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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 13:07

 

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LE HYARICGrèce : nous sommes tous concernés !

Grece-Tsipras-Syriza-1280

La scène de la tragédie grecque montre une nouvelle fois avec éclat à quel point la lutte de l’oligarchie contre les peuples prend une nouvelle ampleur. Confronté à de puissantes mobilisations sociales, le pouvoir de droite, soutenu par les socialistes, pensait s’en tirer en provoquant une élection présidentielle anticipée et en présentant devant le Parlement un ancien commissaire européen, M. Stravos Dimas. Pour être élu, celui-ci doit recueillir aujourd’hui même 200 voix de députés ou 180 aux deux tours suivants prévus la semaine prochaine. A cette heure, il n’en aurait que 154. Voilà qui agite et inquiète au plus haut point les milieux d’affaires internationaux et leurs mandataires de la Commission de Bruxelles. Leur hantise est devenue la démocratie elle-même. En effet, si le candidat de droite n’est pas élu, la Constitution impose de convoquer des élections législatives au mois de février. Ce nouveau parlement élirait un nouveau président pour la Grèce. Tout indique que dans un tel scénario le parti de Syriza pourrait devenir majoritaire.

 

Hypothèse insupportable pour tous ceux qui portent la responsabilité, en Grèce et dans les institutions européennes ou internationales de la crise profonde et durable qui  fait tant souffrir le pays. Ils se déchaînent ! Le nouveau président de la commission européenne, M. Juncker dont il n’est plus besoin de démontrer les liens avec la haute finance internationale s’immisce grossièrement dans la vie politique intérieure grecque en maniant la peur et en appelant à voter à droite. Et, Pierre Moscovici, décidemment préposé aux basses œuvres a été dépêché sur place pour mener campagne. En violation de leur propre traité européen, on se croirait revenu aux sombres années 1960 sous la dictature des colonels, quand l’ambassade des Etats-Unis décidait de presque tout. La panique est sciemment organisée avec les ballotements erratiques des bourses mondiales. On fait croire aux grecs que les distributeurs de billets vont s’assécher. Et on les menace de ne pas verser les 7 milliards d’euros prévus au budget de la Grèce pour le mois de février laissant ainsi croire que le pays  court à la banqueroute. Les mêmes dirigeants européens qui hier voulaient sortir la Grèce de la zone euro accusent aujourd’hui Alexis Tsipras d’en avoir l’objectif alors qu’il défend depuis toujours le contraire. Sa victoire possible en Grèce changerait beaucoup de choses en Europe. Voilà pourquoi les couteaux sont sortis contre la démocratie. Voilà en quoi nous sommes tous concernés. Solidarité avec le peuple grec et Syriza.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 07:37

                                                                 cerveau animé

 

 

 

 

 source:  cuba si

 

 

 

 

par Maurice Lemoine (Monde Diplo)

Battus au cours des deux dernières élections présidentielles, par Hugo Chávez en octobre 2012 et, après son décès, par son « héritier » Nicolas Maduro en avril 2013, aux régionales de décembre 2012, aux municipales de décembre 2013, les secteurs les plus radicaux de l’opposition vénézuélienne, avec pour chefs de file M. Leopoldo López, coordinateur national du parti Volonté populaire, la députée « indépendante » María Corina Machado et le maire « social-démocrate » du grand Caracas Antonio Ledezma, se sont lancés en février 2014 dans une tentative de déstabilisation du pouvoir, appelant au renversement de M. Maduro, sous le mot d’ordre générique de « La Salida » (la sortie).

Pour mémoire, on rappellera que Mme Machado, fondatrice de l’organisation non gouvernementale « d’observation électorale » Súmate, financée par l’USAID (Agence internationale des Etats-Unis pour le développement) a signé le décret du bref dictateur Pedro Carmona lors du coup d’Etat contre Chávez, en avril 2002. De son côté, M. López, l’un des fondateurs en 2000 du très droitier parti Primero Justicia, conçu lui aussi grâce aux fonds et aux conseils de l’USAID, a également été l’un des protagonistes particulièrement remarqués de ce coup d’Etat, avant de rejoindre Volonté populaire, officiellement créé en tant que parti politique le 14 janvier 2011.

L’extrême violence déclenchée de février à août 2014 a provoqué la mort de quarante-trois personnes — opposants, « chavistes », membres des forces de l’ordre ou même « indifférents » se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment — et des centaines de blessés. Menée par un douteux cocktail dans lequel ont été impliqués des membres d’organisations d’extrême droite, des délinquants de droit commun et des paramilitaires colombiens, elle a eu pour conséquence l’arrestation et la détention de M. López, en attente de jugement, et la mise en examen de Mme Machado.

Historiquement, l’Internationale socialiste (IS) est liée, au Venezuela, au parti Action démocratique (AD). Lorsque celui-ci, le 27 février 1989, a déclenché une répression sauvage contre une insurrection populaire due à la pauvreté, le « Caracazo » — entre trois cent quarante-sept morts, chiffres officiels, et trois mille victimes, bilan généralement admis —, l’IS a pudiquement détourné les yeux. Lorsque AD a pris une part active dans la tentative de renversement de Chávez, en avril 2002, l’IS, comme M. George W. Bush, l’a appuyé. Si l’on se faisait l’avocat du diable, on pourrait au moins plaider que ces aberrations ont eu lieu « au nom d’une vieille amitié »... Mais l’argument ne tient plus. Tournant le dos à l’ensemble de la gauche latino-américaine qui, toutes tendances confondues, de l’Argentine au Brésil, de l’Equateur à la Bolivie, de l’Uruguay au Nicaragua, a dénoncé la tentative de déstabilisation du Venezuela « bolivarien », l’IS, sous l’auguste présidence du grec George Papandreou, poursuivant sa dérive anti-démocratique et haineuse, vient d’accorder à Volonté populaire, ce 14 décembre, le statut de membre permanent.

http://blog.mondediplo.net/2014-12-16-De-l-internationale-socialiste-a-l-Internationale

mardi 16 décembre 2014

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 17:08

 

 

 

En 1992, Henri Krasucki va quitter ses fonctions de Secrétaire Général de la CGT. Devant le 44ème congrès son organisation, il fait part de ses réflexions  sur la lutte des classes, l'union, la façon de se comporter dans le mouvement syndical. Moment d'histoire ou source de réflexion pour traverser les turbulences actuelles du syndicat? Au lecteur de se faire une opinion.

Rouge Cerise publie ci-dessous un extrait de ce discours. Henri Krasucki y parle de la  lutte des classes,  du syndicalisme de classe, de la conscience de classe.

 

 

 

 

 

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    Intervention d'Henri Krasucki au 44e congrès à Montreuil en janvier 1992, au moment où il quitte la dir ection de la CGT (Source :Le Peuple n° 1346-47-48 - 27 février 1992)


J'ai beaucoup appris et changé, pour les choix décisifs je suis resté le même.

Le plus simple est le mieux. Chaque étape de la vie militante, comme de l'existence elle-même, porte sa charge de sentiments. On ne se bat pas, comme nous le faisons tous, quel que soit l'âge, sans y mettre le meilleur de nous-mêmes, et donc avec la tête, avec le cœur.

Mais rien n'est plus naturel que de savoir raisonnablement modifier , quand on estime le moment venu,

Le poids des responsabilités tout en poursuivant, tel qu'on est, le combat pour les causes, les idées qui nous animent. C'est ce que j'entends faire, dans des conditions dif férentes, en m'ef forçant de me rendre utile du mieux que je le pourrai avec le sens du devoir qui ne m'a jamais quitté. Que voulez-vous : plus d'un demi- siècle d'action, fertiles en péripéties, ne m'a pas blasé. Et si j'ai beaucoup appris et pas mal changé, au fond pour ce qui compte le plus, les choix décisifs, je suis resté le même.

Ni testament ni message .

Pour ce qui est de ses délibérations et de ses décisions, le congrès a déjà accompli son travail et, je le pense, sa mission. Ce sont donc quelques réflexions, lesquelles ne sont naturellement pas déconnectées de ce congrès mais sur un autre registre, que j'ai pensé présenter dans cette allocution qui ne sera pas très longue. Et qu'on ne parle pas de "testament ": je ne m'adresse pas à des notaires et je crois être en bonne santé. Ni de “message”. Je réfléchis dans une certaine continuité et dans une période donnée, celle que nous connaissons. Nous vivons une phase nouvelle de crises (de natures diverses) qui secouent le monde. Nous sommes entrés dans un temps de changements, de cassures et de mutations qui durera et qui réserve des situations imprévisibles. Il faut beaucoup d'attention, de modestie, de créativité et de sens de l'initiative appropriée pour l'envisager . Tel n'est pas mon propos ici mais nous ne pouvons pas ne pas l'avoir à l'esprit ni ignorer les phénomènes  contradictoires qui en résultent lorsque nous pensons aux problèmes concrets que nous devons affronter. Chez nous nous avons af faire à l'accélération de l'entreprise d'abaissement et de vassalisation de la France au point que sa souveraineté est directement menacée. Cette entreprise va de pair avec les attaques renouvelées contre le pouvoir d'achat, le niveau de vie et les droits sociaux du monde du travail — actifs et retraités —, un chômage massif de trois millions, la déstabilisation de millions de personnes, dont une grande partie de la jeunesse. Des réactions de résistance, de combativité se produisent en même temps qu'un profond désarroi et aussi des manifestations malsaines de déliquescence d'une société. C'est pour imposer ce sabordage social et national qu'est menacé dans son existence tout syndicalisme qui exprimerait une volonté même partielle de résistance, et à plus forte raison la CGT parce qu'elle est la première et la plus conséquente des centrales syndicales  du pays. Nous voyons les dangers réels et nous les disons en toute clarté, pour nous-mêmes, pour alerter tous les nôtres, l'ensemble du monde du travail et plus largement tous les démocrates. Car c'est à cette échelle que se présente cette  situation. Et nous y incluons carrément ce qui relève de nous pour corriger, changer ou transformer , selon les cas, tout ce qui doit l'être impérativement. Nous le pouvons. Car en dépit de tout la CGT est une force avec laquelle il faut toujours compter . Elle est aussi une source de force plus grande et une source d'espoir.

Si je laisse à leur caveau les croque-morts attitrés de la CGT , je remarque que bon nombre d'observa teurs et les gens sérieux dans la vie publique tiennent compte de ce que représente la CGT , connaissent une part au moins de ses particularités et suivent ce qu'elle s'efforce de faire. Certains en sont intrigués. Comment est-ce possible avec tout ce qui se passe, cette CGT-là, qui affiche la couleur sans complexe et qui tient toujours debout ? Non sans mal mais debout. A vrai dire il n'est pas inutile de nous poser cette question nous- mêmes pour mieux nous connaître car c'est un élément de réponse à nos problèmes. C'est d'abord que cette CGT-là, elle n'a jamais cessé de se battre tout au long de ces années si difficiles. Non sans défauts ? Non sans mal ? Certes mais elle n'a jamais baissé les bras. Personne n'a fait autant au plan syndical. Elle a su aussi, durant ces années, beaucoup travailler, réfléchir, concevoir, innover dans ses idées, ses positions dans  de nombreux domaines de l'action syndicale. Les matériaux de ce Congrès et tout ce qui l'a préparé en donnent des aperçus précis. Ce dont nous traitons avec tant d'ampleur dans ce Congrès n'est pas né en quelques mois.

Tout n'a pas encore fructifié à une échelle suffisante ?

Certainement. Et nous avons toujours bien de l'ouvrage sur le métier . Mais sachons apprécier ce qui a été accompli, nous n'en pourrons que mieux aborder ce qui nous fait défaut ou nous gêne pour aller plus vite et plus loin. Si cette CGT -là représente toujours ce potentiel avec lequel il faut compter c'est, plus largement, qu'elle n'est pas ce qu'on en dit parfois sommairement, mais un bon syndicat avec ses plus et ses moins. C'est surtout qu'elle plonge ses racines profondément dans les réalités sociales de notre pays et qu'elle est un produit exceptionnel, original de l'histoire française. Elle doit quelque chose aux révoltes anciennes mais par elle-même elle s'est forgé en près d'un siècle d'existence, de luttes, d'expérience. Quand elle naquit, qu'était le droit social en France ? Presque rien.

Tout l'édifice des réalisations sociales, droits, garanties, sécurités, dignité, c'est-à-dire le niveau de progrès social atteint au moment culminant — et qui aujourd'hui est la cible de toutes les attaques — cet édifice a été conquis de haute lutte par les travailleurs au cours de ce siècle avec la CGT à leur tête.

C'est cette histoire qui, à travers des débats souvent houleux, des  affrontements, des tâtonnements, des élaborations à certains moments lumineuses, des ruptures aussi, a formé cette CGT. Elle a des homologues tout aussi respectables dans bien des pays mais elle constitue une originalité qui fait sa force à condition de la connaître, de la respecter en sachant innover constamment pour correspondre toujours à son temps. Nous ressourcer et nous r enouveler .Nous avions et nous avons toujours besoin, un grand besoin, de nous ressourcer. En réalité nous nous y sommes évertués depuis un certain nombre de congrès, non sans effets, mais sans parvenir à un résultat décisif.

C'est ce qui, compte-tenu du caractère devenu proprement vital de ce besoin, a conduit au Comité confédéral national de juin 1991, lequel appartient désormais aux documents du 44 e Congrès dont il avait pour objet d'engager la préparation et qui en a adopté les thèses. Nous y insistions sur le caractère absolument indissociable

des caractéristiques qui ensemble définissent la CGT. Je les rappelle sans qu'il soit nécessaire de les répéter constamment comme une litanie dès lors que l'on maîtrise bien le sujet.

Elle est tout à la fois : de classe, de masse, démocratique, unitaire, indépendante.

Je me permets de reprendre une analogie qui m'est familière.

On apprend à l'école la composition chimique des corps. Si l'on retire ou ajoute un seul de ses éléments constitutifs on change la nature du corps.

Il en est de même pour la CGT : si l'on retire une seule de ses caractéristiques fondamentales ce n'est plus la CGT, c'est une autre organisation. C'est valable en tout temps et pourtant ce n'est pas intemporel.

À chaque époque en fonction de l'évolution des conditions générales des mentalités il faut les pratiquer de la façon appropriée. Il est bien vrai qu'au cours de tout ce siècle la CGT a su s'adapter à plusieurs reprises aux mutations que le monde du travail a connues et ce n'est pas son moindre mérite.

Toutefois les mutations auxquelles nous avons affaire face à notre époque sont d'une tout autre dimension et elles appellent des adaptations, des transformations beaucoup plus nombreuses et profondes. Il reste que la question qui se pose est toujours : qu'est-ce que le syndicalisme CGT de notre temps ? Et par conséquent : qu'est-ce que son syndicalisme de classe, qu'est-ce qu'être de masse etc., dans les conditions d'aujourd'hui. Non pour y renoncer , surtout pas ! Mais pour le faire bien en conjuguant toutes ces caractéristiques bien adaptées. Par exemple, l'une des questions particulièrement discutées : le caractère de classe de la CGT et la perception qu'en ont les salariés. Il est bien vrai que nous n'avons inventé ni les classes sociales ni la lutte de classe. C'est tout simplement les réalités des rapports sociaux de la société dans laquelle nous vivons et qui est le capitalisme.

A son niveau quotidien c'est l'achat et la vente de la force de travail : l'employeur use de tous les moyens pour la payer le moins cher et le salarié s'efforce au contraire d'en obtenir le meilleur prix. Il y a là une opposition fondamentale d'intérêt par nature. Ce qui rassemble les salariés dans le syndicat et la fonction première, élémentaire de l'action syndicale c'est cela.

Au-delà les choses deviennent plus complexes et au degré plus élevé c'est l'aspiration à transformer cette société. Par conséquent le caractère declasse de la CGT n'est pas un choix subjectif, idéologique, c'est le constat d'une réalité. S'ils ne luttaient pas les salariés seraient écrasés. Comme nous le savons et nous l'assumons. Mais la perception qu'en ont les salariés est très diverse. Seule une partie d'entre eux en ont une conscience très nette. Il n'y pas que nos adversaires qui affirment que c'est une invention archaïque de la CGT . Beaucoup d'honnêtes gens le croient de bonne foi et ont pourtant de la sympathie pour la CGT.

Avec les mutations considérables du salariat la perception de la réalité est encore plus diversifiée. Le cheminement vers une claire conscience de classe est beaucoup plus complexe qu'autrefois. Cela n'empêche évidemment pas la réalité d'exister et ne peut modifier le caractère de classe de la CGT. Mais cela nous impose de prendre en compte cette difficulté pour favoriser l'évolution des consciences.

Aucun salarié n'est condamné à ne jamais comprendre la réalité des rapports sociaux qui commandent sa vie. Mais cela ne peut se résoudre par des slogans assenés. Il ne suf fit pas d'avoir raison — ce qui est le cas en l'occurrence bien que nous ne prétendions pas avoir raison en tout —, il faut convaincre. Et l'on ne peut convaincre que si l'on comprend son interlocuteur, donc  si on l'écoute, si on apprend quelque chose de lui; ne serait-ce que ses raisons, et si l'on dialogue.

Les choses vont encore beaucoup mieux si le dialogue se fait dans la vie concrète donc dans la lutte. En ce sens tout l'esprit de ce 44 e Congrès, ce que nous nommons notre démarche nouvelle, crée des conditions infiniment plus favorables. Partir des besoins, débattre de leur définition, des moyens d'action en fonction de ce qui est dans la tête des diverses catégories ou professions de salariés, avec toutes leurs spécificités et en apportant nos propres idées n'est-ce pas le meilleur moyen pour contribuer à ce que chacun découvre la réalité des conditions de la lutte sociale autrement dit de la lutte de classe ? Je n'évoque délibérément ici qu'un aspect des choses. Mais en réalité l'ensemble de nos travaux, des idées, réflexions, décisions, pistes de travail, constituent un apport exceptionnel pour répondre à l'interrogation légitime : qu'est-ce que notre syndicalisme de classe aujourd'hui ? Il en va de même pour la mise à jour de ce que sont à notre époque chacune des autres caractéristiques qui font ensemble la CGT.

Et ce congrès, s'appuyant sur le travail considérable et l'expérience accumulés sur toutes ces dernièresannées et même davantage, apporte des éléments de réponses, de réflexion en tout cas, aux questions légitimes : qu'est-ce que chacune de ces caractéristiques constitutives de la nature de la CGT aujourd'hui ? Des réponses puisées à nos sources et innovantes parce qu'en rapport avec les réalités contemporaines. J'aimerais en donner un aperçu global à partir d'une phrase du préambule de nos statuts. Benoît Frachon, qui est l'auteur de cette phrase, expliquait souvent toute l'importance qu'il y attachait et le contenu qu'il y mettait. Je rappelle que ce préambule est la charte d'unification de la CGT en 1936. La phrase est toute simple, je cite :

"Les syndicats qui, par leur nature même et leur composition, rassemblent des travailleurs d'opinions diverses font preuve de l'esprit le plus large pour maintenir leur unité ".

Pour Benoît, cette phrase est décisive car visant toutes les caractéristiques de la CGT. Elle exprime quelque chose qui ne se codifie pas, mais qui se sent, fait appel au bon sens à ce qui est indispensable pour être la CGT de toutes et de tous : c'est une manière, un art de vivre et de lutter ensemble, dans le même syndicat en sachant être vivables (ce qui vaut pour tout le monde). Sans affadir le caractère combatif et les choix fondamentaux de la CGT. Chacun doit pouvoir s'y retrouver à l'aise, respecté, écouté. Et cela vaut dans tous lesdomaines. Pour l'indépendance par exemple qui retient l'attention. Nous n'en avons pas une vue de repli sur nous, d'assiégés, ni une conception vaniteuse.

Tout simplement, dans l'ensemble des forces organisées, de toute nature qui existent et agissent dans la société, qui respecte l'indépendance des autres, est une composante autonome indépendante, du mouvement démocratique. Non seulement dans un sens défensif, pour se préserver mais par son rapport positif original entant que syndicat qu'elle est. Un foyer de pensée, de proposition, d'initiative et d'action dans tous les domaines qu'elle considère raisonnablement de sa compétence.

L'art de vivre ensemble.Tout le monde doit respecter la CGT pour ce qu'elle est. Et cela vaut dans tous les sens, à l'intérieur et de l'extérieur . Dans les mots comme dans les comportements.

Et tout le monde, au sein de la CGT, doit se faire respecter. Il n'y a là rien d'unilatéral et d'agressif. Rien non plus qui conduise à une neutralité qui n'existe pas :

il n'y a que la franchise ou l'hypocrisie. Ni à la mièvrerie. Mais tout simplement un comportement qui soit celui d'un syndicat. C'est ce qui peut arriver de mieux pour l'ensemble des forces progressistes. Et pour nous, il faut savoir qu'il n'y a rien de plus exigeant qu'une indépendance réelle car il faut être capables de faire — ensemble et de bonne façon — ce qui légitimement et raisonnablement doit l'être en tant que syndicat. Je parlais, évoquant Benoît Frachon, d'un art de vivre ensemble en accomplissant notre devoir.

Oui, être vraiment la CGT c'est un art du savoir -vivre, de savoir-faire, de savoir -vivre. Une extraordinaire école d'humanité, de compréhension, de respect mutuel, de tolérance, tout à la fois d'ouverture d'esprit et de fermeté dans ses convictions et toujours au service de la lutte avec les salariés, pour leurs intérêts. Et cela fonde largement nos valeurs. Le syndicat CGT , c'est tout ce dont je viens de parler . Et c'est la solidarité, la fierté. La révolte contre toute injustice, contre toute oppression et pour la paix. C'est le soin apporté aux moindres revendications comme aux plus grands objectifs mobilisateurs. C'est également l'attention aux différences de toutes natures et la recherche de réponses appropriées, la conjugaison de l'individuel et du collectif de ce qui est professionnel ou catégoriel avec ce qui est commun à tous au lieu d'entretenir des oppositions artificielles.  Parmi ces différences, la réalité des choses, surtout dans un pays comme le nôtre, donne un poids particulier aux différences d'opinions, d'idées aux plans politique, philosophique, religieux et tout ce qui concerne les conceptions que chacun a de la vie en société. Faire ensemble le syndicat CGT qui correspond à tout cela est passionnant et ce n'est pas si difficile si l'on comprend l'essentiel.

Pourquoi donc avons-nous besoin d'être ensemble ? Qu'est-ce qui nous est commun et qui dépasse tout le reste ? C'est bien, c'est généreux, c'est honorable puisqu'il s'agit de la vie des femmes et des hommes qui créent toutes les richesses, qui font que le pays existe et marche. Et parmi eux, il s'agit des plus modestes et aussi des plus malheureux. Est-ce si dif ficile de se comprendre les uns les autres ?

Nous pouvons tout résoudre si toutes et tous nous savons veiller à ce que nous avons de plus précieux, la confiance mutuelle fondamentale. Ce qui suppose être et faire réellement ce que nous disons. Par une transparence et une loyauté réciproques absolument affermir la certitude de chacun qu'il n'y a pas d'arrière-pensée, pas d'embrigadement ni de manipulation possible dans aucun sens.

Chacune, chacun doit pouvoir  se reconnaître et se retrouver dans cette organisation-là. Et cela suppose les comportements correspondants, correspondants dans tous les domaines. Y compris dans l'effort constant d'attirer aux responsabilités, de former et de faire confiance à tous les niveaux à des femmes et des hommes de toutes générations qui reflètent naturellement toutes ces diversités. Ne sommes nous pas tout cela, au moins dans une certaine mesure ? Le sommes-nous vraiment, pleinement partout et toujours?

Qui peut le prétendre ?

Ce Congrès, qui est un point d'arrivée, est aussi un point de nouveau départ, un tremplin exceptionnel pour avancer à grandes enjambées dans cette voie car après tout cela dépend avant tout de nous-mêmes. Et c'est énorme par les temps qui courent . Tant de choses suscitent le dégoût, le scepticisme : "tous pareils". Eh bien, la CGT se présente comme un lien, une force de propreté, de générosité et de désintéressement. Et elle le prouve par ses comportements et par ses actes. Elle le prouve aussi en ne craignant pas de se remettre en cause et de débattre au grand jour de tous ses problèmes, sans tricher . Oui, ayant quelque fierté d'être ce que nous sommes, de nommer nos défauts sans masochisme mais sans complaisance. Et surtout d'entreprendre de les corriger , de les surmonter , de changer tout ce qui doit l'être.

Bien être ce que nous devons être en réalité et le démontrer par notre vie, notre comportement, nos pratiques c'est un immense atout. Pour une indispensable remontée de la syndicalisation qui pourtant ne se fera pas spontanément mais par un effort de tous et de tous les jours.

Un immense atout pour créer un espoir nouveau et fondé, donner l'envie de croire en un avenir , l'envie de se battre pour quelque chose qui en vaut la peine  et contribuer ainsi à faire grandir, dans l'intérêt des salariés et des syndicats pour  lequel nous avançons tant d'idées concrètes, le vaste mouvement de luttes sociales.

La persévérance, la constance dans la pensée, l'action et les comportements sont des vertus indispensables au plan des luttes sociales.

Toute l'expérience le prouve, rien n'est définitif : ni le meilleur , ni le pire. La vie fait surgir des périodes brillantes, des moments exaltants, de grandes batailles, aboutissant à des conquêtes d'enver gure faisant avancer le progrès social. Ce sont des moments inoubliables qui jalonnent le temps. Ce siècle en a connu un certain nombre. Mais à ce niveau, ils ne sont pas très fréquents, il faut le savoir, d'autant qu'ils sont généralement imprévisibles.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 14:14

 

                                                     solidarité internationaliste

 

 

 

 

JCPPercée historique du Parti communiste japonais avec 12 % des voix et 21 députés : son deuxième meilleur résultat depuis 1945 !

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Dans la deuxième puissance capitaliste au monde, le soleil qui se lève est rouge écarlate. Le Parti communiste japonais vient d'obtenir un des meilleurs scores de sa longue histoire, il est aussi le parti qui connaît la plus forte progression depuis le début de la crise.

 

Cela fait des années que la presse nippone prédit la fin du communisme au Japon. Quelle ironie, en 2014, le Parti communiste japonais (PCJ) réalise un score qu'il n'avait jamais connu durant toute la guerre froide, à peine égalé par son record historique de 1996 (13,1 %, 26 députés).

 

Le PC japonais double son score : de 3 à 6 millions d'électeurs !

 

Les élections législatives du 14 décembre ont vu le PCJ obtenir la confiance de 6 millions d'électeurs, soit 11,4 % des voix au scrutin proportionnel. Avec 21 députés, il obtient sa plus forte représentation parlementaire depuis 1996, gagnant 13 places à la Diète.

 

Le PCJ connaît un boom qui a totalement pris de court les instituts de sondage. De fait, il a plus que doublé son score. En 2012, il avait obtenu 6,2 % des voix, représentant 3,5 millions d'électeurs.

 

Selon les analystes, le Parti communiste a su incarner l'opposition au Parti libéral-démocrate (PLD) qui passe de 27 à 33 % des voix. Parti traditionnel du capitalisme monopoliste d’État, il a pris un tournant nettement nationaliste et belliciste sous la direction de Shinjo Abe.

 

Il talonne désormais le parti de centre-gauche, le Parti démocrate (18 %), une opposition timide si ce n'est complaisante ainsi que l'allié du PLD, le parti religieux conservateur Komeito (13%) et enfin la formation d'extrême-droite, nationaliste et néo-libérale Parti de l'innovation (15%).

 

Le PCJ a visiblement su convaincre, au-delà de sa base électorale traditionnelle populaire – le Parti n'est jamais descendu en-dessous de 5 % depuis 1968 – les électeurs mécontents et indécis, par son identité de parti incorruptible et opposé au système dominant incarné par le PLD.

 

Non à la hausse de la TVA, au Traité trans-atlantique et à la militarisation !

 

Son programme, simple, reposait sur quatre « Non » à la politique du gouvernement :

 

  • Non au pillage des travailleurs japonais au profit des monopoles : c'est le refus de l'augmentation de la TVA, déjà relevé de 5 à 8 %, et que le gouvernement veut faire passer à 10 %. Le PCJ propose à la place une augmentation du progressif Impôt sur le revenu ;

 

  • Non à la soumission, économique et politique, à l'impérialisme américain : c'est concrètement le refus de ratifier l'Accord de Partenariat Pacifique (TPP), l'équivalent du NAFTA pour l'Europe, un traité de libre-échange pour la zone Pacifique. Le PCJ continue par ailleurs à réclamer le départ des bases militaires américaines, notamment à Okinawa ;

 

  • Non à la relance de l'industrie du nucléaire : après la catastrophe de Fukushima en 2011, le PC japonais qui avait dénoncé la logique de privatisation du nucléaire, a proposé une sortie progressive du nucléaire ;

 

  • Non à la re-militarisation du Japon : cela suppose un refus de la ré-écriture de la Constitution pacifique du pays, écrite après 1945. Une ré-écriture imposée par les Etats-unis, voulue par certaines fractions du capital monopoliste nippon afin de faire barrage à l'émergence de la Chine populaire ;

 

Ce programme a visiblement rencontré les aspirations de millions d'électeurs. Le Parti aurait aussi profiter de sa remarquable structuration, qui lui a permis de réagir vite à la dissolution surprise de l'Assemblée nationale.

 

A Okinawa, le candidat communiste humilie le candidat du pouvoir !

 

Ce succès se mesure aussi à l'ampleur d'une victoire inédite depuis 1996. Il faut savoir que le scrutin au Japon est divisé en deux parties : une pour les 2/5 ème des députés à la proportionnelle, une autre pour les 3/5 ème des sièges sur la base d'un scrutin uninominal majoritaire à un tour.

 

Pour le PCJ, il est très difficile voire impossible de remporter une bataille électorale au scrutin majoritaire à un tour face à la puissance des partis traditionnels (PLD, PD), et son isolement dans cette scène politique dominée par l'anti-communisme.

 

Pourtant, en 2014, le Parti communiste japonais a réussi l'exploit de remporter un siège. Qui plus est face au Parti libéral-démocrate (PLD), avec ses réseaux de pouvoir, son clientélisme, sa légitimité bureaucratique et traditionnelle.

 

A Okinawa bien sûr, où il y a quelques semaines le candidat soutenu par le Parti communiste avait déjà remporté le poste de gouverneur, ainsi que la plus grande ville de l'île.

 

Cette fois, c'est un communiste qui a remporté un siège de député. Seiken Akamine est un ancien professeur de collège, conseiller municipal. Il a grandi près d'une base militaire à Okinawa, et a participé dans sa jeunesse aux mobilisations contre la guerre du Vietnam.

 

Okinawa était jusqu'en 1972 une île sous contrôle direct américain. Elle reste une île perlée de bases américaines : 32, abritant 26 000 soldats.

 

Le mouvement local contre les bases, contre la guerre est puissant. Il se mobilise actuellement contre la re-location d'une base sur l'île. Il a trouvé dans le Parti communiste, un relais fiable, un point d'appui fidèle depuis des décennies dans la lutte pour la paix et l'indépendance.

 

« Changer de nom ? Pas question ! »

 

Cela fait des années que le communisme connaît un regain d'intérêt au Japon. Un intérêt qui a circulé jusque dans la presse occidentale : les traductions du Capital en manga, l'afflux de jeunes précaires vers le Parti, la renaissance de l'original marxisme nippon.

 

En dépit des tentatives pour minorer cet intérêt renouvelé – ce à quoi les sondages ont contribué au Japon, ils ne donnaient que 3-4 % aux communistes ! – celui-ci est désormais indéniable, pour un Parti qui compte 400 000 adhérents, avec une publication quotidienne Akahata (le Drapeau rouge), qui dépasse le million d'exemplaires.

 

Le PCJ a une longue, riche et fière histoire. Persécuté sous le militarisme japonais dans les années 1930 et 1940, il l'a encore été dans le Japon autoritaire sous influence américaine, en particulier dans les décennies 1940, 1950 et 1960. Il a toujours représenté le parti de la classe ouvrière et surtout de la paix, de l'indépendance – y compris face à la Chine, l'URSS – et du progrès social.

 

Un parti communiste qui connaît un tel succès, pour l'idéologie dominante, il doit « se moderniser », « évoluer » donc « changer de nom ». Pour le président Kazuo Shii, pas question.

 

En août 2013, il avait déclaré : « Ce nom, de Parti communiste, c'est le symbole d'un parti qui ne change pas de cap ». Pour lui, ces partis qui changent de nom, font des coalitions éphémères, ne récoltent que la méfiance des électeurs. Le résultat de dimanche montre que c'est bien vu !

 

Bravo à nos camarades japonais qui ne mettent pas leur drapeau rouge dans leur poche ! Vive le Parti communiste japonais qui, à 92 ans, connaît une nouvelle jeunesse et est plus fort que jamais pour faire barrage à la re-militarisation du pays.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 13:36

 

 

 

                                                                        HUMA.fr

pipeau-4.gifEric Zemmour songe à déporter 5 millions de musulmans français
Grégory Marin
Lundi, 15 Décembre, 2014
Photo : AFP
Déporter 5 millions de musulmans français ? Réponse de Zemmour, nostalgique : "Je sais, c'est irréaliste mais l'Histoire est surprenante."
Photo : AFP
Dans un entretien passé inaperçu en France au "Corriere della Sera", le « polémiste » de droite extrême envisage une manière radicale de stopper un « grand remplacement » fantasmé.

Le député européen Jean-Luc Mélenchon n’entend visiblement pas laisser le dernier mot au « polémiste » de droite extrême Eric Zemmour. Suite au vif débat qui les a opposés vendredi dernier sur RTL, Zemmour s’est arrangé avec les faits pour prouver, disait-il, la mainmise musulmane sur les villes de banlieue parisienne. Il s’est fait contrer, confondant bêtement (pour facile qu’il soit, le métier de journaliste implique de vérifier ses sources) Front de gauche et Parti socialiste.

 

Poussant son avantage, l’élu européen est allé plus loin, exhumant un document plus que troublant qui était passé inaperçu à sa sortie outre-Alpes. Le 30 octobre, interrogé par le Corriere della Sera, Eric Zemmour « se lâche » en laissant entendre que les musulmans de France peuvent être déportés, écrit Jean-Luc Mélenchon sur son blog, qui pour l’occasion traduit l’entretien.

Zemmour commence fort, suggérant un « remplacement de population » dans les « périphéries », comme il l’avait fait sur RTL pour Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : « Les musulmans ont leur code civil, c'est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s'en aller. » A ce stade, le journaliste sursaute : « Mais alors que suggérez-vous de faire ? Déporter 5 millions de musulmans français ? » Réponse de Zemmour, nostalgique :  « Je sais, c'est irréaliste mais l'Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d'Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu'après la guerre, 5 ou 6 millions d'Allemands auraient abandonné l'Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »

Pour Éric zemmour : "Vivre à la française ? C'est donner à ses enfants des prénoms français, être monogame, s’habiller à la française, manger à la française, du fromage par exemple."

L’évocation d’Eric Zemmour, qui prend bien garde de ne pas reprendre lui-même le terme de « déportation » mais ne nie pas l’expression, prend place dans son imaginaire personnel développé dans son succès (dans les milieux réactionnaires) de librairie Un suicide français. Car la France se dirige « vers le chaos », dit-il au journaliste italien. « Cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent vivre à la française. » C’est bien la théorie du « grand remplacement » chère à l’écrivain Renaud Camus et reprise depuis par les ténors de l’extrême droite qui est ici mise en avant. Suffira-t-il de « vivre à la française » pour éviter la « guerre civile », semble se questionner Zemmour ? Et d’ailleurs, lui demande son intervieweur, « que signifie : vivre à la française ? » Le polémiste BBR est catégorique : « donner à ses enfants des prénoms français, être monogame, s’habiller à la française, manger à la française, du fromage par exemple. Blaguer au café, faire la cour aux filles. Aimer l’Histoire de France et se sentir dépositaire de cette Histoire et vouloir la continuer, je cite ici Renan. »

Rien à voir avec le Front national, promet Zemmour. Mais sur des paroles et une musique de Marine Le Pen, le même petit refrain lancinant chanté par l’omniprésente voie de la vraie droite nostalgique. Il accomplit là non pas une tâche d’idéologue – puisqu’il réfute le terme -, mais de répétiteur. Dernière pirouette, histoire de placer une référence italienne de gauche : « Je mène une guerre culturelle, comme le dirait Gramsci. » La guerre, on l’a vu, il la prévoit. Pour la culture, on repassera.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 12:41

                                                                    la marseillaise logofr2

 

 

 

Dominique Bucchini  cloue les socialistes au pilori.

 

Mardi 16 Décembre 2014

Le Président communiste de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, a accusé hier le gouvernement « d’accélérer la mise en place de l’État néo-libéral », une logique se retrouvant selon lui dans le projet de réforme institutionnelle pour la Corse
Dominique Bucchini (PCF Corse) cloue les socialistes au pilori
« Je suis hostile à la réforme de l’organisation territoriale menée par le gouvernement », a déclaré Dominique Bucchini, lors d’une session extraordinaire de l’assemblée sur la réforme visant à fusionner la collectivité territoriale et les Conseils généraux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse. Il a regretté que « cette logique animant le processus national » se retrouve dans la réflexion menée en Corse en accusant les socialistes, « qui pourfendaient (ndlr : dans l’opposition, en 2010) le plan gouvernemental visant à substituer la compétitivité des territoires à leur égalité », de vouloir « accélérer la mise en place de l’État néo-libéral. » Déplorant qu’elle soit conduite « de façon autoritaire et chaotique », il a souligné que la politique socialiste allait « dans le même sens que la loi Sarkozy ».

Refondation sociale du Medef

« En empêchant les départements et les régions de mener librement leurs politiques et en asséchant leurs ressources, on sape les fondements de la décentralisation », a regretté Dominique Bucchini. « Ainsi, logique économique, réforme institutionnelle et organisation territoriale, concourent à un même projet de société et la réforme territoriale est le pendant de la refondation sociale du Medef, dessinant une nouvelle architecture intercommunalités-régions-Europe construisant un État défendant les intérêts de l’oligarchie financière », a dit Dominique Bucchini.

Aussi, a-t-il considéré que la réforme « impacte la Corse » et « risque de la marginaliser ». Et a plaidé pour « son inscription au titre d’un article spécifique dans la constitution, afin que soit prise en compte son unicité dans l’organisation territoriale française tout en l’arrimant solidement à la République. »

La Marseillaise, le 13 décembre 2014
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 09:58

                                                                       cerveau animé

 

source:Afrique Asie

 

Par : Jacques-Marie Bourget
Publié le : 16/12/14

 

Christophe Oberlin.

Christophe Oberlin est un blanc qui broie du noir. À cause des blancs qui se voient blancs, et s’en retrouvent fiers de leur pigment de maître du monde.

Ce professeur de médecine, - est-ce à force de regarder les corps en chirurgien, depuis l’intérieur -, ne distingue pas la couleur de la peau. Partout où il se penche il ne voit qu’un homme, rien de mieux ou de pire. En tout cas rien d’autre. Pour réaffirmer que les races n’existent pas, Oberlin a levé l’œil de son microscope pour prendre son stylo et publier un livre aussi beau que son titre « « Quelle est la blancheur de vos Blancs et la noirceur de vos Noirs ? » (éditions Edilivre). S’il en est encore besoin pour quelques Zemmour et autres petits blancs enkystés dans leur propre terreur, son encre rouge sang nous répète ce que nous aurions dû entendre et ne plus mettre en cause depuis l’école : les races n’existent pas. Prodiguée par un médecin cette piqûre de rappel, sous la forme d’un petit livre, a la force d’injonction d’une ordonnance : racistes de tous pays, taisez-vous. Le moyen de les bâillonner ? C’est de démontrer qu’ils ont scientifiquement tort.
Oberlin qui sait se faire léger pour marcher sur les poutrelles du drame, nous parle d’abord des « caucasiennes », ces jolies femmes blanches, parfaites entre les parfaites, découvertes dans les harems de Perse par un français voyageur et anthropologue sans le savoir, Jean Chardin. Séduit ce Chardin, un Teilhard avant l’heure, en déduit que la « race » parfaite, la sienne, ne peut être qu’en communauté avec ces callipyges… Le blanc d’Occident est donc « caucasien » !
Aujourd’hui encore, principalement dans les pays anglo-saxons, policiers et juges utilisent cette qualification vieille de trois siècles, « caucasien », pour définir le blanc. Ce qui est assez amusant puisque les caucasiens « de souche », comme dirait l’autre, sont plutôt noirs de poils et foncés de peau. Peu importe, le blanc en a suffisamment bavé pour s’installer maître du monde, en exploitant des peuplades évaluées, par lui, juste au-dessus du singe, pour que nul ne vienne mettre en cause sa savante méthode, celle de la mise en cage de l’humanité. Avec étiquettes sur les portes : noir, rouge, jaune.
Dans le racisme, je veux dire la simple affirmation que les races existent, les choses marchent comme cela, simplement, tranquillement et se veulent « vieilles comme le monde ».
Bien sûr, par les temps qui sont les nôtres, de vrais théoriciens du racisme, comme Gobineau, Drumont, Rosenberg et son patron Hitler, courent moins les rues. Ces savants de la race portés en tombe, la voie du racisme est devenue plus étroite. On ne proclame plus « par essence le nègre et l’arabe sont idiots ». Non. Mais qu’ils sont doués pour la samba, le foot, la musique, le kebab. Et les amis de Zemmour ajouteront le vol de portefeuilles. Les races n’existent pas. Reste le racisme.
S’il ne s’agissait de la pire des injustices, le racisme, Oberlin nous arracherait des quintes de rire quand il évoque, de Jules Ferry à Darwin les monstrueuses sottises assénées par des anthropologues certains de la blancheur de leur âme. Pour Darwin, par exemple, la momie de Ramsès II est si splendide qu’on peut y lire « de superbes traits européens ». Ne faudrait pas se laisser à imaginer qu’un berbère, un arabe, ou cousin de la reine de Saba puisse être beau ! Et ce délicieux et savant Darwin n’est pas raciste puisque navigant autour de la Terre de feu et faisant allusion aux êtres qu’il croise pendant ce voyage, il se déclare « frappé par les nombreux traits de caractère montrant combien leur esprit est semblable au nôtre » et de préciser « Il en est de même d’un nègre de pur-sang avec lequel j’ai autrefois été très intime ». On ne s’étonnera donc guère, quelques années plus tard, de voir deux prix Nobel de médecine, les français Charles Richet et Alexis Carrel prôner la sélection au sein des « races inférieures » et Lord Balfour, celui de la déclaration qui allait engendrer le malheur de la Palestine, présider un congrès d’eugénisme. Récemment encore, aux États Unis, au motif que le QI des noirs était plus « faible » que celui des blancs (ce sont eux qui pratiquaient la mesure), on a stérilisé des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, le plus souvent à leur insu. Et saint Claude Lévi-Strauss, le dernier maître, a usé fautivement du mot race.
Toutes ces ignominies de l’histoire laissent Oberlin et sa plume rouge de marbre. Lui avance pour ridiculiser le racisme, ce qui n’est pas une mauvaise méthode où tout passe par la dérision : on oublie les couleurs de peau pour dire avec Albert Jacquard « que la couleur de peau est un meilleur critère de classification des climats que des hommes ».
Donc sous le scalpel d’Oberlin pas plus que sous celui de tous les anatomistes du monde, aucune race n’apparaît et tous les sangs sont rouges et de même structure et les ADN identiques. Cette vérité, établie depuis longtemps, il enfonce quand même le clou pour passer à la causalité, c’est-à-dire à ces conditions de vie qui font que, par force, l’esquimau est entraîné à supporter le froid et le Malien le chaud. En aucun cas l’un et l’autre ne sont venus au monde avec des prédispositions « de race », qui feraient qu’il existe des hommes nés pour le soleil et d’autres pour l’ombre. Oberlin me fait penser à cette expérience tentée par un savant strict et rigide qui avait appris à donner des ordres à une grenouille « saute » ! Un jour de grande expérimentation, le scientifique coupe les pattes de sa grenouille. Dès lors, puisqu’elle refuse de sauter, l’expert note sur son compte rendu : « Quand on coupe les pattes d’une grenouille, elle devient sourde ». Dans l’histoire, pour le bienfait de la colonie, du travail gratuit, du bois d’ébène, de l’exploitation des ressources, nombre d’experts, après avec fauché les jambes des « indigènes », ont déclaré qu’ils n’étaient pas des hommes comme les autres.  

Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 09:48

                                                                    pcf.jpg

 

 

     Pierre Laurent au sénat...

 

 

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 17:02

 

 

                                                                            timbuktu.jpg

 

 

Timbuktu est signé du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, qui a présidé les 24es Rencontres cinématographiques de Dijon. Ce film africain était en compétition officielle à Cannes en mai dernier. Il avait enchanté la critique, par sa force et ses scènes tour à tour lyriques, tendres, brutales ou désespérées. Et parfois teintées d'un humour de l'absurde.

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 16:44

                          CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

 

 

L'histoire commence comme un raffarinade classique, et s'en est une au sens où l'ex premier sinistre enfonce des portes ouvertes et dit des évidences en leur donnant un statut de découverte à dimension copernicienne : 

"M.Macron est un homme de droite qui défend les intérets patronaux"

 

La suite s'enchaine naturellement : pour prouver que c'est à relativiser, l'ancien-ex-futur-nouveau président du parti des bling bling réacs se distancie  de sa direction en nommant une secrétaire nationale de l'extrême droite fascisante, proposée, nous disent les agences de presse,  par NKM* qui prétend être l'aile antifasciste du machin.

Fatima Allaoui, nouvelle secrétaire nationale de l’UMP à la formation professionnelle, est issue du Siel, un micro parti affilié au Rassemblement Bleu Marine.

La nouvelle est telle que ce message étant encore entre les touches du clavier de La Canaille que la sus-désignée est déjà basculée dans la coulisse tant cela faisait mauvais genre.

Mais le fond, ce ne sont pas les méandres du fonctionement du dit parti et sa versatilité dans ses décisions montrant sa dose d'opportunisme,  c'est le choix du vivier dans lequel le Duce de "l'armée de militant" va chercher à puiser ses courroies de transmission. 

¤¤¤¤¤¤¤

Osmose et dyalise en politique

*"Elle a été recrutée par la numéro deux de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet. Cette dernière assure qu'elle ignorait la proximité de cette élue avec l'extrême droite. « Je ne savais absolument pas qu'elle avait eu cette aventure politique. Si c'est vrai, elle nous l'avait caché », a affirmé la vice-présidente du principal parti de droite, lundi 15 décembre, sur France Info."
 

Drôle d'aventure que d'aller au SIEL et d'en revenir tout en y restant, mais preuve que les cloisons sont pour le moins peu étanches d'autant que la veille le nomminant avait déclaré : «Je n’accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national. Ceux qui se laisseraient aller à de tels accords, ils devront quitter le parti, ou on les en fera partir».

 

A peine élu, il s'en va ?

 

Comme quoi il est aussi difficile d'apprendre d'où sort une militante faciste parachuté à la tête du parti de l'opposition officielle dont on est vice présidente que de connaitre le prix du ticket de métro de la ville dont on veut être la première magistrate.

 

                source:  Canaille Lerouge

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