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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 14:55

 

  Clio

Clio, la Muse de l'Histoire

 

19 mars 2013 : Il y a 51ans : entrée  en vigueur du cessez-le-feu en Algérie

cette année, suite au vote du Sénat du 8 novembre 2012, dix ans après le vote de l’Assemblée nationale, le 19 mars est enfin devenu officiellement « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».  

 

Il a fallu déjà attendre 1999 pour que la « guerre sans nom » soit enfin reconnue comme la « Guerre d’Algérie » et non comme les « événements d’Algérie » ou des « opérations de maintien de l’ordre ».

Les négociations aboutissent enfin aux accords d’Evian, signés le 18 mars 1962. Le cessez-le-feu le lendemain en est une clause. La guerre s’est prolongée plus de 7 ans. Elle a coûté des centaines de milliers de morts, la destruction de centaines de villages, des souffrances indicibles avant que le peuple algérien accède à son droit à disposer de lui-même. 2 millions de soldats français, pour la plupart des appelés, ont été entraînés dans cette sale guerre. 27.000 sont morts, des dizaines de milliers d’autres blessés, tous ou presque marqués à jamais par les horreurs de cette guerre injuste.  

Pour tous ceux-là, Algériens et Français, le 19 mars représentante la date essentielle : l’arrêt de la guerre.

Le colonialisme français s’est acharné à défendre ses intérêts jusqu’au bout. Le pouvoir gaulliste a prolongé pendant des années, au mépris de toutes les populations algériennes, une guerre qu’il savait ne jamais pouvoir gagner, avec l’ambition de préserver les intérêts de l’impérialisme français sur le commerce, le pétrole, le Sahara.

Le 19 mars 1962, c’est enfin terminé. Enfin, la paix en Algérie, ouvrant la voie à la liberté et à la justice !

Voilà ce que nous commémorerons ce jour.

La commémoration française du 19 mars se distingue par son sens, sans s’y opposer, de celle de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.  

Mal intentionnés sont ceux qui proclament ou insinuent qu’elle représenterait une négation des souffrances, parfois terribles, endurées dans les mois suivants, par les Algériens, par les harkis, par les pieds noirs, par toutes les victimes de ceux qui, justement, n’acceptaient pas la paix, qui voulaient la saboter, en premier lieu les terroristes de l’OAS.

51 ans après, il se trouve encore des politiciens français pour refuser la commémoration du 19 mars 1962, parce qu’ils en refusent le sens. La mémoire de la guerre d’Algérie n’a malheureusement pas cessé d’être un enjeu politique actuel. […]

Le 19 mars est une journée importante pour les anciens combattants des deux rives, pour le peuple français et le peuple algérien, dans la promesse, encore si largement à réaliser, de développer une coopération mutuellement avantageuse, dans l’amitié. […]

                              d'après: section du PCF  Paris XVème

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 11:35

 

 

 

 

 

                                                                              

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 11:22

                                                                          drapeau rouge

 

 

                                                                    

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 09:59

 

                       Source: TERRE CORSE

                                                                        

 

La pression mise par le Front de gauche a payé. Le Sénat a adopté une proposition de loi (PPL) communiste d’amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux.

Le texte a été voté de justesse par 174 voix contre 171. Les groupes PS, CRC (communiste), EELV et RDSE -à majorité radicaux de gauche- ont voté pour, tandis que l’UMP et l’UDI-UC (centriste) ont voté contre. La PPL a toutefois été largement amendée par les socialistes qui en ont limité la portée.

Sont amnistiés:

  • les infractions commises entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, passibles de 5 ans d’emprisonnement au plus. Le texte d’origine prévoyait l’amnistie pour les faits commis avant le 6 mai 2012 et concernait les infractions passibles de 10 ans de prison.

  • les faits commis à l’occasion de conflits du travail, d’activités syndicales de salariés et d’agents publics, y compris lors de manifestations. Le texte prévoyait une application élargie aux professions libérales et exploitants agricoles.

  • les infractions commises lors de mouvements collectifs revendicatifs, associatifs ou syndicaux relatifs aux problèmes liés au logement. La PPL d’origine parlait de problèmes liés non seulement au logement mais aussi à l’éducation, à la santé, à l’environnement et aux droits des migrants.

  • les refus de se soumettre à des prélèvements ADN que si les faits à l’origine de ce prélèvement sont eux-même amnistiés.

  • les mineurs condamnés lors des grèves de 1948 et de 1952. Il reste sept de ces mineurs survivants.

Le cas des faucheurs de champ OGM. Un amendement PS a également exclu du bénéfice de la loi “les dégradations volontaires ayant pour conséquence de nuire au bon déroulement de travaux scientifiques ou de recherche”. Selon la sénatrice EELV, Esther Benbassa, cette rédaction ne devrait pas concerner les faucheurs de champs OGM.

Le Front de gauche (PCF et Parti de gauche), appuyé par la CGT, s’est fortement mobilisé pour ce texte, organisant un meeting et une manifestation devant le Sénat au moment du débat sur la loi auquel Jean Luc Mélenchon assistait.

“Acte de justice”

“C’est un acte de justice, de réparation qui va être entendu par les salariés qui veulent faire valoir leur droit à l’expression syndicale sans avoir la peur au ventre”, s’est néanmoins félicité le sénateur et numéro un du PCF, Pierre Laurent. La présidente du groupe CRC, Eliane Assassi, a regretté une “limitation excessive” de la portée du texte, mais en a appelé à la future circulaire d’application de Christiane Taubira pour trouver l’équilibre.

“Tendre la main”

“Il s’agit, ici, de faire œuvre de justice”, a déclaré cette dernière. La ministre de la Justice a soutenu la PPL tout en s’en remettant “à la sagesse du Sénat” pour son vote. “Il fallait à la fois tendre la main, car il n’est pas forcément facile aux organisateurs de mouvements sociaux de prévenir les débordements, tout en protégeant les biens et les intérêts des tiers”, a expliqué Virginie Klès (PS).

UMP et centristes se sont vivement opposés à une “proposition inopportune, dangereuse”, donnant un “signal de mauvais augure à tous les manifestants professionnels”, selon François Zocchetto (UDI-UC). “Voulons-nous d’un pays où le militantisme syndical sème la pagaille ou la terreur?”, s’est indigné Pierre Charon (UMP).

La PPL devrait être inscrite prochainement à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une niche (séance d’initiative parlementaire) réservée aux députés communistes. Avec la charge forte du Medef « Cette amnistie est extrêmement grave. C’est un signal en faveur du conflit, un appel à encourager la destruction et le cassage » a déclaré Laurence Parisot, la mobilisation ne doit pas faiblir.

Le succès de la journée du 5 mars contre l’accord Medef CFDT tant à le démontrer tout autant que la nécessité de ne pas le transposer dans la loi qui viendrait, dans le contexte actuel plus encore, insécuriser l’emploi et fragiliser le droit du travail au détriment des travailleurs.

Béatrice FIGARELLA

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 09:42

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

palestine-chien.jpg

 

 

Déjà autorisés à posséder des armes à feu, les colons utiliseraient aujourd’hui les chiens comme une nouvelle arme par destination.  Il ne s’agit malheureusement pas d’un scoop. Les vidéos circulant sur Internet montrant des attaques de ce type menées par des soldats israéliens sur des Palestiniens sont légion. Deux exemples parmi d’autres : le film montrant une femme âgée agressée par un chien de Tsahal, dans un village proche de Bethléem ; et celui qui met en évidence l’agression d’un manifestant palestinien, à Kufr Qaddum. Les images peuvent être difficilement soutenables.

 

                       d'après Resistance.fr

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:27

                                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

rivoluzione-civile-ingroia-432x432Que nous enseignent les élections en Italie et les raisons de la défaite



Article de Domenico Moro, économiste et militant du Parti des communistes italiens (PdCI)



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



C'est la deuxième fois que nous allons au tapis et pour la seconde fois il faudra tenter de se relever. Comme en boxe, seul celui qui est vraiment déterminé réussit à le faire. Toutefois, se relever pour continuer à encaisser des coups de poing comme un boxeur sonné serait absurde. Quand on va au tapis, on ne se relève pas tout de suite, on attend le décompte de l'arbitre, en profitant de chaque seconde pour reprendre son souffle et sa lucidité. Voilà, reprendre son souffle, pour nous, signifie raisonner à tête reposée et chercher de comprendre le pourquoi et le comment cela a pu se produire une nouvelle fois.



Personne n'a la vérité en poche. Cependant, nous cherchons de voir si il est possible d'identifier des faits précis dont nous pourrions partir. En premier lieu, que nous prouvent ces élections? Selon moi, elles nous prouvent trois choses. Premièrement, la faillite du bi-partisme. Deuxièmement, le gouvernement Monti et la majorité qui le soutenait ont été rejetées. Troisièmement, l'Europe même – ou plutôt l'européisme des marchés financiers – a été rejetée.



Les données et les chiffres ne se prêtent pas à des interprétations différentes. Les forces qui ont soutenu le gouvernement Monti ont subi des saignées, parfois mortelles. Le retour même de Berlusconi, bien réel, est toutefois fort relatif. Comme parti, le PDL (Parti des libertés) passe de 13,6 millions de voix en 2008 à 7,3 millions en 2013, perdant près de la moitié des suffrages. Comme coalition, Berlusconi perd la bagatelle de 7,1 millions de voix, passant de 46,8 à 29,1%. Le PD perd moins mais subi une saignée incroyable passant de 12 à 8,6 millions de voix, et comme coalition elle perd 3,6 millions de voix, passant de 37,6% à 29,5%. Le résultat, bien en-dessous des attentes, du centre de Monti, jusqu'à avant-hier sauveur de la patrie, et la disparition de la scène politique de Casini [chef de la Démocratie chrétienne refondée] et de Fini [ex-leader du parti néo-fasciste Alliance nationale] complètent le tableau du rejet de la grande coalition qui a soutenu le gouvernement Monti et a mis en place les politiques européennes. L'équilibre entre les deux vieux pôles, surtout l'émergence du pôle de Grillo et, dans une moindre mesure, la consolidation d'un centre à 10%, sonne le glas du bipartisme en tant que tel. Mais il y a un autre élément fondamental lié à la fin du bipartisme, à l'effondrement des partis traditionnels et dont il faut tenir compte, et qui est passé en revanche inaperçu. Il s'agit de la progression de l'abstention, une tendance historique désormais consolidée que l'extraordinaire affirmation sur la scène politique de Grillo n'a pas réussi à inverser. La participation – sans compter les bulletins blancs ou nuls – est passée de 83,6% en 2006, 80,5% en 2008 et à 75,2% en 2013. En valeur absolue, les abstentionnistes sont passés de 77 à 9,2 puis à 11,7 millions en 2013. 2,5 millions d'abstentionnistes supplémentaires sur les deux dernières élections.



Aussi paradoxal que cela puisse sembler, le véritable grand perdant de ce scrutin est le capital financier trans-national. Son candidat était le ticket Bersani-Monti, comme l'a affirmé clairement l'éditorial du 16-22 février de The Economist, la publication la plus influente dans le milieu. Désormais, le problème, selon ces messieurs, qui ressort est celui du fétiche de la « gouvernabilité », en d'autres termes la possibilité de mettre en œuvre les politiques européennes, du TSCG aux diverses contre-réformes. En fait, les italiens avec leur vote pour Grillo, en se fichant du spread [l'écart de taux d’intérêt entre l'Allemagne et l'Italie pour emprunter sur les marchés] et de la gouvernabilité, ont fait explosé les plans européens, dans une sorte de référendum implicite sur l'euro, et ont laissé le capital sans système politique opérationnel.



A ce stade, il faut se demander pourquoi les italiens qui ont rejeté le gouvernement Monti et l'Europe ont concentré leurs voix sur Grillo et n'ont pas voté pour nous. En effet, pour la gauche il s'agit d'une débâcle générale, qui nous concerne tous et s'inscrit dans la tendance déjà constatée entre 2006 et 2008, lorsque nous avons perdu plus de 3 millions de voix, comme résultat de la participation au gouvernement Prodi. En 2008, l'Italie des Valeurs (IdV), le Parti de la Refondation communiste (PRC – qui comprenait SEL/Gauche écologies et libertés) et le Parti des communistes italiens (PdCI) avaient obtenu 7,5%, aujourd'hui c'est 5,4% [2,2% pour Révolution civile réunissant PRC, PdCI et IdV ; 3,2% pour SEL sur la liste du PD], passant de 2,7 millions de voix en 2008 à un peu plus de 1,8 millions aujourd'hui. Et pourtant, cette fois nous n'étions pas au Parlement et nous nous sommes positionnés contre Monti. Alors, pourquoi ? La réponse est complexe et simple à la fois : nous avons perdu de la crédibilité depuis longtemps et ces derniers temps nous ne sommes pas parvenus à la retrouver, elle a même encore diminué.



Il faut éviter deux erreurs de simplification : remettre la faute sur un électorat borné (ou qui ne nous comprend pas, ou qui suit des modes) et sur le vote utile. Il est évident que nous sommes confrontés à la dure réalité et que celle-ci, dans cette phase historique, ne nous est pas favorable, pour de nombreuses raisons. Toutefois, nous devons comprendre en premier lieu quelles sont nos limites, vu que c'est sur celles-ci que nous avons la plus grande capacité d'action. Et il ne s'agit pas de faire des récriminations inutiles ou de s'auto-flageller, mais ceci pour aller de l'avant de façon constructive. De mon point de vue, si les travailleurs ne votent pas pour toi (et dans de telles proportions), cela veut dire que tu as également raté quelque chose.



La première grosse limite est que nous n'avons pas réussi à exprimer une ligne cohérente avec ce que nous disions qui, par ailleurs, était parfois à géométrie variable. C'est vrai que nous nous sommes positionnés contre Monti, mais nous avons cherché avec insistance un accord avec le parti qui a représenté le premier soutien au gouvernement Monti et qui a de fait exprimé un alignement patent sur les politiques européistes, plus que Berlusconi. Même quand le PD a refusé, à plusieurs reprises, nos offres et que s'est formée la liste Révolution civile, Ingroia, au moins jusqu'à un certain point, a continué à lancer des offres de collaboration au PD. Concrètement, le cavalier seul n'est pas apparu comme le résultat cohérent d'un choix politique, mais comme une espèce de solution de repli, due au refus du PD. Un refus qui par ailleurs était fort prévisible, au vu de la volonté manifeste de ce parti de s'aligner sur les politiques européennes et de se préparer à l'alliance post-électorale avec Monti. Tout ceci et, ce ne furent pas la moindre difficulté, les divisions internes dans la Fédération de la gauche – de fait divisée et recomposée in extremis dans la Révolution civile – n'ont pas produit, même avant la campagne électorale, un militantisme et une visibilité adéquats. Et surtout cela ne pouvait que désorienter notre électorat potentiel qui, en effet, s'est massivement abstenu ou exprimé pour Grillo. Si elles ont renforcé une quelconque idée chez certains, c'est l'idée d'une disposition post-électorale à retourner aux vieux compromis électoraux.



La seconde limite réside dans la nature de la campagne électorale de la Révolution civile qui, en dépit des efforts de quelques-uns, est restée centrée sur la légalité (ce n'est pas qu'elle n'est pas importante, mais nous n'avons pas été capables – et ce n'est pas Ingroia qui le pouvait, catapulté des salles d'audience dans la scène politique – à lier la question de la légalité à l'économie et à la question sociale), alors que nous sommes dans la pire crise économique depuis la fin de la guerre que les gens n'arrivent pas à boucler les fins de mois.



La troisième limite, dans une campagne électorale et dans une politique où les médias comptent de plus en plus (et en présence de véritables maitres en l'affaire tel Grillo et Berlusconi), c'est le fait que nous avons présenté un leader qui n'était pas capable de transmettre un quelconque enthousiasme. En outre, nous avons éliminé les symboles des partisqui permettaient aux électeurs d'avoir un repère clair, avec une concession suicidaire au refrain tant ressassé de la « société civile »meilleure que celle politique (c'est-à-dire nous-mêmes). Ingroia est un personnage précieux pour la gauche qui pourra apporter une contribution importante à l'avenir, mais comme leader de la coalition, cela n'a pas marché.



Des analyses du vote plus approfondies nous diront si et dans quelle mesure le vote utile a eu son importance. Mais déjà en 2008 il a joué partiellement et moins que l'abstention. Aujourd'hui, il a encore moins fonctionné. La preuve contraire, c'est le résultat médiocre de SEL, avec 3,2% (quelques mois auparavant, elle était créditée de 6%), seulement 1% de plus et 300 000 voix de plus que Révolution civile. En outre, il faudra se demander pourquoi nous n'avons pas récupéré les nouveaux et les vieux abstentionnistes et surtout pourquoi le vote utile n'a pas fonctionné pour Grillo, d'autant plus que, selon les premières analyses sur les transferts de voix, il a récupéré une bonne partie des anciens électeurs du PD en 2008. Ce n'est pas le lieu de faire une analyse approfondie du Mouvement 5 étoiles. Nous nous limiterons à considérer que la force de Grillo a été sa capacité à se présenter comme ne s'étant pas compromis dans le passé, à agiter de façon crédible la question de l'Europe et de l'euro et à se déclarer non-disponible pour des accords au rabais. Mais surtout Grillo, c'est une différence avec nous, a compris le sens du vent et les sentiments profonds qui animent les italiens.



La plus grosse erreur réside dans le fait qu'en politique il faut choisir. Nous avons choisi de ne pas choisir et de faire choisir les autres pour nous. Dans un climat socialement brûlant et dans un contexte de grande volatilité, ces erreurs se paient lourdement. Au risque de me répéter, il faut tenir compte du fait que la période historique et le contexte social et économique en Italie et en Europe ont changé : retour de la pauvreté et du chômage de masse (et croissance corrélée de l'abstention), transformation de l'Etat-nation face à des politiques générales décidées à l'échelle européenne, délocalisation et financiarisation massives, et bien d'autres chose encore. Tout cela rend nécessaire une recomposition complète de nos propositions et de notre positionnement politique. On ne peut pas répéter les mêmes formules du passé, basées sur la réédition du centre-gauche. Il faut avoir la capacité de donner aux gens une perspective nouvelle et plus large, qui soit en mesure de revitaliser les énergies et de redonner l'envie de lutter.



Pour toutes ces raisons, sont nécessaires une réflexion et un re-positionnement stratégique, dans lesquelles il faut poser clairement le fait que l'autonomie idéologique et politique des communistes, à travers la reconstruction d'un véritable parti communiste, sont le premier point à l'ordre du jour. Le résultat de ces élections, pour nous, démontre surtout cela. C'est seulement en nous montrant à nous-mêmes et en montrant aux autres que nous sommes capables de nous unir et de trouver un point de vue commun, que nous pourrons faire le premier pas pour retrouver cette crédibilité et regagner le terrain que nous avons perdu.

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:11

                                                                       CERVEAU.gif

    

 source:

Rouge Midi

 

 

                         Marx et le XXIe siècle

Peut-être à la faveur de la crise, la pensée de Karl Marx revient au présent, commentée, interrogée dans de nombreux ouvrages aux ambitions diverses, mais qui partagent certains traits.

Une tendance de fond : la volonté d’aider le lecteur à décrypter l’œuvre. C’est ce que réussit le géographe anglais David Harvey dans Pour lire « Le Capital », fruit d’années d’enseignement [1]. Parcourant le livre I, Harvey fournit un vrai modèle de lecture qui permet de comprendre comment Le Capital réinvente la méthode dialectique, de façon à saisir et à représenter des processus : « mouvements, changements, transformations. » Il élague certains passages, se concentre sur d’autres, et relie les thèses de Marx aux phénomènes économiques et sociaux contemporains avec clarté, car « l’antirévolution libérale, depuis une trentaine d’années, a beaucoup contribué à recréer les conditions que Marx avait, dans la Grande-Bretagne des années 1850-1860, su déconstruire avec brio ».

Bousculer les idées reçues qui s’interposent entre Marx et nous, implique d’affronter le discrédit qui le frappe depuis la fin du « bloc de l’Est », ce à quoi s’emploie efficacement Marx quand même, d’Henri Pena-Ruiz [2] ; mais cela exige également de se pencher sur certaines pensées antagonistes, censées le disqualifier sans appel.

L’une des plus souvent requises à cet effet est sans doute celle du « démocrate modéré » Alexis de Tocqueville, dont Raymond Aron et ses épigones ont fait un anti-Marx.

Or l’étude de Nestor Capdevilla, Tocqueville ou Marx, sans prétendre les réconcilier, met en lumière de surprenantes convergences [3]. Isabelle Garo, de son côté, étudie l’opposition existant selon Cornelius Castoriadis entre le « déterminisme marxiste » et la force créative de l’« imaginaire instituant » — créativité dont elle démontre que Marx, loin de la nier, l’a reconnue et célébrée [4].

C’est là un enjeu majeur, que signale d’ailleurs le retour dans le débat intellectuel d’auteurs qui, précisément, à rebours des courants objectivistes et scientistes, ont mis l’accent sur cet aspect de la réflexion marxiste : Karl Korsch, Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Jean-Paul Sartre [5]. Pierre Dardot et Christian Laval, dans un ouvrage qui présuppose une certaine familiarité avec Marx et Hegel, reconnaissent eux aussi l’existence dans l’œuvre d’une ligne de pensée « stratégique » qui valorise la lutte politique comme élément dynamique [6]. Mais ils soulignent, au fil d’une analyse minutieuse, que celle-ci coexiste avec une conception « positiviste et naturaliste », qui envisage l’histoire comme un déploiement anonyme et inéluctable, où les sujets ont peu de part. Ils jugent la tension entre ces deux logiques « proprement irréductible » : les incertitudes et les ambiguïtés ne seront pas levées.

Mais il est un autre débat essentiel, qui porte sur le concept, longtemps critiqué, d’« aliénation », emprunté aux textes de jeunesse (notamment les Manuscrits de 1844). Lucien Sève, avec Aliénation et émancipation, choisit, contre les interprétations courantes, d’en souligner la présence dans Le Capital, où il est fermement articulé à la critique de l’économie politique, et donc d’une plus grande portée que dans l’œuvre de jeunesse, « pauvre en explications sur les déterminants économiques » de la dépossession [7]. Car, pour Sève, le programme marxiste doit être maintenu dans toute son ambition : non pas simple prise en compte critique des souffrances individuelles induites par le capitalisme avancé, mais refonte des rapports socio-économiques, permettant l’émergence d’individualités nouvelles (vers « l’homme intégral » de Marx).

Cette « visée communiste » que Sève défend avec une sobre rigueur, Isaac Johsua et Richard Sobel s’efforcent l’un et l’autre d’en dessiner les contours, tout en soulignant ce qui la distingue d’un programme « socialiste ». Le premier rappelle que le projet marxiste suppose non seulement une modification du régime de la propriété, mais aussi une profonde transformation des modes d’implication sociale et politique, une vraie « prise en charge des grands choix économiques et sociaux par l’ensemble des travailleurs », qui réduira la sphère du privé et étendra celle du commun [8].

Le second insiste sur la centralité du travail : loin de se limiter à la question du partage de la richesse entre capital et travail, l’idéal marxien vise à libérer les individus du travail aliéné pour leur rendre la pleine jouissance de leurs facultés transformatrices, dans un travail enfin autonome et créateur [9].

On peut sans doute regretter que trop de ces ouvrages s’en tiennent au commentaire de texte, et, négligeant quelque peu les apports des sciences sociales et l’épreuve du réel, se condamnent à emprunter des chemins déjà largement frayés. Il n’en reste pas moins que ces chemins méritent amplement d’être parcourus — à nouveau.

Anthony Burlaud février 2013

                                                        Le Monde diplomatique

[1] David Harvey, Pour lire « Le Capital », La ville brûle, Montreuil-sous-Bois, 2012, 368 pages, 25 euros.

[2] Henri Pena-Ruiz, Marx quand même, Plon, Paris, 2012, 396 pages, 23 euros. Pena-Ruiz a également publié une anthologie sous forme de dialogues, Entretien avec Karl Marx, Plon, 2012, 182 pages, 13 euros.

[3] Nestor Capdevilla, Tocqueville ou Marx. Démocratie, capitalisme, révolution, Presses universitaires de France, Paris, 2012, 296 pages, 29 euros.

[4] Isabelle Garo, Marx et l’invention historique, Syllepse, Paris, 2012, 188 pages, 10 euros. Lire aussi la note de Michael Löwy sur cet ouvrage dans Le Monde diplomatique d’avril 2012.

[5] Cf. Karl Korsch, Marxisme et philosophie, Allia, Paris, 2012 ; Antonio Gramsci, Guerre de mouvement et guerre de position, La Fabrique, Paris, 2011 ; Rosa Luxemburg, Œuvres complètes, en cours de publication aux éditions Agone, Marseille ; Emmanuel Barot (sous la dir. de), Sartre et le marxisme, La Dispute, Paris, 2011.

[6] Pierre Dardot et Christian Laval, Marx, prénom : Karl, Gallimard, Paris, 2012, 832 pages, 34,90 euros.

[7] Lucien Sève, Aliénation et émancipation, La Dispute, 2012, 228 pages, 22 euros.

[8] Isaac Johsua, La Révolution selon Karl Marx, Page deux, Lausanne, 2012, 296 pages, 17 euros.

[9] Richard Sobel, Capitalisme, travail et émancipation chez Marx, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d’Ascq, 2012, 232 pages, 14 euros.


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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:04

                source:

 

                                                

La lutte des classes pour les nuls du Medef
jeudi 14 mars 2013

On devrait lire plus souvent Yves de Kerdrel. D’abord, il a la double casquette de chroniqueur du Figaro et de directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, ce qui prouve que le cumul n’est pas l’apanage des parlementaires. Ensuite, il est membre de la commission éthique du Medef. Quand il prend la plume, c’est aussi une éminence patronale qui s’exprime.

Par conséquent, son avis doit être apprécié avec la considération qui sied à son auguste fonction, assurée sous le magistère morale de Laurence Parisot, cette dame qui est capable dans un même mouvement de faire la leçon de démocratie à feu Chavez et d’organiser un putsch à la sud-américaine pour sauver sa tête à la direction du patronat.

Dans une récente chronique du Figaro, Yves de Kerdrel a signé un article d’une rare violence contre la gauche. Il y est question, excusez du peu, de « honte », de « conflagration générale », de « scénario à l’italienne » , et même d’une « sorte de guerre civile ». Après une telle lecture, on imagine déjà les beaux quartiers accumuler les réserves de victuailles en prévision d’un siège d’une durée indéterminée.

De quoi s’agit-il donc ? Serait-on à la veille d’une insurrection animée par la branche malienne d’Al Quaïda ? Y aurait-il un risque de prise du Palais de l’Elysée par une antenne de terroristes partisans de l’indépendance du Pays Basque ? La Chine aurait-elle l’intention d’envahir la France pour y supplanter l’influence du Qatar ?

Rien de tel. Yves de Kerdrel sort de ses gonds dorés car il considère que « Hollande insulte les employeurs » avec la loi d’amnistie sociale adoptée par le Sénat. Il y voit un blanchiment des « casseurs », ainsi qu’une réhabilitation de syndicalistes contre lesquels il dresse le réquisitoire suivant : « cassage organisé, séquestrations de dirigeants, actes de sabotage ». En d’autres temps, cela aurait valu qu’on demandât la perpétuité contre des apprentis démolisseurs pris la main dans le sac de boulons.

Un peu de calme. En l’occurrence, la gauche n’a fait que voter une loi a minima pour que des hommes engagés dans le feu de conflits toujours propres à susciter des débordements incontrôlés ne soient pas marqués au fer rouge comme de vulgaires délinquants. Rien de plus et rien de moins. A l’exception de Nicolas Sarkozy, tous les présidents de la Vème République ont procédé de la sorte au lendemain de leur élection. Personne n’aurait l’idée saugrenue de les suspecter de collusion avec de présumés casseurs.

On ne voit pas donc pas au nom de quelle fatalité il faudrait qu’elle s’alignât sur Sarkozy en ce domaine. Elle le fait assez dans des choix économiques marqués du sceau de l’orthodoxie néolibérale pour qu’il soit nécessaire d’en rajouter.

Certes, si la vie sociale était ce qu’elle devrait être - et non ce qu’elle est – l’amnistie serait superfétatoire. Mais comme le déclarait Jean Jaurès : « l’ordre social n’est pas conforme à la justice ». Il faut méconnaître la violence au quotidien dans les entreprises pour s’étonner des débordements auxquels elle peut conduire en cas de conflit, dans un pays où les salariés sont tétanisés par la peur de perdre leur emploi. A contrario, les patrons voyous qui ne respectent pas le droit sont souvent exempts de toute condamnation.

La lutte des classes, quoi qu’on en dise dans les salons fréquentés par Yves de Kerdrel, n’est pas le fantasme d’une époque révolue. C’est la triste réalité d’aujourd’hui. Les premières victimes en sont souvent des gens amenés à défendre jusqu’au bout leur outil de travail. On ne peut à la fois regretter la faiblesse du syndicalisme en France et s’accommoder d’une répression qui frappe en vertu de jugements marqués du sceau de l’injustice.

En ce sens l’amnistie sociale n’est pas la forme suprême du droit, mais simplement la possibilité pour des hommes de retrouver un peu de leur dignité perdue.

Par Jack Dion source Marianne 2 le 14/03/2013

 

                                   Source:Rouges vifs

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 13:50

   courriel 2

 

Le Pape François, l'Argentine et moi

 

Ayant servi pendant près de cinq ans comme Ambassadeur de France à Buenos-Aires, des amis m'ont appelé dès l'annonce de l'élection d'un pape argentin. Ils n'étaient pas loin de me féliciter, comme si nous avions des liens de parenté ou étions allés à l'école ensemble...Auprès de tous mes interlocuteurs je partageais courtoisement leur réaction euphorique (un latino-américain au Vatican, c'était un bon point pour les électeurs du Sacré Collège). M'étant fait confirmer qu'il s'agissait bien d'un Jésuite (une autre grande "première"de l'Histoire), je pensais que cela constituait un échec pour le puissant et réactionnaire Opus Dei.

 

Mais en cette fin de soirée du mercredi 13 mars, l'ordinateur de mon cerveau était aussi entré en activité. Voyons, me disais-je, Jorge Mario Bergoglio, n'était-il pas le prélat qui avait lourdement polémiqué avec la Présidente de son pays, à cause de l'adoption de la loi sur le mariage pour tous. Celui qui avait proclamé la guerre sainte contre la nouvelle législation et appelé les fidèles à le rejoindre dans la bataille. La Chef de l'Etat, Cristina Fernàndez, l'avait alors traité de prêtre de l'Inquisition, de curé "moyenâgeux".

 

A l'image de la grande majorité de l'église argentine, il avait gardé un silence respectueux pendant les années noires de la répression qui fit 30000 disparus, introduisit la torture à l'échelle industrielle. Parmi les victimes, deux de ses 'frères' jésuites à jamais disparus et que les 'Grand-mères de la Place de mai' affirment qu'ils ont été livrés à leurs bourraux par le nouveau pontife. Les mêmes grand-mères et plusieurs juges l'ont aussi accusé davoir été actif dans le trafic de bébés nés pendant la captivité de leur maman. Les bébés étaient placés dans de bonnes familles, et on faisait disparaître la jeune femme de sa prison secrète (1). Cela s'est effectivement passé à grande échelle. Un film, "L'histoire officielle", avec Héctor Alterio, illustre ce sinistre épisode. Bergogliio s'est défendu avec indignation de ces accusations et n'a jamais été condamné.

 

Il semble avéré que le nouveau pontife était un homme de charité, considérait le mythique François d'Assise comme son modèle, fréquentait les 'villas miseria' des faubourgs de sa capitale et menait une vie privée faite de simplicité et de dscrétion.

 

Il reste que l'église catholique romaine argentine est l'une des plus conservatrices du monde. Comme dans le pays il n'y a pas de loi de séparation, le Président de la Nation se doit d'assister à une grande messe à chaque célébration de fête officielle (2). Un trône lui est réservé au centre de la cathédrale. Et l'officiant, du moins du temps où j'étais ambassadeur, invitait encore à prier "pour la Mère-Patrie, l'Espagne".

 

Alors? Un latino-américain au Vatican? Voire. A l'image de la hiérarchie de son pays, Bergoglio est davantage un descendant de Piémontais et un visiteur et conférencier régulier en Espagne où il a fait de longs séjours.

 

Retenons donc l'a priori de prêtre proche des humbles et des déshérités. Une vocation sociale.

 

Et, à titre personnel, cette élection m'a donné un coup de jeune. François 1er est né la même année que moi, en 36. Et s'il se sent la force, à 76 ans, d'entreprendre une nouvelle vie faite d'obligations, de voyages et de labeur, cela signifie que, moi aussi, j'ai de belles années devant moi. Amen.

 

 

Antoine Blanca  

 sur son blog

 

 

(1)   Le plus grand centre de torture et de détention de la dictature était dirigé par la Marine nationale à son Ecole de Mécanique (ESMA), en bord de fleuve et à portée de voix du grand stade où l'Argentine de Maradona remporta la Coupe du monde de foot en 1978. Bergoglio, soit dit en passant, aime le foot aux côtés du club de San Lorenzo de Almagro.

 

(2) Le 25 mai et le 16 juillet

 

 

 Antoine Blanca a été Ambassadeur de France en Argentine de 1984 à 1988 

Ole-pape-Francois.jpg

source de la photo : Le Huffington Post

 

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 13:15

                                                                   lvres en ligne 1027

 

 

Palestine, l'Etat de siègedrapeau-palestine-.gif
Coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine, Frank Barat a réuni Noam Chomsky et Ilan Pappé, deux figures intellectuelles majeures de notre monde contemporain, qui n’ont jamais hésité à aborder la question israélo-palestinienne, souvent à contre-courant de l’opinion commune. Ensemble, ils abordent différents aspects du conflit israélo-palestinien, convaincus que ce qui se passe en Palestine n’aurait jamais duré aussi longtemps si le grand public avait été informé des réalités du conflit. Ce livre, particulièrement salutaire, vient d'être traduit en français aux éditions Galaade.
 

palestine-etat-de-siege.jpg

                                                              source: commun commune

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