif “cible” de 43 agents contre 64 personnes actuellement; les futurs recrutements ne se feraient plus sur la base du statut des actuels salariés et pour l’obtention duquel ils ont lutté des décennies.

Les usagers sont aussi menacés par les perspectives de la nouvelle majorité communautaire:Cette dernière envisage une nouvelle augmentation des surtaxes pour l’entretien du réseau, reprochant à l’ancienne majorité d’avoir maintenu trop bas leur niveau.

Au final, le prix de l’eau de la CAB, inférieur aujourd’hui à la moyenne nationale (3,60 euros le m3 contre 4,15 euros), risque de connaître une augmentation supérieure à celle de 2% déjà décidée par la majorité du conseil.

Nous serons vigilants pour que les prochaines décisions concernant l’avenir du prix de l’eau, de la qualité du service, du statut social des agents soient conformes aux valeurs de service public, aux valeurs de gauche.

 

Pour le groupe d’opposition

 FRANCISFrancis Riolacci, conseiller communiste.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 14:04

 

 

 

 

                                          Bon capu d'annu a tutti

 

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                                                                  Tour et plage de Negru

 

                     bonhomme de neige-copie-4                                                PACE E SALUTEla vague jean claude sichel

                      

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 14:54

 

 

  Clio

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

L’esclavage en terres d’Islam (VIIe-XVIe siècles)
source: Les clés du Moyen-Orient

Par Tatiana Pignon

La pratique de l’esclavage fut monnaie courante dans le monde au moins jusqu’au XIXe siècle. Toutefois, chaque société l’organisait et la régulait de manière spécifique, en fonction de critères aussi bien politiques qu’économiques, religieux et idéologiques. L’étude de ce fait particulier qu’est l’esclavage permet donc de mieux comprendre les structures d’une société – en ce cas, celle de l’Orient médiéval. L’esclavage y fut en effet une pratique constante, concernant des milliers de personnes, permettant aux élites de disposer d’une domesticité obéissante et efficace, et qui fut également à la source d’un immense commerce, très lucratif.

La pratique de l’esclavage

En islam, la société civile est régie par la Loi islamique issue du Coran et de la Sunna du Prophète ; il semble que le Coran tolère l’esclavage, tout en imposant aux maîtres des restrictions importantes. L’interprétation, toutefois, peut être différente selon que l’on s’en tienne à la lettre ou que l’on cherche à prendre en compte les circonstances historiques de production du texte. Il est certain que le Coran mentionne le fait d’affranchir un esclave comme une bonne action, permettant par exemple d’expier un péché. Quoi qu’il en soit, la pratique de l’esclavage dans les sociétés moyen-orientales du VIIe au XVIe siècle ne fait aucun doute. Leur fonction première est celle de travailleur, aussi bien aux champs que pour la construction des bâtiments ou la culture de la canne à sucre (ce dès les années 680), ainsi que dans les mines de sel du Sahara ou dans les mines d’or du Soudan. Ces esclaves sont particulièrement seuls, coupés de tout lien social ou familial – les femmes sont interdites de mariage et se voient confisquer leurs enfants en cas de grossesse, tandis que les hommes sont castrés – et leur condition est honteuse ; d’ailleurs, parmi les esclaves libérés par les administrations coloniales à la fin du XIXe siècle, très peu retourneront dans leur pays d’origine par peur de l’opinion. Ce sont tous des étrangers, venus souvent de très loin. Comme tous les esclaves, ils sont exclus des fonctions religieuses et ne sont pas reconnus aptes à témoigner en justice. Si l’esclavage est très peu réglementé dans les tous premiers temps de l’Islam, avec la formation progressive de la Loi islamique à partir des préceptes coraniques et de l’exemple de Muhammad, plusieurs règles s’imposent, notamment l’interdiction de la maltraitance ; toutefois, la peine encourue pour offense à un esclave est moitié moins forte qu’en cas d’offense à un homme libre. L’infériorité des esclaves est donc institutionnalisée.
Un autre de leurs rôles principaux est celui de serviteur ou domestique, aussi bien chez les élites politiques et commerciales qu’à la cour même du calife ou du sultan : les Mamelouks, esclaves d’origine circassienne employés dans la garde personnelle du sultan d’Égypte sous la dynastie ayyoubide, en sont un exemple, mais ils reprennent une tradition déjà ancienne. Les esclaves peuvent en effet être aussi employés dans les armées, comme des mercenaires forcés. Enfin, il existe ce qu’on pourrait appeler des esclaves de haut rang, qui occupent des fonctions importantes au sein de l’État. À l’époque ottomane, notamment, une partie de la cour du sultan est constituée d’esclaves (eunuques) ou d’affranchis qui le conseillent et remplissent des tâches administratives d’importance. Dès le califat umayyade, toutefois, des esclaves étaient utilisés pour le secrétariat, la greffe ou l’administration. Au sein même de la classe sociale que constituent les esclaves, la diversité est donc de mise et les positions sociales sont fortement différenciées, selon une hiérarchie qui va du mineur au conseiller d’État, en passant par le soldat et le valet ; mais les esclaves « privilégiés » sont rares, et aucune dynastie ne peut se mettre en place puisque les esclaves ne peuvent avoir de descendance. Il arrive toutefois que certaines femmes esclaves, cloîtrées dans les harems des puissants, se voient accorder la préférence du maître et vivent une vie paisible, notamment si elles sont instruites ; mais leur infériorité statutaire et leur devoir d’obéissance et de soumission demeurent inchangés.

L’origine des esclaves

La mise en place de l’esclavage peut s’expliquer historiquement par le grand mouvement de conquêtes des VIIe-VIIIe siècles. La guerre, en effet, et surtout la victoire, entraînent l’acquisition de très nombreux prisonniers, dont l’utilité apparaît rapidement aux vainqueurs : si certains sont tués, d’autres sont enrôlés dans les armées qui continuent à avancer, tandis que d’autres encore sont envoyés vers l’intérieur pour être employés comme travailleurs ou comme serviteurs. En effet, les conquêtes des premiers musulmans n’ont pas pour but de convertir les populations : elles ressemblent davantage à une expansion naturelle, portée par la nouvelle religion qui rend les musulmans sûrs de leur victoire, mais sans visée prosélyte. Elles ont donc pour conséquence d’utiliser une population nombreuse, considérée comme païenne, pouvant répondre aux besoins militaires, administratifs et économiques du nouvel État en formation. Le besoin de main-d’œuvre se fait bientôt si fort que d’autres expéditions sont conduites dans le but d’imposer aux royaumes limitrophes un lourd tribut de femmes et d’hommes esclaves : c’est le cas par exemple en 642, lorsque les troupes musulmanes s’élancent d’Égypte (tout juste conquise) pour attaquer la Nubie, le Soudan et l’Éthiopie. Les rois et chefs des potentats locaux qui y existent sont laissés en place après la conquête, à condition de livrer chaque année trois cent soixante esclaves. Plus tard, des razzias sont conduites par les corsaires arabes en Méditerranée, notamment contre les villes d’Italie et contre les chrétiens de la péninsule ibérique. Enfin, les attaques infructueuses à l’est, contre Constantinople, en 673 et en 716, débouchent sur des raids de cavalerie ayant pour objectif le butin et les esclaves. Il s’agit donc la plupart du temps de prisonniers de guerre, même si un commerce d’esclaves plus large et mieux organisé va bientôt se mettre en place. Du point de vue ethnique, les esclaves sont majoritairement des Noirs, pris lors de « guerres saintes » menées par des royaumes d’Afrique convertis à l’islam contre leurs voisins « impies », toujours au nom du calife de Bagdad à qui ils payaient donc un tribut. Selon les auteurs orientaux, les femmes de Nubie seraient particulièrement recherchées pour leur beauté et leur douceur, qui en font d’excellentes concubines mais aussi des nourrices pour les enfants. On trouve également un grand nombre d’esclaves blancs, soit pris en Europe du sud-ouest, soit faits prisonniers en Grèce et sur le territoire byzantin. Enfin, les esclaves circassiens [1] sont également très prisés, notamment pour la fonction militaire. Mais à partir du IXe siècle, les conquêtes commençant à s’essouffler, c’est la traite qui va fournir aux pays d’Orient la grande majorité des esclaves dont ils ont besoin.

Le commerce d’esclaves

Dès le VIIIe siècle existe une traite d’esclaves, de l’Occident vers l’Orient, et concernant notamment des Saxons, des Slaves et des Européens du Nord. Amenés jusqu’aux ports d’Europe du Sud, ils sont ensuite envoyés vers les grandes villes du Maghreb et de l’Orient. Les sources musulmanes et chrétiennes insistent sur l’importance du rôle des Juifs dans ce commerce, ne serait-ce que parce qu’ils sont plus à l’aise que les musulmans sur les marchés aux esclaves d’Europe, où ces derniers s’aventurent peu. De nombreux commerçants européens, en revanche, se rendent sur les marchés musulmans pour vendre des captifs – notamment des marchands italiens et plus particulièrement vénitiens, jusqu’à l’interdiction faite à ses sujets par l’empereur byzantin Léon l’Arménien, au début du IXe siècle, de commercer dans les ports d’Égypte et de Syrie [2]. Ce commerce représente une grande part des échanges entre l’Orient et l’Occident, d’autant que la forte mortalité des esclaves – due à leurs conditions de vie et de travail, mais aussi aux affrontements fréquents entre factions – et l’interdiction qui leur est faite de s’assurer une descendance oblige les musulmans à les renouveler constamment.
À partir du Xe siècle, sous l’influence de la dynastie perse des Sassanides, puis de celle des Bûyides qui prend le pouvoir à Bagdad en 945, le commerce d’esclaves avec la Russie se développe aussi largement. Enfin, la chasse aux esclaves noirs à travers l’Afrique prend de telles proportions que tout un réseau commercial, fait de relais et de routes caravanières, se met peu à peu en place dès le début du IXe siècle. De nombreuses personnes vivent du commerce d’esclaves : commerçants à proprement parler, rabatteurs, geôliers, éventuellement traducteurs. De véritables petits sultanats musulmans se mettent en place en Afrique noire, qui vivent uniquement de la traite des esclaves. Il s’agit d’un commerce lucratif – les marges des vendeurs d’esclaves de Verdun, en France, sont particulièrement élevées, mais les marchés aux esclaves d’Orient brassent également beaucoup d’argent : une belle esclave noire, par exemple, pouvait être vendue mille dinars, tandis qu’un travailleur valait entre cent et trois cents dinars. Les principaux centres de réception d’esclaves sont les grandes villes : La Mecque, le Caire, Bagdad, Damas entre autres, d’où ils pouvaient ensuite être conduits vers les sites d’exploitation des mines d’or et de sel, par exemple. Les trajets parcourus par les esclaves étaient donc très longs et souvent laborieux.

L’esclavage en terres d’Islam apparaît donc bien comme un fait important, qui toucha pendant des siècles des millions d’hommes et de femmes et brassa une très grande quantité d’argent. À quelques reprises, certes assez rares, il favorisa les contacts entre des populations très différentes – notamment en diffusant l’islam à travers l’Afrique, où les raids avaient pour première intention de capturer des esclaves. Régulé selon les principes propres à l’islam, mais communément admis comme une structure sociale d’importance, il est l’une des clés de compréhension du fonctionnement économique et social des pays du Moyen-Orient médiéval. À partir de l’ère ottomane surtout, une classe d’esclaves de haut rang se développe et prend de l’envergure à la cour des sultans : il s’agit aussi bien des eunuques qui administraient les palais et, en partie, l’État, que des concubines que le sultan finissait par affranchir avant de reconnaître leurs enfants comme les siens ; même si les héritiers désignés du sultan furent rarement des fils d’anciennes esclaves, ils purent jouer un rôle important dans l’État. Très divers dans ses pratiques et ses fonctions, l’esclavage permet donc, dans une certaine mesure, un brassage des populations, voire des idées puisque les nourrices, les précepteurs et les éducateurs sont fréquemment des esclaves – sans parler de son rôle économique fondamental.

Bibliographie
- Malek Chebel, L’esclavage en terre d’Islam, Paris, Fayard, 2012, 496 pages.
- Murray Gordon, L’esclavage dans le monde arabe VIIe-XXe siècle, Paris, Robert Laffont, 1987, rééd. Tallandier, 2009, 265 pages.
- Jacques Heers, Les négriers en terres d’islam : La première traite des Noirs, VIIe-XVIe siècles, Paris, Éditions Perrin, 2007, 318 pages.

[1Originaires du Caucase.

[2Venise se trouve alors sous domination byzantine.

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 14:20

 

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25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 15:34

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                    Israêl et les Chrétiens de Palestine occupée.

 

 

 

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25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 15:23

 

Terre Corse 2

 

 

 

 
                         fl-che-copie-1.gif      terrecorse.tumblr.com

Scène ouverte au jeunes talents du Rock / Espace d’éducation populaire Albert Stefanini

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Dysfunction, The String Breakers, -99-, Captain Whisky et The Dial Code en concert samedi 27 décembre, à partir de 16h au 11 rue César Campinchi (Espace d’éducation populaire Albert Stefanini)

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