15 Mai 1948... 2013
la 65e commémoration de la Nakba
mercredi 15 mai 2013, par as-sawra
15 Mai 1948... 2013
la 65e commémoration de la Nakba
Le 15 mai 1948, la Palestine est rayée des cartes au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël que la communauté internationale s’est empressée de reconnaître. Dans les mois qui ont précédé et suivi ce jour funeste, des centaines de villes et villages palestiniens furent détruits par les forces armées sionistes, forçant deux tiers de la population palestinienne à prendre la route de l’exil.
La Nakba (catastrophe) palestinienne n’est pas juste une période révolue, c’est une entreprise systématique de déracinement des Palestiniens de leur terre et de répression pour les priver de toute expression politique propre.
Preuve en est, les nombreux massacres commis par l’Etat colon depuis 1948. Preuve en est, la colonisation continue en Cisjordanie et l’épuration ethnique qui se poursuit encore aujourd’hui, à Jérusalem ou dans le Naqab (Néguev). Preuve en est, du blocus et des bombardements que les habitants de Gaza subissent depuis plusieurs années. Preuve en est encore, du Mur qui défigure la Palestine, privant les Palestiniens de leurs terres et participant à la ghettoïsation de régions entières.
Cette agression a rencontré une résistance elle aussi continue, en se réorganisant sans cesse dans l’exil ou sous occupation.
Nous l’avons vu à Gaza en novembre dernier ; la résistance palestinienne a su faire face à l’ennemi malgré le blocus et les bombardements. Nous la voyons dans les prisons de l’occupant, les prisonniers palestiniens armés de leurs simples estomacs, ont mené des grèves de la faim qui ont fait reculer l’ennemi plus d’une fois. Nous le voyons aussi, chaque semaine dans les campagnes où les paysans palestiniens manifestent contre les colons armés, et luttent contre l’expropriation de leurs terres.
65 ans déjà. Plusieurs générations se sont succédées, mais la mémoire palestinienne n’en reste pas moins vive, et la jeunesse palestinienne est aujourd’hui marquée dans sa chair et dans son sang par un désir de résistance, de retour et de libération.
mercredi 15 mai 2013, par as-sawra
Depuis 1976, le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario au Maroc, qui revendique sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. L’Algérie, qui soutient et arme le Front Polisario, cherche de longue date une ouverture sur l’océan Atlantique. Pendant que tous les regards étaient braqués sur le Mali ou sur les répliques que connaissent la Tunisie, la Libye ou l’Égypte après leurs "printemps" s’est joué en coulisses un discret bras de fer sur le statut juridique de ce territoire de plus de 260 000 kilomètres carrés.
La représentante américaine au Groupe des amis du Sahara avait proposé aux autres membres (Grande-Bretagne, Espagne, Russie et France) une résolution qui tendait à inclure des questions liées aux droits de l’homme dans le mandat de la Minurso, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. Rabat, qui n’avait pas été mis au courant, a immédiatement dénoncé cette volte-face qui visait directement le royaume chérifien. Fait rare au Maroc, le roi Mohamed VI s’est personnellement saisi du dossier et a manifesté son mécontentement en annulant le mois dernier des manoeuvres militaires conjointes entre son pays et les États-Unis. Il a obtenu l’appui de toutes les tendances politiques du royaume, y compris celles qui réclament plus de pouvoirs diplomatiques pour les partis sortis vainqueurs des élections.
Les autres membres du Groupe des amis du Sahara n’ont finalement pas tardé à prendre leur distance avec l’initiative américaine. S’appuyant sur une déclaration de Tiéman Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali, qui affirmait début février que des combattants issus des rangs du Polisario avaient été repérés au Nord-Mali, les puissances occidentales ne voulaient pas déstabiliser un peu plus encore une région fragile et dans laquelle le Maroc fait figure d’îlot de stabilité. Même si, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu de 1991, le statut final du Sahara occidental reste à déterminer, les "grandes puissances" puis le Conseil de sécurité de l’ONU, dans une résolution votée à l’unanimité le 25 avril 2013, ont réaffirmé la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc. Le texte onusien réaffirme que le statu quo actuel est inacceptable et qu’il faut trouver une solution au différend qui oppose le royaume chérifien à l’Algérie. Mohamed VI peut même se prévaloir des efforts "sérieux et crédibles" consentis par son pays pour trouver un règlement à la question du Sahara occidental.
Non moins importants furent les propos tenus par François Hollande lors de sa visite à Tanger et Rabat début avril dernier. Le chef de l’État a réaffirmé sa position "ferme et sans équivoque" en faveur du plan marocain d’autonomie au Sahara. Il a également ajouté : "Le Maroc accomplit chaque jour des pas décisifs vers la démocratie, conduit de façon cohérente son développement, assure son unité fondée sur la reconnaissance des diversités." Mieux, il a remis à l’honneur le plan présenté en 2007 par le Maroc qui préconise une large autonomie dans le cadre de la souveraineté du royaume alaouite. "Je le redis ici, c’est une base et sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée." Ce projet, désormais soutenu par la France, l’Espagne ainsi que la majeure partie des pays de la Ligue arabe, semble être le seul.
Un pas a donc été franchi dans le règlement de ce conflit oublié qui, à intervalles réguliers, menace de se réveiller. La balle est désormais dans le camp des Sahraouis et de leur allié algérien. Pourront-ils longtemps continuer de faire la sourde oreille aux diplomates qui prônent le réalisme, refusent d’exercer la moindre pression sur Rabat et rappellent les propos tenus par Peter van Walsum, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans la région, qui avait affirmé qu’un "Sahara occidental indépendant n’était pas une proposition réaliste" ?
A la manif du 1er mai, on me remit un tract du Collectif Roosevelt intitulé « Même sans croissance, il y a des solutions ». Avec 5 millions de chômeurs, était-il écrit, miser sur le retour de la croissance n’est plus possible. Afin d’en finir avec le chômage, il était proposé de partager le travail et les salaires.
Le Collectif Roosevelt est composé de personnalités sociale-démocrates, Jean Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, maintenant au gouvernement, du défunt Stéphane Hessel, de Jean Daniel (fondateur du Nouvel Observateur), de Michel Rocard (que l’on ne présente plus), de Suzan George (fondatrice d’Attac dont elle a été vice présidente), de Roland Gori (président de l’association Appel des appels), d’Aurélie Trouvé (coprésidente d’Attac), Joël Decaillon représentant la CGT à la CES dont il a été le Secrétaire général adjoint, Gilbert Mitterrand, Jean Gadrey (théoricien de la décroissance) et bien d’autres encore dont... Cynthia Fleury, chroniqueuse au journal l’Humanité !
Madame Cynthia Fleury est professeur de philosophie politique à l’Université américaine de Paris, chercheur au Muséum d’Histoire naturelle, maitre de conférences à l’Institut Politique de Paris et chargée d’enseignement à l’Ecole polytechnique. Voilà pour le côté professionnel ! (référence Wikipédia).
Hormis de militer pour le partage du temps de travail au sein du Comité Roosevelt, Madame Cynthia Fleury, est membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot. Fondation sous la tutelle du capital et de l’Etat puisqu’à son conseil d’Administration siègent notamment la société l’Oréal, TF1 et Véolia environnement, en tant que membres fondateurs, le gouvernement est représenté par le ministère de l’écologie. Ce lien étroit entre la fondation et les forces dominantes s’est traduit par la nomination comme « envoyé spécial du président de la République pour la planète » de Nicolas Hulot. Le président du Conseil scientifique est Pierre André Gouyon, membre fondateur du CRIIGen et conseiller de Corinne Lepage. Les scientifiques membres de ce conseil ne font pas partie de ceux qui s’opposent à l’assujettissement des organismes de recherche et des universités au pouvoir politique et au patronat. C’est donc fort logiquement que la Fondation s’est transformée cette année en Think tank, en groupe de pression, donnant une caution scientifique à l’idéologie des forces dominantes sous couvert du développement durable.
Mme Cynthia Fleury est aussi membre du comité exécutif et présidente du Conseil d’orientation d’un autre Think tank social-démocrate intitulé « Europa Nova ». Au Conseil d’administration, nous trouvons Jean d’Arthuis, membre du comité exécutif du Fonds stratégique d’investissement, de Louis Dreyfus, PDG du groupe de négoce multinational éponyme, de Matthieu Pigasse, directeur général délégué de la banque Lazard, ainsi que propriétaire du magazine Les Inrockuptibles, et actionnaire du journal Le Monde et du Huffington Post etc…
Dans un très récent article paru dans « la Croix » intitulé « Nous, Européens, unissons-nous politiquement et socialement », Madame Cynthia Fleury prône une Europe fédérale en se réclamant de Jacques Delors et de Michel Rocard !
Alors, la chronique de madame Cynthia Fleury à l’Humanité, une erreur de casting ou une ligne éditoriale ?
Gilles Mercier
SECTION LOUIS CALISTI DU CAP CORSE
Le repas fraternel des communistes du Cap Corse aura lieu le dimanche 2 juin, à 12H. au restaurant « Le bon Clocher », à Canari.
(photo:Tripadvisor.fr)
Dominique Bucchini et Michel Stefani y sont annoncés.
La participation est de 25 euros.
Réservez sans attendre au :
0675409992 et 0495377381
Dans une période marquée par le scepticisme à l’égard de la politique gouvernementale et des hommes politiques en général, Michel Stefani aborde sans détour plusieurs sujets en débat aux plans régional et national.
L’actualité politique renvoie une image désastreuse des politiques ?
C’est extrêmement grave parce que les 45 000 élus que compte notre pays assument de manière désintéressée et bénévole l’action publique. Seuls quelques-uns ont des pratiques condamnables. Le « tous pourris » est donc un piège et l’affaire Cahuzac, plus qu’une dérive hautement condamnable d’un ministre, le révélateur des logiques pesantes de la finance.
François Hollande en paie le prix fort ?
Vous avez un ministre du budget qui préconise l’austérité et réclame des efforts à tous les contribuables alors qu’il fait partie des évadés fiscaux. Ce mélange des genres renforce le sentiment que l’élite dirigeante se passe le pouvoir d’un bord à l’autre sans changer de politique ni de pratiques. Le désaveu populaire en devient massif.
Vous n’allez pas déclarer votre patrimoine ?
C’est déjà fait en tant que président de SEM, mais il faut aller plus loin et interdire le cumul de fonction élective, séparer action publique et économique, s’attaquer aux paradis fiscaux, lever le secret bancaire. En France, l’essentiel des 50 à 60 milliards soustraits au fisc, serait à l’avantage des grandes entreprises et des plus fortunés. Il y aurait 2000 comptes français en Suisse. C’est de ce côté qu’il faut regarder.
Le ministre Michel Sapin dit que vous faites le jeu du FN ?
Cet argument peut lui être retourné. La soumission aux politiques d’austérité européennes, l’explosion du chômage, les cadeaux fiscaux aux entreprises, la transcription de l’ANI dans la loi… cette politique amplifie la crise et nourrit l’écœurement sur lequel la démagogie lepeniste prospère. Pour toutes ces raisons il faut mettre la barre à gauche.
Ce contexte politique semble peu propice à une réforme institutionnelle pour la Corse. L’échec du référendum en Alsace tend à le confirmer ?
Vouloir interroger le peuple sur des questions qu’il ne se pose pas vraiment présente ce risque. Le système démocratique dans notre pays est sclérosé par le présidentialisme. La constitution en est la colonne vertébrale, le bipartisme et l’alternance le fruit, avec un maître mot l’austérité au nom de laquelle l’avenir des collectivités locales et le pacte social républicain sont en cause. La Corse n’est pas la seule à en souffrir.
L’originalité reconnue à la Corse par ses statuts disparaît dans votre analyse ?
Non, nous inscrivons l’avenir de la Corse dans celui de la France, d’une République solidaire et éthique, unie et ouverte à la spécificité. En ce sens nous organisons le 5 mai une marche citoyenne pour une alternative à l’austérité et un processus constituant d’une 6ème République.
Dans l’immédiat c’est le statu quo pour la Corse ?
Si par statu quo vous entendez chômage, cherté de la vie, difficultés pour se loger se soigner, la réforme institutionnelle en elle même n’est pas la réponse. Les trois précédentes l’auraient montré. Ce que nous recherchons en priorité, y compris dans le droit actuel, ce sont les moyens de maitriser le foncier, de construire des logements sociaux, de préserver le potentiel agricole, de lutter contre la spéculation et les dérives affairistes et mafieuses qui en découlent.
Sur quoi la réforme institutionnelle se justifie-t-elle selon vous ?
A propos de la co-officialité fondée sur un bilinguisme assumé et non discriminatoire et d’un transfert de la fiscalité sur les patrimoines sans exonération pour les plus importants. Au delà nous nous opposons à une citoyenneté corse et un statut d’autonomie fiscal en rupture avec les principes de solidarité et de péréquation nationales.
Cela ne va pas dans le sens des travaux de l’assemblée de Corse ?
Indépendamment du flou qui entoure ces revendications, il y a l’incertitude d’une révision constitutionnelle dont nous n’avons pas la maîtrise. Ajouter une mention à l’article 72, en spécifiant que la Corse serait mieux ancrée dans la République, n’explique pas en quoi cette référence est indispensable, au regard des objectifs poursuivis s’agissant du pouvoir normatif, comme de l’histoire en cette année du 70ème anniversaire de la Libération de la Corse.
Sur les municipales on vous entend peu ?
Nous ne voulons pas personnaliser les enjeux. Pour ce qui est du Front de gauche, nous en avons une vision large et offensive. Nous proposons au PS et au PRG de travailler à l’élaboration de programmes et de listes de gauche pour faire obstacle aux ambitions de la droite et résister aux politiques d’austérité.
Pour Bastia qui est sous le feu des projecteurs ?
32 communes dans le département sont désormais concernées par le scrutin de liste proportionnel paritaire. Nous raisonnons dans ce cadre pour conserver les municipalités de gauche, Bastia en est, et en reprendre à la droite ou siéger dans l’opposition. C’est le sens de l’invitation que nous lançons pour une rencontre des partis de gauche.
Propos recueillis par Noël GRAZIANI
La Commission européenne a ordonné jeudi le remboursement par la SNCM de 220 millions d’euros d’aides publiques, jugeant que ces aides portaient atteinte au sacro-saint principe de la concurrence libre et non faussée. La Commission européenne a sans doute oublié de prendre en compte dans son calcul la prétendue “aide sociale aux passagers” dont Corsica Ferries France a largement bénéficié, à hauteur de 150 millions d’euros.
Elle a sans doute oublié d’intimer l’ordre à Corsica Ferries France de rembourser aux salariés les arriérés de salaires et de droits qu’elle devrait leur verser pour ne pas avoir utilisé le pavillon national de premier registre, faussant ainsi la concurrence avec la SNCM.
La Commission européenne a également oublié de respecter la décision souveraine de la Collectivité territoriale de Corse, qui a demandé à juste titre à la SNCM d’assurer un service à la population, celui de la continuité territoriale, y compris en période de pointe.
Dans cette situation dangereuse, cette nouvelle injonction fragilise plus encore la compagnie.
L’Elysée a beau assurer “suivre de près” la situation, les actes manquent à l’appel. Le gouvernement a refusé d’intégrer le pavillon premier registre à son projet de loi, et donc de lutter contre le dumping social. Et il ne donne aucun signe concernant la structure du capital de l’entreprise, qui doit redevenir propriété publique pour un service public stabilisé. Il n’y a pas d’argent à se faire sur le dos de la continuité territoriale, n’en déplaise à Corsica Ferries France, et à sa holding genevoise.
Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF13
Michel Stefani, secrétaire régional du PCF, Conseiller à l’Assemblée de Corse
CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE
Marechal, nous voila !
Le double langage du Front national à propos de l’Union européenne et de l’euro.
vendredi 10 mai 2013
MPEP
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)
Ce tract témoigne du double langage de ce parti à propos de l’Union européenne et de l’euro. Les grands médias nous répètent inlassablement que le FN veut sortir de l’euro et qu’à ce titre il est le seul à préconiser cette mesure présentée comme une folie. Un certain nombre de citoyens, mal renseignés, reprennent sans vérifier la propagande des médias. En réalité le Front national ne veut pas sortir de l’euro. C’est la conclusion évidente qui s’impose à qui prend la peine d’étudier les textes du FN.
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)
Le Front national diffuse actuellement un tract intitulé « L’euro détruit votre épargne ».
http://www.frontnational.com/telecharger/tracts/leuro-detruit.pdf
Ce tract témoigne du double langage de ce parti à propos de l’Union européenne et de l’euro. Les grands médias nous répètent inlassablement que le FN veut sortir de l’euro et qu’à ce titre il est le seul à préconiser cette mesure présentée comme une folie. Un certain nombre de citoyens, mal renseignés, reprennent sans vérifier la propagande des médias. En réalité le Front national ne veut pas sortir de l’euro. C’est la conclusion évidente qui s’impose à qui prend la peine d’étudier les textes du FN.
Tout semble bien démarrer quand le FN, dans son tract, constate à juste titre que l’euro a favorisé la hausse des prix et la crise, beaucoup plus violente que dans les pays qui ne sont pas dans la zone. Le FN dénonce ensuite les mesures prises à Chypre. En effet, la tentative de taxer toute l’épargne déposée sur les comptes bancaires, sans discriminer les riches des pauvres, les entreprises prospères de celles en difficulté, était et reste à condamner.
Cependant, le FN démontre à cette occasion son vrai visage : il défend en réalité les privilégiés, les oligarques, les spéculateurs qu’il dénonce par ailleurs. On s’en rend compte en prenant connaissance des quatre propositions qu’il fait dans son tract :
Non ! La preuve a été donnée à Chypre, pour ceux qui en doutaient, qu’il est extrêmement facile de taxer les gros patrimoines. Rien n’est plus simple que de prélever un pourcentage sur les gros dépôts, par exemple selon le mode progressif comme le barème de l’impôt sur le revenu. Voilà de l’argent qui pourrait servir à financer les retraites, les services publics, que le FN appelle par ailleurs à défendre. Quelle démagogie ! En se prononçant contre tout prélèvement sur les dépôts bancaires, même s’agissant des dépôts les plus élevés, le FN se fait l’instrument de défense des intérêts des super-riches, des privilégiés, des spéculateurs. On pourrait se dire que ce serait plus simple de passer par l’impôt sur le revenu. Non, justement, car la fraude fiscale consiste précisément à dissimuler ses revenus au fisc. Mais l’argent dissimulé doit « travailler », c’est-à-dire porter intérêt. Pour y parvenir, il doit être placé dans des banques. C’est là que la puissance publique peut opérer des prélèvements !
Quelle plaisanterie ! Il faudrait pour y parvenir que les oligarques européens se mettent d’accord pour liquider l’euro. À 27 ! Autant dire que la proposition du FN, là encore, de vouloir transformer l’Union européenne de l’intérieur, est parfaitement démagogique. Elle montre bien la duplicité du FN sur cette question. Marine Le Pen, en vérité, ne veut sortir ni de l’euro ni de l’Union européenne.
Quelle langue de bois ! Certes, l’euro est une arme de destruction massive de l’emploi et des salaires. Mais l’austérité n’est pas seulement liée à l’euro. Elle est liée aux politiques néolibérales en général. En Grande-Bretagne par exemple, il n’y a pas l’euro, mais il y a l’austérité. Il faut donc lutter pour la sortie de l’euro de manière unilatérale, et lutter contre toute politique d’austérité après en être sorti.
On croirait lire du Sarkozy ou du Hollande ! Bien sûr qu’il ne faut pas faire n’importe quoi avec la dépense publique. Mais est-ce le problème ? Est-ce que la dépense publique - c’est-à-dire les dépenses sociales - sont trop élevées aujourd’hui ? Évidemment non, puisque nous sommes, précisément, dans l’austérité. Et c’est grâce à la dépense publique qu’on finance la protection sociale et les services publics. Moins de dépenses publiques signifie moins de protection sociale et moins de services publics. En s’attaquant à la dépense publique, le FN s’attaque à la protection sociale et aux services publics. Il ferait mieux de s’occuper des recettes publiques et de s’attaquer aux profiteurs, fraudeurs, spéculateurs, qui ne sont pas les immigrés, mais les hyper-riches de l’oligarchie dont beaucoup de dirigeants du FN font partie, la famille Le Pen en premier lieu.
Bref, ce tract confirme que le FN est un instrument au service du système oligarchique. Rappelons que lors du mouvement contre la réforme de 2010 sur les retraites, Marine Le Pen affirmait que « Les syndicats jettent la France dans le chaos... La tolérance zéro doit s’appliquer à tous ces émeutiers ». De façon générale sur la question sociale, le FN s’est toujours aligné sur les positions du grand patronat : soutien aux « allégements » de cotisations sociales patronales, suppression de l’âge légal pour le départ à la retraite, renvoi de la prise en compte de la pénibilité aux négociations branche par branche, etc. L’incompétence totale du FN s’est révélée lors de sa gestion calamiteuse des municipalités qu’il a dirigées (Toulon, Orange, Marignane, Vitrolles). Ses affinités vont à ce qu’il y a de pire en Europe sur le plan idéologique et démocratique : FPO autrichien de Haider, parti flamand Vlaams belang, Ligue du Nord en Italie, Jobbik en Hongrie…
SECTION LOUIS CALISTI DU CAP CORSE
Le repas fraternel des communistes du Cap Corse aura lieu le dimanche 2 juin, à 12H. au restaurant « Le bon Clocher », à Canari.
(photo:Tripadvisor.fr)
Dominique Bucchini et Michel Stefani y sont annoncés.
La participation est de 25 euros.
Réservez sans attendre au :
0675409992 et 0495377381