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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 14:04

 

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

syrian-cp-logoLes communistes syriens face aux soutiens étrangers à la rébellion

 

« Comme en Irak, au Vietnam, au Liban : la résistance vaincra ! »

 

Communiqué du Parti communiste syrien

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Dans la nuit du 4 au 5 mai 2013, des sites dans la banlieue de Damas, la capitale syrienne, ont été pris pour cible par l'ennemi sioniste, mais naturellement, l'objectif principal était de soutenir les ennemis de la patrie, qui reculent face à la courageuse Armée syrienne et de remonter le moral de ces bandes de criminels.

 

L'agression criminelle de l'ennemi sioniste n'est qu'une preuve de plus d'une vérité évidente, celle que toutes ces bandes armées sont des fidèles accomplissant la volonté de groupes mondiaux, impérialistes, sionistes et leurs souteneurs les plus pourris, ce qui comprend les royaumes et les émirats du Golfe et la Turquie, agent de l'OTAN.

 

L'histoire nous a montré que le peuple syrien est profondément patriote et sait s'unifier face à une agression impérialiste étrangère. Aucun compromis avec les impérialistes et leurs agents. Aucun dialogue avec les ennemis de la patrie qui accomplissent les volontés des impérialistes.

 

Dans cette grande bataille nationale, nous réaffirmons le fait que notre peuple restera ferme et résolu peu importe les sacrifices à endurer comme l'ont fait les peuples du Vietnam, d'Irak et la résistance nationale libanaise, ces peuples qui ont combattu l'énorme machine de guerre impérialiste. Elle était soi-disant invincible, elle a été vaincue par la résistance des peuples.

 

La victoire est toujours du côté de la volonté des peuples, confirmant cet adage : mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ! Et le peuple syrien fait partie de ces peuples.

 

Nous disons donc avec les personnes épris de liberté sur notre terre et dans le monde entier : ensemble nous vaincrons ! La Syrie ne se mettra pas à genoux.

 

Ammar Bagdache, secrétaire général du Parti communiste syrien

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 13:26

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Israël - PalestineIl n’est pas facile de raconter Jérusalem (قد  س  س al Quds en arabe). La ville trois fois sainte est peut-être aujourd’hui la réalité la plus complexe au monde. Il y a la vieille ville, un dédale de rues d’où surgissent la basilique du Saint-Sépulcre, le Mur des Lamentations et l’esplanade des Mosquées (en arabe : الحرم الشريف al-Ḥaram aš-Šarīf). Les trois monothéismes trouvent leurs racines dans cet espace minuscule. Et puis, il y a les autres Jérusalem. Il y a Jérusalem-ouest, construite après 1948 (année de l’exode palestinien commémorée comme la Nakba - arabe: النكبة‎, an-Nakbah, littéralement « désastre » ou « catastrophe »). C’est une ville moderne avec de beaux bâtiments. Mais à Jérusalem-ouest, il y a aussi les quartiers ultra-orthodoxes, avec des familles très nombreuses. Certains trottoirs sont réservés aux hommes et d’autres aux femmes. Ces quartiers sont bouclés les jours de shabbat pour éviter qu’on y passe en voiture. Les transgresseurs de ce précepte religieux ne s’y aventurent d’ailleurs jamais sous peine d’être très mal accueillis. Méa Shéarim, le plus célèbre des quartiers ultra-orthodoxes, se trouve le long de la frontière de 1967.

 

Cette frontière est aujourd’hui une très large rue avec un tramway au milieu. Il suffit de la traverser pour se trouver dans la ville arabe : Jérusalem-est est, selon le droit international, un territoire occupé, avec des occupants israéliens et des occupés palestiniens. Jérusalem-est appartenait il y a quarante-cinq ans à la Jordanie, jusqu’à la prise de la vieille ville par les parachutistes israéliens en 1967. C’est depuis cette date que la Cisjordanie est de facto sous contrôle de Tsahal ; elle est, depuis les accords d’Oslo, divisée en trois zones : A, B et C. Ces accords qui devaient être une étape dans le processus de paix n’ont en fin de compte jamais porté leurs fruits. Edward Saïd, l’un des plus célèbres érudits palestiniens, écrivait d’ailleurs qu’Arafat avait signé à Oslo la capitulation du peuple palestinien.

 

Pour mieux comprendre la situation, il est nécessaire d’expliquer cette division en trois zones :

  • les grandes villes telles que Jénine, Tulkarem, Naplouse, Ramallah ou Bethléem, se trouvent dans la zone A, qui est entièrement sous contrôle civil et militaire palestinien. Ces villes représentent 3 % de la Cisjordanie et 20 % de sa population.
  • les villages et les espaces aux alentours de la zone A forment la zone B. Cette zone représente 27 % de la Cisjordanie et 70 % de sa population. Elle est sous régime mixte, avec un contrôle civil palestinien et un contrôle militaire conjoint
  • la zone C est composée du reste de la Cisjordanie, soit 70 % de son territoire. Elle constitue la plus grande part des terres fertiles de Cisjordanie. La zone C contient l’intégralité des routes menant aux colonies israéliennes, les zones tampons (près des colonies, du Mur et des zones stratégiques) et quasiment toute la vallée du Jourdain, de Jérusalem-est et du désert. Toutes les frontières sont situées en zone C, où Israël bénéficie toujours du contrôle total.

Ce qui signifie que s’il arrivait quelque chose dans un village de la zone B qui nécessiterait d’appeler la police, les agents palestiniens devraient venir de la zone A. Et si ce quelque chose avait lieu en zone C, il faudrait que ces mêmes agents fassent un bon bout de chemin avant d’arriver à destination. Mais avant, il faudrait qu’ils demandent la permission aux autorités israéliennes pour franchir le (les) check-point (s). L’État juif, dont on connaît l’efficacité en matière de sécurité, mettra au bas mot trois heures avant de donner le feu vert à leurs homologues palestiniens… qui arriveront à destination après quatre longues heures.

 

Et durant ces quatre longues heures, chacun pourra s’interroger sur le sens véritable du mot État.

 

Capitaine Martin

 

ABC

 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 13:17

 

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

flag-pins-algeria-syria.jpgLe Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme condamne les attaques criminelles de l'aviation militaire israélienne contre la Syrie

 

Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) transmis et repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ces attaques s'inscrivent dans le plan des puissances impérialistes, en premier lieu des États-Unis, pour contourner l'impossibilité d'intervenir militairement en Syrie sans mandat de l'ONU afin de détruire par la force l’État syrien. Leurs objectifs sont d'installer leurs marionnettes à la tête de ce pays, renforcer les positions militaires d'Israël, imposer définitivement la loi des sionistes en Palestine, appliquer leur stratégie de morcellement des pays arabes dans le cadre du soi-disant « Grand Moyen Orient », contrôler les richesses pétrolières de la région, réduire le poids international de leurs rivales, la Russie et la Chine, puis les annihiler.

 

Cette agression était en préparation depuis plusieurs mois devant l'incapacité des forces réactionnaires syriennes à venir à bout de la résistance du peuple syrien et de s'emparer du pouvoir malgré l'énorme soutien matériel, financier, politique et médiatique que leur apportent depuis deux ans les monarchies théocratiques rétrogrades du Golfe, la Turquie de Erdogan et l'ensemble des puissances impérialistes.

 

Leur plan tactique immédiat est clair:

 

1-Faire détruire par Israël le potentiel matériel de résistance du peuple syrien, ouvrir la voie à une victoire artificielle des groupes armés obscurantistes.

 

2-Tirer ensuite argument de la victoire de ces groupes et de la soi-disant menace qu'ils représenteraient pour la sécurité d'Israël.

 

3-Crier au final à la nécessité pour les USA, la Grande-Bretagne et la France, d'intervenir en Syrie, au prétexte que les « lignes rouges ont été franchies », avec la chute d'armes chimiques « de destruction massive » entre les mains des forces « incontrôlables » d'Al Qaïda, lesquelles sont en réalité manipulées par les officines des USA.

 

Les communistes algériens appellent toutes forces anti-impérialistes dans le monde et en Algérie à condamner fermement cette agression et les Etats qui soutiennent Israël, à dénoncer les ingérences de ces États, leur responsabilité dans les souffrances endurées par le peuple syrien sous les coups du terrorisme barbare des forces de l'obscurantisme, à faire échouer l'exécution de leur plan criminel.

 

Ils dénoncent l'attitude des autorités algériennes qui se contentent de condamner verbalement cette agression. Ils appellent au retrait de l'Algérie de la Ligue arabe, devenue une Ligue des valets arabes de l'impérialisme et d'Israël, la rupture de tous les accords économiques passés avec Qatar, notamment. Ces accords qui ne profitent qu'à l'Emir de ce pays, traduisent l'esprit de servilité et de couardise de nos dirigeants et de la bourgeoisie devant ce valet des États impérialistes, une attitude indigne et contraire aux grandes traditions patriotiques anti-impérialistes et anti-réactionnaires de notre peuple.

 

Ils partagent l'inquiétude des citoyens algériens, des travailleurs, des masses laborieuses, devant l'agressivité impérialiste croissante et sans retenue dans les pays arabes et dans le monde, devant la perspective évidente que la chute de la Syrie encouragera l'intensification des menées subversives planifiées des puissances impérialistes contre l'Algérie elle-même.

 

Ils les appellent à manifester sous toutes les formes  leur solidarité avec le peuple syrien agressé et avec ses forces patriotiques, en réaffirmant qu'il appartient au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir hors de toute ingérence étrangère.

 

Semel MakiLe parti communiste israélien condamne l'attaque israélienne contre la Syrie



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Le Parti communiste d’Israël (PCI) a dénoncé dimanche les attaques militaires israéliennes contre la Syrie. « Nous condamnons cette atteinte injustifiable à la souveraineté de la Syrie », a déclaré le porte-parole du Parti, appelant toutes les parties en Syrie à parvenir à un accord politique afin de protéger les droits des Syriens.



« Le gouvernement Netanyahu prouve qu'il n'a tiré aucune leçon de l'histoire, la sécurité ne peut pas provenir d'un état de guerre. Le Parti communiste d’Israël et le Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité) condamnent les frappes aériennes et appellent à la fin immédiate de l'escalade militaire. Le PCI et le Hadash mettent en garde contre un engrenage qui conduirait à une guerre régionale », a-t-il ajouté.



Selon le PCI, ces mesures bellicistes constituent un danger pour toute la région, et tous les peuples qui s'y trouvent. Sous prétexte de prévenir l'utilisation d'armes chimiques, le gouvernement israélien choisit de se mettre au service de la politique de l'impérialisme américain en défendant leurs intérêts dans la région. Le PCI s'oppose de façon véhémente à tout usage d'armes non-conventionnelles et exigent le désarmement immédiat pour de telles armes dans tout le Moyen-orient, Israël compris.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 12:51

 

 

 

"J'aime appeler cela le 'nouvel Otan" dit Andras Simonyi à propos de l'accord transatlantique

  le 20 Mai 2013

 

Exclusif. Humanite.fr publie les bases de travail pour l’accord de libre-échange transatlantique

 

 

Le document que l’humanite.fr s’est procuré, datant du 12 mars, est actuellement discuté par les Parlementaires européens et les gouvernements nationaux. c'est une base de négociation sur l’accord de libre-échange transatlantique, déjà passé en commission au Parlement, et ses amendements seront votés ce jeudi 23 mai. S’il était adopté, cet accord frapperait tous les pans de la société européenne. Document.

La base de travail pour l'accord de libre-échange transatlantique que l’humanite.fr s’est procuré et que nous publions est clair : José Manuel Barroso, le Président de la Commission européenne, est prêt à satisfaire les envies des Etats-Unis de renforcer leur présence économique et commerciale sur le continent européen. Barack Obama a donné son feu vert à cet accord dans son discours sur l’état de l’Union en février, et le 12 mars, la Commission faisait circuler le projet de texte. Actuellement soumis au Parlement européen, qui l’amende, avant d’être présenté aux 27 chefs d’Etats et de gouvernements (le Conseil européen), ce projet souligne les potentialités d’un accord entre l’UE et les Etats-Unis en matière de développement économique.

La Commission annonce des gains économiques significatifs : de 119,2 milliards de dollars pour l’UE et de 94,2 milliards de dollars pour les Etats-Unis… à condition d’éliminer toutes les « entraves » au libre-échange, barrières non tarifaires pour commencer (voir notamment page 7, point 9).

Ce projet comporte donc aussi, et surtout, de nombreux risques. Tout d’abord, pour qu’il y ait accord, les Européens devront renoncer à un grand nombre de leurs normes (juridiques, environnementales, sanitaires, culturelles…). Ensuite, les standards invoqués sont ceux de l’Organisation mondiale du commerce. En réalité, une bataille se joue actuellement à ce niveau. Les Etats-Unis sont, dans le même temps, engagés dans des négociations de partenariat transpacifique en vue de conclure un accord de libre-échange. Quel est l’objectif ? « S’assurer que le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale et pas le capitalisme d’Etat chinois », comme l’a indiqué Bruce Stokes, du German Marshall Fund of the United States. Autrement dit : imposer leurs normes aux dépens des règles européennes jugées trop contraignantes (voir notamment pages 10-11, point 18).

Des cadres juridiques, sanitaires, environnementaux… jusqu’au droit du travail, par « ricochet », c’est tous les pans de la société européenne qui sont visés.

Signe des temps, alors qu’au Parlement européen, les débats sont vifs sur cet accord, le 16 mai, des organisations d’entreprises européennes se sont associées à l’European Business Summit pour demander instamment la mise en place du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement....

 

 

                                  à lire d'urgence sur l'Huma du 20 mai

           

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 16:36

                                                                 CERVEAU.gif

 

 

 

La tragédie de Dacca dans le livre noir du capitalisme


«Dans sa quête aveugle et sans limites, face à son appétit insatiable de productivité toujours accrue, le capital a non seulement outrepassé le seuil moralement acceptable, mais aussi les limites physiques d’une journée de travail. (…)»

 Karl Marx: Capital, Chapitre 10.

 

24 avril! Un énième jour de malheur pour les damnés de la terre représentés par les travailleurs des PVD. En effet, à Dacca, au Bengladesh, un bâtiment s’écroule sur des forçats du XXIe siècle qui se tuaient à la tâche pour que des nantis achètent à prix d’or, leur travail qui ne leur rapporte que de quoi subsister. Dans cet enfer, les enfants ne sont pas épargnés. C’est la continuation de la dure condition des enfants des corons mis magistralement en scène par Zola dans Germinal et avant lui Dickens, voire Swift.

Il n’empêche! C’était dit-on le passé, et les excuses sont légion :  (Démarrage de la révolution industrielle..juste après ce que la doxa occidentale appelle « lumières »). Nous La traite, nous disent les âmes charitables, a été abolie, notamment en France, en 1848. Dans la même semaine, justement, était fêtée en France l’abolition de l’esclavage par Victor Schleicher. sommes au XXIe siècle ! L’esclavage  a muté.  Dans ces ateliers où cinq grandes marques de vêtements sous-traitaient la confection d’habillement en jetant des miettes aux esclaves entassées par centaines dans des conditions de salubrité et de sécurité déplorables.

Le bilan  de la catastrophe ne cesse d’empirer depuis l’effondrement d’un immeuble dans la banlieue de Dacca, le 24 avril. Les autorités du Bangladesh ont annoncé que la catastrophe avait fait plus de 1000 morts, après la découverte de nouveaux corps dans les décombres. « Aujourd’hui nous avons retrouvé 1028 corps dans les débris´´, a détaillé le vice-ministre de l’Intérieur, Shamsul Haque Tuk. ´´Nous en sommes à présent à la dernière étape des recherches´´, a-t-il ajouté. «Deux semaines après l’écroulement du bâtiment du Rana Plaza, écrit Peter Symonds, les géants de la distribution qui font produire leurs vêtements au Bangladesh, comme Walmart, Primark, Benetton et d’autres, se sont engagés dans une opération cynique de relations publiques dans le but de prendre leurs distances vis-à-vis de cette tragédie et de préserver leur image et leurs profits. (…) Le Rana Plazza est typique de milliers d’ateliers de misère mal construits et dangereux du Bangladesh, employant des ouvriers à 38 dollars par mois pour produire en masse les commandes de certaines des plus importantes sociétés dans le monde. Une opération médiatique bien orchestrée s’est mise en route dès que la nouvelle de la catastrophe a commencé à se répandre le 24 avril. Les services de relations publiques bien dotés des sociétés directement ou indirectement impliquées ont publié des déclarations exprimant leur «choc» et leur «tristesse» devant les vies perdues.» (1)

Décryptant la stratégie diabolique des donneurs d’ordre, il poursuit: «Ces larmes de crocodile et déclarations exprimant le «choc» sont tout à fait hypocrites. La raison même pour laquelle certaines des marques internationales les mieux connues font produire leurs marchandises au Bangladesh, est que ce pays a les coûts les plus bas – non seulement en termes de salaire mais aussi pour ce qui est des frais généraux, dû au manque de réglementation. La sécurité et les normes de construction n’existent en grande partie que sur le papier, étant donné que le gouvernement utilise très peu d’inspecteurs pour faire appliquer les normes et ce, dans un pays qui est notoire pour sa corruption et le paiement de pots-de-vin. (…) Les règles sont ignorées et les commandes généralement données en sous-traitance à des ateliers de misère plus petits. (…) L’amplitude même de la catastrophe du Rana Plaza, qui a horrifié les gens dans le monde entier, a forcé certains géants de la distribution à envisager de faire des affaires ailleurs.» (1)

Les accidents «homicides» de travail dans l’histoire

S’agissant du prix de la mort, il ajoute que les sociétés refusent. Elles indemnisent d’une façon scandaleuse: «(…) Certaines sociétés comme Primark promettent de payer des indemnités à hauteur d’environ 1200 dollars pour chacune des familles des victimes de la catastrophe du Rana Plaza. Walmart, qui était directement impliqué dans la catastrophe du Tazreen Fashion, a refusé de payer ce qui représente le prix du silence, mais a fait un don de 1,6 million de dollars envers un programme de formation à la sécurité incendie au Bangladesh. (1)

Courageusement, l’Union européenne a décidé de sanctionner les victimes en empêchant le Bengladesh de prétendre exporter en Europe, au lieu de s’attaquer au vrai problème qui est celui d’une traite qui est la version dure et noire du capitalisme le plus abject: faire de l’argent sur la sueur, les larmes et le sang des faibles. «L’Union européenne, poursuit l’auteur, agissant au nom des distributeurs européens a publié une déclaration la semaine dernière menaçant de retirer au Bangladesh l’accès commercial préférentiel aux marchés de l’UE. (…) la posture adoptée par l’UE n’a rien à voir avec une amélioration du sort des travailleurs du Bangladesh. (…) Si la préférence commerciale était retirée, ou si des grandes sociétés suivaient l’exemple de Disney, l’effet sur l’économie du Bangladesh serait catastrophique. (1)

Il ne faut pas penser que le dernier accident à Dacca est une singularité. Des centaines de morts sont à déplorer chaque fois. Sans remonter jusqu’à la catastrophe de Bhopal en Inde, où le groupe Union Carbide a sur la conscience la mort de 4500 ouvriers, La liste des «accidents» est longue et insoutenable.

Vijay Prashad écrit: «Au lendemain de la demande faite par les autorités aux propriétaires de faire évacuer leur usine de confection, l’immeuble s’est écroulé. (…) Les vêtements de marques célèbres y sont cousus, comme le sont les habits que l’on retrouve disposés sur les étagères sataniques de Wal-Mart. (…) Il est intéressant de mentionner que le tribut payé lors de l’incendie de la Shirtwaist Factory de New York en 1911 s’élevait à cent quarante-six personnes. Le bilan est à ce stade deux fois plus élevé à Dhaka. Cet «accident» survient cinq mois après l’incendie de l’usine de confection de Tazreen (le 24 novembre 2012) qui a coûté la vie à cent douze travailleurs au moins. En avril 2005, une usine de confection s’est effondrée à Savar, tuant soixante-quinze salariés. En Février 2006, une autre usine a connu le même sort, tuant dix-huit personnes. En juin 2010, un bâtiment s’est effondré à Dhaka, tuant 25 personnes. Telles sont les «usines» de la mondialisation de ce XXIe siècle – des abris à peine construits où la production s’opère lors de longues journées de travail, à l’aide de machines de piètre qualité et réalisée par des travailleurs dont les vies sont soumises aux impératifs de la production en «just in time». (…) Ce modèle de la sous-traitance a permis à ces firmes de nier toute responsabilité pour ce que faisaient les vrais patrons de ces petites usines, leur permettant de profiter des bénéfices des produits à bas prix sans que leur conscience ne soit entachée par la sueur et le sang des travailleurs. (2)

Vijay Prashad nous informe que les Bengalais sont livrés à eux-mêmes, ou plutôt livrés par leur gouvernement aux multinationales qui font ce qu’elles veulent sans aucun contrôle sérieux. Il écrit: «Les travailleurs bangladais ne sont pas aussi bien placés que les consommateurs occidentaux pour le faire. Pas plus tard qu’en juin 2012, des milliers de travailleurs de la zone industrielle d’Ashulia, à l’extérieur de Dhaka, ont manifesté pour réclamer des augmentations de salaire et des meilleures conditions de travail. (…) Les tentatives pour solutionner l’exploitation ont été mises à mal par une pression continue de la part des autorités et par le recours au meurtre. (…) On dénombre en tout et pour tout 18 inspecteurs et inspecteurs-adjoints pour contrôler 100.000 usines sur la zone de Dhaka où sont situées la plupart des usines de confection. Si une infraction est détectée, les amendes sont trop faibles pour initier une quelconque réforme.» (2)

Dans le même ordre, le 24 novembre 2012, plus de 120 ouvriers périssaient dans les flammes de l’incendie de l’usine de Tazreen Fashions Limited à Dacca, au Bangladesh. Quelque temps auparavant, le 11 septembre, ce sont 300 personnes qui étaient tuées dans les mêmes conditions dans l’usine Ali Entreprise, à Karachi au Pakistan. Des incendies particulièrement meurtriers, mais loin d’être des cas isolés. Depuis 2005, plus de 700 ouvriers et ouvrières ont été tués dans des incendies, des explosions ou des effondrements d’usines textiles dans la région. Des milliers de personnes demeurent gravement et irrémédiablement blessées. Rien qu’entre novembre et la fin janvier 2013, où un nouvel incendie a tué 6 jeunes ouvrières au Bangladesh, 28 incendies ont été rapportés aux collectifs d’ONG SOMO et Clean Clothes Campaign: 591 travailleurs ont été blessés et 8 ont perdu la vie (1). Ces conditions, associées à des niveaux de salaires extrêmement faibles (0,32 US$/heure au Bangladesh), inférieurs au salaire vital, ont d’ailleurs multiplié les protestations des travailleurs du textile. Au Bangladesh par exemple, les quelque 5000 usines textiles employant environ 3,5 millions d’ouvriers travaillent en grande majorité pour l’Europe (59%) et les Etats-Unis (26%). Le Bangladesh est le deuxième exportateur mondial de prêt-à-porter après la Chine: l’industrie de l’habillement y compte pour 17% du PIB et 80% des exportations du pays» (3)
Le coût d’une vie humaine

Dans cette traite du XXIe siècle, aucun négrier ne peut se prévaloir d’être correct avec ses esclaves. C’est toujours un rapport de force et ce n’est que sous l’emprise d’un événement tragique que ces multinationales négrières entendent raison en essayant d’éteindre un éventuel conflit par un accord. C’est ce qui vient d’arriver. Adidas nous dit-on, accepte d’indemniser les ouvriers: «L’ancien client de PT Kizone, une usine indonésienne fermée brusquement en 2011, paiera finalement une partie des indemnités d’ancienneté et de licenciement dues aux ouvriers, au risque de faire jurisprudence. En matière de responsabilité sur les filières d’approvisionnement, il n’y a pas que la sécurité dans les usines qui fasse l’actualité. Pour l’association multiparties prenantes Fair Labor Association (FLA), le paiement des indemnités d’ancienneté ou de licenciement quand une usine ferme est un autre «des sujets les plus pressants auxquels sont confrontés les ouvriers des chaînes d’approvisionnement globales». (…) Après avoir approvisionné plusieurs grandes marques dont Adidas, cette grosse usine indonésienne avait été fermée brusquement en avril 2011, le patron s’enfuyant avec la caisse et oubliant de payer les indemnités légales d’ancienneté, ainsi que les derniers salaires. (…) En fait, en dehors d’événements tragiques, le rapport de force est le marché potentiel à perdre. Ainsi, dans le cas Adidas: «Aux Etats-Unis une dizaine d’universités, liées par un contrat de fourniture ou de sponsoring avec Adidas, avaient demandé au fabricant de payer les indemnités, sous peine de voir les contrats rompus. L’une d’entre elles, dans le Wisconsin, avait même intenté une action en justice contre Adidas.» (4)

Deuxième exportateur mondial de produits textiles, juste derrière la Chine, le Bangladesh propose l’une des mains d’oeuvre les moins chères du monde. 30 euros par mois contre 150 ou 200 en Chine. « Depuis 2005, plus de 1700 personnes sont mortes en fabriquant des vêtements au Bangladesh », rappelle Dorothée Kellou, de « Peuples solidaires et du Collectif Éthique sur l’étiquette ».  Soit une tous les deux jours. Avec à chaque fois, dans les décombres, des étiquettes de marques occidentales, qui rechignent trop souvent à reconnaître leur part de responsabilité. Tel est le lourd tribut payé par les ouvrières du textile au Bangladesh pour fournir à bas coûts des tee-shirts ou des chemises aux grandes marques occidentales. Avec un millier de morts, la catastrophe du Rana Plaza a enfin attiré l’attention de l’opinion. Et obligé les grandes enseignes à réagir en signant un accord qui devrait faire date. De leur côté, les grandes marques françaises, comme Carrefour, qui continuent de s’abriter derrière leurs codes de bonne conduite, peinent à s’engager véritablement ».(5)

 

L’addiction à l’éphémère: les consommateurs  « consentants » responsables

Comment expliquer l’addiction à l’éphémère? Quelle est la singularité d’une chemise normale du même tissu qu’une chemise griffée qui porte en son sein une tragédie de ceux qui l’ont réalisée. Du point de vue du coût du tissu et de la main-d’oeuvre, aucune différence. Ce qui fait la différence, c’est le matraquage de la publicité qui fait que les rapports des prix vont du simple au décuple allant jusqu’à même créer une police pour lutter dit-on, contre la contrefaçon, qui permet de protéger en fait ces «grandes marques» intronisées comme telles dans l’imaginaire des consommateurs sous influence. Ces victimes consentantes du capitalisme présentent une sérieuse addiction au m’as-tu-vu au virtuel au lieu de s’en remettre aux fondamentaux de la vie.

A bien des égards, les consommateurs de ces produits de luxe, fruits d’une rapine et d’un vol des espérances de millions de besogneux qui pour un salaire de misère risquent leur vie, sont aussi criminels que ceux qui leur ont vendu les produits. Parlant justement du capitalisme, le grand philosophe Lacan écrit: «Le discours capitaliste, c’est quelque chose de follement astucieux (…), ça marche comme sur des roulettes, ça ne peut pas marcher mieux. Mais justement, ça marche trop vite, ça se consomme. Ça se consomme si bien que ça se consume.»

«Le monde économique, s’interroge le sociologue  Pierre Bourdieu, est-il vraiment, comme le veut le discours dominant, un ordre pur et parfait, déroulant implacablement la logique de ses conséquences prévisibles, et prompt à réprimer tous les manquements par les sanctions qu’il inflige, soit de manière automatique, soit – plus exceptionnellement – par l’intermédiaire de ses bras armés, le FMI ou l’Ocde, et des politiques qu’ils imposent: baisse du coût de la main-d’oeuvre, réduction des dépenses publiques et flexibilisation du travail? Le but étant d’arriver à une armée de réserve de main-d’oeuvre docilisée par la précarisation et par la menace permanente du chômage. (6)

Dans « Le Divin Marché, la révolution culturelle libérale », le philopsophe Dany-Robert Dufour tente de montrer que, bien loin d’être sortis de la religion, nous sommes tombés sous l’emprise d’une nouvelle religion conquérante, le Marché ou le money-théïsme. Il tente de rendre explicites les dix commandements implicites de cette nouvelle religion, beaucoup moins interdictrice qu’incitatrice – ce qui produit de puissants effets de désymbolisation, comme l’atteste le troisième commandement: «Ne pensez pas, dépensez!». Nous vivons dans un univers qui a fait de l’égoïsme, de l’intérêt personnel, du self-love, son principe premier. (7)

Dany-Robert Dufour pense justement que pour ces consommateurs «drogués» que le «formatage» de l’individu sujet consommateur sous influence, commence très tôt, l’enfant ou plus tragiquement le bébé est déjà un «consommateur sous influence: (…) Ceux qui arrivent aujourd’hui à l’école sont souvent gavés de petit écran dès leur plus jeune âge. (…) (..) Plus rien alors ne pourra endiguer un capitalisme total où tout, sans exception, fera partie de l’univers marchand: la nature, le vivant et l’imaginaire.» (8)

Je ne peux terminer sans citer Victor Hugo et son poème sur les enfants esclaves:

«Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit?

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules;

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement.

Dans la même prison le même mouvement.

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Que ce travail, haï des mères, soit maudit!

Ô Dieu! qu’il soit maudit au nom du travail même,

Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,

Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux!»

Plus d’un siècle après, ces phrases terribles n’ont pas pris un pli. Le capitalisme grandit sur les cadavres de plus en plus nombreux des besogneux. Cette moisson macabre ne connait pas de répit du fait de la complicité directe et indirecte des consommateurs qui par leur « soumission » aux soporifiques du marché donnent du grain à moudre aux prédateurs. Même le FMI qui ne fait pas de la défense des faibles et des sans droits son sacerdoce, pour la première fois, rue dans les brancards dénonçant les inégalités criardes. Ainsi : « Le FMI s’inquiète de plus en plus de “l’aggravation des inégalités de revenus” dans le monde. C’est le constat exposé, par sa directrice générale, Christine Lagarde, lors d’un discours prononcé à Washington. “Cela n’est pas passé inaperçu : le printemps arabe et le mouvement Occupy, même s’ils étaient différents, ont été en partie motivés par cette tendance”, croit savoir Mme Lagarde. Aux Etats-Unis,  1 % de la population perçoit 18 % des revenus totaux avant impôts, contre 8 % il y a vingt-cinq ans, a souligné Mme Lagarde. Au niveau mondial, 0,5 % de la population détient plus de 35 % des richesses. “L’aggravation des inégalités de revenus est une préoccupation croissante des dirigeants politiques à travers le globe”, assure-t-elle.». (9)

Mais que fait le FMI ou toute institution internationale pour réparer cela et aller vers la réduction des inégalités et surtout protéger la santé de ces épaves qui s’échinent pour un salaire de misère à travers le monde ?. Rien !  C’est assurément  un autre  motif d’indignation pour lequel Stéphane Hessel se retournerait dans sa tombe !

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. Peter Symonds WSWS  https://www.wsws. org/fr/articles/2013/mai2013/pers-m10.shtml

http://www.legrandsoir.info/les-societes-mondiales-et-l-ecroulement-d-un-immeuble-au-bangladesh.html

2. V.Prashad   http://www.counterpunch.org /2013/04/26/the-terror-of-capitalism/ 1305 2013

3. Béatrice Héraud  http://www.novethic.fr/ novethic/rse_responsabilite_sociale_des_ entreprises,ressources_humaines,conditions_de_travail,la_securite_ouvriers_textile_menacee_bangladesh_et_pakistan,139479.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok

4. Adidas accepte d’indemniser les ouvriers 2.05. 2013   http://www.cleanclothes.org/news

5. Nolwenn Weilher   Au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours

15 mai 2013 http://www.bastamag.net/article3076.html

6. Pierre Bourdieu: L’essence du néolibéralisme. Le Monde diplomatique Mars 1998

7. Dany-Robert Dufour: Le Divin Marché, Le Monde diplomatique 02 2001

8. Dany Robert Dufour: L’Art de réduire les têtes, Editions Denoël, Paris. 2003.

9.http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/15/le-fmi-s-inquiete-que-0-5-de-la-population-detienne-plus-de-35-des-richesses_3238419_3234.html

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 15:47

 

     

 

Droit de vote des étrangers reporté : Hollande a capitulé sous la pression (Fabienne Haloui)

 

La procédure parlementaire aurait pu être engagée pour que les résidents étrangers non européens votent aux prochaines élections municipales conformément à la promesse du candidat Hollande. Mais le président Hollande a capitulé sous la pression de sa droite renonçant à mener le combat pour l’égalité des droits civiques portée par toute la gauche.

Un signe fort aurait pu être envoyé à tous ces hommes et ces femmes qui contribuent aux richesses de la France et qui avaient tant espérer voter aux élections municipales de 2014. Cette promesse non tenue depuis plus de 32 ans est une fois de plus renvoyée à plus tard. Comment penser que le renoncement d’aujourd’hui se transformera en volonté politique l’an prochain ?

Le PCF appelle à participer massivement jeudi 23 mai à Paris au Concert en faveur du droit de vote des étrangers en 2014 organisé par l’UNEF et le Collectif Droit de Vote 2014 et à poursuivre la mobilisation  pour que le report annoncé ne soit pas fuite en avant.

 

Droit de vote des étrangers reporté : Hollande a capitulé sous la pression (Fabienne Haloui)
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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 15:43

                                                                          combat communiste

 

 

 

 

                                                                            

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 15:19

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

                       IMAGES  DES " LIBERATEURS"  SYRIENS

 

 

                                     

 

http://libanresistance.blogspot.fr/2013/05/le-miroir-brise-de-hollande-sur-cette.html

 

 

            VIDÉO  INTERDITE AUX MOINS DE 18 ANS    ET DÉCONSEILLÉE AUX PERSONNES SENSIBLES

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 14:12

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                    Ce n'est pas de l'humour...noir

                                                crane-fumant.gif                                                                                                           

  

                        Israël : un nouvel impôt... sur les tombes !


Les Israéliens en étaient persuadés. Après le décès, finis les impôts directs, la TVA, les taxes en tout genre. Erreur ! Dans le cadre du plan d’austérité mis au point par le Trésor pour tenter de combler un déficit budgétaire abyssal, les fonctionnaires des finances israéliens veulent annuler l’exemption de taxe municipale sur les sociétés de pompes funèbres qui gèrent les obsèques et les cimetières. Furieuses, celles-ci ont immédiatement réagi en annonçant que ce nouvel impôt serait répercuté sur les familles des défunts. "C’est une plaisanterie de mauvais goût. Le Trésor veut calmer le public en faisant croire qu’il fera payer la taxe à nos sociétés. En fait, il le trompe", affirme l’association israélienne des pompes funèbres. En tout cas, si le gouvernement entérine cette proposition, dès janvier prochain, les héritiers pourraient avoir à payer, chaque mois, un impôt local sur les tombes de leurs chers disparus. Cela vaudrait aussi pour les morts des dix dernières années.
Mais, compatissant, le Trésor pourrait décider de ne pas faire de prélèvement rétroactif. L’impôt sur les tombes serait collecté comme une taxe d’habitation par les municipalités qui se verraient transmettre la liste des propriétaires de sépultures - tenue par les pompes funèbres -, la somme à payer étant établie en conformité avec le ministère de l’Intérieur.
Dans l’intention d’alerter le public, les sociétés de pompes funèbres ont déjà fait les comptes et publié un barème des futurs tarifs dans les principales villes du pays. Pas de surprise : c’est encore une fois la région de Tel-Aviv qui arrive en tête, avec au top le cimetière de Holon où, pour une tombe, il en coûtera 1 220 shekels (soit 258 euros) par an. Dans le grand cimetière de Jérusalem, ce sera beaucoup moins coûteux : 445 shekels (94 euros). Et pour ceux qui voudraient faire faire des économies à leurs héritiers, la solution passera par Dimona, une ville pauvre du sud d’Israël, où ce sera pratiquement donné : 209 shekels (44 euros) par tombe. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, pour les époux qui reposent côte à côte, l’impôt ne concernera qu’une seule sépulture, et pour des niches en étages, ce sera tout à fait symbolique, avec quelques dizaines de shekels sur l’année. Les cimetières militaires seront exemptés.
Cela étant, les experts en fiscalité locale doutent d’une entrée en vigueur rapide de cette "taxe sur les morts". Pour une raison simple : son calcul sera un véritable casse-tête, avec notamment une question prioritaire : qui est redevable ? La famille maternelle ? Paternelle ? Autre question : les descendants des héritiers devront-ils payer ? Autrement dit, cela va-t-il courir sur des générations ?
Par ailleurs, cette idée ne tient pas compte d’un autre sujet particulièrement d’actualité : le manque de places dans les cimetières d’Israël. Pour y remédier, de nombreux maires ont donné carte blanche à de grands cabinets d’architectes afin qu’ils imaginent des solutions répondant aux critères religieux, culturels et économiques. C’est ainsi qu’on évoque déjà la création de cimetières en forme de tour ou d’immeuble à multiples étages...

(19-05-2013 - Danièle Kriegel )

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 14:03

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                                                                       ALGER-REPUBLICAIN.jpg

Des sergents-recruteurs pour le djihad en Syrie officient à Annaba De la chair à canon algérienne pour les rebelles syriens

mercredi 15 mai 2013

Ils sont à l’intérieur, devant ou aux alentours des nombreuses mosquées d’Annaba, particulièrement celles situées dans les quartiers populaires, les sergents-recruteurs islamistes, interpellant des fidèles après la prière pour leur seriner leur littérature djihadiste. 

Portant barbe et gandoura ou islamistes BC-BG, ces individus choisissent leurs futures « victimes » parmi les jeunes chômeurs, plus enclins à écouter leurs discours sur les vertus du djihad contre les infidèles pour, ensuite, orienter le débat (à sens unique) vers la situation en Syrie et le soutien que doit apporter tout bon musulman aux rebelles. Avec force citations du Saint Coran et de Hadith du Prophète (Qssl), ils tentent de convaincre ces jeunes mettant en avant leur situation précaire au pays tout en leur faisant miroiter la possibilité de mourir en martyr de l’Islam et, de là, accéder au Paradis. 

Un discours qui arrive parfois à convaincre, particulièrement ceux fragiles sur le plan psychologique et n’ayant pas connaissance des interprétations réelles et justes des sourates et des hadiths. Ils sont pris dans les filets de ces vendeurs de la mort, et l’endoctrinement se fait au fil des jours pour aboutir, à la fin, à l’envoi de ces jeunes Algériens sur le front syrien rejoindre les rebelles, loin de leur pays dans une contrée qu’ils ne connaissent même pas. De la chair à canon toute algérienne fraîche et au moral d’acier, motivée et prête à se sacrifier pour faire tomber le ‘‘taghout’’ (mécréant despote). Les discours et les prêches officiels du vendredi, trop occupés à faire dans la politique et le soutien, n’intéressent plus les milliers de fidèles qui y viennent malgré tout, parce que bons croyants. Ils écoutent peu ou pas du tout ces prêches et sont pressés de rentrer chez eux. 

Le relais est pris par ces intégristes qui, non contents d’avoir ensanglanté le pays durant toute une décennie avec des milliers de morts, de veuves et d’orphelins, continuent à former à leur doctrine obscurantiste et destructrice des centaines de jeunes qui ne demandent qu’à  vivre.

Les Services de sécurité, absents du terrain, ne voient rien, la politique de l’autruche a encore de beaux jours devant elle, avant une prochaine explosion à venir, parce que, d’ici là, ils seront des milliers à croire ce qu’on leur aura seriné patiemment pendant des années. Le défunt FIS est passé par là…   http://www.algerie360.com/algerie/d... http://www.famonde.com/node/6402 http://www.presse-dz.com/revue-de-p...

Mohamed Rahmani (Annaba)

in La Tribune

 

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