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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 15:12

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l'Humanité des débats. L'entretien humanite2010 logo

Jean-Claude Michéa «Pas de société socialiste 
sans valeurs morales communes»

 

Pour Jean-Claude Michéa, libéralisme culturel et libéralisme économique sont les deux faces d’une même médaille : un système qui n’accepte plus de limites. Contre ce qu’il appelle la «métaphysique du Progrès», responsable, selon lui, de l’atomisation du monde contemporain, le philosophe mise sur la «décence ordinaire» des classes populaires.

 

Dans votre dernier livre (1), vous expliquez que toute la gauche se serait, 
peu ou prou, ralliée au libéralisme 
et qu’en conséquence, si l’on veut vraiment rassembler le peuple 
sur un projet de société postcapitaliste, 
il faut renoncer au nom de «gauche». Pourtant, les orientations sociales-libérales 
ne font pas, loin s’en faut, l’unanimité dans 
la gauche. N’est-il pas décisif, aujourd’hui 
plus que jamais, de se battre pour arracher 
le terme de «gauche» à ceux qui l’usurpent ?

 

Jean-Claude Michéa. Le nom de gauche ne me paraît plus suffisamment rassembleur aujourd’hui. Pour deux raisons, l’une conjoncturelle, l’autre structurelle. La raison conjoncturelle, c’est que trente ans de politique mitterrandiste ont massivement discrédité ce nom aux yeux des classes populaires. Pour un nombre croissant de gens, et notamment dans cette France «périphérique» abandonnée et méprisée par les élites, il se confond désormais, avec ce libéralisme culturel –omniprésent dans le monde du show-biz et des médias– qui ne représente que la face «morale» de l’économie de marché.

 L’autre raison, c’est qu’au XIXe siècle, la droite, ou «parti de l’ordre», désignait d’abord les nostalgiques de l’Ancien Régime et du pouvoir absolu de l’Église, alors que la gauche, ou «parti du mouvement», regroupait essentiellement les «classes moyennes» –depuis la grande bourgeoisie libérale et industrielle jusqu’à la petite bourgeoisie jacobine et républicaine. Quant au mouvement ouvrier, il ne songeait, à cette époque, qu’à préserver sa précieuse indépendance politique et culturelle. C’est pourquoi Marx ne s’est jamais défini comme un homme de gauche ! Ce n’est que lors de l’affaire Dreyfus, face à la menace imminente d’un coup d’État réactionnaire, qu’un compromis historique dit de «défense républicaine» s’est noué – sur des bases au départ strictement défensives–- entre cette gauche originelle et le mouvement ouvrier socialiste. Ce compromis défensif –réactualisé dans les années trente face au péril fasciste– avait évidemment ses vertus et il reste à l’origine de la plupart de nos conquêtes sociales –du Front populaire à la Libération. Le problème, c’est qu’au fur et à mesure que la vieille droite «historique» disparaissait du paysage politique –la droite moderne ne se réclame plus de l’Ancien Régime, mais bel et bien du libéralisme économique des Lumières–, il était condamné à perdre peu à peu sa cohérence initiale. Car l’ennemi principal des peuples, aujourd’hui, ce n’est évidemment plus «l’alliance du trône et de l’autel». C’est l’accumulation illimitée du capital, c’est-à-dire ce processus d’enrichissement sans fin de ceux qui sont déjà riches, dont la critique définissait le sens même du projet socialiste.[souligné par nous:BR] En validant progressivement l’idée que cette critique conduisait inexorablement au «goulag», la gauche se condamnait donc à redevenir ce simple parti du «progrès» et du «mouvement» comme fin en soi qu’elle était déjà avant l’affaire Dreyfus. C’est ainsi qu’on est logiquement passé de l’idée qu’«on n’arrête pas le progrès» à l’idée, aujourd’hui dominante, qu’on n’arrête pas le capitalisme.

Considérez-vous que toutes les réformes sociétales ne servent jamais qu’à faire diversion ?

Jean-Claude Michéa. Bien sûr que non ! Mais il est clair qu’on ne saurait les imposer aux classes populaires sur les seules bases de l’idéologie libérale, c’est-à-dire en se plaçant au seul point de vue du droit abstrait et «axiologiquement neutre» de tous sur tout. C’est cette «vision juridique du monde», selon l’expression de Marx, qui conduit, par exemple, un Pierre Bergé ou une Marcela Iacub à considérer la «profession» de mère porteuse ou de prostitué(e) comme un «métier comme un autre» (chacun étant libre, à leurs yeux, de faire ce qu’il veut de son corps ou, comme Depardieu, de son argent). Or une société socialiste, à la différence d’une société libérale, ne saurait se passer d’un minimum de valeurs morales et philosophiques communes –ne serait-ce que pour dénoncer l’indécence de l’exploitation de l’homme par l’homme, de la domination masculine ou de la persécution des minorités. Il faut donc considérer chacun de ces projets de réforme au cas par cas et selon des critères qui ne soient jamais exclusivement juridiques. Sans quoi, comme l’écrivait déjà Engels, la revendication socialiste d’égalité «tombe nécessairement dans l’absurde». Jusqu’à amplifier, comme aujourd’hui, tous les effets de la logique libérale.

Vous reprenez à Castoriadis l’idée que 
le capitalisme est un «fait social total», 
qui ne se combat donc pas seulement 
au niveau des conditions de production 
mais aussi au niveau de la consommation. 
Du coup, vous exprimez une certaine sympathie à l’égard des idées de «décroissance». 
Reste que si nous sommes tous pris dans 
un mode de vie consumériste, certains vivent de leur travail, d’autres de l’exploitation des travailleurs. N’est-ce pas là le problème fondamental ? Votre critique du capitalisme comme mode de vie n’a-t-elle pas tendance 
à diluer le caractère central, pour 
le dépassement de ce système, de la lutte contre la marchandisation de la force de travail ?

Jean-Claude Michéa. Au contraire. C’est parce que la dynamique de l’accumulation du capital conduit à creuser toujours plus l’écart entre les maîtres du monde et ceux qui ne possèdent plus que leur seule force de travail que le capitalisme est confronté, depuis l’origine, au problème des «débouchés» (à qui vendre ces marchandises qui s’accumulent à l’infini ?). Problème qu’il a provisoirement réussi à régler, au XXe siècle, par la double invention du crédit et de la consommation comme mode de vie et source d’identité. Les formes d’existence mutilantes et aliénées que je critique ont donc bien leurs racines dans le principe même de la production capitaliste. Mais la réciproque est vraie. Sans les nouvelles pistes qu’ouvre sans cesse le libéralisme culturel –certaines peuvent évidemment être reprises sur d’autres bases–, le marché ne pourrait pas s’emparer continuellement de toutes les activités humaines, y compris les plus intimes. Si on «oublie» ce versant du libéralisme, on s’exposera donc à voir rentrer par la fenêtre le système qu’on croyait faire sortir par la porte. Et ce qui lie ces deux versants, c’est le concept de «croissance». Or, même si j’observe une certaine évolution du côté du Front de gauche, celle-ci est encore trop souvent comprise comme une réalité purement technique et positive. Mais, en réalité, elle n’est jamais neutre. Elle conduit, par exemple, à produire des «valeurs d’échange» non seulement privées de toute utilité réelle mais, de plus en plus souvent, nuisibles pour la nature et l’humanité. C’est en ce sens que la «décroissance» doit devenir la vérité de tout socialisme moderne. Ce concept invite, en effet, à remettre radicalement en question la logique d’un monde fondé, disait Marx, sur la seule nécessité de «produire pour produire» et donc de transgresser sans cesse «toutes les limites morales et naturelles».

Il y a déjà eu, par le passé, des critiques virulentes du libéralisme culturel. Dans 
les années 1970, Michel Clouscard dénonçait le libéralisme-libertaire, un système 
qu’il décrivait comme «répressif pour 
le producteur et permissif pour 
le consommateur» et auquel il opposera le projet d’un «parlement du travailleur collectif». 
De votre côté, vous en appelez davantage au «petit peuple» et à ses traditions qu’aux producteurs situés dans un face-à-face immédiat avec 
les propriétaires des moyens de production…

Jean-Claude Michéa. Le noyau dur du «marxisme-léninisme» –qui néglige allégrement les dernières réflexions de Marx sur les communautés paysannes russes– est la «théorie des stades», autrement dit, la conviction «progressiste» que le capitalisme constitue une étape «historiquement nécessaire» de l’évolution humaine et qu’il contribue, à ce titre, à mettre en place «la base matérielle du socialisme». Comme si la bétonisation du monde, la prolifération des déchets toxiques ou l’accumulation infinie des gadgets les plus absurdes pouvaient constituer le fondement logique d’une société réellement humaine ! Derrière cette croyance, il y a l’idée que le «petit» doit partout et toujours disparaître au profit du «grand». La petite paysannerie devrait ainsi se dissoudre définitivement dans l’agriculture industrielle et l’artisanat, ou la petite entreprise, dans la grande industrie. C’est cette façon de penser qui a conduit toute une partie des classes populaires à se détourner du socialisme, alors même qu’elles y avaient toute leur place. En un mot, le marxisme officiel a trop longtemps considéré que le seul producteur du futur était l’ouvrier de la grande industrie et qu’il fallait donc, pour arriver au socialisme, généraliser à l’infini le principe industriel. Mais si on cesse de voir dans le mode de croissance actuel la seule base possible d’une société décente, la question des alliances de classes se pose nécessairement de façon nouvelle. C’est là tout l’intérêt de la tradition populiste –et anarchiste– du XIXe siècle. On commence, par exemple, à comprendre que l’un des grands problèmes du XXIe siècle sera celui de la survie alimentaire de l’humanité et que, dans un tel contexte, l’agriculture paysanne retrouvera sans doute une place importante dans une société socialiste. Il s’agit donc de rompre avec l’idée que le cœur du socialisme, c’est la grande industrie héritée du capitalisme, même si l’industrie, sous des formes nouvelles, aura évidemment toujours un rôle à jouer. Cela implique, bien sûr, qu’on sache se déprendre de cette mystique du «progrès» qui était au cœur de la philosophie des Lumières. Et donc que l’on apprenne enfin à penser avec les Lumières contre les Lumières.

Les Lumières n’étaient-elles pas une philosophie de l’émancipation et de la responsabilité ? «Aie 
le courage de te servir de ton propre entendement», écrivait Kant, pour la résumer. Cela semble très éloigné de l’idée d’un progrès automatique…

Jean-Claude Michéa. N’oublions pas que la philosophie des Lumières n’a jamais été homogène. Rousseau, par exemple, refusait l’idée d’un «sens de l’histoire». Et si les premiers socialistes reprenaient à leur compte le souci égalitaire propre à cette philosophie, ils ne remettaient pas en question l’idée même de «monde commun». L’émancipation des individus implique certes le rejet de tous les liens fondés sur l’exploitation et la domination. Mais non pas qu’on s’émancipe du lien social lui-même, puisqu’il y a aussi des liens qui libèrent, comme l’entraide et l’amitié. C’est là toute la différence entre le projet socialiste, qui pense l’homme comme un animal social, et le projet libéral qui pense l’homme comme un individu «indépendant par nature» et qui tend donc inévitablement à voir dans toute obligation morale, selon la formule de Foucault, une simple «dictature de l’autre». De là cette atomisation présente du monde que dénonçaient déjà Marx et Engels.

Dans cette perspective, vous appelez 
au respect du «fait communautaire». 
Ne risque-t-on pas de glisser très vite dans 
le communautarisme, par définition incompatible avec le principe d’une société socialiste ?

Jean-Claude Michéa. C’est tout le problème ! Comment émanciper les individus et les peuples sans détruire, du même mouvement, le lien social lui-même, et donc l’humanité ? Comment, en d’autres termes, permettre aux différentes sociétés de trouver par elles-mêmes les médiations nécessaires à l’intégration des valeurs universelles de liberté et d’égalité, sans pour autant que cette intégration ne conduise à détruire –comme dans le processus d’«émancipation» libérale– les fondements mêmes de leur originalité historique ? Si, faute de comprendre le potentiel émancipateur des traditions populaires, on ne parvient pas à résoudre concrètement cette dialectique de l’universel et du particulier, l’humanité n’aura alors plus d’autre choix qu’entre le repli «communautariste» et sa dissolution suicidaire dans l’univers glacial et uniformisé du droit et du marché.

(1) Les Mystères de la gauche, de l’idéal des Lumières 
au triomphe du capitalisme absolu, Éditions Climats, 
2013. 14 euros.

Sortir du capitalisme  «Pourquoi j’ai rompu avec la gauche». C’est ainsi que Marianne titrait un entretien que lui a accordé récemment Jean-Claude Michéa. Pourtant, dans 
les Mystères de la gauche, son dernier livre, sa réflexion prend son origine dans une réponse respectueuse à un courrier de Florian Gulli, lui-même philosophe, membre 
du Parti communiste français et contributeur de l’Humanité, qui l’interpellait sur son refus de conserver le nom 
de gauche comme nom du nécessaire rassemblement populaire. Certes, celui qui se dit volontiers «anarchiste conservateur» n’en démord pas : pour lui, la référence 
au clivage droite-gauche a perdu de sa pertinence. 
Mais, attention, ce n’est pas là un jugement abstrait, encore moins une concession au «ni gauche ni droite» de l’extrême droite ou d’un quelconque centrisme. 
Il n’a de sens que par rapport à un enjeu : la sortie du capitalisme, qui reste la boussole du philosophe. Celui-ci pense que la gauche telle qu’elle existe a globalement renoncé à cet objectif, ou alors, pour celle qui est encore sincère, qu’elle s’est privée des moyens de mener 
le combat. Il faut alors s’entendre sur le sens des mots, 
le rapport au peuple et à l’histoire. C’est tout le débat !

Entretien réalisé par Laurent Etre

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:13

 

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Nicolas Sarkozy de retour en Libye

(Première visite de Sarkozy en Libye - Photo archives "Assawra")

L’ex-président français Nicolas Sarkozy, qui avait été le fer de lance de l’intervention de l’Otan en Libye contre le régime de Muammar Kadhafi, est attendu mardi à Tripoli où il doit rencontrer le Premier ministre Ali Zeidan, selon une source gouvernementale libyenne. Sarkozy devrait effectuer "une visite de quelques heures en Libye où il s’entretiendra avec des membres du gouvernement libyen", a indiqué cette source sous le couvert de l’anonymat, sans donner d’autre précision sur le programme de la visite.
La venue de Nicolas Sarkozy coïncide avec le deuxième anniversaire du lancement des opérations militaires de l’Otan, le 19 mars 2011, quand des avions français avaient bombardé un convoi des forces du régime de Kadhafi qui étaient aux portes de la ville de Benghazi (est), contrôlée alors par les insurgés.

 

Une enquête est en cours en France sur des accusations de financement illicite de la campagne de l’ex-président français en 2007 par le régime de Muammar Kadhafi. À huit jours du second tour de l’élection présidentielle de mai 2012, le site d’information Mediapart avait publié un document attribué à un ex-dignitaire libyen, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour "50 millions d’euros" la campagne de Nicolas Sarkozy lors du précédent scrutin présidentiel de 2007. L’enquête avait été ouverte après une plainte pour "faux et usage de faux" de l’ancien président contre Mediapart.

(18-03-2013 - Avec les agences de presse)

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:08

                                                                      faucille tourne-copie-1

  

 

 

 

                                                          

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:58

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 akel.jpgLes communistes chypriotes de l'AKEL dénoncent le plan d'austérité drastique imposé par la Troika et posent la question de la sortie de l'euro

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Trois semaines après la victoire de la droite lors des présidentielles chypriotes contre le candidat soutenu par le Parti communiste, un plan d'austérité inédit dans l'UE vient d'être négocié entre le gouvernement et la Troïka prévoyant la taxation des dépôts bancaires.

 

En quelques heures, la folie et la colère se sont emparés du peuple chypriote : les banques chypriotes prises d'assaut par les petits épargnants, les cris de colère contre les banques, l'Union européenne et le gouvernement de droite émaillant les reportages de la presse chypriote.

 

Les communistes de l'AKEL avaient mis en garde leurs électeurs, dans l'entre-deux tours, sur les manœuvres du parti de droite DISY. La réalité dépasse largement au-delà des prévisions.

 

Non seulement la droite mettra en place le plan de privatisations dénoncé par les communistes, mais elle rehaussera également l'impôt sur les sociétés de 10 à 13% – préconisé par l'AKEL, dénoncé par la droite pendant la campagne.

 

Et surtout, elle appliquera une mesure inédite en Europe : la taxation de tous les dépôts bancaires, de 7 à 10% selon l'épaisseur du compte en banque.

 

Plutôt que de baisser directement les salaires, d'augmenter la TVA – des mesures pas nécessairement exclues et toujours discutées – le gouvernement chypriote, sous pression de la Troika (UE, BCE, FMI) a décidé de franchir ce pas sans précédent depuis le début de la crise.

 

L'AKEL contre le plan imposé par l'UE et la Troika

 

Les communistes chypriotes se sont exprimés clairement pour le rejet de cet accord inique et ont annoncé qu'ils voteront contre l'accord au Parlement.

 

L'AKEL avait dû négocié un premier mémorandum après avoir longtemps résisté aux sirènes de l'austérité jusqu'en début 2012, sollicité des aides extérieures à l'UE russes ou chinoises.

 

Il avait posé comme condition à toute aide étrangère le refus de toute privatisation, de baisses des salaires ou de compression des budgets publics.

 

Aujourd'hui, l'AKEL exprime ses inquiétudes et son opposition au plan dévoilé par la Troika.

 

D'une part, par les revendications toujours plus excessives avancées par la Troika, appuyées sur les propositions du FMI : « les baisses des salaires et des retraites, les coupes drastiques qui seront accompagnées de licenciements dans l'éducation et la santé ».

 

D'autre part, un plan de privatisations des entreprises publiques telle que AHK (électricité), ATHK (télécoms) ou encore ALK (ports), un programme « accepté par le nouveau président Anastasiades et qu'il tente désormais difficilement de faire accepter aux travailleurs ».

 

Après l'annonce de la mesure inique de taxation des dépôts, l'AKEL est monté d'un ton, selon les propos rapportés par le Cyprus Mail, les mesures imposées par l'UE sont « vengeresses et néo-coloniales ».

 

Le secrétaire-général de l'AKEL, toujours selon le Cyprus Mail, aurait même déclaré que le Comité central du Parti discuterait prochainement la sortie de Chypre de la zone euro, si les mesures imposées par la Troika étaient confirmées.

 

En septembre 2012, alors que les communistes étaient au pouvoir, Kyprianou avait avancé sérieusement la même hypothèse (« si les mesures imposées par la Troika sont très dures, sortir de l'Euro est assurément une option »), avant d'être désavoué par le porte-parole du gouvernement.

 

Dans une situation difficile, avec de réelles et inévitables contradictions, nous ne pouvons que soutenir la position de nos camarades communistes chypriotes et marquer notre solidarité avec le peuple chypriote.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:45

                                L'an dernier à Marseille...

 

Claude Franceschi a trouvé par hasard le reportage fait par un camarade de Marseille sur la  manif du Front de gauche de  Marseille du 14/04/2012. 

                                             Démarrer à 18 minutes...c'est nous!

                                                            Jean-Jacques G.

 

 

                                                                             

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 12:47

 

                                    faucille tourne-copie-1  FRONTE DI MANCA

Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s

Nous serons heureux de retrouver les animatrices et animateurs du Front de Gauche, ainsi que tous les camarades qui le désirent, pour une réunion :

Le Samedi 23 Mars 2013 à partir de 14heures à l'Université de Corse à Corte.

Nous ferons le point sur la situation politique, économique et sociale actuelle, cela nous permettra également d’aborder des questions concernant plus directement la Corse sur les points suivants :

§  Réforme institutionnelle (Acte 3 de la décentralisation)

§  Langue corse

§  PADDUC

§  Transports/services publics

§  Échéances futures

 

Dans l’attente de cette rencontre, nous vous transmettons nos sincères salutations.

 

Etienne Bastelica

Viviane Biancarelli

Dominique Bucchini

Marie-Jeanne Fedi

Maria Guidicelli

Josette Risterucci

Michel Stefani

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 16:00

                                                                   MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                                              source : canempechepasnicolas

La SYRIE,

SUR LE CHEMIN DU PACIFIQUE

par Jean LEVY

"Le Monde"

(daté du dimanche 17 et lundi 18 mars 2013)

fait son titre :

"En Syrie, l'irrésistible ascension des islamistes et rebelles du front Al-Nostra

Le mouvement armé s'impose peu à peu comme la principale formation anti-Assad"

 

Et "Le Monde" commente :

 

"Inscrit par le Département d'Etat américain sur la liste des organisations terroristes, le Front Al-Nostra est encensé par les Syriens (anti-Assad, bien sûr !), pour sa bravoure au combat, sa discipline et sa probité. au point que ce groupe armé est en train de s'imposer comme le principal groupe armé en Syrie (...) Certains observateurs en font une filiale de "l'Etat islamique en Irak, lui-même affiliué à Al-Qaida. Plusieurs témoignages recueillis dans le nord de la Syrie laissent penser que Jabhat Al-Nostra est un groupe très majoritairement syrien - autour de 80% - proche idéologiquement d'AlQaida"...

 

Quant aux autres forces rebelles, qualifiées, elles, de "démocratiques", "Le Monde" en trace le portrait :

 

"Par contraste, l'Armée syrienne libre (ASL), un regroupement hétéroclite de brigades fondées et commandées par des chefs locaux, à mauvaise réputation à cause des exactions commises par certains commandants, pillage des biens de l'Etat, rackets, enlèvements, détournement de l'aide humanitaire ou d'armes destinées à être revendues sur le marché noir se multiplient à mesure que la Syrie s'intatalle dans une économie de guerre".

 

Mais "Le Monde" s'inquiète  aussi de la dérive des combattant d' Al-Nostra, qualifiés par le quotidien pour leur "bravoure au combat", leur "discipline au combat" et leur "probité", le journal note dans le même article que " la bonne réputation des combattants d'Al-Nostra commence à s'effriter à cause du zèle religieux de certaines recrues, notamment les étrangers".

 

Et de citer des exemples d'affrontements entre groupes affiliés à l'ASL et ceux de Al-Nostra, ces derniers repprochants aux premiers leurs chants "impies" ou "la présence de femmes lors des manifestations rituelles du vendredi" ou de "cigarettes allumées". Ce qui conduit les uns et les autres à effectuer des "raids punitifs" contre les groupes rivaux.

 

Ainsi Christophe Ayad, le journaliste du "Monde" décrit la situation dans le camp  que ce journal dit "de référence", qualifie de "démocratique", et dont  il faudrait, d'urgence, doter les combattants d'armes les plus sophistiquées, les missiles dernière génération, en premier.

 

Quelle que soit l'opinion qu'on ait sur le régime de Bachar el-Assad, dont chacun reconnaît qu'il est le seul laïc de la région, où le voile n'est pas imposé aux femmes - qui ont les mêmes droits que les hommes -, on peut se poser légitimement la question :

 

Quelles arrières pensées animent le président de la République et son gouvernement PS, qui veulent fournir aux forces en guerre contre le régime légal d'un Etat souverain, les armes les plus perfectionnées ?

 

Les dirigeants français connaissent parfaitement la nature et l'idéologie des "rebelles" qu'ils veulent aider militairement à prendre le pouvoir à Damas, ces mêmes"rebelles" qu'ils prétendent combattre au Mali.

 

Alors, pourquoi cette volonté d'en découdre de la part du pouvoir socialiste, soutenu en cela par les responsables UMP, tel Alain Juppé ?

 

Une explication, la plus plausible :

pour la France, jouer le rôle du meilleur petit soldat de l'Otan dans le cadre du déploiement nouveau de l'impérialime US, défini par Barak Obama, qui, dans la répartition des tâches, laisse à "l'Europe" s'occuper de "l'arrière-cour" du Proche et du Moyen-Orient, tandis que Washington  réserve sa priorité à la zone du Pacifique, la Chine étant dans le colimateur américain.  

 

Mais quand on regarde la carte, on s'aperçoit rapidement que la Russie et l'Iran sont sur le chemin du Pacifique.

 

carte Asie

Et  la Syrie aux premières loges...


site: canempechepasnicolas

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 15:34

                                                                       vive-la-commune.jpg

           

 

                                                          

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 15:21

                                                    Solidarité internationalisteOUTILS TOURNANTS

 

 

 

 

conferencia_002.jpgLe président vénézuélien Nicolas Maduro rend hommage à la fidélité des communistes : « le Parti communiste n'a jamais trahi notre peuple »

 

Article de Tribuna popular, organe du Parti communiste vénézuelien

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le président en exercice du Vénézuela, Nicolas Maduro, a souligné la nécessité pour les forces révolutionnaires vénézuéliennes d'unir leurs forces pour continuer à construire le modèle politique laissé en héritage par le commandant Hugo Chavez.

 

« Nous avons besoin de courage en cette heure de notre histoire pour prendre la patrie sur nos épaules et accomplir cette tâche historique qu'Hugo Chavez a légué à notre peuple et que nous assumons pleinement », a-t-il exprimé lors de la XII ème Conférence nationale du Parti communiste du Venezuela, qui se déroule au Théâtre Cantaclaro, à Caracas.

 

« Nous recherchons la force morale, la force spirituelle, la force historique pour relancer la machine de la construction de la patrie que nous a laissée notre Commandant », a affirmé Maduro qui a reçu l'appui du PCV comme candidat pour les présidentielles du 14 avril.

 

Il a souligné qu'à travers le projet politique du président Hugo Chavez, toutes les luttes révolutionnaires ont pu être canalisées de façon grandiose et juste : « Au cours des siècles, les luttes révolutionnaires ont produit sacrifices et douleurs, et le PCV en est un exemple », a-t-il affirmé.

 

Il a rappelé que quand certains courants de la droite ont l'intention d'insulter quelque acteur politique auquel il s'oppose, en le traitant de communiste, il répond : « Comme l'a dit le Christ : Dieu, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils disent et ce qu'ils dont, car dire de quelqu'un qu'il est 'communiste', c'est dire qu'il est honnête, humble, transparent », a-t-il exprimé.

 

Il a insisté sur les actes historiques des dirigeants du PCV depuis sa fondation le 5 mars 1931 :

 

« Quelqu'un peut-il vous reprocher la moindre chose ? Quelqu'un peut-il vous traiter de marchand de tapis, de voleurs, de profiteurs ? Quelqu'un peut-il dire des communistes qu'ils ont trahi la classe ouvrière où que ce soit, ou qu'ils ont embrassé des causes contraires à celle de notre patrie ? », a-t-il demandé.

 

A ce sujet, il a souligné que les communistes vénézuéliens doivent se sentir fiers d'avoir une histoire quasi parfaite. Il a également annoncé qu'il avait proposé au PCV de s'intégrer à la Direction politico-militaire de la Révolution bolivarienne.

 

Le président en exercice Nicolas Maduro a exprimé son souhait que le peuple vénézuélien commémore chaque 5 mars l'héritage du leader de la révolution bolivarienne, Hugo Chavez :

 

conferencia_0081.jpg« Nous sommes d'accord pour commémorer ces années et ces décennies où cette homme était avec nous physiquement, mais qu'il continue à être parmi nous avec son esprit gardien de notre peuple, notre commandant aimé et éternel », a-t-il déclaré.

 

Il a rappelé que le PCV avait également été fondé un 5 mars (1931) par un groupe de jeunes révolutionnaires qui s'opposaient au gouvernement dictatorial de Juan Vicente Gomez.

 

Cette organisation politique « a été, est et sera un parti patriote et révolutionnaire de gens honnêtes et admirables ».

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 15:01

 

  Clio

  Clio, la Muse de l'Histoire

 

                Source: ALGER REPUBLICAIN

 QUILLESPour nos petits-enfants, le temps écoulé depuis la fin de la guerre d’Algérie représente le double ou le triple de leur âge ! De l’histoire ancienne. Et pourtant…

Le 19 mars 1962 mettait fin à 132 ans de domination coloniale par la France et à près de huit années d’une guerre sanglante et cruelle. Interrogeons-nous. Pourquoi après l’indépendance, la majorité du Parlement français refusa-t-elle pendant trente-sept ans, le terme de « guerre » qui ne sera admis que le 18 octobre 1999 ? Pourquoi pendant cinquante ans, les autorités françaises, socialistes comme de droite, refusèrent-elles de célébrer le 19 mars date officielle de la fin des combats ? Ce n’est que le 6 décembre dernier que le Parlement français a décidé, à la majorité, que le 19 mars serait désormais « journée du souvenir et du recueillement »

Reconnaître que la guerre d’Algérie était une guerre et non « une opération du maintien de l’ordre » et célébrer le 19 mars 1962, c’est enfin admettre que l’Algérie n’était pas la France et que l’indépendance est un fait acquis. Refuser cette double reconnaissance, au-delà du Front National et de l’extrême droite qui en ont fait un de leurs chevaux de bataille, est révélateur des arrière-pensées de la droite  et aussi d’une partie de la gauche. Pour se justifier ils prétendent que les combats ont continué après le 19 mars. Ce qui a continué, ce n'est pas la guerre avec le FLN, ce sont les attentats et les meurtres perpétrés par l'OAS, le bras armé des partisans de "l'Algérie française"; quant aux supplétifs, c'est l'armée française qui les a recrutés qui est responsable de leur sort tragique. Mais, me direz-vous, pourquoi évoquer encore aujourd’hui, des débats qui concernent des faits vieux de cinquante ans ? La page est désormais tournée. Il n’en est malheureusement rien, comme l’ont démontré les furieux qui, accompagnés de Collard, de Fournier, de Lachaud, des activistes et élus du FN et des partis de droite, avaient mis notre colloque d’historiens en état de siège à Nîmes en mars 2012, car ils rêvent de faire revenir en arrière la roue de l’histoire. Un combat d’arrière-garde ? Des rancoeurs de has-been ? Voire. La situation mondiale de 2013, n’est certes plus celle des années cinquante. Les rapports des forces entre Etats ont évolué. Les anciennes puissances coloniales, Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, France, etc, ont depuis vu leur poids relatif, économique, militaire, démographique, diminuer, alors que d’anciens pays colonisés grandissaient sur la scène internationale. Ainsi les Etats-Unis n’ont pas réussi contre Chavez, ce qu’ils avaient réussi contre Allende. Mais ces anciennes puissances coloniales n’ont pas, pour autant, abandonné leurs objectifs de domination, de mise sous tutelle, de pillage économique. Par d’autres moyens que les armes, mais aussi par la force des armes quand la situation intérieure des pays qu’ils convoitent, leur en donne l’occasion et que les circonstances s’y prêtent. Leurs services secrets tentent toujours de créer ici ou là des troubles afin de fournir des prétextes à interventions militaires. Et ils sont d’autant plus enclins à cette fuite en avant que, dans les conditions actuelles de raréfaction des sources d’énergie, le contrôle de celles-ci est pour eux d’une urgente nécessité. Les aventures militaires en Afghanistan, en Irak, en Côte d’Ivoire, en Libye, et maintenant au Mali, nous le prouvent. Aujourd’hui comme hier, ces interventions sont engagées au nom de grands principes humanitaires, souvent au nom de la démocratie et des libertés qu’il faudrait exporter vers les pays réputés en être dépourvues. Qui a dit : « Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieuresparce qu’elles ont un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures. » Roselyne Bachelot ? Bernard Henri Levy ? Non, Jules Ferry, le 28 juillet 1885 à la Chambre des Députés, propos dénoncés par François Hollande, le premier jour de son mandat de Président de la République. Mais c’est la philosophie qui inspire le soit-disant « devoir d’ingérence », sans base légale et pourtant cher à Bernard Kouchner et qui sous-tend l’intervention militaire de la France au Mali. « Les peuples n’aiment pas les missionnaires armés… », faisait remarquer Robespierre avec raison. C’est aussi une des leçons du 19 mars. L’entêtement des gouvernants français socialistes, radicaux ou de droite, qui refusaient le droit à l’indépendance du peuple algérien, n’a fait que reculer l’échéance, au prix de 500 000 à 1 million de morts en Algérie et de la vie de plus de 30  000 jeunes Français. Toutes les familles, en Algérie, pleurent encore aujourd’hui un être cher mort au combat ou disparu. Même dans les plus petits villages existe un cimetière où dorment des chouhadas (martyrs). Les essais nucléaires des années soixante au Sahara continuent de tuer en Algérie et en France, et chaque jour des enfants, des femmes, des hommes sont victimes des mines déposées par la France aux frontières du Maroc et de la Tunisie. Pour toutes ces familles, hier est toujours présent.

En France même, la IV République est morte de la guerre d’Algérie et un régime quasi monarchique a été instauré en 1958, qui s’est perpétué jusqu’à nos jours. Marx pourtant nous avait prévenus : « Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre. »

Les leçons de l’histoire ne doivent donc pas être oubliées. Elles peuvent nous aider à éviter de retomber dans les erreurs et les fautes du passé.

Bernard DESCHAMPS, 15 mars 2013

Image: "La quille b...!"

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