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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 17:24

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Le vampire, l’automate et l’obstétrix

(obstétrix = accoucheuse)

Marx prénom Karl, le gros bouquin de Christian Laval et de Pierre Dardot, commence par cette phrase embarrassante : "Que faire de Marx et pourquoi faudrait-il en faire quelque chose ?". A moins de renvoyer Marx à la tranquillité de sa gloire passée cette entrée en matière pourrait laisser supposer que la fin de partie doit être sifflé, qu’il doit être mis un terme à un engagement devenu désabusé depuis les trop nombreux échecs enregistrés et on se dit alors pourquoi avoir écrit tant de pages si c’était pour nous soumettre d’entrée à la provocation d’une question mode d’emploi ?

Question capitale en somme pour cet être de sommes et de valeurs qui se nomme Kapital. Cependant pour les deux auteurs, la lecture de cette gigantesque machinerie intellectuelle, ne devrait pas être affaire de croyance, ni de doctrine, car il ne s’agit pas pour eux de partir à la recherche d’un prophète, ou d’accoucheurs de vérité, mais d’essayer de rendre compte, de ce qui dans la pensée de Marx, s’est refusé à la pensé. Il s’agit aussi de faire apparaître la tension qui a conduit à des découvertes et des analyses utiles à la compréhension du monde et aux combats qu’elle permit d’engager, tout en sachant ne pas perdre de vue, qu’elles ont aussi conduit ses lecteurs à des issues illusoires.

Il importe alors de comprendre que pour eux, le choix du mot tension, veut indiquer qu’il ne s’agit pas seulement de signifier que nous aurions affaire à une pensée aux prises à de multiples exigences qui la traversent, la tirent en différents sens, mais aussi à l’effet d’une pensée soumise à une disjonction "de logiques fondamentalement contradictoires qui la traverse".

Pour eux Marx n’est pas seulement pris entre l’expression d’une critique utopique du monde et les versants scientifiques de l’œuvre qu’il construit. L’histoire à laquelle nous avons depuis assisté, et la connaissance qui en découle a largement démontré qu’il était difficile de croire que l’évolution qu’elle produit serait à concevoir en analogie avec l’évolution naturelle du monde. Il n’est donc pas question toujours selon eux, de savoir s’il faut séparer le Marx révolutionnaire du Marx évolutionniste comme d’autre ont cherché a séparer le Marx humaniste des écrits de jeunesse, du Marx scientifique de la maturité, mais de montrer que l’ensemble de ses textes cherchaient "à articuler deux perspectives très différentes",
- une première qui est celle du "capital comme système achevé" aboutissant à une totalité où tous les éléments de la société lui sont subordonnés et qui, à partir d’une combinaison de lois immanentes devrait accoucher d’un nouveau mode de production. Cette perspective, relève d’un effort qui se veut scientifique.
- une deuxième qui fait l’histoire de la lutte des classes et l’analyse dans sa logique de stratégie de l’affrontement. Elle met à jour des situations historiques sur la façon dont l’activité humaine produit dans des rapports donnés, des groupes qui sont en lutte les uns avec les autres, en une conflictualité qui produit des transformations, sachant que ces transformation se font "dans les conditions de la lutte et sur les acteurs de la lutte" (p.11).

En conséquence de quoi les deux auteurs estiment que le communisme de Marx et la théorie qu’il en propose seraient la colle qui lui permet de faire "tenir ensemble ces deux perspectives tracées selon deux lignes de pensée très différentes", l’une est objective, il s’agit de la logique du capitalisme, l’autre pratique, il s’agit de celle de la guerre civile entre les classes. Ils qualifient de "projection imaginaire cette convergence" formant une organisation sociale et économique supérieur, une projection dont l’intérêt permet toutefois d’en souder "le disparaître des perspectives" (p.11).

Une fois posée la problématique de la distorsion présente dans l’ensemble de l’œuvre de Marx, Christian Laval et Pierre Dardot nous assurent qu’ils ne veulent pas faire le procès d’un messianisme marxiste, résultant "de la tradition profane d’une eschatologie chrétienne", ce que Marx qui se refusait "à vouloir faire bouillir les marmites de l’avenir" dénonçait lui-même, mais de démontrer l’idée par lui posée qu’il y a "dans l’être social un lieu donné qui porte l’oppression à son comble et qu’il convient à partir de cette localisation de lui apporter une ontologie du sujet de l’émancipation humaine". En effet comme le constatent les auteurs, il suffit d’ouvrir "Le Capital" pour comprendre que la lutte des classe "est partout présente du fait même que le rapport entre capital et travail est donné pour une relation antagoniste. Règne du capital et lutte des classes sont inséparables", mais et c’est là une des thèses des auteurs "rien ne dit en revanche que cette lutte doit être gagnée par le prolétariat" (p.19).

Pourtant pour Marx, cette classe, en raison de sa pauvreté absolue, de son dépouillement, et de son exclusion de toute propriété, est une "classe non classe", une "classe universelle" qui a le pouvoir de "dissoudre toutes les autres classe particulières". Certes elle n’a pas d’idéal à réaliser, elle a "seulement à libérer les éléments de la société nouvelle que porte dans ses flancs la vieille société bourgeoise qui s’effondre" (La guerre civile en France, p.68). De ce point de vue, son communisme n’est pas un idéal destiné à régler la réalité, ce n’est pas un état de chose à construire, il est pour lui "le mouvement effectif qui supprime l’actuel état de chose", le mouvement et non pas une fin eschatologique. Il ne saurait non plus s’accomplir sans la grande industrie, cet "état de chose" qui tend à concentrer des masses de plus en plus grande d’ouvriers sur un même lieu de travail, créant du coup une classe qui "a des intérêts dans toutes les nations, et chez laquelle la nationalité est déjà niée, une classe qui est effectivement délivrée de tout l’ancien monde et qui en même temps, se tient face a lui" (L’idéologie allemande).

Cet état de chose dont la socialisation du travail fait apparaître en creux le positif d’une nouvelle organisation sociale fondée sur le contrôle collectif des forces productives conduit Marx à penser qu’il pourrait s’auto-dépasser par nécessité interne pour des raisons historiques liées aux contradiction qu’il met en place. Cette conception est déduite du modèle naturel de l’évolution sur lequel s’appuient les libéraux auxquels il emprunte bien des idée, en particulier, celle qu’il développera dans cette autre ligne de pensée, où il s’intéresse principalement à l’existence des classe et des luttes qu’elles se mènent. Partant de la situation de guerre dans laquelle elles se mettent les unes vis-à-vis des autres, il élabore une conception des stratégies de la lutte de classe émancipée de toute sociologie, tout en considérant leurs dimensions relationnelles. C’est ainsi qu’il reprendra en ouverture du Manifeste du parti communiste une phrase de Guizo : "L’histoire de toute société jusqu’à nos jour est l’histoire de la lutte de classe" tout en faisant apparaître par ailleurs l’idée que "les classes se constituent elles-même dans l’affrontement qui les oppose" et qu’il faut donc "toujours partir des rapports de forces, c’est a dire considérer les acteurs comme toujours pris dans des rapports", parce que ce sont les hommes qui agissent, qu’ils le font "dans des conditions donnée, l’histoire en tant que telle n’étant rien puisqu’elle n’est rien d’autre que l’activité de l’homme poursuivant ses fins" (Œuvre philosophique, t.3, La Pléiade, p.526).

Ainsi le théâtre de ces affrontements fait apparaître une révolution contingente dans l’histoire politique. Elle est cependant décrite comme relevant d’un processus inéluctable présenté sous la forme d’un accouchement. Cette métaphore qui révèle une naturalisation du rapport présent/avenir veut désigner un processus de passage du capitalisme au communisme qui serait soumis aux effets d’une maturation interne. S’en tenir à cette interprétation dont les schèmes peuvent effectivement se trouver dans la lecture du capital, produit des effets démobilisateurs et précipite les militants engagés dans la lutte politique dans "un indécidable, du fait même de la confusion des registres à laquelle conduit cet évolutionnisme radical". Or comme le disent L. Althusser et E. Balibard dans Pour lire le Capital : "Marx nous dit bien que tous les modes de production sont des moments historiques, il ne nous dit pas que ces moments s’engendrent les uns des autres", mais sans doute, ces confusions viennent elles prendre origine dans la logique bifurquante où Marx s’est trouvé selon qu’il abordait celle du système ou celle de l’affrontement qu’il induit. La volonté des auteurs est de montrer les difficultés que Marx a rencontré pour articuler la logique expansive du capital avec les potentialités émancipatrices inscrites dans les conflits qu’il provoque.

En effet, dans son petit opuscule "Salaire, prix et profits" publié en 1865, Marx s’opposait à toute idée de "loi d’airain des salaires". Il soulignait que la valeur travail loin d’être déterminée physiologiquement dépendait toujours de facteurs sociaux et historiques parmi lesquels la lutte des classes n’était pas le moindre. "La fixation de son degré réel -nous dit-il- ne peut s’établir que dans la lutte continuelle du capital et du travail : le capitaliste tend constamment à réduire le salaire à son minimum physiologique et à prolonger la journée de travail jusqu’au maximum physiologique ; le travailleur fait constamment pression dans le sens opposé. La question se résout donc en celle de la puissance de l’un et de l’autre combattant" (Œuvre, t.I, p.529).

Le travailleur est cette force de travail que le capital consomme et incorpore pour produire un plus de valeur. Il en devient un moment et une forme. "Elle participe a la série des métamorphoses du capital dans son procès de valorisation". Tel un vampire qui suce le sang de ses victimes, il la soumet intégralement à sa propre valorisation. Façonné par cet usage, le travailleur va subir dans sa chaire des impressions de plus en plus mutilantes qui vont l’assimiler aux conditions de fonctionnement de la production. Le travailleur va être transformé en organe du dispositif devenu travailleur collectif. Il va devenir, après désintégration des métiers et de l’identité qui leur était attachée, la pièce vivante de la machine qui la fait fonctionner, un élément des automates de l’industrie.

A partir de là, il importe de comprendre que dans le système du capital, le travail est une marchandise comme les autres soumise aux fluctuations du marché où elles s’échangent. C’est pour saisir et analyser ces mécanismes que Marx va s’intéresser à ce qui s’est passé en Angleterre, pays le plus avancé économiquement, où les luttes prolétariennes menées avec les Trades Unions étaient très actives.

Depuis cette place, il a pu observé que la création d’une journée de travail normal était le résultat de longues et âpres luttes entre la classe capitaliste et la classe ouvrière. Mais si celles-ci prenaient des airs de guerre, il constatait qu’elles ne révolutionnaient pas pour autant le capitalisme. De là vient son "à priori historique", celui selon lequel les luttes de classes contribuent au développement du capitalisme en le poussant a son propre dépassement. S’appuyant sur une sorte de clinique de la réalité économique, il observe par exemple que si la lutte des ouvriers anglais pour imposer une limite à la journée de travail trouvait une issue dans la loi, cette loi devenait alors l’un des facteurs d’accélération de la grande industrie et qu’elle devenait du même coup l’un des principaux facteurs d’accentuation de la contradiction fondamentale du développement du capitalisme.

Le capital va alors s’efforcer de surmonter les limites apportées par la régulation juridique, par exemple en matière de réduction de la journée de travail, en accroissant la productivité. C’est ainsi que les luttes qui ont permis la limitation de la journée de travail, ont contribué à la modification du procès de travail lui-même dans le sens d’un accroissement de la productivité, ce que nous pouvons vérifier aujourd’hui avec la loi des 35 heures et que nous vérifierons plus cruellement encore avec les applications du rapport Gallois. Ces gains de productivité ne visent pas à raccourcir le temps de travail, mais comprenons le bien, à diminuer le temps de travail nécessaire à la production de la valeur des marchandises et donc au final, à baisser celle de la force de travail.

Ainsi la lutte des classes participerait au mouvement général qui "conduit au dépassement du capitalisme" non pas comme la force historique révolutionnaire décrite dans Les luttes de classe en France ou dans Le 18 Brumaire, mais comme étant "le facteur nécessaire et interne du capitalisme conduisant inéluctablement au communisme" p.563. C’est cet "héritage embarrassant" qui, pour reprendre les auteurs, a posé problème dans le camp marxiste, sur un plan théorique comme sur un plan pratique, provoquant cette scission que Rosa Luxembourg pointait entre réforme et révolution, et qui, depuis, ne cesse de diviser le mouvement ouvrier, en stérilise la capacité réellement émancipatrice.

Puis dans un chapitre intitulé "dualité du communisme et du socialisme", nous retrouvons quelque chose de cette disjonction à laquelle Marx cherchait une issue unificatrice à son projet politique. Si les termes de socialisme et de communisme se recouvrent pour partie dans la perception que nous pouvons en avoir, ils se distinguent cependant du point de vue de leur apparition historique, en particulier par des formes différentes de lien social. Le communisme renvoie à une certaine subordination de l’individu à la communauté dont il est membre, une subordination qui vise à garantir l’unité du tout contre toute forme d’égoïsme. Le socialisme se réfère à une "relation d’association entre des individus libres, exclusive de toute hiérarchie en dehors de celle nécessaire au fonctionnement de la production". Nous trouvons au principe de cette distinction le rapport de l’individu à la société. Selon Durkheim, le socialisme est une organisation politique de la vie économique en faveur des intérêts généraux de la société quand le communisme renvoie d’avantage à une communauté de consommation, de vie, de pensée, communauté de bien dont l’idéal remonte au christianisme.

Marx critique dans les manuscrits ce communisme brut et grossier qui généralise la pauvreté. Puis il dénoncera dans Le Manifeste, l’esprit sectaire et réactionnaire de ceux qui voulaient offrir comme alternative au capitalisme de petites sociétés structurées par un "ascétisme universel et un égalitarisme vulgaire" (Le Manifeste) et qui au nom du communisme, prêchent "la vieille chimère religieuse élucubrée par la philosophie allemande". Marx, comme Engels d’ailleurs, mènera un combat démystificateur contre les tendances de ce communisme sentimental et religieux. Il le mènera contre toute tendance idéaliste, pour défendre son caractère historique, assuré que celui ci ne pouvait apparaître avant la machine. Pour lui en effet, "le communisme est la théorie d’une libération qui n’était pas possible pour les esclaves, les serfs ou les artisans" ; il l’est seulement pour les prolétaires, dans les condition données par le XIXème siècle industriel. Il n’est "ni un état qui doit être fabriqué, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler" : il est "le mouvement effectif qui abolit l’état actuel des choses". Présenté comme le résultat d’un processus historique objectif, il s’inscrit dans le mouvement de l’histoire, et si les religions ont été jusqu’à présent "l’expression de stades historiques de peuple ou de groupe de peuples", son stade actuel est celui du développement "qui rend superflue toutes les religions et les abolit" (Mouvement constitutif de la ligue des communistes).

Ce mouvement de suppression de "l’actuel état des choses" est comme nous l’avons déjà dit, le mouvement de la grande industrie. Il ne peux se concevoir sans lui. Il est celui qui pour la première fois dans l’histoire humaine donnera à chacun la possibilité de pouvoir s’accomplir totalement et permettra comme un "individu total" (idéologie allemande) jouissant de toutes ses facultés, et de toutes ses forces.

A la fin de sa vie, se méfiant de ceux qui, à l’instar des Plékanov, Axelrold, Deutch et autres Zassoulitch, prétendaient à un marxisme évolutionniste, Marx sera conduit à requestionner, prenant appuis sur les événements de la commune, "le grand schéma méta-historique" de "la négation de de la négation". Il le fera en particulier dans ses travaux sur le mode de production asiatique, en pensant à ceux qui en Russie voulaient à tout prix passer par l’étape du capitalisme en s’appuyant sur un prolétariat nombreux et organisé, à l’image de celui d’Allemagne encadré par la social démocratie. C’est vraisemblablement à eux qu’il pensait lorsque, se confiant à Paul Lafargue son gendre, il déclarait "en tout cas ce que je sais c’est que je ne suis pas marxiste". Il précisera encore d’avantage son opinion lorsqu’il répondra à Miklailovski : "des événement d’une analogie frappante, mais se passant dans des milieux historiques différents amènent des résultats tout a fait disparates" (Œuvre, t.II p.1555). Par contre, il précisera que "si l’état et le capital sont bien les conditions extérieures que le mouvement révolutionnaire ne peut que trouver devant lui déjà toutes constituées, en revanche les moyens de la lutte, les institutions, les formes d’action sont les conditions de la double émancipation à l’égard du salariat et de la domination étatique. La vrai démocratie commence dans les pratiques politiques du prolétariat" p.27.

Pour conclure, loin de penser que l’actualité de cette émancipation est dépassée, les auteurs l’estiment toujours actuelle, mais qu’il ne faut pas l’envisager du seul point de vue du suffrage universel. Elle n’est pas une réduction mais une production. "Loin de réduire les rapports humains à l’homme, elle consiste tout à l’inverse, à produire de nouvelles relations sociales dans et par la confrontation". Cette envolée foucaldienne rejoint l’une des ultimes déclarations de Marx, celle qui consistait à répondre "la lutte" à la question ontologique que lui avait posé un journaliste américain en lui demandant : qu’y a-t-il ? (what is ?). En effet, il n’y aurait selon eux qu’une lutte, qui de se repousser constamment, produit ses acteurs comme sujet au mode historique, chaque fois singulier. Il ne faut pas de tout pour faire un monde, écrivait Paul Eluard, il faut y voir clair et lutter sans défaut. A cela Marx donne un contenu assez clair, tout en précisant que cette lutte devra d’abord permettre l’accouchement (c’est son terme) d’un autre mode de production, œuvre des travailleurs eux-même. Quand au sujet dont nous parlent les auteurs, quel est-il ? d’où provient son origine ? Est-il celui de la loi, du langage, de l’inconscient ? Il semble dans tous les cas, que les rapports sociaux en déterminent une part essentielle, puisqu’ainsi qu’il le reconnaissent "le rapport économique entre capital et travail est un rapport de pouvoir qui induit une force de résistance et se double d’un rapport stratégique dans une logique d’affrontement" et que "l’accumulation du capital n’est jamais que l’effet d’une violence à la fois naturalisée et institutionnalisée qui ne laisse d’autre issue à la classe ouvrière que celle d’une lutte révolutionnaire", en tant que "la classe ouvrière est révolutionnaire ou n’est rien du tout" (Révolution et socialisme, p.94)

Gilbert Rémond


 

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 14:19

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                                                              "Je suis l'oeil du peuple"

                                                   Jean-Paul MARAT                                                                        

 

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 14:01

 

 

 

   

 

- le 4 Décembre 2012

 

Dans l'humanité, ce mardi, l'argent public donné sans conditions

 

 

Au nom de la compétitivité et sans aucune garantie d’utilisation par les patrons, le gouvernement présente, à l’Assemblée nationale, deux amendements dans le cadre du projet de loi rectificative 2012 pour aider, à hauteur de 20 milliards d’euros, les entreprises. Pour le député PCF du Cher, Nicolas Sansu : "C'est tout sauf changer les règles du jeu".

Quelle est l’appréciation 
des députés communistes 
sur le projet de loi de finances rectificative contenant le pacte 
de compétitivité du gouvernement ?

Nicolas Sansu. On reste toujours 
dans les mêmes recettes, qui ont toujours lamentablement échoué. 
On va transférer des prélèvements 
des entreprises vers les ménages, 
en espérant que cette soi-disant 
baisse du coût du travail servira l’emploi. Or, ça fait trente ans que cette logique est à l’œuvre, avec 
les résultats que l’on connaît. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’en juillet, toute la gauche s’était retrouvée 
pour battre en brèche le projet 
de Sarkozy de mettre en place 
la TVA dite antidélocalisations, 
qui prévoyait une baisse des cotisations 
sociales compensée par une hausse 
de la TVA. Si les dispositions 
ne sont pas exactement les mêmes, c’est exactement le même principe 
qui est adopté aujourd’hui : on promet aux entreprises une baisse de la masse salariale, sans aucune contrepartie, 
et on reporte le coût sur les ménages de deux façons. D’abord, par la TVA et la « fiscalité écologique », et ensuite par la baisse des dépenses publiques. Le gouvernement crée une situation un peu paradoxale : vérité en deçà 
des vacances d’été, erreur au-delà…

La commission des Finances a quand même apporté des précisions 
sur la transparence et confié 
aux partenaires sociaux le soin 
de définir les contreparties…

Nicolas Sansu. Le seul changement 
qui a eu lieu est l’introduction 
de quelques règles pour la négociation sociale sur les contreparties. Comprenez bien : ce ne sont pas 
les parlementaires qui vont fixer les contreparties. C’est invraisemblable : il ne suffit pas d’écrire que l’on préférerait que ces mesures servent à l’emploi, qu’on ne veut pas que les dividendes augmentent. Cela sert juste à fixer le champ des négociations sociales, ça ne fixe rien. Et les salariés partent avec un gros handicap dans ces négociations : le gouvernement 
a conforté le patronat face à eux.

Mais l’objectif du gouvernement est pourtant celui de renverser la vapeur, concernant l’emploi, et d’arriver à 300 000 nouveaux emplois fin 2013…

Nicolas Sansu. Pour cela, il faudrait moduler les cotisations sociales 
et l’impôt sur les sociétés en fonction de l’utilisation des profits. Nos dispositifs doivent favoriser l’emploi, 
la formation et les salaires, et pénaliser la spéculation, les charges financières, etc. Un dispositif aussi uniforme 
que celui qui nous est présenté, 
c’est tout sauf changer les règles du jeu. Il y a aujourd’hui des entreprises qui jouent le jeu et qui peinent à avoir accès au crédit (même si la BPI va prochainement être créée), peinent 
à trouver des salariés formés, et leurs impôts sont les mêmes que les impôts de celles qui ne jouent pas le jeu.

La divergence avec le gouvernement dépasse donc les mesures du pacte 
de compétitivité. Elles portent sur 
le diagnostic même…

Nicolas Sansu. Bien sûr ! Mais 
nous avons des divergences avec 
le gouvernement de décembre, nous étions d’accord avec celui de juillet. Nous étions tous d’accord pour supprimer la TVA antidélocalisations. Il faut vraiment que le gouvernement se souvienne de ce pour quoi il a été élu. En cédant à chaque fois que Mme Parisot fronce les sourcils, on ne met pas les syndicats de salariés dans une bonne position de négociation. Sans doute y a-t-il des membres de la majorité gouvernementale insatisfaits. Je sais très bien que ça renâcle dans les rangs du PS. Mais seuls les actes comptent et, en l’occurrence, les actes ce sont leurs votes.

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 13:34

                                                                           ON-EST-TOUJOURS-LA2-copie-1.jpg     

        drapeau rouge agité drapeau rouge agitédrapeau rouge agitédrapeau rouge agité

     53 ème FETE DE TERRE CORSE

 

 

 

A tous les camarades qui peuvent se libérer demain à  10 heure 30 (mercredi 5 décembre 2012)

 

Conférence de Presse: PCF 11 rue César Campinchi:

 

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 13:29

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1                                                                           

 

 

Conseils pour combattre la dette hellénique
dimanche 2 décembre

Voici un conseil que Mme Merkel et M. Hollande devraient susurrer à l’oreille des autorités d’Athènes pour combattre la dette hellénique : arrêt immédiat des achats d’armes. Et puisque nous ne sommes pas avares dans notre souci d’aider ces deux personnalités en vue d’inviter la Grèce aux économies, voici l’argumentaire.AKROPOLI2

Est-il bien raisonnable pour la Grèce de consacrer près de 8 milliards d’euros à l’armement (plus de 3% du produit intérieur brut) ? En pourcentage, le budget militaire de la Grèce est ainsi le plus élevé des pays de l’Union Européenne et le second, après les États-Unis, des pays membres de l’Otan. La Grèce dépasse ainsi le Royaume-Uni (2,7%), la France (2,5%), l’Allemagne (1,4%) et vient derrière les États-Unis (4,7%).

Est-il justifié que la Grèce reste le premier importateur d’armes de l’Union Européenne ? Au cours des cinq dernières années, elle a importé pour 3,4 milliards d’euros d’armes conventionnelles. Le pays se classe ainsi, sur la même période, au 5e rang des pays importateurs d’armes dans le monde, derrière l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et le Pakistan.

Est-il convenable que la Grèce achète principalement des armes à l’Allemagne, aux États-Unis et à la France se plaçant au premier rang des clients militaires de l’Allemagne et au troisième de la France ?

Est-il justifié que la Grèce continue d’acquérir à prix d’or des F-16 aux États-Unis et des Mirages 2000 à la France ainsi que des sous-marins à l’Allemagne et des frégates à la France ?

Est-il normal que dans le même temps les dépenses en Grèce consacrées à la santé et à l’éducation, selon l’OCDE, soient bien inférieures à celles de la France et de l’Allemagne ?

Mme Merkel et M. Hollande, étrangement, font silence sur le commerce des armes avec la Grèce. Comme ils sont extrêmement discrets sur les fortunes grecques amassées en Suisse et dans les paradis fiscaux. Il est plus aisé, il est vrai, de s’attaquer aux plus faibles.

José Fort, le jeudi 9 novembre 2012

Lu sur son blog


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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 13:22

 

                                                             

  MAURICETHOREZjpg.jpg"QUE LES BOUCHES S'OUVRENT..."   Soviet---Hammer-02.gif

                   (Maurice Thorez)

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A propos de quelques idées, concepts, qualificatifs, formulations, notions, etc…

A propos de quelques idées, concepts, qualificatifs, formulations, notions, etc…

(Liste non exhaustive et sans ordre hiérarchique)

Crise du capitalisme (K) : dépassement ? rupture ?

Le K, la société capitaliste sont-ils en crise ?

Si l’on compare les marges et la rentabilité des grandes entreprises et multinationales aux chiffres publiés par le Secours catholique sur la pauvreté, ce n’est pas la même crise pour tout le monde.

Car y aurait-il un bon et mauvais capitalisme ?

Au risque de paraître cynique, je dirais peu importe, car en bonne ou en mauvaise santé, c’est toujours le K, et il est toujours mauvais pour les Peuples, pour la majorité des travailleurs.

Le K n’a d’autre objet que l’exploitation de l’homme par l’homme, de la domination, de l’asservissement de la majorité des Peuples par une minorité.

Il n’y a pas de contradiction entre le K et le progrès social et humain, la démocratie, l’écologie ; le K n’est pas fait pour çà, n’a pas cette vocation, même s’il a donné l’illusion de concéder au progrès économique et social, dans les décennies d’après 2ème guerre mondiale, quelques miettes de son pouvoir et de ses profits.

Dès lors, vouloir résoudre la crise du K, c’est-à-dire lui trouver des solutions, n’est-ce pas participer à sa pérennité, n’est-ce pas rester dans le même type de société, n’est-ce pas une « issue » réformiste ?

Dépasser le K ? C’est lui passer devant – par la droite ou la gauche ? – et lui tourner le dos, ce qui n’est jamais très bien.

Il serait plus opportun de lui faire face.

« Rompre avec le K en le dépassant, sans s’attaquer aux causes réelles », c’est l’autre face de la même médaille du « moraliser ou réguler le Capitalisme ».

Car comme ce n’est pas le thermomètre qui baisse ou qui monte, c’est la température…

Ce n’est pas seulement le froid qui tue le SDF, c’est le K.

Ce n’est pas seulement Mr Mittal qui liquide les hauts fourneaux de Lorraine, c’est le K.

Ce n’est pas seulement le Gouvernement socialiste qui décide de l’austérité, c’est le K.

Car le K, les marchés, ce n’est pas une « main invisible », « un être asexué », incontrôlable et imprévisible, doté de pouvoirs magiques ou maléfiques, ce sont les décisions et les actions quotidiennes, conjointes et concertées, que prennent des Hommes et des Femmes pour assurer la domination de leur système ou de celui qu’ils ont choisi de défendre, qu’ils soient :

  • Dirigeants des multinationales du CAC40, Fonds de pensions, gros actionnaires et grandes familles bourgeoises,
  • Gouvernants, Institutions (BCE, FMI, OMC…), Banques ;
  • Technocrates français et européens, Traders des salles de marchés ;
  • Elus et représentants aux différentes assemblées françaises, européennes, mondiales ;
  • Exécutants zélés (en bon nombre) à tous les niveaux de la société, etc…

Tout autre projet, qui ne propose pas une RÉVOLUTION du système, par RUPTURE IMMÉDIATE de ce qui se fait depuis des siècles, s’inscrit dans la continuité du K, au pire par une politique « droitière », au moins mal par un projet réformiste type « social-démocrate ».

Cette révolution du système existant, ce n’est pas le communisme ; en tant que « mouvement réel qui abolit l’état de chose existant », c’est le moyen et le but pour satisfaire les besoins sociaux élémentaires des citoyens, c’est le socle, dans un processus, qui n’est pas un long fleuve tranquille, permettant de changer de politique (s), de pouvoir (s), de construire la société où l’ HUMAIN est au centre de toute action, décision, production.

Droite – Gauche ? Social-démocratie ? Lutte des classes ?

Le changement n’étant pas vraisemblablement pour maintenant, le Président, le Gouvernement et sa majorité exercent une simple alternance du pouvoir entre deux « blocs » qui ne diffèrent que sur la forme (et encore pourrait-on en redire !), qui se ressemblent et parfois se rassemblent, sur le fond de leur politique.

Il nous faut admettre que la social-démocratie est en place, en raison de sa fonction historique de nécessaire alternance pour le sale boulot, afin de permettre au K d’utiliser ses « deux fers au feu ».

L’adaptation du K à sa propre crise fonde cette exigence : faire remplacer ceux repérés comme « à jeter pour cause d’impopularité dévastatrice », en faisant rentrer sur le terrain les remplaçants plus frais et plus roses de teint.

Petit à petit le K, la bourgeoisie parviennent à ce qu’ils recherchent depuis ½ siècle au moins avec la Constitution de la Vème République, ses diverses utilisations par les Présidents successifs (cohabitation par exemple), nombreuses modifications avec accord Droite/PS (renforcement du présidentialisme, limitation du rôle du Parlement…) : un bipartisme à l’anglo-saxonne, l’alternance sans risque, effacement des partis minoritaires, abstention massive, rejet de la politique et du politique… etc…

Le PCF a laissé faire cette dérive, particulièrement avec l’abstention constructive lors de l’adoption du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral.

Et aujourd’hui, à cette façon de désigner uniquement la droite revancharde assiégeant un Gouvernement (il est vrai acculé le dos au mur de l’argent), il semble que nos dirigeants, nos parlementaires feignent de découvrir la vraie nature du PS : capter le mécontentement pour enfermer le mouvement social dans l’impasse réformiste.

Et ainsi, ils ne ciblent pas du tout le PS : mieux, en claironnant « nous sommes dans la majorité de gauche et nous voulons la réussite du gouvernement », ils confortent les saines colères et exaspérations, en désillusions et en désespérance, en errances politiques de toutes sortes.

Car quoi de plus normal que « La Droite » se radicalise, se décomplexe, « s’extrême-droitise ». Si ce n’est pour que le PS et sa politique du « balancier » -un coup à gauche (pas assez), un coup à droite (souvent trop)- apparaissent plus acceptables, plus normales, plus réalistes.

En fait, face au K, aux marchés, on ne peut pas grand-chose, on ne peut aller contre, alors on fait avec… à défaut de vouloir faire sans.

Alors, le Gouvernement, RÉUSSIR ? Oui, non ? Mais quoi ? Comment ? Pour qui et avec qui ? L’austérité, la compétitivité, les licenciements, les déficits publics, la dette, l’Europe libérale ?

Peser à gauche, tirer le PS à gauche et autres slogans de même sens, sont des formules de plus en plus creuses, qui ne veulent plus dire grand-chose à une grande partie des gens.

Qui est de Droite, qui est de Gauche ? Qu’est-ce qui positionne l’un à Droite, l’autre à Gauche ?

Qu’est-ce qu’une politique de droite, qu’est-ce qu’une politique de gauche ?

Car la ligne de partage, n’est pas (n’est plus) dans cet espace politique figée « Droite-Gauche », inscrit dans les gènes de la politique depuis la IVème République.

Elle est dans un espace concret, idéologique, dans l’opposition fondamentale, dans l’antagonisme historique « Capital-Travail », c’est la LUTTE DES CLASSES.

Ininterrompue, tantôt déclarée, tantôt décriée, tantôt niée, la lutte des classes reste le moteur de l’évolution sociale, de l’HISTOIRE.

Le K, l’aggravation de ses contradictions renforce la lutte des classes qui contredit les nouveaux concepts de « classes moyennes », de « communauté d’intérêts », « de partenaires sociaux » (quelle fumisterie !!), et celui plus pernicieux encore, « d’affrontement identitaire ».

Ce qui positionne pour le K ou pour le T, c’est une réponse concrète à une situation concrète : ce que je fais, ce que je décide, ce que je produis…, c’est pour le CAPITAL ou c’est pour le TRAVAIL.

L’Europe sociale ?

Loin de répondre aux nécessités urgentes du développement économique et social, l’Union Européenne démontre chaque jour son caractère impérialiste au service du K et des multinationales.

L’Union Européenne et ses Traités n’a pas pour but l’amélioration de la situation sociale de chaque pays qu’elle dirige.

Elle domine de plus en plus l’État dans chaque pays et les Gouvernements s’exécutent fidèlement.

La lutte des classes est aussi européenne.

C’est la même conception de vouloir « dépasser le Capitalisme » qui prône « une Europe sociale ».

Il n’y a aucune possibilité de transformer ces instruments politiques et financiers, de leur imposer une politique différente et opposée, à celle pour laquelle le K et ses exécutants les ont mis en place.

Dès l’origine de la Communauté Économique Européenne, les buts du K sont une Confédération Européenne, un partage de l’Europe et le rôle et la place dévolu à chaque pays, une domination économique et financière partagée entre la France et l’Allemagne (ce qui n’exclut pas la concurrence pour savoir qui sera le leader), la monnaie unique, des institutions règlementant et organisant la concurrence libre et non faussée… etc…

Les Français (ainsi que d’autres peuples européens) ne s’y sont pas trompés : les luttes des agriculteurs contre la PAC par exemple, avec le Traité de Maastricht en 1992 (+ de 48% de non), le rejet du TCE en 2005, la bataille du référendum contre le traité « Merkozy ».

La position du Parti et des élus européens en une défense acharnée de l’Euro, monnaie unique et non monnaie commune, n’est-elle pas le reflet d’un renoncement à changer les désordres existants en Europe ?

N’est-ce pas la ligne de partage entre ceux qui maintiennent et soutiennent le K et ceux qui veulent y mettre fin ?

L’Europe est-elle une réalité économique, politique, sociale, culturelle homogène ? Et est-ce qu’elle doit le devenir ? Ou bien est-ce que chaque pays, chaque peuple peut et doit avancer à son rythme, en restant souverain de ses choix, tout en pouvant compter sur la solidarité des autres pays, par une coopération réciproque, mutuellement avantageuse ?

N’y-a-t-il pas quelque aveu, d’une part, de faire des questions européennes une question de politique intérieure, et d’autre part, à renvoyer l’issue à un rapport de force à l’échelle de l’Europe ?

N’y a-t-il pas là quelques raisons à changer tout çà ? Et à proposer et se battre pour une Europe des peuples, solidaires et pacifistes.

Plus que jamais nous devons sérieusement ouvrir le débat sur l’Europe, sans tabous, dans la clarté, sans laisser quelques économistes et technocrates initiés nous dicter ce qui serait le bon choix et nous imposer une seule voie possible.

Dans le même cadre, se pose la question plus générale de notre solidarité internationale, de l’internationalisme, et de notre positionnement vis-à-vis des Partis communistes, particulièrement en Europe.

Le parti communiste français

Le PCF na pas d’existence que pour lui-même.

Il n’a d’existence que s’il est utile à notre peuple. Que si le peuple, les travailleurs, les producteurs de richesses ont conscience qu’il leur est utile dans leur(s) combat(s) contre leur adversaire de classe, le Capitalisme.

Tout autre positionnement est suicidaire.

Nous ne sommes pas un parti politique comme les autres. Les adhérents, les militants(es), les élus(es) ne sont pas comme les autres. Nous serons toujours différents(es).

Notre but, notre politique, notre stratégie, notre programme ne doivent être que des outils à mettre au service des exploités, pour se défaire de cette société et construire la société socialiste.

Pour redevenir le parti des travailleurs et des masses populaires, nul besoin de rallumer des étoiles, de faire du rock and roll, de fonder une coopérative, il s’agit de reprendre la place qui est la nôtre et que nous n’aurions jamais du quitter : en permanence au plus près d’eux, ni devant ni derrière, à leurs côtés, en éclairant le chemin, en ouvrant une perspective politique sociale et humaniste.

C’est la visée communiste qui est à construire. Il y a urgence.

Pour finir, puisque on en est au stade des citations :

"Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux." Montesquieu.

"Je demande à tous ceux qui prennent au sérieux la vie, si brève, qui nous est donnée à tous, je leur demande : qu’allez-vous faire de vos cœurs ? Qu’allez-vous faire de vos cerveaux ?" Jean Jaurès.

"Les courants que l’on dit irrésistibles, sont faits, bien facilement, de la paresse que l’on met à leur résister." Jean Jaurès.

Décembre 2012.


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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 11:58

 

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1                                                              

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                      "Chiche!!!"(U Cursin u Rossu

 

 

La France pourrait rappeler son ambassadeur en Israël

lundi 3 décembre 2012

La France et la Grande-Bretagne pourraient rappeler pour la première fois leurs ambassadeurs en Israël afin de protester contre la construction de nouveaux logements dans des colonies juives de Cisjordanie, rapporte lundi le quotidien Haaretz, citant des sources diplomatiques européennes. Selon une source diplomatique interrogée par Reuters, Londres devrait prendre une décision dans la journée. Les ambassades des deux pays en Israël ont refusé de s’exprimer dans l’immédiat. Au lendemain de la reconnaissance implicite à l’Onu d’un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi l’existence de projets qui prévoient la construction de 3.000 logements en Cisjordanie, notamment dans un secteur baptisé E1 et jugé particulièrement sensible, entre Maale Adumim et Jérusalem. Ces projets auraient pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux et d’hypothéquer davantage la continuité territoriale qu’espèrent les Palestiniens. Paris, qui a voté en faveur de l’initiative de l’Autorité autonome à l’Onu, et Londres, qui s’est abstenue, ont fermement condamné le projet samedi. "S’ils sont mis en oeuvre, ces projets modifieront la situation sur le terrain à une telle échelle que la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale partagée, sera de plus en plus difficile à atteindre", a estimé le secrétaire au Foreign Office William Hague. "Cela saperait la réputation internationale d’Israël et jetterait le doute sur sa volonté affichée d’obtenir la paix avec les Palestiniens", a-t-il ajouté. Son homologue français Laurent Fabius, a parlé d’E1 comme d’une "nouvelle zone de colonisation" et estimé que le projet de construction, s’il se confirmait, "saperait la confiance nécessaire à la reprise du dialogue". "J’appelle les autorités israéliennes à s’abstenir de toute décision en ce sens et à manifester clairement leur volonté de reprendre les négociations", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères dans un communiqué. Un rappel des ambassadeurs français et britanniques constituerait une initiative diplomatique forte à l’encontre du gouvernement israélien. Moshe Yaalon, vice-Premier ministre de l’Etat hébreu, a dit ne rien savoir d’un tel projet. "Je n’en ai pas entendu parler, ni via le ministère des Affaires étrangères ni via les services du Premier ministre. C’est pourquoi j’ai beaucoup de mal à y croire", a-t-il dit à l’antenne de la radio de l’armée israélienne. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a ignoré dimanche la réprobation internationale après l’annonce des projets d’extension de colonies de Cisjordanie. "Nous continuerons de construire à Jérusalem et dans tous les endroits qui figurent sur la carte des intérêts stratégiques d’Israël", a déclaré le chef du gouvernement israélien lors du conseil des ministres. Israël a en outre annoncé dimanche la suspension du versement d’environ 100 millions de dollars (près de 80 millions d’euros) de revenus fiscaux à l’Autorité palestinienne.

(03 Décembre 2012 - Avec les agences de presse)

                                                               source : "Assawra"

                                                                                                      "Chiche!!!"   (U Cursinu Rossu)u-cursinu-rossu.jpg
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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 11:39

 

 

Les Saisons de Parole Vive

Regards croisés sur la Russie

Du 6 au 16 décembre 2012

A  BASTIA et PRUNELLI DI FIUM’ORBU

 

Théâtre municipal

Jeudi 6, 21H00 : concert symphonique

Nicolas STAVY, piano, et l’Orchestre Musica Suprana

Au programme : Debussy, Borodine, Rachmaninov et le célèbre concerto n°1 pour piano de Tchaïkovsky

Place numérotées – Prix unique 25 €, tarif réduit 15 €

·      Également le samedi 8 à 20h30 à la salle Cardiccia de Migliacciaru

 

Médiathèque de la bibliothèque municipale

Vendredi 7, 18H30 : conférence en images

« La peinture soviétique dans l’entre-deux-guerres : quelle liberté de création ? » par Juliette MILBACH, chargée de cours en Histoire de l’art

 

Conservatoire de Corse Henri Tomasi, salle Puccini

Samedi 8, 18H30 : concert-conférence

« Chopin en prélude à Scriabine » par Lola ROSSIGNOL, pianiste et docteur en musicologie

Un apéritif - collation sera offert à l’issue de cette rencontre musicale

* Également le vendredi 7 à 20h30 à la salle Cardiccia de   Migliacciaru

 

École primaire René Soubissi, Lupino

Lundi 10, 9H00 et 14H00 : atelier lecture

Contes populaires russes, d’après Afanassiev, par la Brigade d’Intervention Poétique de Corse

Avec Virginie Cervoni, Franck Dzikowski et Raoul Locatelli

 

Studio Cinéma

Mercredi 12, 18H30 : projection-débat, 6 €

« La Terre outragée » de Michale BOGANIM (2012), film sur l’après Tchernobyl

En présence de la réalisatrice

 * Également le mardi 11 à 20h30 au cinéma Excelsior d’Abbazia

 

Auditorium du Musée de la Citadelle

Jeudi 13, 18H30 : conférence-débat

« L’opposition et la société civile russes face au régime Poutine » par Galia ACKERMAN, écrivain et journaliste

 

Théâtre du Lycée Jeanne d’Arc

Vendredi 14, 21H00

Samedi 15,     18H30

Nilda FERNANDEZ , un concert « sur mesure » pour Parole Vive

Prix unique 20 €, tarif réduit 15 et 10 €

* Également le dimanche 16 à 18h00 à la salle Cardiccia de Migliacciaru

 

Renseignements/réservation : 04 95 32 47 75 / 06 81 31 10 19

Réservation concert symphonique au Théâtre : 04 95 34 98 00

Et suivez Parole Vive sur Facebook

 

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 11:26

·      Serge Dassault, la Grèce et le mariage des homosexuels

                                                

                                                         AKROPOLI2 

        La révolution copernicienne que Serge Dassault propose aux historiens pour expliquer le déclin de la civilisation grecque de l'Antiquité est bien entendu la preuve soit d'une inculture crasse, soit d'un gâtisme précoce, soit d'une homophobie latente, soit des trois choses à la fois.

Voici ce qu'a dit le Sénateur: "Regardez dans l'histoire, la Grèce, c'est une des raisons de sa décadence, à l'époque Décadence totale, bien sûr. C'est l'arrêt de la famille, c'est l'arrêt du développement des enfants, c'est l'arrêt de l'éducation. C'est un danger énorme pour l'ensemble de la nation, énorme. On va avoir un pays d'homos. Et bien alors dans dix ans, il n'y a plus personne. C'est stupide".

Quel rapport avec le fait d'autoriser le mariage entre homosexuels ? Aucun. Quel rapport avec l'histoire ? Aucun.

Ces propos sont ridicules, certes, mais pas insignifiants. Pourquoi? Parce qu'ils expriment par la voix d'un élu, du chef d'une grande entreprise, du propriétaire d'un grand quotidien, le Figaro, des "idées" qui font le lit du fascisme. Les discours de haine sont ainsi légitimés et c'est cela qui est grave. Cela s'inscrit dans une ambiance idéologique délétère où la frontière entre le discours fasciste et le discours réactionnaire s'estompe. Cela s'inscrit dans un processus de fascisation que le PRCF dénonce depuis longtemps. Certains évêques eux-mêmes ont retrouvé des accents fleurant bon la regrettée et sainte Inquisition. Évêques que nous ne confondons évidement pas avec les chrétiens, ni avec tous les évêques. Permettons nous une remarque : si un imam musulman avait tenu de tels propos, qu'aurions-nous entendu?...Mais passons.

Loin de nous de ne pas respecter des avis divers sur le mariage gay. Une telle réforme pose questions, en particulier sur le thème de la filiation. On peut en débattre et la représentation nationale est le lieu pour ce faire. Mais l'échange d'idées ne peut se transformer en tribune pour promouvoir l'obscurantisme et l'homophobie.

De plus nous pensons qu'un gouvernement qui fait des cadeaux aux capitalistes en prenant dans les poches des citoyens (par la TVA) instrumentalise ce thème pour à la fois faire diversion et à la fois créer de faux clivages.

La droite et l’extrême droite annoncent qu'elles vont se retrouver dans la rue pour défendre le mariage, dont un sur deux finit par un divorce....Alors à quand, Messieurs, l'interdiction du divorce qui menace ce pilier de la civilisation?

Mais ces gens défendent les enfants, voyez vous.....étrange...quand on sait que le chômage de masse, voulu et organisé par ces mêmes forces politiques et sociales, brise autrement plus gravement le bien-être et l'équilibre des familles et donc des enfants.

En France deux millions d'enfants, soit presque un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté du fait non de l'intervention du Saint-Esprit mais d'une organisation sociale, de choix politiques qui portent le nom de CAPITALISME.

Alors Messieurs de la droite, de l’extrême droite, les Dassault et autre cardinal Barbarin, pas vous et pas ça !

Antoine Manessis

                                     source :  CL I.C.Rouge ,  organe informatique du PRCF

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 10:55

 

 

                      Intégristes de toutes confessions, unissez-vous !

 

L’intégrisme religieux, celui des musulmans bien entendu, nous fait peur.

Récemment, un voisin m’indiquait sa grande inquiétude devant la progression des intégristes musulmans en Egypte et en Tunisie.

 

   Grâce à Dieu (qui est catholique),  dans nos villages du Cap corse, la menace islamiste n’est pas significative, même si quelques (rares)  allumés se préparent à ce que les fachos nomment  «  la future guerre  raciale » (sic) et envisagent de recourir aux armes que nous avons, du reste,  toujours à portée de main, comme on sait.

Ceci afin d’empêcher que nos « arabes » (synonyme  de « musulmans » pour les ignares), c’est-à - dire,  ceux qui triment sur les chantiers, les routes, les vignes ou les vergers, n’oublient ou se situe leur place dans notre société,  et nous v(i)olent nos femmes, filles sœurs, grand-mères et tantes,  et transforment nos églises, quasiment  vides et glacées, en mosquées .

 Mais  les islamistes  ne sont pas seuls dans leurs divagations.

Il y a aussi, entre autres,   l’évêque d’Avigon, Mgr Cattenoz, cité dans l’Huma du 3 décembre.

Figurez-vous que ce bon citoyen envisage la modification des lois républicaines et suggère l’abrogation du mariage civil, qui est selon lui, nous dit l’Huma, « dénaturé » et « on ne voit pas au nom de quoi l’Eglise devrait le reconnaître » (op.cit.)

  C’est pourquoi,  il propose que l’obligation faite aux prêtres de toutes les religions (mais sans doute, surtout de la sienne),  de s’assurer que les prétendants au mariage religieux soient bien passés par la mairie au préalable, comme la loi les oblige depuis que la France est devenue un pays civilisé, soit supprimée.

On apprend, ce même jour,  que l’évêque de Bayonne  s’est décidé à prêcher la   croisade (           ) :

En effet, il déclare  que « l’action politique déborde la prière »et que l’Eglise doit « faire le lien  entre l’expérience mystique et la mission politique » Vous avez bien lu : L’Eglise a une mission politique et la loi de 1905 vient d’être effacée aussi sec .

 Et notre Monsignore  de citer  ce recul de civilisation qu’est  l’avortement (à l'opposé  de ce progrès que represente la mort  en couches de milliers de femmes, qui peuvent ainsi se retrouver à la droite du Seigneur ) et d' affirmer, péremptoire, que   quand « on tue son enfant » on peut aussi « tuer son frère ».

On ne sait pas si notre évêque inclut dans son sermon sur la chute, non pas de Rome, mais des valeurs défendues par les religions,  la peine de mort, encore pratiquée chez nos maîtres  états-uniens, représentés dans la sainte assemblée par le groupe de pression  « forty days for life » (le français n’étant plus qu’un vulgaire patois, c’est la langue de nos maîtres qui prime), que ce soit en prison ou ailleurs, en Iraq ou en Afghanistan par exemple.

 

« Comme on est  solidaires des Egyptiens et des Tunisiens qui se battent contre la charia, nous luttons pour éviter que la religion ne se mêle des lois votées par les citoyens » a déclaré, pour notre honneur Daniel Romestant pour le PCF.

 

 

     Ces infos, vous les trouvez sur  le journal « L’Humanité » dont la lecture-attentive est in-dis-pen-sa-ble pour ouvrir les portes de l’esprit.

                                                                              U Cursinu Rossuu-cursinu-rossu.jpg

 

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