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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 08:02

                                 lvres en ligne 1027 

 

 

 

               "Du refus d’être complice à l’engagement"

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:57

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

carte-chypre.jpg

Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

Dans le cadre des débats sur le rapport sur les progrès de la Turquie, la semaine dernière au Parlement européen, le Groupe des Verts, représenté par Daniel Cohn-Bendit, a dénoncé chez l'UE une absence de pression suffisante sur Chypre pour la réunification.

 

Il a donc proposé un amendement qui exigerait du président du Conseil européen « d'inviter deux observateurs pour représenter la communauté turco-chypriote au Parlement européen, dans la perspective des prochaines élections européennes de 2014 ».

 

Dans le fond, cela légitime de fait la partition de Chypre. L'amendement a été rejeté par 412 voix (dont celles des 2 députés du KKE – suivis par les députés communistes au Parlement) et 135 pour.

 

Parmi les voix « pour » se trouvaient des dirigeants de premier plan du Parti de la Gauche européenne (PGE), Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, du Front de gauche français, ainsi que le député allemand de « Die linke », Jurgen Klute, démontrant concrètement qu'ils soutenaient dans les faits la partition de Chypre en reconnaissant l’État fantoche et en faisant pression pour un nouveau « plan Annan ».

 

Voilà une preuve du rôle dangereux que jouent le Parti de la gauche européenne et l'opportunisme international, des forces dites « de gauche » qui se révèlent être des forces qui servent les intérêts du capital et bafouent ainsi la lutte historique et juste du peuple chypriote.

 

NdT : la résolution en question sur la Turquie va bien plus loin, elle consultable ici (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION+B7-2013-0162+0+DOC+XML+V0//EN), elle comprend notamment un appel à ce que l'UE soutienne :

 

  • les nouvelles relations établies entre la Turquie et Israel ;

  • la politique de « soutien à la démocratie » menée par la Turquie chez ses voisins du Sud, avec plusieurs références à son implication dans la guerre civile en Syrie ;

  • son rôle dans la lutte contre l'immigration clandestine, en particulier moyen-oriental, à destination de l'UE ;

  • sa politique de démocratisation, en dépit de nombreuses réserves émises, au moment même où nos camarades communistes et progressistes en Turquie s'inquiètent d'une dérive islamiste et autoritaire justement .


    Traduction AC


    Source : Solidarité Internatonale PCF

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:37

 

                                                                       drapeau-palestine-.gif 

 

 

 

                                                                        

 

 

 

 

                                                                      

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 16:02

Prières de rue à Paris : interdites
sauf pour l'extrême droite catholique près du Sénat (Civitas) et de l'Hôpital Tenon (SOS Tout-Petits)





On pensait que la question des prières de rue avait été réglée par une interdiction totale en septembre 2011 mais il semble que cette disposition dépend du prophète choisi. Les musulmans ne peuvent plus, fort heureusement, prier dans la rue mais les catholiques sont toujours autorisés à s'y exhiber. Pour les juifs, les raéliens et les hindous, on ne sait pas encore. Les prières de catholiques d'extrême droite ont ainsi souvent été observées à Paris récemment, aussi bien celles des fanatiques de Civitas contre le mariage des homosexuels que celle des dévots de SOS Tout-Petits contre l'avortement à l'hôpital Tenon (XXème arrondissement).

Lors de la discussion de la loi par le Sénat, les catholiques de Civitas se sont agenouillés chaque soir à 19h rue de Tournon, à quelques dizaines de mètres du Sénat. Le quartier était quasiment complètement bloqué parplusieurs dizaines de gendarmes. Pour les croisés anti-avortement à proximité de l'hôpital Tenon, la situation est quelque peu distincte car, si des CRS sont systématiquement présents, c'est plutôt pour assurer leur protection alors que les passants sont excédés par le vacarme de ces oraisons.

12 avril 2012 : Civitas prie devant le Sénat

Une soixantaine de catholiques ont entonné prières et chants face à l'entrée principale du Sénat où, le matin, a été votée la loi pour le mariage des homomsexuels. Cet fut le fatras habituel des sorties de Civitas : idéologie moyenâgeuse, puritanisme, obscurantisme, suprématie du concept fantaisiste de "dieu" sur toute action humaine, un chapelet dans la main, à genoux sur le bitume, sous la pluie, avec trois curés en soutane noire pour mettre un peu de couleur. Une anecdote amusante cependant : un homme à l'apparence aux antipodes du code vestimentaire catho réac prend des photos de ces pitres mais, ne regardant pas suffisamment où il met ses pieds, il marche dans une crotte de chien. Rigolard, il m'adresse alors ces quelques mots : "c'est tout un signe : j'ai marché dans la merde." Le seul sourire de la soirée.





Prières de Civitas devant le Sénat (12 avril 2012)


20 avril 2012 : SOS Tout-Petits prie à proximité de l'Hôpital Tenon

Fermé en juillet 2009, le centre IVG de l'Hôpital Tenon dans le XXème arrondissement de Paris a réouvert en avril 2011. Sans surprise, les militants d'extrême droite de SOS Tout-Petits en ont fait alors un lieu de prière régulier contre l'avortement, une fois par mois. Samedi 20 avril ils étaient une vingtaine à aligner les Je vous salue Marie et les Notre Père, à genoux sur le trottoir, face au métro Pelleport. A leur tête, Xavier Dor, 83 ans, distribue sa propagande et répond aux médias, avant un procès en juin. Pour ces fanatiques "la vie est un don de Dieu" et l'avortement (comme la contraception) un crime. Une photo répugnante de petits corps disloqués est brandie sur une banderole, on prie le rosaire, on se drape en croisée et on en appelle au panthéon chrétien (la Vierge, Jésus, Dieu, etc.). La caution religieuse est apportée par l'abbé Guy Pagès (du diocèse de Paris) qui débite des patenôtres au micro.

La police est omniprésente dans le quartier : en pratique elle assure la protection de la clique anti-avortement dont le rassemblement est autorisé par la Préfecture. A 300 mètres de là, un autre rassemblement est organisé par les défenseurs de l'IVG. Entre les deux, outre des dizaines de policiers, les habitants du quartier ne cachent pas leur exaspération devant les mariolâtres : en plus du rejet du monde figé défendu par SOS Tout-Petits, tout le monde est excédé par le blocage du trottoir et les nuisances sonores des hauts-parleurs qui crachent leurs prières. L'élément le plus remarquable de cette matinée est très certainement la vive contestation adressée par les passants à l'encontre de cette extrême droite très catholique. Des véhicules klaxonnent, deux motards dressent haut leur majeur, un cycliste les apostrophe depuis le trottoir d'en face, une jeune femme, accompagnée de son enfant, pousse un cri strident pour dominer le boucan de la sono, une autre admoneste les manifestants et n'a pour réponse qu'un "Christus vincit" rabâché mécaniquement, etc.





Prières de SOS Tout-Petits à proximité de l'Hôpital Tenon (20 avril 2012)


Intimidation policière

Mais une situation en peu plus tendue a pu être observée. Une femme, suivie par un jeune couple, interpelle avec énergie les dévots du premier rang, devant la banderole. L'irritation est totale face à la pensée et la présence imposée des anti-avortement, et Xavier Dor réclame l'intervention des policiers en civil. Trois s'avancent et l'un d'eux, dans un geste paternaliste, pose sa main sur l'épaule du caméraman de France 3 en lui demandant d'arrêter de filmer car ils vont procéder à l'éloignement des trois personnes. Images interdites quand la police protège SOS Tout-Petits ! Les policiers ne souhaitent probablement pas voir leurs exploits diffusés comme en novembre 2012 lorsque des défenseurs de l'avortement avaient été malmenés par les CRS (images de Télébocal).



Pour en savoir plus, voir le site du collectif pour l'IVG à l'Hôpital Tenon.

 



source: atheisme.com

24 avril 2013

Prières de Civitas devant le Sénat (12 avril 2012)




Alain Escada, chef de Civitas.






Prières de SOS Tout-Petits près de l'Hôpital Tenon (20 avril 2012)










Xavier Dor






Rassemblement face à CERVEAU.gifl'Hôpital
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 15:24

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                                                                                    EINSTEINjpg.jpg

 source: Conseil National du Parti Communiste Français

                                                                 

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:53

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Le culte de l’Amérique en Europe
Emrah KAYNAK

   Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, et c’est toute l’Europe qui retient son souffle.

     La double explosion qui a frappé le marathon de Boston a joui d’une exposition médiatique extraordinaire : éditions spéciales dans les journaux télévisés et dans la presse écrite. Un événement similaire dans un pays périphérique n’aurait très certainement pas joui du même écho. A l’inverse, les États-Unis sont recroquevillés sur leur société et font très peu cas de ce qui se passe au-delà de leurs frontières, hormis lorsque leurs intérêts directs sont en cause.

Ce qui est nommé fâcheusement « mondialisation » n’est en réalité que la propagation virale de la culture consumériste étasunienne et de son corrélat moral dans le reste du monde. Ce qui se déroule aux états-Unis préfigure très souvent ce qui se passera d’ici peu en Europe : combat entre le moderne (néo-libéralisme anglo-américain) contre l’ancien, le dépassé (modèle social européen). Sarkozy, qui faisait du jogging à New-York affublé d’un T-shirt NYPD, incarne à merveille cette dévotion infantile pour l’Oncle Sam. En son temps, il déclarait au Journal Le Monde : « J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression - peut être artificielle - que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire ». (1)

La sujétion européenne est non seulement politique mais aussi économique et intellectuelle. La politique étrangère européenne est déjà sous tutelle, alors que le marché européen n’est déjà plus qu’un comptoir de marchandises étasuniennes. L’UE est la terre d’accueil la plus importante du monde pour les marchandises, les services et les capitaux en provenance des États-Unis.

L’Angleterre, la France, l’Allemagne qui étaient les incubateurs des courants de pensée avant-gardistes, se contentent de plus en plus de décalquer les concepts et idées marqués du sceau étasunien . Tout ce qui est estampillé États-Unis, par rapport à n’importe lequel de ses équivalents, représente per se une valeur ajoutée. Que ce soit en nouvelles technologies (Apple, Microsoft, Google, Facebook…), en vêtements (Nike), en productions culturelles de masse (cinéma, série TV, musique,…), en boissons et en produits alimentaires (Coca-cola, Mc Donald,…), le Made in USA bénéficie d’une attractivité sans égal (2).

« Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements étaient ceux qu’employaient les anciens tyrans pour endormir leurs sujets sous leur joug. Ainsi les peuples abrutis, trouvant beaux tout ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir qui les éblouissait, s’habituaient à servir aussi niaisement mais plus mal que les enfants n’apprennent à lire avec des images brillantes » avisait déjà Étienne de La Boétie. (3)

Cette acculturation psychologique s’exprime de la manière la plus éclatante par l’anglomanie butée qui sévit autant dans les couches populaires qu’au sein des élites dirigeantes (4). Publicitaires, journalistes, scientifiques, hommes politiques recourent abusivement à l’anglais qui est censé conférer un surcroît de sérieux à leurs propos. L’anglais est en passe de devenir une véritable « supralangue » qui relègue toutes autres langues au rang de dialecte régional. La langue n’est pas simplement un vecteur de communication ; il s’agit en outre d’un objet idéologique qui traduit une certaine « cosmovision » c’est-à-dire une appréhension générale de l’existence.

L’onde du culte de l’Amérique, l’idée que c’est le meilleur pays au monde, s’étend à l’Europe entière et au reste du monde. Après les événements du 11 septembre 2001, l’Europe avait proclamé ses affinités électives avec les États-Unis sous l’aphorisme « nous sommes tous américains ». Cette déclaration de soumission s’est concrétisée et s’est même intensifiée ces dernières années dans les faits et dans les esprits. La conversion à la culture usaméricaine, au néo-libéralisme, à l’esprit du temps, contraint malheureusement les masses à l’aliénation et à l’encerclement de l’imaginaire.

Emrah Kaynak

(1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/09/nicolas-sar...

(2) Cette Amérique qu’on aime, Thierry Fiorilli, http://archives.lesoir.be/cette-amerique-qu-8217-on-aime-823....

(3) Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1574.

(4) L’anglomanie en Belgique francophone,
http://correspo.ccdmd.qc.ca/Corr16-3/Anglomanie.html.

URL de cet article 20250
http://www.legrandsoir.info/le-culte-de-l-amerique-en-europe.html
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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:42

 

Mardi 23 avril 2013

 Kim Jong-un, l'impayable

 

Que veut ce jeune et replet Kim Jong-un, 30 ans, dont les logorrhées hystériques provoquent sarcasmes et inquiétudes alors que les sournoises provocations militaires nord-américaines dans la région n’inspirent aucune réaction ? Deux poids, deux mesures même s’il faut bien constater que le portrait du petit dernier de la dynastie des Kim qui est au communisme ce qu’est le vin à l’eau minérale a peu de chance d’être accroché aux murs des chambres de nos adolescents.

Figurez-vous que le désormais célèbre Kim est un type hors du commun : il a appris à conduire à l’âge de 3 ans, adore la cuisine chinoise, les sushis japonais, a visité sous une fausse identité Tokyo Disneyland, étudié en Suisse à l’International School of Berne sans obtenir le moindre diplôme mais en menant grand train de vie et pas seulement en se goinfrant de chocolat. Il aime le basket et vient d’inviter son idole l’ancien joueur nord-américain Dennis Rodman. J’oubliais. C’est un fana des films d’action de Jean-Claude Van Damme et des voitures puissantes qu’il teste la nuit venue sur l’aéroport de Pyongyang. Un CV renversant. Voilà pourquoi à 28 ans il a été nommé général puis, dans la foulée et après la mort de son père, commandant suprême de l’armée nord-coréenne, secrétaire général du Parti du Travail de Corée, bref, leader suprême du parti et de l’armée.

Le ridicule n’échappe à personne sauf à l’entourage de Kim qui, mort de trouille, ne bronche pas pour l’instant. Mais comme les dirigeants chinois ne cachent plus leur irritation face aux turpitudes de l’incontrôlable, il n’est pas impossible qu’un jour ou l’autre le Kim en question ne se réveille pas. C’est déjà arrivé à un pape. Pourquoi pas à lui.

Plus sérieusement, le spectacle donné au monde par ce fils à papa paradant sous la faucille et le marteau discrédite la lutte des progressistes de la région. Il ouvre aussi et surtout la voie aux aventures en tous genres dont l’impérialisme a besoin.

 

                                                           José Fort

                                                 l'Humanité Cactus 18 avril 

 

 

            

 
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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:27

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  Michel Stefani : « La priorité est de maîtriser le foncier et de combattre la spéculation ».(Gérard Baldocchi)

 

Avant la nouvelle session de l’assemblée de Corse des 25 et 26 avril, le conseiller territorial communiste Michel Stefani estime que  « la réforme institutionnelle n’est pas la réponse aux maux de la Corse »

 

Après le scandale Cahuzac, l'actualité renvoie une image désastreuse des hommes politiques. Quel est votre état d'esprit ?

C'est extrêmement grave parce que les 45 000 élus que compte notre pays assument de manière désintéressée l'action publique. Seuls quelques-uns ont des pratiques condamnables. Le « tous pourris » est donc un piège et l'affaire Cahuzac, plus qu'une dérive hautement condamnable d'un ministre, est le révélateur des logiques pesantes de la finance.

Vous ne pouvez pas nier que François Hollande en paye le prix fort ?

Vous avez un ministre du Budget qui préconise l'austérité alors qu'il fait partie des évadés fiscaux. Ce mélange des genres renforce le sentiment que l'élite dirigeante se passe le pouvoir d'un bord à l'autre sans changer de politique ni de pratiques.

Allez-vous déclarer votre patrimoine personnel ?

C'est déjà fait en tant que président de Sem, mais il faut aller plus loin et interdire le cumul de fonction élective, séparer action publique et économique, s'attaquer aux paradis fiscaux, lever le secret bancaire.

Le contexte politique actuel semble peu propice à une réforme institutionnelle pour la Corse. Votre avis ?

Vouloir interroger le peuple sur des questions qu'il ne se pose pas présente ce risque. Le système démocratique dans notre pays est sclérosé par le présidentialisme. La constitution en est la colonne vertébrale, le bipartisme et l'alternance le fruit. Avec un maître mot, l'austérité, au nom de laquelle l'avenir des collectivités locales et le pacte social républicain sont en cause. La Corse n'est pas la seule à en souffrir.

L'originalité reconnue à la Corse par ses statuts disparaît de votre analyse.

Non, nous inscrivons l'avenir de la Corse dans celui de la France, d'une République solidaire et éthique, unie et ouverte à la spécificité. En ce sens, nous allons organiser le dimanche 5 mai une marche citoyenne pour une alternative à l'austérité et un processus constituant d'une 6e République.

Dans l'immédiat, c'est donc le statu quo pour la Corse ?

Si par statu quo vous entendez chômage, cherté de la vie, difficultés pour se loger et se soigner, la réforme institutionnelle en elle-même n'est pas la réponse. Les trois précédentes l'auraient montré. Ce que nous recherchons en priorité, y compris dans le droit actuel, ce sont les moyens de maîtriser le foncier, de construire des logements sociaux, de préserver le potentiel agricole, de lutter contre la spéculation et les dérives affairistes et mafieuses qui en découlent.

Sur quoi la réforme institutionnelle se justifie-t-elle selon vous ?

À propos de la coofficialité fondée sur un bilinguisme assumé et non discriminatoire et d'un transfert de la fiscalité sur les patrimoines sans exonération pour les plus importants. Au-delà, nous nous opposons à une citoyenneté corse, ainsi qu'à un statut d'autonomie fiscal en rupture avec les principes de solidarité et de péréquation nationales.

Cela ne va pas dans le sens des travaux de l'assemblée de Corse.

Indépendamment du flou qui entoure ces revendications, il y a l'incertitude d'une révision constitutionnelle dont nous n'avons pas la maîtrise. Ajouter une mention à l'article 72, en spécifiant que la Corse serait mieux ancrée dans la République, n'explique pas en quoi cette référence est indispensable, au regard des objectifs poursuivis s'agissant du pouvoir normatif, comme de l'Histoire.

Quelle est votre position pour les prochaines élections municipales de Bastia dont le maire, Emile Zuccarelli, est votre allié ?

Trente-deux communes de Haute-Corse sont désormais concernées par le scrutin de liste proportionnel paritaire. Nous raisonnons dans ce cadre pour conserver les municipalités de gauche, dont Bastia, pour en reprendre à la droite ou siéger dans l'opposition. C'est le sens de l'invitation que nous lançons pour une rencontre des partis de gauche.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 11:45

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 Méditerranée : Manifeste du front commun d’organisations politiques contre la dette

mardi 23 avril 2013

Le manifeste de la rencontre méditerranéenne de Tunis contre la dette (23-24 mars 2013)

Réunis à Tunis du 23 au 24 mars 2013, à l’appel du Front Populaire, nous, représentants de partis politiques progressistes de la région méditerranée, avons adopté la résolution suivante.

 

 

1- Depuis plus d’un quart de siècle, la mondialisation capitaliste néolibérale n’a cessé d’étendre sa domination sur la planète toute entière. Les processus qu’elle met en œuvre accélèrent la marchandisation du monde au profit d’une minorité et confisquent la citoyenneté et la souveraineté des peuples et des États. Ils aggravent l’insécurité économique et les inégalités sociales au Nord et au Sud et creusent davantage le fossé qui sépare les pays riches et les pays dits pauvres.

Les peuples du Sud, sont tout particulièrement soumis au régime dévastateur des politiques d’ajustement structurel et des politiques de libre échange qui empêchent leur développement solidaire, détruit leur environnement et les prive de leur souveraineté en les fragilisant davantage et en aggravant leur dépendance aux pôles économiques dominants du Nord.

Le sort de l’humanité est désormais décidé par une poignée de transnationales et par des institutions financières internationales sur lesquels les peuples n’ont aucun contrôle.

Depuis 2008, sur fond de crise du système capitaliste mondial, ces politiques sont étendues aux pays de la rive nord de la méditerranée, nommées avec mépris PIGS (cochons en anglais).

En Tunisie, cette politique a été imposée depuis 1986 par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, avant d’être renforcée, à partir de 1995, par l’Accord d’Association imposée, lui aussi, par l’Union Européenne et ses États membres et dont l’application a été garantie par la dictature politique.

A l’heure actuelle, ces différents acteurs de la mondialisation capitaliste néolibérale tentent d’imposer la poursuite des mêmes politiques tout en cherchant à profiter de la crise révolutionnaire pour les approfondir et les étendre davantage. Il s’agit surtout de barrer la route aux aspirations et la volonté de changement radical exprimées massivement par les classes populaires, notamment la jeunesse, au cours de l’insurrection révolutionnaire de décembre-janvier 2011.

2- En chassant le dictateur, celle-ci a désarmé l’ordre capitaliste néolibéral local et permis de réaliser certains acquis, sans pour autant le renverser. Le régime social, qui est le produit historique de la domination étrangère et, plus récemment, de la restructuration capitaliste néolibérale mondiale, est toujours debout. Mais, la crise révolutionnaire que l’insurrection a ouvert demeure active. La victoire de la révolution démocratique et sociale en Tunisie, comme dans les autres pays de la région, demeure possible.

3- La révolution tunisienne a marqué le début de la révolution arabe. A ce jour, quatre dictateurs, dont la durée moyenne au pouvoir dépassait 30 ans, ont été éliminés. Ces bouleversements politiques sont, sans aucun doute, les plus importants que connaisse la région arabe depuis des décennies. La Tunisie et toute la région arabe et maghrébine vivent à l’évidence un tournant dans leur histoire.

C’est, au sens même du mot, un moment « historique ». En effet, les peuples de la région, qui n’ont cessé de lutter, se dressent aujourd’hui contre leurs oppresseurs directs, en faisant irruption sur la scène politique pour reprendre leur destin en mains.

4- La dette qui a servi sous la dictature comme outil de soumission politique et de mécanisme de transfert de revenus du travail au capital local et, surtout, mondial, sert actuellement à la contre-révolution pour maintenir l’économie néocoloniale et la domination étrangère sur la Tunisie. Ailleurs, en Égypte, au Maroc, en Grèce, à Chypre, dans l’État espagnol et dans bien d’autres pays du bassin méditerranéen, la dette continue de servir les intérêts d’une minorité contre les intérêts de l’écrasante majorité. Elle est partout, le prétexte pour l’application de politiques d’austérité imposées par les Institutions financières internationales et les États capitalistes qui violent les droits humains.

5- Partout, au Nord comme au Sud, ce sont les mêmes logiques de profit, de domination et de destruction de la planète qui continuent d’être imposées à l’ensemble des peuples et à la nature. La révolution tunisienne, la révolution arabe, les luttes héroïques de tous les peuples de la planète contre l’ordre capitaliste néolibéral, notamment ceux des peuples grecs, portugais, basque, catalan et dans l’État espagnol sont autant d’actes politiques fondateurs de ce nouvel ordre mondial social, démocratique, féministe, solidaire, pacifique, qui garantit la souveraineté populaire et l’autodétermination des peuples et respecte la nature pour lequel militent nos partis respectifs.

6- Mais, face à cette volonté populaire de changement radical, les classes dominantes, les transnationales et la finance mondiale font bloc, contre attaquent et tentent de mettre en œuvre des politiques encore plus antisociales et antidémocratiques pour briser cet élan populaire libérateur et pour continuer à faire supporter le coût de la crise du système capitaliste mondial aux mêmes victimes ; l’ensemble des peuples et la planète.

7- Nous croyons que les partis politiques progressistes de la région méditerranée doivent, eux-aussi, unir leurs efforts et leurs actions aussi bien au niveau régional que international afin d’appuyer et de soutenir les luttes des peuples et des classes exploitées et opprimés qui aspirent à la liberté, à la dignité et à la justice sociale. Nous soutenons la lutte révolutionnaire du peuple syrien pour conquérir la liberté, la démocratie, la justice sociale, l’égalité et la dignité nationale. Nous condamnons toute intervention étrangère de nature à s’opposer à la réalisation de ces objectifs.

Dans le but d’agir en commun dans ce sens, les partis politiques progressistes de la région méditerranée qui participent à la rencontre méditerranéenne de Tunis contre la dette, les politiques d’austérité et la domination étrangère, pour une méditerranée libre, démocratique, sociale, solidaire et respectueuse de l’environnement, s’engagent à :
• soutenir les processus de lutte des mouvements sociaux, des syndicats et des associations, pour un audit citoyen de la dette ;
• promouvoir des propositions d’annulation de la dette illégitime ;
• intégrer la revendication de l’audit de la dette et l’annulation de la dette illégitime dans nos programmes politiques, et soutenir la lutte des peuples pour leur souveraineté et leur autodétermination ;
• construire un réseau de soutien mutuel entre les peuples pour aider les pays qui choisissent de ne pas payer la dette illégitime ;
• mettre en place un réseau de communication pour faciliter l’échange d’informations et d’expériences ;
• mettre en place une coopération concrète visant à la construction des outils de lutte et de mobilisation nécessaires à la défense de nos objectifs ;
• organiser une deuxième rencontre dans l’État Espagnol.

Les partis politiques progressistes de la région méditerranée qui ont participé à la rencontre méditerranéenne de Tunis, ont tenu à saluer le FSM qui s’est tenu à Tunis du 26 au 30 mars qui a été une réussite et a permis, à son tour, d’avancer vers la réalisation des objectifs inscrits dans la charte de Porto Alegre.

Enfin, nous condamnons vivement l’assassinat de Chokri Belaid, Secrétaire général du Parti Patriote Démocratique Unifié et dirigeant du Front Populaire, que nous qualifions de crime politique. Nous réclamons que la vérité soit dite sur tous ceux qui sont impliqués dans ce crime odieux.

Premières organisations signataires (ordre alphabétique)

Algérie
Parti Socialiste des Travailleurs
Mouvement Baath algérien

Égypte
Union Populaire Socialiste

État espagnol
SORTU – Euskal Herria (pays basque)
IA - Izquierda Anticapitalista –Gauche anticapitaliste
CUP – Comités de Unidad Popular – Catalunya –Comités d’Unité Populaire -

Catalogne
IU - Izquierda Unida – Gauche Unie

France
Parti Communiste français/Front de Gauche
Gauche anticapitaliste
NPA – Nouveau Parti Anticapitaliste
Les Alternatifs

Grèce
Syriza

Italie
Sinistra Critica – Gauche Critique

Liban
Parti Communiste Libanais
Forum Socialiste

Maroc
La Voix Démocratique
El Mounadhil

Portugal
Bloco da Esquerda – Bloc de Gauche

Syrie
Le courant de la Gauche Révolutionnaire Syrienne

Tunisie
Front Populaire

Avec le soutien de la GUE/NGL du Parlement européen (Gauche Unitaire Européenne, Gauche Verte Nordique)

 

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:34

                                                                          CERVEAU.gif

 

 

 

Ramener des dinosaures à la vie, c’est possible ?

lsource: asawra

Lundi 22 avril 2013

Des troupeaux de mammouths piétinant de nouveau le sol sibérien ? Ce n’est pas un mauvais remake de Jurassic Park, mais un exploit à la portée des généticiens, dont certains pensent pouvoir ressusciter des espèces disparues depuis des décennies, voire des millénaires, grâce à leur ADN. Voici 60 ans, le 25 avril 1953, Francis Crick et James Watson décrivaient pour la première fois dans une étude la structure de l’ADN (acide désoxyribonucléique), la fameuse molécule en forme de double hélice renfermant le patrimoine génétique de toute forme de vie.

Aujourd’hui, certains experts utilisent cette clef pour faire sauter le verrou du vivant et tenter de cloner des espèces éteintes à partir de vieux échantillons conservés dans les muséums. Le mois dernier, des scientifiques du projet australien "Lazare" ont annoncé avoir récupéré des "noyaux morts" dans les cellules d’une étrange petite grenouille, considérée comme éteinte depuis 1983, pour les injecter dans la cellule énucléée d’une cousine éloignée, bien vivante celle-là. Surgelé depuis 40 ans, ce matériel génétique de la grenouille Rheobatrachus silus est revenu à la vie, comme le Lazare biblique. Certaines cellules d’oeufs ainsi bricolées ont commencé à se multiplier pour former des débuts d’embryons.

Techniques de dé-extinction

Certes, les embryons clonés ont tous péri en quelques jours, mais les chercheurs restent convaincus de pouvoir accomplir le miracle de la "dé-extinction" de cette grenouille. "Pour la grenouille, ça pourrait prendre un ou deux ans. Pour un mammouth, peut-être 20 ou 30 ans, peut-être moins", estime Hendrik Poinar, spécialiste de la génétique de l’évolution et de l’ADN ancien à l’université canadienne McMaster, interrogé sur cette nouvelle mode des biotechnologies. Car la liste ne s’arrête pas là : le tigre de Tasmanie, un marsupial carnivore aux allures de loup zébré rayé de la carte dans les années 1930, l’oiseau dodo, disparu depuis la fin du XVIIe siècle...

La dé-extinction compte déjà un succès à son actif : en 2009, un bouquetin des Pyrénées avait été cloné à partir de cellules provenant du dernier représentant de cette espèce, mort en 2000. Un succès mitigé toutefois car le bébé, porté par une chèvre domestique, était mort au bout d’une dizaine de minutes en raison d’une malformation des poumons. Malgré ces difficultés et les limites du clonage par transfert de noyau de cellule adulte, les biologistes impliqués dans ces projets restent confiants. Et ils peuvent toujours espérer un jour intervenir directement au niveau du génome, c’est-à-dire insérer des bouts d’ADN caractéristiques d’un animal disparu dans le génome d’une espèce très proche.

"Un animal est plus que son seul génome"

Ramener à la vie des dinosaures, disparus voici 65 millions d’années, comme dans le film de Steven Spielberg, restera inenvisageable car leur ADN est trop dégradé. Mais les spécialistes pensent tout de même pouvoir remonter jusqu’à 200 000 ans en arrière dans l’arbre de l’évolution. Largement suffisant pour ressusciter des tigres à dents de sabre ou l’homme de Neandertal... "J’imagine que s’il n’y avait aucune loi ou morale contre ça, on pourrait repeupler de vastes étendues de Sibérie avec des mammouths et des lions des cavernes", déclare Hendrik Poinar.

"La vraie question c’est : est-ce qu’on doit le faire ?" Carrie Friese, sociologue à la London School of Economics, redoute que cette course à l’exploit scientifique ne laisse l’éthique sur le bord du chemin. "Je crains qu’on pense davantage à la possibilité de réussir qu’à ce qu’on fera de l’être vivant qui en résultera", dit-elle. "Un animal est plus que son seul génome", tout n’est pas inscrit dans son ADN alors comment fera-t-il pour apprendre à se nourrir, chasser, voler... ? Bref, "comment un dodo apprend-il à devenir un dodo ?" ajoute Carrie Friese.

"Comment l’humanité va s’y prendre" ?

Hank Greely, spécialiste de la bioéthique à l’université américaine de Stanford, reste très enthousiaste à l’idée de pouvoir ressusciter une espèce. "La meilleure raison de le faire, c’est tout simplement que ce serait formidable, vraiment très cool", dit-il, évoquant aussi des bénéfices potentiels pour la science et la biodiversité. Mais pas à n’importe quel prix, insiste le chercheur. En effet, de nombreuses espèces ayant disparu en même temps que leur milieu naturel, leur progéniture clonée n’aurait nulle part où aller et deviendrait fatalement des bêtes de zoo.

Au pire, les espèces ressuscitées pourraient même devenir "invasives" et recoloniser certains milieux, au détriment d’autres espèces menacées mais toujours bien vivantes, elles. "La dé-extinction est une application particulièrement intrigante du contrôle croissant que nous avons sur le vivant. Nous pensons que cela va arriver. La question la plus intéressante et la plus importante qui se pose, c’est comment l’humanité va s’y prendre", concluaient récemment Hank Greely et son collègue Jacob Sherkow dans un article sur le sujet.

(Portail sciences - 22 avril 2013)

 

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